A CE JOUR, 5000 TONNES ONT ETE COLLECTEES
Le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Moussa Baldé, en conférence de presse gouvernementale avec son homologue Abdoulaye Diouf Sarr a tenu à rassurer les acteurs sur la présente campagne arachidière qui a démarré, il y a 18 jours déjà.

Le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Moussa Baldé, en conférence de presse gouvernementale avec son homologue de la Santé et de l’action sociale Abdoulaye Diouf Sarr a tenu à rassurer les acteurs sur la présente campagne arachidière qui a démarré, il y a 18 jours déjà.
Face à la presse hier, jeudi 12 décembre, le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Moussa Baldé, à la suite d’une interpellation sur la campagne arachidière qui semble être effective seulement dans la localité de Touba, s’est voulu rassurant en précisant que «nous sommes au 18ème jour de la campagne de commercialisation arachidière au Sénégal et cette année, nous tablons sur une production arachidière de 1, 800 000 tonnes de graines de coque. Pour le moment, les huiliers sont autour de 3 000 tonnes et 2000 tonnes pour les semenciers. Et donc, on peut dire qu’à ce jour environ 5000 tonnes ont été collectés». Résolu à lever toute équivoque par rapport aux supputations relatives aux marchés parallèles, le ministre d’évoquer l’organisation de la campagne de commercialisation de l’arachide qui «est préparée par le Comité national interprofessionnel de l’arachide (Cenia) et le gouvernement du Sénégal», dira-t-il.
Avant de poursuivre: «Ceci a donné lieu à la fixation du prix au kilogramme d’arachide élevé à 250 FCFA, un prix jamais égalé. C’est la décision qui a été retenue par tous les producteurs et validée par le gouvernement», s’en est-il réjoui. Toujours dans ses précisions, le ministre Baldé rappellera que «c’est le Cenia qui organise les lieux de points de collecte. Et actuellement, il y a près de 1 millier de points de collecte. Et sur l’ensemble de ces points de collecte, la campagne a démarré». Toutefois selon lui: «Si elle (campagne) est un peu timide, c’est parce que la plupart des arachides sont dans les champs puisque les producteurs sont en train de les conditionner vers les points de vente ou au niveau des marchés qui leur sont favorables».
PAS ENCORE D’EXPORTATION DE GRAINES…
Malgré la libéralisation de la campagne arachidière, «aucune graine d’arachide n’est exportée vers l’étranger», rassure le ministre de l’Agriculture lors de ce deuxième exercice d’information et de communication du gouvernement sous le format conférence de presse qui met en face la presse dans son rôle d’informateur et le gouvernement dans celui de la promotion d’actions garantissant le bien-être des populations.
Revenant sur les marchés parallèles qui ont causé d’énormes problèmes d’approvisionnement aux huiliers l’année dernière, le ministre Baldé dira qu’ «à l’heure actuelle, il n’est pas possible de quantifier la collecte, puisqu’il faudra attendre l’arrivée de l’arachide sous containers au Port autonome de Dakar (Pad) pour avoir une idée nette». Il ajoutera : «comme l’a rappelé le chef de l’Etat lors du dernier Conseil des ministres disant que nous devons faire en sorte que tous les acteurs tirent leur épingle du jeu». En clair, que le producteur arrive à vendre sans bons impayés, donc ne pas avoir des difficultés pour écouler son produit mais également en protégeant le tissu industriel et le capital semencier.
LA SONACOS S’ENGAGE POUR 200 000 TONNES DE COQUE
Abordant l’approvisionnement industriel local, le ministre de l’Agriculture fera savoir que «la Sonacos a pu mobiliser des ressources qui lui permettent d’acheter 200 000 tonnes de graines de coque». Actuellement, poursuit-il, «les services du ministère de l’Agriculture ont homologué 100 000 tonnes de semences certifiés d’arachide. Et sur ce, le ministre se chargera de faire en sorte que ces tonnages restent au Sénégal pour la prochaine campagne agricole», a-t-il dit.
D’ailleurs, «il est formellement interdit de vendre des semences certifiées à la Sonacos», précisera-t-il. Toujours selon le ministre: «Si l’on se fie aux statistiques des trois dernières années, la collecte officielle est environ 40% à 50% de la production totale. Et si on prend ce pourcentage de 900 000 tonnes, voire de 1 000 000 de tonnes, on se retrouve entre 700 000 et 900 000 tonnes», relève le ministre. Ce qui, pour lui, signifie qu’ «il y a de la place pour les exportations».
En définitive, «rien n’est compromis», dira le ministre. A noter que la rencontre dite « Le Gouvernement face à la presse » concernait les ministres de l’Agriculture et de l’équipement rural et celui de la Santé et de l’action sociale, accompagnés par les ministre Oumar Guèye, ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires et Abdou Latif Coulibaly, porte-parole du gouvernement.