SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
5 juillet 2025
KHALIFA SALL PRIS ENTRE DEUX FEUX
Son destin ou du moins son avenir politique parait ne pas être entre ses mains, car devant faire face à la pesanteur judiciaire, mais aussi à l’âge, même s’il restera toujours dans la limite requis des 75 ans au plus, à la présidentielle de 2029
Elargi de prison le 29 septembre dernier, après une grâce présidentielle, l’ancien député-maire de Dakar, Khalifa Sall condamné à 5 ans d’emprisonnement pour «faux en écriture de commerce et escroquerie portant sur les deniers publics», dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar, semble reprendre du service. Cependant, son destin ou du moins son avenir politique parait ne pas être entre ses mains, car devant faire face à la pesanteur judiciaire, mais aussi à l’âge, même s’il restera toujours dans la limite requis des 75 ans au plus, à la présidentielle de 2029.
L’ancien député-maire, Khalifa Sall, au chevet des sinistrés de la commune de Grand Yoff, le 7 septembre dernier. C’est l’image qui a fait le tour de la toile, notamment avec le message lancé aux habitants de son «fief» et du Sénégal face aux inondations, mais surtout avec l’invite adressée au gouvernement pour trouver une solution face au calvaire des populations impactées par les inondations.
Avec cette sortie très médiatisée, “Khaf“ entend matérialiser la promesse faite à ses militants, le mercredi 11 mars dernier, lors d’une rencontre à la mairie de Dieuppeul Derklé, à savoir qu’: «il est temps de retrouver le terrain après les visites de proximité». Hélas, l’ex-maire de Dakar n’est pas encore totalement maitre de son destin politique. Pour cause, les critères d’éligibilité selon la Constitution du Sénégal issue du referendum du 20 mars 2016, sont les suivants: être exclusivement de nationalité sénégalaise ; jouir de ses droits civiques et politiques ; être âgé de 35 au moins et de 75 ans au plus le jour du scrutin. Le hic se trouve au niveau des deux derniers critères d’éligibilité cités ci-dessus. En effet, condamné en août 2018, à 5 ans d’emprisonnement pour «faux en écriture de commerce et escroquerie portant sur les deniers publics» dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar puis élargi de prison le 29 septembre dernier, après une grâce présidentielle, Khalifa Sall doit franchir un adversaire de taille.
En réalité, il y a une pesanteur judiciaire qui pèse sur lui, compte tenu de son casier judiciaire qui est encore souillé. En dépit de la grâce présidentielle dont il a bénéficié, il reste toujours frappé par l’article L.156 relatif à l’inéligibilité des individus condamnés, «lorsque leur condamnation empêche d’une manière définitive leur inscription sur une liste électorale».
Pour prétendre participer à une quelconque élection, il lui faudra une amnistie par l’Assemblée nationale. Seulement, c’est cette même Assemblée qui lui avait retiré son immunité, bien qu’il n’ait pas été entendu par la commission installée par étudier son cas. Ce qui voudrait dire que ses chances de se faire amnistier par cette XIIIème législature restent minimes. Encore que, s’il s’aventure à mener un combat contre la majorité, en prenant des positions contre par rapport à des situations politiques, il risque de compliquer sa situation. Pour cause, l’initiative en matière judiciaire, notamment l’obtention de l’amnistie, relève de la majorité. Quid de la limite d’âge, quand on sait qu’il est né en 1956 ? Il reste évident que ses partisans diront qu’en 2024, tout comme en 2029, Khalifa Sall n’aura pas de problème d’éligibilité concernant son âge. En effet, la limite requise est de 75 ans au plus, le jour de l’élection. Seulement, si on doit écarter 2024, à cause de la déchéance de ses droits civiques, il ne lui restera que 2009. Sachant que n’est pas Me Wade qui veut, parce qu’il a accédé au pouvoir à 74 ans, il n’est pas évident que Khalifa Sall garde toute ses facultés à cette âge aussi avancée, à savoir 73 ans.
A noter, par ailleurs, que sa coalition ”Tawawu Ndakaru“ a pris un rude coup avec des défections non négligeables. Des ténors qui pesaient bien sur la balance dans cette coalition en termes d’électorat, mais aussi d’engagement politique lors des dernières échéances, avant celle de février 2019, ont préféré quitter la barque pour se ranger dans la mouvance présidentielle. Il faut compter parmi eux le «Gros poisson» pêché par Macky Sall à la veille de la présidentielle, en l’occurrence Moussa Sy, maire des Parcelles. Que dire de Jean Baptiste Diouf, maire de Grand Dakar, ou encore d’Alioune Ndoye de Dakar Plateau qui a rejoint la maisonmère, le Parti socialiste (Ps) ? Ou encore Banda Diop de la Patte d’Oie, pour ne citer que ceux-là ? C’est dire que la coalition de l’ancien député-maire a perdu sa force d’antan, et que ”Khaf“ a perdu beaucoup de sa marge de manœuvre dans la capitale sénégalaise. Encore que Dakar n’est pas le Sénégal et qu’il lui reste beaucoup de travail à faire dans les régions.
LES PARLEMENTAIRES SE DONNENT SIX SEMAINES POUR FAIRE LE POINT SUR LA GESTION DES INONDATIONS
L'Assemblée nationale met les pieds dans les eaux, serons-nous tentés de dire
A l’issue d’une réunion extraordinaire tenue hier, mardi 15 septembre, le bureau de l’Assemblée nationale a décidé de mettre sur pied un mission d’information composée de représentants de la majorité, de l’opposition et des non-inscrits, au nombre de 15 députés. Cette commission qui aura pour mission de se faire une idée sur le dossier des inondations géré par le Plan décennal de lutte contre les inondations (Pdli) aura un délai de 6 semaines, à compter de son installation, pour produire un rapport à déposer sur la table du chef de l’Etat, Macky Sall, avant le 31 octobre.
L ’Assemblée nationale met les pieds dans les eaux, serons-nous tentés de dire. Ou plutôt, Moustapha Niasse, président de l’hémicycle et ses camarades députés membres du bureau ont décidé, à la suite d’une réunion extraordinaire tenue hier, mardi 15 septembre, de mettre sur pied une Mission d’information concernant les inondations gérées par le Plan décennal de lutte contre les inondations (Pdli).
Dans le communiqué sanctionnant ladite rencontre, il est indiqué que la mission en question sera composée de l’ensemble des sensibilités de l’Assemblée nationale, à savoir la majorité, l’opposition et les non-inscrits. Les parlementaires n’ont pas manqué de se fixer une date limite. En réalité, informe la note, «dès sa mise en place, dans les prochains jours, elle commencera ses travaux, dans le cadre d’un délai de six semaines qui lui est imparti». Mieux, poursuit toujours le communiqué, cette mission devra produire un rapport à déposer sur la table du chef de l’Etat, Macky Sall. Cela, avant le 31 octobre prochain, avec des conclusions et des recommandations.
A noter, par ailleurs, que les membres de cette mission sont issus, selon le communiqué, de la Commission du développement durable et de la Transition écologique, de la Commission de l’aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Infrastructures, et des Transports, de la Commission des Finances et de Contrôle budgétaire, entre autres. Cette mission pourra recourir à l’expertise nationale, informe la même source.
