Massaly dément Thiaye Diaby
«Dans le journal L’As du jour repris par plusieurs sites en ligne, des propos d’un certain Thiaye Diaby, illustre inconnu du sérail, militant à l’évidence frustré du parti présidentiel, je serais l’heureux bénéficiaire du don de véhicule BMW X5 du Président Macky Sall. Ce quidam, acteur politique d’un autre niveau, qui souffre peut-être de végéter dans les méandres de l’anonymat au niveau de son parti et qui vient, à la faveur des derniers bouleversements politiques ayant entraîné le départ d’Aminata Touré son mentor, de perdre son poste de conseiller au CESE, cherche le prétexte pour donner écho à un courroux annonciateur d’une fronde dans leur propre parti», charge Mamadou Lamine Massaly dans un communiqué parvenu à «L’As». «La voie empruntée, en revanche, qui est celle du mensonge, de la calomnie toute d’ignominie et d’indignité, appelle le citoyen que je suis, au parcours connu de tous, à remettre les choses dans le bon ordre. Digne fils de ce pays ayant autant le droit de participer à la gestion de la chose publique que de développer mes propres affaires privées, je travaille d’arrache-pied depuis des années à travers mes entreprises à me faire une situation qui ne m’oblige pas à attendre de profiter de strapontins politiques», précise-t-il. «J’aurais été fier aujourd’hui si par considération pour ma personne le président de la République venait à m’offrir un véhicule mais en l’occurrence, ce n’est pas le cas», dément Mamadou Lamine Massaly.
Deux ténors du barreau pour laver l’honneur de Massaly
L’ancien leader des Jeunesses wadistes, originaire de Thiès, est si amer qu’il n’a pu s’empêcher de porter plainte contre Thiaye Diaby qui a déclaré dans notre édition du week-end qu’il a reçu gracieusement des mains du chef de l’Etat une Bmw X5. L’ancien Pca de SIRNa saisi deux ténors du barreau : Mes Ciré Clédor Ly et Moustapha Dieng pour laver son honneur. Il promet de porter plainte aujourd’hui. Aussi précise-il : «Les véhicules que je conduis et qui lui donnent tant d’urticaires ont été dignement acquis à force de travail dans le cadre d’activités légales de transport et d’agences immobilières et agricoles». La Bmw X5 à laquelle il fait allusion, précise-t-il, «m’a été régulièrement cédée par un commissaire de police dont je tairai ici le nom, par actes réguliers dont les preuves seront fournies devant le tribunal». «En dehors des voies légales, je dirais également à Thiaye Diaby et à tout son groupe fait de frustrés et aigris que si on me cherche sur le terrain de la politique, on me trouvera et qu’ayant identifié l’origine des attaques, j’apporterai la riposte politique appropriée sans faiblesse ni états d’âme», dit-il.
94 nouveaux cas enregistrés sur 2079 tests durant le week-end
L’ascension de la courbe de la contamination du coronavirus commence à installer la peur chez les populations. Durant le week-end le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a enregistré 94 nouveaux cas de covid-19 sur 2079 tests, soit un taux de positivité de 4,52%. Il s’agit de 37 cas contacts et de 57 cas issus de la transmission communautaire dont 31 cas recensés samedi. Plusieurs régions sont touchées par la pandémie qui commence à prendre de l’ampleur, même si les autorités sanitaires estiment que la situation est sous contrôle. Ces 57 cas issus de la contagion communautaires sont répartis entre Dakar-Plateau 12 cas, Liberté-6 03 cas, Médina 02 cas, Ngor 03 cas, Thiès 02 cas, Diourbel 01 cas, Fass 01 cas, Fatick 04 cas, Kaolack (1), Ouakam 01 cas, Ouest Foire (1), Parcelles Assainies (1), Richard Toll 01 cas, Saint Louis 01 cas, Tivaouane 01 cas, Yoff 02 cas, Mariste 03 cas, Médina 03 cas, Mermoz 02 cas, Almadies 01 cas, Cité Aliou Sow 01 cas, Cité Keur Gorgui 01 cas, Guédiawaye 01 cas, Gueule Tapée 01 cas, HLM Grand Yoff 01 cas, Keur Massar 01 cas, Liberté 6 01 cas, Mbour 01 cas, Podor 01 cas, Sacré-Cœur 01 cas et Sicap Karack 01 cas. Selon le ministère de la Santé, 28 patients sont guéris de la covid-19. Au même moment, 05 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Il a été déploré un décès lié à la pandémie. A ce jour, le Sénégal a enregistré 16.075 cas positifs dont 15.597 guéris, 333 décédés, et donc 144 sous traitement.
