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3 juillet 2025
LE PATRONAT DE L’INDUSTRIE TOURISTIQUE DEMANDE UNE AMNISTIE FISCALE
L’activité touristique est à l’agonie. Le Coronavirus est passé par là. Perfusé à hauteur de 15 milliards sur une durée de 3 mois par l’Etat du Sénégal à travers le crédit hôtelier, le secteur du tourisme cherche le bout du tunnel.
L’activité touristique est à l’agonie. Le Coronavirus est passé par là. Perfusé à hauteur de 15 milliards sur une durée de 3 mois par l’Etat du Sénégal à travers le crédit hôtelier, le secteur du tourisme cherche le bout du tunnel. En réunion hier avec ses collègues de la Fédération des Organisations Patronales Touristiques du Sénégal, le Mamadou Racine Sy, a plaidé pour une amnistie fiscale en faveur des entreprises.
La saison 2020-2021 est perdue. Fortement impacté par la crise sanitaire à cause des mesures restrictives et de la fermeture des frontières, le secteur du tourisme essaie, après plus de six mois de stagnation, de se remettre en marche. De l’hôtellerie à la restauration en passant par la réservation, l’activité touristique continue de payer les conséquences néfastes des mesures prises par les Etats afin de limiter la propagation de la pandémie. Une situation qui montre clairement que la reprise normale des activités n’est pas pour demain. Et cela, malgré la réaction rapide des autorités visant à soutenir les professionnels du tourisme dès les premiers jours de la Covid19 au Sénégal. Ainsi, saluant la mise en place d’un crédit hôtelier à hauteur de 15 milliards sur trois mois, consistant à éviter l’effondrement total du secteur, le président de la Fédération des Organisations Patronales Touristiques du Sénégal a indiqué que cet effort du gouvernement, bien que salutaire, estloin de régler leur problème.
C’est à cet effet que Mamadou Racine Sy a plaidé pour des mesures encore plus fortes pour permettre aux hôteliers de tenir encore face à la Covid-19. « Notre secteur a atteint un seuil critique. Donc il faut prendre des mesures à la hauteur de la gravité de cette pandémie. Les banques doivent accepter le report. Au plan fiscal, le gouvernement a déjà pris des mesures que nous saluons mais il faut aller plus loin. Mais je pense qu’il faut aller vers une amnistie fiscale. Nous pensons que le gouvernement doit l’envisager. Ce serait courageux de dire que l’année 2020-2021 est une blanche sur le plan fiscal et reporter les échéances jusqu’à fin 2021 pour permettre au secteur de rebondir», a-t-il souhaité. Parce que, dit-il métaphoriquement, en parlant de l’impôt sur le salaire tiré sur une personne morte, ce n’est plus un meurtre mais une mutilation de cadavre.
Par ailleurs, renseigne le président de la Fédération des Organisations Patronales de l’Industrie Touristique du Sénégal, après les trois mois d’utilisation du crédit hôtelier, les entreprises touristiques ont un besoin en fonds de roulement qui est déjà épuisé. « Jusqu’à présent, nos hôtels sont quasiment vides car les taux d’occupations oscillent entre 5, 15 et 20%. Donc les activités sont toujours au point mort. Et jusqu’à présent, nous continuons à faire face ànos différentes charges comme les téléphones, les salaires du personnel, l’eau et l’électricité. Donc ce ne sont pas ces taux d’occupations qui vont nous en faire sortir. Parce que mon avis est que nous n’allons pas rebondir avant la saison 2021-2022 », a renseigné Mamadou Racine Sy. Craignant une seconde vague qui serait fatale à la timide reprise de l’activité touristique, nombreux sont les hôteliers qui ont fait part de leurs inquiétudes par rapport à l’ouverture prochaine des frontières. « Nous travaillons également sur une initiative pour que les touristes qui disposent d’un billet d’avion et d’une réservation d’hôtel viennent librement au Sénégal pour éviter d’aggraver la situation déjà compliquée dans le secteur.
En ce sens, nous allons mettre en place une cellule pour permettre à ceux qui ont des clients qui sont bloqués de pouvoir venir au Sénégal en attendant que les frontières soient définitivement ouvertes», a indiqué Mamadou Racine Sy. Avant de rappeler le soutien indéfectible du secteur touristique à la mesure souveraine de l’Etat d’appliquer la réciprocité vis-à-vis des pays qui ont placé le Sénégal dans une liste rouge.
Y EN A MARRE FUSTIGE L’ACHARNEMENT DE LA POLICE
Les membres du mouvement n’ont pas du tout apprécié les convocations répétées de la Police adressées à Dj Malick qui, selon Aliou Sané et ses camarades, n’a fait que dénoncer le délit de corruption
Les membres du mouvement Y en a marre n’ont pas du tout apprécié les convocations répétées de la Police adressées à Dj Malick qui, selon Aliou Sané et ses camarades, n’a fait que dénoncer le délit de corruption. Dans une déclaration parvenue hier à L’AS, ils exigent l'arrêt immédiat de ces convocations intempestives, et proposent par ailleurs une révision de la loi sur "la diffusion d'images d'autrui".
A en croire le mouvement Y en a marre, depuis que sa page Facebook a affiché «Luttons contre l’indiscipline au Sénégal », Dj Malick, connu pour son engagement dans la lutte contre l’incivisme et le comportement de certaines forces de l’ordre lors de contrôles routiers, subit une persécution injustifiée venant des autorités judiciaires, à travers des convocations répétitives.
Dénonçant avec vigueur cette situation, Aliou Sané et ses camarades exigent en effet l'arrêt immédiat de ces convocations intempestives, et proposent par ailleurs une révision de la loi sur "la diffusion d'images d'autrui", surtout, indiquent-ils, quand la dénonciation citoyenne concerne des agissements illégaux d'agents de l’administration publique. « Dénoncer la corruption est-il devenu un délit au Sénégal ? » s’interrogent les membres du mouvement Y en a marre dans une déclaration parvenue hier à L’AS. Convoqué le vendredi 18 septembre dernier à la brigade de la cybercriminalité, à en croire Aliou Sané et ses camarades, Dj Malick, convoqué encore ce lundi 21 septembre, le sera à nouveau pour le jeudi 24 septembre 2020.
