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11 septembre 2025
PLUS DE 4500 MILLIARDS POUR RELANCER L’ECONOMIE
Le marathon budgétaire de la session ordinaire unique 2020-2021 a démarré hier, jeudi 26 novembre, par des considérations générales sur le projet de loi de finances de la gestion 2021
L’Assemblée nationale a apprécié diversement hier, jeudi, les considérations générales sur le projet de loi de finances 2021 et voté le budget de fonctionnement des pouvoirs publics tels que le budget de la Présidence de la République, de l’Assemblée nationale, du Haut conseil des collectivités territoriales, du Conseil économique social et environnemental, du Conseil constitutionnel, de la Cour suprême, de la Cour des comptes, et du Secrétariat général du gouvernement.
Le marathon budgétaire de la session ordinaire unique 2020-2021 a démarré hier, jeudi 26 novembre, par des considérations générales sur le projet de loi de finances de la gestion 2021 en présence des ministres des Finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo, de l’Economie, du Plan et de la Coopération Amadou Hott et celui du Travail, du Dialogue social et des relations avec les institutions Samba Sy.
Ledit budget arrêté à la somme de 4 589, 15 milliards contre 4 215,2 milliards F CFA en 2020, soit une hausse de 373, 95 milliards FCFA en valeur absolue et 8,9% en valeur relative se fonde sur les «données significatives du Rapport économique et financier (Ref) et les réflexions pertinentes et de hautes portées émises au cours du débat général», explique le document lu et transmis à la presse. S’agissant du Ref, il a été articulé autour de trois points à savoir les développements économiques récents et les perspectives, le cadre de gestion des finances publiques et la présentation de la loi de finances initiale 2021.
L’OPPOSITION RECLAME L’EXAMEN DES ORDONNANCES DU BUDGET 2020
A ce sujet, le député Mamadou Lamine Diallo souhaitant voir clarifié de ce qui en est du budget en cours exécuté par le président de la République avec la loi d’habilitation dans le cadre de la pandémie à coronavirus s’est vite heurté tour à tour au président de l’institution Moustapha Niasse et au président de la commission finances Seydou Diouf qui lui fera noter que «cela ne s’est jamais passé dans aucun pays. Si vous y tenez vraiment, honorable député, laissez-moi dire que cela ne sera possible qu’après le vote du présent budget. Donc, attendez la loi de finances rectificative 2021 pour connaitre les tenants et aboutissants de l’exécution du budget 2020 ». Les mêmes préoccupations ont été également relevées par les députés Cheikh Mbacké Bara Dolly, Sérigne Bara Dolly Mbacké et Mame Diarra Fam qui disent ne pas voter le budget sans avoir connaissance du fond public-privé anti-covid de 1 000 milliards de FCFA, dit Programme de résilience économique et social (Pres), lancé dès le mois d’avril dernier.
L’ADMINISTRATEUR DE LA DER ENJOINT A PUBLIER LA LISTE DES BENEFICIAIRES
Dans le même registre, Aïda Mbodj a demandé au ministre des Finances et du budget de faire l’évaluation du projet ainsi que les financements alloués au Délégué général à la Délégation générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (Der/ Fj) logée au cabinet du Président de la République. «Monsieur le ministre, je dénonce le manque de transparence», s’estelle ainsi adressée au ministre des Finances avant de poursuivre: «Au départ, le délégué avait annoncé la mise en place de guichets uniques dans chaque département et un comité de suivi. Depuis lors, que dalle! Il dit également avoir financé 57 milliards dont 15 milliards pour la seule région de Dakar». Sur cela, «l’administrateur de la Der Papa Amadou Sarr doit faire le point exhaustif en publiant la liste des bénéficiaires des financements». Au ministre, elle dira donc: «Nous déplorons le manque de transparence contrairement à ce que le coordinateur avait promis au départ. Il déclare avoir financé 57 milliards FCFA à Dakar alors qu’on ne voit pas l’impact de ces financements».
LA GESTION DU DG DES IMPOTS ET DOMAINES MISE A RUDE EPREUVE
Les députés de l’opposition se sont également attaqués au Directeur général des impôts et domaines qui, pour eux, n’est pas en train de travailler. Ils l’accusent d’avoir recouvré peu d’argent par rapport aux douanes qui tant bien que mal font un effort louable. «La douane est à féliciter, elle a fait rentrer 49% des recettes du budget. Mais, la Dgid n’a pas travaillé. Avoir un déficit de 110 milliards et se permettre de faire de la politique et vendre des terres, ce n’est pas normal», a relevé Cheikh Mbacké Bara Dolly. Et d’ajouter: «Nommé en 2019, il est devenu le fonctionnaire le plus riche du Sénégal aujourd’hui, il conduit 3 véhicules à 150 millions et vend des terres. J’en ai des preuves (…)». Il persiste et signe: «Les preuves sont là, Mame Boye Diao vend des terrains et les distribue à des chanteurs et des filles de joie».
MOUSTAPHA NIASSE INVITE A LA TRANSPARENCE, LES CIMENTERIES DU SENEGAL INDEXEES
Irrité de voir le budget de l’Assemblée nationale passé à 24 810 186 496 milliards en 2021 contre 19 441 462 655 milliards en 2020, l’opposition a demandé au président Moustapha Niasse de jouer la transparence en retraçant les ordonnances du budget en cours avant de passer à une hausse. Le député Diop Sy n’a pas raté pour sa part les trois cimenteries du Sénégal qui sont pour lui partisans du moindre effort. Sous ce rapport, il a demandé au ministre Amadou Hott d’imposer à ces entreprises le respect des obligations en matière de taxes au mètre cube fixé à 500 francs CFA. Selon lui: «La contribution de Sococim, des Ciments du Sahel (Cds) et Dangoté) ne dépasse pas 400 millions de Francs CFA…». Ce qui est à ces yeux « très faible». Il a invité le ministre de l’économie à y envoyer ses services pour y voir clair. Car, pour lui «c’est une niche recette» devant permettre d’atteindre les objectifs prévisionnels du budget de plus de 4 500 milliards.
«CE REPORT VA CAUSER DE GRAVES CONSEQUENCES…»
Personne ne peut dire quand est-ce que ces élections vont se tenir mis à part le président de la République peut-être…J
Le nouveau ministre a juste hérité d’une situation qu’il a trouvée sur place. C’est un conflit d’agenda politique avec l’agenda républicain. On a priorisé l’agenda politique sur celui républicain.
