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12 septembre 2025
QUARANTE-HUIT NOUVEAUX CAS DE COVID-19
Vingt-deux cas contacts suivis par les services sanitaires et 26 infections causées par la transmission communautaire ont été dénombrés, selon le ministère de la Santé.
akar, 29 nov (APS) – Le dernier bulletin quotidien de la pandémie de Covid-19 fait état de 48 nouvelles infections recensées à la suite de 1.029 tests effectués, avec un taux de positivité de 4,66% qui confirme la montée en flèche de la maladie à coronavirus.
Vingt-deux cas contacts suivis par les services sanitaires et 26 infections causées par la transmission communautaire ont été dénombrés, selon le ministère de la Santé.
Aucun cas de Covid-19 importé n’a été signalé, selon la même source, qui signale la mort, survenue samedi, d’un patient.
Quinze autres patients hospitalisés ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, cinq cas graves de Covid-19 sont pris en charge dans les services de réanimation des hôpitaux.
Au Sénégal, 16.075 cas de coronavirus ont été diagnostiqués depuis le 2 mars, 15.957 patients ont été guéris, et la maladie a causé 333 décès, selon le bulletin. Et 144 patients sont sous traitement.
DECES DE PAPE BOUBA DIOP
Pape Bouba Diop, ancien international sénégalais de football, est décédé, ce dimanche, en France, des suites d'une longue maladie
Pape Bouba Diop, ancien international sénégalais de football, est décédé, ce dimanche, en France, des suites d'une longue maladie. Sa disparition a été confirmée, à Thiès, peu avant le coup d'envoi de la finale du tournoi de l'UFOA U20, opposant la Gambie au Sénégal.
Pape Bouba Diop est le premier buteur sénégalais dans l'histoire d'une Coupe du monde. Lors du mondial 2002 en Corée et au Japon, il avait inscrit le but de la victoire contre la France. Un but que le peuple sénégalais n'oubliera jamais.
DES ARRESTATIONS APRÈS LA SÉQUESTRATION DE 353 PERSONNES À DAKAR
La Gendarmerie nationale a déclaré dimanche avoir arrêté 43 individus soupçonnés d’avoir séquestré 353 personnes
La Gendarmerie nationale a déclaré dimanche avoir arrêté 43 individus soupçonnés d’avoir séquestré 353 personnes dans plusieurs communes situées dans la région de Dakar.
L’annonce de l’arrestation des auteurs présumés d’actes de séquestration a été faite par le colonel Pape Diouf, porte-parole de la Gendarmerie nationale, lors d’un point de presse à Ziguinchor (sud).
Les personnes séquestrées, dont l’âge varie entre 17 et 43 ans, avaient été détenues à Ouakam, à la Zone B, à Guédiawaye et à Malika, des localités situées toutes dans la région de Dakar.
‘’Elles ont subi toutes sortes de maltraitance. Elles sont actuellement prises en charge à l’hôpital Principal de Dakar’’, a dit le porte-parole de la Gendarmerie nationale.
Selon lui, les auteurs présumés de leur séquestration sont mises à la disposition des autorités judiciaires, qui ont ouvert une enquête.
SUR LES TRACES DU THIÉBOUDIÈNE, UN TRÉSOR NATIONAL SÉNÉGALAIS
Dans l'ancienne capitale Saint-Louis, on cuisine le théboudiène depuis 1830 et on en transmet la recette de mère en fille
Le feuilleton de cette semaine fait le tour du monde des saveurs. Et mardi 24 novembre, c'est le Sénégal qui est à l'honneur avec une spécialité traditionnelle, le thièboudiène. Un mot qui veut dire littéralement "du riz avec du poisson" en wolof, mais qui représente bien plus que cela dans la culture culinaire sénégalaise, où la recette se transmet d'une génération à l'autre. À Saint-Louis, ancienne capitale du pays, la ville se transforme en cuisine à ciel ouvert à l'heure du déjeuner. À l'ombre des ruelles, des femmes cuisinent le plat incontournable qu'est le thiéboudiène.
