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8 octobre 2025
738 SÉNÉGALAIS SONT ARRIVÉS EN ESPAGNE EN 3 JOURS
Selon les révélations de Helena Maleno Garzon, la fondatrice du collectif Caminando Fronteras. Elle souligne que deux pirogues venues du Sénégal sont arrivées à Tenerife le 7 novembre avec 271 passagers.
Au moins 738 Sénégalais seraient arrivés en Espagne entre le 6 et le 8 novembre, selon les révélations de Helena Maleno Garzon, la fondatrice du collectif Caminando Fronteras. Elle souligne que deux pirogues venues du Sénégal sont arrivées à Tenerife le 7 novembre avec 271 passagers.
Le même jour, deux autres embarcations ont débarqué à Gran Canaria, avec 111 migrants, et à El Hierro (154), d’après la même source. Qui précise que pour le dernier convoi, l’un des migrants a été retrouvé mort.
Vingt autres pirogues, avec 597 migrants, ont été signalées samedi soir mais la nationalité des passagers reste à être déterminée. La veille, 6 novembre, une embarcation avec 118 migrants sénégalais accostait toujours à Tenerife. Un convoi de 85 Sénégalais est encore arrivé hier.
Au même moment, les morts ne se comptent plus et plusieurs localités du Sénégal sont endeuillées.
Selon la fondatrice du collectif Caminando Fronteras, dans des propos relayés par Libération, une pirogue venue du Sénégal a chaviré encore au large de la Mauritanie, le 3 novembre. 92 sur les 119 passagers seraient portés disparus. Dans tous les cas, plusieurs corps ont été repêchés ces derniers jours.
A Louga, quatre jeunes membres d’une même famille qui avaient pris une pirogue le 22 septembre dernier, sont considérés comme morts. Des jeunes sont portés disparus à Mbour, Saint-Louis, Dakar, Nianing, Dionewar, Koungheul. Ils étaient tous candidats à l’émigration irrégulière.
MOUSSA DIOP DÉFIE MACKY ET AÏSSATA TALL SALL
Aïssata Tall Sall est avertie. Au cas où elle briguerait la mairie de Podor lors des prochaines élections locales, elle aura en face l'ancien patron de Dakar Dem Dikk
Les partisans de Me Moussa Diop ont organisé samedi dernier un grand meeting à Podor pour remercier ce dernier récemment limogé de la direction de Dakar Dem Dikk (Ddd). A l’occasion, le leader d’AG/JotnA n’a pas mâché ses mots en défiant publiquement le chef de l’etat et l’actuel édile de la localité.
Aïssata Tall Sall est avertie. Au cas où elle briguerait la mairie de Podor lors des prochaines élections locales, elle aura en face Me Moussa Diop. Celui-ci a déclaré officiellement sa candidature hier, lors d’un meeting de remerciement organisé par ses militants dans le chef-lieu de département. «Les interpellations ont été nombreuses me demandant de briguer la mairie. Il est temps de parler. Je réponds aujourd’hui favorablement au vœu des populations», s’est-il engagé. A ceux qui veulent déjà lui tracer des ambitions présidentielles, le leader d’AG Jotna estime qu’il ne faudra pas brûler les étapes. «Il y a le court, le moyen et le long terme », a-t-il affirmé, avant de soutenir que la marche sera longue et qu’elle l’amènera partout dans le département et au-delà, dans toutes les localités du Sénégal. «Le Sénégal n’appartient à personne.
En politique, il n’y a pas de droit d’aînesse. Je n’ai peur de personne, si ce n’est de Dieu et de son Prophète », a-t-il tonné. Même s’il n’en a pas encore l’étoffe, Me Moussa Diop a les yeux rivés sur le fauteuil présidentiel. Face à ses militants samedi dernier, il a laissé entrevoir que chacun pourrait avoir son tour. «Je ne me laisserai pas intimider. Je ne suis pas Khalifa Sall pour que tout un chacun vienne abuser de mes droits et partir », prévient-il. Sarcastique, l’ancien patron de DDD se concentre pour l’heure sur la municipalité de Podor très convoitée.
Ainsi, il reconnaît qu’il y a bel et bien une lionne dans le département de Podor. «Naturellement, il devrait y avoir forcément un lion et je suis le lion du département », a-t-il ironisé. Dans la foulée, il a rappelé ne s’être pas présenté aux élections municipales de 2014 pour deux raisons. D’abord, il indique avoir sursis à sa candidature par discipline. Ensuite, il affirme avoir été absent du pays pendant cette période. «J’ai été nommé après les élections locales de 2014 », a-t-il précisé. Me Moussa Diop déplore aujourd’hui le fait que les mandats des élus locaux qui devraient se terminer en 2019 soient rallongés. «Le calendrier électoral n’est pas respecté. On ne sait pas encore si le scrutin va se tenir en 2021. Il y a toujours des arguments allégués pour pouvoir maintenir les musicalités », se désole-t-il. Ainsi, il se prépare à l’évidence et invite les Podorois à venir travailler avec lui main dans la main, pour que Podor retrouve son flambeau d’avant.