Il est clair aujourd’hui que les acteurs politiques toutes obédiences confondues (majorité et opposition) étaient dans des calculs politiques, des négociations. Car personne n’était prêt à aller aux élections aussi bien le pouvoir que l’opposition. Donc, le report les arranger tous. Car, au vu de ce qui s’est passé entre le président Macky Sall et Idrissa Seck qui étaient en négociation depuis 15 mois, alors que le représentant de Rewmi dans le dialogue était le porte-parole du pôle de l’opposition pendant que son président négociait de manière officieuse, il fallait donc que ce dialogue souterrain aboutisse pour envisager d’aller vers les élections.
C’est ce qui a causé ce grand retard qui rend aujourd’hui impossible la tenue des Locales à la date du 28 mars 2021 puisqu’il n’y’a pas que l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral comme préalable mais aussi, la révision et les réformes à apporter au Code électoral. Ceci pour dire que les acteurs politiques prennent aujourd’hui en otage les citoyens et font des accords sur la base de leur propre agenda politique au détriment de l’agenda du peuple, je veux dire l’agenda républicain. On ne peut pas être dans une République ou le calendrier républicain n’est pas connu. Et le ministre de l’Intérieur ne fait qu’un aveu de ce qui passe.
Personne ne peut dire quand est-ce que ces élections vont se tenir mis à part le président de la République peut-être…Jouer au porte-parole de l’opposition dans le dialogue politique pour après rejoindre le camp du pouvoir, c’est comme un jeu de dupes sur le dos du peuple sénégalais. Pour revenir à ce troisième report, je dirais que cela va causer de graves conséquences puisque qu’on ne pourra tenir ces élections que vers la fin de 2021, donc à une date proche des législatives de 2022 et ensuite ce sera les élections présidentielles de 2024. Ce qui veut dire qu’on sera dans une campagne électorale permanente les trois prochaines années.
LA CLASSE POLITIQUE INDEXE L’ETAT ET LA MAJORITÉ
La classe politique se prononce sur le report des élections locale
ALDIOUMA SOW, CHARGE DES QUESTIONS ELECTORALES A PASTEF « Nous appelons les Sénégalais… à faire face à cette énième forfaiture électorale»
«Le ministre de l’Intérieur a tout simplement raté son entrée en la matière car cette sortie montre qu’il ne maîtrise pas le pourquoi il est à ce poste. Sa sortie révèle un grand amateurisme chez lui et une dose d’irresponsabilité inquiétante. Soit, il ne maîtrise pas les approches et outils mis en place pour piloter le processus électoral soit il fait du dilatoire sur un des aspects les plus sacrés dans une démocratie, à savoir le calendrier républicain. Ses propos prouvent qu’il n’a pas pris le soin de consulter tout ce qui a été dit et acté concernant ce point au dialogue politique. S’il avait consulté la documentation, il aurait vu que l’audit du fichier et l’évaluation du processus ont été actés depuis le mois de décembre 2019 et qu’au mois de février 2020, en présence des représentants de la Direction générale des élections qui dépend de son ministère, un courrier a été envoyé au président Famara Ibrahima Sagna, Président du Comité de pilotage du dialogue national, sur lequel est arrimé le dialogue politique pour l’informer de la nécessité de démarrer immédiatement ces deux opérations pour ne pas reporter à nouveau les élections locales à venir. Donc, s’il y a un retard il doit le chercher les responsables dans sa propre administration. Ensuite, bien plus, le processus électoral est une matière régie par la loi à travers le Code électoral et ce code stipule à son article L.63 que c’est au Président de la République qu’il appartient de fixer la date des scrutins électoraux. Donc, la fixation des dates est du domaine réglementaire et non du domaine de la loi comme il l’a dit. Ainsi, le gouvernement à sa tête le président Macky Sall est le seul responsable en cas de nouveau report car les conclusions adoptées dans le cadre du dialogue politique n’ont aucune valeur juridique : elles ne sont pas contraignantes et donc ne peuvent être évoquées pour justifier un énième report. Ces multiples reports renseignent sur la nature des rapports que le régime de Macky Sall entretient avec le calendrier électoral et la conception qu’il se fait de la démocratie. Jamais, le processus électoral n’a été si mal géré au Sénégal que sous Macky Sall. Ne nous y trompons pas, ils reportent juste les élections parce qu’ils se sont rendus compte de leur impopularité structurelle et ils n’ont pas encore achevé leur stratégie de fraude électronique du vote des Sénégalais comme ils l’ont réussi en 2017 et en 2019… Nous appelons tous les Sénégalais, notamment la société civile, les mouvements de jeunesse et toute la classe politique, à faire face à cette énième forfaiture électorale que nous prépare le gouvernement impopulaire de Macky Sall»
SALIOU SARR, CHARGE DES ELECTIONS DE TAXAWU SENEGAL ET NOUVEAU COORDONNATEUR DU POLE DE L’OPPOSITION : «L’Etat et la majorité présidentielle sont les grands responsables de cette situation»
«Au niveau du Front de résistance nationale, nous n’avons pas échangé sur le troisième report des élections locales. Notre position reste donc le respect du calendrier électoral et le maintien de la date des élections. On avait également demandé l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral avant la tenue de toute élection depuis le mois de février dernier mais la pandémie est venue bousculer tout le planning de travail. Et c’est seulement maintenant que le processus devant aboutir au démarrage de l’audit du fichier autour du 22 décembre a été lancé. Et pour faire ce travail, nous nous sommes dit dans le cadre du dialogue politique qu’il fallait au minimum 90 voire 120 jours maximum. Un délai qu’il est impossible de respecter aujourd’hui si nous voulons tenir ces élections avant le 28 mars prochain car au-delà de l’audit et de l’évaluation, il y a également des réformes à mener. Au regard de cette situation, un autre report s’impose. Cependant, il faut préciser que l’Etat du Sénégal notamment la majorité présidentielle est le grand responsable de cette situation. On avait tout fait dans le dialogue politique pour envoyer à temps, les termes de référence relatifs à ce processus depuis le 6 février 2020. Et si le gouvernement avait lancé comme prévu l’appel d’offre au bout de deux à quatre semaines, on aurait choisi un cabinet d’audit pour faire le travail. Mais, il ne l’a pas fait et a préféré attendre jusqu’à la semaine dernière pour relancer l’Usaid qui est chargée de trouver un cabinet d’audit indépendant ».
