Le Procureur Général de la Cour d’appel de Dakar Lansana Diaby a pris la décision d’interdire aux Officiers et Agents de Police Judiciaire de traiter les litiges de nature civile ou commerciale qui leur seront directement soumis par des justiciables. Cette mesure, prise le 04 septembre dernier, est une manière de couper l’herbe sous le pied des procureurs et de permettre aux citoyens de saisir immédiatement le Tribunal du Commerce.
C’est officiel. Il n’est plus permis à la gendarmerie et à la police de traiter les litiges de nature civile ou commerciale. La décision a été prise par le Procureur Général de la Cour d’appel de Dakar Lansana Diaby, à travers une lettre-circulaire, datée du 04 septembre 2020. « Pour éviter que des citoyens puissent être détenus arbitrairement dans ces lieux de privation de liberté, je vous demande de toujours garder à l’esprit les limites de vos prérogatives et de vous abstenir de traiter les litiges de nature civile ou commerciale qui vous seront directement soumis par des justiciables. Notre mission de surveillance des Officiers et Agents de Police Judiciaire comme prescrit par l’article 30 du code de procédure pénale m’autorise à vous s’adresser cette lettre-circulaire», se justifie le Procureur. Cette mesure est sans doute une manière de couper l’herbe sous le pied des procureurs qui étaient accusés d’abus. Car, elle intervient dans un contexte où le Parquet Général a reçu plusieurs complaintes de la part des citoyens.
Ainsi, elle permet à ces derniers de saisir directement le Tribunal du commerce. «L’attention de la chancellerie a été attirée sur des agissements peu orthodoxes de certains Officiers et Agents de police judiciaire. En effet, pour des litiges de nature purement civile ou commerciale portés devant un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie, des concitoyens sont convoqués dans les locaux de ces unités et parfois contraints d’y rester pendant plusieurs heures. Au-delà du caractère abusif de telles pratiques, celles-ci peuvent donner lieu à une réaction imprévisible des justiciables qui en seraient victimes, occasionner des troubles à l’ordre public et jeter le discrédit sur toute l’institution judiciaire», a ajouté Lansana Diaby. Cependant, il faut rappeler que cette décision n’est pas nouvelle. Il y a quelque temps, pour mettre de l’ordre, le Parquet avait instruit les commissariats de police et les brigades de gendarmerie de ne plus instruire les plaintes. Mais suite à une avalanche de plaintes, l’autorité judiciaire était obligée de revenir sur sa décision. Il faut également noter que le traitement de ces genres de dossiers a été toujours une équation pour les juridictions et les justiciables. D’ailleurs, certains commissariats créent des « institutions informelles » pour régler des problèmes de ces natures en essayant de concilier les parties adverses.
Pour plus de précisions, les Officiers et Agents de Police Judiciaire ont une double tutelle. Ils dépendent du Procureur et de leurs supérieurs hiérarchiques. Mais le parquet peut les saisir directement sans qu’ils ne s’en réfèrent à ces derniers. Par contre, ils doivent en informer la hiérarchie.
ON NE PEUT PLUS CONTINUER A DIRE AUX JUGES DE SE TAIRE
Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) qui défend le président de l’Ums, dénonce une «tentative de musèlement» et d’intimidation d’un magistrat du siege
La convocation suivie de l’audition, vendredi dernier, du président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), Souleymane Téliko, par l’Inspection générale de l’administration de la Justice (Igaj), continue de susciter des réactions de désapprobation et d’indignation. Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) qui défend le président de l’Ums, dénonce une «tentative de musèlement» et d’intimidation d’un magistrat du siege.
«Nous sommes mobilisés pour le (Souleymane Téliko, ndlr) défendre. On ne peut plus continuer à dire aux juges de se taire. C’est inadmissible dans un Etat de droit». C’est Me Assane Dioma, président de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), qui se joint ainsi à la vague d’indignation et à la défense du président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) convoqué et entendu, vendredi dernier, par l’Inspection générale de l’administration de la Justice (Igaj), pour des propos tenus dans la presse. Me Assane Dioma Ndiaye qui appelle à ne pas laisser cette intimidation passer, dans Emedia, relève que le juge Souleymane Téliko n’a pas été le premier à dire que les droits de Khalifa Sall ont été violés. Les magistrats de la Cour d’appel, rappelle-t-il, l’ont dit. C’est la raison pour laquelle ils ont écarté une partie de l’enquête préliminaire. Également, la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a tenu les mêmes propos. Suffisant pour que la robe noire assimile cette audition de Souleymane Téliko à rien d’autre qu’une «tentative de musèlement» d’un magistrat du siège ; ce qui est inacceptable. «C’est inadmissible qu’on veuille intimider un juge pour de tels propos», déclare le président de la Lsdh qui s’érige en bouclier défenseur d’une justice indépendante et crédible.
