Dakar, 26 août (APS) – Les ‘’drames familiaux’’ et ‘’violences intimes’’ préoccupent les quotidiens, qui ne manquant pas d’intérêt pour la suspension du parrainage aux élections locales prévues en mars prochain.
Le premier s’alarme de la ‘’série de meurtres et de morts atroces’’, à la suite de la mort d’une jeune fille tuée aux Mamelles, un quartier dakarois, par son père, un fonctionnaire des douanes.
‘’La violence investit la sphère familiale. Depuis des mois, des scènes atroces de meurtres, violences domestiques et conjugales sont notés dans le territoire national. Une nouvelle parenthèse de folie collective’’, constate le même journal.
Kritik’ s’indigne du ‘’long feuilleton barbare’’ qui se déroule dans le cadre familial et sur la voie publique. Le ‘’drame familial’’ et les agressions s’opérant dans la rue ‘’font gicler le sang’’ au Sénégal, fait-il remarquer, ajoutant : ‘’Pas un jour sans que des vies soient emportées d’une manière cruelle, entre appât du gain, amour mal placé, jalousie maladie et agression mortelle.’’
Sud Quotidien, Le Quotidien et L’As annoncent qu’à cause de ‘’contraintes logistiques’’, le parrainage instauré comme mode de présélection des candidats à l’élection présidentielle de 2019 ne sera pas de rigueur lors des prochaines élections locales (conseils municipaux et départementaux).
‘’Facteur de contestations lors de la dernière élection présidentielle, le parrainage ne sera pas demandé aux candidats lors des prochaines élections locales’’, écrit Le Quotidien, précisant que les participants au dialogue national dirigé par l’ancien ministre Famara Ibrahima Sagna se sont mis d’accord sur cette décision.
‘’Le parrainage saute’’, lit-on dans L’As. Organiser les élections municipales et départementales sans recourir au parrainage est ‘’une proposition de l’opposition que le pouvoir avait systématiquement rejetée. Mais la raison a prévalu’’, ajoute le même journal.
Sud Quotidien laisse entendre que la décision n’est que provisoire en précisant que les participants à la concertation nationale dirigée par M. Sagna ont décidé de ‘’soumettre la question de la suppression du parrainage (…) aux experts indépendants qui seront chargés de l’audit du (…) fichier électoral’’.
‘’Objet d’un vif débat et très décrié pour l’élection présidentielle, le parrainage n’aura pas droit de cité aux élections locales’’, affirme Vox Populi.
L’Observateur, lui, est préoccupé par les mesures à prendre pour la reprise des enseignements dans les universités. ‘’Une rentrée à hauts risques’’, prévient le journal. Il fait remarquer que les étudiants vont retourner aux amphis à partir de début septembre, pour certains, ‘’dans un contexte marqué par la progression à une vitesse exponentielle du coronavirus’’, à cause duquel les enseignements universitaires ont été suspendus depuis mars.
‘’Le troisième mandat de Macky [Sall] déjà validé par le Conseil constitutionnel’’, déclare Le Témoin Quotidien, ajoutant : ‘’Selon Me Soulèye Macodou Fall, avocat au barreau de Paris, et le professeur Babacar Guèye, rien ne semble s’opposer, du point de vue du droit, à un troisième mandat du président Macky Sall.’’
WalfQuotidien se préoccupe du ‘’voyage à polémiques’’ du président de la République, qui s’est rendu mardi à Paris, pour prendre part à l’université du Mouvement des entreprises de France, la crème du patronat français.
Le journal se fait l’écho de la complainte de l’opposant Moustapha Diakhaté, ancien collaborateur du chef de l’Etat. ‘’Interdite aux Sénégalais, la France accueille Macky Sall les 26 et 27 août : une dérogation qui fait désordre’’, lit-on dans WalfQuotidien, qui reprend un message posté par M. Diakhaté sur sa page Facebook.
L’ancien député fait allusion à la décision des autorités françaises interdisant l’entrée dans leur territoire aux ressortissants de nombreux pays africains dont le Sénégal, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19.
Selon Le Soleil, à Paris, Macky Sall ‘’va s’exprimer devant 2.000 chefs d’entreprise’’ auxquels il ‘’va exposer les raisons d’investir dans son pays’’.
Tribune annonce que l’activiste Guy Marius Sagna a été auditionné mardi par l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption, à la suite d’une ‘’dénonciation’’ visant l’homme d’affaires et député Demba Diop Sy.
M. Sagna dénonce l’attribution à M. Sy d’un marché public par le ministère du Développement communautaire, lorsqu’il s’est agi de distribuer des vivres à des familles sénégalaises dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. En raison de la ‘’déontologie parlementaire’’, il ne doit pas y avoir d’attribution d’un marché public à un député, argue Guy Marius Sagna, selon Tribune.
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L’ÉPIDÉMIE DE POLIO ÉRADIQUÉE EN AFRIQUE
Une bonne nouvelle annoncée par l’OMS, celle de la fin de l’épidémie de poliomyélite sur le continent africain.
Une bonne nouvelle annoncée par l’OMS, celle de la fin de l’épidémie de poliomyélite sur le continent africain. Cette maladie, qui touche principalement les enfants, ne connaît pas encore de traitement curatif. Les derniers cas en Afrique avaient été recensés au Nigéria il y a quatre ans.
Par Hamedine Racine GUISSE
ADIEU BABACAR TOURÉ, LE CAMARADE JOURNALISTE
Peu cependant ont abordé une autre dimension de Babacar, celle politique, un militant panafricaniste, un partisan farouche de la liberté et de la démocratie.
Les différents hommages rendus à Babacar Touré ont tous souligné, pour le magnifier, le caractère multidimensionnel de la personne : journaliste émérite, grand manager, fin négociateur, généreux bienfaiteur. Peu cependant ont abordé une autre dimension de Babacar, celle politique, un militant panafricaniste, un partisan farouche de la liberté et de la démocratie.
Babacar Touré, familièrement BT comme la plupart des jeunes de l’époque fait partie de la génération post mai- juin 68, c’est-à-dire, celle-là qui avait été fortement influencée par les formidables mouvements de contestations, de revendications, de révoltes et de remise en cause d’un monde rétif à toute idée de progrès social et devenu impitoyable pour les classes laborieuses, les peuples et nations opprimées.
