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1 juillet 2025
LA CLASSE POLITIQUE REGRETTE LA PERTE D’UN PRECURSEUR ET FERVENT DEFENSEUR DE LA PRESSE
Journaliste chevronné, intellectuel de grande envergure, d’un professionnalisme exemplaire… ce sont par ces mots que la classe politique a salué la mémoire du défunt fondateur du Groupe Sud, Babacar Touré
Journaliste et membre fondateur du groupe Sud, Babacar Touré a tiré sa révérence le26 juillet 2020 à l’âge de 69 ans. Depuis l’annonce de son décès, les témoignages sur sa personne fusent de partout pour lui rendre un vibrant hommage. Du président de la République qui a envoyé une délégation à l’hôpital Principal de Dakar lors de la levée du corps à l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, en passant par l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, tous ont salué la mémoire d’un journaliste chevronné qui a fortement contribué à la consolidation de la démocratie sénégalaise et à l’éclosion d’une presse libre. En outre, le Président guinéen Alpha Condé, à travers son ambassadeur au Sénégal, a regretté la perte d’un jeune frère et allié.
Journaliste chevronné, intellectuel de grande envergure, d’un professionnalisme exemplaire… Ce sont par ces mots que la classe politique a salué la mémoire du défunt fondateur du Groupe Sud, Babacar Touré, l’un des piliers de la presse libre au Sénégal et en Afrique. Ils sont unanimes sur la contribution de Babacar Touré par le biais de son groupe de presse dans la consolidation de nos acquis démocratiques et dans l’éclosion d’une presse libre au Sénégal.
A ce propos, ils se sont tous illustrés à travers des posts sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, pour présenter leurs condoléances à sa famille et à tout le peuple sénégalais. « Journaliste Chevronné et pionnier dans l’entreprise de presse et la formation de journalistes, homme de consensus et de dialogue, Babacar Touré aura été de tous les combats pour la liberté et la démocratie », a écrit le président de la République Macky Sall sur sa page Facebook, pour présenter ses condoléances et celles de la nation à la famille de Babacar Touré, au groupe Sud et à la presse.
Par ailleurs, il a dépêché une délégation gouvernementale dirigée par le ministre de la Culture et de la Communication et composée de la présidente du Conseil Economique Social et Environnemental, Aminata Touré et du ministre du Développement Communautaire, de l’Equité Sociale et Territoriale, Mansour Faye pour le représenter à la cérémonie de levée du corps du défunt journaliste. Dans son propos, Babacar Touré est un fils de la République et un patriote. Par ailleurs, dit-il, il est et restera pour l’éternité un exemple car il a participé grandement à l’éclosion de la presse au Sénégal. « Babacar Touré appartient à tout le monde. Ce qui justifie d’ailleurs la présence de l’ambassadeur de la République de Guinée au Sénégal à cette cérémonie de levée du corps pour présenter les condoléances d’Alpha Condé.
Babacar est un pionnier de la presse et il fait partie des gens qui ont contribué grandement à la consolidation de la démocratie sénégalaise », soutient-il.
Par ailleurs, l’opposition, à l’image de l’ex-édile de la capitale, a tenu à saluer la mémoire d’un grand contributeur dans la constitution de l’espace public politique sénégalais. Khalifa Sall pleure la perte d’un ami. « Si Babacar Touré a été un grand Directeur de groupe de presse, il fut d’abord un journaliste d’un professionnalisme exemplaire. Sous sa conduite, le Groupe Sud Communication a joué un rôle déterminant dans la constitution de l’espace public politique et la viabilité de la démocratie de notre pays », a regretté le leader des Khalifistes sur sa page Facebook.
Abondant dans le même sens, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a regretté la perte d’un grand défenseur de l’intérêt général. « J’ai tôt connu Babacar Touré, défenseur des intérêts d’une coopérative d’habitat de la banque que je dirigeais. Il y a toujours eu en lui ce souci de l’intérêt général, et sa contribution à l’éclosion d’une presse libre au Sénégal est incommensurable », s’est remémoré le leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail. En outre, à en croire le porte-parole du Parti socialiste Abdoulaye Wilane, le Sénégal et l’Afrique ont perdu, avec la disparition de Babacar Touré, un régulateur social et un médiateur. Mieux, dit-il, «BT »pour les intimes savait s’inscrire dans la diplomatie sociale. "Nous présentons nos condoléances à toute la presse sénégalaise et à tous les patriotes au premier rang desquels bien sûr le Président Macky Sall et tous les autres Chefs d’Etat de la sous-région.
Bref, c’est un homme taillé dans le bois rare des grands hommes. Il est parti nous laissant orphelins. Il est parti dans un contexte très difficile avec la problématique de la sécurité qui peut remettre en cause tous nos acquis démocratiques », a-t-il dit. C’est pour cela qu’il a invité tous les entrepreneurs des médias et tous les journalistes à s’inspirer du modèle que fut Babacar Touré.
Dépêchée par Alpha Condé, l’ambassadrice de la Guinée Conakry au Sénégal, Mme Touré, Adja Aminata Kobelé Keita a regretté la perte d’un grand ami et allié de son président. « J’ai connu M. Babacar Touré à travers mon président Alpha Condé dont il est le jeune frère. Il y avait de la sincérité et de l’amitié entre les deux hommes. Il a été aussi loyal envers mon président Alpha Condé. Je lui ai rendu visite une fois sur instruction de mon président, ce qui témoigne de la nature des liens qui existaient entre ces deux hommes », mentionne-t-il.
MAMADOU TALLA REMET UN MILLIARD AUX ECOLES PRIVEES
L’Etat améliore ainsi l’atmosphère délétère qui règne dans les établissements scolaires d’enseignement privés depuis la suspension des cours à cause de la Covid-19
La Fédération des Ecoles Privées du Sénégal va recevoir des mains du ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, un chèque d’un milliard FCFA dans le cadre du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la COVID-19 (Fonds Force Covid-19). Une bouffée d’oxygène pour ces établissements d’enseignement privés dont la santé financière est durement éprouvée par la pandémie.
