La politique, pouah ! Quelle puanteur ! Rassurez vous, on ne parle pas ici des « deals » entre politiciens. Ce qui nous intéresse, ce sont ces gens qui vivent peinards sur le dos du peuple. Certains de ces messieurs et dames qui représentent ce vaillant peuple dans notre auguste Assemblée ne méritent point de parler en leur nom. Plutôt que de cogiter sur le devenir de la nation, ces gens qui ne nous sont d’aucun apport passent leur temps à s’insulter et se chamailler comme des marmots. Et plus les mots sortent, plus ça vole bas. Il a ainsi fallu que l’un d’entre eux, dont les oreilles ont été fouettées par tant d’insanités, les rappelle à l’ordre. C’est aussi parce que dans ce pays, c’est une denrée rare de rencontrer quelqu’un de cette race dont les idées sont à ranger dans le registre de la pertinence. C’est comme si la politique rimait avec crétinisme. Et ce genre est le plus nombreux à occuper l’espace public en vociférant. Peu d’idées constructives et beaucoup de niaiseries, voilà ce qui les caractérise ! Et quoi d’autre ? Ils veulent tous accéder aux mangeoires afin de s’empiffrer goulument. dans les rangs du parti au pouvoir, il y a des gens qui, las d’attendre et de voir d’autres bouffer des deux mains, ont commencé à manifester leur impatience. Pas bêtes ! Ils ont bien des raisons de réclamer leur part. On ne fait plus de la politique par philanthropie dans ce pays. Mais plutôt pour sortir de la crasse. Voyez-les comme ils sont beaux et rondouillets. Et vous voulez que ceux qui ont été oubliés la ferment ! C’est un des charmes de la politique dans ce pays pas comme les autres où le Khalife d’une confrérie se substitue à l’Etat pour voler au secours des malheureux pendant que les autorités publiques semblent se f… de tout !
Kaccoor Bi
EPINGLE DANS UNE AFFAIRE DE 2 MILLIARDS UN COMMISSAIRE-PRISEUR ENTENDU A LA GENDARMERIE
« Le Témoin » quotidien vous révèle une affaire qui risque d’éclabousser la famille judiciaire. Une affaire qui fait l’objet d’un soit-transmis adressé à la brigade de recherches de la gendarmerie sise avenue Faidherbe à dakar. Convoqué par les gendarmes, le commissaire-priseur a été entendu pour abus de confiance, faux et usage de faux, sous-évaluation frauduleuse, faux en écritures portant sur des biens saisis estimés à plus de 1 milliard 800 millions de francs. Il s’agit d’une affaire de vente d’une dizaine d'engins, de camions-plateaux, de grues mobiles, de chariotsélévateurs et de camions-grues saisis sur une société de transit et de manutention. Après les opérations de saisie, tout le matériel a été confié au commissaire-priseur chargé de la vente aux enchères. A l’arrivée, le commissaire-priseur est accusé par les avocats de la société de transit d’avoir frauduleusement sous-évalué la valeur des biens pour ensuite les brader à… vil prix. Vrai ou faux ? Après avoir noté des irrégularités et autres malversations financières, les avocats du plaignant en colère ont immédiatement déposé une plainte contre le commissaire-priseur auprès du procureur de la République. L’enquête suit son cours à la gendarmerie sous la supervision du Parquet.
DE RETOUR DE DUBAÏ SOKHNA AÏDA DIALLO ET SES TROIS COÉPOUSES DÉBARQUENT EN FANFARE !
Quoi qu’on puisse lui reprocher, force est de reconnaître que Sokhna Aïda diallo, la veuve du défunt chef des thiantacounes, n’est pas « petite ». Ses moindres faits et gestes attirent l’attention au point de stopper le temps et de conquérir… l’espace des curieux. A preuve par son passage, hier, aux alentours de 19 heures à l’aéroport international blaise diagne de diass (Aibd). Etait-elle à dubaï (Emirats Arabes Unis) ou Istanbul ? Toujours est-il qu’une fois débarquées d’un vol de la compagnie Turkish Airlines, Sokhna Aïda diallo et ses coépouses talibées ont paralysé l’aéroport de diass de par l’attroupement et les regards qui se sont posées sur elles. Pour frapper protocolairement fort, très fort même, Sokhna Aïda diallo et sa forte délégation ont été accueillies hors de l’aéroport par un cortège de voitures rutilantes 4x4 aux cris de « Thiey Sokhna, ziarra rék !» Inutile de dire que douaniers, policiers, gendarmes, passagers et accompagnateurs, mais aussi badauds, tout le monde n’avait d’yeux que pour ces « Sokhna », en particulier la plus ravissante et célèbre d’entre elles, Aïda diallo.
AMINATA TOURÉ PARLE DU COVID19 AU JOURNAL ALLEMAND «SPIEGEL»
… dans une interview accordée au grand journal allemand « der Spiegel », l’ancien Premier ministre Aminata Touré revient sur la gestion de la pandémie du coronavirus sur le continent africain. Selon elle, le monde aurait pu tirer des leçons de l'Afrique. « Les gouvernements ont l'expérience des épidémies et de la manière de les contrôler - comme le virus Ebola. de nombreuses décisions avancées ont été prises au tout début de la crise. Au Sénégal, par exemple, nous avons fermé les frontières avant que de nombreux pays européens ne le fassent. Les rassemblements ont rapidement été interdits. Les transports publics ont été fermés. Les mosquées ont également été fermées très tôt, ce qui était difficile dans un pays comme le Sénégal, où 97 % de la population est musulmane », a-t-elle cité comme exemple. La crise a montré à quel point le multilatéralisme est fragile a-t-elle aussi ajouté. « Le virus ne connaît pas les frontières. Les pays qui se sont avérés les plus vulnérables sont ceux de l'Occident. L'Afrique, par exemple, a été moins touchée. Au début de la crise, beaucoup de gens ont parié sur des millions de morts en Afrique. Mais cela ne s'est pas produit. Le monde aurait pu tirer des leçons de l’Afrique », estime-t-elle. Toujours selon « Mimi » Touré, il est temps que l'Afrique ait un nouveau sentiment d'estime de soi.