Ces contradictions étaient encore plus exacerbées dans ce qu’était alors ‘’la zone des tempêtes’’, le Tiers-Monde. Qui plus est, une dizaine d’années après les indépendances factices de l’essentiel des pays africains, la paupérisation des masses urbaines et rurales s’aggravait de jour en jour alors que les tenants du pouvoir s’enrichissaient davantage illicitement et dilapidaient les deniers publics. C’est ainsi que, faisant écho à cette pensée forte de Frantz Fanon, (Les damnés de la terre) « Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir”, le Camarade s’est engagé dans la clandestinité dans les luttes âpres des années 70 pour l’indépendance nationale, la liberté, la démocratie et le progrès social.
Cela résultait du fait que, dans le contexte d’alors, le régime de parti unique ne permettait aucune expression libre et plurielle de courants d’idées. Ce qui ne laissait qu’un seul choix aux forces démocratiques, patriotiques et révolutionnaires, celui de l’organisation dans la clandestinité. C’est dans ce cadre que le camarade appelé familièrement et amicalement « BT », comme plusieurs jeunes de sa génération, a rejoint la mouvance de la gauche révolutionnaire.
Depuis lors, BT a apporté une contribution constante et de qualité dans le combat qui se voulait anti impérialiste, anti colonialiste, anti néo colonialiste, pour l’indépendance nationale et le progrès social. Dans les processus d’élaboration et de mise en œuvre des orientations stratégiques, tactiques et organisationnelles, le camarade a fait preuve de rigueur et de souplesse sur les principes, d’ouverture vis-à-vis de divers apports et de réalisme dans la prise en compte de nos réalités nationales, à savoir socio-économiques, multi-culturelles et religieuses.
Parmi les questions cruciales de l’époque, figuraient en bonne place, le contexte international et national, la nature de la « formation sociale » au Sénégal et dans la sous-région, le type et les étapes de la révolution ou des transformations sociales progressistes requises, les lignes particulières dans les différents secteurs d’activités, les tactiques d’alliances selon le principe d’unir toutes les forces susceptibles d’être unie et les formes d’organisation appropriées. Au fond nous pouvons dire qu’en toutes circonstances et durant toute sa vie, le Camarade a toujours adopté cette ligne de conduite, c’est-à-dire fermeté sur les principes et souplesse sur l’accessoire, ce qui chez lui induit les compromis dynamiques et évite les compromissions coupables.
A divers moments des combats démocratiques, politiques et idéologiques au sein des forces de gauche, BT s’est toujours démarqué du dogmatisme, du sectarisme et de l’extrémisme, ce qui le plaçait souvent en position de facilitateur, négociateur et régulateur, échangeant avec les différents responsables des organisations démocratiques, des courants de la gauche patriotique et ainsi que ceux du parti au pouvoir. Ses relations suivies avec les camarades des autres partis de la gauche : AJ, RND, LD et PIT témoignaient de cette ouverture d’esprit. Du reste, au moment où les débats idéologiques au plan international préoccupaient au plus haut point nombre de camarades des divers courants de la « gauche », le Camarade s’était davantage concentré sur les questions nationales, sous-régionales et africaines. En effet, ses nombreux contacts avec les autres organisations de lutte l’amenaient souvent à participer à des luttes multiformes contre les régimes néo coloniaux.
Dans ce cadre et à titre d’exemple, BT comptait, dans le Mouvement National Démocratique (MND) de Mauritanie, des camarades de longue date, ceci depuis la clandestinité Sur un autre plan, par ses recommandations avisées, par ses contributions matérielles et financières, le Camarade a apporté une assistance exceptionnelle et multiforme aux initiatives de la mouvance.
Le Camarade BT a de tout temps fait preuve d’une solidarité militante à l’égard de nombreux camarades de divers horizons sans considération de l’appartenance politique ou syndicale. Il s’agit de l’appui à la prise en charge médicale ou du soutien varié (consultations, hospitalisations, ordonnances, camarades en difficultés, familles de camarades en deuil, diverses questions sociales) etc. Un des principes qui a toujours guidé le Camarade c’était de combiner l’expertise et un niveau élevé de conscience professionnelle avec l’engagement ferme pour la cause patriotique. Ce qui, il est vrai l’éloignait de l’amateurisme, du dilettantisme de tant de militants de l’époque. L’option d’embrasser la profession de journaliste, n’était pas en réalité un choix fortuit, elle résultait de la nécessité d’une intervention dans un secteur jugé stratégique, celui de la communication sociale.
Dans l’expérience internationale de combat pour la libération des peuples et nations opprimés, la presse avait joué un rôle essentiel dans la diffusion des idées progressistes et avait aidé à l’organisation et à la mobilisation des masses populaires.
En se portant à l’avant-garde de l’éclosion d’une presse libre et à la première chaine privée de la radio, Babacar a contribué à démocratiser l’accès à une information de qualité, mais également a participé à la conscientisation des masses (Paolo Freire La pédagogie des opprimés) et au renforcement de la conscience citoyenne.
Enfin, Babacar a joué un rôle important dans la résolution des conflits particulièrement au Sénégal et en Mauritanie. Son implication directe dans le règlement de la grève du SUTELEC de 1992 en est une parfaite illustration.
En perdant Babacar, le Sénégal et l’Afrique perdent un digne fils, les causes justes perdent un grand militant panafricaniste. Puisse son engagement servir de référence aux nouvelles générations dans la lutte pour la liberté, la démocratie, le progrès social pour une Afrique libre et souveraine.
Repose en paix Camarade journaliste !
Pour d’Anciens de l’ex Union pour la Démocratie Populaire (UDP)
LE CAMARADE HAMEDINE RACINE GUISSE
*Nom de code du Camarade durant la période de clandestinité
LES GOUVERNEMENTS AFRICAINS INVITÉS À S’INSPIRER DES ÉCHECS DE CERTAINS PAYS
L’expérience de l’Afrique du Sud, qui a fermé et rouvert ses écoles face à la pandémie, "est riche d’enseignements pour les gouvernements de tout le continent", indique Insights for Education.
La Fondation Insights for Education appelle les gouvernements africains a tirer les leçons des difficultés enregistrées par certains pays sur le continent, pour concevoir et mettre en œuvre leurs politiques de réouverture des classes, face à la prégnance de la pandémie de la COVID-19.