"Ce plat n'a pas d'égal, je ne jure que par ça. J'en mange depuis que je suis né", confie un habitant de la ville, assiette à la main. "Le thiéboudiène c'est ici son histoire. Quiconque veut l'imiter devra s'inspirer de nous", clame une habitante de Saint-Louis. Ce plat a été cuisiné pour la première fois en 1830 pour le gouverneur de la ville. Tous y ont ensuite succombé. Dans ce pays de pêcheurs, l'ingrédient principal n'est jamais bien loin, et toujours frais. Le Sénégal a déposé une demande pour le classer patrimoine immatériel de l'Humanité auprès de l'Unesco.
LE PANAFRICANISME EST LA TENTATIVE DE CONSTRUIRE UN ORDRE INTERNATIONAL ALTERNATIF
« L’opinion française reste prisonnière d’un récit colonial qui veut que la France soit pure, inattaquable et intervienne pour maintenir l’ordre. (...) Or, cette présence française participe de la politique impériale de la France »
Middle East Eye |
Hassina Mechaï |
Publication 29/11/2020
Libye, Mali, Rwanda ou encore Biafra. Autant de « crises » africaines d’hier et d’aujourd’hui gérées depuis l’Occident. Pourtant, une alternative existe : le panafricanisme. Une réponse africaine aux questions africaines.
C’est un lieu commun. Au chevet des crises à travers le monde se pose toujours ladite « communauté internationale ». Terme qui regroupe au fond, pour peu qu’on s’y arrête, les États occidentaux et plus précisément ceux qui sont membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Sans la Chine et la Russie, donc.
La majorité des États subissent beaucoup plus l’ordre international occidentalo-centré tel qu’il est né de la Seconde Guerre mondiale qu’ils n’y participent de façon effective. Pourtant, des ordres internationaux alternatifs ont pu émerger à travers l’Histoire, ordres normatifs et narratifs qui offraient une alternance à l’ordre international occidental.
Parmi eux, le panafricanisme, tant dans sa dynamique politique qui promeut l’indépendance totale du continent africain que dans sa dimension transnationale et civile qui prône la solidarité entre les Africains et les personnes d’ascendance africaine.
Comment ce mouvement peut-il éclairer autrement les crises internationales, quelles solutions offre-t-il, quelle est sa dynamique ?
Amzat Boukari-Yabara, historien et docteur à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), auteur de Nigeria (De Boeck, 2013), Mali (De Boeck, 2014) et Walter Rodney (1942-1980) : les fragments d’une histoire de la révolution africaine (Présence africaine, 2018), répond à MEE.
Middle East Eye : Qu’est-ce que le panafricanisme ?
Amzat Boukari-Yabara : Le panafricanisme est un mouvement né dans un contexte précis, celui des résistances qui sont apparues au sein des populations africaines déportées et réduites en esclavage dans les Amériques sous la contrainte du colonialisme, du capitalisme et du racisme. Trois systèmes qui sont encore présents et structurent le monde actuel.
Depuis deux siècles et demi, ces résistances se sont incarnées dans des projets collectifs, des projets d’unité continentale ou des projets d’État-nation. C’est donc un mouvement historique et politique qui participe des relations internationales et qui s’est institué dans des congrès.
Pourtant, ces congrès n’ont jamais été pris en compte dans la structuration de l’ordre international. Le panafricanisme serait donc une contre-histoire de l’Occident : une réparation par des populations d’origine spécifique (noires et/ou africaines) à travers des projets de libération et d’émancipation de tout ce que l’Occident a produit de dégâts humains, culturels, écologiques.
Une date marque ce mouvement de destruction par le colonialisme : 1492 avec la « découverte » des Amériques et la mise en place des hiérarchies et concepts raciaux.
Le panafricanisme est aussi un projet d’unité visant à rééquilibrer l’ordre international. Il s’est incarné dans des projets culturels, économiques, politiques et également dans des créations qui lui donnent un caractère tangible dans la diaspora et sur le continent. Le panafricanisme renvoie à tous ces espaces que l’Afrique a fécondés.
MEE : En quoi offre-t-il un contre-modèle au système international tel qu’il est ?
ABY : Le panafricanisme est apparu comme un grain de sable dans ce système des relations internationales. C’est la tentative de construire un ordre alternatif face au système international qui repose sur l’idée westphalienne d’États.
