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4 juillet 2025
DALAL JAM RASSURE SES VOISINS
A Fith-mith, Golf et Las Palmas, l’air n’est plus «pur» le soir. Quand les chats sont gris, une fumée épaisse s’élève vers le ciel à partir de l’hôpital Dalaal Jam.
A Fith-mith, Golf et Las Palmas, l’air n’est plus «pur» le soir. Quand les chats sont gris, une fumée épaisse s’élève vers le ciel à partir de l’hôpital Dalaal Jam. Lequel incinère ses déchets biomédicaux à travers «un banaliseur». Cette situation ulcère les populations riveraines, qui menacent de poursuivre en justice l’établissement hospitalier à cause de cette «pollution», qui impacte leur santé.
A Dalaal Jam, les responsables bottent en touche, mais la polémique grandit dans la zone. Responsable de l’hygiène hospitalière à Dalaal Jam, Mme Joséphine Coumbassa rassure les populations et assure qu’elles ne courent aucun risque.
«Les riverains ont raison de s’inquiéter, mais je vais leur donner les explications qui pourraient les rassurer. Nous avons opté pour une gestion écologiste rationnelle. Et cette gestion écologiste rationnelle est celle qui tient compte de la qualité de l’environnement, de la sécurité mais aussi de l’environnement humain. Mais ils peuvent se rassurer, parce que l’option d’incinérer ne nous a jamais attirés.
Et heureusement que nous avons un directeur qui privilège la qualité. Il n’en est pas à son premier poste d’administrateur de gestion d’une structure hospitalière.
Et lorsque nous avons démarré les services, le directeur a opté pour un banaliseur à la place d’un incinérateur. Parce qu’on a tenu compte de l’environnement de nos voisins. Et avant on transportait nos déchets vers d’autres structures sanitaires dans le cadre d’un partenariat.
Et c’est peu après que le directeur nous a dotés d’un banaliseur. Et depuis lors, c’est cet appareil que vous voyez-là qui fonctionne. Rien qu’en voyant l’incinérateur, vous remarquerez nettement qu’il ne fonctionne pas. Et nous sommes prêts à le rendre à l’Etat ou au ministèrede la Santé s’ils en ont besoin.
Un banaliseur est plus efficace et surtout plus respectueux de l’environnement. C’est une technologie de pointe actuellement en vogue au niveau des infrastructures de la santé en Europe.
Il est connu que l’incinération ne pouvait en aucun cas garantir à 100% la destruction des déchets hospitaliers alors que le banaliseur est en mesure d’assurer cette performance.
Gestion des déchets du Covid-19 Quand nous avons été amenés à participé à la gestion Covid-19, on avait au début le plus nombre de patients. On avait jusqu’à plus de 200 hospitalisés. Et il y avait une quantité de déchets qui sortaient de la zone rouge. Mais grâce au banaliseur, on ne dépasse pas les 6X30kg. Et nous travaillons avec une entreprise spécialisée dans l’incinération, la revalorisation dans la transformation de déchets. On accueille l’entreprise ici pour l’instant parce qu’il y a beaucoup de déchets Covid. Et une fois que l’entreprise a récupéré cesdéchets, elle les transforme loinde la région, en brousse.»
LES ACTEURS INVITES A DONNER CORPS AU PROGRAMME
Après l’adoption du plan national d’Aménagement et de développement Territorial (Pnadt) en janvier dernier, les autorités s’attellent désormais à sa vulgarisation.
Après l’adoption du plan national d’Aménagement et de développement Territorial (Pnadt) en janvier dernier, les autorités s’attellent désormais à sa vulgarisation. A cet effet, les acteurs en charge de cette question se sont réunis hier pour s’approprier ce document qui se veut comme un cadre de la politique nationale d’aménagement du territoire.
Suite à la validation du Plan National d’Aménagement et de Développement Territorial (Pnadt), le Président Macky Sall a instruit le gouvernement de le vulgariser auprès des institutions, des collectivités territoriales et de l’ensemble des acteurs. Une instruction appliquée par le ministre des Collectivités territoriales, Oumar Guèye, qui a initié hier une rencontre articulée autour de cette problématique.
Au cours de la rencontre, Oumar Guèye a invité tous les acteurs à s’approprier le Pnadt qui vise entre autres la mise en cohérence des plans sectoriels en déploiement, l’optimisation du potentiel des territoires et de leur développement, la promotion de l’attractivité du Sénégal et la consolidation de la compétitivité des territoires. Le ministre compte sur l’engagement et le portage de tous les acteurs pour sa vulgarisation et sa mise en œuvre. «Le Pnadt permet de territorialiser les projets du Pse», a expliqué Oumar Guèye.
Sur un autre registre, il a magnifié l’harmonisation des stratégies d’aménagement du territoire des pays membres de l’Uemoa à travers le Schéma de Développement de l’Espace régional (Sder) de l’Uemoa. Présente à la rencontre, la représentante de l’Uemoa à Dakar a félicité le Sénégal pour les travaux abattus dans le but de mettre en œuvre son Schéma d’Aménagement du Territoire qui est l’une des directives de l’organisation sous régionale.