Par Alpha Amadou SY
LE MALI DANS UNE ZONE DE TURBULENCE
Les différents protagonistes de la transition sauront-ils faire preuve de patriotisme et d’esprit républicain pour assurer, enfin, au peuple malien la sérénité et la paix qu’il mérite amplement ?
Dans notre ouvrage, L’espace politique de l’Afrique francophone, 25 après le Sommet de la Baule, nous soulignions les immenses espoirs suscités par la chute du régime dictatorial du Général Moussa Traoré. Outre le profond soulagement ressenti par les Maliens du seul fait d’avoir été débarrassé d’un pouvoir policier, la gestion presque parfaite de la transition laissait présager des lendemains meilleurs.
Ayant perpétré le coup d’État en mars 1991, dès juillet de la même année, le Général Amadou Toumani Touré, à la direction du Comité de Transition pour le Salut du peuple, ouvrit la conférence nationale. Ces Assises débouchèrent, en 1992, sur les élections législatives en février 1992, et la présidentielle, en avril. Pour avoir eu la lucidité politique de ne pas être partie prenante de cette consultation présidentielle, le chef de la junte militaire bénéficia d’une incontestable estime. Pour preuve, il a été surnommé « Soldat de la démocratie ».
Au sortir de ce premier scrutin, Alpha Oumar Konaré, leader d’l’alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Souveraineté et la Justice (ADEMA/PASJ), accéda à la magistrature suprême. Malgré une récession économique accentuée par les effets collatéraux du conflit avec les Touaregs, il a eu à son actif de profondes réformes dans l’axe de la consolidation des acquis enregistrés durant la transition politique.
Réélu en 1997, en plus d’avoir respecté la clause limitative des deux mandats, il réussit à garantir la fiabilité et la transparence à la présidentielle de 2012. Ce contexte sera particulièrement favorable au Général Amadou Toumani Touré dont l’accès au Palais de Koulouba pouvait être considéré comme un satisfecit du peuple malien. Sous le slogan « Pour un Mali qui gagne », il bénéficiera du suffrage fort confortable de ses concitoyens lors de la présidentielle d ‘avril 2002. Mais, les difficultés économiques, conjuguées avec les contrecoups de la guerre du Nord, engendrèrent une crise politico-militaire.
Le régime du Général Amadou Toumani Touré en sera tellement affaibli qu’il ne pourra pas déjouer un coup perpétré le 22 mars 2012, soit pratiquement à deux mois de la fin de son second mandat. La facilité avec laquelle la junte militaire, conduite par le Capitaine Amadou Haya Sanogo, a réussi son coup de force a été d’autant plus déconcertante qu’il n’a été ni porté ni supporté par les citoyens maliens. Aussi la prise du pouvoir par le Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’État (CNRDRE) aura – t-elle duré à peine une vingtaine de jours.
Le désaveu, ou tout au moins l’indifférence populaire, rejoignant les pressions des institutions internationales, milita en faveur de la rapide mise en place des conditions de restauration de l’ordre républicain. Ce moment de vide institutionnel fut mis à profit par les djihadistes qui, loin d’être satisfaits d’avoir soumis le Nord du Mali à leurs lois, affichèrent leur intention de marcher sur Bamako. Comme si les Maliens mesuraient le péril imminent et sans doute mus par la volonté de renouer avec l’élan salvateur de mars 2002, ils participèrent avec enthousiasme à l’élection présidentielle post-crise de 2013.
Du verdict des urnes, sortira la consécration de Ibrahima Boubacar Keita (IBK) au second tour devant Soumaïla Cissé. En revanche, la présidentielle de 2018 non seulement sera marquée par un fort taux d’abstention, mais surtout par des contradictions qui ne seront pas étrangères au coup d’État dont il sera lui aussi victime le 18 août 2020. Ce coup de force sera d’autant plus bien accueilli par l’immense majorité des citoyens qu’il est l’issue jugée la moins désastreuse de rapport nettement antagoniste entre le locataire du Palais de Koulouba et les forces coalisées au sein du M5. Toutefois, s’il est loisible de considérer que cette junte a bénéficié du même soutien populaire que celle de 1991, force est de reconnaître que la comparaison ne va pas au-delà.
Le Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), sous la direction des Colonels Assimi Goïta et Malick Diaw, est confronté à des équations à plusieurs inconnus. La première curiosité est de savoir jusqu’où la junte pourrait-elle se prévaloir de cette unité de vue qui assure la solidité et la solidarité que requiert la maîtrise de la situation sur l’intégralité du territoire malien. Cette unité de vue est aussi nécessaire pour échapper à « la malédiction des duos ». Cette préoccupation découle des expériences d’un passé très récent : en Guinée, Colonel Lansana Conté /Colonel Diarra Traoré, au Burkina Faso, Thomas Sankara/ Blaise Compaoré et, au Mali même, Moussa Traoré/Capitaine Yéro Diakité.
À cette équation vient s’ajouter cette énorme contradiction incrustée dans les rapports entre la junte et les forces coalisées du M5 pas loin de revendiquer la chute de I B K, car fortement convaincues que les militaires n’ont fait qu’asséner un coup de grâce à un régime à genoux du fait de leur forte mobilisation. Le mouvement citoyen accuse de plus en plus les militaires de vouloir accaparer le pouvoir.
La contestation de la Charte issue des concertations de septembre est révélatrice de ce contentieux périlleux pour la transition. Le dialogue est d’autant plus sous hypothèque que le M5 est composé de forces éclectiques dont des membres de la société civile, des personnalités religieuses et d’anciens ministres et de Hauts fonctionnaires. Parmi eux, certains avaient porté sans réserve la candidature de I B K pour un second mandat. Or, le nouveau contexte de la transition, en soumettant à rude épreuve l’unité des plus précaires des forces coalisées, favorise la dispersion des voix, laquelle fait du consensus fortement recherché une perspective fuyante. Enfin, la dernière et non la moindre des contradictions est celle qui oppose, au-delà du Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), le Mali à la CEDEAO. L’organisation régionale, dont les résultats de sa médiation dans la crise malienne ont été pour le moins qu’on puisse dire mitigés, n’est pas en odeur de sainteté dans ce pays. Il a été reproché à la CEDEAO, qui a pris des mesures draconiennes contre la junte, d’avoir été davantage guidée par l’esprit de syndicat de chef d’État que du souci de préserver la sécurité et le pouvoir d’achat des honnêtes citoyens maliens.
La pilule a été d’autant plus difficile à avaler que les présidents ouest-africains les plus prompts à sanctionner la junte ne sont pas du tout considérés comme des références en matière de respect de l’ordre constitutionnel. Ces reproches viennent se sédimenter sur cet autre grief beaucoup plus profond et autrement plus complexe, à savoir la gestion de Kidal
Des figures de proue du mouvement démocratique malien, au nombre desquelles le cinéaste et historien Cheikh Oumar Sissoko, n’ont cessé de dénoncer la politique des deux poids deux mesures adoptée par la CEDEAO à ce sujet.
Ainsi dans son livre, Lettre ouverte au Peuple malien, après avoir rappelé ce propos de Mahamadou Issoufou, Président du Niger et Président en exercice de la CEDEAO, en octobre 2019 : « La CEDEAO ne peut accepter la déstabilisation d’un pays membre », il formula cette interrogation « Mais alors qu’attend -il pour convoquer une réunion au sommet de l’organisation régionale pour Kidal ?» Le cinéaste et ancien ministre de la Culture du Mali s’est d’autant plus focalisé sur cette question qu’il considère Kidal « comme le centre de toutes les tragédies que connaissent le Burkina Faso, le Mali et le Niger ». Si on ignore l’impact de ce courant critique, tant par rapport à la France qu’à la CEDEAO, sur le M5 sait-on au moins que le refus de la CMA, Coordination des Mouvements de l’AZAWAD, de participer aux concertations qui se veulent inclusives, témoigne de la persistance de la partition du Mali.