… ET S’ATTAQUE À TRUMP SUR LE MULTILATÉRALISME »
S’exprimant sur les élections américaines, l’ancienne présidente du CESE a dit espérer que le nouveau Président remette l'Amérique sur les rails, et « que nous revenions à une prise de décision fondée sur des preuves et des données scientifiques au lieu de politiques basées sur des sentiments personnels ». « J'espère que Joe biden restaurera la réputation des États-Unis et reviendra au dialogue et à la coopération internationale. Les États-Unis sont une grande nation qui, sous Trump, était complètement à côté de la plaque », a-t-elle soutenu. Trump, selon toujours Aminata Touré, n'a jamais caché à quel point il méprise le multilatéralisme pour avoir coupé le financement de certaines organisations clés des Nations Unies, ce qui a eu une influence directe sur la santé des femmes en Afrique.
.. MALADIE MYSTERIEUSE 507 CAS DÉCLARÉS ENTRE NDAYANE, JOAL ET MBOUR
La région de Thiès, qui a une importante frange maritime, a enregistré 507 cas de la maladie mystérieuse décelée chez des pêcheurs. Les cas sont répertoriés entre Ndayane, Joal et Mbour. Ces chiffres ont été révélés hier au cours d’une réunion regroupant le médecin-chef de région et l’ensemble des médecins chefs de districts de la région pour partager un document relatif à la présentation de la maladie au niveau de la région de Thiès. "Pour la région, nous avons un total de 507 cas à l’heure actuelle qui sont répartis entre les localités de Mbour, Joal, Ndayane, Popenguine, Cayar, Fass boye. Nous avons instruit le préfet du département de Mbour de mener une concertation avec les acteurs pour les sensibiliser sur une mesure qu'il doit essayer de prendre. Il s'agit de la suspension provisoire de 10 à 15 jours des activités de pêche à Joal", a déclaré Oumar Ndiaye, l'adjoint au gouverneur de région chargé du développement. d'après le médecin-chef de région, le docteur Malick Ndiaye, "le plus grand nombre de cas se trouve à Ndayane avec quelques 300 cas, Joal 104 cas et Mbour 30 cas". Selon toujours le dr Malick Ndiaye, "depuis que la maladie est apparue, les pêcheurs qui avaient l'habitude de pêcher dans les zones où les pêcheurs ont contracté la maladie, ont rallié la zone côtière de Joal". C'est fort de ce constat que, dit-il, le gouverneur a demandé aux chefs de service de la pêche et de l'environnement de revoir la nature du filet incriminé. "C'est un type de filet qui serait à l'origine de cette maladie. Parce que les autres types de filet utilisés par les pêcheurs n'ont pas entraîné de maladie. Le type de filet incriminé a été interdit dans la zone de Mbour et depuis qu'il a été interdit, nos services n'ont plus recensé de cas", a révélé le médecin chef de région, ajoutant que "c'est dans la zone de Joal où le préfet a dit qu'il n'a pas été interdit que nous avons continué à recenser des cas" souligne le docteur Ndiaye. À Thiès où tous les malades sont traités gratuitement par le ministère de la Santé et de l'Action sociale, il ne reste que 30 sous traitement. Les autres sont tous guéris...
ESCROQUERIE LE SOUS-OFFICIER DES DOUANES NGUIRANE NDIAYE ET SA FEMME CONDAMNÉS À 2 ANS FERME
Le tribunal correctionnel de dakar a condamné à une peine de deux ans de prison ferme le sous-officier des douanes Nguirane Ndiaye et sa femme. Une condamnation assortie d’une amende pénale de 100 mille francs CFA, en plus des dommages et intérêts d’un montant de 80 millions à reverser à l’une des parties civiles, Abdoul Khadre Ndongo dit Djiby CSb. Nguirane Ndiaye, incarcéré depuis 8 mois, retournera ainsi dans sa cellule, à la prison de Rebeuss. dans cette affaire, d’autres commerçants ont subi de lourds préjudices. Il s’agit de Aly Dieng, Mouhamed El Hafedh Eljouri, Serigne Mbacké Sylla et Khady diouf à qui des dommages et intérêts ont été alloués. L’ex-soldat de l’économie et sa femme ont été déclarés coupables de plusieurs délits, dont « « escroquerie », « exercice illégal du commerce » et « association de malfaiteurs », mais le juge a en revanche écarté le délit de « faux et usage de faux ». Le sous-officier des douanes Nguirane Ndiaye est ainsi accusé d'avoir utilisé diverses formes d'escroquerie pour gruger des commerçants à hauteur de 225 millions de francs.
«POUR LUTTER CONTRE LES MUTILATIONS GENITALES FEMININES, IL FAUT L’INFORMATION ET L’EDUCATION…»
Vu l’ampleur du phénomène, Dr Aoua Bocar Ly Tall plaide pour une approche pluridisciplinaire qui prend en compte toutes les sciences humaines dans la réponse contre cette pratique.
«La pratique des Mutilations génitales Féminines : valeur culturelle ou répression sexuelle ? », c’est le nouvel ouvrage de Dr Aoua Bocar Ly Tall. L’auteur l’a présenté hier au public à l’occasion d’une cérémonie de dédicace présidée par la présidente du comité national de l’initiative pour la transparence des industries Extractives (Cnitie), le Pr Awa Marie Coll Seck qui a d’ailleurs préfacé le livre. Elle plaide, à travers cette publication, la mise en œuvre de nouvelles stratégies pluridisciplinaires afin d’engager l’assaut final contre ce phénomène.