"Alors que l’Organisation mondiale de la santé exhorte les gouvernements africains à rouvrir les écoles, apprendre ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné devient encore plus crucial", déclare dans un communiqué, cette fondation spécialisée dans l’analyse des données sur l’éducation.
L’expérience de l’Afrique du Sud, qui a fermé et rouvert ses écoles face à la pandémie, "est riche d’enseignements pour les gouvernements de tout le continent", indique Insights for Education.
Elle rappelle que l’Afrique du Sud a fermé ses écoles en mars, comme la plupart des pays du monde, mais a commencé à les rouvrir début juin, alors que le nombre de cas de COVID-19 augmentait rapidement.
"À ce moment-là, précise la Fondation, on comptait 37,58 cas par million d’habitants, soit près de quatre fois plus que dans tout autre pays qui rouvrait ses écoles, au moment où la tendance était à la hausse et où les infections atteignaient un pic".
"Plusieurs autres classes sont retournées à l’école début juillet, avant que l’Afrique du Sud ne connaisse son pic d’infection le 20 juillet. Le 23 juillet, le gouvernement a décidé de fermer les écoles pour la plupart des classes, alors que le pays était aux prises avec les effets du virus", note Insights for Education, avant d’ajouter : "Elles rouvrent à présent, cette fois plus lentement tout au long de ce mois, en introduisant progressivement différentes classes et en prolongeant l’année scolaire 2020 jusqu’en 2021."
"Alors que l’opinion mondiale reste divisée sur la question de savoir le moment sûr pour rouvrir les écoles, il est essentiel que les gouvernements étudient les données disponibles et s’inspirent des nouvelles connaissances pour concevoir et mettre en œuvre leurs politiques de réouverture", déclare la fondatrice et directrice générale d’Insights for Education, Randa Grob-Zakhary, citée dans ce communiqué.
Insights for Education dit avoir produit un Suivi de la reprise des classes, qui analyse quotidiennement les expériences de 191 pays dans le monde, dans le but de soutenir les gouvernements.
Elle relève que face aux tendances à la hausse des cas de COVID-19 dans toute l’Afrique subsaharienne, "les classes d’examen restent la priorité, poussant à une réouverture limitée. Dix-neuf pays (63 % de ceux qui rouvrent leurs écoles) le font principalement pour accueillir des élèves qui préparent et passent des examens, notamment la Sierra Leone, le Sénégal, le Nigeria et le Mozambique", signale Insights for Education.
Selon des données complémentaires communiquées par la Fondation sur les trajectoires de réouverture des écoles africaines, sept pays africains, dont le Niger et le Burkina Faso, ont rouvert les écoles après une tendance à la baisse soutenue dans certains cas.
Parmi ceux-ci, cinq (Nigeria, République centrafricaine, Niger, Sierra Leone et Comores) restent sur une tendance à la baisse depuis la réouverture.
Un groupe plus important de 17 pays ont rouvert leurs écoles malgré l’augmentation du nombre de cas au moment de la réouverture - dont la Côte d’Ivoire, Madagascar, le Ghana et l’Afrique du Sud.
Parmi ces pays, cinq ont maintenant une diminution des infections, dont le Cameroun, le Nigeria et la Sierra Leone, selon Insights for Education.
Lorsque l’Afrique du Sud a rouvert les écoles en juin, elle comptait près de quatre fois plus de cas de COVID-19 que les autres pays (Albanie, Côte d’Ivoire, Pologne) qui avaient rouvert leurs écoles dans le contexte d’une tendance à la hausse avant d’atteindre leur pic d’infection, signale Insights for Education.
LU BEES AVEC ABDOULAYE CISSÉ ET LAMINE NIANG
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L'ILLUSION DÉMOCRATIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Les occidentaux ont déjà tourné la page IBK, quand la CEDEAO s'obstine à vouloir régenter le pays, quitte à mettre la population malienne au supplice. L'Afrique et la démocratie, éternel débat
Lamine Niang et Abdoulaye Cisse |
Publication 26/08/2020
Dans ce nouveau numéro de Lu Bees, le journaliste Abdoulaye Cissé s’intéresse au coup d’Etat malien. Il relève le pragmatisme des pays occidentaux comme la France dont l’ambassadeur a été reçu par la junte militaire et la Russsie qui promet une aide massive au Mali. Une attitude qui contraste avec le manque de réalisme de la CEDEAO désespérement décidée à régenter l’avenir institutionnel du pays.
Dans le sillage de cette crise, Lamine Niang se demande bien si la démocratie vendue aux pays africains ne serait-elle pas une triste illusion inadaptée aux réalités locales. Depuis son accession à l’indépendance, le continent noir peine encore à s’approprier ce concept de démocratie représentative. "N’est-il pas venu le temps de réfléchir à d’autres modes de gouvernance ?", s'interroge-t-il.
Lu Bees est un talk hebdomadaire de SenePlus, réalisé et monté par Boubabar Badji.