A cet effet, elle a invité les autres Etats membres de l’Uemoa à s’inspirer du Sénégal et à élaborer leur document de planification nationale des territoires conformément aux orientations communautaires adoptées en 2004, en vue d’appuyer les initiatives nationales et d’harmoniser les chemins ou plans nationaux d’aménagement du territoire.
LES PREOCCUPATIONS DES ELUS LOCAUX ET DU SECTEUR PRIVE NATIONAL
Représenté par le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Mdes) Mbagnick Diop, le secteur privé national s’est engagé à vulgariser le Pnadt. D’autant que, souligne Mbagnick Diop, ce programme ambitionne de fixer les opérateurs économiques nationaux dans leurs terroirs en vue de booster les activités économiques et industrielles dans toutes les régions du Sénégal. Se félicitant de leur inclusion totale dans le processus qui a mené à l’adoption du Pnadt, le représentant de l’Association des Elus Locaux a appelé les autorités à faire preuve de pragmatisme dans la mise en œuvre effective de la vision du chef de l’Etat pour qu’il y ait un bon suivi du plan. Car, estime-t-il, le plus important, c’est de pouvoir mettre en œuvre le plan.
LES FAITS REPROCHÉS AU JUGE TELIKO PAR L'IGAJ
Sauf changement de dernière minute, le président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), Souleymane Téliko, fera face aujourd’hui à l’Inspection Générale de l’Administration de la Justice
Sauf changement de dernière minute, le président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), Souleymane Téliko, fera face aujourd’hui à l’Inspection Générale de l’Administration de la Justice (IGAJ). Même si les raisons de sa convocation n’ont pas été rendues publiques, «L’As» est en mesure de vous les révéler sans risque d’être démenti.
C’est devenu un secret de Polichinelle. Le président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), Souleymane Téliko, est convoqué aujourd’hui par l’Inspection Générale de l’Administration de la Justice (Igaj).
Par contre, ce que les gens ignoraient jusqu’à présent ce sont les raisons pour lesquelles Téliko doit être entendu par l’Igaj, qui doit en retour produire un rapport destiné au ministère de la Justice. Mais dans le souci de livrer à ses lecteurs la bonne information, «L’As» a fouiné un peu partout pour en savoir un peu plus.
En un mot comme en mille, le président de chambre à la Cour d’appel de Thiès sera entendu sur les propos qu’il a tenus sur le procès Khalifa Ababacar Sall condamné le 30 août 2018 à 5 ans de prison ferme pour escroquerie aux deniers publics, faux et usage de faux dans des documents administratifs, complicité en faux en écriture de commerce.
En effet, invité le 12 juillet dernier à l’émission «Jury du dimanche» d’IRadio, il avait déclaré ceci : « Je ne rentre pas dans les jugements de valeur. Je m’en tiens aux faits et les faits, c’est que la Cour de justice de la Cedeao a effectivement considéré que dans l’affaire Khalifa Sall, il y avait eu une violation d’un des principes qui garantissent un procès juste et équitable : la présomption d’innocence et, je crois, les droits de la défense. Ça, il faut le regretter. Moi, je le regrette franchement, parce que j’estime que nous avons toutes les ressources humaines de qualité qui ont été bien formées et qui peuvent nous épargner ce genre de déconvenues, parce que c’est clairement une déconvenue pour la justice sénégalaise. Je considère que la Cour de Justice de la Cedeao avait raison sur l’affaire Khalifa Sall. Il y avait effectivement une violation de la présomption d’innocence et des droits de la défense».
LES MAGISTRATS Y VOIENT UNE PROLONGATION DE L’AFFAIRE NGOR DIOP
Pour les magistrats, il ne s’agit ni plus ni moins que le prolongement du bras de fer que l’Ums a engagé, après l’affectation de Ngor Diop de Podor à Thiès. La position radicale de Téliko était restée en travers de la gorge de la chancellerie, croient-ils savoir. En réalité, la guerre que se livrent Souleymane Téliko et sa hiérarchie ne date pas d’aujourd’hui. Pour preuve, le magistrat avait publiquement pris le contre-pied du Président Macky Sall qui, lors de son face-à-face avec des journalistes le 31 décembre 2018, avait soutenu que sa présence au Conseil Supérieur de la Magistrature (Csm) est à titre honorifique. «Je vous dis que la présence du chef de l’Etat est l’un des éléments qui conforte la mainmise de l’Exécutif sur la carrière des magistrats. Les autres éléments ont trait aux fonctionnements et aux attributions. Vous ne pouvez pas dire que sa présence est symbolique. D’ailleurs, l’accord donné par le chef de l’Etat pour l’application du système de transparence est limité aux tribunaux d’instances et de grandes instances. Ce qui veut dire jusqu’à présent que lui, il entend garder son pouvoir d’appréciation pour les nominations des chefs de cour», avait déclaré Souleymane Téliko.