Arriver à bout des mutilations génitales féminines, c’est à ce combat que se livre la sociologue et chercheuse associée et consultante internationale à l’Institut des Études des Femmes de l’Université d’Ottawa au Canada depuis des années. Mais vu l’ampleur du phénomène, Dr Aoua Bocar Ly Tall plaide pour une approche pluridisciplinaire qui prend en compte toutes les sciences humaines dans la réponse contre cette pratique.
D’après l’auteur de « De la Reine de Saba à Michelle Obama », en ce début du 21ième siècle, il est urgent de définir de nouvelles stratégies à mettre en œuvre en vue d’engager l’assaut final contre les mutilations génitales féminines et de les vaincre à jamais, au plus tard dans les deux prochaines décennies. « Pour ce faire, il faut procéder à un bilan de ce qui a été fait sur le plan national, c’est-à-dire dans les pays d’Afrique et aussi au niveau international et d’identifier les acquis, mais aussi des écueils de cette lutte. Les lois, c’est bon mais ce n’est pas suffisant. Il faut l’information et l’éducation. Alors éduquons nos populations pour que cesse cette souffrance que subissent les femmes », a plaidé l’Experte en Genre (Équité femmes/hommes) et en Diversité (culturelle, raciale, religieuse et de visions).
Dans son livre de 10 chapitres couchés sur 169 pages, Dr Aoua Bocar Ly Tall reste convaincue qu’il est également nécessaire d’approfondir la réflexion sur ce problème complexe qui invite les décideurs à aller au fond de cette pratique et de saisir la signification de cette coutume qui perdure au-delà du temps et de l’espace. «Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons élaborer des stratégies adéquates, c’est-à-dire sociales, éducatives, médicales d’éradication définitive de cette pratique néfaste pour la santé des femmes et des fillettes. En tant que forme de violence à l’égard des fillettes et des femmes, les mutilations génitales féminines exigent la recherche d’actions et d’idées afin d’y mettre fin », insiste-t-elle. Par ailleurs, Mme Ly Tall veut lever le coin du voile sur ce phénomène de société. Parce que, dit-elle, les Mgf, ce n’est pas une pratique uniquement africaine car elle est notée dans 40 pays du monde et même dans les pays occidentaux. «C’est toutes les régions et les religions du monde qui le font. C’est une question qui dépasse les nations, les religions et les ethnies », fait-elle savoir. En outre, il s’agit également pour l’auteur d’interroger un peu l’histoire pour comprendre l’origine et l’évolution des Mgf.
En outre, c’est aussi un éveil des consciences sur cette pratique. Présidant la cérémonie de présentation du livre, l’ancienne ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Awa Marie Coll Seck, qui a également préfacé le livre, estime que ce nouvel ouvrage ne fait que confirmer la personne libre et battante qui n’a pas peur de dire ses opinions qu’est Docteur Aoua Bocar Ly Tall.
L'ASSEMBLÉE RESTE UNE PÉTAUDIÈRE
La Covid-19 a poussé certainement beaucoup de sénégalais à faire leur introspection, à l’exception de certains députés. Sur le plan comportemental, la révolution au parlement ne sera pas pour demain
Décidément ! Les députés du Sénégal ne changeront jamais. En effet, si un nouveau marathon budgétaire s’est ouvert hier, sur le plan du comportement des députés, c’est presque la routine. Entre railleries, insultes, discours partisans, l’Assemblée nationale a tenu son rang sur ce plan.
La Covid-19 a poussé certainement beaucoup de sénégalais à faire leur introspection, à l’exception de certains députés. Sur le plan comportemental, la révolution à l’Assemblée nationale ne sera pas pour demain. Les parlementaires ont tenu leur rang. Une mouvance présidentielle mécanique et réactionnaire, une opposition radicale et qui chahute, du spectacle devant les caméras comme toujours, le début du marathon budgétaire hier n’augure rien de nouveau à l’hémicycle.
Les journalistes avaient même l’impression d’écrire les mêmes papiers que ceux de l’année dernière. En effet, comme à l’accoutumée, du côté de l’opposition, Cheikh Abdou Mbacké et Mame Diarra Fam ont été les chefs d’orchestre de l’animation. Cette dernière a passé son temps à chahuter ses collègues de la mouvance présidentielle.
La parlementaire de la Diaspora n’a même pas épargné le président de l’Assemblée nationale dans ses diatribes et railleries. ‘’Tu tripatouilles, tu bafoues, tu violes le règlement intérieur M. le président de l’Assemblée nationale alors que tu es le père de cet hémicycle’’, lance-t-elle au président Niasse qui avait du mal à calmer les ardeurs de sa jeune et fougueuse collègue. Ivre de colère Moustapha Niasse s’exclame : ‘’Taisez-vous, vous n’avez pas le droit à la parole !‘’
Pour sa part, le député Cheikh Abdou Mbacké n’a pas dérogé à ses ‘’principes. Faisant étalage de son ‘’talent’’ de provocateur, il a fait sortir les députés de Benno Bokk Yaakaar de leurs gonds, comme d’habitude. « Il faut qu’on exige un certificat médical aux députés parce que certains ne sont pas impolis mais fous » Telle une routine et un air de déjà vu, les députés de la mouvance présidentielle, sans surprise, ont été dans l’acquiescement et l’approbation mécaniques. ‘’On va voter le budget parce que Macky Sall a une vision‘’, a été la phrase la mieux partagée par les partisans du chef de l’Etat.