Au lieu, disent-ils, de saluer le travail hautement citoyen de Dj Malick et de tous ceux qui œuvrent avec lui à dénoncer les comportements inciviques d’où qu’ils viennent, l’institution judiciaire semble opter pour la répression et le découragement. Et pour le mouvement Y en a marre, l’alerte sonnée à travers cette publication exprime une forte préoccupation des citoyens sénégalais de voir la police nationale se départir de tous ces individus dont les agissements au quotidien n’honorent point l’institution. « Nos autorités publiques doivent veiller à ce que chaque citoyen puisse jouir sans crainte et sans subir d'intimidation ni harcèlement de son droit à la liberté de dénonciation. Mais tout porte à croire qu'elles veulent faire de ces interpellations une arme pour s'en prendre aux valeureux patriotes. Et les agents coupables de tels faits ne sont jamais mis en cause, jamais inquiétés », laissent entendre les membres de Y en marre qui rappellent en outre que de nombreux compatriotes ont vu leur dignité bafouée par certains agents de police. « Qui n'a pas vu pendant le couvre-feu des forces de l'ordre filmer des citoyens violentés, humiliés, avant de diffuser ces images sur les réseaux sociaux?
Et cela, sans aucune suite judiciaire! » déplorent-ils. Ils indiquent en effet que la loi qui vise les diffuseurs d'images et de vidéos d'agents de l'État pris en flagrant délit de corruption devrait protéger toutes les initiatives citoyennes visant à exiger la transparence dans la gestion des affaires publiques, en dénonçant les actes contraires à la loi, commis par des agents administratifs.
En ce Sénégal - se disant Etat de droit, soit dit en passant - sous le magistère du président Macky Sall, la raison du plus fort (politiquement) serait-elle toujours la meilleure ?
En ce Sénégal - se disant Etat de droit, soit dit en passant - sous le magistère du président Macky Sall, la raison du plus fort (politiquement) serait-elle toujours la meilleure ? Nous espérons, comme le poète La Fontaine à propos du loup et de l’agneau, n’avoir pas à le montrer tout à l’heure ! Une chose est sûre : il est permis de se demander si cela sert encore à quelque chose, au pays du président Léopold Sédar Senghor, de se lever aux aurores, d’investir, de travailler dur, de payer ses impôts et, si possible, d’épargner.
Sans s’occuper d’autre chose que de ses affaires tout en ne se mêlant pas de ce qui ne vous regarde pas. De vivre heureux en vivant caché, en somme ! La brave pharmacienne Mme Aïcha Goundiam Mbodj, fille de l’un des premiers — et plus hauts — magistrats de ce pays doit sans doute se poser ces questions existentielles. Elle qui est en passe de perdre l’officine de pharmacie à laquelle elle a consacré toute sa vie. Une vie de labeur, bien sûr. Cette officine à l’enseigne « Grande pharmacie dakaroise », tous les Dakarois la connaissent. C’est l’une des plus anciennes de la capitale puisqu’elle a ouvert ses portes depuis…1953 à l’angle de la place de l’indépendance - qui portait alors le nom de protêt et où le général De Gaulle prononça son fameux discours « je m’adresse aux porteurs de pancartes » en 1958. C’est par la suite que l’hôtel indépendance fut construit tout à côté avant que l’Ipres (institution de prévoyance retraite du Sénégal) ne mette la main dessus. C’est dans cette officine que la jeune pharmacienne Mme Aïcha Goundiam Mbodj a fait ses premières armes professionnelles.
De 1978 à 1982, elle en a été pharmacienne gérante avant d’être titularisée en cette dernière année. Naturellement, elle est l’un des premiers pharmaciens sénégalais à exercer dans le quartier du plateau à Dakar. Jusqu’en 2015, elle a pu travailler tranquillement. Le 21 janvier 2015, elle reçoit de l’Ipres une injonction de quitter son local commercial pour cause d’importants travaux de réfection en profondeur de l’immeuble l’abritant. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, et se disant que de toutes façons c’est provisoire, la brave dame informe de la situation la Direction de la pharmacie et déménage au 43, Boulevard Djily Mbaye, en face de la mairie de Dakar. Du fait de ce transfert et du manque de visibilité du nouveau site, elle perd 40 % de sa clientèle mais prend son mal en patience. Le cœur en joie et folle d’un immense espoir, elle se dit qu’au bout de la longue nuit, il finira bien parfaire jour et donc ronge son frein. Et puis, elle a confiance aux lois de ce pays qui font d’elle la prioritaire en cas d’achèvement des travaux du superbe immeuble que l’Ipres a construit sur l’emplacement de l’ancien hôtel indépendance.
De fait, les choses se présentent sous de très bons auspices. Le 23 août 2017, au terme de plusieurs visites effectuées sur le chantier, elle écrit au directeur général de l’Ipres pour demander l’attribution d’un local de 66 m2 dans le nouvel immeuble sis place de l’indépendance x rue de Thiong. Elle prend une option ferme et définitive sur ce local. Le 17 décembre 2018, le directeur général de l’époque adresse un courrier à Mme Aïcha Mbodj Goundiam pour l’informer que sa demande de réservation a été approuvée par la Direction générale de l’Ipres et l’invite à se rapprocher de la Direction du patrimoine et de la Logistique « pour les formalités administratives et l’élaboration du contrat dans les meilleurs délais ». Meilleurs délais ? Tu parles ! A partir de ce moment, cette direction du patrimoine a joué au chat et à la souris avec la dame qui ne comprenait décidément pas ce qui se tramait. Jusqu’à ce qu’une âme charitable — un patriote que toutes ces choses révoltaient — lui souffle qu’en fait, « la présidence de la République » a fait pression sur l’Ipres pour que le local sur lequel elle avait pris une option ferme et définitive, autrement dit son ancien emplacement qu’elle devait réintégrer, soit attribué à une de ses consœurs, l’épouse de l’homme politique et ancien ministre Abdoulaye Baldé. Laquelle n’est autre, soit dit en passant, que la fille du défunt homonyme de l’actuel président de la République. Le monde est petit…
Le directeur de la pharmacie et du médicament comme Ponce Pilate !
Bien évidemment, ce serait trop gros de demander directement à Mme Aïcha Goundiam Mbodj (qui, après la lettre de l’Ipres a emprunté 50 millions de francs pour commander du matériel !) d’aller se faire voir ailleurs. Il fallait agir avec finesse. Le 31 août 2020, le Directeur de la pharmacie, Yéri Mbagnick Diop, adresse un courrier comminatoire à Mme Mbodj pour lui dire qu’elle a effectué le transfert de son établissement en 2015 « sans autorisation ». On peut dire qu’il a mis du temps à s’en apercevoir, le brave professeur ! Après lui avoir rappelé que le déplacement d’une pharmacie d’un site à l’autre ne se fait qu’après autorisation du ministre de la Santé et de l’Action sociale, il semble lui tendre la perche…sous forme de mise en demeure ! « …Cependant, les travaux sur le site abritant la pharmacie dakaroise étant terminés, je vous prie dès réception du courrier de faire parvenir à la Direction de la pharmacie et du Médicament, dans un délai d’un mois, un contrat de bail en bonne et due forme ou un acte de propriété. passé ce délai, vous devrez prendre vos dispositions pour régulariser votre transfert au 43, boulevard Djily Mbaye ».