ME MOUSSA DIOP : «IL A FALLU QUE JE RECITE UN VERSET INTERDIT POUR QUE JE SOIS LIMOGE»
Revenant sur son limogeage à la tête de la société de transport public Dakar Dem Dikk (DDD), le leader d’AG/Jotna souligne que si on se fie vraiment aux circonstances dans lesquelles il a terminé sa mission, on retient bien entendu que pendant six années, il a été considéré comme le meilleur DG du Sénégal. «Il a fallu que je récite un verset qu’il est interdit de réciter sur la berge pour que je sois limogé», regrette-t-il. Pour rappel, il avait été éjecté de la tête de la société de transport pour avoir affirmé dans une émission que le chef de l’Etat ne pouvait plus briguer un troisième mandat. Et la pilule semble avoir été avalée amèrement puisqu’il s’est longuement épanché sur le sujet et sur ses réalisations à la tête de DDD durant ses années de gestion. «Si mon limogeage n’est dû que par cette sortie sur le troisième mandat, c’est ne pas connaître Moussa Diop. J’ai des principes et des convictions. Mes paroles d’hier et d’aujourd’hui seront celles de demain. Nous avons des convictions solides et ce n’est que le début », a-t-il déclaré samedi dernier devant ses militants. Non sans remercier les sénégalais qui, malgré la longueur du communiqué du conseil des ministres annonçant son limogeage, n’ont retenu que son limogeage. «J’ai reçu beaucoup de messages d’encouragements et de témoignages. Et cela m’a donné beaucoup de tonus pour que je puisse tenir. Et je remercie aussi ma famille qui a été digne dans l’épreuve », a-t-il affirmé.
En définitive, il a remercié ses militants qui ont organisé le meeting de remerciement, une manière de lui montrer que le département n’a pas oublié qu’il a été à leur disposition et au service du pays quand il était aux affaires. «C’est un honneur. J’ai été touché par cette reconnaissance», a-t conclu.
L’AMERIQUE REDEVIENT «NORMALE» ET LE MONDE AVEC ELLE
S’agissant du scrutin du 3 novembre 2020, l’Amérique et le monde avaient hâte de connaitre le résultat du scrutin mais aussi et surtout l’impatience de retrouver une « normalité » dans la marche du monde.
Traditionnellement, l’élection d’un nouveau président des Etats-Unis d’Amérique suscite de très grandes attentes, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de ce vaste pays. S’agissant du scrutin du 3 novembre 2020, l’Amérique et le monde avaient hâte de connaitre le résultat du scrutin mais aussi et surtout l’impatience de retrouver une « normalité » dans la marche du monde.
Au mois de novembre 2016, Donald Trump, vendeur de mirages (a good salesman en anglais), nouvellement élu, avait promis de nettoyer Washington de ses politiciens traditionnels. Lui qui s’est fait un nom, dans la production de séries et de programmes de télévision essentiellement basés sur la fiction, savait comment faire rêver et titiller les bas instincts d’une grande partie de l’Amérique rurale blanche, à peine scolarisée, convaincue de la domination de ses hommes sur ceux de couleur et sur les femmes en général.
Pour cette Amérique-là, Trump était, par excellence, l’incarnation du changement. Mais à l’arrivée, le président qui vient d’être défait par les urnes s’est révélé être le continuateur de la politique de la droite extrémiste qui prône une économie de marché sans restrictions, la liberté totale laissée aux marchés financiers d’engendrer de grands profits, le renforcement des pouvoirs de K Street, cette rue, adjacente au siège du Congrès et où la majorité des cabinets lobbyistes sont installés. Donald Trump s’est fait également de chantre de la promotion du retrait du gouvernement fédéral de toutes les initiatives en faveur des couches les moins privilégiées.
Au niveau international, Donald Trump s’est évertué à déstructurer le système de gouvernance mis en place et appliqué par les administrations précédentes, avec plus ou moins de réussite, chahutant ainsi, le rôle de leadership que les Etats-Unis ont joué depuis la fin de la première Guerre mondiale. Aujourd’hui que l’ère Trump est définitivement clôturée, le monde peut passer à la revue des changements majeurs attendus de la nouvelle administration.
Comme indiqué dans l’édition de Sud Quotidien du 17 novembre dernier, avec la victoire du ticket Joe Biden-Kamala Harris, une nouvelle ère va immanquablement voir le jour dans la politique extérieure américaine. Déjà, bien avant le début de la campagne électorale, tous les Démocrates s’étaient engagés à « re-signer » l’Accord de Paris sur les changements climatiques, qui avait quasiment fait l’unanimité au sein de toute la communauté internationale. Biden a promis le retour de son pays dans ledit accord, le jour même de son investiture. Evidemment, les relations privilégiées entre l’Amérique et Israël connaitront très peu de changements. Cependant, le monde entier s’attend à un réchauffement réel dans les rapports avec l’Iran, avec comme point culminant le rétablissement de l’Accord sur le nucléaire. Les conséquences de tels changements dans le Proche et Moyen-Orient seront incalculables.