Pour sa part, le député Cheikh Seck, manifestement sidéré par certains de ses collègues, a demandé qu’un certificat médical soit exigé à certains députés avant de les mettre sur les listes. ‘’Certains d’entre eux ne sont justes impolis mais montrent des signes de démence à travers leurs propos‘’, pense-t-il. Par ailleurs aussi et sans surprise, certains députés comme Seydou Diouf, Mamadou Lamine Diallo, Aida Mbodj, Serigne Mansour Sy Djamil ou encore Moustapha Guirassy ont tenu le haut du pavé avec des interventions structurées.
LE MINISTERE DE LA JUSTICE LANCE «LA TABLE DES INFRACTIONS»
Au cœur des nombreux plaidoyers des justiciables, les longues détentions préventives vont enfin constituer un mauvais souvenir.
La traditionnelle conférence des chefs des parquets s’est tenue sous la présidence du ministre de la Justice, Me Malick Sall. Occasion saisie par le garde des Sceaux pour lancer la «table des infrastructures» comme réponse aux longues détentions préventives.
Au cœur des nombreux plaidoyers des justiciables, les longues détentions préventives vont enfin constituer un mauvais souvenir. En effet, lors de la traditionnelle rencontre annuelle des chefs de parquets, le garde des Sceaux a officiellement lancé la «table des infrastructures». Celle-ci permettra la normalisation électronique de l’ensemble des infractions contenues aussi bien dans le code pénal que dans les textes spéciaux. Ce projet, de l’avis Me Malick Sall, est le résultat d’un travail de dur labeur. «Cela fait une dizaine d’années que la chancellerie travaille sur ça pour permettre aux acteurs de la justice d’avoir d’une façon instantanée les définitions de toutes les infractions, les peines prononcées et ce qu’est la jurisprudence en ce qui concerne les cas», a indiqué le garde des Sceaux.
En plus de constituer la réponse aux longues détentions préventives, la «Table des infractions» permettra d’alléger le travail des magistrats qui n’auront plus besoin, dans une quelconque affaire, «d’aller chercher la documentation ou les textes, parce que tout cela aura été retrouvé dans un ordinateur». Désormais, pour connaître la qualification d’une infraction et les conséquences qui s’ensuivent, il suffit de consulter cette plateforme numérique qui entre dans le cadre de la sécurisation des affaires judiciaires. «Avec la dotation d’ordinateurs à l’ensemble de la chaîne judiciaire, les magistrats pourront vérifier, à partir de leur ordinateur, les cas de récidive concernant une affaire pendante», a déclaré Me Malick Sall.
«IL EST POSSIBLE, A PARTIR DE CETTE TABLE, D’IDENTIFIER LES INFRACTIONS ET TOUTES LES CIRCONSTANCES AGGRAVANTES LIEES A CELLES-CI»
Abondant dans le même sens, le directeur adjoint des affaires criminelles et des grâces, Mor Ndiaye, a salué cette initiative. «Nous avons essayé de recenser l’ensemble des infractions usitées et utilisées par l’ensemble des procureurs au niveau national pour pouvoir les consigner dans un document électronique», a expliqué le magistrat face à la presse. A l’en croire, il est possible, à partir de cette table, d’identifier les infractions et toutes les circonstances aggravantes liées à celle-ci. «Ce que nous avons glané en termes d’infractions n’est pas un nombre définitif. Nous travaillons encore sur l’ensemble des infractions à normaliser», dit Mor Ndiaye. Il a, en outre, rappelé que la «Table des infractions» sera une dénomination commune à tous les magistrats, en ce sens que cela permet, au moment de la gestion de la collecte et la définition des statistiques, d’avoir un ensemble d’infrastructures avec le dénominateur commun. Ce dispositif numérique mis en place permettra de définitivement mettre fin au système des longues détentions préventives.
«LE ROLE DU JUGE DE LIBERTE EST D’EVITER LE MAXIMUM DE MANDATS DE DEPOT»
«Désormais, le juge d’application des peines devient le juge de liberté», a annoncé le garde des Sceaux face à la presse. A en croire Malick Sall, le rôle de ce dernier est de donner plus de sécurité et d’éviter le maximum de mandats de dépôt possibles. Ce qui participera à la campagne contre les longues détentions préventives. Dans cet élan, Malick Sall invite donc les magistrats à rester mobilisés et à apporter leur contribution à la construction de cet édifice. Car, selon lui, le plan de transformation numérique doit conduire à doter les magistrats d’outils utiles et innovants, pour aboutir à une dématérialisation de toute la chaîne pénale.
LE CUSEMS AFFICHE SON MECONTENTEMENT ET ALERTE SUR UNE EVENTUELLE PERTURBATION DU SYSTEME
L’heure est aux évaluations pour le Cusems. Le directoire national du syndicat sort de sa réserve pour jauger les actes posés par le gouvernement afin d’assurer une bonne rentrée scolaire dans un contexte de crise sanitaire.
Le Directoire national du cusems s’est réuni le mercredi 25 novembre dernier pour procéder à une évaluation de la rentrée scolaire. A l’occasion, le syndicat enseignant a affiché tout son mécontentement concernant le protocole sanitaire établi ainsi que le non-respect du protocole d’accord trouvé avec le gouvernement.
L’heure est aux évaluations pour le Cusems. Le directoire national du syndicat sort de sa réserve pour jauger les actes posés par le gouvernement afin d’assurer une bonne rentrée scolaire dans un contexte de crise sanitaire. Selon les enseignants, la pandémie Covid-19 commandait, de la part des autorités, la définition et la mise en œuvre diligente de mesures à même de rassurer les acteurs au premier rang desquels les enseignants.