Avec le congrès de Vienne de 1815, l’Europe met en place son système international qu’elle va étendre au reste du monde. Lors de la première conférence panafricaine qui a eu lieu à Londres en 1900, les militants essaient de coaliser Haïti, le Liberia et l’Éthiopie, qui à l’époque étaient les trois seuls États dirigés par des noirs, pour leur demander de parler au nom de tous les noirs qui n’avaient pas accès à un appareil d’État.
La question du panafricanisme a souvent été mise de côté car considérée comme étant de l’ordre du ressentiment. Les dirigeants qui l’ont incarnée, de Kadhafi à Sankara, pour citer deux cas assez récents, ont fini de la même manière [assassinés dans des conditions encore obscures].
Leur refus de considérer l’Occident comme le centre du monde révèle une forme de blessure narcissique des Occidentaux hostiles à l’idée d’un autre monde possible. L’Occident n’aime pas qu’on lui fasse la morale et infantilise le reste du monde.
MEE : Mais le panafricanisme n’est-il pas contraint par un système international dont l’acteur principal reste l’État ?
ABY : La question de l’État-nation va s’imposer tout simplement parce que l’histoire de la colonisation va modifier la manière dont les structures étatiques et politiques africaines fonctionnaient. En Afrique, il y avait des empires, des royaumes, des cités-États, des républiques et également des sociétés sans État.
Après avoir fait carrière dans le journalisme satirique, PSK est revenu à ses premiers amours. Avec deux recueils de poèmes et un roman publiés en l’espace d’une décennie, le sexagénaire s’est imposé comme l’une des voix majeures des lettres africaines
Après avoir fait carrière dans le journalisme satirique, le Sénégalais Pape Samba Kane est revenu à ses premiers amours littéraires et artistiques. Avec deux recueils de poèmes et un roman publiés en l’espace d’une décennie, le sexagénaire s’est imposé comme l’une des voix majeures des lettres africaines.
« Je suis fruit de toi/ De ton rire qui me mangue / Tu goyaves ma nostalgie / Qu’habite ton haleine corossol / Ta bouche sapotille ma bouche / Tes dents pomment mon cou / Croquent ma volonté… » « L’homme qui écrit ces vers, cet homme ne peut être qu’un poète », déclarait Lilyan Kesteloot, grande historienne de la littérature africaine, aujourd’hui disparue. L’homme en question, celui-là même qui aime déclamer son amour à sa belle avec des mots aussi fruités que poétiques s’appelle Pape Samba Kane.
Pape Samba Kane. Retenez ce nom. À la soixantaine bien bouclée, PSK, comme ses amis l’appellent, est l’une des voix montantes des lettres sénégalaises. Il est l’auteur d’un roman et de deux recueils de poésies. « Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours écrit », aime-t-il dire, regrettant d’avoir tardé à mettre ses talents littéraires à l’épreuve du grand public. Son parcours mérite d’être raconté.
Journaliste au Cafard libéré
Pape Samba Kane a longtemps été journaliste. Il a travaillé dans des rédactions sénégalaises, a fondé des journaux. Son nom a été un temps synonyme de portraits corrosifs qu’il brossait des hommes politiques dans les pages du Cafard libéré, équivalent du Canard enchaîné en France. Selon la légende, la grande peur des hommes publics à Dakar était de voir leurs secrets et leurs incohérences étalés à grands traits dans les colonnes du journal satirique, sous la plume mordante du talentueux PSK. Ils étaient nombreux à pousser des « ouf » de soulagement lorsque le journaliste a raccroché les gants il y a quelques années.
Aujourd’hui, PSK est journaliste à la retraite, confortablement installé dans les faubourgs populaires de Dakar, où il peut enfin consacrer son temps à concrétiser ses ambitions littéraires et artistiques. « Quand j’ai pris ma retraite, confie-t-il, je suis revenu à mes premiers amours. C’est pourquoi quand les jeunes journalistes me posent la question “quand écris-tu ta poésie” ou “Comment passe-t-on de l’écriture journalistique à l’écriture créative ?”, j’essaie d’expliquer qu’en réalité, c’est l’écriture créative qui m’a emmené au journalisme ».