Voilà la situation dans laquelle s’est retrouvée coincée la pauvre Mme Aïcha Goundiam Mbodj : la Direction de la pharmacie et du Médicament la somme de produire un contrat de bail ou un acte de propriété dans l’immeuble qu’elle veut réintégrer alors que, selon toute vraisemblance pour ne pas dire de sources sûres, ledit contrat de bail a déjà été établi au profit de la bienheureuse Mme Abdoulaye Baldé. Au terme du délai imparti, le Directeur de la pharmacie et du Médicament aura alors beau jeu de dire : « je vous ai donné votre chance, vous n’avez pas pu produire les documents demandés dans le délai imparti, donc vous ne devez-vous en prendre qu’à vous-même ». Puis, comme Ponce Pilate, le procurateur romain qui avait condamné à mort Jésus Christ, il pourra aller tranquillement se laver les mains en s’écriant : « Je suis innocent du sang de ce juste ! » Depuis plus d’un mois, Mme Mbodj et son époux, le célèbre enseignant en psychologie à l’Université de Dakar, Mamadou Mbodj, ont envoyé une multitude de lettres à la présidence de la République et au Médiateur de la République notamment. A la présidence, on assure avoir transmis leurs courriers au ministre de la Santé et de l’Action sociale. Et, donc, au Directeur de la pharmacie et du Médicament ! Et pourquoi pas au directeur général de l’Ipres tant qu’on y est ? L’Ipres qui a joué un très sale rôle dans cette affaire.
Le drame de Mamadou Mbodj et de son épouse ? Eh bien, contrairement à Abdoulaye Baldé, ils n’ont pas de valeur marchande au marché à bestiaux de la transhumance. preuve de la veine de pendu de Baldé : son dossier à la CREI a bénéficié d’un enterrement de première classe, le procureur qui voulait l’arrêter a été viré en pleine audience, lui a été promu au bureau de l’Assemblée nationale et, jamais trois sans quatre, son épouse va refaire son retour dans le plateau de Dakar après avoir perdu l’emplacement de l’ancienne pharmacie de la nation de feu Majmouth Diop !
LE LABORATOIRE BIOLOGIQUE, PARENT PAUVRE DU SYSTEME SANITAIRE
Le directeur des Laboratoires, Amadou Mohtar Dièye, a crié hier son ras-le-bol au cours de son audition par les conseillers du Cese, l’institution dirigée par Mme Aminata Touré…
Le laboratoire biologique semble être le « parent pauvre » du système sanitaire national alors qu’il devait être au cœur du dispositif vu son importance. Le directeur des Laboratoires, Dr Amadou Mohtar Dièye, a crié hier son ras-le-bol au cours de son audition par les conseillers du Cese, l’institution dirigée par Mme Aminata Touré…
Dans beaucoup pays qui se respectent, le laboratoire biologique occupe une place de choix dans le dispositif sanitaire. Ce n’est hélas pas le cas au Sénégal où le Laboratoire ne semble pas faire partie des priorités de nos gouvernants. Profitant de son face-à-face hier avec les conseillers du Conseil Économique, Social et Environnemental (Cese), le Directeur des Laboratoires du Sénégal, Dr Amadou Mokhtar Dièye, a exprimé son ras-le-bol. « Les gens disent souvent qu’on n’a pas de cardiologues, de gynécologues ou autres. Mais vous n’entendez jamais les gens dire qu’on n’a pas de laboratoires. Or, sans le laboratoire, le médecin devient aveugle. Il n’y a aucun laboratoire du système public qui était capable de faire des tests de la Covid-19. Seul l’institut pasteur et l’IRESSEF avaient les capacités requises. Les trois laboratoires publics dont nous disposons n’ont commencé à faire des tests qu’au mois de juillet 2020. il faut qu’on mette les gens dans de conditions acceptables pour les maintenir dans le système. Sinon, on aura beau former les gens mais ils finiront par quitter le système s’ils voient d’autres offres », a indiqué Dr Amadou Mokhtar Dièye.
Poursuivant, il a rappelé que la Direction des laboratoires a été créée en 2012. L’une de ses missions, selon lui, c’est de mettre en œuvre et de suivre la politique et « les programmes et de contrôler les laboratoires de biologie médicale et privés ; de superviser tous les laboratoires publics et privés… » poursuivant, il indique que « ses principales activités dans la riposte contre la Covid-19 sont la mise en place de la commission technique de biologie médicale ; l’élaboration de la procédure de demande d’autorisation de mise sur le marché pour les tests de diagnostic rapide de la Covid-19, la sélection des tests de diagnostic de la Covid-19 à utiliser au Sénégal par le Comité ; le pilotage du laboratoire national de santé de Thiès pour faire des tests à Thiès ; le pilotage d’un projet de décentralisation des tests de diagnostics de la Covid-19 à Saint-Louis, Ziguinchor et Tambacounda sur financement du Fonds mondial. Nous avons déjà commencé à acheter le matériel… »
« Sans le laboratoire, le médecin devient aveugle ! »
Le Directeur des Laboratoires a profité de la tribune offerte hier par le Cese pour aussi faire un plaidoyer en faveur de sa structure et des laboratoires qu’elle supervise. « En effet, nous demandons un programme spécial de développement des laboratoires au Sénégal. C’est comme ça qu’on peut booster le système de laboratoires au Sénégal. Car, comme vous le savez, c’est le laboratoire qui est au cœur du système de santé. Ce, du fait qu’il permet de déceler une maladie et de confirmer que la maladie est guérie. Parfois, des prélèvements sont faits ici au Sénégal mais les analyses sont faites à l’étranger parce que nous ne bénéficions pas de laboratoires pour faire le test. Cela retarde souvent le traitement », déplore le « patron » des laboratoires du Sénégal. Dr Dièye a donc recommandé aux autorités de doter le système de laboratoires en ressources humaines de qualité. Pour ce faire, il faut, selon lui, recruter des ressources humaines multidisciplinaires (pharmaciens ou médecins biologistes…) ; « il faut créer des laboratoires de référence dans chaque région ; il faut renforcer le Laboratoire national de santé publique ; il faut sécuriser l’approvisionnement en réactifs de laboratoire… »
«Il faut 100 millions à 200 millions pour ouvrir un laboratoire »
Le docteur Amadou Mokhtar Dièye a aussi révélé que, pour ouvrir un laboratoire, il faut au moins 100 millions à 200 millions de francs CFA. C’est pourquoi, pense-t-il, il est difficile pour certains d’ouvrir des laboratoires parce qu’ils n’ont pas les moyens. « Il faut donc mettre un fonds d’accompagnement. Il nous faut aujourd’hui même avoir des laboratoires gérés par des techniciens... », a préconisé en conclusion le Directeur des Laboratoires.