L’école Justin Ndiaye de Saint-Louis réhabilitée à 80 millions
Le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, a procédé le weekend dernier à la remise des clés de l’école El hadji Moctar Justin Ndiaye. Cet établissement reconstruit polarise des quartiers de forte densité comme Pikine, Léona, Eaux-Claire et Diaminar. Cet établissement scolaire du faubourg de Sor a été réhabilité par la municipalité avec un appui du programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal(Pacasen) pour un coût global de 80 millions Fcfa. Ce sont au total 13 salles de classe qui sont réhabilitées. Mansour Faye promet de consacrer la totalité de l’allocation du Pacasen pour l’exercice 2021, à la réhabilitation d’écoles en ruines. Il s’agit, en effet, d’un fonds de 500 millions Fcfa qui sera entièrement dédié à la reconstruction de six autres établissements scolaires de la commune, en état de délabrement très avancé. Ce projet concerne les écoles Mamadou Charles Niang, Mamadou Charles le Gros Diallo de Pikine, Soukeyne Konaré de Balacoss, Fandiery Koné de Khor, l’école de Gokhou-Mbathie 1 et l’école Saër Sèye de Léona. La communauté éducative de la ville qui s’est mobilisée à la cérémonie de réception a exprimé sa gratitude au maire et à ses partenaires.
Cheikh Oumar Hanne
Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation persiste et signe. Selon Cheikh Oumar Hann, l’information véhiculée par certaines organisations, notamment la plateforme Multiluttes «Doyna», et selon laquelle il y aurait 1.300 bacheliers non orientés, est fausse. En effet, interpellé sur la question par les parlementaires lors de son passage à l’hémicycle pour défendre le budget de son ministère, le maire de Ndioum a catégoriquement réfuté cette information, arguant que ces organisations ne disposent pas de base de données qui le prouve. A l’en croire, ce sont des informations détenues par quelques politiciens. En somme, soutient le ministre, son département n’a reçu que 13 réclamations qui sont d’ailleurs infondées. Mieux, il ajoute qu’il y a 4 étudiants qui n’ont pas demandé à être orientés et 6 autres qui ont arrêté le processus d’orientation en cours. Les autres n’ont pas validé leurs orientations. Toutefois, Cheikh Oumar Hanne les invite de nouveau à se rapprocher des services de son ministère s’ils veulent être orientés.
Les orientations des nouveaux bacheliers aujourd’hui
Restons avec le ministre de l’Enseignement Supérieur, qui annonce que les orientations des nouveaux bacheliers vont démarrer ce lundi. Elles vont se dérouler, renseigne Cheikh Oumar Hann, jusqu’au 22 décembre. Ensuite, informe-t-il, une période contentieuse va être ouverte entre le 22 et le 31 décembre. Passé ce délai, tous les étudiants qui n’ont pas été orientés seront invités à se rapprocher du ministère pour l’ouverture à nouveau de la plateforme Campusen. Mais audelà du 31 décembre, la plateforme sera définitivement clôturée.
120 millions aux femmes et jeunes maraîchers de Ngayokhème
En partenariat avec l’Union des Mutualistes Communautaires d’Epargne et de Crédit, le maire de la commune de Ngayokhème, Mbagnick Ndiaye, a octroyé un financement de 120 millions Fcfa aux femmes et jeunes maraîchers de sa commune pour leur permettre de faire face aux difficultés économiques auxquelles ils sont confrontés avec la pandémie de Covid-19. Cet acte de l’édile de Ngayokhème entre dans le cadre de sa politique d’autonomisation des femmes et d’appui aux couches vulnérables. La municipalité compte également aider à réduire les risques d’émigration irrégulière. La cérémonie de financement des femmes et des jeunes s’est déroulée en présence du ministre de la Microfinance et de l’Economie Solidaire, Zahra Iyane Thiam.
Dons de fournitures scolaires à Diouroup
Les parents d’élèves de la commune de Diouroup peuvent pousser un ouf de soulagement. Le deuxième adjoint au maire Mamadou Lamine Diouf a doté leurs enfants de kits scolaires pour leur permettre de bien démarrer l’année académique 2020-21. Ce sont au total 200 kits scolaires composés de sacs, de cahiers, de stylos et de matériel géométrique. Une initiative saluée par les populations. Selon elles, ce don du président de l’association «Diouroup d’abord» va participer à l’éducation des enfants de la commune, mais aussi soulager les parents dont les moyens sont limités.