Quelle débauche d’énergie ! Plutôt que de se pencher sur la situation désastreuse de l’économie nationale marquée par des entreprises qui ferment, ils sont là à se tirer dans les pattes. Ou du moins à lyncher un ancien ministre qui a pris sur lui la liberté et l’honneur de dire la vérité. Même si celle-ci est la sienne comme d’autres ont eu à le faire pour nous peindre une image idyllique d’un Sénégal en émergence. Personne n’avait trouvé à redire sur leurs élucubrations. Ils avaient brossé leur champion sous un angle qu’ils étaient les seuls à voir pendant que la population cherchait le diable pour lui tirer la queue. Qu’un ancien ministre livre sa part de vérité sur des faits, ça ne doit pas constituer un scandale dans une démocratie. Plutôt que d’avancer des arguments intellectuels ou de démonter preuves à l’appui les « mensonges » de l’intrépide, ils sont là à se faire virulents. Leur ancien compagnon, qui n’a pas voulu être complice de leurs rapines, serait un traitre, un aigri. Il raconterait des fadaises. Et quoi encore ? Facile comme réponses. Dans un pays où la Justice est vraiment libre, les accusations d’un ancien ministre à travers des faits aussi précis feraient réagir le maitre des poursuites. Ou alors que ceux qui se sentent accusés à tort portent plainte. Mais plutôt que d’argumenter ou de porter plainte, les gens de l’Apr sont là à vociférer et à menacer. Il faut que, dans ce pays, les hommes et femmes acceptent le débat intellectuel et contradictoire pour la manifestation de la vérité. Et que l’on arrête à se faire peur ou à considérer ceux qui ont pris le choix de s’opposer comme des traitres. Il nous faut cesser de considérer les opposants comme des gens qui n’aiment pas leur pays tandis que ceux qui sont au pouvoir seraient les seuls à être des patriotes. Car, dans une démocratie, les rôles peuvent et sont souvent inversés ! Kaccoor Bi
MINISTERE DE LA JUSTICE/SYTJUST VERS LA PAIX DES BRAVES…
Sachant que le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall ne compte pas céder face aux exigences des agents du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust), certaines bonnes volontés ont pris leur bâton de pèlerin pour jouer les bons offices. Il s’agit de Me Papa Laïty Ndiaye, bâtonnier de l’Ordre des avocats ; Me Doudou Ndoye, facilitateur ainsi que des représentants du Haut conseil du dialogue social, du représentant de l’Association des juristes africains et du secrétaire général de l’Unsas et du l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal. Très sensible à la motivation professionnelle et à la préoccupation sociale de ses personnels pour la bonne marche de la Justice, Me Malick Sall ne pouvait pas ne pas accorder une audience à ces médiateurs. C’est pour cela qu’à l’issue de la rencontre tenue avant-hier lundi dans son bureau, il s’est engagé à tout mettre en œuvre pour accomplir toutes diligences à l’effet de faire payer au cours du mois de septembre 2020, un montant utile dans le cadre des primes dont la mise en œuvre pérenne sera assurée par un texte étudié et proposé par le comité qui tiendra sa première réunion demain jeudi 27 août 2020. Après avoir magnifié la démarche républicaine de ces éminents médiateurs, le Garde des Sceaux a demandé au Sytjust de suspendre son mot d’ordre de grève afin de lui faciliter la mise en œuvre de ses engagements. Ne serait-ce que pour reconnaitre les nombreux efforts consentis par le président de la République Macky Sall pour l’amélioration des conditions de vie sociale et professionnelle des magistrats, greffiers et autres travailleurs de la Justice. Abondant dans le même sens, Me Doudou Ndoye et les autres médiateurs ont également demandé la suspension du mot d’ordre de grève pour faciliter la mise en œuvre des engagements du ministère de la Justice. Face à ces appels, le Sg du Sytjust, notre très cher « ami » Me Ayé Boun Malick Diop s’est engagé à soumettre ladite demande à sa base. Comme quoi, « Le Témoin » quotidien reste convaincu qu’entre Ministère de la Justice et Sytjust, bientôt la paix des braves !
DECES LE GENERAL DE POLICE OUMAR MAAL PERD SA MERE
L’ancien patron des flics et ex-ambassadeur du Sénégal au Niger, le général de police Oumar Maal vient de perdre sa mère. Décès survenu avant-hier, lundi 24 août 2020 à l’hôpital de Gaya 2 de Ruchard-Toll. L’enterrement a eu lieu le même jour à Podor. A cause des mesures barrières liées à la pandémie du coronavirus, l’ancien Dg de la Police, Oumar Maal, a tenu à informer ses proches et amis qu’il n’y aura pas de cérémonie de 3e jour, ni de 8e jour. Pour la petite histoire, « Le Témoin » quotidien avait révélé la démission de Son Excellence Oumar Maal de son poste d’ambassadeur du Sénégal au Niger pour être plus proche de sa mère d’un âge avancé. Une demande de démission que le président de la République avait acceptée en déchargeant l’enfant prodige de Niandane, une localité située dans le département de Podor de ses fonctions diplomatiques. Depuis lors, Oumar Maal était aux cotés de sa mère qui vient d’être finalement rappelée à Dieu. En cette douloureuse circonstance, « Le Témoin » présente ses condoléances attristées à son Excellence Oumar Maal.
DECES DE SERIGNE SALIOU ABDOU LAHAD MBACKE
Le Témoin a appris avec une grande tristesse le décès survenu hier à Dakar du marabout mouride Serigne Saliou Abdou Lahad Mbacké, fils du troisième khalife général des Mourides et petit-fils de Cheikh Ahmadou Bamba. Grand agriculteur et grand éleveur, Serigne Saliou exploitait un immense domaine à Boustane, dans le département de Mbour. Chargé par l’ancien khalife Serigne Saliou Mbacké, son homonyme, de tout ce qui était travaux champêtres, il avait sillonné les plus grands pays agricoles pour découvrir les technologies les plus sophistiquées et s’inspirer des meilleures pratiques. Il en est de même de l’élevage où il avait importé des boeufs de race en provenance de France, du Brésil etc. Le « Témoin » révélait d’ailleurs il y a quelques mois qu’il avait été choisi pour représenter la région de Diourbel à l’exposition organisée dans le cadre de la Journée nationale de l’Elevage qui s’est tenue cette année à Kael. Il y avait récolté un vif succès. Le défunt était le marabout de notre défunt collaborateur Cheikh Guèye Diom dit Ben Khalifa qu’il avait d’ailleurs accompagné jusqu’à sa dernière demeure à Touba, et de son frère Amadou Guèye Diom qui, lui, est toujours notre collaborateur. Ce sont les frères Diom, justement, qui ont fait que Serigne Saliou Abdou Lahad s’est toujours considéré comme un grand ami du « Témoin ». Nous ne manquerons pas d’ailleurs de lui rendre hommage dans les prochains jours. Que la terre sainte de Touba où il repose depuis hier nuit lui soit légère…
DISANT TOUT IGNORER DU CONTRAT SENELEC/AKILEE ET SI PAPE MADEMBA BITEYE NOUS AVAIT FAIT DU «NAKHE MBAAY» !