DETHIE FAYE, COORDINATEUR DU POLE DES NON-ALIGNES : « Tout le problème se trouve dans les lenteurs et dilatoire qui ont conduit à cette situation »
« La Commission politique du dialogue national avait demandé assez tôt à l’administration électorale de prendre contact avec l’Usaid pour la prise en charge de la question de l’audit et de l’évaluation. Mais tout cela n’a pas été fait et on a attendu jusqu’après notre réunion avec l’Usaid le 9 novembre dernier pour lancer le processus. Tout ce retard aurait pu être évité si on avait pris les mesures idoines. Maintenant, je pense que la question sur laquelle l’opinion attend une réponse, c’est qu’est ce qui justifie tout ce retard dans la mise en œuvre du consensus que nous avons obtenu depuis le mois d’août 2019 ? Parce que c’est à cette période que nous avions convenu de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral. Le 06 février, nous avions terminé les termes de référence. Donc, il restait simplement à lancer la procédure qui devait permettre le recrutement d’experts indépendants. Depuis le 06 février, rien n’a été fait alors que nous sommes aujourd’hui au mois de novembre et c’est maintenant qu’elles (autorités-ndlr) annoncent le lancement de la procédure de sélection des experts. Il est évident que ce retard-là va avoir des implications sur tout le calendrier. Donc, tout le problème se trouve dans les lenteurs, dans les dilatoires qui ont conduit à cette situation. Dès le 08 juin dernier, nous avions saisi le président du comité de pilotage pour lui demander que les bureaux se réunissent pour la reprise des travaux. Parce que, si nous avions repris les travaux au moins de juin, avant le mois de septembre, on aurait déjà terminé certainement l’audit et l’évaluation. Donc, la question qui doit être posée, ce n’est même pas de savoir est-ce qu’on va vers un énième report, mais plutôt pourquoi depuis le 06 février, date de l’adoption des termes de référence et de sa transmission au président du Comité de pilotage, la procédure qui devait nous conduire dans un audit à temps n’a pas été enclenchée »
ABDOU SALAM BASS, CHARGE DES ELECTIONS DE BOKK GIS GIS : « L’Etat n’était pas prêt pour organiser ces élections »
« Les préalables étaient avant d’acter une date pour la tenue de ces élections, de procéder d’abord à l’audit du fichier et faire l’évaluation processus électoral depuis 2016 jusqu’aux élections présidentielles. Maintenant la commission politique avait terminé son travail depuis la fin du mois de février sur cette question et a transmis son rapport avec des termes de référence au président du Comité de pilotage, Famara Ibrahima Sagna…Si aujourd’hui, on attend jusqu’au mois de novembre pour lancer le processus de démarrage d’appel d’offre pour les audits, c’est l’Etat qui a retardé les choses, mais pas la commission politique. C’est l’Etat qui n’était pas prêt pour organiser ces élections. Et, il a bloqué les documents devant permettre au démarrage de ce processus d’audit et d’évaluation qu’il a reçus en mars 2020. Donc c’est une mauvaise volonté de l’Etat qui ne voudrait pas que les élections se tiennent à date échue autrement dit, au plus tard le 28 mars... Qu’est-ce qui a empêché l’administration électorale de lancer le processus d’audit et d’évaluation du processus électoral ? Cette mauvaise foi de ceux qui nous dirigent aujourd’hui ne me surprend guerre surtout après ce qu’ils ont fait lors d’une de nos réunions au sein de la Commission cellulaire en nous présentant un faux document portant sur les termes de référence concernant l’ensemble des griefs à auditer dans le fichier. Donc, tout ça, c’était une stratégie pour retarder les choses».
CHEIKH SARR, COORDINATEUR ADJOINT DU PÔLE DE LA MAJORITÉ : « Ce sont des raisons objectives qui ont fait que le processus … a été retardé »
Je n’appartiens pas à l’administration. Par conséquent, je ne peux pas donner les détails de ce retard. Cependant, en tant que membre du pôle de la majorité, nous pensons que ce sont des raisons objectives qui ont fait que le processus d’audit du fichier et d’évaluation du processus électoral a été retardé. Car, il ne faut pas que nous sortions du contexte mondial et sénégalais. De mars à juin, personne ne pensait à l’organisation des élections à plus forte raison à faire un audit du fichier et l’évaluation du processus électoral surtout lorsqu’il faut respecter les mesures barrières édictées un peu partout par les autorités sanitaires. Les gens étaient plus préoccupés par la lutte contre cette pandémie au point qu’on a annulé toutes les réunions. Je ne pense pas que les conditions de faire le travail d’audit sur pièces et sur place étaient réunies surtout avec la fermeture des frontières puisque l’appel à candidature concernait aussi bien les cabinets sénégalais qu’étrangers. Même si c’est au mois de février dernier qu’on a validé les documents de référence qui devaient servir à l’audit du fichier et à l’évaluation du processus électoral. N’oublions pas également que c’est en début mars que tout s’est arrêté à cause de cette pandémie Covid-19. Donc, de mars à août, il n’y avait pas d’activité, ce qui fait quand même huit mois perdus. En plus, dans le dialogue, on avait prévu de terminer toutes les questions avant de déclencher le processus d’audit et dévaluation. Chose qui a été fait aujourd’hui puisqu’on a tenu une rencontre au mois d’octobre puis deux en novembre et c’est à l’issue de la dernière réunion qu’il a été retenu de lancer les appels d’offres pour le recrutement des experts. Donc, il y a des événements qui nous ont obligés à revoir notre calendrier. Aujourd’hui, le processus a été enclenché et nous osons croire que tout se passera dans les bonnes conditions».
MACKY CLONE WADE
Plus de doute. Les élections municipales et départementales ne pourront plus se tenir au plus tard le 28 mars 2021 comme l’avaient acté les acteurs engagés dans le dialogue politique.
Initialement prévues au plus tard le 28 mars prochain sur la base d’un deuxième report acté par les acteurs engagés dans le dialogue politique au sein de la Commission cellulaire, les élections locales seront à nouveau reportées pour une troisième fois. Le gouvernement vient en effet de procéder à la saisine de l’Usaid pour le lancement de l’opération de sélection du cabinet d’audit indépendant devant faire l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral. Avec ce troisième report, le régime en place devient ainsi le premier à avoir reporté une élection à trois reprises.