TELIKO : «LE MINISTRE NE PEUT PAS M’INTIMIDER»
Le président de l’Ums, refusant de se faire piétiner dans ses droits, s’est présenté devant les inspecteurs de l’Igaj, accompagné de ses conseils, Mes Demba Ciré Bathily et Ciré Clédor Ly. Au sortir de l’audience à l’Igaj, Souleymane Téliko n’a pas manqué de contreattaquer, assurant : «le ministre ne peut pas m’intimider». «C’est une tentative d’intimidation, pour que l’Union des magistrats sénégalais arrête de tenir cette ligne dure», note-t-il. Et de préciser, par rapport à sa défense, que «ce sont les avocats qui se sont constitués d’office».
En effet, pour Souleymane Téliko, «l’affaire Khalifa Sall est juste un prétexte. Ce qui leur a fait mal, c’est mon interview dans «Les Echos». Même si «c’est, essentiellement, les propos que j’ai tenus, lors de l’émission «Jury du Dimanche» du 12 juillet que l’on me reproche. J’ai dit partager l’avis de la Cedeao. Ils m’ont opposé l’obligation de réserve et le principe du respect. Je rappelle, aussi, que la Cour d’appel de Dakar s’était rangée du même côté que la Cedeao. Je n’ai dit rien de nouveau dans cette affaire. Est-ce que les magistrats de la Cour d’appel ont porté atteinte à l’honorabilité des juges de première instance ?».
Déjà, mis au courant de la convocation verbale par l’Igaj de Souleymane Téliko, le Bureau exécutif de l’Ums a aussitôt dénoncé une «tentative d’intimidation et de musèlement qui, de toute façon, ne peut prospérer». Mieux, vendredi dernier, les magistrats ont fait bloc derrière le président de l’Ums. D’abord, le Comité de ressort de Dakar a condamné «sans réserve» ce qu’il appelle des «immixtions intempestives de la chancellerie dans le fonctionnement des instances régulières de l’Ums», à travers un communiqué, précédé d’une réunion d’urgence des magistrats du ressort de Dakar la veille, jeudi, 17 septembre, pour se prononcer sur la situation. Pour ces magistrats, il est hors de question de se laisser faire. Ensuite, au sein des Comités de ressort de Saint-Louis et Thiès également, la riposte se prépare, en soutien à Souleymane Teliko.
DOUBLÉ ÉCLAIR DE SADIO MANÉ, NIANE OUVRE SON COMPTEUR
Muet lors de la première journée, Sadio Mané a sorti dimanche, le grand art pour porter son équipe à un probant succès contre Chelsea (2-0)
Muet lors de la première journée, Sadio Mané a sorti hier, dimanche 20 septembre le grand art pour porter son équipe à un probant succès contre Chelsea (2-0). Le «Lion» a inscrit un doublé, ses deux premiers buts de la saison et se classe désormais dans le top 6 meilleurs des buteurs de l’histoire de Liverpool. En France, l’attaquant Ibrahima Niane a lui ouvert son compteur avec un doublé en Ligue 1 et a permis à son équipe de s’imposer (2-0)..
Muet lors de la 1ère journée, Sadio Mané a répondu hier, dimanche 20 septembre, par une belle performance lors du premier gros choc de cette saison entre Liverpool et Chelsea pour le compte de la deuxième journée de la Premier League. Lors de cette rencontre, l’attaquant des Lions a ouvert son compteur de but avec un doublé et a donné la victoire aux Reds. Le capitaine de l’équipe nationale du Sénégal a fait basculer le match dés les premières minutes. Suite à un une-deux avec Salah suivi un centre de Firmino, Sadio Mané va d’une tête ouvrir le score à la 50ème minute. Quatre minutes plus tard, il réussit, suite à une erreur de relance du portier espagnol Kepa, à réaliser un doublé en marquant dans les buts vides (54e). Avec ce doublé éclair, le Ballon d’or africain lance sa saison et atteint la barre des 65 buts avec Liverpool. Ce qui lui permet d’égaler le record de l’Espagnol Torres et devient le 6 meilleur buteur de l’histoire de Liverpool. Il est à quatre réalisations de la cinquième place occupée par l’actuel serial buteur du Barca, Luiz Suarez.