Une bouffée d’oxygène pour les écoles privées du Sénégal qui sont fortement impactées par la pandémie de la Covid-19. L’Etat améliore ainsi l’atmosphère délétère qui règne dans les établissements scolaires d’enseignement privés depuis la suspension des cours à cause de la Covid-19. Des enseignants sont restés plusieurs mois sans salaires. Au moment où parents d’élèves et directions des écoles ne parviennent pas à s’accorder sur le paiement des mois non étudiés au point de pousser SOS Consommateurs que dirige Me Massokhna Kane à saisir la justice.
Désormais, tout cela va relever d’un mauvais souvenir. Ce qui favorisera le retour de la belle ambiance. En effet, le ministre de l’Education Nationale, Mamadou Talla, va remettre aujourd’hui aux écoles un chèque d’un milliard FCFA en guise d’appui de l’Etat, dans le cadre du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la COVID-19 (Fonds Force Covid-19).
Les bénéficiaires de ce fonds d’appui sont les écoles privées reconnues et celles en phase de reconnaissance. C’est le collectif des promoteurs d’écoles privées qui a fixé, de concert avec les autorités éducatives, les critères de répartition des fonds. En plus de la reconnaissance, les effectifs des enseignants et des élèves vont également peser sur la balance.
Au total, ce sont 1 400 établissements privés qui vont se partager l’enveloppe. Ce qui va sans doute améliorer la santé financière des écoles privées qui ont subi de plein fouet l’impact de la pandémie au coronavirus. Outre cette enveloppe (1 milliard FCFA) décaissée du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la COVID-19, la Fédération des écoles privées a reçu sa subvention annuelle d’un montant de 1,29 milliard FCFA.
D’habitude, la subvention allouée aux établissements privés tombait tardivement. Cette année, à cause de l’impact de la pandémie de la Covid-19, le ministre de l’Education nationale Mamadou Talla a diligenté la procédure sur instruction du président de la République. Les écoles privées ont déjà encaissé la subvention annuelle.
Ainsi, tout ceci permettra aux établissements privés de terminer en beauté cette année scolaire particulière qui tire à sa fin. Déjà, les épreuves physiques du Bac et les matières facultatives sont terminées.
41 NOUVELLES CONTAMINATIONS, 4 DÉCÈS ENREGISTRÉS
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé mardi avoir enregistré 41 nouvelles contaminations à la COVID-19 pour le compte des dernières 24 heures, portant à 9805 le nombre total de personnes atteintes de cette maladie depuis son apparitio
Dakar, 28 juil (APS) - Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé mardi avoir enregistré 41 nouvelles contaminations à la COVID-19 pour le compte des dernières 24 heures, portant à 9805 le nombre total de personnes atteintes de cette maladie depuis son apparition au Sénégal, le 2 mars dernier.
Selon le directeur de la Prévention, El Hadj Mamadou Ndiaye, 33 des 41 nouvelles contaminations enregistrées sur 842 tests virologiques réalisés concernent des cas contacts suivis par les services sanitaires, 8 cas étant issus de la transmission dite communautaire, soit des personnes dont on ne sait pas l’origine de la contamination.
Le docteur Ndiaye signale que 114 patients testés négatifs ont été déclarés guéris, contre 50 cas graves pris en charge dans les services de réanimation de l’hôpital de Fann et de l’hôpital principal de Dakar.
Il a fait état de 4 décès liés à la Covid-19 enregistrés ce lundi, le total des personnes atteintes de la COVID-19 s’élevant à 9805 personnes, pour 6591 guéris, 198 morts et 1 évacué, contre 3015 personnes qui sont encore sous traitement.
Par Mamadou KOUME
UN SEIGNEUR S’EN EST ALLÉ
Les uns et les autres ont suffisamment évoqué, les qualités professionnelles du journaliste, du visionnaire et du chef d’entreprise que Babacar Touré a été. Mon propos ici est de se souvenir brièvement de nos années du Cesti qui ont forgé notre relation
La vie est l’ombre de la mort, dit-on. J’ai vu Mbaye comme je l’appelais pour la dernière fois, le 1er juillet dernier à Louga. Chez nous. L’objet de son déplacement était de venir présenter ses condoléances à ma famille suite au décès de ma mère intervenue trois jours plus tôt.
Le 1er juillet est l’anniversaire de Mbaye, sa famille voulait célébrer avec lui ses 69 ans . Mais Mbaye tenait plutôt à venir à Louga. La veille pourtant, il était convenu d’attendre mon retour à Dakar...Surprise, il est venu donc cet après-midi là, à Louga. Ça c’était Mbaye dans sa générosité de cœur, son sens aigu du partage dans le bonheur comme le malheur et sa fidélité en amitié. Il était venu avec Pape Ndoye, un ancien de Sud établi à Louga. Ce jour sans que nous ne l’imaginions, était donc celui de nos adieux ...Nous nous étions souvenus de nos années d’étudiants et de nos camarades maliens et nigériens dont il était presque le « Ndiatigue » .
Mbaye était déjà ce protecteur, ce défenseur pour tous ceux qui vivaient des aventures avec lui. Ma relation avec Mbaye vient de nos années d’étudiant. Octobre 1976, nous nous sommes retrouvés au Cesti, notre futur alma mater après avoir tous deux, connu une expérience professionnelle dans une autre vie. Lui, issu de l’ambassade du Nigeria à Nouakchott et moi de l’administration des postes. Ce que nous avions de commun c’est l’intérêt pour le journalisme., Mbaye avait débarqué avec une solide formation nourrie aux idées de gauche mais il n’était pas du tout sectaire. Pour lui, j’étais Cheikh, le prénom de ma famille .
Fidèle en amitié, il était attentif à chaque fois que j’étais concerné. Les uns et les autres ont suffisamment évoqué ces jours, les qualités professionnelles du journaliste, du visionnaire et du chef d’entreprise qu’il a été. Avec ce destin fabuleux patiemment entrepris grâce à sa compétence, son sens de l’humain et son entregent. Mon propos ici est de se souvenir brièvement de nos années du Cesti qui ont forgé notre relation. Mbaye était le « grand frère » des Sénégalais de la 7eme promotion du CESTI : Fatoumata Sow, le regretté Ibrahima Fall qu’il appelait Petit Chef, Sidy Gaye, Martin Faye, Ibrahima Souleymane Ndiaye et moi-même. Nous avons passé trois années académiques (1976-1979) fécondes en compagnie de camarades venus de pays de l’Afrique de l’Ouest francophone. En plus de ses potes maliens et nigériens , Mbaye était lié au Burkinabé Sié Offi Some dont il contribua, plus tard, à la venue à Enda, au Béninois Philippe Hado et à l’Ivoirien Max Guede.