Plus de doute. Les élections municipales et départementales ne pourront plus se tenir au plus tard le 28 mars 2021 comme l’avaient acté les acteurs engagés dans le dialogue politique. D’ailleurs s’exprimant sur la question le mardi 24 novembre, lors de la première conférence de presse gouvernementale, le nouveau ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Antoine Felix Diome, a évoqué des « préalables sans lesquels il ne sera pas possible de se prononcer tout de suite sur une date fixe » de ces élections déjà reportées à deux reprises. A travers cette sortie, le ministre de l’Intérieur acte ainsi un troisième report de ces élections à cause du retard noté dans la mise en œuvre du processus d’audit du fichier et d’évaluation du processus électoral qui justifie ce énième report de ces élections qui devaient se tenir en juin 2019. Ce, même s’il faut souligner que c’est depuis le mois de février 2020 dernier que les acteurs engagés dans le dialogue politique appelé par le président Macky Sall après la présidentielle de février 2019 avaient trouvé un accord sur les termes de référence concernant l’audit et l’évaluation du processus électoral. Et un document dans ce sens avait été même transmis au président de la République, le 06 février 2020, par l’intermédiaire de Famara Ibrahima Sagna, président du Comité de pilotage du dialogue national. Pourtant, c’est seulement en début de ce mois de novembre que le processus de mise en œuvre de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral a été enclenché par le gouvernement à travers une saisine officielle de l’Usaid (bailleur engagé à financer ce processus d’audit) en vue du lancement de la procédure de sélection du cabinet d’audit indépendant devant faire ce travail d’audit et d’évaluation. Ce qui fait un retard de huit mois enregistrés par le gouvernement dans la saisine de ce bailleur.
MACKY, CHEF DE PELOTON DEVANT WADE ET DIOUF
Si le Sénégal a toujours peiné à organiser les élections locales à date échue, c’est la première fois, depuis 1996 (année à laquelle se sont tenues les premières élections locales) qu’un régime décide de reporter pour une troisième reprise ce scrutin au cours duquel les Sénégalais sont invités à renouveler leurs dirigeants locaux. Avec un actif de trois reports sur les cinq notés depuis l’institution de cette élection, le régime du président Sall coiffe au poteau l’administration de son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade. La conséquence de ce nouvel report est la prorogation nos seulement des mandats des élus locaux (conseillers municipaux et départementaux, maires et présidents de conseil départemental) pour une troisième fois d’affilée mais aussi de ceux des Hauts conseillers des collectivités territoriales (Hcct). Alors qu’ils étaient élus pour un mandat de cinq ans, ces élus vont désormais rester en leur poste au grand dam de leurs administrés pour quelques mois encore voire jusqu’à la fin de l’année prochaine. En effet, si on s’en tient aux avis de certains spécialistes, ce processus d’audit et la mise en place des différentes réformes du code électoral prônés dans le cadre du dernier dialogue politique risquent de prendre encore beaucoup de temps.
REPORTS AUX MOTIFS SOUVENT…FALLACIEUX
Pour rappel, depuis 1996, quatre reports de ces élections municipales et départementales ont été notés et parfois sur la base des motifs très étonnants. Le premier report de ces élections est intervenu en 2001 sous la présidence de Me Abdoulaye Wade. Et le motif évoqué sur le projet de Loi n° 2001- 10 du 3 décembre 2001 portant report de la date des élections aux conseils régionaux, aux conseils municipaux et aux conseils ruraux jusqu’au dimanche 12 mai 2002 était entre autres les célébrations qui mobilisent une grande partie de l’électorat dont le Ramadan, les fêtes de fin d’année, la Coupe d’Afrique des Nations, le pèlerinage à la Mecque, les fêtes de Pâques et le Grand Magal de Touba. Le second report est intervenu en 2007 toujours sous la gestion de l’ancien président libéral, Me Abdoulaye Wade. Le motif évoqué à l’époque était l’impossibilité de coupler cette élection aux législatives du fait de leur organisation matérielle qui n’est pas identique. Reportées par la Loi n° 2007-24 du 22 mai 2007 qui a prorogé en même temps le mandat des conseillers régionaux, des conseillers municipaux et des conseillers ruraux élus à l’issue des élections du 12 mai 2002 au 18 mai 2008, ces élections vont être repoussées une nouvelle fois au 22 mars 2009 à la suite d’une proposition de loi introduite par Aminata Tall, député du Parti démocratique sénégalais (Pds) à l’époque. Le motif évoqué pour justifier ce second report jusqu’au 22 mars 2009 était le découpage administratif qui a donné naissance aux régions de Sédhiou, Kaffrine, Kédougou le 1er février 2008. Arrivé au pouvoir en 2012, l’actuel chef de l’Etat ne mettra pas du temps lui-aussi à imprimer ses marques dans cette anomalie. Ce, en décalant de quelques mois (trois mois plus précisément) les locales initialement prévues le 22 mars 2014. Le motif évoqué pour justifier ce décalage, la réforme phare de l’Acte 3 de la décentralisation qui consacre la communalisation intégrale et la suppression des conseils régionaux. Il faut dire que l’actuel chef de l’Etat compte déjà à son actif deux reports, soit un de moins que son prédécesseur qui, en douze ans de gouvernance, a reporté trois fois les élections locales.
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ROCH KABORE PROMET UNE CONCERTATION PERMANENTE
Le président réélu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a tenu dès l'annonce de sa victoire un discours rassembleur, lançant des appels du pied à l'opposition.
Le président réélu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a tenu dès l'annonce de sa victoire un discours rassembleur, lançant des appels du pied à l'opposition. Celle-ci se réserve "le droit d'utiliser les voies légales de recours pour traiter des irrégularités relevées".
Le président burkinabè réélu Roch Marc Christian Kaboré a promis, jeudi 26 novembre, une "concertation permanente" pour "construire un Burkina Faso meilleur", lors d'une intervention de quelques minutes après l'annonce de sa réélection au premier tour par la Commission électorale.
"Je mettrai tous mes efforts pour que dans la concertation permanente, dans l'échange […], nous puissions ensemble travailler à la paix et au développement de notre pays", a-t-il déclaré au siège de campagne de son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), à Ouagadougou.
LES INDEMNITES DES CONSEILLERS AUGMENTENT
Les membres du Conseil Économique social et environnemental (Cese), les conseillers vont bénéficier d’une augmentation de leur indemnité.
Les membres du Conseil Économique social et environnemental (Cese), les conseillers vont bénéficier d’une augmentation de leur indemnité. Ce, au moment où leur institution est déjà jugée inutile.
Elle est qualifiée, comme le Hcct, d’institution budgétivore et inutile. Mais, 2021, le Conseil économique social et environnemental va consommer davantage de ressources. En effet, ses conseillers vont bénéficier d’une augmentation.
«Pour le budget du Cese, il y a eu des sollicitations dans le cadre de la loi de finance 2021 pour un montant qui porterait sur quelques dépenses d’investissement, mais aussi sur la généralisation d’une augmentation, je ne dirai pas des salaires, mais des indemnités des conseillers», a révélé le ministre des finances et du budget. Abdoulaye Daouda Diallo était à l’hémicycle pour le vote du budget 2021 du Sénégal ce jeudi.