Sur cette liste des absents aux concertations, figure Soumaïla Cissé, leader de l’Union pour la République et la Démocratie, (URD). S’il est difficile d’apprécier son poids politique actuel, il reste que, pour être un des principaux protagonistes du jeu politique dans son pays, il aurait certainement son mot à dire. Du reste, l’omerta au sujet de son kidnapping reste plus qu’énigmatique. En tout état de cause, cette panoplie de contradictions montre bien que le Mali est véritablement dans une terrible zone de turbulence.
Les différents protagonistes de la transition sauront-ils faire preuve de patriotisme et d’esprit républicain pour assurer, enfin, au peuple malien la sérénité et la paix qu’il mérite amplement ? Au regard de la configuration des forces politiques en présence est-il légitime de croire que du chaos du moment surviendra la Renaissance qui emprunte ces deux voies, à savoir l’édification de l’État de droit et le développement socio-économique du Mali ? Quelle carte jouera Paris pour peser de quel poids dans cette transition ? Quid de la CEDEAO ? Sera -t-elle à même de faire preuve de plus de circonspection à l’endroit des citoyens éprouvés afin que, tout en condamnant les coups d’État militaires comme constitutionnels, elle intègre le droit inaliénable des peuples à résister à l’oppression ? Autant de questions ouvertes sur l’avenir de vaillant peuple malien !
KEEMTAAN GI - LE SENEGAL A MAL AU CŒUR
A ce jeu, c’est à désespérer de ces messieurs et dames. Mais on est où là ? A la borne-fontaine du bourg ou dans une cour de récréation ? On se calme messieurs, y a pas de raison de se donner des coups car les urgences sont ailleurs. Pendant que le Sénégal a mal au cœur, que des milliers de citoyens sont victimes des inondations, le Chef se « bunkerise » dans son Palais et trouve le temps de converser pendant 5 heures avec ses alliés politiques par visioconférence ! Et n’a toujours pas trouvé le temps d’aller rendre visite aux victimes des inondations. Ah s’il s’était agi d’aller présenter ses condoléances à la famille d’un marabout qui aurait passé l’arme à gauche ! Passons… En ces instants poignants de la vie du pays, donc, y en a qui se chamaillent comme des chenapans devant un pot de confiture. Se lançant des piques qu’ils auraient pu nous épargner. Que toute l’opposition se retrouve sur le terrain des inondations si elle peut soulager la misère des pauvres sinistrés, c’est tout bénéfique pour ces desperados. Il n’y a aucune raison de se tirer dans les pattes ou de s’accuser de maladie vénérienne ou autres saloperies. Le discours doit certes être viril, mais dans l’élégance. Un débat d’idées pour faire jaillir de lumineuses pensées, et pas un débat de caniveau sans grand intérêt pour la masse. Une opposition qui est présente sur le terrain des inondations, mais aphone sur la marche cahoteuse du pays avec un capitaine qui semble esseulé et loin de maitriser son sujet si bien que sa télévision nous fait prendre des vessies pour des lanternes. Il parait que le capitaine va débuter des tournées « économiques ». Pour vendre du vent aux malheureux ? En tout cas partout dans le pays, les pleurs se font entendre. Le pays va mal si bien que même un gouvernement élargi à des gens qui ont faim ne pourrait guérir le mal qui est profond et à tous les niveaux. Le pays souffre surtout des choix hasardeux du Chef sur ses projets coûteux, inutiles et improductifs… Kaccoor Bi
CESE : LE CONSEIL RENOUVELLE SON BUREAU…
Profitant de sa 2ème Session de l’année 2020, le Conseil Économique, Social et Environnemental a procédé hier mardi 20 Septembre au renouvellement de son bureau. En plus de Mme Aminata Touré, Présidente, le nouveau bureau est composé de Baidy Agne qui occupe le poste de premier vice-Président. Baidy Agne, par ailleurs président du Cnp représente le patronat au sein du Cese. Mody Guiro assure la deuxième vice-présidence. Le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) rempile au même poste, suivi d’Amadou Moustapha Ndiaye qui vient en troisième position. Il représente dans le Conseil, la chambre des notaires. Le bureau a enregistré un nouveau venu en la personne d’Oumar Ba, par ailleurs maire de Ndiob. IL remplace une conseillère décédée. Ndèye Fatou Sougou et Wouly Ndiaye occupent respectivement les 5ème et 6ème vice-présidences. Le Pr Ibrahima Mbow est le premier secrétaire élu. Il sera secondé dans sa tâche (si tâche il y a) par Coumba Ndiaye, Mame Awa Cheikh, Ndiouck Mbaye, Gade Sall et Maguèye Ndiaye. …
MBAGNICK DIOP DU MEDES HERITE DE LA COMMISSION DE L’ECONOMIE…
Les présidences de Commission ont été elles aussi pourvues. Mbagnick Diop, président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Mèdes) retrouve la présidence de la Commission de l'Economie, des Finances et de la Conjoncture. Emile Wardini en est le rapporteur. La Commission du développement rural est dirigée par Dame Diouf. Ouant à la Commission Cadre de vie, Environnement, elle est dirigée par Woré Gana Seck. Serigne Mboup, opérateur économique, prend la tête de la Commission du développement industriel et Mademba Sock celle de la Santé et des affaires sociales. El Hadj Momar Samb est à la tête de la Commission de la Jeunesse et de l'Education. Birahim Seck en est le rapporteur. Mamour Ndary Ba préside la Commission Développement territorial. Enfin la Commission du Plan, des Etudes générales et Synthèse est dirigée par Maïmouna Isabelle Dieng…
FATICK UN CAMP MILITAIRE INAUGURE A NEMANDING
Le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a présidé mardi la cérémonie d’inauguration et de baptême du camp militaire de Némanding (centre), auquel est donné le nom du défunt colonel Momar Talla Fall, a constaté l’APS. ‘’L’implantation de ce camp militaire est une réponse aux besoins de densification du maillage territorial des unités et de consolidation de la protection des sanctuaires nationaux et des populations’’, a dit M. Kaba lors de la cérémonie d’inauguration et de baptême du camp situé dans l’arrondissement de Toubacouta (région de Fatick), en zone militaire numéro 3. Plusieurs autorités militaires, dont le général de corps aérien Birane Diop, chef d’état-major général des armées (CEMGA), ont pris part à la cérémonie d’inauguration. Le baptême et l’inauguration du camp ont permis d’‘’honorer un officier et un homme d’une dimension exceptionnelle’’, le défunt colonel Momar Talla Fall, a dit Sidiki Kaba. Né le 9 décembre 1950 à Darou Mouhty, dans le département de Kébémer (nord), Momar Talla Fall a effectué son cycle secondaire au prytanée militaire de Saint-Louis (nord), a-t-il rappelé, soulignant qu’’’après une riche carrière militaire et une expérience avérée, il est décédé à Dakar des suites d’une courte maladie, en juin 2012’’. Aux membres de la famille du parrain du camp militaire de Némanding, le ministre des Forces armées a exprimé sa ‘’reconnaissance’’ d’avoir accepté d’effectuer un long voyage pour participer à la cérémonie d’inauguration. Selon lui, le baptême de cantonnement est une cérémonie militaire d’une importance particulière. ‘’Au-delà de la symbolique, il donne une identité au corps, tout en étant une invite à l’excellence. C’est aussi une tradition qui permet de perpétuer le devoir de mémoire’’, a-t-il ajouté en présence des autorités administratives et territoriales. Aux soldats du 23e bataillon de reconnaissance et d’appui (BRA), Sidiki Kaba a lancé cet appel : ‘’En vous choisissant un parrain exemplaire, le commandement vous a honorés.’’ Il a invité les soldats du 23e BRA à s’inspirer toujours de son exemple dans le cadre de leur travail et les a exhortés à un parfait entretien des infrastructures installées dans le camp, qui leur ‘’serviront de cadre et de plateforme pour mener d’importantes activités’’.