Sur les vingt cinq étudiants de notre promotion, Mbaye avait donc une relation particulière avec une grande partie d’eux. Son charisme et son leadership naissant fondaient ces rapports amicaux et fraternels. Le compagnonnage de Mbaye avec les Sénégalais qui avaient opté pour la presse écrite, notamment Sidy, Ibrahima et moi, s’était poursuivi au quotidien le Soleil en cette fin d’année 1979. Après nos grandes enquêtes de fin d’études et son sujet brillamment traité portant sur "les maisons familiales rurales" du côté de Mboro.
En première année, sous la conduite de notre professeur M. Diomansi Bombote, nous y avions fait un séjour rural . Le sens prononcé des relations que Mbaye avait nouées avec les gens du terroir lui avaient permis d’y revenir deux ans plus tard, à l’issue de la 3e année et de réaliser son travail dans de bonnes conditions. Au Soleil, Mbaye pourtant apprécié par le patron Bara Diouf qui trouvait en lui de grandes capacités n’y restera pas longtemps. Il avait préféré saisir l’opportunité d’une bourse du CESTI offerte dans une université américaine pour renforcer ses capacités. L’aventure de Sud est celle du courage d’un groupe de journalistes notamment Abdoulaye Ndiaga Sylla, Sidy Gaye et Ibrahima Fall, tous armés d’un savoir faire et qui estimaient que la pratique de leur métier pouvait emprunter des voies reflétant finalement mieux le débat public que l’offre qui existait sur place. Mbaye avait le courage et la lucidité pour être au-devant de ces pionniers. Il avait cette sincérité dans les rapports avec tous les interlocuteurs qui lui ont permis d’installer durablement l’esprit qui a accouché de Sud. Enfin, l’homme était la générosité discrète, qui a soulagé, aidé et soutenu des initiatives, des projets et des hommes. Un seigneur s’en est allé, ton souvenir Mbaye demeurera vivant dans ma mémoire.
BAKHYA, DERNIERE DEMEURE DE BT
Le Président Directeur Général du Groupe Sud Communication repose désormais aux cimetières de Bakhya
Le Président Directeur Général du Groupe Sud Communication repose désormais aux cimetières de Bakhya. Babacar Touré, l’un des membres fondateurs de ce grand groupe de presse qui a été inhume hier, lundi 27 juillet, aux environs de 16 heures a été accompagné par une foule immense composée de parents, de journalistes, des autorités religieuses et politiques.
L’émotion a été à son paroxysme quand le corbillard qui transportait le corps du Président Directeur Général du Groupe Sud Communication débarqua aux environs de 14 heures, devant la grande Mosquée de Darou Miname. Les quelques salamalecs ont cédé rapidement la place à un silence de cathédrale. Quelques minutes plus tard, les personnalités qui ont accompagné Babacar Toure à sa dernière demeure regagnent la foule. Peu après, le Khalife Général des Mourides et son staff arrivent sur les lieux et la prière mortuaire qui s’est déroulée à la mosquée de Darou Miname, est dirigée par Cheikh Abdoulatif, en présence du Khalife Général des Mourides et de Serigne Moussa Nawell Mbacké. Apres la prière, le cortège funèbre s’ébranle en direction de Bakhya où Babacar Touré repose à jamais.
Le maire de Ngaparou Mamadou Mbengue a tenu à soutenir pour sa part que Babacar Touré était une icône pour sa commune. Selon lui, il a beaucoup fait et sur tous les plans. « C’était un frère et on se connaissait depuis 1993. Lors de notre accession à la tête de la commune de Ngaparou, il m’a soutenu sur tous les plans, c’est lui qui nous a poussés à avoir un collège et un lycée pour décongestionner sur fonds propres ».
Me Khassimou Touré, avocat à la Cour, dira pour sa part : « nous avons perdu un grand ami, nous avons perdu un parent qui nous est très proche, qui était une référence pour tout le monde. Il nous disait ma véritable famille, c’est la presse. Ma famille biologique venait en seconde position. Il était un patrimoine africain. Il était un homme juste qui pouvait parler avec tout le monde ».
Toute chose que confortera le Prêcheur Alioune Sall : « Babacar Toure respectait ses collaborateurs. Il était un homme juste qui défendait des principes. Il était posé. Nous allons perpétuer son legs avec le Directeur Général Baye Omar Guèye. Tout au long de son mandat au Cnra, il n’a jamais mis les pieds à Sud Fm. C’est dire qu’il avait déjà préparé la relève ».
Pour le député Mamadou Diop Decroix, « C’est le Sénégal qui perd mais aussi l’Afrique car Babacar Touré était très respecté par beaucoup de décideurs africains. Il avait le don de dire ce qu’il pensait à qui que vous soyez sans équivoque. Il avait des tournures qu’il utilisait sans vous heurter. C’est un grand intellectuel. Sa disparition est une grosse perte pour le Sénégal et pour l’Afrique ».
BT, A JAMAIS !
Des journalistes, des proches collaborateurs, des hommes politiques, des autorités religieuses et coutumières, des officiels, de la famille biologique ont rendu hommage à Babacar Touré, décédé le dimanche 26 juillet
Mariame DJIGO Jean Pierre Malou et Nando Cabral GOMIS |
Publication 28/07/2020
Des journalistes, des proches collaborateurs, des hommes politiques, des autorités religieuses et coutumières, des officiels, sans parler de la famille biologique du journaliste lui-même ont rendu hommage hier, lundi 27 juillet, au fondateur du Groupe Sud Communication Babacar Touré, décédé avant-hier, dimanche 26 juillet. La levée du corps a eu lieu à l’hôpital Principal de Dakar où on s’est souvenu d’un journaliste émérite. Les témoignages étaient unanimes sur la grandeur de l’homme qui repose désormais à Touba.