Dans un entretien accordé à notre confrère « Walf » quotidien, le directeur général de la Senelec déclare ceci : « Je ne peux pas laisser dire que le contrat a été soumis à notre approbation à l’époque. Pour faire des observations sur un contrat, il faut d’abord le voir et le lire. Je n’ai vu le contrat que quelques mois après ma nomination comme directeur général de Senelec » a-t-il soutenu. Selon lui, les quatre administrateurs présents au conseil d’administration du 27 décembre 2019 lui ont également confirmé devant le Pca n’avoir jamais vu ce contrat Senelec/Akilee. Dès la parution de l’entretien, un des administrateurs de la Senelec a appelé « Le Témoin » pour s’étrangler de colère et de déception. « Bitèye est de très mauvaise foi ! Maintenant, je commence à avoir peur de lui ! J’ai également peur pour le président de la République Macky Sall compte tenu de sa proximité avec Mademba Bitèye qui ne lui dira jamais la réalité. Pape Mademba Bitéye, un nom à retenir puisque demain fera jour ! Rien n’est éternel dans ce monde… » a éructé notre interlocuteur au téléphone après avoir lu l’entretien que le Dg de la Senelec a accordé à nos confrères de Walf.
DRAME DES MAMELLES L’OFFICIER DE LA DOUANE MOHAMED SALL SERA DEFERE AUJOURD’HUI
Après le drame des Mamelles, l’inspecteur des Douanes, le lieutenant-colonel Mouhamadou Sall a été entendu, hier, par les gendarmes. Il fera ainsi face aujourd’hui au procureur qui décidera de son sort. Le père meurtrier a confié aux gendarmes qu’il a effectué une mission que Dieu lui aurait confiée. Il a assuré que personne ne l’empêchera de l’atteindre. Il était dans ses délires. Selon une source, son épouse est internée à l’hôpital de Fann. D’après toujours la même, la sœur jumelle de la victime a été récupérée par son oncle Birame Souleye Diop du parti Pastef de Ousmane Sonko. Pour rappel, le drame s’est produit dimanche dernier. Chef de section au Mole 2 du Port de Dakar, le lieutenant-colonel Mohamed Sall est atteint de troubles neurocognitifs majeurs. Le lieutenant-colonel des douanes Mohamadou Sall a tué sa fillette Mansora, âgé de 06 ans.
DIRECTION ASECNA LE CANDIDAT MAURITANIEN MIS EN CAUSE POUR CORRUPTION EN SURSIS
La course pour le poste de directeur général de l’Asecna pourrait connaître une autre défection après celle du candidat tchadien relatée dans notre édition d’hier mardi. Cette nouvelle défection concerne le candidat mauritanien Hassen Ould Ely. L’ancien Administrateur Directeur Général de la Société Nationale Industrielle et Minière de Mauritanie (SNIM), Hassena Ould Ely, est mis en cause dans une affaire de corruption. D’ailleurs, la police a demandé aux banques mauritaniennes les relevés de ses dépôts et retraits bancaires. Selon cridem.org, Hassena ould Ely, candidat au prestigieux poste de DG/ASECNA, est mis en cause pour corruption et crimes économiques par le rapport de la commission d’enquête parlementaire. La candidature au poste de DG de l’ASECNA de M. Hassena Ould Ely serait-elle compromise par le rapport de la commission d’enquête parlementaire en Mauritanie ? M. Hassena Ould Ely, ancien ministre, ancien DG de plusieurs sociétés d’Etat, de nationalité mauritanienne est l’un des quatre (04) candidats actuellement en lice qui briguent le poste de Directeur Général de l’ASECNA et dont l’élection est prévue le 14 septembre prochain à Dakar. A moins d’un mois donc de cette échéance, on peut légitimement s’interroger sur les conséquences sur la candidature de M. Hassena Ould Ely que peuvent avoir les travaux de la commission d’enquête parlementaire mise en place en janvier 2020 pour faire l’inventaire de la gestion de la dernière décennie et dont le rapport vient d’être adopté en juillet dernier par l’Assemblée nationale mauritanienne. Avec cette nouvelle situation, la promotion de la candidature de M. Hassena Ould Ely auprès des autres Etats membres de l’ASECNA ne risquerait-elle pas d’être handicapée ? Au lieu de quatre, on pourrait se retrouver avec trois postulants notamment le Centrafricain Théodore Jousso, le camerounais Zoa Etoundi et le candidat sortant, le Nigérien Mouhamed Moussa, grandissime favori en raison du soutien que lui apporte notamment le Sénégal.
21.000 TONNES DE NITRATE D’AMMONIUM DU MALI ONT TRANSITE AU PORT DE DAKAR EN 2019
Certainement c’est l’explosion de nitrate d’ammonium au Liban avec un bilan de près de 170 morts qui a suscité la vive émotion entourant les 3350 tonnes de nitrate d’ammonium entreposées au port de Dakar avant d’être finalement expédiées au Mali. Ce tonnage ne représente rien du tout par rapport aux 21.000 tonnes de nitrate d’ammonium qui ont transité en 2019 pour le compte du Mali à partir des Entrepôts maliens au Sénégal. L’information est du secrétaire général du ministère des Transports et de la Mobilité urbaine du Mali, M. Marc Dabou. Ce dernier réagissait suite aux nombreuses réactions des Maliens sur ce sujet. Dans le document cité en référence, M. Dabou écrit que « le ministère des Transports et de la Mobilité Urbaine constate, depuis un certain temps que des informations sur les réseaux sociaux font allusion au transport de nitrate d’ammonium au Mali et à son impact sur la sécurité des populations. Le ministère rassure les populations que le transport de ce produit qui est une commande habituelle des sociétés minières pour des besoins d’utilisation dans les carrières… En 2018, plus de 19.000 tonnes de nitrate d’ammonium ont été acheminées au Mali à partir des Entrepôts maliens au Sénégal et au Ghana. En 2019, ce sont plus de 21.000 tonnes du même produit qui ont été acheminées à partir du port de Dakar… »
L’ancien député Kabiné Kaba Diakhité décédé en Guinée
Homme politique généreux, serviable, Kabiné Kaba Diakhité est décédé hier à Kankan en Guinée. Ancien député socialiste, ancien vice-président du Conseil régional de Tambacounda, politicien chevillé qui a milité tout dernièrement au Rewmi puis au Pastef, il a été rappelé à Dieu à Kankan en Guinée, terre de ses ancêtres. L’homme était généreux, serviable, un vrai député du peuple au service des populations rurales qu’il ne fuyait jamais. Il valsait au quotidien entre les brigades de gendarmerie, les prisons et les hôpitaux pour être au chevet de ses nombreux militants malades ou qui avaient maille à partir avec la justice. Sa maison située au quartier Dépôt ne désemplissait jamais tant il était sollicité. Il laisse une famille nombreuse. La direction de «L’As» lui rend un vibrant hommage et présente ses sincères condoléances à la famille dont son fils, le Secrétaire général du Mac/Authentique, Mouramani Kaba et son beau frère le ministre Sidiki Kaba.