Bibi Baldé ouvre un bureau de La Poste
El hadji Malick Gaye est véritablement un Directeur général pas comme les autres. Samedi dernier, le Directeur général de l’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt Public contre le sous emploi(Agetip) a été, après Ziguinchor, à Ndiafane Soroukoum en compagnie du Directeur général du groupe La Poste, Abdoulaye Bibi Baldé et le député-maire des Agnam, Farba Ngom pour l’inauguration du bureau de La Poste de la localité éponyme. «Cette activité entre dans le cadre du renforcement des infrastructures de base des collectivités territoriales. L’Agetip participe une nouvelle fois à la vision du chef de l’Etat, Macky Sall, qui est de rapprocher les services de l’Etat aux populations. D’un montant de 25 millions Fcfa, l’édifice a été construit dans un délai record de 2 mois», signale le polytechnicien. A l’en croire, ce projet vient rallonger le chapelet d’infrastructures déjà réalisées ou en cours dans la zone de Matam. Le maire des Agnam et le Directeur Général de la Poste, Abdoulaye Bibi, ont témoigné de leur satisfaction «pour le coup de maître dans l’accomplissement de cette belle infrastructure de qualité».
Rapatriement de la dépouille d’Espagne
La famille de Souleymane Niakhaté décédé samedi à Barcelona en Espagne sollicite le soutien du Président Macky Sall pour le rapatriement de sa dépouille. Désemparée par la nouvelle, la famille Niakhaté a saisi Horizon Sans Frontières pour que Souleymane soit inhumé au Sénégal. Le défunt est né en 1970 à Diacounda dans la région de Sédhiou. Il laisse derrière lui une femme et 4 enfants au Sénégal.
Les Armées sénégalaise et bissau-guinéenne mutualisent leurs stratégies
Une délégation des forces de défense et de sécurité de la Guinée Bissau conduite par le commandant de zone de la province nord (Guinée Bissau) a séjourné samedi dernier à Ziguinchor. Reçus par le commandant de la zone militaire numéro 5 (Ziguinchor) et le commandant de la zone numéro 6 (Kolda), les militaires, gendarmes, policiers et douaniers des deux pays (Sénégal et Guinée Bissau) ont planché sur le thème : «Sécurité transfrontalière, quel mécanisme pour une meilleure prise en compte des défis sécuritaires entre les républiques de la Guinée Bissau et du Sénégal ?» Après plusieurs heures de discussions, la rencontre a débouché sur la signature de quelques accords. «Ces accords visent à relancer la coopération bilatérale entre les forces de défense et de sécurité des provinces nord et est de la Guinée Bissau et des zones militaires N°5 et N°6, à sécuriser les 340 kilomètres de frontière entre les deux pays», a indiqué le colonel Souleymane Kandé, commandant de la zone militaire N°5. «Ainsi, les deux pays pourront faire face au grand banditisme, aux vols de bétails, aux trafics illicites notamment celui de la drogue. Mais aussi prévenir les litiges fonciers qui minent parfois les rapports entre populations sénégalaises et bissau-guinéennes, ajoute-t-il. La délégation bissauguinéenne a salué cette collaboration qui, selon le commandant de la zone de province nord de la Guinée Bissau, va permettre aux deux Etats de mener une lutte efficace contre l’insécurité.
Texte Collectif
CONTRE LA RÉHABILITATION MÉDIATIQUE DE CHEIKH YÉRIM SECK
L'environnement médiatique sénégalais est très problématique. Il pullule d'hommes qui entretiennent à longueur de journée des stéréotypes. Les discriminations à l'égard des femmes, entretiennent le patriarcat et la culture du viol
Depuis quelques semaines, nous assistons, sidéré.e.s, au retour sur les plateaux de télévision, de Cheikh Yerim Seck, condamné par la justice sénégalaise en septembre 2012 pour viol. Condamné à 3 ans de prison ferme, peine plutôt clémente vu la gravité des faits, il ne purgera pourtant que 15 mois sur la totalité de sa peine, bénéficiant d'une grâce qui avait fortement choqué les organisations de défense des droits des femmes.
Rappelons aussi qu'il était récemment déféré au parquet pour une affaire d'avortement présumé qui est toujours pendante devant la justice.
Malgré ce casier judiciaire, l'homme demeure un bon client des médias. L'avis de Cheikh Yerim Seck est sollicité sur une pléthore de sujets. Et il serait surtout "la personne ressource" à avoir quand il s'agit de sujets politiques. L'environnement médiatique serait-il si pauvre en analystes politiques ?
Nous ne pensons pas, il s'agit plutôt d'une réhabilitation orchestrée et programmée d'un homme de pouvoir, du privilège d'un mâle.
Comment les journalistes et patrons de télévision peuvent-ils se montrer si complaisants envers un violeur condamné ?
Et là, nous interpellons au premier chef M. Youssou Ndour, PCA du Groupe Futurs médias, au vu de la fréquence avec laquelle Cheikh Yérim Seck est invité sur ses plateaux.
L'environnement médiatique sénégalais est très problématique.