La danse des djinns
C’est en 2015 que cet ancien journaliste et patron de presse a réellement renoué avec l’écriture littéraire en publiant son premier roman chez un éditeur sénégalais, les éditions Feu de brousse. Sabaru Jinne, le titre en wolof de son roman signifie « La danse des djinns ».
L’Assemblée nationale a adopté un projet de budget qui, pour les autorisations d’engagement, octroie 450 milliards 861 millions 409 mille 845 francs CFA au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
Dakar, 28 nov (APS) – L’Assemblée nationale a adopté un projet de budget qui, pour les autorisations d’engagement, octroie 450 milliards 861 millions 409 mille 845 francs CFA au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, pour l’année 2021.
Les crédits de paiement prévus pour ce ministère s’élèvent à 239 milliards 407 millions 275 mille 175 francs CFA.
Son budget pour l’année 2021 est structuré autour de quatre programmes, dont l’enseignement supérieur, les œuvres sociales universitaires et l’administration du ministère.
La construction et la réhabilitation en cours des infrastructures pédagogiques, dans les universités, ainsi que l’achèvement des travaux de l’Université Amadou-Mahtar-M’Bow et de l’Université du Sine-Saloum El Hadj-Ibrahima-Niass font partie des priorités du département ministériel chargé de l’Enseignement supérieur.
S’agissant des œuvres sociales universitaires, Cheikh Oumar Hanne, chargé de ce ministère, a dit que 75,39% des crédits alloués serviront à l’‘’amélioration de la qualité de vie des étudiants’’.
DEUX MILLIARDS DE FRANCS CFA DE L’ETAT POUR L’ACHAT DE PIROGUES EN FIBRE DE VERRE, DÈS DÉCEMBRE
La Délégation à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ) va décaisser 2 milliards de francs CFA en décembre prochain pour l’achat de pirogues en fibre de verre destinées aux pêcheurs sénégalais, a annoncé son patron, Pape Amadou Sarr
Mbour, 29 nov (APS) – La Délégation à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ) va décaisser 2 milliards de francs CFA en décembre prochain pour l’achat de pirogues en fibre de verre destinées aux pêcheurs sénégalais, a annoncé son patron, Pape Amadou Sarr, samedi, à Mbour (ouest).
‘’On a une enveloppe de 2 milliards de francs CFA destinée à l’achat de pirogues en fibre de verre. Les fonds seront disponibles dès le 1er décembre 2020’’, a assuré M. Sarr lors du lancement d’un programme national de renouvellement du parc piroguier.
‘’La balle est dans le camp du directeur général de la Société des infrastructures de réparation navale’’, a-t-il ajouté en présence de ce dernier, qui a remis des pirogues en fibre de verre à des pêcheurs mbourois.
Le gouvernement recommande aux pêcheurs l’achat des pirogues en fibre de verre, plus que aptes à la navigation que les pirogues de fabrication artisanale utilisées au Sénégal.
Pape Amadou Sarr déclare qu’‘’une enveloppe de 100 milliards de francs CFA (…) sera disponible à partir de 1er janvier 2021’’ pour le soutien aux initiatives économiques des jeunes et des femmes.
‘’Nous allons faire de la discrimination positive pour Mbour, Joal-Fadiouth, Cayar (ouest), Saint-Louis (nord) et Kédougou (sud-est)’’, a-t-il dit, ajoutant que ces zones sont les principaux points de départ des migrants sénégalais cherchant par tous les moyens à entrer en Europe pour y travailler.
M. Sarr dit avoir reçu du président de la République la consigne de trouver ‘’des solutions urgentes’’ à l’émigration clandestine, par la création d’emplois et le soutien des initiatives économiques des jeunes et des femmes, avec la collaboration du ministre chargé de la Formation professionnelle.