LE CALVAIRE DES CANCEREUX DEPUIS LE DEBUT DE LA PANDEMIE
L’apparition de la pandémie de Covid-19 a mis les malades du cancer dans une situation inconfortable
Profitant de leur face-à-face avec les conseillers du conseil économique, social et environnemental au 5ème Jour de la 2ème session du Cese, des spécialistes en cancérologie ont raconté le calvaire des cancéreux…
L’apparition de la pandémie de Covid-19 a mis les malades du cancer dans une situation inconfortable. C’est du moins ce qu’a expliqué la « patronne » de la Ligue Sénégalaise contre le Cancer.
À en croire Dr Fatma Guenoune, les malades du Cancer ont peur d’être atteints de la Covid-19 sachant qu’elle peut entrainer des complications plus graves. il arrivait, confie-t-elle, aux malades de payer jusqu’à 40 mille francs pour quitter Thiès et venir à Dakar. « Beaucoup avaient du mal à en trouver. Ce qui a provoqué des retards de rendez-vous, de recommencement de leur chimiothérapie. ils étaient en colère parfois et étaient aussi dans le chagrin. Face à tout cela, la Lisca a beaucoup communiqué pour sensibiliser les malades du Cancer », soutient Dr Guenoune. Laquelle se félicite du fait que sa structure a pu collecter, lors du téléthon qu’elle a organisé quelques jours avant l’apparition de la Covid-19, 150 millions de francs.
Et de révéler que « nous avons dépensé 110 millions sur les 150 millions pour la prise en charge des malades du cancer. Notre objectif était de construire une unité de chimiothérapie à Thiès. Malheureusement, nous n’avons pas pu parce que nous avons dépensé les 110 millions. il ne reste que 40 millions. Mais, nous allons tout faire pour respecter notre promesse. » La présidente de la Ligue Sénégalaise contre le Cancer plaide pour qu’il y ait « dans chaque hôpital régional une unité qui prenne en compte la maladie cancéreuse. il faudrait former les infirmiers pour pouvoir orienter les cancéreux dans ces unités… »
Lors de son exposé, le professeur Mamadou Diop, Directeur de l’institut Joliot-Curie de lutte contre le Cancer de l’hôpital Le Dantec s’est demandé pourquoi on ne devrait pas réformer notre système de santé ici au Sénégal. « Avant le cancer du col de l’utérus, c’était uniquement les médecins mais aujourd’hui les sages -femmes le font. Et cela est accepté par l’OMS. Je pense qu’il faut être ouvert. Nous devons pouvoir réformer notre système médical et paramédical. Les sages-femmes sont les premières à assister lors de l’accouchement. Donc, on doit les former pour qu’elles puissent détecter très tôt ce cancer. Nous n’avons pas beaucoup de moyens d’action. par exemple, nous avons 5 médecins au Centre Joliot-Curie qui n’ont pas de bureau. ils n’ont pas où recevoir par exemple ceux qui viennent leur rendre visite ».
Réagissant aux exposés des différents intervenants, le conseiller Mouhamadou Fall du Cese a d’abord tenu à confirmer les difficultés que rencontrent les malades du Cancer. « Moi, j’accompagnais mon fils, qui était malade, pendant 8 mois. Mais, je dois dire qu’il arrivait des moments où les médecins avaient du mal à trouver des lits pour les malades. Sur ce, nous étions obligé d’aller acheter un matelas pour qu’il puisse être pris en charge. Ça, c’était avant la Covid-19. Je me demande actuellement comment vous devez vivre. Et cela doit certainement être pire », a témoigné le Conseiller.
Le conseiller Cheikh Ngaïdo Ba a, après avoir rappelé que le président de la République a décidé d’injecter 500 milliards dans le secteur de la Santé dans la période 2020-2024, estimé que c’est maintenant aux professionnels de Santé d’y mettre, selon lui, du contenu pour faire sortir leur secteur la tête de l’eau…
LA DEPOLLUTION DE LA BAIE DE HANN VA COMMENCER
Longtemps annoncé, c’est ce vendredi que débutera le démarrage effectif des travaux de rénovation de la baie de Hann. ceci, après 22 ans de programmations jamais tenues par les différentes directions qui se sont succédé à la tête de l’Onas
Les populations riveraines vont enfin pouvoir afficher un large sourire. Longtemps annoncé, c’est ce vendredi que débutera le démarrage effectif des travaux de rénovation de la baie de Hann. ceci, après 22 ans de programmations jamais tenues par les différentes directions qui se sont succédé à la tête de l’Onas (office national de l’assainissement du Sénégal).
Ceux qui ont aujourd’hui cinquante ans et plus seront révulsés en découvrant la baie de Hann. L’une des plages les plus belles et les plus courues de la capitale de la période de notre indépendance jusque dans les années soixante-dix -quatre-vingt a le visage dégradé, balafré, ridé et subit une grande pollution qui dure depuis plus de 20 ans. Un environnement des plus révoltants si bien que la plage, qui était la plus attrayante du pays, est devenue infréquentable depuis quelques années. L’endroit est devenu le dépotoir d’ordures des riverains et de déchets des industries qui se trouvent dans le voisinage. Qui dit baie de Hann parle presque d’un Mbeubeuss 2.
La pollution y est telle qu’elle donne la nausée. La saleté est partout, des flaques d’eau débordent des égouts en plus de l’huile des industries installées dans le secteur qui forme une nappe visqueuse. La belle baie de jadis a perdu tout ce qui faisait son charme jadis et est devenue un dépotoir. Les odeurs sont pestilentielles et l’environnement répugnant. Triste sort pour ce lieu paradisiaque qui était un vrai bijou, un don de la nature avec un port naturel, le calme de l’environnement, sa nature poissonneuse avec du sable fin et blanc sur une plage bordée de cocotiers au Sud de la presqu’ile du Cap-Vert. Mal entretenue, hyper-polluée, la baie est devenue aujourd’hui impropre, pour ne pas dire dangereuse, à la pêche et à la baignade.