L’UMS DETERRE LA HACHE DE GUERRE
L’Union des magistrats sénégalais (UMS) s’est fendu hier d’un communiqué pour dénoncer « la tentative de musèlement dont elle fait l’objet». « Cette convocation inadmissible, qui intervient après la médiatisation de la lettre de démission d’Ousmane Kane par la cellule de communication du Ministère de la Justice, constitue un précédent dangereux que l’UMS dénonce et combat avec la dernière énergie car ne s’agissant ni plus, ni moins que d’une tentative d’intimidation et de musellement qui, de toute façon, ne peut prospérer », réagit le Bureau de l’Ums. «Le Président de l’UMS a été convoqué verbalement pour être entendu ce mercredi 16 septembre 2020 par l’Inspection Générale de l’Administration de la Justice (IGAJ), saisie par le Ministre de la Justice, pour des propos qu’il aurait tenus lors d’une interview parue dans la presse. Le Bureau estime que le Président de l’UMS, en cette qualité, et en tant qu’élu et représentant de l’ensemble des membres de l’association pour la défense de leurs intérêts matériels et moraux, ne relève ni du ministre, ni de l’IGAJ », renseigne la même source.
LES INCOHERENCES DE LA DECLARATION DE SERIGNE MBAYE THIAM
Serigne Mbaye Thiam, a affirmé, sur la Rts, que la pluviométrie enregistrée le 5 septembre 2020, à l’origine des inondations et des pertes en vie humaine, avoisine la quantité recueillie pendant toute une année dans certaines localités
Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, a affirmé, sur la Radiotélévision sénégalaise (Rts), que la pluviométrie enregistrée dans la journée du samedi 5 septembre 2020, à l’origine des inondations entrainant des pertes en vie humaine et des dégâts incommensurables partout dans le pays, avoisine la quantité recueillie pendant toute une année dans certaines localités. L’analyse des données de l’Agence nationale de l’aviation civile et de météorologie (Anacim) de 2019, démontre que même si de fortes quantités ont été recueillies à la date citée, elles sont loin d’être équivalentes à la pluviométrie annuelle dans beaucoup de localités.
Le 5 septembre 2020, au journal télévisé de la Radiotélévision sénégalaise (Rts), le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, réagissant sur les pluies qui se sont abattues à Dakar et dans tout le pays et ayant causé des inondations partout, a affirmé : «il pleut depuis ce matin sur toute l’étendue du territoire national.
Au-delà de l’étendue du territoire national, il faudrait dire qu’il pleut dans la zone sahélienne, dans beaucoup de pays de l’Afrique de l’Ouest. Ces pluies sont conformes aux prévisions qui nous ont été faites il y a deux jours par Agrimeth qui indiquait que, dans la période du 2 au 9 septembre, on allait avoir des pluies fortes à exceptionnelles dans la zone sahélienne et ça se confirme actuellement».
Poursuivant son argumentaire, il a ajouté : «si je prends seulement l’exemple de Thiès, en 2019, au 31 août, on avait 120 mm de pluies. C’est-à-dire que le cumul de juin au 31 août à Thiès on avait 120,8 mm de pluie. Rien que dans la journée d’aujourd’hui, c’est-à-dire de 6 h du matin à 18 h, il a plu 124 mm», a précisé Serigne Mbaye Thiam qui, sur la base de cet exemple, en a conclu : «c’est l’équivalent, dans beaucoup de localités, de la pluie qui aurait dû tomber pendant toute la saison des pluies. Cela veut dire une pluviométrie de juillet au mois de septembre qui est tombée en un jour sur le territoire national.» Elles sont donc exceptionnelles, mais pas à la hauteur de l’estimation du ministre.
LES RELEVÉS DE THIÈS CONTREDISENT SERIGNE MBAYE THIAM…
Dans son estimation, Serigne Mbaye Thiam a limité son calcul à la date du 31 août, oubliant que septembre fait partie des mois les plus pluvieux de la saison et parfois le Sénégal enregistre des pluies jusqu’à la fin du mois d’octobre. Une pluviométrie journalière de Thiès, supérieure au cumul de juin au 31 août de 2019, n’est pas suffisante soutenir de telles allégations et encore moins résumer la saison des pluies pour cette région.