CES LEADERS DES INDÉPENDANCES AFRICAINES ASSASSINÉS
Qu’ont en commun les morts brutales de Lumumba, d’Um Nyobè, de Moumié et de Boganda ? Pour l’historienne Karine Ramondy, la même logique de neutralisation était à l’œuvre
Jeune Afrique |
Clarisse Juompan-Yakam |
Publication 28/11/2020
Fin des années 1950, aux premières heures des indépendances. Alors que l’euphorie s’empare des capitales africaines, plusieurs leaders politiques sont éliminés. Dans l’ouvrage Leaders assassinés en Afrique centrale 1958-1961. Entre construction nationale et régulation des relations internationales (éd. L’Harmattan, 2020), l’historienne Karine Ramondy revient sur le destin tragique de quatre figures de proue des indépendances en Afrique centrale, éliminées entre 1958 et 1961.
L’éphémère Premier ministre congolais, Patrice Lumumba, dissous dans la soude par des séparatistes du Katanga épaulés par des hommes de main belges. Les indépendantistes camerounais Ruben Um Nyobè – abattu d’une balle dans le dos par l’armée française, en pleine forêt équatoriale – et Félix-Roland Moumié – empoisonné au thallium à Genève, en Suisse.
Peut-être aussi le Centrafricain Barthélémy Boganda : il n’est pas exclu que le crash de l’avion dans lequel il a perdu la vie ait été un attentat. C’est d’ailleurs l’une des révélations du livre de Karine Ramondy : une analyse récente d’un document essentiel – le « rapport Bellonte » – lui a permis de relever des manquements qui exigeraient la réouverture d’une enquête.
Une entreprise concertée
La chercheuse évoque un « moment d’accélération de l’Histoire où [les ex-puissances coloniales] redoutaient de perdre leurs acquis » et pointe une certaine impunité pour ces crimes qui s’inscrivent dans un continuum de violences remontant à la colonisation.
Si elle est la première à réunir dans un même ouvrage des parcours jusqu’alors étudiés séparément, c’est, confesse-t-elle, pour démontrer qu’« il y avait des processus, des réseaux et des acteurs communs qui œuvraient ensemble, dans le même sens, quelles que soient les colonies en jeu et quelles que soient les métropoles en train d’y perdre leurs acquis. »
Une entreprise concertée, donc. États, entreprises, services secrets, organismes internationaux… Tous concourent à la descente aux enfers des « condamnés ». L’universitaire en veut pour preuve les calculs des États-Unis ou de l’Union soviétique – pourtant réputés anticolonialistes – et les manœuvres scélérates des ex-colonisateurs pour maintenir le statu quo, par exemple au sein des Nations unies, qui ont joué un rôle trouble.
Au Conseil de tutelle de l’ONU, les ex-puissances coloniales usent en effet de leur pouvoir pour neutraliser les revendications nationalistes. Ramondy fait état d’une circulaire secrète dans laquelle elles se promettent de bloquer toute tentative d’émancipation « rapide ».
Ni waa Senegaal gëmee Yàlla te fonk diine, umpul kenn ci àddina si.
Nde, askanuw Senegaal, ñi ci ëpp ay jullit lañu. Nee ñu, cig xayma, 100 yoo jël ci doomi réew mi, 95 yi jullit lañuy wootewoo. Diiney Lislaam, nag, biir Senegaal, dafa làmboo ay màndarga yi koy wutale ak i réew yu bare. Ndaxte, amees na fiy këri diine yu mag, maanaam ay tarixa, askan wi xër ci lool, sax. Tarixa yooyu, ay sëriñ a leen jiite, ñu leen di woowe xalifa, taalibe yi fonk leen lool, weg leen. Dafa di, dayo bu réy a réy la kilifa yooyee am ci taalibe yiy déglu ak a jëfe seen i ndigal saa su nekk. Àq, dayo ak gëdd bi taalibe yi jox sëriñ si moo tax, ñoom sëriñ si, ñu am kàddu ak sañ-sañ bu bir ci mbiri réew mi, rawatina pólitig. Te, lu ni mel, ndajem njiitu réew mi, Maki Sàll, ak Idiriisa Sekk mi lëmbe réew mi doy na ci firnde. Waaye, bala tey, démb la woon.