Pour rappel, Idrissa Seck a été nommé à la tête de cette institution il y a juste quelques semaines. Est-ce lui qui a réclamé cette hausse des indemnités ?
RECUL DES NOUVELLES INFECTIONS
Selon le Directeur de la prévention, Mamadou Ndiaye, sur 921 tests réalisés, 21 sont revenus positifs. Soit un taux de positivité de 2,28%, en dessous des 3,44 % d’hier.
La courbe d’évolution de la covid-19, qui se relevait petit à petit ces derniers jours, a fléchi un peu.
Selon le Directeur de la prévention, Mamadou Ndiaye, sur 921 tests réalisés, 21 sont revenus positifs. Soit un taux de positivité de 2,28%, en dessous des 3,44 % d’hier.
Parmi ces personnes infectées, 11 sont des contacts. Les 10 autres cas sont issus de la transmission communautaire. Ces cas communautaires ont été enregistrés à Dieuppeul, Maristes, Podor, Fatick, Mermoz, Richard-Toll et Thiès.
Par ailleurs, 11 patients ont été déclarés guéris, et 5 cas graves sont en service de réanimation. Malheureusement, un décès lié à la covid-19 a été enregistré le jeudi 26 novembre 2020.
A ce jour, 15981 cas confirmés ont été enregistrés au Sénégal dont 15.569 déclarés guéris, 332 décédés et 79 patients sous traitement
Mame Mbaye Niang s’en démarque
Hier, « L’As» a barré sa une par un article faisant état de la mise en place d’une plateforme composée de ministres, Dg et parlementaires triés sur le volet pour défendre les réalisations du chef de l’Etat. Eh bien ! Le chef de cabinet du Président qui a été cité dans l’article comme faisant partie de ces guerriers coordonnés par Birame Faye nous a câblé pour, non seulement nié l’existence d’une telle initiative, mais aussi et surtout pour tirer à boulets rouges sur « certains caciques » qui manipulent la presse . « C’est faux ! Je ne fais partie d’aucune initiative de ce genre. Je n’ai rien à voir avec cela. Une telle réunion n’a jamais eu lieu. Vous parlez d’une réunion qui a eu lieu depuis plusieurs mois avec le Président. On vous manipule. Le Président n’est pas au courant d’une telle initiative, ce n’est pas vrai», a martelé avec véhémence le chef de cabinet du président de la République Mame Mbaye Niang. Pourtant, de sources sûres, cette réunion a eu lieu mercredi dernier sous la présidence de Mahmoud Saleh que nous avions joint pour recouper. D’ailleurs, Birame Faye lui-même a informé sur sa page twitter que le chef de l’Etat l’a nommé coordonnateur de cette plateforme de débatteurs qui s’est réunie également hier. Dans cette affaire, Mame Mbaye Niang et Cie soupçonnent le Directeur de Cabinet du Président Mahmoud Saleh d’être aux manettes pour diviser les jeunes cadres. D’ailleurs hier, ni Aliou Sow Dg de Sapco encore moins Bara Ndiaye, connus pour leur proximité avec Mame Mbaye Niang, n’ont été aperçus à la réunion d’hier. C’est dire donc que le cabinet du Président bout à 100 degrés.
Échanges houleux entre le procureur Rokhaya Dionne et Me Babacar Ndiaye
A l’entame de l’audience, les avocats de la défense ont soulevé des exceptions. Selon Me Babacar Ndiaye, la constitution de la partie civile estirrecevable. «On a du mal à justifier l’infraction dont on accuse mon client.On est en présence d’ordre général. Et seul le parquet est habilité à le faire. Rien ne prouve que les plaignants représentent l’église. Peut-être que ce sont des lobbies ou autres. Dans ce dossier, il y a un manque de courage du parquet pour annuler la procédure. Ainsi, je sollicite qu’on déclare nulle cette procédure», a plaidé Me Ndiaye. Abondant dans le même sens, Me Demba Ciré Bathily relève un certain nombre d’exigences pour approuver la constitution. Pour la parquetière Rokhaya Dionne, Me Babacar Ndiaye ferait mieux d’aller apprendre le droit. «Il ne comprend pas le B-a-ba du droit, raison pour laquelle ilfait une plaidoirie sur une chose qu’il ne maîtrise pas.On est soucieux de notre responsabilité. Toutle monde sait ce que signifie actes de poursuite. L’action a été intentée par le parquet etles parties civiles sont entrées dans cette affaire», affirme la représentante du ministère public. Vert de colère, Me Ndiaye estime que le parquet l’a insulté en le traitant de nullard. Le président Maguette Diop est monté au créneau pour appeler au calme.
Naissance d’un parti ecolo
Le champ politique s’enrichit d’un nouveau parti d’obédience écologique. L’Alliance des Verts (Adv) est porté sur les fonts baptismaux par son président et fondateur, Mamadou Abibou Diagne. Ce dernier a tenu un point de presse hier, à Pikine, avec les membres du Directoire, pour décliner leurs ambitions politiques, la promotion de l’éducation environnementale, l’écomilitant et l’agro-écologie.
Un violent incendie au «Pakk de Sodida»
Un incendie s’est déclaré hier en début de soirée à Castors plus précisément sur le site dénommé «Pakk SODIDA». L’endroit abrite des garages de mécaniciens, des ateliers de menuiserie, des enclos d’animaux, des ferrailleurs etc. Même si aucune perte en vie humaine n’a pas été enregistrée, le bilan matériel reste lourd. Des véhicules, des animaux, du bois et autres matériels sont complétement calcinés par le feu. Les sapeurs-pompiers ont eu de la peine pour accéder au site à cause de l’étroitesse des rues. Les causes de l’incendie restent inconnues, du moins pour le moment. Une enquête est ouverte.
33 nouveaux cas positifs de Covid-19 recensés
Un regain de la pandémie de coronavirus a été noté hier à la suite d’une longue période de stagnation de la courbe. Ce qui fait craindre une seconde vague de covid-19 comme en Europe. Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a enregistré 33 nouveaux cas positifs sur 959 tests, soit un taux de positivité de 3,44%. On note une augmentation des cas issus de la transmission communautaire. Les autorités sanitaires ont dénombré 19 cas issus de la contagion communautaire.