Selon des données obtenues sur le site de l’Anacim, à la date du 31 octobre 2019, la région de Thiès a enregistré 379,6 mm pour un normal de 445,3 mm. Rien qu’en fin septembre, 357 mm y ont été enregistrés. Si l’on s’aventure à faire l’analyse de la pluviométrie, en se basant sur les chiffres de l’Anacim, l’on constate que des stations météorologiques ont dépassé, en 2919, le nombre de millimètres tombées dans la journée du 5 septembre. Par exemple, Dakar-Yoff a reçu 93 mm dans la journée du 5 septembre 2020. De juin au 31 août 2019, l’Anacim a calculé un cumul pluviométrique de 206,3 mm pour la même station. Et rien que dans la décade du 21 au 31 août 2019, le poste a enregistré 126,6 mm. Mieux, à la date du 31 octobre 2019, la station a enregistré 489,9 mm pour un normal de 379,3 mm …
LE FERLO AUSSI
A Ranérou, le ministre annonce 119 mm à la seule journée du 5 septembre. A la date du 31 octobre 2019, un cumul de 226,5 mm ont été enregistrés dans cette zone du Ferlo, pour une pluviométrie moins que celle de 2018 où, à la même date, 393,2 mm ont été recensés pour un normal de 441,4 mm. Les chiffres pour ce département, à la date du 31 septembre, sont de 170,2 mm. Ailleurs où il y a eu des débordements des eaux, après les plus diluviennes du 5 septembre, c’est le même constat ; la pluie journalière n’égale pas la quantité annuelle. A Fatick, par exemple, 104,4 mm ont été enregistrés. Le cumul à la date de fin octobre 2019 était de 619,6 mm pour un normal de 561,7 mm.
LE SUD ET L’EST, N’EN PARLONS PAS
Loin de ces zones moins pluvieuses, le Sud du pays, connu pour ses régions à forte pluviométrie, l’Est (Sénégal Oriental) et même une grande partie du bassin arachidier, ne doivent pas être concernés par cette déclaration de Serigne Mbaye Thiam parce qu’à la date du31octobre2019, Ziguinchor était à un cumul de 1068,5 mm pour un normal de 1243,3 mm. Kédougou était à 1423 mm pour une situation normale de 1164,9 mm ; une pluviométrie donc excédentaire. Les autres données publiées sur d’autres régions par l’Anacim montrent aussi que les cumuls annuels sont largement supérieurs aux millimètres enregistrés dans la journée du samedi, même s’ils restent importants.
Dakar, 16 sept (APS) – Les quotidiens reçus mercredi à l’APS abordent entre autre sujets la levée des restrictions sur le secteur des transports, la gestion des déchets biomédicaux, la coopération entre le Sénégal et la Japon.
Vox Populi signale que le ministre des Transports a levé les mesures restrictives dans le domaine des transports en commun à l’exception du port du masque. Ces mesures ont été prises pour contenir la propagation de la Covid-19.
Dorénavant, ’’les cars sont autorisés à surcharger, les taxis à embarquer 4 personnes’’, écrit le journal.
Parlant de l’arrêté du ministre des Transports, Tribune affiche en Une : ‘’Levée des restrictions sur le secteur des transports, la pagaille à l’épreuve du corona’’.
’’Après 6 mois de restrictions pour freiner l’expansion de la pandémie du coronavirus, l’Etat du Sénégal vient de lever les mesures de restrictions sur les transports en commun (…). Les conducteurs de véhicules peuvent prendre autant de passagers que de places disponibles. Toutefois, le port du masque est obligatoire’’, écrit le journal.
L’Observateur souligne que ‘’le traitement des déchets biomédicaux de l’hôpital Dalal Jamm sème la panique’’ à Guédiawaye, dans la banlieue de Dakar, où l’on craint une résurgence des maladies respiratoires.
‘’Le traitement de déchets biomédicaux, surtout ceux des malades du Covid-19, à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye commence à indisposer les populations riveraines, qui face à la résurgence des maladies respiratoires s’inquiètent’’, écrit le journal.
Dans un entretien au journal Le Quotidien, l’ambassadeur du Japon au Sénégal, Tatsuo Arai revisite les 60 ans de la coopération entre Dakar et Tokyo.
Sud Quotidien s’intéresse à ‘’l’avenir politique’’ de Khalifa Sall, pris ‘’entre deux feux’’. Selon le journal, ‘’l’ancien maire de Dakar est pris entre le marteau judiciaire et l’enclume de l’âge’’.
Source A ouvre ses colonnes au Pr Khadim Rassoul Thiam, qui se prononce sur ‘’les échanges commerciaux avec la France, les trous noirs de la gestion du pays, etc.’’.
Selon lui, ‘’il y a trop de raté dans ce pays : sur la gouvernance, la gestion de l’Etat, sur le foncier, les gens qui confondent le budget de l’Etat avec leur poche, sur le fait que le débat n’est pas centré sur les questions fondamentales (…)’’.
Enquête aborde ‘’les enjeux de la gestion de l’eau au Sénégal’’ suite à l’offre publique d’achat (OPA) lancée par Véolia en France sur Suez.
’’Avec l’OPA lancée par Véolia en France sur Suez, la gestion du secteur de l’eau au Sénégal pourrait tomber entre les mains du premier groupe avait qui avait fait l’offre la plus chère lors de l’appel d’offres de 2017 (366 francs Cfa le mètre cube contre 286 francs Cfa pour la Sde ; 298, 5 francs Cfa pour Suez). Se pose alors la question des orientations, du sort des travailleurs, mais surtout de la qualité de l’eau et du prix de l’eau au Sénégal’’, écrit Enquête.