Ca 1930-1940, fekk na 2 eelu xare bu mag bi ame àddina sépp. Jamono jooju, Almaañ gu Itleer dafa songoon Farãs, sonaloon ko lool. Ci la
Farãs wëlbatikoo ca réew ya mu nootoon, Senegaal bokkoon ci, ngir sàkku ndimmal ak i ndaw yi koy xeexle. Noonu, ñu yabal Belees Jaañ.
Belees Jaañ, ngir xam cër bu sëriñ si am ci askan wi, daldi seeti Seriñ Tuuba. Ca la ko xamalee li xew ba noppi sàkku ci moom mu digal ay ñu jàppaleji Farãs. Seriñ bi nangul ko ko, daldi sant Séex Ibra Faal mu wutili ko ay waxambaane yu ca man a dem.
Waaye, du loolu rekk la Sëriñ bi mës a defal tubaab bi. Ndax, ca jamono yooyu ba tey, santoon na Séex Anta Mbàkke mu utal ko ay gune yu ñuy dalal ca daaray nasaraan yi doon door a ubbi ca diiwaanu Njaaréem. Gune yooyu Séex Anta Mbàkke tànnoon, Séex Anta Jóob, werekaan bi, àddina sépp xam ko tey, ca la bokkoon. Ndege, Séex Ibra Faal moo doon denc yaayam ca këram gi ñu duppe woon Kër gu Mag.
Àddinay dox ba jamonoy 1940-1950. Lewopóol Sedaar Seŋoor miy dooni njëlbeenug njiitu réewum Senegaal ci njeexitalu nooteel bi, daldi ñibbisi. Bi mu noppee ci njàngam ma mu doon defe Farãs, dafa delsi Senegaal sóobu ci pólitig bi. Doomu Juwaalo jooju, nag, ab katólig la woon, bare woon xam-xam te ñawoon xel lool, sax. Xelam mu ñawoon moomu la jëfandikoo woon, natt dayo bi seriñ si am ci géewu pólitig gi, daldi leen di jiital ciy naalam. Noonu, mu seqiy jéego, seeti leen, di leen nemmeeku, di waxtaan ak ñoom, laxasaayu jikkoy taalibe, di jëfe ndigal, di bàyyi tere. Looloo taxoon Sëriñ Fàllu Mbàkke, xalifa murid yi ca jamono jooju, doomoo woon ko. Moo tax itam ñenn ñiy wax ne Seŋoor, gannaaw Yàlla, lépp lu mu mës a am ci politig Sëriñ Fàlloo ko ko mayoon. Li koy firndeel mooy ne, donte ne katólig la woon, mooy ki jëkk a jiite Senegaal, réew moo xam ne jullit yaa ci ëpp, ci diirub 21i at. Bi Seŋoor di dem, dafa jox lenge yi Abdu Juuf.
Abdu Juuf tamit, fi Seŋoor tegoon i tànkam ñeel sëriñ si la tegoon yosam. Dafa joxoon sëriñ si cër bu mat sëkk, lëkkaloo woon ak ñoom. Moom, njiiteefam ak xilaafa Seriñ Abdu Laxaad Mbàkke ñoo méngoo. Xalifa bi daldi koy uuf, jàppale ko ni Sëriñ Fàllu jàppalee woon Seŋoor. Ndimbalam ak taxawaayam ñoo mayoon Abdu Juuf ab ndëgërlaay ba tax koo toog ci jal 20i at. Ndaxte, ci atum 2000 la ko Ablaay Wàdd daanoon ci joŋanteb wote ba. Ablaay Wàdd moomu tamit, ci murid la féetale woon boppam.
Ablaay Wàdd, dafa mës a biral ne murid àqan la. Mu yàggoon lool ci kujje gi, ca jamonoy Seŋoor ak ci jamonoy Abdu Juuf. Waaye, mësul woon a réeroo ak i ñonam, doonte ne xalif bi, Abdu Juuf mii féetale woon boppam ci Tijaan yi, la doon jàppale. Àddinay doxati ba Góor gi mujje moome, yéeg ci jal bi.