Toutefois, le directoire national du CUSEMS constate pour s’en désoler le retard dans la mise en place des éléments du protocole sanitaire. «Il n’y a pratiquement pas de région au Sénégal où les établissements ont reçu de dotations conséquentes en masques, gels hydro alcooliques…», lit-on dans le communiqué du directoire national du CUSEMS parvenu à «L’AS». Qui estime que le déficit criard d’enseignants, de classes physiques et de tables bancs (-330 000) tel que reconnu par Amadou Bécaye Diop, Directeur des équipements scolaires, rend impossible toute distanciation physique. Partout, note-t-on, les chefs d’établissements tels des prestidigitateurs, entassent les élèves dans les classes, procèdent à des réductions horaires qui entament gravement le quantum, surchargent le corps professoral squelettique à leur disposition.
Par ailleurs, le Directoire du CUSEMS a constaté le quasi-immobilisme du gouvernement dans la mise en œuvre des accords consignés dans le protocole du 30 avril 2018. «Aucune avancée n’a été notée en ce qui concerne les points nodaux comme le système de rémunération, l’externalisation du DMC, la création du corps des administrateurs scolaires, et l’octroi de parcelles non viabilisés, le reversement des MEPS dans le corps des PCEMG/EPS», soulignent les syndicalistes.
Sur le DMC d’ailleurs, ils indiquent que c’est une régression manifeste qui est notée. «Ce régime étant le premier à geler ledit prêt alors qu’il se targue d’avoir relevé le budget à un niveau jamais atteint : 4584,15 milliards. Ses prédécesseurs avec respectivement des budgets de 500 et 2500 milliards en ont toujours octroyé», précisent-ils. Sur les mises en position de stage, ils soulignent que les enseignants éligibles l’année dernière, après s’être inscrits, n’ont à ce jour fait aucun cours. «Quid de la cohorte qui devait être recrutée cette année ? Les lenteurs administratives persistantes nous valent une reconstitution du stock de rappels et le non-respect de l’engagement présidentiel sur les mises en solde : 10 000 par an», note-t-on.
Toujours, selon les syndicalistes, à cinq (05) jours du 30/11/2020, date butoir convenue avec les autorités, les indemnités liées aux examens du BFEM et du BAC ne sont toujours pas soldées. Tout se passe, disent-ils, comme si la crise sanitaire ne nous avait pas rappelé la centralité des secteurs de l’éducation et de la santé, les conditions à réunir pour créer une école de la réussite. Pour ces raisons et bien d’autres, le Cusems alerte l’opinion publique nationale sur les risques d’instabilité du système que cette désinvolture du gouvernement fait courir au système.
Le Cusems exhorte en définitive tous les enseignants, particulièrement ses militantes et ses militants, ses sympathisantes et sympathisants, à renforcer la mobilisation pour contraindre les autorités à honorer enfin leurs engagements.
LE SÉNÉGAL FACE À LA COVID, UNE SUCCESS STORY À CONFIRMER
Les mesures de prévention prises rapidement au Sénégal n'expliquent peut-être pas à elles seules le fort recul du Covid-19, estiment des responsables, qui se demandent si une immunité collective a discrètement vu le jour
Le pays ouest-africain de 16 millions d'habitants a enregistré environ 16.000 cas et 331 décès. Seule une poignée de malades sont en soins intensifs, selon le ministère de la Santé.
Si l'épidémie avait suivi les courbes de l'Europe, le Sénégal aurait compté environ 100 fois plus de morts.
Dès les premiers cas, le Sénégal a fermé ses frontières, ses écoles et ses mosquées, et imposé un couvre-feu nocturne, dispositions aujourd'hui levées.Les patients ont été pris en charge et les cas contacts isolés dans des hôtels.
Le Sénégal, "c'est l'un des pays modèles en termes de mise en oeuvre des mesures de prévention du Covid-19 et ils en ont récolté les fruits", a récemment reconnu un responsable pour l'Afrique de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Nsenga Ngoy.
Ce sont les "interventions humaines" comme le port du masque ou la distanciation sociale qui ont marché et continueront à jouer un rôle "capital", insiste-t-il.
Pour Abdoulaye Bousso, un des responsables de la riposte au Sénégal, ce sont effectivement les stratégies d'endiguement qui, dans un premier temps au moins, ont permis au système de santé sénégalais de ne pas s'effondrer.
Mais depuis, une "fatigue" s'est installée et plus grand monde ne porte le masque.
- Effet des grippes saisonnières -
Les Sénégalais ont célébré fin juillet la "Tabaski" et, deux mois après, le "Magal", autre grande fête musulmane brassant les foules.
Or, ces rassemblements n'ont pas déclenché de vagues de contamination, et c'est donc "peut-être la question de l'immunité qu'il faut mettre en avant", estime le Dr Bousso.
"On se rend bien compte qu'en Afrique en général et au Sénégal en particulier, on n'a pas les morts qu'on aurait dû avoir", confirme un spécialiste de terrain, Massamba Sassoum Diop, président de l'organisation SOS Médecins Sénégal.
L'urgentiste avance qu'une "immunité croisée" a vu le jour au Sénégal. Il l'explique par les infections respiratoires qui sévissent régulièrement à travers la population en mai-juin et septembre, périodes où les climatisations tournent au maximum.
Relativement bénignes, elles sont dues à quatre types de coronavirus. Les résidents du Sénégal développeraient donc une immunité contre cette famille de virus, qui se serait également montrée efficace lorsque le Covid-19 est apparu en mars, estime le Dr Diop.
Le nouveau coronavirus se serait ensuite répandu massivement, d'avril à août, au sein d'une population majoritairement jeune et qui n'a généralement pas développé de symptômes graves.
Sans faire de bruit, "environ 60% de la population" aurait acquis cette immunité, dit-il.
Le fait de vivre en Afrique a joué un rôle bien plus prééminent que l'origine ethnique ou la génétique, dit-il.