NIANE OUVRE SON COMPTEUR, GANA ET MOUSSA NDIAYE BLESSES
En France, c’est l’attaquant Ibrahima Niane qui s’illustre en ouvrant son compteur avec un doublé. Face à Reims de Boulaye Dia, l’international sénégalais du FC Metz, Niane a été hier, dimanche 20 septembre, l’artisan du suc cès de son équipe. Après avoir ouvert de la tête la marque (18ème minute), il a réussi à aggraver la marque dans le temps additionnel et à offrir du coup au club lorrain sa première victoire en Ligue 1. A côté des performances, le week-end est s’est achevé avec son lot d’éclopés avec les blessures de Gana Guèye et du néo-catalan Moussa Ndiaye. Le milieu de terrain du Paris Saint Germain a contracté une blessure quelques minutes après le coup d’envoi de la rencontre opposant son équipe à l’OGC à Nice (0- 3) et finalement contraint de quitter le terrain. Mais l’état du Sénégalais, touché à la cheville n’est pas préoccupant selon Thomas Tuchel. «C’est seulement une petite blessure, il a pris un coup mais on pense à cet instant que ce n’est pas grave», a rassuré l’entraîneur parisien en conférence de presse. L’espoir sénégalais Moussa Ndiaye qui vient de signer, il y a quelques jours son premier contrat professionnel avec le Barça est également blessé. Le défenseur international a été victime d’une entorse à la cheville droite à l’entraînement jeudi dernier, a annoncé le club, via son compte.
PLUS DE GUÉRIS QUE DE NOUVEAUX CAS, ZÉRO DÉCÈS
Docteur Elhadj Mamadou Ndiaye, a aussi annoncé la libération des 198 guéris, la prise en charge de 26 cas graves dans les services de réanimation. Aucun cas de décès lié à la Covid-19 n’a été noté.
La courbe décroissante de l’épidémie du coronavirus au Sénégal reste constante depuis plus de dix jours. Comme hier, le taux de positivité est de 2%, ce lundi. En effet, sur les 997 prélèvements effectués par le ministère de la Santé, 24 sont revenus positifs. Ce nombre de nouvelles contaminations est largement inférieure au nombre de patients guéris qui se chiffre à 198, ce lundi 21 septembre.
Ces cas positifs se répartissent comme suit : 15 cas contacts et 9 cas issus de la transmission communautaires localisés entre Diamniadio (1), Fann Hoc (1), Fann (1), Guédiawaye (1), Kédougou (1), Mbour (1), Mbao (1), Ouagou Ndiaye (1), Ouakam (1).
Le directeur de la Prévention du ministère de la Santé, Docteur Elhadj Mamadou Ndiaye, a aussi annoncé la libération des 198 guéris, la prise en charge de 26 cas graves dans les services de réanimation. Aucun cas de décès lié à la Covid-19 n’a été noté, ce dimanche.
À ce jour, le Sénégal totalise 14 738 cas confirmés de coronavirus dont 11 458 guéris, 302 décès et 2977 sont présentement sous traitement.
LE SPECTRE DU TROISIÈME MANDAT SE DESSINE
Il semble clair que la question sera soumise au Conseil constitutionnel. A ce niveau, les carottes semblent déjà cuites. Toutefois, un combat attend le président dans son propre camp. Le clair-obscur entretenu par Macky n’entamera en rien les ambitions
La sortie du président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Aymérou Gningue sur les ondes de la Rfm, soutenant que juridiquement le président Macky Sall a droit à un troisième mandat, vient jeter un pavé dans la mare politique, déjà infectée de suspicions. De toute évidence, les signes avant-coureurs d’un troisième mandat se précisent de plus de plus. Toutefois, face à ce grand boulevard ouvert par un Conseil constitutionnel qui ne dit jamais non à un président, un ancien régime rattrapé par son «wax waxet» et des leaders de l’opposition comme Karim Wade et Khalifa Sall obligés de faire profil bas, le chef de l’Etat, Macky Sall, devra résoudre l’équation des ambitions présidentielles au sein de son parti et de sa coalition, l’intransigeance de la société civile sur la question, ou encore la communauté internationale qui veille au grain.
«Je ne répondrai ni par oui ni par non», avait déclaré le chef de l’Etat, Macky Sall au palais, le 31 décembre dernier, sur une question du journaliste Babacar Fall de la Rfm, concernant le troisième mandat. Cette phrase qui a suscité une vive polémique n’a fait que renforcer le flou qui entoure cette question. Aujourd’hui, la sortie du président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (Bby), Aymérou Gningue soutenant sur les ondes de la Rfm que juridiquement, le président Macky Sall a droit à un troisième mandat, vient confirmer la possibilité d’interprétation de la Constitution, comme le craignaient Me Soulèye Macodou Fall, avocat au barreau de Paris, et le professeur de droit constitutionnel Babacar Guèye.
Ces juristes avaient soutenu mordicus que, du point de vue du droit, rien ne semble s’opposer à ce que Macky Sall se présente en 2024 pour une ultime candidature à la présidentielle et qu’il fallait ajouter des dispositions transitoires pour préciser que le mandat de 7 ans fait partie du décompte.
Pourtant, le Pr Ismaïla Madior Fall s’était inscrit en faux contre cet argument qui disait, qu’à l’absence de dispositions transitoires, rien n’interdit à l’actuel président de se porter candidat en 2024. «La Constitution du Sénégal est très claire sur la question du mandat présidentiel et ne laisse place à aucune interprétation. L’article 27 de la Constitution (de 2016) dit clairement : Le président de la République est élu pour 5 ans renouvelables une fois. Donc, nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. Il n’y a pas lieu d’interprétation», avait tranché le rédacteur de cette Constitution.