La vérité sur le scandale autour du ticketing des véhicules TATA
« Le Directeur général de Transpay, Mouhamadou Moustapha Ndiaye, déclare à la presse avoir inventé le ticketing et détenir un brevet. Il revendique ainsi la paternité de tout ce qui peut émettre un ticket pour tout moyen de transport. C’est comme si Wari déclarait avoir inventé le transfert d’argent ! », lit-on dans un communiqué reçu du Cetud. « A la lecture du brevet n°17225 dont M. Ndiaye fait référence, on note bien qu’il porte sur une solution ticketing basée sur l’utilisation d’un boitier PVC ou Alu devant regrouper l’imprimante bluetooth et le terminal Android avec un dispositif de recharge. Nous lui reconnaissons son brevet qui porte sur une solution pour le ticketing et non pas un brevet sur le ticketing qui ne saurait exister. Toutefois, nous avons constaté qu’il s’est attaqué aux opérateurs de transport de l’AFTU et pourtant aussi bien Dakar Dem Dikk que les autres sociétés de transport de voyageurs utilisent aujourd’hui des solutions qui leur sont propres. Le TER et le BRT viendront également avec d’autres solutions billettiques prenant en compte l’intermodalité, comme des milliers de solutions existent par ailleurs dans le monde. Le CETUD, conformément à sa mission d’autorité organisatrice des transports, a, dès 2016 démarré l’organisation et l’intervention des différents fournisseurs de solutions informatiques pour les transports. Ainsi, des réunions sectorielles ont été organisées avec ces fournisseurs, en présence de tous les opérateurs de transports (AFTU, Dakar Dem Dikk et Petit Train de banlieue). Transpay a bien pris part à ces concertations, en ne manquant pas de remercier leDirecteur général du CETUD, Thierno Birahim AW, suivant sa lettre jointe. L’objectif était de garantir la libre concurrence dans l’intérêt des usagers. Il s’agit de définir les règles, entre autres des modèles de tickets (chaque fournisseur dessinait son ticket et l’imposait au client posant des problèmes de contrôle ou d’arbitrage entre client et transporteur), que tous les fournisseurs de solutions devaient respecter pour intervenir sur le réseau de transport », conclut-on.
Serigne Mountakha fait mieux que le Gouvernement
L’espoir renaît chez les commerçants du marché Ocass de Touba dont les cantines ont été emportées par les flammes. Après les 50 millions Fcfa offerts par le président de la République Macky Sall, le Khalife général des Mourides qui avait exprimé sa compassion a débloqué la somme de 100 millions Fcfa qu’il a remise aux commerçants. Ainsi, les commerçants, victimes de ce violent incendie, vont se partager la somme de 150 millions Fcfa. Les sinistrés ont reçu hier le soutien financier de Serigne Mountakha Mbacké des mains de son porte-parole, Serigne Bassirou AbdouKhadre, et en présence de Cheikh Abdoul Ahad Gaïndé Fatma et du maire de Touba Abdoul Ahad Ka.
Décès de l’artiste Djamil Thiam
Le monde culturel est en deuil. L’artiste Djamil Thiam est décédé hier en Suède où il suivait un traitement médical depuis quelque temps. Le défunt était un fin connaisseur de son art. Djamil Thiam était un talentueux batteur de «tama» et à la fois chanteur. Il s’est révélé au grand public avec son album «Diarana Mbaye» dans les années 1993- 94.
Capacitation du Syndicat des travailleurs des Universités
Le nouveau Syndicat des Travailleurs Autonomes des Universités du Sénégal (Satus) affilié à la FGTS outille ses militants pour une meilleure exécution de leurs diverses missions. Selon le secrétaire général du Satus, Aliou Faye, cette formation s’articulera autour de 3 axes : l’introduction au droit syndical, le rôle d’un délégué du personnel et le dialogue social. Pour Sidya Ndiaye, secrétaire général de la Fédération Générale des Travailleurs du Sénégal (Fgts), il est essentiel qu’un syndicaliste reçoive une bonne formation pour mieux préparer la lutte. A cet effet, il rappelle que leur lutte n’est pas la guerre, mais juste une interpellation aux autorités compétentes.
Le Forum civil relève les failles dans la lutte contre la corruption
Le Forum Civil a relevé hier beaucoup de lacunes du Sénégal dans la lutte contre la corruption. C’était à l’occasion de l’atelier de restitution des résultats de l’étude sur la mise en œuvre de la Convention de l’Union Africaine de Prévention et de la Lutte contre la Corruption au Sénégal. Il s’agit d’une évaluation de l’état de mise en œuvre de la convention au Sénégal. Parmi les manquements, le coordonnateur du Forum Civil constate des non-conformités. Par exemple, indique Birahime Seck, le Sénégal n’a pas une loi sur l’accès à l’information et une loi sur le financement des partis politiques. Pourtant, c’est une exigence de la convention de l’Union Africaine qui a été ratifiée par le Sénégal.
Baisse de 6,973 milliards du budget du ministère des Collectivités
L’Assemblée nationale a voté hier le projet de budget 2021 du ministère des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires. Le budget a été arrêté à hauteur de 129,183 milliards Fcfa contre 106,001 milliards Fcfa pour l’exercice en cours, soit une baisse de 6,973 milliards par rapport au budget de 2020. Le ministre Oumar Guèye explique cette situation de baisse par la crise sanitaire qui sévit dans le monde. Cette pandémie, dira-t-il, a impacté tous les systèmes économiques financiers, technologiques et sociaux. D’où l’élaboration par l’État du Sénégal d’un plan de relance en réajustant et accélérant le plan d’action prioritaire du PSE a l’horizon 2019- 2023 afin de lutter contre les effets négatifs de la covid-19 et remettre l’économie nationale sur la trajectoire de l’émergence. Le ministre Oumar Guèye a annoncé, par ailleurs, que l’Etat s’est engagé à travers des conventions avec les partenaires au développement à verser des contreparties pour la mise en œuvre de projets et programmes concourant à l’amélioration de la vie des populations. Il s’agit, d’après lui, du projet de gestion des eaux pluviales, du programme d’appui aux communes et aux agglomérations du Sénégal (Pacasen) et du projet de relèvement d’urgence et résilience à Saint-Louis (Serrp).
Arrestation d’un individu avec de faux billets Guinaw rails
Un individu a été interpellé par les éléments du commissariat d’arrondissement de Guinaw rails pour détention de faux billets de banque. Selon nos sources, c’est lors d’une patrouille que les hommes du commissaire Dame Touré ont arrêté le mis en cause. C’est le comportement suspect d’un des mis en cause qui a attiré l’attention des limiers. D’abord, ils ont pris la peine de vérifier l’identité du suspect B. D. avant de le fouiller. B. D. était en possession d’une somme de 50.000 Fcfa en fausses coupures de 10.000 Fcfa. Il est conduit dans les locaux du Commissariat de Guinaw rails pour les besoins de l’enquête. Une réquisition a été envoyée à la direction de la police technique et scientifique dans le souci d’authentifier les coupures de faux billets de banque.