Décédé avant-hier, dimanche 26 juillet, à l’âge de 69 ans des suites d’une maladie, le fondateur du Groupe Sud Communication, Babacar Touré, a été inhumé dans l’après-midi d’hier, lundi 27 juillet à Touba. Quelques heures plus tôt dans la matinée, la levée du corps du journaliste à l’hôpital Principal de Dakar n’a laissé personne indifférent. Elle rassemblait à la fois parents, amis, proches collaborateurs, journalistes, hommes politiques, autorités religieuses et coutumières, officiels. A 10h30 déjà, la foule était immense.
Sous un soleil de plomb, chacun, enfilant son masque à cause de la pandémie de Covid-19, tenait à assister à la cérémonie pour marquer sa solidarité au défunt, «doyen» pour certains, «ami et frère » pour d’autres.
Des mouchoirs épongent les visages perlant de larmes. Des sanglots, des yeux rougis, des bras croisés dans le dos ou à la poitrine. C’est l’expression de la totale consternation des personnes devant le cercueil. Au cours de cette cérémonie, on s’est rappelé d’un homme aux multiples qualités. «Journaliste émérite», «professionnel hors pair», «régulateur discret», «grand intellectuel», «combattant de la presse ». Bref, c’est un pionnier de la presse et de la démocratie sénégalaise qui est parti. «Babacar Touré et moi, on s’est connus au Soleil. C’est après notre départ de ce journal qu’on a créé le Groupe Sud Communication. Babacar était un leader qui faisait le journal d’un commun accord avec tout le monde. Il recueillait l’avis de toute la rédaction. Il était véridique dans ce qu’il faisait. Je pense que son héritage sera bien assuré après tout ce qu’il a fait dans le groupe », a témoigné Abdoulaye Ndiaga Sylla au nom du Groupe Communication. Pour sa part, le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop embouche la même trompette. « Babacar Touré était engagé en tant que panafricaniste. Il appartenait à tout le monde. C’est ce qui justifie d’ailleurs la présence de l’ambassadeur de la Guinée Conakry pour présenter les condoléances du Président Alpha Condé.
C’est un fils du pays, quelqu’un qui était très engagé pour la consolidation de la démocratie », a fait savoir le représentant du Président de la République, Macky Sall empêché par le Sommet extraordinaire de la Cedeao. Aux prises de parole, s’ajoute celle de la famille du défunt. « Je remercie la famille. Je ne peux pas raconter tout ce que j’ai vécu avec Babacar Touré ici. Je remercie tout le monde. Babacar appartenait à tout le monde. Il était quelqu’un d’un grand cœur. Il était très véridique», a confié le représentant de la famille. Non sans donner une consigne à l’assistance. Pas de photo du cercueil de Babacar Touré sur les journaux ou les réseaux sociaux. « Babacar avait demandé lors de la levée du corps du défunt rédacteur en chef de Sud Quotidien, Madior Fall qu’on ne publie pas la photo du cercueil dans les journaux, je veux que vous fassiez de même aujourd’hui », at-il ajouté. Aussitôt, les discours terminés, les prières sont dites par les autorités religieuses sous la houlette de Serigne Abdourahim Mbacké pour le repos éternel de l’ancien président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). Le cortège funéraire prend la direction de la cité religieuse de Touba. Les condoléances seront reçues aujourd’hui, mardi 28 juillet, avec une journée de prières chez le défunt à Ngaparou.
REACTIONS…
ABDOULAYEDIOP, MINISTRE DELA CULTUREET DELA COMMUNICATION : «Babacar Touré était de tous les combats de la démocratie»
Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a présenté ses condoléances au nom du président de la République Macky Sall et tout son gouvernement, à la famille éplorée et au monde de la presse tout court, lors de la cérémonie de levée de corps, à l’hôpital principal de Dakar hier, lundi. «Le Président de la République, Macky Sall, m’a raconté son lien avec le doyen Babacar Touré, son engagement par rapport à la démocratie, son dévouement par rapport à la liberté de la presse», a déclaré Abdoulaye Diop. Selon le ministre de la Culture et de la Communication, le président fondateur du Groupe Sud Communication était « un digne fils du pays et de l’Afrique et il a beaucoup contribué pour le développement du Sénégal, de la presse. Il était de tous les combats de la démocratie ».
AMINATA KOBELE KEITA, AMBASSADRICE DELA REPUBLIQUE DE GUINEE «Babacar Touré était pour mon président un jeune frère, un Guinéen...»
Venue assister à la cérémonie de levée du corps au nom propre d’Alpha Condé, président de la République de Guinée Conakry, l’ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire Aminata Kobélé Keita a magnifié la profondeur et la qualité des relations d’amitié liant son président et le défunt disparu. Aussi a-t-elle dit : «J’ai fait la connaissance de Babacar Touré par l’entremise de mon président Alpha Condé. Il était pour mon président un jeune frère, un Guinéen, un Sénégalais. Je puis témoigner ici, la sincérité de l’amitié entre les deux amis et la loyauté de Mr Babacar Touré à l’endroit de mon président Alpha Condé que je représente ici. Je lui ai rendu visite une fois dans sa résidence à Ngaparou sur demande de mon président. Cela montre à suffisance la profondeur et la qualité des relations qui lient mon président et le disparu Babacar Touré et qui étaient sans égal». Non sans révéler que « le président Condé venait tous les jours à ses nouvelles depuis l’hôpital. Bref, Mr Touré était un confident à mon président».
MACKY SALL, PRESIDENTDE LA REPUBLIQUE «Babacar Touré était un journaliste chevronné, un homme de consensus et de dialogue»
Le Président de la République a rendu hommage à Babacar Touré, décédé dimanche soir à l’âge de 69 ans dès suite d’une longue maladie. Selon le Chef de l’Etat, l’ancien Directeur général du Cnra était un journaliste chevronné et pionnier dans l’entreprise de presse. «Journaliste chevronné et pionnier dans l’entreprise de presse et la formation des journalistes, homme de consensus et de dialogue, Babacar Touré aura été de tous les combats pour la liberté et la démocratie. A sa famille, au groupe Sud et à la presse, je présente mes condoléances émues», a écrit le Président de la République dans un post publié sur sa page Facebook.