L’odeur des algues qui pourrissent indispose les riverains. Des algues qui consomment l’oxygène disponible, ce qui rend la baie invivable pour beaucoup d’espèces marines. C’est ce qui fait que sa pollution est devenue une bombe écologique, une menace sur la santé publique et une cause de paupérisation des riverains. L’idée de la dépolluer est agitée depuis des années sans concrétisation Les populations de la localité de Yarakh avaient en juillet 1988 alerté sur la dégradation de la baie.
Quatorze ans après, sous le régime de Me Wade, plus précisément le 22 février 2002, un premier conseil interministériel a été consacré à la baie de Hann sous la présidence du premier ministre de l’époque, Mame Madior Boye. Hélas, rien n’avait été fait par la suite. La pollution gagnait de plus belle. C’est le 19 janvier 2009 que la première convention de financement avec l’Agence Française de Développement (AFD) et la Banque Européenne d’investissement (BEi) a été signée. Là également, plus de paroles que d’actes. C’est sous l’actuel régime que les choses ont commencé à bouger. Mais à pas de caméléon. Puisque le 21 juillet 2013 une visite guidée a été effectuée par l’alors ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Oumar Guèye. Puis il y a eu la tenue de deux conseils interministériels dirigés respectivement par les anciens premiers ministres M. Abdoul Mbaye et Mme Aminata Touré. Et en juillet 2016, un conseil présidentiel a été consacré à la baie. Pour dire que le projet de dépollution de la baie de Hann a accompagné l’Onas depuis sa création. Car, le 14 septembre 2018, une signature de convention de financement avec le Royaume des pays Bas a été faite. Cela avec la nouvelle direction dirigée par Lansana Gagny Sakho.
Ce vendredi 25 septembre 2020, en tout cas, verra le démarrage effectif des travaux de la baie de Hann. Le directeur général de l’Office national d’assainissement du Sénégal (Onas) a décidé d’en finir avec ce projet auquel les Sénégalais tiennent tant pour que la baie retrouve son lustre d’antan. Le projet de dépollution de la baie de Hann, de par sa taille, sa complexité, le nombre d’entreprises qu’il va engager et de chantiers ouverts simultanément dans un environnement urbain encombré, va demander à l’Onas de mobiliser du personnel expérimenté pour répondre efficacement aux sollicitations multiples qu’il va générer quotidiennement, mais surtout pour tirer profit de cette expérience pour se développer.
Le projet sera une occasion pour l’Onas de se renforcer et capitaliser de l’expérience dans ses deux (2) métiers actuels sur les systèmes d’assainissement collectif. L’Onas, en tenant compte de ses nouvelles orientations stratégiques, profitera du projet de DBH pour développer et mettre en place les structures adaptées à ses besoins nouveaux et grandissants avec des outils ciblés et efficaces dans la gestion de patrimoine.
Finalement, il aura fallu 22 ans pour qu’une direction générale démarre enfin les travaux tant attendue pour restaurer la dignité d’une baie à laquelle les Sénégalais sont si attachés. Ce qui est à saluer !
«SERERES NOONS» OU LA SPIRITUALITÉ ANCESTRALE
Le peuple «Noon», localisé dans la ville de Thiès et ses villages environnants, est réparti dans trois zones géographiques où ses occupants portent les noms de leurs zones d’habitation.
Cheikh Camara, correspondant permanent à Thiès |
Publication 23/09/2020
Les «Noons», toujours fidèles à la spiritualité ancestrale, croient à l’immortalité de l’âme et à l’incarnation. ils rendent hommage aux ancêtres par des prières mais aussi par des sacrifices, chants, festivités, etc. chez eux, l’homme ne meurt pas définitivement, il regagne l’autre monde avec ses biens. Ce départ doit être fêté par des chants et des danses. Ils vénèrent les morts et cherchent à gagner leur sympathie. Les sérères, l’une des plus anciennes populations du Sénégal, partis des régions de la vallée du Nil, Egypte-Nubie, sont passés par le Gaabu, prononcé aussi Kaabu, et se sont arrêtés au niveau de la vallée du fleuve Sénégal, région qui allait devenir le Tékrour.
Le peuple «Noon», localisé dans la ville de Thiès et ses villages environnants, est réparti dans trois zones géographiques où ses occupants portent les noms de leurs zones d’habitation. Les « Noon » vivant dans la zone « Saawi » au nord de la ville de Thiès sur la route de Saint-Louis sont appelés « Saawi Noons ». Ils habitent dans les localités de Diassap, Keur Ndiokoune, Laalane, Thiaoune Diora, Thiaoune Louwa, Ndiobène, Thiafathie, Koudiadiène, Lamlam et Diassa.
Dans la zone de Fandène, appelée « Pade » en « Noon », située à l’Est de la ville de Thiès, vivent les « Pade-Poons ». ils sont répartis dans les localités de Keur ndiour, Keur Daouda, Keur Lika, Kioba, Kiniabal, Mbayène, Fouthie, Diayane sérère, Ndiamdioro. Les « Noons », qui vivent dans la commune de Thiès appelée « Caañak » en « Noon », sont les « Canginnoons ». On les retrouve dans les localités de Nguenth, Pognène, Grand Thialy, Petit Thialy, Thionah Sérère, Thiapong Sérère, Thiès-none, Wango, Dioung, Silmang, Ndoufak, Ngoumsane, Peykouk Sérère et Leloh.
Mêmes traditions et pratiques culturelles et rituelles
D’aprèsl a tradition orale, la communauté « Noon », communément appelée « sérère noon », qui occupe la région de Thiès, appartient à la grande famille sérère constituée entre autres des sérères de Sine qui occupent les régions de Fatick et Kaolack, des sérères du Baol qui occupent la région de Diourbel et des sérères de Joal qui habitent au Sud de la région de Thiès. Bien que leurs langues soient différentes, les sérères dans leur ensemble constituaient une seule communauté. ils ont conservé jusqu’à ce jour les mêmes traditions et pratiques culturelles et rituelles.