Il pullule d'hommes qui entretiennent à longueur de journée des stéréotypes genrées, les discriminations à l'égard des femmes, entretiennent le patriarcat et la culture du viol.
Il suffit d'écouter les émissions comme Teuss, Xalass ou Guis Guis.
Ils se sont érigés en procureur en charge d'assurer la pseudo vertu des femmes, mais ne piperont mot sur le fait qu'un violeur soit réhabilité ; par solidarité phallique sans doute.
La solidarité entre mâles doit-elle primer sur les droits fondamentaux de la moitié de la population sénégalaise ?
Pour rappel, 1 femme sur 3 dans le monde a subi au moins une fois dans sa vie des violences sexuelles et/ou physiques. Et les violeurs sont encore très peu condamnés.
Quand est-ce vous allez vous sentir concernés ?
Aux patrons de presse qui l'invitent volontiers et aux chroniqueurs qui acceptent de partager le plateau avec lui, nous demandons de reconsidérer votre rôle dans la promotion de la masculinité toxique et le traumatisme que chacune des victimes de Seck et leurs proches revivent en le revoyant à l'écran.
Aux téléspectateurs, nous demandons de boycotter purement et simplement ces plateaux qui se sont donnés pour mission de réhabiliter à grande eau ce délinquant sexuel.
"Payer sa dette" ne suffit pas !
Symboliquement, un violeur qui se pavane sur les plateaux télé est une insulte envers toute la société, et envers toutes les autres victimes silencieuses.
Quel autre délinquant sexuel au Sénégal a droit à pareille exposition médiatique? Cette réhabilitation sélective fait partie de la culture du viol.
Cette sympathie envers les violeurs pendant que les victimes continuent à se terrer, à gérer leurs traumatismes, à tenter d'avoir une vie normale, est insupportable. Elle banalise, pire, elle encourage les violences sexuelles.
Quel message envoie-t-on à toutes les femmes qui ont subi un viol ? Au-delà, quel message envoyez-vous, chers patrons de presse, journalistes et chefs de rédaction, à tous les petits garçons et à toutes les petites filles de cette société ? Que violer n'est pas si grave que ça ?
Pendant que la victime, elle, doit se terrer toute sa vie, le violeur, lui, se voit réhabilité comme si l'acte de violer est banal.
La honte doit changer de camp, le viol des consciences doit cesser !
Alors que les associations se battent au quotidien contre les mythes du viol et essayent de faire évoluer les mentalités sur ce sujet, les médias nous imposent un violeur, chaque soir.
Il est de notre responsabilité aussi de vous rappeler que le viol n'est pas un acte banal mais un acte de barbarie, que des milliers de Sénégalaises l'ont subi et que cela affecte toute leur vie.
Il est de votre responsabilité de vous engager, en tant que médias, à combattre la culture du viol et les violences sexuelles, en donnant la parole à des hommes et femmes intègres. Au lieu de laisser un contre-modèle absolu vaticiner sur tous les écrans en narguant ses victimes.
Il est de notre responsabilité de vous rappeler qu'il n'y a pas une hiérarchie des crimes qui justifierait un traitement de faveur selon l'identité du perpétrateur, quel que soit son niveau social et ses privilèges.
Signataires
1. Aby Diallo, Présidente de l'association des juristes sénégalaises
2. Awa Cheikh Seck, Administratrice technique
3. Aissatou Sène, Cheffe d'entreprise et féministe
4. Mame Diarra Diané, Manager et féministe
5. Dr. Rama Salla Dieng, Maitresse de conférences en études africaines et développement, Université d'Edimbourg
7. El Bachir Niang, Président de l'association StopTontonsaïsaï
8. Micheline Lawson Niasse, CEO Pulse, manager
9. Eve Frieda Ngo Bakenekhe, Journaliste
10. Adama Pouye, Mediathécaire, communicante
11. Fatima Dieng, Project Manager
12. Kine Fatim Diop, Militante des droits humains
13. Ndeye Fatou Kane, Chercheuse en études sur le genre EHESS Paris
14. Sokhna Racky Ba, France, Professeure
15. Saly Diop, Manchester, UK Women Advocate and media specialist
16. Seydou Badiane, CEO Fabagroup
17. Adama Djitome Diatta, Journaliste
18. Marina Kabou, coordinatrice collectif Dafadoy
19. Dye Fall, Enseignante
20. Fatou Warkha Samb, Défenseure des droits des femmes, videaste
21. Aisha Dabo, Journaliste
22. Maimouna Astou Yade, Présidente de Jigen, féministe
23. Mouhamadou Elias Ndoye, collectif Dafa doy
24. Anta Ndiaye, Juriste et entrepreneur
25. Papa Ismaila Dieng, Journaliste et blogueur