TRAVAUX DE LA GRANDE MOSQUÉE DE TIVAOUANE PLUS DE 4 MILLIARDS RECOLTES
Les choses bougent du côté de Tivaouane. Dès le lancement de la quête pour terminer les travaux de la grande mosquée de la capitale de la Tidjaniya au Sénégal, Tivaouane, les adeptes de cette communauté musulmane ont récolté plus de 4 milliards en deux jours seulement. Les gens ont mis la main à la poche pour réaliser le vœu de terminer ce lieu de culte. A ce rythme, la rénovation de la mosquée se fera très vite.
TRANSPORT EN COMMUN LES PASSAGERS DEBOUT AUTORISES, LE PORT DU MASQUE MAINTENU
Désormais les chauffeurs peuvent faire le plein de leurs véhicules. En décodé, les passagers debout sont autorisés depuis hier 15 septembre par le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Me Oumar Youm. Mais le ministre a maintenu le port obligatoire des masques dans les bus. Cependant le ministre a précisé dans son arrêté que l’embarquement des passagers dans les bus, minibus, autocars et taxis effectuant le transport public ou privé de voyageurs se fait dans le respect du nombre de places autorisées pour chaque catégorie de véhicules. « En toute circonstance, il est interdit d’admettre à bord d’un véhicule de transport de voyageurs un nombre de passagers qui empêche la fluidité de l’ouverture et de la fermeture des portes dudit véhicule », indique l’arrêté. Lequel mentionne que le conducteur du véhicule de transport public de voyageurs doit assurer une circulation permanente et suffisante de l’air dans le véhicule, tout au long du trajet, notamment par l’ouverture des dispositifs d’aération dont il est pourvu. Cependant, l’article 2 de l’arrêté indique que le port du masque de protection répondant aux normes est obligatoire dans les véhicules ou espaces accessibles au public et affectés au transport public de voyageurs ou de marchandises.
TOUBA DEUX BAYE FALL MEURENT DANS UN CHANTIER DE «TOUBA CA KANAM»
Deux ouvriers « Baye Fall » ont trouvé hier la mort dans un chantier du mouvement « Touba Ca Kanam ». Les deux victimes travaillaient dans un chantier du projet d’assainissement de la ville de Touba. « Touba Ca Kanam » a lancé des travaux d’assainissement de Touba avec pour objectif de résoudre les problèmes de stagnation et de trafic qui sont très importants et aussi réduire l’impact négatif des inondations dans la cité religieuse. C'est ainsi qu'une somme de 350 millions de F CFA a été débloquée pour la ville sainte et plusieurs ouvriers mobilisés. Les deux ouvriers volontaires étaient en train de creuser un trou et ont été malheureusement emportés par l’éboulement du sable. Un troisième ouvrier a pu être sauvé à temps, puis conduit à l’hôpital. Quelques heures après la mort de deux individus dans les travaux de Touba Ca Kanam, cette organisation a sorti un communiqué pour retracer les faits. " Touba Ca Kanam informe du décès par accident de 02 personnes qui prenaient part aux opérations de creusage pour le drainage des eaux de pluies sur la route de Tôkoor-ba ", lit-on dans le communiqué. La cellule de communication de Touba Ca kanam a précisé que "malgré la prise, par l'association, de fortes mesures de sécurité, il n'a pas été possible d'empêcher l'effondrement d'un amas de sable sur nos deux condisciples". Touba Ça Kanam indique avoir informé le Khalife général des Mourides de l’accident et présente ses condoléances aux familles des victimes et à la communauté mouride.
DIAMNADIO MADANI MAKI TALL OBTIENT 10.5 MILLIARDS POUR UN FUTUR COMPLEXE SPORTIF ET HOTELIER
La plateforme de Diamnadio va s’enrichir prochainement d’un futur complexe sportif et hôtelier de près de 10,5 milliards de frs. Le projet est porté par Madani Maki Tall, promoteur de Dakar Diamniadio Sports City (DDSC). Madani Maki Tall, ancien directeur des Opérations de la Banque mondiale à Dakar, réussit sa reconversion. Il est actuellement Pca d’Envol Immobilier avec comme partenaire associée Aminata Niane l’ancienne patronne de l’Apix. Envol Immobilier a réalisé la première sphère ministérielle de Diamnadio en 2018. Madani Maki Tall sera accompagné dans son projet par la Banque ouest africaine de développement. Le nouveau patron de la banque, Serge Ekue, vient de confirmer à Dakar ce 09 septembre le financement déjà accordé le 24 juin dernier par le Conseil d’administration de l’institution bancaire sous régionale de 10,5 milliards de frs. Le nouveau président de la BOAD notera à propos du projet que c’est « Glorifier les champions régionaux à travers la mise en place de mécanismes permettant le financement et l’accompagnement technique des projets innovants en Afrique ».Le promoteur de cet important projet, Monsieur Madani Maki TALL a tenu à rassurer le Président de la BOAD sur sa volonté de faire de ce projet une réussite afin de toujours mériter cette grande confiance que l’institution vient de placer en lui et en son projet. « Je réitère mes bonnes dispositions et ma volonté à travailler avec vous-même et l’ensemble de vos collaborateurs pour faire en sorte que le projet atteigne les impacts attendus. C'est le premier du genre dans la sous-région, je suis d’ailleurs convaincu qu’il fera date. Par son caractère innovant, le projet a amené la BOAD à sortir des sentiers battus et à « oser ». La construction de cet important complexe sportif et hôtelier de dernière génération et unique en son genre, devrait être finalisée début 2022. Pour rappel, les sphères ministérielles de Diamniadio ont constitué un joli coup pour le sieur Madani Macky Tall, l’Etat ayant acquis ces sphères à un prix très généreux ayant permis au duo Madani Tall-Aminata Niane de rentabiliser grandement une opération aux risques quasi-nuls puisque l’Etat du Sénégal, unique client, s’engageait à acheter toutes les sphères Et puisque la solvabilité de ce même Etat ne fait guère de doute, on voit d’ici la bonne affaire faite par notre duo qui s’apprête à remettre ça.