LE BOULEVARD DU TROISIEME MANDAT
Mais, les actes que posent présentement le chef de l’Etat et ses proches du pouvoir semblent le contredire. Entre exclusions du parti de responsables politiques et limogeages de leaders qui soutiennent l’impossibilité pour Macky Sall de briguer un troisième mandat, les choses se précisent de plus en plus. Ainsi donc, il semble clair que la question sera soumise au Conseil constitutionnel. Sauf qu’à ce niveau, les carottes seraient déjà cuites. Me Soulèye Macodou Fall avait rappelé que dans sa décision numéro 1-C-2016 du 12 février 2016, le Conseil constitutionnel avait répondu à Macky Sall, concernant la réduction de son mandat de 7 à 5 ans, dans le paragraphe 30 des motifs : «(…) le mandat en cours au moment de l’entrée en vigueur de la loi de révision, par essence intangible, est hors portée de la loi nouvelle». Ce qui voudrait dire, selon lui, que «la loi nouvelle sur la durée du mandat du Président de la République ne peut pas s’appliquer au mandat en cours».
Concernant les «7 Sages», on se rappelle de l’épisode Me Wade, à qui ils avaient validé la troisième candidature, contre vents et marées. Parlant même de l’ancien régime, on se rappelle que Mayoro Faye, le chargé de communication du Pds, avait refusé de se prononcer sur la question au motif que le débat n’est pas encore posé au sein du parti libéral. Mais, en réalité, c’est le «wax waxet» du président Wade qui rattrape les «Libéraux», qui se trouvent dans une mauvaise posture pour décrier une quelconque troisième mandature de Macky Sall.
A cela s’ajoute le silence forcé de Khalifa Sall de Taxawu Senegaal et Karim Wade du Pds, obligés de jouer la carte de la négociation pour espérer obtenir une amnistie de la part du régime en place. Seulement, il sera inimaginable pour le régime en place de leur permettre de retrouver leurs droits civiques et politiques, avant 2024, si toutefois le troisième mandat se précisait.
LE CHOC DES AMBITIONS AURA BEL ET BIEN LIEU DANS L’APR ET/OU LA MOUVANCE PRESIDENTIELLE
Cependant, si le boulevard est ouvert au chef de l’Etat, Macky Sall, du côté du Conseil constitutionnel et de certains opposants obligés de jouer la carte de la prudence, il n’en demeure pas moins qu’un combat attend le président dans son propre camp. Une chose reste évidente, le clair-obscur voulu et entretenu par le président Sall n’entamera en rien les ambitions des uns et des autres.
Des analystes et autres observateurs, sans oublier des responsables politiques du parti au pouvoir, prêtent au ministre des Affaires étrangères, Amadou Ba, à la présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Aminata Touré, au maire ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, tout comme au ministre du Pétrole et de l’Energie, Mouhamadou Makhtar Cissé, entre autres, des ambitions présidentielles. Ce qui expliquerait les attaques et autres coups bas dont font l’objet certains leaders comme Mimi Touré et Amadou Ba de la part de responsables de leur parti.
Au-delà des ambitions des «loups aux dents longues» au sein de l’Apr, dans l’optique de la conservation du pouvoir par la «Majorité présidentielle» actuelle qui voudrait se transformer en grand parti politique, il faudrait que les partis alliés acceptent que le candidat de cette coalition en 2024, sorte à nouveau des rangs de l’Apr. Quid de la communauté internationale qui était contre la troisième mandature du président Wade en 2012 ?
A ne pas négliger la force de nuisance de la société civile, même si par ailleurs, depuis quelque temps, elle peine à mobiliser les populations dans ses combats. Sur un éventuel forcing pour un troisième mandat, les enjeux seront tout autres. Les Sénégalais n’avaient pas pardonné à Me Wade son «wax waxet». Pourquoi le feront-ils cette fois-ci, surtout quand on sait qu’à de nombreuses reprises, l’actuel chef de l’Etat a répété qu’il a réglé la question des mandats au Sénégal ?
LE PONT RELIANT DIAMOUGUEL À DIALLOUBÉ SERA REFAIT
Les fortes pluies enregistrées dans cette zone comme dans les autres parties du pays "ont malheureusement endommagé beaucoup de maisons construites en banco qui, durant cette période, s’écroulent plus facilement", a constaté Aly Ngouille Ndiaye.
Matam, 21 sept (APS) - Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye promet la réfection du pont reliant Diamouguel à Dialloubé, situé dans la région de Matam (nord) et qui s’est affaissé suite aux fortes pluies enregistrées dans ces deux localités.