26. Adji Fatou Faye, Pr and campaign manager, Ringier One Africa media
27. Dr Marame Gueye, Associate Professor of English and African Literatures, East Carolina University
28. Jaly Badiane, Activiste pour la promotion des femmes
29. Aida Niang, Conseillère municipale, Coordinatrice du Mouvement M23
30. Amy Sakho, Juriste, militante des droits des femmes
31. Fatouma Diallo, Etudiante en sciences politiques
UN GRAND PAPA POUR L'HUMANITÉ
Décédé ce dimanche des suites d'une longue maladie à seulement 42 ans, Papa Bouba Diop laisse une tonne de bons souvenirs. Notamment au Sénégal, où il a marqué la sélection nationale, et en France, où son passage à Lens a été plus qu'apprécié
Dernièrement, le Manchester Evening News a posé la question suivante au légendaire Paul Scholes : quel était son adversaire le plus coriace affronté tout au long de son immense carrière ? Outre Patrick Vieira ou Robbie Savage, et comme si les esprits s'alignaient pour rendre un hommage avant l'heure, le légendaire rouquin de Manchester United a eu cette réponse : « Il y en a un auquel les gens ne penseront pas... Vous souvenez-vous de Papa Bouba Diop ? Il a joué pour Fulham. Grand, imposant... Ils l’appelaient l’armoire. Aller au duel avec lui, c’était une perte de temps. Je l’ai toujours trouvé difficile à jouer. Il n’était pas un Vieira, bien sûr, mais il avait du talent ! »
En quelques mots et en tout franchise, l'Anglais a posé un verdict qui n'est pas aussi évident aujourd'hui pour les moins de 25 ans : sportivement, l'homme qui est parti rejoindre Diego Maradona ce dimanche à seulement 42 ans des suites d'une longue maladie était un footballeur aussi fiable que solide. Aussi utile qu'efficace. Aussi présent que déterminé.
Bien plus qu'un but contre la France
Voilà sept ans, maintenant, que Papa Bouba Diop a raccroché les crampons. Les mémoires de la terre entière se souviennent, d'abord, de son but et de sa performance historique contre la France championne du monde (et d'Europe) en titre au Mondial 2002 en Corée du Sud. C'était le 31 mai, à Séoul, à la 30e minute du match d'ouverture de la compétition. Les yeux de la planète étaient fixés sur cette rencontre, et le milieu de terrain avait su gagner sa plus lumineuse heure de gloire.
Sauf que Papa Bouba Diop, ce n'était pas que ça. Taulier de la sélection sénégalaise (plus de 60 capes, réparties entre 2001 et 2007), il en est devenu le premier buteur (face aux Bleus, donc) et le meilleur buteur en phase finale de Mondial (trois réalisations). Le tout, en s'immisçant jusqu'en quarts de l'épreuve (aucun pays africain n'a fait mieux, pour le moment) et en finale de la Coupe d'Afrique des nations la même année.
MON BUT CONTRE LES BLEUS MARQUERA MA VIE POUR TOUJOURS
Papa Bouba Diop s'est éteint ce dimanche. Le Sénégalais est notamment entré dans la mémoire collective en marquant le but victorieux des siens contre la France, championne du monde en titre au Mondial 2002. Retour sur ce moment très fort de sa carrière
So Foot |
Anthony Audureau |
Publication 29/11/2020
Papa Bouba Diop s'est éteint ce dimanche. Le Sénégalais est notamment entré dans la mémoire collective du football en marquant le but victorieux des siens contre l'équipe de France, championne du monde en titre, lors du match d'ouverture du Mondial 2002. À l'occasion du retour du Sénégal en Coupe du monde, en 2018, il était revenu pour sofoot.com sur ce moment très fort de sa carrière.
Le Sénégal fait son retour en Coupe du monde, pour la première fois depuis 2002. Ça doit faire remonter des souvenirs, notamment ton but contre la France face à Barthez...
Oui, bien sûr. C’est quelque chose qui marquera ma vie pour toujours. Quatre ans avant, en 1998, on était devant la télé. Au Sénégal, on était pour la France. Quand ils ont gagné, on était dans la rue, on jubilait. Alors quatre ans après, tu marques contre cette équipe... C’est un truc qui a marqué toute ma vie, mes enfants, ma famille. C’est quelque chose que personne n’oubliera jamais au Sénégal. J’y repense parfois, et je me rends compte que le monde du foot, c’est fou.
Tu le regardes parfois sur Internet, ce but ?
Oui, mon fils me le montre souvent. Il est fier de son père, donc il en parle. Quand il discute avec ses copains, il montre la vidéo en disant que son papa a marqué contre la France, contre Zidane, Henry tout ça. C’est quelque chose quand même. On a fait l’exploit.