Dans l’histoire de la grande famille sérère, beaucoup de phénomènes d’exode se sont produits à plusieurs reprises dont certains sont attestés dans la tradition orale et d’autres dans des textes écrits. Les sérères constituent l’une des plus anciennes populations du Sénégal. Partis des régions de la vallée du nil, Égypte-nubie, ils sont passés par le Gaabu, prononcé aussi Kaabu, et se sont arrêtés au niveau de la vallée du fleuve Sénégal, région qui allait devenir le Tékrour. Les sérères ont vécu dans l’ancien Etat du Tékrour jusqu’au 6ème siècle. Le roi de cet Etat s’appelait War Diaby ndiaye. ils sont restés dans le Tékrour jusqu’à l’arrivée des maures almoravides qui ont collaboré avec le roi et l’ont converti à l’islam. Le roi imposa la religion islamique à toute la population. Les sérères ont résisté à l’islamisation, refusant de renier les croyances de leurs Ancêtres. Celles-ci, rythmées par des libations et autres sacrifices. ils recherchèrent ainsi une région plus stable où ils pouvaient vivre en paix et garder leur unité sociale.
Très conservateurs et poussés par le désir ardent de garder leur indépendance d’esprit, ils sont partis sur les chemins de l’exode. Cette unité qui jusque-là était jalousement conservée est « en train d’éclater », selon des sources proches du peuple « Noon ». Le départ des sérères de la vallée du fleuve s’est organisé d’une manière progressive et désorganisée. Les liens de parenté ont été un des principaux critères de regroupement. Ce groupe ethnique, parti du Tékrour, avait une langue commune. Cependant, au cours des migrations, une langue commune était difficile à sauvegarder. C’est ainsi que différentes langues ont dû se développer, mais la population sérère a gardé les mêmes pratiques traditionnelles et rituelles.
L’appellation «Noon», un terme wolof qui signifie ennemi en français
Les sérères occupent presque toutes les régions du Sénégal comme l’attestent les noms de localités d’origine sérère. Dans la région de Dakar, on retrouve des localités comme Diamniadio, Tengej, Diokoul. Au nord du Sénégal, dans la région du fleuve et au Fouta-Toro, on retrouve la localité de Diassap. Dans le Sud du Sénégal, on trouve des localités comme Sindian. Les villages autour de Brin en Casamance portent le nom de Founoun. On retrouve encore, dans la région de Thiès, des localités habitées par des sérères « Noons », qui portent ces noms. Il s’agit de Sindian, Diokoul, Diasap et Founoun. Aujourd’hui, les sérères sont nombreux dans quatre régions du Sénégal : Thiès, Diourbel Fatick et Kaolack. Au 18ème siècle, les sérères qui sont installés dans la région de Thiès ont créé un Etat sérère appelé le pays « Saafi ».
Cet Etat sérère était aussi appelé le pays « Noon » qui est différent de l’actuelle communauté « noon ». Le terme « Noon » désignait l’ensemble des sérères vivant dans la région de Thiès. Selon la tradition orale, l’appellation « Noon » date du 19ème siècle. C’est un terme wolof quisignifie ennemi en français. Les sérères Noon combattaient les Blancs et leurs alliés Wolofssous l’autorité de pinet-Laprade, gouverneur de l’AOF (1860), contre l’occupation du pays Saafi. Les Wolofs les considéraient comme leurs ennemis et les appelaient « noon ».
Pinet-Laprade (1860) aussi, présentait les « Noons » comme des « hommes farouches, cruels envers les étrangers ». Fait de massifs de montagnes et de forêts, le pays Saafi était pratiquement inviolable. Bien qu’ils aient été en sous nombre par rapport aux autres groupes ethniques, ils avaient assuré leur défense face à l’ennemi. ils se sont toujours isolés des autres ethnies du Sénégal et ont aussi su se maintenir hors de tout brassage culturel et ethnique. Ce qui leur a permis de conserver une certaine authenticité dans leur culture. D’aucuns soutiennent que seul le groupe Saafi a préservé le caractère primitif de ses cultures et traditions, comparé aux autres ethnies de la grande famille sérère. Le pays Saafi comprenait 6 provinces. La province « cangin », qui est actuellement la ville de Thiès, comptait 20 villages. Sa capitale était Caañak. La province Fandène comptait 10 villages (de Diassap à Diassa). Sa capitale était Kusuut. La province Saafi ou Saawi comptait 11 villages. Sa capitale était Lamlam. La province Laalaa ou Lehar comptait 17 villages. Sa capitale était Kiwi. La province de Siili ou ndut comptait 18 villages. Sa capitale était Tiwil Tangor. La province Saafène comptait 65 villages, c’est la plus grande province. Sa capitale était Diass.
Grande Province. Sa capitale était Diass. Le pays Saafi, un groupe constitué des peuples Noon, Lehar, Ndut, Palor et Saafène
Au pays Saafi, il n’y avait pas de roi mais plutôt un chef dans chaque province, appelé « Ha’ kul » (Chef de province). Le chef de province Cangin s’appelait Amary Sangane Faye, celui de Fandène : Kaagne Diawal Tine, celui de Saafi : Malick Tine, celui de Lehar : Cadout Tine, celui Saafène : Loumboub Dione et enfin celui de Siili, Niawar Ciss. Les chefs de provinces du pays Saafi ont existé jusqu’au 19ème siècle. ils dirigeaient de fortes armées pour combattre l’esclavage et l’invasion coloniale. ils prélevaient aussi un impôt aux populations qui traversaient leur territoire sur les productions agricoles et le commerce. Au niveau des villages, il y avait des chefs de village qui s’appelaient Lamane et dans les concessions, des chefs de concession ou de carré qui s’appelaient Ha’ kaan. Aujourd’hui, le pays Saafi n’existe plus comme un Etat, mais demeure un groupe danslequel on retrouve les peuples Noon, Lehar, ndut, palor et Saafène.
Les provinces du pays Saafis ont devenues des communautés autonomes, chacune d’elles a développé sa propre langue mais les traditions et pratiques rituelles restent les mêmes. Selon les Sages du peuple Sérère noon, « Ce que l’on désigne actuellement comme ethnie ‘’Noon’’ correspond aux provinces Cangin, Fandène et Saawi. La communauté « Noon » se distingue par son originalité par rapport aux autres ethnies sénégalaises. Leurs plus grandes manifestations culturelles demeurent le « Mbilim », un festival de chants et danses, la circoncision, les funérailles et la cérémonie collective de divination appelée ‘’payaa’’ qui regroupe les grands maîtres devins de la communauté ‘’Noon’’ ».