Il en a fait la promesse, dimanche, lors d’une visite à Diamel, Dialloubé, Diamouguel et Sinthiou Bamambé. Il était venu s’enquérir de la situation des inondations dans ces localités se trouvant dans la région de Matam.
Le ministre de l’Intérieur, s’exprimant à cette occasion, a promis que le pont reliant Diamouguel à Dialloubé sera refait, assurant en avoir discuté avec les techniciens de l’Agéroute, l’agence chargée de la mise en œuvre des travaux de construction, de réhabilitation et d’entretien de routes au Sénégal.
Selon lui, "les techniciens avaient vu quelques signes’’ relatifs à l’état défectueux de cette route, "et depuis quelques temps, ils avaient envisagé de faire un nouveau pont. Ils vont profiter de cette occasion parce qu’il est complétement détruit, donc il faut le reprendre".
Aly Ngouille annonce "d’autres dispositions pour d’autres ponts’’ qui se trouvent dans le même état défectueux, en vue de faire en sorte que "ce qui se passe ici ne puisse se produire là-bas".
Le ministre de l’Intérieur était accompagné du gouverneur de la région, des préfets des différents départements de Matam, sous-préfets et maires, ainsi que des députés issus de la région.
Le ministre de l’Education nationale Mamadou Talla faisait également partie de cette délégation officielle venue apporter "un réconfort moral" et plus du matériel aux populations locales.
Aly Ngouille Ndiaye a dit avoir vu au cours de sa visite des maisons envahies par les eaux du fleuve du fait de son niveau élevé, l’eau a également endommagé "des maisons et beaucoup d’ouvrages", à l’image du pont reliant Diamouguel à Dialloubé.
Les fortes pluies enregistrées dans cette zone comme dans les autres parties du pays "ont malheureusement endommagé beaucoup de maisons construites en banco qui, durant cette période, s’écroulent plus facilement", a-t-il constaté.
Il a fait état de ’’beaucoup de dégâts’’ provoqués par les eaux stagnantes à Sinthiou Bamambé et à Matam également où "c’est aberrant de pomper (les eaux) parce que c’est le fleuve qui est sorti carrément de son lit’’.
Deux motopompes de 400 m3/heure "sont en route" pour les opérations de secours à Matam, a indiqué Aly Ngouille Ndiaye, selon qui dans le cas du village de Diamel, l’endiguement ou le dragage du bras du fleuve est la seule option pour contenir l’eau et l’amener à se déverser "beaucoup plus loin" des habitations.
Il a assuré que de toutes les manières, compte tenu du "niveau très élevé’’ du fleuve Sénégal, la région de Matam qui en est frontalière, peut compter sur "une part importante de l’appui de l’Etat’’ qui a déclenché le Plan organisations des secours suite aux inondations nées des fortes pluies enregistrées depuis quelques semaines au Sénégal.
AYMEROU GNINGUE RELANCE LE DEBAT SUR LE TROISIÈME MANDAT
Selon le président du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yaakaar (Bby) à l’Assemblée nationale, l’actuel chef de l’Etat pourrait bel et bien briguer un autre mandat à la tête du pouvoir exécutif Sénégalais
Selon le président du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yaakaar (Bby) à l’Assemblée nationale, l’actuel chef de l’Etat pourrait bel et bien briguer un troisième mandat à la tête du pouvoir exécutif Sénégalais. En effet, invité de l’émission Grand jury de la Rfm hier, dimanche 20 septembre, Aymérou Gningue a indiqué que «juridiquement, Macky Sall peut se représenter à la présidentielle de 2024».
Le président du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yaakaar (Bby) à l’Assemblée nationale relance le débat sur la troisième candidature de son mentor, le président de la République, Macky Sall.
Invite hier, dimanche 20 septembre, de l’émission Grand jury de la radio futurs médias (Rfm privée) dans un contexte marqué par des inondations provoquées par les pluies du 5 septembre dernier, Aymérou Gningue a laissé entendre que «juridiquement, Macky Sall peut se représenter à la présidentielle de 2024». Cependant, invité par notre confrère Babacar Fall à étayer ses propos, la tête de file de la majorité a plutôt préféré renvoyer la balle aux juges constitutionnels. «Je ne veux pas entrer dans les détails. Posez la question aux juges constitutionnels, ils vous répondront.», a-t-il estimé avant d’ajouter. «Quand Wade a dit qu’il va se représenter pour un 3e mandat, Macky Sall est allé battre campagne et nous l’avons battu par les urnes. Au Sénégal, le problème du 3ème mandat ne se pose pas »
Par ailleurs, s’exprimant sur la décision annoncée par le chef de l’Etat d’ériger Keur Massar en département, lors de sa visite dans cette localité épicentre des inondations dans la région de Dakar, Aymérou Gningue qui est également députémaire de Mérina Dakhar dans le département de Tivaouane, tout en soulignant que le problème réside dans le mode d’aménagement et d’occupation des zones inondables par les habitants, a estimé que le président a fait « un bon choix ». «Conférer à Keur Massar une entité juridique renforcera ses capacités avec la création de Préfecture, de Sous-Préfecture et de communes.