- Corollaire létal ? -
Il en veut pour pour preuve que les populations noires meurent de manière disproportionnée en Europe ou aux Etats-Unis, tandis que les Européens, Libanais ou Chinois vivant au Sénégal meurent beaucoup moins que dans leur pays d'origine.
L'immunité croisée ou collective a "un support scientifique en virologie et en immunologie".Elle demeure cependant une hypothèse non encore prouvée, admet-il.
Une étude sérologique en cours devrait fournir de premières indications sur sa validité dans les prochaines semaines, dit-il.
Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, se veut plus réservé.
Si les chiffres sont si bas, "nous pouvons dire sans risque de nous tromper que c'est dû à l'efficacité de la riposte parce que l'immunité collective ne peut pas être une stratégie de riposte. Si l'immunité collective était LA stratégie de riposte, le corollaire serait un nombre de morts extrêmement important parce qu'on ne ferait rien", tempère-t-il.
Pour les spécialistes sénégalais, comme pour l'OMS, pas question en tout cas de céder à l'euphorie qui pointe dans les médias locaux, ne serait-ce que parce qu'on ignore la durée d'une immunité si elle existe.
Transposer l'hypothèse à des régions où les populations sont plus âgées et plus à risque est dangereux."Si on l'applique directement en Europe, c'est 3 ou 4 millions de morts supplémentaires, et aux Etats-Unis, peut-être 8 ou 10 millions", avertit Massamba Diop.
En attendant, le ministre exhorte à rester vigilant.Les recherches à sa disposition laissent penser que le Sénégal sera épargné par une deuxième vague de contaminations, "mais nous travaillons toujours dans ce qu'on appelle l'hypothèse pessimiste".
Idrissa Seck, tout nouveau président du conseil Economique Social et Environnemental (Cese), est en train de tisser sa toile au niveau de cette institution. Il vient en effet de nommer l’ancienne Ministre Awa guère au poste de conseillère Spéciale et s’est longuement entretenu avec le président Macky Sall au CICAD, en marge du forum numérique.
Quelques jours seulement après sa prise de fonction, Idrissa Seck, tout nouveau Président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), est en train d’imprimer ses marques à travers le choix de ses proches collaborateurs. C’est ainsi qu’il vient de nommer l’ancienne Ministre Awa Guèye Kébé au poste de Conseillère Spéciale.
Cette nomination n’est pas sans rappeler la traversée du désert par Idrissa Seck, lors de ses profonds démêlés avec son ex-mentor Me Abdoulaye Wade, alors président de la République. Ces divergences politiques avaient conduit à la défenestration de l’ancien Premier Ministre, suivie d’une incarcération pendant plusieurs mois.
Durant cette période sombre de sa carrière politique, Awa Guèye Kébé faisait partie de ses compagnons fidèles, qui ont également essuyé la colère du Pape du Sopi. Quelques jours seulement après son départ du gouvernement, Idrissa Seck avait convié la convention régionale de Thiès du Parti Démocratique Sénégalais, pour s’expliquer sur les derniers développements politiques dans le pays et annoncer sa décision de se battre à l’interne. Ce jour-là, malgré le fait qu’elle était encore Ministre dans le gouvernement, Awa Guèye Kébé était aux côtés du Maire de Thiès au cyber campus, alors que la situation politique était fortement chargée. Finalement d’ailleurs, elle a été « chassée » à son tour du gouvernement et elle fait partie des proches d’Idrissa Seck qui ont passé de longs moments entre les redoutables enquêteurs de la Division des Investigations Criminelles (DIC).
Après ses retrouvailles avec le président de la République, Idrissa Seck avait laissé entendre, lors de son installation, qu’il existe maintenant des relations très profondes entre eux. En tout cas, nos sources renseignent qu’en marge du démarrage hier de la deuxième édition du Forum du Numérique au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD), le Président Macky Sall et Idrissa Seck se sont entretenus pendant au moins deux tours d’horloge. Ce qui laisse augurer une intimité politique entre deux ténors de l’arène.
Placé sous le thème : «Le Digital au service de la gestion de la pandémie et de la relance de l’économie», ledit forum est coorganisé par le Ministère de l’Economie Numérique et des Télécommunications dirigé par Yankhoba Diattara, fidèle parmi les fidèles d’Idrissa Seck et la Présidence de la République du Sénégal. D’ailleurs le Chef de l’Etat a félicité le « Poulain » d’Idrissa Seck pour la bonne organisation de l’évènement et qui, dit-il, « n’a pas attendu longtemps pour prendre les dossiers en main, pour un plus grand progrès dans l’innovation numérique ».
Le Président Macky Sall a profité de cette tribune du numérique pour alerter sur la nouvelle tendance de la pandémie du coronavirus. Il a déclaré à ce sujet : « Je lance, justement un appel à l’ensemble des citoyens et personnes vivant parmi nous pour dire que le virus circule encore. La bataille n’est pas tout à fait gagnée. Il est vrai que nous avons des résultats appréciables, mais si vous voyez la courbe de l’évolution de l’épidémie, on se rend compte qu’il y a aussi des hauts et des bas. Donc il y a une variation, une oscillation permanente, alors qu’on devrait voir une courbe qui s’aplatit. Nous avons aujourd’hui 33 contaminations alors que nous étions en dessous de 10. Et il y a des cas communautaires. Cela veut dire que le virus est parmi des citoyens inconscients qu’ils sont porteurs et qui propagent le virus. C’est le lieu d’insister encore sur le respect strict des gestes barrières ». C’est le jeune Mamadou Kébé qui a été consacré lauréat du Grand Prix du Chef de l’Etat pour l’innovation technologique et pour son travail sur l’agriculture. Il a empoché une enveloppe de 20 millions de Fcfa et le Président Macky Sall a promis de la porter à 30 millions de Fcfa pour la prochaine édition, mais aussi de l’ouvrir aux 15-17 ans.