ALASSANESAMBADIOP, DIRECTEUR D’IRADIO ET D’ITV «si beaucoup de gens osent aujourd’hui entreprendre dans le journalisme, c’est grâce à... Babacar Touré»
«Le décès de Babacar Touré est une grosse perte pour la presse sénégalaise, pour le Sénégal. C’est une grosse perte pour l’Afrique parce que Babacar Touré est un monument. Si aujourd’hui, beaucoup de gens osent entreprendre dans le journalisme, c’est grâce à l’exemple qu’a donné Babacar Touré au groupe Sud communication. C’est le premier groupe de presse au Sénégal en termes d’investissement et de groupe. Je garde également de Babacar Touré un homme affable, généreux. Généreux sur le plan intellectuel, généreux naturellement. Ily a quelques années, il y avait une fille à Kaolack qui avait une préinscription au Japon pour aller étudier. Mais, elle n’avait pas les moyens. C’était une orpheline. Les frais étaient de quatre millions de francs CFA. La famille de la fille avait réussi à rassembler deux millions. Quand sa famille a fait une annonce dans l’Obs, Babacar Touré m’a appelé en me disant qu’il voulait rencontrer les parents de cette fille. Ses parents étaient à Kaolack. Je les ai appelés au téléphone. Babacar Touré m’a donné rendez-vous au Jet d’eau, devant l’agence de la BHS. Il m’avait remis une enveloppe de quatre millions de francs CFA. Il m’a conjuré de ne jamais dire aux parents de la fille que c’est lui qui avait fait ce geste. Les parents de la fille ont tout fait pour savoir leur bienfaiteur mais Babacar Touré m’a défendu de divulguer son nom. La fille a, aujourd’hui, terminé ses études et travaille en Australie. À chaque fois qu’elle vient en vacances, elle insiste pour rencontrer son bienfaiteur mais Babacar Touré m’avait défendu de le faire. Aujourd’hui, je suis obligé d’appeler la famille pour leur dire votre bienfaiteur, c’était Babacar Touré».
BACARY DOMINGO MANÉ, ANCIEN DIRECTEUR DE PUBLICATION DE SUD QUOTIDIEN : «De Babacar Touré, je retiens trois dimensions»
«Pour parler de Babacar Touré, permettez-moi d’énumérer trois dimensions de l’homme. Le premier est en tant que citoyen, Babacar Touré s’est battu pour l’instauration de la démocratie au Sénégal par son engagement total. Lorsqu’ils ont créé le groupe Sud communication, ils étaient de jeunes journalistes qui étaient au quotidien national «Le Soleil» avec une situation économique disons plus prometteuse que celle de la presse privée. Néanmoins, du fait de cette dimension de l’homme pour le combat démocratique, ils ont cru à cet idéal et c’est leur engagement qui a permis à la démocratie sénégalaise d’atteindre son niveau actuel. La deuxième dimension de l’homme que je veux souligner, c’est le professionnel. Babacar était quelqu’un de rigoureux qui aime le métier de journalisme qu’il a choisi par conviction et non pas comme un visiteur du dimanche qui visite le métier pour s’enrichir. Il a cru à ce métier et il s’est tout donné pour son rayonnement. D’ailleurs, quand vous passez dans le groupe Sud communication, on vous apprend à mettre de l’avant la déontologie et l’éthique en vous demandant de toujours de relater les faits de manière objective. Sud nous a aussi appris que le journaliste doit préserver sa dignité en évitant la compromission à tout prix, quelle que soit la situation de précarité dans laquelle on se trouve, cela ne doit pas justifier des écarts de comportements. Et, il y avait chez lui beaucoup plus de place pour le quotidien que pour la radio. D’ailleurs, on a appris que jusqu’à son dernier souffle, il était au cœur de la gestion du journal. La dernière chose que je voulais souligner, c’est la dimension humaine de l’homme. Babacar était quelqu’un de généreux et tous ceux qui ont eu la chance de l’approcher le savent. Il était quelqu’un qui donnait sans compter, quelqu’un qui donnait dans la discrétion».
EL HADJ MOUSSA THIAM, JOURNALISTE À SUD FM : «il ne nous considérait pas comme ses employés»
«Je retiens de Babacar Touré sa générosité, son humilité et sa rigueur dans le travail. Il nous a inculqué ses valeurs qui guident aujourd’hui notre action sur le terrain chaque jour. Il nous a beaucoup marqués par son professionnalisme. Très souvent, il n’hésitait pas à prendre son téléphone pour nous appeler soit pour nous féliciter du travail que nous abattons, soit pour nous rectifier de manière très professionnelle. Babacar Touré était également un homme très généreux dans l’effort mais surtout dans sa poche pour tout le monde. Il en faisait même trop dans le social et il était très attentif à ses collaborateurs parce qu’il ne nous considérait pas comme ses employés, un terme qu’il n’utilisait d’ailleurs jamais puisqu’il disait toujours qu’on est ses collaborateurs. Cette estime qu’il avait pour nous est notre source de motivation pour aller de l’avant dans le travail. Il est donc parti mais il est toujours là et il restera toujours avec nous parce que son héritage sera sauvegardé par les jeunes qu’il a laissés à la tête du groupe ».
DIADINE NIANG, COMMERCIAL DE SUD QUOTIDIEN ET NEVEU DE BABACAR TOURÉ : «il n’a jamais voulu que nos relations familiales interfèrent dans mon travail à sud quotidien»
«Babacar a été plus qu’un patron pour moi. Il me répétait souvent que c’est toi mon fils ainé. Pourtant quand il s’agit du travail, il faisait tout pour prendre de la hauteur sur l’affection qu’il me vouait. Ainsi, il me demandait toujours de me référer à la direction de Sud quotidien. Il n’a jamais voulu que nos relations familiales interfèrent dans mon travail à Sud quotidien. C’était un homme très professionnel et très généreux. J’ai vraiment perdu un oncle, un père et même une mère si je peux m’exprimer ainsi tellement, il était tout pour moi et il faisait tout aussi pour moi. Il laisse un grand vide dans mon cœur».