En outre, les investissements prévus pour Keur Massar qui s’élèvent à 30 Milliards est un signe de la part du gouvernement d’alléger la situation même si ce sera difficile vu les conditions d’aménagement territorial ».
NOUS AVONS UNE JUSTICE MALADE
Alioune Tine, le fondateur d’Afrikajom Center fustige la convocation du président de l’Union des magistrats du Sénégal, Souleymane Téliko, par l’Inspection générale de l’administraion judiciaire (Igaj)
Invité de l’émission Objection sur la radio Sud Fm hier, dimanche 20 septembre 2020, le fondateur d’Afrikajom Center a fustigé la convocation du président de l’Union des magistrats du Sénégal, Souleymane Téliko, par l’Inspection générale de l’administraion judiciaire (Igaj). Selon Alioune Tine, l’Etat cherche à renforcer son contrôle sur le pouvoir judiciaire.
L e fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine désapprouve la convocation du président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Téliko, par l’Inspection générale de l’administration judiciaire (Igaj). Invité de l’émission Objection sur la radio Sud Fm, il a fait savoir que l’Ums ne fait que défendre l’indépendance de la justice. « Le pouvoir judiciaire est aujourd’hui incarné par l’Ums, qu’on le veuille ou non. L’Ums n’est pas seulement une organisation corporative qui défend les intérêts des juges. Ça va au-delà. L’Ums défend l’indépendance de la justice et défendre l’indépendance de la justice, c’est défendre l’Etat de droit. Il n’y a pas d’Etat de droit sans indépendance de la justice. tOn ne peut pas empêcher un juge de commenter. Seulement, de plus en plus chez nous, nous avons des pouvoirs exécutifs très forts qui considèrent les autres pouvoirs comme des pouvoirs subalternes qu’il faut contrôler, qu’il faut dominer et c’est extrêmement dangereux », a déclaré Alioune Tine.
Poursuivant son propos, il ajoute : « ce besoin d’émancipation du pouvoir judiciaire est bon pour la démocratie. On a des problèmes structurels qui font que l’Exécutif continue à exercer un contrôle. Le jour où nous allons avoir une administration judiciaire totalement émancipée de l’Exécutif, on va commencer à dire peut-être il y a quelque chose qui bouge ». A en croire l’ancien coordonnateur de la Raddho, la violation des droits de l’ancien maire Khalifa Ababacar Sall qui a valu à Souleymane Téliko sa convocation par l’Igaj, a déjà été dénoncée par la Cour de Justice de la Cedeao.
«NOUS AVONS UNE JUSTICE MALADE»
Allant plus loin, le fondateur d’Afrikajom Center déclare que la « justice sénégalaise est malade». « Nous avons une justice malade. Le dire, ce n’est pas critiquer ou faire quoi que ce soit mais c’est appeler à un sens de responsabilité et de regarder qu’est-ce qui ne va pas dans notre justice pour essayer de trouver les solutions les plus appropriées aujourd’hui », a fait savoir Alioune Tine. A la question de savoir ce qu’il pense de la déclaration de Souleymane Téliko qui considère qu’il y a une « tentative de casser l’Ums », Alioune Tine dira : « Je n’ai pas fait de procès d’intention mais s’il y a une intention, elle est dangereuse. On a besoin de renforcer l’Ums, la justice, ce que les juges ressentent, les problèmes qu’ils rencontrent dans leur propre métier, et ces « Il est incompréhensible aujourd’hui que la Cedeao ne puisse pas prendre les initiatives diplomatiques pour se rendre rapidement en Côte d’Ivoire. Je pense que le prochain Mali, c’est la Côte d’Ivoire et ça peut être pire ». C’est le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine qui tire ainsi la sonnette d’alarme et invite la Cedeao à réagir face à la situation préélectorale tendue en Côte d’Ivoire. « On est dans une situation préélectorale extrêmement tendue avec 26 morts et une centaine de personnes arrêtées dont des parlementaires.
Tout le monde parle sauf les Africains. Vous avez les parlementaires de l’Oif qui ont sorti un communiqué de presse. Vous avez l’Union européenne qui a sorti un communiqué pour marquer sa préoccupation de qui se passe en Côte d’Ivoire. Mais on n’a pas encore entendu la Cedeao. La Cedeao doit anticiper sur ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Elle doit avoir une mission conjointe de Côte d’Ivoire avec l’Union africaine et les Nations unies », a déclaré Alioune Tine.