Suez est la maison mère de la société Sen’Eau en charge de l’exploitation urbaine et périurbaine au Sénégal.
Le journal L’Info annonce que plus de 4 milliards de francs CFa ont été mobilisés pour les travaux de la Grande mosquée de Tivaouane et souligne que ‘’les disciples tidianes ont répondu avec la plus grande ferveur à l’appel du Khalife général Serigne Babacar Sy Mansour (…)’’.
ÇA DEPEND DE LA NATURE DE L’INFRACTION, MAIS AUSSI DU JUGE
Interrogé sur la durée de la déchéance des droits civiques et politiques pour une personne condamnée, le Professeur en Droit pénal à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Iba Barry Camara, relativise
Interrogé par la rédaction de Sud quotidien sur la durée de la déchéance des droits civiques et politiques pour une personne condamnée, le Professeur en Droit pénal à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Iba Barry Camara, relativise.
En effet, il renseigne qu’«En vérité, ça dépend de la nature de l’infraction pour laquelle on a été condamné, mais aussi du juge. Parce que la déchéance n’est qu’une peine complémentaire. C’est rarement une peine principale. Maintenant, cela dépendra du juge. La déchéance peut prendre moins de 5 ans ou plus de 5 ans. On peut prononcer la déchéance à vie». Il précise que parfois, la loi pénale prévoit cette sanction complémentaire, mais c’est laisser à l’appréciation du juge. Donc, concernant la durée de la déchéance des droits civiques et politiques d’une personne, «c’est laisser au juge», a-t-il indiqué.
Pour autant, Iba Barry Camara fera noter qu’il arrive que la loi fasse obligation au juge de le prononcer. Concernant le cas spécifique de l’ancien député-maire de la ville de Dakar, le juriste informe que même si la déchéance n’a pas été prononcée, on lui a tout de même appliqué l’article 31 du Code électoral. En effet, cet article prévoit la déchéance de ses droits pour les personnes condamnées pour certains délits. Et la durée peut varier entre 2, 5 et même 10 ans, selon l’appréciation du juge. Cependant, l’espoir ne semble pas perdu pour Khalifa Sall, car il y a des portes de sortie.
En réalité, indique le professeur de droit à l’Ucad, «quelle que soit la situation, il appartient à la personne sujette à cette déchéance-là de revenir vers le juge pour qu’on puisse lever cette déchéance. Parce qu’il y a des clauses de levée de cette échéance». Mieux, trouve-t-il comme porte de secours, «il peut arriver qu’avec ce dialogue national, que cette disposition soit supprimée. Parce que je crois savoir que c’est un des points d’achoppement. Les gens sont en train de discuter. En vérité, de telles dispositions sont véritablement obsolètes». Pour autant, donnant une position personnelle, il dira que «si on me demandait mon avis, je plaiderais pour qu’on les maintienne. Parce que, lorsqu’on est condamné pour certains délits, on ne peut pas vous confier certaines responsabilités politiques».
KHALIFA SALL PRIS ENTRE DEUX FEUX
Son destin ou du moins son avenir politique parait ne pas être entre ses mains, car devant faire face à la pesanteur judiciaire, mais aussi à l’âge, même s’il restera toujours dans la limite requis des 75 ans au plus, à la présidentielle de 2029
Elargi de prison le 29 septembre dernier, après une grâce présidentielle, l’ancien député-maire de Dakar, Khalifa Sall condamné à 5 ans d’emprisonnement pour «faux en écriture de commerce et escroquerie portant sur les deniers publics», dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar, semble reprendre du service. Cependant, son destin ou du moins son avenir politique parait ne pas être entre ses mains, car devant faire face à la pesanteur judiciaire, mais aussi à l’âge, même s’il restera toujours dans la limite requis des 75 ans au plus, à la présidentielle de 2029.
L’ancien député-maire, Khalifa Sall, au chevet des sinistrés de la commune de Grand Yoff, le 7 septembre dernier. C’est l’image qui a fait le tour de la toile, notamment avec le message lancé aux habitants de son «fief» et du Sénégal face aux inondations, mais surtout avec l’invite adressée au gouvernement pour trouver une solution face au calvaire des populations impactées par les inondations.
Avec cette sortie très médiatisée, “Khaf“ entend matérialiser la promesse faite à ses militants, le mercredi 11 mars dernier, lors d’une rencontre à la mairie de Dieuppeul Derklé, à savoir qu’: «il est temps de retrouver le terrain après les visites de proximité». Hélas, l’ex-maire de Dakar n’est pas encore totalement maitre de son destin politique. Pour cause, les critères d’éligibilité selon la Constitution du Sénégal issue du referendum du 20 mars 2016, sont les suivants: être exclusivement de nationalité sénégalaise ; jouir de ses droits civiques et politiques ; être âgé de 35 au moins et de 75 ans au plus le jour du scrutin. Le hic se trouve au niveau des deux derniers critères d’éligibilité cités ci-dessus. En effet, condamné en août 2018, à 5 ans d’emprisonnement pour «faux en écriture de commerce et escroquerie portant sur les deniers publics» dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar puis élargi de prison le 29 septembre dernier, après une grâce présidentielle, Khalifa Sall doit franchir un adversaire de taille.