Ndamu Ablaay Wàdd, nag, ci woteb 2000 yi, jaloore ju réy la woon, àddina sépp daan ko soow. Askanuw Senegaal bégoon lool ci coppite
bi mu yàggoon a xaarandi te amoon ci wàll wu réy. Jamono jooju, Sëriñ Saaliw Mbàkkee nekkoon xalifa murid yi. Ñépp xame woon ko màndute ak jege bi ko Ablaay Wàdd jege woon. Dafa di, Ablaay Wàdd, ku fésaloon péeteem ci murid yi la. Loolu xawoon na jur njàqare ak tiitaange. Ndax, dañ doon ragal njiitu réew ma woon jéng, di doxal xàjj-ak-seen. Moo tax it, fi mu ne nii, kenn amul mbeeteel ci ni waa Tuuba tëyee, ba sun-jonni-Yàlla-tey jii, pàrti PDS bi ñu wàcce ci jal bi, 8i at ci ginnaaw.
Lii lépp, nag, warul tax ñu jàpp ne, sëriñi murid yi kese ñoo daan dugal seen loxo ci làngu pólitig gi. Déedéet. Dañ ci gën a fés rekk, waaye noonu la deme woon it ci yeneen tarixa yi, rawatina bu tijaan yi.
Kenn umpalewul ne, Sëriñ Séex Tijaan Si ci boppam, sosoon na fib pàrti, jiite woon ko. Moom kay, sëggoon na sax ci géewu pólitig gi. Looloo taxoon mu dugg ndung-siin, ndax xeex ba mu daan xeex Seŋoor. Tey, doomam ji, Sëriñ Mustafa Si, kilifay Mustarsidiin yi, moo ko wuutu, jiite pàrti boppam, di PUR. Bu weesoo ñoom ñaar ñooñu nag, mënees na lim, ba tey ci tijaan yi, Sëriñ Paap Maalig Si (rakku Sëriñ Séex) ak Sëriñ Abdu Asiis Si Al Aamin. Ñii de, naam fësaluñ woon seen bopp bu baax ci pólitig bi, waaye jot nañ cee dugal seen i loxo ak seen i xalaat bu baax. Waaye, nag, kenn ci ñoom du dab Sëriñ Abdu Asiis Dabbaax. Ku mat a ràññe la woon, moom, Sëriñ Abdu Asiis Si Dabbaax. Ndaxte, daawul noppi, daawul tàyyi di taxawu askan wi ak di artoo ko dànkaafu Nguur gi, ngir muy bàyyi xel baadooloo yi. Ittéem yèpp doon rekk, wax dëgg, yore pusóom di ñaw. Ndax sax du taxawaay woowu moo jur baatu Pólitig, ca dëgg-dëgg ?
Ci sunu jamono yii nag, daa mel ni, bi Maki Sàll di yéeg ci jal bi, daa faf bettoon ñu bare, ba ci sëriñ si. Mbaa sax, du looloo taxoon Parsidã naagu woon ba di leen jéem a sóoru ci njëlbeenub moomeel ga ? Ak lu ci mënti am, gaaw naa dellu ginnaaw moom, xamaat palaasam, ràññe cër bi mu ameel sëriñ si ci réew mu bindoo ni Senegaalu tey jii ! Moo tax it, fi mu ne nii, digganteem ak sëriñ si, mel na ni mburook soow ! Doonte mënagul a fexe ba dugg ci xolu waa Tuubaa yi. Li muy féeteele boppam ci tarixa Murid yépp, mel na ni tey, waa Tiwaawon ñoo ko gën a jàpp. Loolu yépp nag, teewul, ba Parsidã Maki Sàll bëggee juboo ak njatigeem ba woon, Ablaay Wàdd, Sëriñ Muntaxaa Mbàkke, di Seriñ Tuubaa tey, moo dox diggante bi ba juboole leen, keroog ba ñuy ubbi jumaa Masaalikul Jinaan. Yemul foofu. Ndax, fan yii rekk, bi Idiriisa Sekk di wax ak askan wi ngir layal duggam ci nguurug Maki Sàll, junjaale na taxawaayu sëriñ si ci ànd bi mu àndaat ak Maki Sàll. Nee ñu, Sëriñ Musaa Nawel Mbàkke, miy sëriñu Idi, moo dox lépp ba mu sotti.