EXCLUSIF SENEPLUS - Dakar est une grande jungle - L’amélioration des réseaux de transports urbains et interurbains va permettre la mixité sociale - NOTES DE TERRAIN
Je suis monté. L'espace était exigu. Deux jeunes femmes étaient assises sur la rangée. L’une d’elles a fait un effort pour que je puisse m’asseoir. L’autre, ça se voyait, n’était pas très emballée à l’idée de me laisser de la place. Je lui ai demandé, gentiment, de se décaler un peu. Elle n’a pas bronché. L'expression de son visage était désagréable. Elle avait des manières antipathiques. Comme si je l’importunais. Ça m’était égal. Je me suis débrouillé pour bien redresser mon corps, et rentrer le dos dans le petit espace qu’elles m’ont laissé. Trois gars étaient en face de nous. Quand l’un d’eux est descendu, j’ai voulu prendre sa place. Finalement, une femme, de forte corpulence, est montée. Le coxeur lui a indiqué la place vide.
Le clando reste mon moyen de transport favori. Les matins surtout. Je peux marcher tranquillement jusqu’à l’arrêt, et le prendre. Je peux ainsi m’installer confortablement devant. Le soir, c’est plus compliqué. Les clandos sont généralement bondés, lorsqu’ils arrivent à l’arrêt. Quand il n’y a pas de places assises, je marche un peu. Jusqu’à Mermoz. Pour prendre un taxi, et surtout payer le prix qui me semble raisonnable, entre Sacré-Coeur et Ouakam : 1500 F CFA. Car en début de soirée, les chauffeurs de taxi prétextent les embouteillages pour gonfler les prix des courses. Or, j’ai un système fixe, une sorte de barème, de prix. Que je modifie rarement. Je ne change le tarif que pour une seule raison. Quand je veux éviter d’être en retard. Parfois aussi, arrivé à destination, quand le dialogue avec le chauffeur a mis mon âme en paix, il m’arrive de lui donner beaucoup plus que le prix consenti au départ.
J’avais un peu délaissé les clandos, à cause de la pandémie. Il faut dire que Dakar Dem Dikk a commencé à desservir l’axe Ouakam-Liberté 6. Avec des minibus plus confortables. Mais, irréguliers. Il m’arrive de les attendre, pendant des minutes interminables. Alors que les clandos, en partant de Ouakam, sont plus fréquents. Le seul problème avec les clandos, ce sont les surcharges. Et parfois, la conduite insensée des chauffeurs. Qui peuvent enfreindre, sans scrupules, les règles élémentaires du code de la route. Une fois, j’en suis venu aux mains avec l’un d’eux. J’étais assis juste derrière lui. Plusieurs fois, je lui ai fait remarquer qu’il roulait dangereusement. Il a répondu que je pouvais descendre si je n’étais pas content. Hors de moi, je lui ai dit que c'est à cause de petits cons comme lui, que les gens meurent bêtement sur les routes du pays. Les insultes ont fusé. La voiture s’est garée. Nous nous sommes expliqués. Tous les chauffeurs de clandos ne font pas n’importe quoi. Il y en a qui sont responsables. Qui essayent d’être réglos sur la route. Malheureusement, pour ce que je vois, c’est une infime minorité.
Dakar est une grande jungle. Pour ceux qui n’ont pas de voiture, c’est exaspérant d'attendre les transports en commun. C’est difficile de mesurer les fréquences de départ et d’arrivée des bus. Or, avec un peu de volonté, et grâce aux nouvelles technologies, Dakar Dem Dikk pourrait facilement renseigner les utilisateurs sur les horaires exacts. Ce n’est pas vraiment le cas. Il faut s’armer, en général, de patience. Quant aux bus « Tata », aux « Njaga Njaay » et aux « Kàrapid », c’est une affaire un peu plus compliquée. Je me risque rarement à les emprunter. En général je m'y résous lorsque j'ai un peu de temps à perdre. Pour aller au travail, en tout cas, je prends un clando. Ou un taxi, quand j’ai la paresse d’attendre, et si je risque d’être en retard à un rendez-vous. Je me demande, toujours, pourquoi il n’y a pas de compteur dans les taxis à Dakar. Tout le monde y gagnerait, en transparence. Le chauffeur comme le client. Quand je pose la question aux chauffeurs de taxis, ils répondent, à chaque fois, que les clients seraient les grands perdants. À cause des embouteillages. Comme s'il n’y avait pas de bouchons à New-York, à Tunis ou à Paris.