En réalité, il y a une pesanteur judiciaire qui pèse sur lui, compte tenu de son casier judiciaire qui est encore souillé. En dépit de la grâce présidentielle dont il a bénéficié, il reste toujours frappé par l’article L.156 relatif à l’inéligibilité des individus condamnés, «lorsque leur condamnation empêche d’une manière définitive leur inscription sur une liste électorale».
Pour prétendre participer à une quelconque élection, il lui faudra une amnistie par l’Assemblée nationale. Seulement, c’est cette même Assemblée qui lui avait retiré son immunité, bien qu’il n’ait pas été entendu par la commission installée par étudier son cas. Ce qui voudrait dire que ses chances de se faire amnistier par cette XIIIème législature restent minimes. Encore que, s’il s’aventure à mener un combat contre la majorité, en prenant des positions contre par rapport à des situations politiques, il risque de compliquer sa situation. Pour cause, l’initiative en matière judiciaire, notamment l’obtention de l’amnistie, relève de la majorité. Quid de la limite d’âge, quand on sait qu’il est né en 1956 ? Il reste évident que ses partisans diront qu’en 2024, tout comme en 2029, Khalifa Sall n’aura pas de problème d’éligibilité concernant son âge. En effet, la limite requise est de 75 ans au plus, le jour de l’élection. Seulement, si on doit écarter 2024, à cause de la déchéance de ses droits civiques, il ne lui restera que 2009. Sachant que n’est pas Me Wade qui veut, parce qu’il a accédé au pouvoir à 74 ans, il n’est pas évident que Khalifa Sall garde toute ses facultés à cette âge aussi avancée, à savoir 73 ans.
A noter, par ailleurs, que sa coalition ”Tawawu Ndakaru“ a pris un rude coup avec des défections non négligeables. Des ténors qui pesaient bien sur la balance dans cette coalition en termes d’électorat, mais aussi d’engagement politique lors des dernières échéances, avant celle de février 2019, ont préféré quitter la barque pour se ranger dans la mouvance présidentielle. Il faut compter parmi eux le «Gros poisson» pêché par Macky Sall à la veille de la présidentielle, en l’occurrence Moussa Sy, maire des Parcelles. Que dire de Jean Baptiste Diouf, maire de Grand Dakar, ou encore d’Alioune Ndoye de Dakar Plateau qui a rejoint la maisonmère, le Parti socialiste (Ps) ? Ou encore Banda Diop de la Patte d’Oie, pour ne citer que ceux-là ? C’est dire que la coalition de l’ancien député-maire a perdu sa force d’antan, et que ”Khaf“ a perdu beaucoup de sa marge de manœuvre dans la capitale sénégalaise. Encore que Dakar n’est pas le Sénégal et qu’il lui reste beaucoup de travail à faire dans les régions.
LES PARLEMENTAIRES SE DONNENT SIX SEMAINES POUR FAIRE LE POINT SUR LA GESTION DES INONDATIONS
L'Assemblée nationale met les pieds dans les eaux, serons-nous tentés de dire
A l’issue d’une réunion extraordinaire tenue hier, mardi 15 septembre, le bureau de l’Assemblée nationale a décidé de mettre sur pied un mission d’information composée de représentants de la majorité, de l’opposition et des non-inscrits, au nombre de 15 députés. Cette commission qui aura pour mission de se faire une idée sur le dossier des inondations géré par le Plan décennal de lutte contre les inondations (Pdli) aura un délai de 6 semaines, à compter de son installation, pour produire un rapport à déposer sur la table du chef de l’Etat, Macky Sall, avant le 31 octobre.
L ’Assemblée nationale met les pieds dans les eaux, serons-nous tentés de dire. Ou plutôt, Moustapha Niasse, président de l’hémicycle et ses camarades députés membres du bureau ont décidé, à la suite d’une réunion extraordinaire tenue hier, mardi 15 septembre, de mettre sur pied une Mission d’information concernant les inondations gérées par le Plan décennal de lutte contre les inondations (Pdli).
Dans le communiqué sanctionnant ladite rencontre, il est indiqué que la mission en question sera composée de l’ensemble des sensibilités de l’Assemblée nationale, à savoir la majorité, l’opposition et les non-inscrits. Les parlementaires n’ont pas manqué de se fixer une date limite. En réalité, informe la note, «dès sa mise en place, dans les prochains jours, elle commencera ses travaux, dans le cadre d’un délai de six semaines qui lui est imparti». Mieux, poursuit toujours le communiqué, cette mission devra produire un rapport à déposer sur la table du chef de l’Etat, Macky Sall. Cela, avant le 31 octobre prochain, avec des conclusions et des recommandations.