ALIOUNE MBENGUE, ANCIEN CHAUFFEUR DE SUD QUOTIDIEN : «il me répétait aussi très souvent qu’il n’y a pas de patron dans cette maison»
«De Babacar Touré, je retiens un homme travailleur, ambitieux et très courtois. Il était également d’une grande générosité qui a dépassé les murs du groupe Sud communication. Il aimait beaucoup son travail et vouait un grand respect à ses collaborateurs. Il veillait personnellement à ce que tout travailleur de Sud, peu importe son rang ou statut, soit bien traité. Très souvent, il m’appelait dans son bureau pour échanger avec moi sur les conditions de travail mais aussi s’informer de ma famille. Il me répétait aussi très souvent durant les vingt-sept ans que j’ai passés dans le groupe comme chauffeur qu’il n’y a pas de patron dans cette maison et ce qui importe, c’est le travail. De ce fait, chacun pensait qu’il l’aimait plus que les autres, tellement il était proche de tout le monde. Durant tout le temps que j’ai passé dans le groupe, il n’a jamais haussé le ton sur moi. Il est parti en laissant derrière lui un grand vide. Puisse Dieu lui rendre jusqu’au centuple de toutes les bonnes actions qu’il a accomplies sur terre sans tambours ni trompette !».
Toute la presse sénégalaise, inconsolable, avec elle, toute la presse continentale, pleurent un géant ! Fondateur du groupe Sud Communication en 1986 et ancien président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), Babacar Touré, a été une des locomotives de la presse moderne au Sénégal et en Afrique. Devant sa mémoire, les médias sénégalais, unanimes, rendent un vibrant hommage à la mesure de son rôle de pionnier. Sa solidarité professionnelle allait au-delà du Sénégal. Ils sont nombreux au Mali, de Cheick Oumar « Gilbert » Maïga, Secrétaire général au ministère de l’économie numérique à Hameye Cissé de la Haute autorité de la communication (HAC), en passant par Souleymane Drabo, ancien Directeur de l’Agence malienne de presse (AMAP), Saouti Haïdara (DG de la Société malienne de presse /SOMAPRESSE), Moussa Diarra (AMAP), Tiégoun B. Maïga, qui, dans la presse et en dehors, ont tissé de solides relations conviviales avec Bab’s, son petit nom affectueux. “Babacar était un homme dont la caractéristique principale était la fidélité en amitié et la générosité en toutes circonstances”, commente Gilbert, profondément meurtri par le décès de celui qui fut son promotionnaire au CESTI (Centre d’études des sciences et techniques de la communication) de l’Université de Dakar. Un homme au mental d’acier, d’une force de caractère exceptionnelle, d’un courage professionnel et intellectuel hors du commun.
Ses propos pouvaient être aussi tranchants que la lame d’un rasoir. Ils ne les lâchaient pourtant jamais à contre-courant. Propos téméraires, certes, mais toujours pertinents ! Un parrain du journalisme s’en est allé laissant orphelins les médias sénégalais et africains ! Les semences qu’il a plantées, germeront pour inspirer les générations futures ! À sa famille, à ses inséparables compagnons Abdoulaye Ndiaga Sylla, Saphie Ly, Latif Coulibaly, Sidy Gaye, Ibrahima Bakhoum et tant d’autres, nos condoléances les plus attristées ! Dors en paix, jeune frère et ami !
EXCLUSIF SENEPLUS - Babacar Touré est mort relativement jeune mais il donne l’impression d’avoir vécu une centaine d’années, tellement son influence aura été grande, son apport immense. Il mérite une place de choix au Panthéon du Sénégal
C’est aux alentours de 4H du matin, ayant jeté un coup d’œil sur mes messages, je tombai sur celui d’une mes sœurs. Tel un couperet : « Babacar Touré n’est plus ». Suis-je dans un monde irréel ou quoi ? J’essaie de comprendre ce qui se passe.
Deux jours avant son hospitalisation, nous nous sommes parlé Babacar et moi. Ensemble, comme le font tous les patriotes, nous avons exprimé quelques préoccupations au sujet du pays, de la sous-région, de la jeunesse…bref de notre avenir. Babacar préconisait entre autres sujets, la reprise de la Commission Nationale de la Réforme des Institutions (CNRI) que dirigeait le Professeur Amadou Mahtar Mbow. Il faut anticiper sur les problèmes qui ne manqueront pas de se poser dans l’après-covid.
Au fond, lorsqu’on y réfléchit, Babacar « sentant sa mort prochaine », reprit sa plume pour partager avec ses compatriotes ce que j’appelle son testament, à travers ses éditoriaux mais surtout une série de textes qu’il a publiés dans Sud quotidien. Profitant des 25 ans de Sud FM, il est revenu sur des histoires inédites comme le premier plateau de Sud FM, avec Viviane Wade, Amadou Mahtar Mbow, le père du Nouvel Ordre Mondial de l’Information et la Communication (NOMIC)… la rencontre inattendue entre le président Diouf et les artistes libertaires que furent Issa Samb Joe, Djibril Diop Mambetty et leur groupe mais surtout ses réflexions autour de la « culture au culte de la violence ». Son texte intitulé l’arc de feu sous-régional se trouve particulièrement dense et mérite d’être décortiqué à l’aune des évènements que nous vivons dans la sous-région.
Finalement, Babacar est mort relativement jeune mais il donne l’impression d’avoir vécu une centaine d’années, tellement son influence aura été grande, son apport immense. Au début de l’aventure, ce furent quatre dissidents du quotidien Le Soleil ; ne pouvant plus supporter la toute-puissance du Président Directeur général de leur journal, ils portèrent sur les fonts baptismaux, le Groupe Sud Communication. Ils partirent de l’idée de lancer une coopérative à partir de cotisations modiques. Les quatre mousquetaires que furent Babacar Touré, Sidi Gaye, Ibrahima Fall et Abdoulaye Ndiaga Sylla, par la force des convictions et un travail sans relâche, finirent par convaincre des nationaux mais aussi des fondations étrangères. On dit que Sud reçut très tôt le soutien d’Abdourahmane Sow, ancien Directeur de la Caisse de Péréquation mais aussi celui de la fondation Ford.