Jour de vérité pour Lamine Diack
L’ancien patron de l’athlétisme mondial Lamine Diack connaîtra son sort dans la retentissante affaire de corruption sur fond de dopage russe qui a terni sa carrière ainsi que l’image du sport. Les procureurs financiers avaient requis quatre ans de prison et une amende maximale de 500.000 euros lors de son procès en juin dernier pour corruption active et passive, abus de confiance et blanchiment en bande organisée. Devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris, Lamine Diack, 87 ans, est jugé pour avoir permis de retarder, à partir de fin 2011, des procédures disciplinaires contre des athlètes russes soupçonnés de dopage sanguin, en échange de financements de Moscou. Il est aussi poursuivi pour avoir aidé son fils, Papa Massata Diack, alors patron du marketing à l’IAAF, à s’approprier plusieurs millions d’euros dans les négociations avec des sponsors. Outre Papa Massata et Lamine Diack, des peines de prison ont également été réclamées pour les quatre autres protagonistes : le docteur Gabriel Dollé, l‘ancien chef de l’antidopage à l’IAAF, Habib Cissé, un avocat qui conseillait Lamine Diack, l’ancien président de la fédération russe d’athlétisme Valentin Balakhnitchev et l’ancien entraîneur Alexeï Melnikov, tous deux jugés en leur absence.
Le nouveau Dsp installé
Le nouveau patron de la sécurité publique coiffant tous les commissariats et postes de polices du pays a été installé hier. Le nouveau Directeur de la Sécurité publique Modou Diagne succède au commissaire Abdoul Wahabou Sall devient Directeur des Ressources humaines.
Mansour Faye distribue du cash tranfer
Chat échaudé craint l’eau froide. Apparemment, le gouvernement a tiré les leçons de la distribution des kits alimentaires aux personnes impactées par la Covid-19. Les critiques sur la distribution des denrées alimentaires avaient pris le dessus sur la lutte contre la pandémie. Il rectifie ainsi le tir avec la distribution de l’enveloppe de 2,5 milliards Fcfa à dix mille ménages impactés par les inondations. La Délégation générale à la Protection Sociale et à la Solidarité nationale (DGPSN) a opté pour l’envoi de l’argent par cash transfert aux bénéficiaires. D’ailleurs, le ministre du Développement Communautaire de l’Equité Sociale et Territoriale, Mansour Faye, va présider aujourd’hui la cérémonie de remise symbolique de l’aide à Keur Massar.
Accident mortel à Touba
Deux personnes ont péri aux chantiers de drainage des eaux de pluies sur la route de Tôkoor-ba de la capitale du Mouridisme. «Touba Ca Kanam», initiateur des travaux, informe que ces deux accidents sont survenus lors des opérations de creusage des canaux. Malgré les mesures de sécurité dans les chantiers, indique «Touba Ca Kanam», il n’a pas été possible d’empêcher l’effondrement d’un amas de sable sur les deux victimes. Ainsi, l’association «Touba Ca Kanam» qui regrette l’accident en a tenu informé le Khalife Général des Mourides. Journée mondiale de l’ozone A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal célèbre la Journée mondiale de lutte contre la destruction de la couche d’ozone, aujourd’hui. Le thème de la présente édition est : «L’ozone pour la vie, 35 ans de protection de la couche d’Ozone». On consacre ainsi les 35 ans de la Convention de Vienne et les 35 ans de la protection mondiale de la couche d’ozone. Dans ce contexte de Covid-19, cette Journée sera célébrée à travers une visite du Centre de référence Ozone sis à Liberté VI, en face au camp Sékou Mballo. Ce sera l’occasion de sensibiliser les professionnels du froid et les populations sur la menace que représente l’utilisation illégale de substances qui appauvrissent la couche d’ozone.
Nouveau bureau du CESE
Le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) a ouvert hier sa deuxième session ordinaire de l’année 2020 dont le thème est : «Les effets de la pandémie COVID-19 sur le système de Santé du Sénégal». Avant de démarrer les travaux, l’institution a renouvelé d’abord son bureau. Aminata Touré qui préside l’institution est secondée par six vice-présidents. Ils sont respectivement Baïdy Agne, Mody Guiro, Me Amadou Moustapha Ndiaye, Oumar Ba, Ndèye Fatou Sougou et Oula Ndiaye. Les six secrétaires élus sont : Ibrahima Mbow, Mme Adja Coumba Ndiaye, Awa Cheikh Mbengue, Ndiouck Mbaye, Gade Sall et Maguèye Ndiaye.
Mimi Touré relève les performances du Sénégal
Restons au Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese) qui a démarré sa deuxième Session ordinaire de l’année 2020 par l’audition par vidéoconférence du ministre de la Santé et de l’Action sociale sur la gestion de la pandémie de Covid-19 au Sénégal. La présidente de l’institution, Aminata Touré, a salué les progrès notables enregistrés par le Sénégal dans le domaine de la santé. Elle a relevé la construction de 36 hôpitaux dont 4 de grande envergure et 4 nouveaux hôpitaux en cours de construction. Il s’y ajoute les 102 centres de santé et l’avènement de la couverture maladie universelle. Mimi Touré rappelle que le budget de la santé qui s’élève actuellement à 198, 856 milliards Fcfa a connu une augmentation sensible ces dernières années.
Abdoulaye Diouf Sarr au CESE
Dès l’entame de son propos, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a souligné que l’organisation de la session en mode visioconférence est un acte de résilience. Abdoulaye Diouf Sarr a salué l’apport du Conseil Economique, Social et Environnemental au débat sur les enjeux, les effets et les perspectives de la pandémie de la Covid 2019. A l’en croire, le Cese est une institution importante pour les réflexions majeures de notre pays. Abdoulaye Diouf Sarr a exposé le plan de riposte contre la pandémie et les perspectives sur notre système sanitaire.
Impacts psychologiques de la Covid-19
Le directeur général de Compétence 221 (C221) a fait le point sur la situation économique et sociale de la diaspora sénégalaise dans ce contexte de la pandémie de Covid-19. Selon Babacar Mbaye, l’impact de la Covid-19 sur la diaspora est plus psychologique qu’économique. A l’en croire, le confinement, le manque d’argent et le chômage ont affecté sérieusement nos compatriotes. Il a montré sa disponibilité à accompagner les Sénégalais de la diaspora qui veulent monter leurs propres projets au Sénégal. C’est la mission de la plateforme C221, une structure qui travaille pour l’implication de la diaspora au développement du Sénégal. Le directeur général de Compétence 221 (C221) veut créer une synergie de compétences pour le développement communautaire en changeant de paradigme, mais également de mentalité. Babacar Mbaye est d’avis que beaucoup d’activités et de financements d’institutions existent alors que les Sénégalais ne sont même pas au courant.
Dècés de l’ancien président du Mali Moussa Traoré
L’ancien chef de l’État malien, Moussa Traoré, est décédé hier mardi 15 septembre, à Bamako. Au pouvoir de 1968 à 1991, il était âgé de 83 ans. Il avait fait irruption sur le devant de la scène politique malienne en novembre 1968. S’appuyant sur un mécontentement populaire grandissant à l’égard de Modibo Keïta, un groupe de jeunes officiers, dont faisait partie le lieutenant Moussa Traoré, renverse le « père de l’indépendance » malienne, le 19 novembre. Les putschistes mettent en place un Comité militaire de libération nationale (CMLN), qui abolit la Constitution et instaure un régime d’exception. D’abord président du CMLN, Moussa Traoré devient officiellement président de la République le 19 septembre 1969.