Détention et trafic de chanvre indien
Le Commissariat des Parcelles Assainies a déféré au parquet Ibrahima S. pour détention et trafic de chanvre indien. Il a été appréhendé au quartier Grand Médine de la Commune de Patte d’Oie par les limiers de la brigade de recherches de la Police. Ibrahima S. qui se présente comme un menuisier a été pris avec 08 cornets de chanvre indien. Mais il nie être le propriétaire de la drogue. Interrogé sur les motifs de sa fuite dès qu’il a aperçu les limiers, il soutient avoir agi ainsi parce qu’il ne porte pas de masque.
Sos Cité Comico de Bambilor
A la Cité Comico de Bambilor, les crapauds se disputent les rues avec les habitants de la localité. Ce, à cause des eaux pluviales qui ont envahi les maisons et ruelles. Les populations, meurtries par la situation, dénoncent le mutisme de leur député-maire Ngagne Diop qui tarde à prendre des mesures d’urgence pour leur venir en aide. Elles sollicitent le soutien de l’Etat du Sénégal.
La route 103 de Thiaroye impraticable
La route 103 du marché de Thiaroye Gare fait encore parler d’elle. Les eaux usées cohabitent avec eaux pluviales et ce cocktail dégage une odeur nauséabonde. Les commerçants qui ne savent plus où se donner la tête menacent de se faire entendre dans les prochains jours. Les autorités ont promis à maintes reprises de résoudre, mais elles tardent à respecter leur parole.
Rejet des demandes de liberté de «Rangou» et Dame Amar
Le juge du 8e cabinet a rejeté la demande de liberté provisoire introduite par la défense de Fatoumata Barry dite «Rangou». L’ancienne animatrice de la «Sen Tv» est en prison pour diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, proxénétisme et défaut de carnet sanitaire. Elle a été écrouée en même temps que sa copine du nom de Aïssatou Ndiaye. Selon Libération Online, peu avant, le même magistrat instructeur avait rejeté la demande de mise en liberté provisoire formulée par la défense de Dame Amar impliqué dans l’affaire Hiba Thiam.
Nitrate Mali
Selon les autorités maliennes, le transport du nitrate d’ammoniac au Mali se fait en parfaite conformité avec les règles de transport de marchandises dangereuses. La direction du port de Dakar avait demandé le retrait d’une cargaison d’environ 2 700 tonnes de nitrate d’ammonium destinées au Mali. Il s’agit de produit chimique qui a été à la base d’énormes dégâts dans la capitale libanaise, Beyrouth, après une explosion meurtrière au début du mois d’août.
L’épidémie de poliomyélite éradiquée en Afrique depuis 4 ans
Une bonne nouvelle annoncée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il s’agit de la fin de l’épidémie de poliomyélite sur le continent africain. Cette maladie qui touche principalement les enfants ne connaît pas encore de traitement curatif. Les derniers cas en Afrique avaient été recensés au Nigéria, il y a 4 ans. Kaolack enregistre un 19e décès lié à la covid-19 Le coronavirus s’installe progressivement à Kaolack. D’après les chiffres publiés hier mardi par les autorités, la région a enregistré 4 nouveaux cas positifs et un nouveau décès lié à la Covid-19. «Ce 25 août 2020, sur les 24 résultats de prélèvements reçus, 04 sont positifs. Il s’agit d’un cas issu de la transmission communautaire et d’un cas contact dans le district sanitaire de Kaolack, d’un cas contact de Nioro et d’un cas contact de Ndoffane», renseigne un communiqué de la région médicale de Kaolack. A ce jour, la région compte 192 cas positifs et 19 décès.
Sensibilisation des maires sur la gestion foncière
Les scandales fonciers défrayent la chronique depuis quelques temps au Sénégal. Les autorités veulent stopper le phénomène en sensibilisant les principaux auteurs des contentieux en l’occurrence les maires. A ce propos, le ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Oumar Gueye a coprésidé hier, avec son collègue de l’Environnement et du Développement Durable, Abdou Karim Sall, l’atelier de sensibilisation sur la gestion foncière et des ressources naturelles. Plusieurs maires, notamment ceux du réseau des communes et villes vertes et écologiques du Sénégal(REVES) ont pris part à la rencontre. Il y avait aussi la présence de l’édile de Dakar, Soham El Wardini, le Directeur général de l’agence de la reforestation de la grande muraille verte, Aly El Aïdar entre autres. Oumar Guèye a souligné que l’atelier est une réponse à l’appel lancé par le président de laR épublique à l’occasion de la rencontre avec les élus locaux, pour l’accompagnement des maires particulièrement dans le cadre de la gestion du foncier. Par ailleurs, Oumar Guèye invite les collectivités territoriales à se mobiliser pour l’atteinte des objectifs du PSE Vert.
Le Directeur de l’office du Bac sur les résultats par Sms
Cible de nombreuses attaques depuis l’annonce de l’inscription des candidats pour l’obtention des résultats du Baccalauréat, Socé Ndiaye est monté au créneau. Face à la presse hier, il a relativisé cette démarche. D’emblée, le directeur de l’Office du Bac a précisé que les candidats ne sont pas obligés de donner leur numéro pour recevoir leurs résultats par Sms. A l’en croire, plusieurs autres moyens de proclamation des résultats seront utilisés, notamment les radios et l’affichage parce que l’examen se tient cette année dans un contexte particulier marqué par la Covid-19.Il estime que l’objectif est d’éviter que la proclamation des résultats crée des foyers de contaminations. D’ailleurs, il soutient que plus de 120 radios communautaires dans les différentes régions sont prêtes à collaborer avec l’Office du Bac pour proclamer en direct les résultats.