Idi moom, gannaaw ba ñu ko tàkkale nombog-tànkam gu bees gii ko may mu nekk léegi ñetteelu njiit ci Nguur gi, génnam bu njëkk, Seriñ Muntaqa la ko jagleel ; te it, li mu ko xamal leer na : « Da noo ñëw fii sargalsi la, wax la sunu ngërëm, ginnaaw ndam li nu am, ba nu toppe say ndigal yépp ba mu mat sëkk, bañ cee sàggane lenn. » Laata muy egg ci Sëriñ bi nag, Idi jot naa jaar ci sëriñam, Seriñ Musaa Nawel Mbàkke, wéet ak moom lu yàgg, ci li taskatu xibaar yi jottali.
Ginnaaw lees fi jot a wone lépp ñeel taxawaayu sëriñ si ci pólitig bi, baax na ñu amal ab taxaw-seetlu ci mbiri ñaari doomi réew mi. Ñaar ñooñu, tey, ñépp a leen naw. Ñoo ngi rëccu liñ jotal woon a jiite réew mi walla liñ ci yàggul ; ñooñooy Séex Anta Jóob ak Mamadu Ja.
Séex Anta, kenn umpplewul ne, Murid la woon ci juddoom ak ci xaleelam. Moom, Kër gu Mag la yaroo, màgge fa, ca ëttu ak kiiraayu Séex Ibra Faal. Waaye, Séex Anta, li mu doon weg sëriñ si yépp, kenn mësu ko woon dégg ci làngu pólotig gi, muy mbubboo askanam walla tarixaam. Màndute gu mat sëkk la àndaloon ci wàll woowu, ni mu ko doon defe ci wàll wu ne. Ndax dañu ko mere woon ci tekkaaralam googu ? Li am daal mooy ne, Séex Anta, dëggu, pas-pas ak xam-xam yi ko ñépp xamaloon, taxul seriñ si wallsi ko, wuyu ci wooteem yi mu doon def ngir yewwi réew mi, defaraat ko, doonte ñu bare-bari ci askan wi, moom lañu faraloon. Leneen lu laxasu woon it ci mbir mi moo doon ni, Tubaab yi ŋànkoon dëgg réew mi, Seŋoor moo leen gënaloon fuuf Séex Anta.
Mamadu Ja moom, doonoon ku jullite, nekkoon na ci jal bi, ci diir bu gàtt (1959-1962). Wànte, li mu doon jullite julite lépp (képp ku ko xamoon mënoon na ko koo seedeel), moom ak sëriñ si, jaaroowuñu woon taal. Dëggu ak xadar yi mu àndaloon, mayuñu ko woon muy maslaa maslaa yu bare, walla di doxaale jikkoy naaféq. Looloo gënoon a indi ay jafe-jafe ci digganteem ak ñu bare ci kilifa diine yi. Moo tax it, ba mu jotee woon ak Seŋoor ci ginnaaw gi, gisul woon ñu bare ñu féeteek moom. Noonu la ko xaritam xañee woon nguur gi, dugal ko kaso, tëj ko fa lu ëpp fukki at.
Bu nu taxawee seetlu ba noppi, laaj wi sampu nag, mooy xam ndax ku sëriñ si àndal dangay falu, ku mu won ginnaaw nga xalangu ?
Ay laaj yu bare sax. Bañ a falu te dencal sa bopp say xalaat yu rafet ngir suqali sam réew ? Falu te njar say xalaati bopp ciy bëgg-bëgg sëriñ si ba noppiy dox ci seen i ndigal ? Walla weneen yoon xaj na ci diggante wu sew woowule ?
Tey jii, xale yu mel ne Usmaan Sonko, di door a samp seen ndënd ci géewu politig bi, war nañu cee am njàngat. Usmaan, ci njëlbeen ga, daa meloon ni ku joxul sëriñ si seen gëdd. Waaye ci at yu mujj yii, mel na ni ku soppi taxawaayam ci wàll woowu, ndax ni muy gën a jegee léegi kilifa diine yi.
Àndak sëriñ si walla won leen ginnaaw ? Su nu misaale wax ji ak kàddu Idiriisa Sekk yu yees yi : tànn sa bu la neex la !