Frustrations du maire de Thiaroye sur mer
S’il y a un maire qui se sent laissé pour compte par les autorités étatiques dans le cadre du programme de drainage des eaux pluviales, c’est bien celui de Thiaroye Sur Mer, Ndiaga Niang. Ce dernier a profité de la remise de dons de l’Agence Française de Développement(Afd) et de l’Apix aux communes, dans le cadre du Projet Pikine irrégulier sud (Pis), pour dénoncer l’injustice dont fait l’objet sa localité. Il invite les autorités à rectifier le tir.
Géej gaa ngiy wann sunu doom yi. Mbete jasig juy warax béy bu lab. Ay fukki, ay téméeri, ay junniy waxambaane ak, leeg-leeg sax, ay jànq walla ay jeeg ñooy song géej gi, wuti Barsaa walla… Barsàq ! Ñi ëpp ci ñoom, dañuy des ci ndox mi, ñuy mag di ndaw, di góor di jigéen, liir yi sax, ci lañu. Te musiba bii, du tey, du démb la fi xewe : lu ëpp fukki at a ngi nii, Senegaal di dund lu ni mel ! Waaye, jamono jii, mbir mi daa takkarnaase, mel ni tuq su bënn, saañ ba réer. Ci weeru oktoobar wii nu génn lu tollook 480i doomi-aadama ñoo des ci géej gi (ñii dee, ñeneen ñi réer) ci diir bu gàtt, ci genn ayu-bés ! Woññiy néew de, neexut. Waaye, fàww nu def ko : ci bésub 24 eelu oktoobar, 100i nit dee nañ mbaa ñu réer, ginnaaw ba soldaari Espaañ yi wallo 50i nit, fexe ba muccal leen. Ca bés boobu sax, fii ci géeji Senegaal yi,140 doomi Senegaal des nañu ci ndox mi ci sababug lakk gi jiboon ca gaal ga xale yi duggoon. Ci bésub 27 eelu oktoobar mu amoon genn gaal gu bàyyikoo woon Sumbajun te yeboon 80i doomi-aadama, faf benn bato bu làrme Senegaal mbëkk ko, 41i nit dee ca mbaa ñu réer. Ñaari fan lañ ci teg, ci bésub 29 eel oktoobar, genn gaal gu yaboon 77i nit suux, yóbbaale 50 doomi-Senegaal. Ca ëllëg sa, 30 eelu fan ci oktoobar, 150i doomi-aadama ñoo des ci géej gi, boori Ndar. Boobaak léegi, nag, amul ayu-bés buy jàll te yéenekaay yi dun nu yëgal suuxug gaal, tàggewaaley xale yoo xam ne ñoo nara a dundali gaynde géej yi.
Rax-ci-dolli, li xew ci géej gi warunoo tax a fàtte liy xew ci mandiŋ mi. Ndax kat, ñu bare ci xale yiy gàddaay, ñu ngi koy jaare ci yay wi : di jël daamar yi, di dox, di fanaan ci àll bi, dëkko-dëkk ñu taxaw fa. Ñoom ñooñu, li ñuy daj ci yoon wi, tanewul la ca biir géej ga. Seen jafe-jafe yi dul jéex, dañ ciy boole xeetal gi ñuy jànkoonteel ci dëkki Naar yi ñuy jaar. Naar yu bëggul gis Nit ku ñuul, di leen teg ñaawteef yi gën a ñaaw, lu xel mu rafet mënut a daj. Lii moom, du jàmm ! Waaye am na leneen lu-dul jàmm te doy waar. Ndaxte, laaj wi sampu mooy : naka lam réew di daj lii ciw njaqare ak tiis, te di wéy di def niki dara xewul ! Ay téeméeri nit yu deewandoo, te loolu daanaka yëngalul kenn ! Doo dégg walla nga gis njiitu-réew mi fullaal dëgg mbir mi, am ci taxawaay bi ñépp doon xaar ci ñoom : naqarlu ko, woote ci dëju askan wi, uti pexe yuy dakkal jii jéyya ! Waaw, ana tamit ñi ci kujje gi ? Ana sàmmkati àq ak yelleefi doomu- aadama yi ? Ana waa way-moomeel yi? Ana kàngami inwérsite yi ? Kenn wooteewul ci lenn luy tax askan wi naqarlu musiba mu ni mel ! Woote taxaw-seetlu ba xam lu xew ? Xam lu waral bile balaa ? Ak lu ciy pexe ? Dëgg la, Njiitu-réew mi jël na xalimaam metitlu ko, waaye fa la yem ba léegi nii. Ndax waa Sàrli Ebdoo gën gone yiy des ci géej gi ? Seriñ Muntaqa it, ci fan yii rekk, ci baatu jawriñam, naqarlu na li xew, waar te yedd it askan wi, laata muy ñaan muslaay Sunu Boroom. Wànte, saafaras jéyya jii de, feeñagul ! Moone waa Senegaal dañuy faral a bàkkoo ne ay nit ñu nite lañu… Am déet ? Lu waral nu tekkaaral nii, ni muut ci mbir mi ? Ana book diine ji ne ci nun, muy jullit yi di kercen yi ? Ba noppi nag di bariy coow ci yeneen wàll yi mel ni politig bi ! Di seetaan jën yeek gaynde géej yiy xëccook a jiiroo, di yàpp sunuy doom yi lab ca géej gi. Amunu lu nuy def lu dul ne fii di lijjanti ay palaas yi politiseŋ yiy awante ci seen i biir, ngir rekk duufal seen i poos! Waaye nag, lu kenn mënul a dégg, mooy way-jur yii di yabal seen i doom yu amagul sax 20i at, dugal leen ci gaal yi wuti… Barsàq ! Noonu, ndeysaan, la ci xale bii di Duudu Fay mi amul lu dul 14i at ñàkke bakkanam, ginnaaw ba ko baay bi, Mamadu Lamin Fay, dugale cib gaalu musiba… Ngir lan ? Ciy yoxoy moroomam bu amagul 17i at la newoon ba muy nelaw ba fàww. Yeneeni way-jur yi àndoon ak seen i doom ñoom it, niki Lamin Fay, yoon a ngi leen di topp. Li xew ci réew mii, dëgg-dëgg, du jàmm ! Nu ñuy def ba delloosi xel yi ? Moone su nu xooloon ci ni réewi Tubaab yiy doxale, doon nanu am royukaay ci wàll wii. Ndax ñoom kat, kenn rekk ci ñoom, su waññeekoo, àddina sépp yëg ko. Lu waral nag, nun ñii jàpp ne, noo fi gën, nuy doxale nikiy bàyyima ? Xana du fii la bato « Joola » suuxe woon (1861i nit dee ci) mu doonoon jéyya ju ame géej ji yées ci àddina si. Te booba sax, askan wépp amoon na ci lu mu yëg, naqarlu woon ko bu baax,amoon ci tiitaange ju réy ; muy lu nuy jooy ba sunu jonni-tey jii ! Yëg-yëg boobu, fu mu nu jaar tey ?