«UNE SECONDE VAGUE SERAIT INSUPPORTABLE»
Macky Sall affiche ses craintes par rapport a la covid-19
Les 33 nouveaux cas de contamination de covid-19 enregistrés hier préoccupent au plus haut point les autorités du pays. Lors de la cérémonie d’ouverture de la 2e édition du forum du numérique hier, le président Macky Sall a alerté les sénégalais sur les risques réels d’une seconde vague de l’épidémie au Sénégal.
«La bataille contre la Covid-19 n’est pas tout à fait gagnée.» A en croire le président de la République, il est difficile de cerner le nouveau coronavirus du fait de la complexité de la maladie. «Il y a des résultats appréciables. Mais si vous voyez la courbe de l’évolution de l’épidémie, on se rend compte qu’il y a des hauts et des bas et qu’il y a une variation permanente alors qu’on devrait avoir une courbe qui s’aplatit», explique-t-il. Le chef de l’Etat de rappeler que les 33 cas de contamination et particulièrement les cas communautaires doivent alerter les sénégalais sur la propagation et la persistance de la maladie. «Le virus est parmi des citoyens inconscients qui en sont porteurs et qui le propagent. C’est pourquoi, le respect du protocole sanitaire tels que le lavage des mains, la distanciation sociale, entre autres, est la seule solution pour faire face à l’épidémie. Il faut respecter les gestes barrières pour en finir définitivement avec la Covid-19. Nous ne souhaitons pas avoir une seconde vague. Elle serait insupportable», soutient le président de la République. Qui demande dans la foulée aux sénégalais d’être vigilants. Il indique que la maladie est encore là et que tant qu’on n’aura pas un vaccin, les gens seront dans la dépendance. «Je voulais simplement lancer ce message pour que nous redoublions de vigilance face à la persistance de la maladie sur le territoire national. Il y a l’espoir du vaccin. Nous discutons avec nos partenaires, principalement du G20, les pays plus développés, sur la nécessité de partager le vaccin à travers le monde. Toute l’Humanité doit pouvoir avoir accès au vaccin. Donc ce débat est pris en charge comme il le faut et là où il le faut», assure le Président Macky Sall.
LE GRAND PRIX DU CHEF DE L’ETAT POUR L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE FIXE L’ANNEE PROCHAINE A 30 MILLIONS DE FRANCS CFA
Par ailleurs, revenant sur la 2e édition du forum du numérique, le chef de l’Etat a salué le thème retenu : «Le digital au service de la gestion de la pandémie et de la relance de l’économie». Il affirme ainsi que le numérique est au cœur des dynamiques entre les nations où le meilleur côtoie le pire. D’une part, dit-il, il y a le numérique qui éclaire l’homme par l’avoir et le savoir-faire ; qui rapproche les individus et les peuples ; qui facilite les échanges, le commerce et le développement.
D’autre part, ajoute-t-il, il y a le côté sombre du numérique avec sa nébuleuse ; des réseaux qui répandent la haine, la vengeance, la violence, qui animent la cybercriminalité et diffusent des fakenews. Toutefois, selon le président de la République, face à la pandémie et ses impacts, le milieu du numérique s’est manifesté en soutenant la santé, l’éducation et d’autres activités de production grâce au télétravail notamment. C’est pourquoi il estime qu’il est impératif de réussir la révolution numérique parce qu’elle définit la nouvelle ligne de démarcation dans le développement des nations. «Il faut préparer la jeunesse dans le défi de l’innovation», déclare-t-il.
A préciser que lors de la cérémonie du 2e forum du numérique, hier, le jeune Mamadou Lamine Kébé a été sacré lauréat du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’Innovation technologique. Ainsi, il a reçu des mains du président de la République, Macky Sall, une enveloppe de 20 millions de francs CFA. Il a pu être distingué grâce à son Startup, TOLBI, qui est dans l’E-agriculture utilisant l’Internet des Objets, l’Intelligence artificielle, des capteurs électroniques et des images satellitaires pour une gestion intelligente et parcimonieuse de l’eau, un contrôle et un suivi de la santé des plantes.
Le deuxième prix a été remporté par le projet de la startup MBURU de Madame Isseu DIOP, plateforme de vente et de distribution de produits locaux à partir d’entreprises communautaires de femmes. Etle troisième prix a été décerné pour le projet de la startup NJUREEL de Mademoiselle Awa Ndiaye qui est une plateforme de téléconsultation, de gestion d’agenda sanitaire et de suivi de la santé de la femme et des enfants. En définitive, le président de la République a décidé, pour la prochaine édition, de monter la récompense à 30 millions et de l’ouvrir aux 15-17 ans.
DEMATERIALISATION DES PROCEDURES JUDICIAIRES
Le ministre de la Justice, Me Malick Sall, a annoncé, hier, la mise en œuvre d’un plan de transformation numérique qui va aboutir à la dématérialisation des procédures de toute la chaîne pénale.
Le ministre de la Justice, Me Malick Sall, a annoncé, hier, la mise en œuvre d’un plan de transformation numérique qui va aboutir à la dématérialisation des procédures de toute la chaîne pénale.
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall, qui a présidé l’ouverture de la conférence annuelle des chefs de parquet hier, a rappelé que depuis une dizaine d’années, la Chancellerie travaille à rendre effective la dématérialisation des procédures de toute la chaîne pénale. Aujourd’hui, selon lui, le processus est déclenché. La dématérialisation des procédures sera bientôt une réalité. Pour mettre en œuvre ce plan de transformation numérique, le ministre de la Justice veut doter tous les magistrats « d’outils utiles et innovants ». L’objectif visé par le successeur d’Ismaïla Madior Fall est de parvenir à une « dématérialisation de toute la chaîne pénale ». Celle-ci est destinée à soulager l’ensemble des acteurs de la justice, surtout ceux du parquet. Avec l’informatique, ces derniers pourront avoir, de façon instantanée, toutes les peines prononcées, la jurisprudence. « Cela signifie qu’ils n’auront plus besoin, dans une affaire précise, d’aller chercher la documentation ou ce qui a été décidé avant. Tout cela sera présenté et mis dans l’ordinateur. Il suffira d’un clic pour qu’ils puissent savoir quelle est la qualification de l’infraction, quelles en sont les conséquences, qu’est-ce qu’il faut faire immédiatement, comment il faut le faire », a expliqué Me Malick Sall.