Selon Tine, le report des élections en Côte d’Ivoire est impératif pour éviter l’explosion de la Côte d’Ivoire. « Les Nations Unies sont en train de jouer des pieds et des mains pour que la Cedeao et l’Union africaine aillent sur place en Côte d’Ivoire pour voir ce qui se passe parce que cette électionlà, si on ne la reporte pas… Vous avez aujourd’hui tous les grands leaders qui ont été écartés. Vous avez un Conseil constitutionnel dont les gens n’ont pas confiance, aucune confiance à la commission électorale indépendante. C’est l’exclusion qui a créé les problèmes en Côte d’Ivoire », a expliqué Alioune Tine.
Allant plus loin, il dira : « Quand on regarde ce qui s’est passé il y’a 10 ans en Côte d’Ivoire avec une guerre qui a fait beaucoup de morts, aujourd’hui, on assiste pratiquement au même phénomène qui avait accouché de cette violence. Alassane Ouattara est totalement anachronique. Il est en rupture avec l’histoire. Sa fonction était de réconcilier et aujourd’hui vous êtes dans un scrutin, il y a eu 44 candidats, vous en retenez 4. A trois mois, vous changez les membres du Conseil constitutionnel. Vous avez une Commission électorale nationale qui n’est pas conforme ». M.DJIgO problèmes-là commencent à être nauséabonds ». Pour Alioune Tine, « nous vivons avec des régimes qui sont totalement anachroniques qui n’arrivent pas à anticiper devant la modernité qui s’offre à nous ».
SITUATION PREELECTORALE TENDUE EN COTE D’IVOIRE : Alioune Tine prévient et interpelle la Cedeao
« Il est incompréhensible aujourd’hui que la Cedeao ne puisse pas prendre les initiatives diplomatiques pour se rendre rapidement en Côte d’Ivoire. Je pense que le prochain Mali, c’est la Côte d’Ivoire et ça peut être pire ». C’est le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine qui tire ainsi la sonnette d’alarme et invite la Cedeao à réagir face à la situation préélectorale tendue en Côte d’Ivoire. « On est dans une situation préélectorale extrêmement tendue avec 26 morts et une centaine de personnes arrêtées dont des parlementaires. Tout le monde parle sauf les Africains. Vous avez les parlementaires de l’Oif qui ont sorti un communiqué de presse. Vous avez l’Union européenne qui a sorti un communiqué pour marquer sa préoccupation de qui se passe en Côte d’Ivoire. Mais on n’a pas encore entendu la Cedeao. La Cedeao doit anticiper sur ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Elle doit avoir une mission conjointe de Côte d’Ivoire avec l’Union africaine et les Nations unies », a déclaré Alioune Tine. Selon Tine, le report des élections en Côte d’Ivoire est impératif pour éviter l’explosion de la Côte d’Ivoire. « Les Nations Unies sont en train de jouer des pieds et des mains pour que la Cedeao et l’Union africaine aillent sur place en Côte d’Ivoire pour voir ce qui se passe parce que cette électionlà, si on ne la reporte pas… Vous avez aujourd’hui tous les grands leaders qui ont été écartés. Vous avez un Conseil constitutionnel dont les gens n’ont pas confiance, aucune confiance à la commission électorale indépendante. C’est l’exclusion qui a créé les problèmes en Côte d’Ivoire », a expliqué Alioune Tine. Allant plus loin, il dira : « Quand on regarde ce qui s’est passé il y’a 10 ans en Côte d’Ivoire avec une guerre qui a fait beaucoup de morts, aujourd’hui, on assiste pratiquement au même phénomène qui avait accouché de cette violence. Alassane Ouattara est totalement anachronique. Il est en rupture avec l’histoire. Sa fonction était de réconcilier et aujourd’hui vous êtes dans un scrutin, il y a eu 44 candidats, vous en retenez 4. A trois mois, vous changez les membres du Conseil constitutionnel. Vous avez une Commission électorale nationale qui n’est pas conforme »
DAME AMAR ET SA BANDE RENVOYÉS EN CORRECTIONNEL
Toutes leurs demandes de mise en liberté provisoire ont été rejetées. Mais, les prévenus ne s’avouent pas encore vaincus. La chambre d’accusation, saisie, statuera cette semaine.
Les dés sont jetés. Dame Amar, sa copine, Alya Bakhour, Fatima Rigal alias Poupette, Amadou Niane, Louty BA et Cie renvoyés en correctionnel. Cela fait suite à l’ordonnance du juge du 8e cabinet, Mamadou Seck, en charge de l’instruction du dossier.
Dans ce dossier, Lamine Diédhiou, agent de police, est visé pour complicité de violation du couvre-feu et corruption alors qu’Amadou Niane est soupçonné de recel de malfaiteurs, rapporte Libération.
Le reste du groupe est poursuivi pour association de malfaiteurs, usage de drogue, non-assistance à personne en danger et violation de la loi sur le couvre-feu.
Toutes leurs demandes de mise en liberté provisoire ont été rejetées. Mais, les prévenus ne s’avouent pas encore vaincus. La chambre d’accusation, saisie, statuera cette semaine.