Li xew ci réew mii, du jàmm !
Moone am nay ndaw yu ni du ñu toog di seetaan luxóor bu ni mel. Ndegam xam nañu ni, mënuñoo am jenn yaakaar ci Nguur gi, walla sax ci njiiti diine yi, dañu jóg, xar seen tànki-tubay, taxaw jàmmaarlook jafe-jafe yi. Dañoo jaar ci xaraley jokkookaay yu bees yi, ba jàpp seen bés bu ñu jagleel seen i moroom yi réer ci géej gi. Noonu lañ taxawalee seen mbooloo, jàpp ni kenn mënu leen a tee dëjal seen i mbokk, seen i xarit, seen i dëkkandoo, seen i moroom yi fi jóge ci anam yu ñaaw yooyule. Noonu lañu nasale seen bopp dëju askan wi. Te ñi dem barsàq kat, kenn mënu leen a jàppal lenn lu dul bëgg a tekki, maanaam, mënal seen bopp, mënal seen i way-jur, am dund gu dàq dund gi ñuy dund tey. « Ñépp xam nañu ne Ërob moo dàq Senegaal ! » (ci li kenn ci waxambaane yi mucc ci gàddaay gi wax). Doonte, xale yi yaakaar ne seen wërsëg a nga feneen fu dul seen réew, xamuñu li leen di xaar fañ jëm. Ñu ci bari ci ñiy dàqi seen wërsëg, ña ciy egg, yaakaar ju tas lañ nar a taseel. Àjjana ja ñu yaakaaroon, naxee-mbaay lay mujjee doon.
Kuy wuti dëkk boo mën a tekki, daa fekk bunt yépp tëju sa kanam ca fa nga fekk baax ! Te, naka-jekk, xëy moom, daa tumurànke ci Senegaal gii ! Bu yàggul rekk la benn bànqaasu ONU (Kurelu mbooleem réew yi ci àdduna si) di xamal ne Senegaal bokk na ci réew yi gën a néewle xéy, doonte Gornmaa bi weddi na ko ba mu set. Waaye, su jafe-jafe yi yemoon foofu rekk, coow li du woon baree noonu. Li ci yéeme mooy ne, Gornmaa bii waroon a fexe ba xale yi am liggéey, moo leen koy far xañ ! Ndax kenn umplewul ne, ñi ëpp ci xale yiy songi géej gi ak boroom pexe yi leen di jàllale ci seen i gaal yi, ay mool lañu. Li ko waral mooy ne, mool yooyu, dañoo amatul fu ñu nappe ndax cër bu ngande bi Nguur gi yakkal bato yiy jóge bitim-réew. Ñooñu di ñëw ba ci wetu waax bi di raasaatu as tuut ci li sunuy nappkat yi dese woon. Ba tax na, li mool yi daan fortaatu, ci jën yu sew yi, dara lañ ci dul gisati ! Li ëpp ci bato yooyule, ñu ngiy jóge Portigaal, Espaañ, Farãs, Riisi walla Siin. Sunu mool yi, lu ñu foraatu, amatuñu ko. Ñàkk pexe nag, pexe la. Ku amul ndey nàmp maam. Ñoom ñi miin géej gi ba noppi, ñoo takk seen fit, uti Barsaa… mbaa Barsàq ! Ñu ñëw nag ci « mbëkk » mi, yokku ci gune yi amul woon xéy, xamatuñu woon fu ñuy jublu ; yokku it ci ubëryee yi ñàkkoon seen i liggéey, doon wër ba toqi ; ak tamit baykat yi gisatul woon tool yuy naat ba tax ñu wutsi péey bi, dàqsi seen
wërsëg…
Te, su desul lu dul sunu njiit yi, mel na ni yëf yi du fi yem. Ndax kat, ci fan yii rekk, Senegaal mayati na waa UE (réewi Tugal yi) ñuy wéy di fi indi seen i bato yi, di napp ni mu leen neexe. Ci lañu déggoo wéyal lu ni mel ci diiru yeneen juróomi at, ginnaaw ba ñu matalee juróom yu njëkk ya. Ci li ñu xaatim ci kayit, juróomi at yii, mënees na koo yeesal. Maanaam daal, tey la Waalo gën a aay ! Lu ëpp nag, tuuru. Waa Espaañ ya ubbi woon seen i digaloo yi, yombal dëkkin bi ci seen réew ndax mbas mi ak i balaam, dellu nañ ci ginnaaw, tëjaat ràpp seen bunt yépp. Yemuñu foofu, ñu ngiy waaj a yabal seen jawriñ bi yore mbiri bitim-réew, mu ñëw waxtaansi ak njitii Senegaal yi, ba xam lu ciy pexe. Ndegam yor nañu ay pexe !
Waaw, luy pexe ci jéyya jile ?
Nun waa Senegaal, nanu nite njëkk ! Ku wàññeeku (muy mbokk walla muy koo xamul), nanu ko metitlu ba fu metit yem ! Xam ne nit kuy dem ak i noppam, amul njëg, ak ku mu mën a doon, ak fu mu mën a jóge, ak nu mu mën a mel ! Nanu fonk doom-aadama, te naw sunu bopp ! Su loolu weesoo, ci wàllu politig bi, nanuy fal i njiit yu gëm seen bopp, bëgg seen réew, xareñ ci li ñiy def, te maandu ci allalu askan wi. Loolu rekk mooy tax ñoom ñooñuy falu, bokk yëg-yëg ak askan wi, di farlu ci faj seen i soxla. Lu ñuy nas, ñu nasandoo ko, lu ñuy liggéey, ñu liggéeyandoo ko, ngir rekk jëmale réew mi kanam, ba askan wi ci boppam, di gis boppam ci lépp luñ koy fexeel.