La vérité, et nous pouvons extrapoler à tous les niveaux, ici au Sénégal, c’est qu’il nous manque la science de l’organisation. Le désordre est beaucoup sollicité. Et c’est, peut-être, à dessein que nous acceptons ce cafouillage structurel. Certes, il y a une administration, des lois. Mais, dans les interactions sociales, l’organisation est très peu intégrée. Ce qui permet toutes les fourberies, et la corruption endémique. L’exemple du marchandage est édifiant. Ces tractations commerciales, qui devaient, on peut le supposer, favoriser le lien social, ainsi que l’arbitrage équilibré, ont été foncièrement perverties. Le chauffeur de taxi ou même le marchand à Kolobaan ou à Sàndaga ne se préoccupent plus que de « couper la tête » de leurs interlocuteurs. Parfois, c’est vraiment exagéré. C’est de bonne guerre, pourrait-on dire. Seulement, cette forme d’intelligence est attentatoire au bien-être social. La ruse et le vice sont les formes embryonnaires des grands maux de notre société.
L’Etat peut mieux faire pour rendre les transports en commun disponibles et sûrs. Des projets comme le BRT (Bus Rapid Transit) sont bienvenus. Les citoyens perdent beaucoup de temps et d’énergie dans les transports. Il faut penser à nos compatriotes, qui viennent de Keur Massar et partout dans la banlieue. Qui attendent indéfiniment dans les arrêts de bus. Pour au final s’entasser dans des cars claudicants, qui mettent un temps fou dans les embouteillages. Avec l'aménagement de voies de circulation dédiées aux transports publics, ils seraient soulagés. Mieux, l'amélioration des réseaux de transports urbains et interurbains va permettre la mixité sociale. Si les bus sont commodes et réguliers, les Sénégalais, dans leur diversité, vont s’y retrouver. Ils pourront obtenir un gain sanitaire. En étant moins exposés à la pollution. Et cela pourrait mettre fin à cette idée impertinente : « la voiture est une nécessité ».
J’ai décidé de ne jamais avoir une voiture personnelle. Pour plusieurs raisons. D’abord, parce que cela participe grandement au dérèglement climatique. Ensuite, et c'est la raison principale, nous suffoquons à Dakar. L’air y est toxique et nous empêche de profiter des effluves marines. C’est une catastrophe pour une presqu’île. Il y a trop de voitures à Dakar. Beaucoup ne devraient tout simplement pas rouler. L’autorisation d’importer des voitures de moins de 8 ans a été un permis de polluer. Heureusement que cette décision a été abolie - la limite d’âge d’importation de véhicules est de 5 ans maintenant. Enfin, l’idée de la voiture personnelle a été suggérée par la « classe de loisir ». Qui cherche à se différencier des autres couches sociales, par l’ostentation. Si l’on grimpe dans la hiérarchie sociale, il faut forcément avoir une voiture. Après la voiture d’occasion, la voiture toute fringante, etc., etc. C’est une logique, certainement, désastreuse.
Cela dit, il demeure parfois un peu difficile de vivre à Dakar, en ayant comme recours, pour circuler, les bus, les clandos et les taxis. Il faut tout le temps partir tôt, pour éviter les retards. Il arrive aussi que les prix flambent sans raison. Lorsque les fêtes approchent, c'est agaçant de voir les tarifs ordinaires multipliés par deux. Et oui, certaines fois, c’est dérangeant, de devoir rentrer avec des amis. Qui doivent se dire, je suppose : « Tu vois, il faut bien que certains soient véhiculés. » Ce ne serait pas un raisonnement absurde. Je discute souvent, avec des proches, de la question de la voiture individuelle. Et on me pose alors toutes sortes de questions. « Imagine qu'un membre de ta famille tombe malade la nuit, tu fais quoi ? » « Tu es seul, non, dans un taxi ? » « Et si ta femme a une voiture, tu accepterais qu’elle conduise pour toi ? » « Si tu avais une fonction officielle, accepterais-tu d’avoir une voiture et un chauffeur ? » J’insiste toujours pour dire que chacun fait son choix dans la vie. Au fond, tout est relatif. Et puis, je suis un peu vieux pour passer le permis.
Retrouvez sur SenePlus, "Notes de terrain", la chronique de notre éditorialiste Paap Seen tous les dimanches.
353 PERSONNES SÉQUESTRÉES ET MALTRAITÉES CHEZ KARA
43 personnes ont été arrêtées dans les centres de redressements de Serigne Modou Kara Mbacké pour des faits de maltraitance, de traite des personnes, de vol de scooters et trafic de chanvre indien.
43 personnes ont été arrêtées dans les centres de redressements de Serigne Modou Kara Mbacké pour des faits de maltraitance, de traite des personnes, de vol de scooters et trafic de chanvre indien. Elles ont été arrêtées, du 26 au 28 novembre dans les différents centres de redressement du guide religieux, situés entre Ouakam, Malika, Guédiawaye et la Zone B.