Réplique de Bougane Guèye à Ousmane Sonko
Réponse du berger à la bergère. Le patron de Dmédias n’a pas tardé à répliquer au leader de Pastef, Ousmane Sonko qui lui avait lancé des piques à Ziguinchor. Pour Bougane Guèye Dany, le leader de Pastef lui en veut parce qu’il est éclipsé par sa descente dans les zones inondées pour offrir aux sinistrés de la banlieue dakaroise et de la ville de Saint-Louis des motopompes et des milliers de litres de carburant. Pour lui, Ousmane Sonko a paru comme quelqu’un qui a suffoqué pour avoir essayé d’avaler un os politique, au moment où les populations des zones inondées n’attendent rien d’autres que des solutions. Il accuse M. Sonko d’être un adepte de la médisance et quelqu’un qui se croit au-dessus de tout. Pourtant politiquement, Bougane Guèye Dany pense être devant lui. Déversant sa colère sur Ousmane Sonko, il le taxe de malade de «Corona-prétention». Selon lui, Sonko a certainement oublié qu’il est à l’origine de la suspension du signal de Sen Tv au soir du 31 décembre 2019.
Sanctions contre l’ex-Première dame de Gambie
A l’instar de son époux, l’ancien président de Gambie, son épouse Zainab Jammeh est également dans le viseur des Américains. En fait, les États-Unis d’Amérique ont ordonné une sanction économique contre Zainab Jammeh, l’ancienne Première dame de la Gambie. On lui reproche d’avoir soutenu son époux Yahya Jammeh dans la corruption.
La covid-19 appauvrit 2 millions de Sénégalais
Les chiffres sont effarants. La pandémie de Covid-19 a sévèrement impacté les ménages sénégalais. Les pertes de revenus occasionnées par la Covid-19 sont estimées à 681 milliards F CFA par mois. C’est la révélation d’une étude réalisée par «l’African economic research consortium (Aerc)» basé à Nairobi. Dans le document parcouru par emédiasn, ce sont au total 2,672 millions Sénégalais qui sont affectés. Selon l’économiste sénégalais, le Professeur Abdoulaye Seck, enseignant à la Faculté des Sciences économiques et de gestion (Faseg), qui a participé à cette étude, ces pertes concernent 7,9% du Pib. L’étude a cherché de savoir l’impact de cette crise en termes de pauvreté. Les recherches ont montré qu’effectivement, la pauvreté a augmenté de 17%. Autrement dit, on passerait de 38% à près de 55%. Ainsi rapporté à la population totale de 15 millions d’habitants, ce sont 2,672 millions de Sénégalais qui basculent dans la pauvreté. M. Seck renseigne aussi que l’agriculture et les transports aériens sont les secteurs les plus impactés par la crise sanitaire. A l’en croire, si la perte est envisagée en terme absolu, l’agriculture se classe à la première place avec 36% du montant total des pertes enregistrées par les ménages. L’intensité des pertes, dit-il, est aussi importante au niveau des transports, surtout ceux aériens.
Sidiki Kaba inaugure le nouveau camp militaire à Nemanding
Le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a présidé mardi la cérémonie d’inauguration et de baptême du camp militaire de Némanding, auquel est donné le nom du défunt colonel Momar Talla Fall, a constaté l’APS. «L’implantation de ce camp militaire est une réponse aux besoins de densification du maillage territorial des unités et de consolidation de la protection des sanctuaires nationaux et des populations», a dit M. Kaba lors de la cérémonie d’inauguration et de baptême du camp situé dans l’arrondissement de Toubacouta (région de Fatick), en zone militaire numéro 3. Plusieurs autorités militaires, dont le général de corps aérien Birane Diop, chef d’état-major général des armées (CEMGA), ont pris part à la cérémonie d’inauguration. Le baptême et l’inauguration du camp ont permis d’honorer un officier et un homme d’une dimension exceptionnelle, le défunt colonel Momar Talla Fall, a dit Sidiki Kaba. Selon lui, le baptême de cantonnement est une cérémonie militaire d’une importance particulière. Aux soldats du 23e bataillon de reconnaissance et d’appui (BRA), Sidiki Kaba a lancé cet appel : «En vous choisissant un parrain exemplaire, le commandement vous a honorés.»
CATASTROPHE IMMINENTE À MATAM
Maisons détruites, toitures emportées, populations chassées de leurs maisons. L’heure est grave dans la région. Le fleuve Sénégal a dépassé, pour la première fois, sa cote d’alerte fixée à 8 m
Maisons détruites, toitures emportées, populations chassées de leurs maisons. L’heure est grave, dans la région de Matam. Le fleuve Sénégal a dépassé, pour la première fois, sa cote d’alerte fixée à 8 m. Une situation qui se traduit par le débordement des eaux et de nombreux dégâts, notamment dans la zone appelée le ‘’Dande Mayoo’’. Les prévisions se révèlent pessimistes, avec le risque imminent d’inondations dans plusieurs localités.
Le fleuve Sénégal a déjà commencé à sortir de son lit, depuis la semaine dernière, alors même que les pluies n’ont pas baissé en régularité et en intensité. Pour ne rien arranger, il a fortement plu dans la journée de ce dimanche. Le niveau du fleuve a atteint la hauteur de 8,36 m, alors qu’il était à 8,29 m le samedi. Soit une tendance à la hausse de 7 cm. Dans les villages situés dans la vallée, les stigmates des inondations sont visibles. La plupart des maisons ont été détruites et les toitures emportées. Au village de Woudourou, dans la commune de Nabadji Civol, la psychose s’est déjà installée chez les populations. Les eaux ont envahi les habitations, obligeant leurs occupants au déménagement.
Le fleuve a débordé au-delà des berges pour engloutir une bonne dizaine de mètres de terres. Aissata et son époux habitaient à moins de 50 mètres du fleuve. Leur concession est remplie d’eau. Ils ont dû la quitter pour la maison d’un de leurs proches. ‘’L’eau est en train d’envahir les maisons. Chaque jour, de nouvelles demeures sont inondées. Nous sommes dans un état de détresse. Cela fait des années que nous vivons ici, mon mari et moi, mais je n’ai jamais vu le fleuve déborder de la sorte. J’ai peur, car je sais que ce n’est pas fini ; les pluies vont encore continuer. Si l’Etat ne nous vient pas en aide le plus rapidement, tout le village sera englouti’’, prévient-elle.
Non loin de cette bourgade, le sinistre est encore plus préoccupant dans le village de Nima. C’est plus d’une vingtaine de maisons qui sont emprisonnées par les eaux. Les voies de passage sont coupées, les véhicules immobilisés. Les charrettes ont pris le relais pour assurer le transport des passagers. Elles affrontent de gros dangers, en traversant les puissants ruissellements.
Les cris de détresse de ces populations ont finalement été entendus. Le gouverneur de Matam, Mouhamadou Moctar Watt, accompagné d’une forte délégation, s’est rendu sur les lieux pour constater de visu l’ampleur des dégâts. Le décor qu’il a eu sous les yeux est loin de le rassurer. Sans vouloir verser dans la panique, il a invité les populations à quitter les maisons à proximité du fleuve, avant de leur recommander de remplir des sacs de sable pour les superposer afin de ralentir l’avancée des eaux.