Litige foncier/Mérina Ndakhar
D’après Dakaractu, es paysans de Mérina Ndakhar ont fustigé avec la plus grande énergie, l’arrestation de trois de leurs camarades pour s’être opposés à la spoliation de leurs terres par les sociétés Aquatech et Flex eau. Cette arrestation, souligne Mamadou Diouf, porte-parole du jour, émane d’un complot ourdi de connivence avec des démembrements déconcentrés ou décentralisés pour faire passer une forfaiture à l’encontre des intérêts des populations rurales. Face à la presse ce mardi, les populations de Mérina Ndakhar ont exigé la libération sans condition de Khadim Guèye, Bara Guèye, Abdou Lahad Guèye, qui depuis une semaine, sont entre les mains de la justice. «Si l’État campe sur sa position malgré les alertes, les manifestations pacifiques des associations citoyennes, alors les populations en tireront toutes les conséquences de droit et réagiront», préviennent-ils. Par la même occasion, ils ont aussi dénoncé la loi 2014/13 du 26 février 2014 qui, selon eux, est à l’origine de tous les travers notés et de toutes les réprobations émises. Ainsi, ils demandent au président Macky Sall et à ses députés de changer ou d’améliorer cette loi. Démarrage du TER entre fin 2020 et début 2021 Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Me Omar Youm donne encore une énième date de démarrage du Train Express Régional (TER) à la suite de ses prédécesseurs. Invité de la Tfm hier, il a été secoué par les journalistes pour donner une date exacte. Il s’est contenté de dire que le train express régional (TER) démarrera entre fin 2020 et début 2021. A l’en croire, les travaux sont achevés à 90%. Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Omar Youm, a par ailleurs, indiqué que les travaux de la boucle du Fouladou vont reprendre en septembre prochain
par Hamédine Racine Guissé
ADIEU BABACAR TOURÉ, LE CAMARADE JOURNALISTE
A divers moments des combats démocratiques, politiques et idéologiques au sein des forces de gauche, BT s’est toujours démarqué du dogmatisme, du sectarisme et de l’extrémisme, ce qui le plaçait souvent en position de facilitateur
Les différents hommages rendus à Babacar Touré ont tous souligné, pour le magnifier, le caractère multidimensionnel de la personne : journaliste émérite, grand manager, fin négociateur, généreux bienfaiteur. Peu cependant ont abordé une autre dimension de Babacar, celle politique, un militant panafricaniste, un partisan farouche de la liberté et de la démocratie.
Babacar Touré, familièrement « BT » comme la plupart des jeunes de l’époque fait partie de la génération post mai-juin 68, c’est-à-dire, celle-là qui avait été fortement influencée par les formidables mouvements de contestations, de revendications, de révoltes et de remise en cause d’un monde rétif à toute idée de progrès social et devenu impitoyable pour les classes laborieuses, les peuples et nations opprimées. Ces contradictions étaient encore plus exacerbées dans ce qu’était alors ‘’la zone des tempêtes’’, le tiers-monde.
Qui plus est, une dizaine d’années après les indépendances factices de l’essentiel des pays africains, la paupérisation des masses urbaines et rurales s’aggravait de jour en jour alors que les tenants du pouvoir s’enrichissaient davantage illicitement et dilapidaient les deniers publics.
C’est ainsi que, faisant écho à cette pensée forte de Frantz Fanon, (Les damnés de la terre) « chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir", le camarade s’est engagé dans la clandestinité dans les luttes âpres des années 70 pour l’indépendance nationale, la liberté, la démocratie et le progrès social.
Cela résultait du fait que, dans le contexte d’alors, le régime de parti unique ne permettait aucune expression libre et plurielle de courants d’idées. Ce qui ne laissait qu’un seul choix aux forces démocratiques, patriotiques et révolutionnaires, celui de l’organisation dans la clandestinité.
C’est dans ce cadre que le camarade appelé familièrement et amicalement « BT », comme plusieurs jeunes de sa génération, a rejoint la mouvance de la gauche révolutionnaire.
Depuis lors, BT a apporté une contribution constante et de qualité dans le combat qui se voulait anti-impérialiste, anticolonialiste, anti-néocolonialiste, pour l’indépendance nationale et le progrès social.
Dans les processus d’élaboration et de mise en œuvre des orientations stratégiques, tactiques et organisationnelles, le camarade a fait preuve de rigueur et de souplesse sur les principes, d’ouverture vis-à-vis de divers apports et de réalisme dans la prise en compte de nos réalités nationales, à savoir socio-économiques, multiculturelles et religieuses.
Parmi les questions cruciales de l’époque, figuraient en bonne place, le contexte international et national, la nature de la « formation sociale » au Sénégal et dans la sous-région, le type et les étapes de la révolution ou des transformations sociales progressistes requises, les lignes particulières dans les différents secteurs d’activités, les tactiques d’alliances selon le principe d’unir toutes les forces susceptibles d’être unie et les formes d’organisation appropriées.
Au fond, nous pouvons dire qu’en toutes circonstances et durant toute sa vie, le camarade a toujours adopté cette ligne de conduite, c’est-à-dire fermeté sur les principes et souplesse sur l’accessoire, ce qui chez lui induit les compromis dynamiques et évite les compromissions coupables.
A divers moments des combats démocratiques, politiques et idéologiques au sein des forces de gauche, BT s’est toujours démarqué du dogmatisme, du sectarisme et de l’extrémisme, ce qui le plaçait souvent en position de facilitateur, négociateur et régulateur, échangeant avec les différents responsables des organisations démocratiques, des courants de la gauche patriotique et ainsi que ceux du parti au pouvoir. Ses relations suivies avec les camarades des autres partis de la gauche : AJ, RND, LD et PIT témoignaient de cette ouverture d’esprit.
Du reste, au moment où les débats idéologiques au plan international préoccupaient au plus haut point nombre de camarades des divers courants de la « gauche », le camarade s’était davantage concentré sur les questions nationales, sous-régionales et africaines.
En effet, ses nombreux contacts avec les autres organisations de lutte l’amenaient souvent à participer à des luttes multiformes contre les régimes néocoloniaux. Dans ce cadre et à titre d’exemple, BT comptait, dans le Mouvement National Démocratique (MND) de Mauritanie, des camarades de longue date, ceci depuis la clandestinité.
Sur un autre plan, par ses recommandations avisées, par ses contributions matérielles et financières, le camarade a apporté une assistance exceptionnelle et multiforme aux initiatives de la mouvance.
Le camarade BT a de tout temps fait preuve d’une solidarité militante à l’égard de nombreux camarades de divers horizons sans considération de l’appartenance politique ou syndicale. Il s’agit de l’appui à la prise en charge médicale ou du soutien varié (consultations, hospitalisations, ordonnances, camarades en difficultés, familles de camarades en deuil, diverses questions sociales), etc.