L’homme ne meurt pas définitivement
Toujours fidèles à la spiritualité ancestrale, chez les « Noons », l’âme des Ancêtres sanctifiés reste en interaction avec les vivants depuis leurs demeures divines. ils rendent hommage aux Ancêtres par des prières mais aussi par des sacrifices, chants, festivités, etc. Chez les « Noons », l’homme ne meurt pas définitivement, il regagne l’autre monde avec ses biens. Ce départ doit être fêté par des chants et des danses. ils vénèrent les morts et cherchent à gagner leur sympathie. A l’approche de la saison des pluies, les devins organisent une séance de divination collective afin d’assurer une bonne pluie et une récolte abondante. Le mariage se contractait entre eux, rares étaient les mariages interethniques. Les « noons » considèrent la parenté maternelle comme la plus importante, la parenté paternelle est une simple parenté à laquelle ne sont rattachées que des obligations secondaires ou morales.
A en croire les sages de la grande famille « noon », « aujourd’hui, l’expansion de l’islam et la modernisation ont fait disparaitre beaucoup de ces pratiques ». Les « Noons » croient à l’immortalité de l’âme et à l’incarnation. Ils vénèrent les morts et font des offrandes au pied des arbres. Aujourd’hui, la religion dominante chez eux est le christianisme (98%). Une petite minorité s’est convertie à l’islam. Ces convertis sont d’ailleurs assez souvent soit déshérités, soit exclus de la communauté. Malgré leur conversion à l’islam et au christianisme, les « Noon » restent toujours fidèles aux esprits des Ancêtres et aux pratiques rituelles.
KEEMTAAN GI - TOUS RESPONSABLES !
Accusés, levez-vous ! Nous sommes tous coupables et en premier lieu ceux qui ont entre les mains les destinées de ce pays. La jeunesse va à sa perte et nous regardons tous ailleurs car peu soucieux de leur devenir. D’ailleurs, leur sort ne semble intéresser personne. Nous sommes plus passionnés par le jeu malsain de nos « politichiens » qu’à porter un regard sur nos mômes en particulier nos filles qui font d’excellents résultats à l’école tout en se distinguant sur d’autres terrains. 1200 adolescentes en état de grossesse ont été recensées dans les départements de Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque. C’est à dire la région de la capitale. Ces cas de grossesses concernent des filles mineures ou à peine sorties de l’adolescence. La tranche d’âge concernée est de 12 (oui, vous avez bien lu hélas !) à 19 ans. Autant dire des gamines qui ont grandi trop vite et qui vivent dans un monde d’adultes. L’Etat ayant démissionné de son rôle de protecteur alors que les parents, tenaillés par un quotidien morose, courent dans tous les sens pour faire bouillir la marmite. Ces grossesses non désirées sont en recrudescence pendant la pandémie du Covid-19 du fait du confinement, mais également de la fermeture des classes, période où les jeunes filles et garçons ont été laissés à eux-mêmes. Des obscurantistes s’opposent à l’enseignement de l’éducation sexuelle dans le programme scolaire. Avec comme argument que cela participerait à rendre les apprenants dévergondés. Comme s’ils pouvaient l’être encore plus! On feint d’oublier que nous vivons dans un village planétaire avec une jeunesse réceptive à tout ce qui provient de l’extérieur. Et surtout avec les nombreux téléfilms de nos télévisions locales qui incitent volontairement ou involontairement à la découverte du fruit défendu. La suite peut se comprendre aisément. Un sursaut s’impose. KACCOOR BI
APRES LA CONDAMNATION DE DIACK-PERE DIACK-FILS FAIT APPEL…MEDIATIQUEMENT
Depuis la condamnation de l’ancien président de l’iAAF, Lamine Diack, à 4 ans de prison dont deux fermes, son fils Massata Diack multiplie les concerts musicaux et les shows médiatiques dans les journaux et réseaux sociaux. il ne lui restait que du « Rap » comme moyen d’expression pour véhiculer ses messages. Bref, Diack-fils fait appel « médiatique » à sa manière pour contester cette lourde décision de la Justice française. Vraiment pape Massata Diack prend les Sénégalais pour des demeurés ! Car, on voit mal comment ses foudres et autres menaces peuvent influencer la Justice française. Egalement, « Le Témoin quotidien » voit mal comment un pape Massata Diack peut-il réussir là où la diplomatie sénégalaise a lamentablement échoué dans l’affaire Lamine Diack c’est-à-dire pousser les magistrats français à lâcher prise. Pourtant, rien n’était plus facile pour Diack-fils que d’aller se constituer prisonnier en France, décharger son père devant la barre pour tout assumer, quitte à écoper d’une peine de mort et se faire guillotiner. Et si pape Massata Diack était un élève brillant en Histoire, il allait suivre les pas de nos braves tirailleurs. C’est-à-dire, être allié de son père pour faire un débarquement à la Normandie sous la bannière « On tue les Diack, mais on ne les déshonore pas ! ». Hélas, un débarquement manqué ! Et un appel interjeté… dans les médias sénégalais !
VISITE ENVIRONNEMENTALE MACKY SALL A LA BAIE DE HANN CE VENDREDI
Il y a quelques semaines, le chef de l’Etat Macky Sall avait instruit le gouvernement d’accélérer l’exécution du projet de dépollution de la baie de Hann et le processus de renouvellement du collecteur Hann-Fann qui traverse plusieurs quartiers de la Ville de Dakar. C’était au cours d’un Conseil des ministres. « Le Témoin » quotidien a appris que le président Macky Sall sera vendredi prochain à la baie de Hann. Parmi les jeunes qui vont l’accueillir, Mohamed Tamsir Dramé, le fils de l’ex-sénatrice et ancienne maire des Hlm Mme Aïda Ndiongue. Etudiant doctorant et militant engagé de l’environnement, Mohamed, comme l’appellent ses voisins et camarades, fait partie des cadres du Réseau baie de Hann. « D’abord, au nom de toutes les populations de Hann, je remercie le président Macky Sall pour la réalisation de ce projet visant à dépolluer la baie de Hann. On va lui réserver un accueil très chaleureux qui n’a rien de politique ! Car il s’agira d’une visite environnementale…» a fait savoir Mohamed Tamsir Dramé qui sonne déjà la mobilisation. En voilà un fils qui n’en veut pas au président d’avoir jeté sa mère en prison ! Car si Ndiongue-fils compte prendre la parole et dire merci à Macky Sall, sans doute il a dû bénéficier la permission de sa maman, l’honorable Mme Aida ndiongue qui ne cesse de courir derrière ses avoirs et biens confisqués par le régime Apr.