Cependant, les autochtones donnent peu de crédit à cette solution, à l’image de Samba, la soixantaine bien révolue. ‘’Vous pensez que les sacs de sable peuvent stopper l’avancée des eaux ? Les eaux n’en feront qu’une bouchée. Je suis né et je vis ici depuis toujours. Nous sommes réellement en danger aujourd’hui dans ce village. Le fleuve va déborder inéluctablement et il risque de faire de gros dégâts. Pour l’heure, on parle de dégâts matériels, mais je pense que l’Etat doit savoir que l’heure est grave, pour réagir vite. Les eaux de pluie sont en train d’affluer tous les jours. Imaginez que le débordement survienne la nuit, comment allons-nous faire ? Des personnes âgées, comme moi, seront les plus vulnérables. Qu’on nous aide vraiment, au lieu d’attendre qu’il y ait des morts pour intervenir’’, fustige le vieil homme.
Les localités du Dande Mayoo sont surtout menacées d’isolement. En effet, avec la montée du niveau du fleuve, les 3 principales voies de passage risquent d’être englouties. Dieynaba est une habitante du village de Gaol, élève en classe de terminale à Thilogne. Les échos provenant de chez elle ne la rassurent pas. ‘’Je dois rentrer chez moi, mais il parait que les autorités ont conseillé aux personnes de chez nous d’éviter les bords du fleuve. Moi, je suis à Thilogne et je viens de terminer mes examens. Ma mère me demande de rester quelques jours encore, en attendant de voir l’évolution de la situation. Elle est vraiment inquiétée par la montée du fleuve. Moi aussi j’ai peur. Je suis ici, mais je m’inquiète aussi pour ma famille’’, dit-elle.
Des inquiétudes partagées par M. Diallo, enseignant, qui a préféré s’éloigner de la zone de la vallée. ‘’J’ai suivi le communiqué des agents de l’hydraulique. Ils ont été clairs. Ils demandent aux populations de s’éloigner du fleuve. C’est une façon de dire aux gens de déménager. Ils ne peuvent pas le dire clairement, sinon ils vont créer la psychose. Moi, je compte me rendre à Mbour, ma femme et moi. Je pars en vacances certes, mais c’est surtout la situation qui me l’oblige’’.
Dans le département de Kanel, la situation est déjà alarmante. Dans la seule commune d’Orkadieré, plus de 500 ménages sinistrés ont été recensés, près de 450 répertoriés dans la commune de Sinthiou Bamambé. Ces familles qui se retrouvent dans un inconfort traumatisant ont suscité un grand élan de solidarité de la part des populations. Le député Daouda Dia a offert 20 tonnes de ciment et des paquets de tôles en zinc pour les sinistrés, au moment où Kadia Talla, épouse du ministre de l’Education, a apporté des motopompes pour aspirer les eaux des habitations et des matelas pour les sinistrés.
Le grand danger est imminent, avec le fleuve qui risque de dépasser sa cote d’alerte de 50 centimètres, dans moins de 48 heures. À ce stade, même Matam, la capitale régionale, est menacée d’inondation. Les quartiers Gourel Serigne et Serigne sont les plus exposés. Si les eaux prennent d’assaut ce quartier, ce sera la catastrophe, dans la mesure où c’est le lieu qui abrite tous les services administratifs de la région. ‘’Prions que le fleuve ne continue pas sa montée, car c’est la gouvernance qui serait engloutie en premier, ce qui serait un symbole d’un échec du régime’’, déclare un habitant de Matam sous le couvert de l’anonymat.
par Bakary Diarra
ON RECHERCHE PATRIOTE DÉSINTÉRESSÉ
Tous ceux, civils ou militaires, qui souhaiteraient se mettre au service du Mali, pour l’aider à surmonter ses crises actuelles, ne devraient recevoir aucune rémunération pour les fonctions qu’ils seraient amenés à exercer
L’occasion fait le larron c’est bien connu… et suscite les vocations. Jamais encore que depuis le coup d’Etat du 18 août, il n’y a eu autant de médecins autour de ce malade en phase terminale qu’est le Mali, rongé par la corruption, la mauvaise gouvernance, l’effondrement de ses structures éducatives et sanitaires, et menacé simplement de mort dans sa forme unitaire actuelle, sous les raids des irrédentistes du Centre et du Nord.
Des remèdes miracles et autres potions magiques lui sont proposés tous les jours à la télé, la radio, dans les réseaux sociaux et les journaux. Il est donc très difficile d’échapper aux conseils de ces pan-spécialistes restés silencieux pendant toutes ces années de crise et dont on pouvait espérer qu’ils auraient au moins la décence de continuer à se taire. Et il est devenu quasiment impossible de ne pas se laisser submerger par les recommandations doctes de ces muets du sérail retrouvant soudainement l’usage de la parole pour pontifier, la bouche en cœur, qu’ils ne pensent qu’au Mali. Ils ont réponse à tout pour résoudre en un tournemain les problèmes les plus inextricables du pays à coups de « il faut » et « il n’y a qu’à ».
Cependant, dans ce concert de propositions qui va se prolonger ces jours-ci au CICB, le Centre International de Conférence de Bamako, toutes ne sont pas à rejeter sans examen et leurs auteurs ne sont pas tous nécessairement intéressés. Certains pourraient même apporter une contribution utile à la solution des maux du pays. Mais comment faire le tri entre la bonne graine et l’ivraie ? Comment reconnaître le gestionnaire expérimenté, depuis longtemps retiré sur son Aventin et pourtant désireux maintenant de participer activement au sauvetage de sa patrie, de l’opportuniste qui flaire la dernière chance de sa vie de jouer enfin le rôle qui lui apportera notoriété et fortune ? Comment distinguer les jeunes pousses qui seront les dirigeants intègres de demain, parmi ces cadres juvéniles, cachés parfois sous de jolies frimousses, mais tous piaffant d’impatience pour accéder au pouvoir en chassant sans ménagement les fossiles politiques de 1991, qui ont pourtant eu, eux, le courage de défier le pouvoir en place ?
Les nécessaires enquêtes de moralité et de probité suffiront peut-être pour disqualifier les ex collaborateurs zélés des régimes prédateurs successifs ou pour percer à jour les vraies motivations des jeunes loups aux dents longues. Mais dans bien d’autres cas, elles seront de peu d’effets.
Il faut donc trouver d’autres méthodes pour identifier ceux qui auront la lourde tâche de conduire l’œuvre de redressement de notre pays. Celle qui est proposée ici a le mérite de la simplicité et sans doute de l’efficacité.
Elle consiste à décider que tous ceux, civils ou militaires, qui souhaiteraient se mettre au service du Mali, pour l’aider à surmonter ses crises actuelles, ne recevraient aucune rémunération pour les fonctions qu’ils seraient amenés à exercer. S’ils sont fonctionnaires, ils continueraient à percevoir leur salaire, le même qu’ils percevaient jusque-là, s’ils sont militaires, la même solde, ou s’ils sont retraités, la même pension sans un franc de plus. Les seules exceptions – et elles seront assez rares - concerneront ceux qui n’étant ni fonctionnaires, ni militaires, ni retraités, abandonneraient leurs activités lucratives pour servir l’Etat. Leurs émoluments se feraient alors sur la base de leurs diplômes ou de leur expérience selon les règles en vigueur dans la fonction publique.
Il n’y aura en outre aucune indemnité de responsabilité, de logement, d’électricité ou de téléphone à attendre. Il n’y aura pas non plus de véhicules de fonction. Toutefois pour ceux qui le désirent le transport aller et retour du domicile au lieu de travail sera assuré par les parcs des différents ministères, de préférence de façon collective si les mesures de distanciation sociale peuvent être respectées.