A noter, par ailleurs, que les membres de cette mission sont issus, selon le communiqué, de la Commission du développement durable et de la Transition écologique, de la Commission de l’aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Infrastructures, et des Transports, de la Commission des Finances et de Contrôle budgétaire, entre autres. Cette mission pourra recourir à l’expertise nationale, informe la même source.
Par Alpha Amadou SY
LE MALI DANS UNE ZONE DE TURBULENCE
Les différents protagonistes de la transition sauront-ils faire preuve de patriotisme et d’esprit républicain pour assurer, enfin, au peuple malien la sérénité et la paix qu’il mérite amplement ?
Dans notre ouvrage, L’espace politique de l’Afrique francophone, 25 après le Sommet de la Baule, nous soulignions les immenses espoirs suscités par la chute du régime dictatorial du Général Moussa Traoré. Outre le profond soulagement ressenti par les Maliens du seul fait d’avoir été débarrassé d’un pouvoir policier, la gestion presque parfaite de la transition laissait présager des lendemains meilleurs.
Ayant perpétré le coup d’État en mars 1991, dès juillet de la même année, le Général Amadou Toumani Touré, à la direction du Comité de Transition pour le Salut du peuple, ouvrit la conférence nationale. Ces Assises débouchèrent, en 1992, sur les élections législatives en février 1992, et la présidentielle, en avril. Pour avoir eu la lucidité politique de ne pas être partie prenante de cette consultation présidentielle, le chef de la junte militaire bénéficia d’une incontestable estime. Pour preuve, il a été surnommé « Soldat de la démocratie ».
Au sortir de ce premier scrutin, Alpha Oumar Konaré, leader d’l’alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Souveraineté et la Justice (ADEMA/PASJ), accéda à la magistrature suprême. Malgré une récession économique accentuée par les effets collatéraux du conflit avec les Touaregs, il a eu à son actif de profondes réformes dans l’axe de la consolidation des acquis enregistrés durant la transition politique.
Réélu en 1997, en plus d’avoir respecté la clause limitative des deux mandats, il réussit à garantir la fiabilité et la transparence à la présidentielle de 2012. Ce contexte sera particulièrement favorable au Général Amadou Toumani Touré dont l’accès au Palais de Koulouba pouvait être considéré comme un satisfecit du peuple malien. Sous le slogan « Pour un Mali qui gagne », il bénéficiera du suffrage fort confortable de ses concitoyens lors de la présidentielle d ‘avril 2002. Mais, les difficultés économiques, conjuguées avec les contrecoups de la guerre du Nord, engendrèrent une crise politico-militaire.
Le régime du Général Amadou Toumani Touré en sera tellement affaibli qu’il ne pourra pas déjouer un coup perpétré le 22 mars 2012, soit pratiquement à deux mois de la fin de son second mandat. La facilité avec laquelle la junte militaire, conduite par le Capitaine Amadou Haya Sanogo, a réussi son coup de force a été d’autant plus déconcertante qu’il n’a été ni porté ni supporté par les citoyens maliens. Aussi la prise du pouvoir par le Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’État (CNRDRE) aura – t-elle duré à peine une vingtaine de jours.
Le désaveu, ou tout au moins l’indifférence populaire, rejoignant les pressions des institutions internationales, milita en faveur de la rapide mise en place des conditions de restauration de l’ordre républicain. Ce moment de vide institutionnel fut mis à profit par les djihadistes qui, loin d’être satisfaits d’avoir soumis le Nord du Mali à leurs lois, affichèrent leur intention de marcher sur Bamako. Comme si les Maliens mesuraient le péril imminent et sans doute mus par la volonté de renouer avec l’élan salvateur de mars 2002, ils participèrent avec enthousiasme à l’élection présidentielle post-crise de 2013.
Du verdict des urnes, sortira la consécration de Ibrahima Boubacar Keita (IBK) au second tour devant Soumaïla Cissé. En revanche, la présidentielle de 2018 non seulement sera marquée par un fort taux d’abstention, mais surtout par des contradictions qui ne seront pas étrangères au coup d’État dont il sera lui aussi victime le 18 août 2020. Ce coup de force sera d’autant plus bien accueilli par l’immense majorité des citoyens qu’il est l’issue jugée la moins désastreuse de rapport nettement antagoniste entre le locataire du Palais de Koulouba et les forces coalisées au sein du M5. Toutefois, s’il est loisible de considérer que cette junte a bénéficié du même soutien populaire que celle de 1991, force est de reconnaître que la comparaison ne va pas au-delà.