AGRESSION CONTRE MAME DIARRA FAM LE PDS SOLIDAIRE DE SA DEPUTE
Le parti démocratique sénégalais (pDS) affiche sa solidarité avec son député Mame Diarra Fam qui aurait été victime d’une agression lundi soir aux environs de 20 heures. L’attaque se serait déroulée devant le domicile de la parlementaire situé dans la commune de Guinaw Rail nord, alors qu’elle avait à peine fini d’animer une émission télé où elle appelait les autorités publiques à venir en aide les populations sinistrées de cette localité. « Le Groupe parlementaire a appris avec beaucoup de désolation l’agression de notre collègue, l’honorable député à l’Assemblée nationale, Mame Diarra FAM. Cet acte de barbarie organisé par des personnes identifiées doit faire l’objet de poursuite dans les meilleurs délais. Le groupe parlementaire Liberté et Démocratie exprime sa solidarité et son soutien à l’honorable député ainsi qu’à sa famille » signé le président cheikh Bara doli Mbacké du Groupe parlementaire Liberté et démocratie. « Face à cette affaire particulièrement grave, le groupe interpelle le Président de l’Assemblée nationale pour qu’il ne ménage aucun effort afin d’accompagner l’honorable député dans le sens du respect de son intégrité physique et morale. Le groupe exige que justice soit faite et que les coupables soient punis conformément à la loi en vigueur » conclut le président Cheikh Bara Dolli Mbacké.
VACANCES AGRICOLES PATRIOTIQUES : OUSMANE SONKO A LOUGA CE JEUDI
A peine Macky Sall a-t-il fini sa tournée « économique » qu’il sera talonné par Ousmane SOnKO du pastef. Ce dernier est attendu à Louga, à partir de ce jeudi 24 septembre, où il se rendra pour visiter les champs des patriotes dénommés « Toolu pastef ». En effet, dans le cadre des Vacances Agricoles patriotiques, le président Ousmane SOnKO compte sillonner l’ensemble des champs cultivés et voir de ses propres yeux le travail abattu par les patriotes depuis le début de l’hivernage. L’information est donnée par le parti « pastef ». Selon qui « le concept inédit et historique des Vacances agricoles patriotiques connaît un grand succès depuis son lancement. Les premières récoltes issues des champs de Yenne à Dakar et de Borofaay à Ziguinchor démontrent tout l’intérêt et la détermination des jeunes et des femmes à concrétiser la vision du président SOnKO qui compte s’appuyer sur l’agriculture comme levier de l’économie nationale ».
LOUGA LE CAMP MILITAIRE COUMBA DIOUF NIANG INAUGURE
Le général Coumba Diouf niang est désormais le parrain du camp militaire de Louga inauguré hier par le ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba. Le 22ème Bataillon de Reconnaissance et d’appui (BRA) fera partie désormais du décor de la ville de Louga. parlant du général Coumba Diouf niang, le ministre a dit que c’était un homme de valeur, courageux et rigoureux. il a demandé aux jeunes militaires de s’inspirer de leur parrain. Le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, était accompagné du général Birame Diop, Chef d’Etat-Major des Forces armées sénégalaises, du Gouverneur de la région de Louga, du Maire de cette localité venu avec une forte délégation. Me Sidiki Kaba a adressé ses facilitations à la famille du défunt officier, leur assurant que leur papa, oncle, frère ou proche, est une fierté. Cette inauguration, at-il ajouté, est un des jalons de la volonté du chef de l’Etat Macky Sall pour un maillage complet du territoire national, pour renforcer sa sécurité. Une montée en puissance qui continue pour l’Armée nationale.
COVID19 LA MAJORITE DES MENAGES IMPACTEE
La majorité des ménages sénégalais a été impactée par la pandémie de Covid-19 en termes de perte d’emplois, de diminution de revenus et de difficultés d’accès aux services de base, a révélé mardi une étude de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (AnSD). La phase de collecte de l’enquête de haute fréquence de suivi de l’impact de la covid-19 auprès des ménages, s’est déroulée de la période du 3 juin au 19 juillet 2020, a précisé la structure dans un rapport rendu public ce jour. Le document parvenu à l’ApS indique que la majorité des ménages a été impactée par la pandémie de la covid-19 depuis mars 2020 à travers des canaux de transmission dont les plus importants portent sur la perte de l’emploi d’avant Covid-19, la diminution du revenu du travail et des transferts privés. L’enquête réalisée auprès de 1.220 manges évoque également les difficultés d’accès aux services de base, les produits alimentaires et la santé. parmi les chefs de ménages qui avaient un emploi avant la crise, 60 % ont conservé le même emploi, 4 % ont changé d’emploi et 36 % ont arrêté de travailler, dont 30% pour des motifs liés à la covid-19, fait-on par ailleurs savoir. L’AnSD souligne que les chefs de ménage travaillant dans les services, dans le commerce, dans l’administration publique, dans les transports et les communications, dans les mines et carrières sont particulièrement touchés par la crise de la covid-19. Les travailleurs de l’agriculture semblent beaucoup plus épargnés que leurs pairs, alors que 85% des ménages affirment subir une baisse de leurs revenus, rapporte la source. Elle signale que les revenus qui se contractent le plus sont celui des entreprises familiales non agricoles et les transferts privés à l’endroit des ménages. Durant la phase de cette enquête (3 juin au 19 juillet 2020), le pays a enregistré 4.974 nouvelles contaminations au virus de la covid19 avec une moyenne journalière de 106 cas positifs, le bilan des décès des suites de la maladie étant en ce moment-là de 122, rappelle l’AnSD.
COVID-19 LA QUASI-TOTALITE DES CHEFS DE MENAGES APPLIQUENT AU MOINS UN GESTE BARRIERE –
Au Sénégal, la quasi-totalité des chefs de ménages (99, 8 %) connaissent et appliquent au moins un des gestes barrières édictés contre le Covid-19, a indiqué l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (AnSD). Cette donnée figure parmi les résultats d’une enquête menée entre le 3 juin et le 19 juillet auprès de 1.220 ménages sur le suivi de l’impact de la pandémie sur les ménages. Le rapport rendu public mardi signale notamment qu’une grande majorité des ménages a une bonne connaissance du Covid-19 et est satisfaite des mesures préventives, économiques et sociales prises par le gouvernement Cet engouement que reflètent les chiffres illustrerait cependant le début de la crise de la covid-19. La situation actuelle relate plutôt une période de relâchement vis-à-vis des gestes barrières au moment de l’enquête, précise l’AnSD. Elle souligne que près de neuf chefs de ménage sur dix ont une connaissance d’au moins une mesure gouvernementale contre la covid-19. Les principales mesures connues étant la limitation des déplacements (70 %), le couvre-feu (69 %) et l’interdiction de rassemblement (68 %), rapporte le document transmis à l’ApS.