TOURNÉE ÉCONOMIQUE ET 3E MANDAT AU MENU DES JOURNAUX
Dakar, 21 sept (APS) - La "tournée économique" du président Macky Sall dans les régions du centre du Sénégal fait le menu de la livraison de lundi de la presse quotidienne, au moment même où la question du troisième mandat refait surface.
"L’axe Fatick-Kaolack-Kaffrine a vibré, le week-end, au rythme de la tournée agricole du chef de l’Etat, Macky Sall, qui a visité près d’une dizaine de localité du centre pour s’enquérir de l’état des cultures et s’entretenir, sans protocole, avec les acteurs du monde agricole", rapporte le quotidien Le Soleil.
Le président Sall "dit boucler sa tournée sur une note d’espoir au regard de l’abondance de la pluviométrie et du comportement satisfaisant des champs. Il a annonce d’autres programmes de renforcement, de mécanisation et de modernisation de l’agriculture", ajoute Le Soleil.
Macky Sall, "satisfait du développement des spéculations" lors de cette tournée, a invité "les hommes d’affaires à investir dans les fermes laitières", indique le journal Le Quotidien, qui cite le chef de l’Etat : "J’ai voulu monter que l’agriculture n’est pas que l’affaire des agriculteurs’’.
Vox Populi, également, se fait l’écho de cet appel du président de la république à l’endroit des hommes d’affaires sénégalais : "Investissez dans l’agriculture, l’agrobusiness et l’élevage intensif".
De même table-t-il sur "le riz de plateau" pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire au Sénégal, souligne L’Info, Lii quotidien, pour sa part, évoque un "tour du Sénégal en...promesses’"au sujet de ce déplacement du président Sall.
Selon ce journal, le chef de l’Etat a salué dans un tweet "l’engagement de tous nos braves agriculteurs pour le travail inlassable afin d’assurer la sécurité alimentaire du pays". "Quant aux paysans, relève Lii quotidien, ils attendent des actes. Comme promis".
Pour Kritik’, "Macky Sall récolte les dividendes politiques". "Des fortes inondations de Keur Massar aux vastes exploitations agricoles dans le bassin arachidier, le chef de l’Etat a passé en revue les hauts et les bas de la forte pluviométrie à travers le pays", avance le journal.
"Confiant sur les rendements agricoles quoique le secteur mérite une modernisation, le chef de l’Etat a invité le secteur privé à investir les filières novatrices, non sans doper ses troupes politiques à chaque étape du périple présidentiel", note le même journal.
"Macky sans barrières", titre justement Tribune en parlant de cette tournée présidentielle "sous forte mobilisation des militants" du pouvoir, "sans le respect des mesures barrières édictées par les autorités sanitaires".
"Macky mobilise et bafoue les mesures barrières", résume le quotidien L’As, lequel pointe une tournée économique "transformée en un véritable rappel des troupes. De Niakhar à Saroudja ne passant par Fatick commune, Sokone ou encore Toubacouta, Macky Sall a eu droit à un bain de foule partout où son cortège est passé".
Et le journal de déplorer qu’en cette période de pandémie de Cocid-19, "ce sont tout simplement les mesures barrières qui sont foulées au pied". Un constat fait par plusieurs autres journaux également revenus sur le débat sur le troisième mandat, au détour d’une petite phrase du président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), regroupant le parti au pouvoir et ses alliés à l’Assemblée nationale.
"Le spectre prend forme", estime Sud Quotidien, selon lequel Aymérou Gningue "relance le débat" sur le troisième mandat du président de la République après ses dernières déclarations.
M. Gningue a rendu publique ce week-end une "position politique" sur cette question, en remettant "sur la table cette question lancinante sur laquelle le président Macky Sall, himself, a préféré entretenir le clair-obscur", écrit Kritik’.
Les quotidiens s’intéressent presque tous à cette phrase, à l’image du journal Le Quotidien : "Juridiquement, Macky y a droit", a déclaré Aymérou Gningue en parlant d’un troisième mandat que le président serait autorisé à briguer.
Walfadjri, L’As, la plupart des journaux pour tout dire, reprennent les mêmes déclarations du président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar (BBY). "Ce n’est pas une question qui doit être posée, parce qu’elle a été réglée", ajoute Aymérou Gningue dans d’autres propos relayés par Vox Populi.
"Macky Sall va-t-il franchir le Rubicon en imitant Alpha Condé de la Guinée et Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire, qui ont annoncé leur troisième candidature à la présidentielle ? En tout cas, la déclaration faite, hier, par Aymérou Gningue va secouer le landerneau politique sénégalais", note Vox Populi.
Déjà, ces secousses se voient de loin, et même de si près, si l’on en croit une première réaction, celle de Serigne Ahmadou Gaye, un juriste-politiste. "Un troisième mandat est juridiquement illégal", affirme-t-il dans des propos relayés par Source A.