Certains diront que c’est trop radical, qu’il n’y a pas de précédent pour de telles mesures et qu’on ne peut exiger pareil sacrifice de tous ceux qui proclament qu’ils n’ont de cesse de voler au secours de leur pays meurtri. Mais à bien y réfléchir, pourquoi pas. Car d’une part rien ne les oblige à faire don de leur personne à la nation, et d’autre part, avec la crise financière très grave que connaît le Mali, ce train de vie spartiate est le seul que l’Etat peut offrir à ses serviteurs. En effet, on le sait, le déficit prévisionnel du budget 2020 qui était de 422 milliards de FCFA sera largement dépassé. Car les recettes douanières au premier semestre étaient d’un tiers, inférieures aux prévisions ; et ce ne sera pas mieux au second, voire pire, à cause des conséquences de l’épidémie de Coronavirus et de l’embargo de la CEDEAO.
Les perspectives sont tout aussi sombres pour l’année prochaine avec notamment la diminution de moitié des superficies consacrées à la culture du coton. Et nul partenaire international ne s’empressera à combler ces déficits, tant que l’incertitude persistera sur la conduite des affaires de l’Etat. L’UE, l’une des seules institutions à faire de l’aide budgétaire est de toute façon déjà passée à la caisse pour 21,6 milliards FCFA au mois de mai 2020 donnant ainsi une dernière bouffée d’oxygène au régime finissant d’IBK. Quant à s’adresser aux marchés financiers pour une rallonge budgétaire, il vaut mieux ne pas y penser. Car qui prêterait au Mali dans sa situation actuelle, sinon à des taux usuraires ?
Il est à parier que ces conditions ascétiques vont décourager beaucoup de « vocations » surtout si elles s’accompagnent d’une vigoureuse campagne contre la corruption, le trafic d’influence et les mille et une façons de tirer profit d’un poste de premier plan dans l’appareil d’Etat.
Il ne demeurera alors que ceux qui veulent vraiment se retrousser les manches pour le bien commun, sans rien attendre d’autre que la satisfaction du devoir accompli. Ceux-là sont les patriotes sincères dont le pays a tant besoin.
Il reste maintenant à proposer durant les journées de concertation sur la transition, cette méthode de sélection des futurs serviteurs de l’Etat, qui si elle était adoptée, créerait dans la population un véritable électrochoc qui commencera à convaincre les Maliens d’en bas que leurs concitoyens d’en haut sont capables de mettre leurs talents, leurs compétences et leur savoir-faire à leur service et à celui de toute la nation, sans escompter un bénéfice matériel et financier quelconque. Une première incontestablement.
MALI, LA CEDEAO INFLEXIBLE
Les voisins du Mali ont insisté mardi pour que la junte désormais au pouvoir à Bamako nomme rapidement des dirigeants civils de transition, faisant miroiter une levée possible dans quelques jours des sanctions imposées au pays
Les voisins du Mali ont insisté mardi pour que la junte désormais au pouvoir à Bamako nomme rapidement des dirigeants civils de transition, faisant miroiter une levée possible dans quelques jours des sanctions imposées au pays sahélien en crise.
Les dirigeants de la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao) ont tenu à Peduase (est du Ghana) un nouveau sommet sur la crise malienne, un mois après le coup d'Etat militaire qui a renversé le 18 août le président Ibrahim Boubacar Keïta, soutenu pendant des années par la communauté internationale dans le combat contre les jihadistes mais déstabilisé par des mois de contestation intérieure.
Réclamant depuis le début un retour rapide à l'ordre constitutionnel, la Cédéao avait donné aux nouveaux maîtres de Bamako jusqu'à mardi pour désigner un président et un Premier ministre de transition qui dirigeraient le pays jusqu'à un retour définitif des civils.Ces dirigeants temporaires doivent eux-mêmes être des civils, demande-t-elle, alors que le Mali se divise profondément sur cette question et beaucoup d'autres.
Les militaires qui ont fait le déplacement de Peduase derrière le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, n'ont rendu public aucun nom de président ou de Premier ministre à l'approche de l'expiration de l'ultimatum.
Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a cependant émis des signes de progrès, au moins aux yeux des dirigeants de l'organisation ouest-africaine dont il assure la présidence tournante .
"La situation au Mali doit être résolue rapidement", a-t-il dit aux journalistes à l'issue de discussions qui semblent avoir duré plusieurs heures de plus que prévu."Pour nous, la transition doit être dirigée par des civils", a-t-il dit, "à la minute même où cette direction sera mise en place, les sanctions imposées au Mali seront levées par la Cédéao".
La Cédéao renverra un médiateur à Bamako la semaine prochaine et le président ghanéen a émis l'espoir que la junte aura accédé d'ici là aux exigences de la Cédéao, lui permettant de lever les sanctions.
"Nous espérons que nous parlons de jours et non de semaines", a-t-il ajouté.
La Cédéao s'inquiète d'un surcroît d'instabilité dans un Sahel gagné par la propagation jihadiste, et du mauvais exemple régional que donnerait une junte maintenue durablement au pouvoir.
Elle a infligé le 20 août au Mali un embargo sur les flux financiers et commerciaux.Ces mesures inquiètent dans un pays en proie à un profond marasme économique, en plus des agissements jihadistes et des violences intercommunutaires.
- Nouvelles consulations annoncées -
La junte, soucieuse d'une "refondation" de l'Etat, a promis de restituer les commandes aux civils à l'issue d'une période de transition.Depuis des semaines, les Maliens se divisent sur la durée de cette période et sur qui la dirigera, civil ou militaire.
Les colonels se sont rendus au Ghana avec une charte de la transition détaillant l'organisation de cette période.Ce document crucial prévoit une transition de 18 mois.Le président qui la conduirait serait un civil ou un militaire, mais il serait nommé par un collège installé par la junte.Le Premier ministre serait nommé par le président de la transition.
Le président serait flanqué d'un vice-président chargé des questions de défense et de sécurité, un poste volontiers considéré comme taillé sur mesure pour le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta.
Les militaires ont validé cette charte à l'issue de concertations avec un certain nombre d'acteurs politiques et de la société civile la semaine passée.Mais le document est contesté comme un fait accompli par le Mouvement du 5-Juin.
Cette coalition hétéroclite a fait descendre des milliers de Maliens dans la rue pendant plusieurs mois contre le pouvoir en place, canalisant l'exaspération des Maliens.Des militaires ont fini par déposer l'ancien président Keïta le 18 août.Le M5 réclame d'être placé sur un pied d'égalité avec la junte à l'heure de la transition.
Mais les divisions dépassent largement la junte et le M5.
Les partisans d'une transition longue confiée aux militaires arguent du temps et de l'autorité nécessaires pour créer les conditions d'un redressement dans un pays au bord du gouffre.
La Cédéao avait jusqu'alors réclamé que la transition n'excède pas 12 mois.Le président ghanéen n'a pas explicitement reformulé cette demande devant les journalistes, mais a pris acte que les Maliens s'étaient entendus sur des processus de transition.
Le colonel Goïta a dit à ses interlocuteurs qu'il devait à présent "rentrer et consulter tous ceux à qui la décision appartient et obtenir leur accord", a dit le chef de l'Etat ghanéen. La junte n'a fait aucun commentaire public sur les discussions de Peduase.