Un des principes qui a toujours guidé le camarade, c’était de combiner l’expertise et un niveau élevé de conscience professionnelle avec l’engagement ferme pour la cause patriotique. Ce qui, il est vrai, l’éloignait de l’amateurisme, du dilettantisme de tant de militants de l’époque.
L’option d’embrasser la profession de journaliste, n’était pas en réalité un choix fortuit, elle résultait de la nécessité d’une intervention dans un secteur jugé stratégique, celui de la communication sociale. Dans l’expérience internationale de combat pour la libération des peuples et nations opprimés, la presse avait joué un rôle essentiel dans la diffusion des idées progressistes et avait aidé à l’organisation et à la mobilisation des masses populaires.
En se portant à l’avant-garde de l’éclosion d’une presse libre et à la première chaine privée de la radio, Babacar a contribué à démocratiser l’accès à une information de qualité, mais également a participé à la conscientisation des masses (Paolo Freire - La pédagogie des opprimés) et au renforcement de la conscience citoyenne.
Enfin, Babacar a joué un rôle important dans la résolution des conflits particulièrement au Sénégal et en Mauritanie. Son implication directe dans le règlement de la grève du SUTELEC de 1992 en est une parfaite illustration.
En perdant Babacar, le Sénégal et l’Afrique perdent un digne fils, les causes justes perdent un grand militant panafricaniste.
Puisse son engagement servir de référence aux nouvelles générations dans la lutte pour la liberté, la démocratie, le progrès social pour une Afrique libre et souveraine.
Repose en paix camarade journaliste !
Pour d’Anciens de l’ex Union pour la Démocratie Populaire (UDP)
Le Camarade Hamédine Racine Guissé
par Aminata Libain Mbengue
CRIMINALISER LE VIOL ET LA PÉDOPHILE NE SUFFIT PAS
EXCLUSIF SENEPLUS - Il est inconcevable que des femmes, qui veulent partir d’un foyer toxique, soient bloquées avec leurs bourreaux parce que des hébergements alternatifs n’existent pas. La justice ne guérit pas les traumatismes subis
Depuis janvier 2020, le viol et la pédophilie sont devenus des crimes au Sénégal, cela veut dire qu’ils sont enfin reconnus pour ce qu’ils ont toujours été : des meurtres psychiques. Mais cette criminalisation du viol et de la pédophilie ne suffit pas !
Ouvrir des lieux de prise en charge pour les victimes est aussi crucial que la reconnaissance de la gravité de ces actes. Subir des violences sexuelles, à n’importe quel âge, fait voler en éclats notre intégrité. Se reconstruire est une étape nécessaire.
Nous ne connaitrons peut-être jamais l’ampleur des violences sexuelles, mais nous sommes entourés de victimes. Il nous faut des lieux de prise en charge pour soigner les victimes de violences sexuelles, c’est une urgence absolue.
La justice ne guérit pas les traumatismes subis. Si la loi permet de qualifier, de nommer les faits, elle ne prend pas en compte la réalité des victimes dans un environnement social marqué par une « culture du viol »[1]. Ces idées reçues entretiennent une « confusion ». Le viol, ce n’est pas de la sexualité, c’est une effraction dans le corps et l’esprit de l’autre. Le viol n’est pas un « trop plein de pulsions incontrôlables », c’est une domination, une possession du corps des femmes. Et à cause de toutes les pesanteurs patriarcales, la majorité des victimes de violences sexuelles ne vont pas s’engager dans une démarche judiciaire bien souvent très re-traumatisante.
Combien y a-t-il de victimes de violences sexuelles silencieuses ? Parce qu’une parole libérée s’accompagne toujours de représailles. Combien pensent que ce qu’elles ont subi est un fait isolé ? Combien de victimes de violences conjugales continuent de subir parce que ces actes sont banalisés, parce qu’elles sont sous une emprise psychologique et/ou une dépendance économique ?
Il est inconcevable que des femmes, qui veulent partir d’un foyer toxique, soient bloquées avec leurs bourreaux parce que des hébergements alternatifs n’existent pas. Même si toutes les victimes ne vont pas porter plainte, toutes ont besoin de soins. Le Sénégal doit disposer de centres d’accueils et d’hébergements où les victimes peuvent recevoir des soins médicaux, psychologiques afin de se reconstruire.
Comme partout, les violences envers les femmes ont augmenté pendant cette pandémie du Covid-19. Les associations de défense des droits des femmes ont toutes reçu plus d’appels et de demandes que d’habitude. Ces associations font un travail remarquable sur le terrain, elles font face à la détresse des femmes tous les jours, mais elles se sentent démunies et abandonnées. C’est une responsabilité de l’Etat de prendre soin des victimes car les répercussions de ces violences sur la vie sont considérables.
Les troubles post-traumatiques qui en découlent détériorent la santé mentale et physique sur de longues années. Une prise en charge précoce améliore la qualité de vie des femmes. Ces soins spécifiques réduisent les conduites dissociantes : les conduites à risques, les épisodes dépressifs ou anxieux, les troubles addictifs, les troubles alimentaires…
Il faut aux victimes, un lieu pour se poser, pour mettre des mots, pour décoloniser la mémoire traumatique. Certes, aujourd’hui, les voix se lèvent de plus en plus contre les violences subies par les femmes, mais nous n’y arriverons pas sans un dispositif national de prise en charge efficace.
Pour accompagner les victimes, il faut, dans toutes les grandes villes du Sénégal, des maisons d’accueil et de prise en charge, une ligne de soutien téléphonique, accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. La charge financière des soins ne doit pas reposer sur les victimes, car elle constitue un coût supplémentaire qui fait renoncer beaucoup de femmes victimes.
Les violences faites aux femmes sénégalaises ne sont pas une fatalité ; les dénoncer ne suffit pas, il faut des actions concrètes : éduquer sur le consentement, déconstruire les préjugés sexistes, garantir un accès à la justice, former les forces de l’ordre à l’écoute des victimes et soutenir les associations financièrement.
[1] La culture du viol est l’ensemble des croyances et préjugés que nous avons sur les comportements des auteurs de violences sexuelles et des victimes de ces violences. Exemple : « les violeurs sont malades », « comment étais-tu habillée ? Pourquoi n’as-tu pas crié ? »
Aminata Libain Mbengue est psychologue clinicienne et féministe.