LES VICTIMES ADMISES À L’HÔPITAL PRINCIPAL
Le colonel Pape Diouf, chef de la chaîne emploi et opération et de l’Etat-major du haut commandement de la gendarmerie nationale est revenu sur les arrestations. Selon lui, tout est parti d’un transport que les éléments de la section de recherches ont effectué dans le centre de redressement sis à Ouakam dans le cadre d’une enquête pour un vol de scooter.
À cette occasion, ils ont retrouvé sur les lieux où se trouvait le scooter volé trois autres scooters et plusieurs scooters en pièces détachées, étant le produit de vols qui ont été également déclarés au niveau de la Section de recherches. Grande a été la surprise des enquêteurs qui ont découvert sur les lieux plusieurs personnes qui, selon le colonel, étaient séquestrées et soumises à des actes de maltraitance voire de tortures. « Ces personnes étaient en majorité des jeunes âgées de 17 à 42 ans. Elles souffraient visiblement de malnutrition et plusieurs d’entre elles étaient blessées. Elles ont été prises en charge par les éléments de la section de recherches. Ils les ont évacuées au niveau du service de santé de la gendarmerie nationale située à la caserne Samba Diéry Diallo et à l’hôpital Principal de Dakar avec l’aide du médecin chef de la gendarmerie nationale », a informé le colonel Pape Diouf qui a fait face à la presse, ce dimanche.
Les témoignages des victimes font état de plusieurs décès durant ces deux dernières années. Le dernier cas de décès remonte à trois jours.
Poursuivant son argumentaire, il renseigne que les éléments de la Section de recherches, après Ouakam, se sont rendus sur trois autres sites de détention identiques à celui de Ouakam. Il s’agit, dit-il, d’un site qui est situé à Guédiawaye où 213 personnes ont été également retrouvées. Un autre site situé à Malika accueillait également 22 victimes. Le dernier site situé à la zone B accueillait 100 victimes. « Parmi ces victimes, il a été dénombré 7 mineurs et une jeune fille. Au total, 353 personnes étaient détenues dans ces centres de redressement », a soutenu le colonel. Qui précise, dans le même sillage, qu’au cours de leurs investigations, non seulement quatre scooters volés ont été retrouvés mais également un des geôliers des victimes a été retrouvé avec 6 paquets de chanvre indien. Ce dernier a réussi, cependant, à prendre la fuite et s’était réfugié au domicile de Serigne Modou Kara dont le fils Ahmadou Mbacké l’a finalement ramené à la section de recherches suite à la demande insistante du commandant de la section de recherches.
L’enquête ouverte suit son cours. Pour le moment, la convocation du guide religieux n’a pas été annoncée mais, pour les besoins de l’enquête et pour apporter la lumière dans cette affaire, elle se fera dans les prochains jours, selon des sources.
UN SPÉCIALISTE RAPPELLE L’IMPORTANCE DE L’ÉDUCATION AUX MÉDIAS
Omar Seck Ndiaye, spécialiste de la communication, a rappelé, samedi, à Dakar, l’importance de l’éducation aux médias pour les lecteurs, les auditeurs, les téléspectateurs et les journalistes.
Dakar, 29 nov (APS) - Omar Seck Ndiaye, spécialiste de la communication, a rappelé, samedi, à Dakar, l’importance de l’éducation aux médias pour les lecteurs, les auditeurs, les téléspectateurs et les journalistes.
‘’L’éducation aux médias permet aux gens d’être plus exigeants, d’apporter des réponses positives et même de réclamer autre chose que ce que leur offrent les médias’’, a dit M. Ndiaye lors d’un colloque de l’Institut Panos sur l’éducation aux médias et à l’information.
Au Sénégal, a-t-il souligné, c’est comme si le public n’a pas le droit de critiquer le travail des médias.
Pourtant, les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, comme toute clientèle, ‘’ont le droit de remettre en question le prix et la qualité des produits’’ qui leur sont offerts, y compris les contenus proposés par les journalistes, a insisté Omar Seck Ndiaye. ‘’Mais ici (au Sénégal), on n’a pas cette culture.’’
En exerçant son droit de critique sur les médias et leur contenu, le public aide les journalistes à améliorer la qualité de leur travail, affirme M. Ndiaye, estimant que si rien ne change, ‘’on aura une presse de mauvaise qualité, qui (…) ne va parler que de politique politicienne’’.
Il propose d’enseigner l’éducation aux médias dès l’école élémentaire, pour constituer des lecteurs, auditeurs et téléspectateurs avertis et critiques. ‘’Il faut commencer ce travail par l’école primaire en inculquant aux enfants cette culture de la critique.’’