Petit à petit, de belles plumes et de grandes voix viendront s’adjoindre au groupe originel : Boubacar Boris Diop, Cherif Elvalid Sèye, Moussa Paye, Madior Fall, Alain Agboton, Abdou Latif Coulibaly, Baba Diop, Henriette Kandé Niang, Bocar Niang, Birima Fall, Vieux Savané, Saphie Ly, Omar Diouf Fall, Ndèye Fatou Sy, Demba Ndiaye, El hadj Kassé, Hawa Ba, Pape Alé Niang, Baye Omar Guèye, Lika Sidibé, etc. Le montage du journal à ses débuts fut assuré par Tidjani Kassé et les correspondants internationaux parmi lesquels, on peut citer René Lake et Dame Badou apportèrent aussi leur contribution au rayonnement du groupe.
Personne ne peut écrire l’histoire de la démocratie au Sénégal sans le Groupe Sud Communication. Sa collaboration avec le Métissacana de la styliste Oumou Sy et son mari Mavrot préfigure du rôle que jouent aujourd’hui, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.
Sans la radio Sud FM, l’alternance aurait été hypothétique en 2000. Sud a accompagné toutes les luttes démocratiques entre les années 90 et 2000, encadré les balbutiements d’une société civile qui finira par devenir une actrice majeure de la démocratie.
Babacar, tu as vécu utile, en homme d’influence et ta contribution pour ce pays est réelle. D’une générosité sans limites, tu as tout donné à ton pays et à l’Afrique. Tu mérites une place de choix dans le Panthéon du Sénégal. Que Babacar Touré ne meure jamais !
Tiens, tiens !! On est où là ? Vous avez vu ces embouteillages ? Ce monde bigarré qui court dans tous les sens ? L’effervescence d’une ville très animée avec musique et tam-tams à gogo ? On se retrouve même à se laisser aller à quelques pas de danse dans la rue sans s’en rendre compte. La vie est belle et les dames également. Dans ce pays pas comme les autres, on est les rares, sinon les seuls, musulmans de la Ummah Islamique à faire montre d’une telle frénésie ostentatoire. A montrer l’image d’un peuple qui vit loin de la crise mondiale alors que ses dirigeants font la manche et sont si endettés qu’ils sollicitent des faveurs pour l’annulation de la dette de l’Afrique. Qui l’eut cru ? Dans un contexte de pandémie avec un minuscule virus qui a fini de dicter sa toute-puissance au monde, dans ce charmant pays pas comme les autres, on s’apprête à célébrer la Tabaski comme il se doit. Avec bien sûr ce qui constitue notre légendaire marque de fabrique. C’est-à-dire l’art du « Pukare ». Faire les choses en grand. Sitôt revenu de son voyage éclair au mali d’où on l’a congédié, le Chef s’est payé une petite promenade nocturne pour s’offrir un gros bélier et en offrir des milliers à des familles « pauvres ». L’heureux « Tefanké » ne mourra pas pauvre… Tout autant que les bénéficiaires de ce geste présidentiel qui sont loin d’être des nécessiteux. Dans la masse, et croyez- nous, figurent ses amis, coquins et militants qui pourront plastronner devant le voisinage avec leur gros bélier. La fête sera belle. Personne n’en doute et l’effet boomerang dramatique. Pince sans rire, pour éviter la propagation du virus, les autorités ont invité nos si fêtards compatriotes à célébrer la Tabaski là où ils se trouvent. C’est à peine si ces compatriotes n’ont pas insulté l’auteur de cette proposition. Et tant pis…
Kaccoor Bi
MACKY SALL BABACAR TOURÉ ÉTAIT ’’UN JOURNALISTE CHEVRONNÉ, UN HOMME DE CONSENSUS ET DE DIALOGUE’’
Le chef de l’Etat a rendu hommage à Babacar Touré, décédé dimanche soir, saluant le journaliste "chevronné et pionnier dans l’entreprise de presse", un "homme de consensus et de dialogue". "Journaliste chevronné et pionnier dans l’entreprise de presse et la formation des journalistes, homme de consensus et de dialogue, Babacar Touré aura été de tous les combats pour la liberté et la démocratie. A sa famille, au groupe Sud et à la presse, je présente mes condoléances", a twitté Macky Sall. Le journaliste Babacar Touré, ex-président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), est décédé dimanche soir à Dakar à l’âge de 69 ans. La cérémonie de levée du corps qui s’est déroulée lundi en fin de matinée à l’Hôpital Principal de Dakar en présence de nombreuses personnalités des médias, de la politique, a été suivie de l’enterrement à Touba.
ABDOULAYE BATHILY REND HOMMAGE À BABACAR TOURÉ
« je viens d'apprendre avec une profonde consternation le décès de Babacar Touré, Président Fondateur du Groupe Sud Communication. Sa contribution aux luttes pour la démocratie dans notre pays est incommensurable » a indiqué le Pr Abdoulaye Bathily. L’ancien patron de la Ld qui a longtemps côtoyé l’homme d’ajouter qu’ « avec le Groupe Sud, il a été le pionnier de la presse indépendante et professionnelle dont l'exemple a rayonné dans beaucoup de pays du continent, brisant le monopole des médias d'état, citadelles de la pensée unique et de l'intolérance. Le Sénégal perd une des voix, de plus en plus rares, qui font une autorité morale de dimension nationale éclairée. Adieu Babacar, Adieu l'ami, Adieu frère, Adieu camarade, tu as accompli ta mission avec honneur et dignité. Comme par prémonition, je te le disais encore il y a moins de dix jours ! Repose dans la paix éternelle ».
DÉCADENCE D’UN SYSTÈME PLUS DE 17 POINTS D’ARGENT, POINT DE WARI !
En cette période de Tabaski, c’est le grand rush vers les points d’argent où de nombreux clients effectuent des envois s’ils ne font pas des retraits. Vous conviendrez avec « Le Témoin » quotidien que c’est le moment où il y a le plus de transactions financières compte tenu de la très forte demande sociale. Malheureusement, Wari peine à faire exploser son réseau contrairement aux années précédentes. Tenez ! Hier, un de nos chauffeurs a sillonné presque tout dakar (Castors, Bène-Tally, Bopp, Hlm etc.) pour pouvoir effectuer un retrait Wari. Et plus 17 points d’argent et multiservices ont été visités. Résultats des courses : aucun d’eux ne dispose de Wari. Partout, la réponse est la même : « Amoul Wari ! Orange money rék mo aam ». Et au bout des courses, notre pauvre client a été conseillé d’aller dans les banques pour le retrait. A ce rythme, il n’est pas interdit de constater la décadence du système Wari qui pourtant fut leader au Sénégal il y a quelques années. Ndeyssan, que dieu sauve notre Wari national et international !