À son avis, cette dématérialisation des procédures participe à la « sécurisation des affaires et à la sécurité judiciaire ». Ce processus, a-t-il dit, va permettre de mieux répondre aux attentes des justiciables. L’application du plan de transformation numérique, a promis le Garde des Sceaux, permettra de « définitivement mettre fin au système des longues détentions préventives ».
Absence de moyens techniques
La question des longues détentions se pose encore avec acuité. Le Gouvernement, a rappelé Me Sall, tente d’y apporter des réponses avec des réformes. C’est ainsi que le système de bracelet électronique a été introduit. Avec cet outil, toutes les longues détentions pourront être évitées. Le ministre a reconnu qu’il y a beaucoup de cas d’infraction qui ne nécessitent pas le mandat de dépôt. Cependant, avec l’absence de moyens techniques pour surveiller ces personnes qui ont maille à partir avec la justice, le maître des poursuites ne pouvait laisser en liberté un individu poursuivi pour ne pas mettre en danger les victimes ou la procédure. La détention préventive était systématique. Le bracelet électronique va régler cette problématique des longues détentions préventives. « Cette année, il y a plus de 3000 détenus graciés par le Président de la République et cela participe à mettre fin cette situation qui n’était pas normale et digne d’un État de droit comme le nôtre. Nous nous y attelons et, dans une année ou deux au maximum, ces questions ne se poseront plus », a assuré Me Malick Sall, réitérant sa détermination à relever les défis auxquels l’administration de la justice est confrontée dans son fonctionnement.
Le ministre a informé les chefs de parquet présents à cette conférence annuelle que la Banque mondiale a mis gratuitement à leur disposition du matériel informatique et que la distribution sera faite prochainement. La conférence des chefs de parquet a porté sur le thème : « Table des infractions et dispositifs de collecte et de traitement d’informations judiciaires aux fins de statistiques ».
LE CNOSS SOUTIENT ME AUGUSTIN SENGHOR
Après avoir été reçu par le Chef de l’Etat, Macky Sall, Me Augustin Senghor, candidat à la présidence de la CAF, s’est entretenu avec le président du comité national Olympique et sportif Sénégalais (CNOSS), Mamadou Diagna Ndiaye, hier, jeudi 26 novembre.
Après avoir été reçu par le Chef de l’Etat, Macky Sall, Me Augustin Senghor, candidat à la présidence de la CAF, s’est entretenu avec le président du comité national Olympique et sportif Sénégalais (CNOSS), Mamadou Diagna Ndiaye, hier, jeudi 26 novembre.
Une visite de courtoisie sous-tendue par un appel du candidat sénégalais, à un soutien massif de la part du monde sportif. Comme annoncé lors de sa déclaration liminaire, le président de la FSF compte réunir toutes les forces vives autour de son projet.
En attendant que son dossier soit définitivement validé par les instances de la CAF en charge, Me Senghor entend rallier le maximum de personnes à sa cause y compris les candidats Mauritanien et ivoirien, Ahmed Yahya et Jacques Anouma. Une idée de ralliement ou de coalition en gestation d’ici l’élection prévue le 12 mars 2021.
Alors que le Président de la FSF non moins membre du Comité exécutif de la CAF dit entendre profiter de l’entregent et du carnet d’adresses du Président Diagna Ndiaye, ce dernier lui manifeste toute sa disponibilité. «Il est clair que nous nous sommes à la disposition de la FSF. J’ai été président du CNOSS et j’ai conduit une élection où j’étais, moi-même, candidat à la Confédération africaine de tennis (,..) Nous sommes à la disposition, à l’écoute du Comité qui va diriger cette élection, aux côtés d’Augustin en permanence», a déclaré Mamadou Diagna Ndiaye.
DIAGNA NDIAYE, PRÉSIDENT DU CNOSS : «Il faut que le perception soit le programme de Senghor»
«Il s’agit d’une compétition qu’il faut gagner. Augustin (Senghor) est un bon candidat. On a un pays également stable. Nous sommes un triple A, en terme de visibilité, de prise en compte du sérieux des dirigeants sportifs. «Ce n’est pas pour rien qu’on a les Jeux olympiques pour la première fois, en Afrique. Comme les autres candidats travaillent avec leur Comité national olympique, nous, au-delà de l’aspect formel, nous avons des liens qui nous unissent et au football et à Augustin (Senghor). Donc, le Comité olympique est tout à fait à la disposition de la Fédération sénégalaise de football». «Tout ce qui peut concourir à une victoire, de par notre position, comme de membre du CIO, de notre position affichée comme le dit le Président Kagamé, on le mettra à la disposition et au service du candidat Senghor. Et je pense que tous les pays, comme le Président me l’a dit encore ce matin, doivent être autour d’Augustin Senghor et de cette candidature». «Le Sénégal est assez doué pour les élections. Nous avons gagné, que ce soit dans le système des Nations Unies et d’autres systèmes. Il faut simplement qu’il y ait une équipe sérieuse dans l’affichage. Parce qu’une communication, où il y a un affichage, c’est la perception qui est la plus importante. Il faut que la perception soit le programme qu’Augustin (Senghor) va proposer à ses pairs présidents de fédération».