Le Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), sous la direction des Colonels Assimi Goïta et Malick Diaw, est confronté à des équations à plusieurs inconnus. La première curiosité est de savoir jusqu’où la junte pourrait-elle se prévaloir de cette unité de vue qui assure la solidité et la solidarité que requiert la maîtrise de la situation sur l’intégralité du territoire malien. Cette unité de vue est aussi nécessaire pour échapper à « la malédiction des duos ». Cette préoccupation découle des expériences d’un passé très récent : en Guinée, Colonel Lansana Conté /Colonel Diarra Traoré, au Burkina Faso, Thomas Sankara/ Blaise Compaoré et, au Mali même, Moussa Traoré/Capitaine Yéro Diakité.
À cette équation vient s’ajouter cette énorme contradiction incrustée dans les rapports entre la junte et les forces coalisées du M5 pas loin de revendiquer la chute de I B K, car fortement convaincues que les militaires n’ont fait qu’asséner un coup de grâce à un régime à genoux du fait de leur forte mobilisation. Le mouvement citoyen accuse de plus en plus les militaires de vouloir accaparer le pouvoir.
La contestation de la Charte issue des concertations de septembre est révélatrice de ce contentieux périlleux pour la transition. Le dialogue est d’autant plus sous hypothèque que le M5 est composé de forces éclectiques dont des membres de la société civile, des personnalités religieuses et d’anciens ministres et de Hauts fonctionnaires. Parmi eux, certains avaient porté sans réserve la candidature de I B K pour un second mandat. Or, le nouveau contexte de la transition, en soumettant à rude épreuve l’unité des plus précaires des forces coalisées, favorise la dispersion des voix, laquelle fait du consensus fortement recherché une perspective fuyante. Enfin, la dernière et non la moindre des contradictions est celle qui oppose, au-delà du Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), le Mali à la CEDEAO. L’organisation régionale, dont les résultats de sa médiation dans la crise malienne ont été pour le moins qu’on puisse dire mitigés, n’est pas en odeur de sainteté dans ce pays. Il a été reproché à la CEDEAO, qui a pris des mesures draconiennes contre la junte, d’avoir été davantage guidée par l’esprit de syndicat de chef d’État que du souci de préserver la sécurité et le pouvoir d’achat des honnêtes citoyens maliens.
La pilule a été d’autant plus difficile à avaler que les présidents ouest-africains les plus prompts à sanctionner la junte ne sont pas du tout considérés comme des références en matière de respect de l’ordre constitutionnel. Ces reproches viennent se sédimenter sur cet autre grief beaucoup plus profond et autrement plus complexe, à savoir la gestion de Kidal
Des figures de proue du mouvement démocratique malien, au nombre desquelles le cinéaste et historien Cheikh Oumar Sissoko, n’ont cessé de dénoncer la politique des deux poids deux mesures adoptée par la CEDEAO à ce sujet.
Ainsi dans son livre, Lettre ouverte au Peuple malien, après avoir rappelé ce propos de Mahamadou Issoufou, Président du Niger et Président en exercice de la CEDEAO, en octobre 2019 : « La CEDEAO ne peut accepter la déstabilisation d’un pays membre », il formula cette interrogation « Mais alors qu’attend -il pour convoquer une réunion au sommet de l’organisation régionale pour Kidal ?» Le cinéaste et ancien ministre de la Culture du Mali s’est d’autant plus focalisé sur cette question qu’il considère Kidal « comme le centre de toutes les tragédies que connaissent le Burkina Faso, le Mali et le Niger ». Si on ignore l’impact de ce courant critique, tant par rapport à la France qu’à la CEDEAO, sur le M5 sait-on au moins que le refus de la CMA, Coordination des Mouvements de l’AZAWAD, de participer aux concertations qui se veulent inclusives, témoigne de la persistance de la partition du Mali.
Sur cette liste des absents aux concertations, figure Soumaïla Cissé, leader de l’Union pour la République et la Démocratie, (URD). S’il est difficile d’apprécier son poids politique actuel, il reste que, pour être un des principaux protagonistes du jeu politique dans son pays, il aurait certainement son mot à dire. Du reste, l’omerta au sujet de son kidnapping reste plus qu’énigmatique. En tout état de cause, cette panoplie de contradictions montre bien que le Mali est véritablement dans une terrible zone de turbulence.
Les différents protagonistes de la transition sauront-ils faire preuve de patriotisme et d’esprit républicain pour assurer, enfin, au peuple malien la sérénité et la paix qu’il mérite amplement ? Au regard de la configuration des forces politiques en présence est-il légitime de croire que du chaos du moment surviendra la Renaissance qui emprunte ces deux voies, à savoir l’édification de l’État de droit et le développement socio-économique du Mali ? Quelle carte jouera Paris pour peser de quel poids dans cette transition ? Quid de la CEDEAO ? Sera -t-elle à même de faire preuve de plus de circonspection à l’endroit des citoyens éprouvés afin que, tout en condamnant les coups d’État militaires comme constitutionnels, elle intègre le droit inaliénable des peuples à résister à l’oppression ? Autant de questions ouvertes sur l’avenir de vaillant peuple malien !