EXIL ECONOMIQUE DE FELWINE SARR
Le brillant économiste sénégalais Felwine Sarr a rejoint l’université de Duke à durham, en Caroline du Nord, aux Etats-Unis. L’universitaire a quitté l’université Gaston Berger de Saint-Louis pour d’autres défis aux Etats-Unis. « Depuis quelques jours, je suis arrivé à durham en Caroline du Nord. Je rejoins l’Université de Duke ou j’ai obtenu un poste de distinguished Professor of Humanities dans le département de Romance Studies. J’y occupe la chaire Anne-marie Bryan. C’est un département d’humanités dites writ large. j’y enseigne dès cet automne la philosophie africaine contemporaine et diasporique. Au printemps, je donnerai un cours intitulé « music history and politics » dans lequel je me propose d’explorer les dynamiques politiques et sociales des nations africaines depuis les indépendances, à travers l’archive musicale, et un troisième cours sur le soin et la guérison dans le roman contemporain Africain », a-t-il expliqué sur sa page Facebook. Pour justifier leur fuite alimentaire, la plupart des intellectuels du continent parlent souvent de circulation de cerveaux pour ne pas dire fuite de cerveaux. « Après 13 ans de bons et loyaux services à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, c’est une nouvelle aventure qui commence pour moi. J’élargis mon champ disciplinaire aux humanités et continue à construire une expérience à la croisée des sciences humaines et sociales. Je me déplace et change de lieu à partir duquel je fais l’expérience du monde », a-t-il expliqué. Après le professeur de philosophie Souleymane Bachir Diagne c’est au tour de Felwine de s’établir les Etats-Unis. Encore une fuite des cerveaux présentée sous des dehors de bonne cause !
TABASKI 2020 HABIB NIANG EN SOUTIEN AUX MEMBRES DE SON MOUVEMENT
Le président du mouvement And Suxxali Sénégal, Habib Niang, a déroulé un week-end d’activités dans son fief à Thiès. Après l’émission « Toute la vérité » de SEN TV diffusée le dimanche où l’homme a soutenu mordicus que le président Macky Sall peut se présenter à une élection en 2024, il a fait aussi beaucoup de social. Le dimanche, il a décidé de venir au secours social des membres de son mouvement. Ainsi, il a distribué 6 tonnes d'oignon et de pommes de terre aux groupements des femmes et de la jeunesse du mouvement And Suxali Sénégal. En cette veille de Tabaski, comme il le fait du reste à l'approche de chaque événement, le président du MASS n'abandonne jamais ses militants. malgré les efforts fournis durant la pandémie, Habib Niang continue d’œuvrer au bien-être de ses militants. Pour cette Tabaski 2020, six tonnes d'oignon et de pomme de terre ont été distribuées aux groupements des femmes et de la jeunesse du mouvement And Suxali Sénégal akk Habib Niang par son président. Les femmes et les jeunes bénéficiaires ont magnifié leur joie et ont surtout réitéré leur engagement derrière le patron du service du Cadastre de Guèdiawaye. Ils ont promis de porter le président Habib Niang à la tête de la mairie de la Zone Nord de Thiès.
STADE SICAP MBAO SOULAGEMENT DE LA POPULATION APRÈS LA DÉMOLITION DES CANTINES
C'est un ouf de soulagement que les riverains du stade municipal ont poussé, hier, lors de la démolition des cantines aux alentours du stade. Des cantines qui étaient considérées par les populations comme un lieu de refuge pour les agresseurs. C'est une belle initiative que la mairie de Sicap Mbao a entreprise, hier, en enlevant les cantines aux alentours du stade municipal de Sicap Mbao. Une vieille revendication de la population depuis plusieurs années. Ces cantines ont pendant longtemps été considérées comme lieu de refuge d'agresseurs. Elles servaient également de dortoirs à ces malfrats. Ce qui fait que la démolition des cantines a été bien appréciée par la population qui espère une diminution des agressions. Les riverains demandent également l’éclairage des lieux par la mairie. Pour rappel, le stade municipal avait été construit par feue daba Siby alors mairesse de Diamaguène-Sicap Mbao. Et depuis, il a beaucoup contribué au développement sportif et culturel de la commune par le biais des activités de lutte, de football et concerts. Cependant, au fil des temps, ce stade était devenu la chasse gardée des agresseurs et de jeunes délinquants. Avec cette nouvelle approche de la mairie qui vise à changer l'image de ce patrimoine, la population entend participer à cette démarche en évitant de faire des lieux un dépotoir d'ordures. « C’est un acte que nous saluons. Avec la destruction de ces cantines, la cité respirera mieux. Personne n’osait sortir la nuit pour aller à la boutique à cause des agresseurs. Nous demandons au maire de procéder à l’éclairage public pour mieux sécuriser les lieux », fait savoir une habitante du quartier. Cependant, après la démolition des cantines, aucune date n’a été donnée pour le démarrage des travaux de réhabilitation du stade.
KEUR MOMAR SARR UN OUVRIER SE NOIE DANS LE LAC DE GUIERS
Engagé comme carreleur dans les chantiers de l’hôpital de Keur momar Sarr, le jeune Ibrahima Niang, âgé de 22 ans, vient de fausser compagnie à ses camarades ouvriers, selon IGFm. Ce natif de la ville sainte de Touba est décédé ce lundi aux environs de 17heures de manière brutale. Loin d’imaginer qu’il avait rendez-vous avec la mort, le jeune carreleur avait décidé de se baigner dans le Lac de Guiers à hauteur du village de Féto, dans la commune de Keur momar Sarr. Accompagné par deux de ses amis, il s’est jeté dans l’eau et a commencé à se baigner. Malheureusement pour lui, il a été avalé par les eaux. Ses deux camarades, pris au dépourvu, ont informé les éléments du poste de gendarmerie de la localité. Ces derniers, ont à leur tour, avisé les sapeurs-pompiers de Louga. Les soldats du feu ont finalement repêché le corps sans vie du jeune ouvrier.