La Russie de Poutine qui avait la confiance de l’administration Trump au détriment de ses propres services de renseignements, devra se préparer à de nouvelles difficultés avec la victoire de Biden. Les alliés traditionnels occidentaux poussent d’ores et déjà un grand ouf de soulagement. La normalisation du fonctionnement des organismes comme l’OTAN ainsi que les rapports avec l’Union européenne sont devenus des urgences pour ses alliés. Les plus proches parmi les alliés traditionnels tels que le Royaume Uni, le Canada et le Mexique ne regretteront sûrement pas le départ de Donald Trump du pouvoir.
RELATIONS AVEC L’AFRIQUE
Et l’Afrique dans tout ça ? Comme toujours, son sort, sa place et son importance, aux yeux des Etats-Unis, ne varieront pas. Les Etats-Unis, comme presque tous les partenaires de l’Afrique, basent ses relations avec tous les autres pays sur le principe de «What’s in For Me ?» (Qu’est-ce que j’y gagne ?), quel que soit le président qui est à la tête de ce pays. Un continent qui représente moins de 5% du commerce mondial peut difficilement être au centre des préoccupations d’une nouvelle Administration américaine. Le continent n’intéresse réellement l’Amérique que sous l’angle de la sécurité, et ce sujet est toujours laissé entre les mains des militaires et des services de renseignements. Toutefois, si l’élite africaine décidait de bien négocier, dans le sens de bien faire prendre conscience cette position de ventre mou du terrorisme, elle pourrait exiger (le mot n’est pas fort) des Etats-Unis, et du reste du monde occidental, que ses préoccupations de développement ne sauraient être placées en arrière-plan des questions principales de la diplomatie mondiale. Mais une telle attitude de la part de l’Afrique serait difficilement efficace, si les leaders africains continuent à se faire concurrence, chacun cherchant à se positionner comme « le président le mieux adoubé » par Washington, Berlin, Londres, Paris ou les institutions de Breton Woods. Aussi, comme on peut le constater, il suffit que le plus anonyme des magazines ou la plus quelconque des institutions occidentales consacre un dirigeant africain pour que ce dernier ne se sente plus. Par une telle attitude, ils semblent oublier le destin de l’Afrique est entre ses mains et non entre celle des Etats-Unis ou de n’importe quel autre partenaire occidental.
ALPHA CONDE TRAQUE LES BIENS MAL ACQUIS
Alpha reste Condé ! Révolutionnaire un jour. Révolutionnaire pour toujours.
Discours révolutionnaire ! Tranchant et menaçant. Aussitôt déclaré élu, président de la République, avec 59,50 % des suffrages par la cour constitutionnelle de la Guinée, samedi 7 novembre, pour un nouveau mandat de six (6) ans, le Professeur Alpha Condé a improvisé une marche dans les rues de Conakry pour remercier ses électeurs et autres sympathisants. Une occasion saisie pour le premier président de la 4ème République pour annoncer les couleurs et fixer un nouveau cap. Sa première cible : «ceux qui ont pillé la Guinée» et qui se sont enrichis illicitement.
(CONAKRY, GUINEE) – Alpha reste Condé ! Révolutionnaire un jour. Révolutionnaire pour toujours. Les quelques années passées au pouvoir depuis 2010, après avoir vécu la dictature de Sékou Touré (1958- 1984) puis le régime autocratique de Lansana Conté (1984-2008) n’ont pour autant pas changé l’opposant historique. Aussitôt déclaré réélu président de la Guinée avanthier, samedi, par la cour constitutionnelle, celui-ci affichait fièrement son amitié avec les présidents chinois (Xi Jinping) et turque (Recep Tayyip Erdoan) et déclarait la guerre aux «pilleurs» de la République. A la suite d’une marche improvisée, à partir du Palais Sekoutoureya, ponctuée par moment de courses et autres pas de danse, nonobstant ses 82 ans révolus, à côté de Première dame, Hadji Djéné Condé, Alpha Condé donne le ton. «Il n’y a plus de bataille en Guinée ; plus de zones de non-droit», martèle-t-il en guise d’avertissements. Complètement déchainé, il ajoutera : «C’est fini le copinage. C’est terminé le népotisme, l’impunité. Tous les crimes seront jugés». Revenant sur certains biens et autres propriétés qu’il suppose avoir été mal acquis, il déclare : «Nous allons procédé à la vérification à l’acquisition des grands immeubles et autres villas. Nous allons voir si leurs propriétaires les ont acquis légalement via des prêts bancaires. Parce que le salaire ne permet pas de construire des immeubles qui coûtent 30 millions».
Et d’enchainer : «l’argent de la Guinée doit servir au peuple guinéen. Tous ceux qui ont pris l’argent du peuple vont devoir le restituer. On a pillé ce pays qui est extrêmement riche». Refusant d’être dans le fétichisme des chiffres et des taux de croissance souvent publiés par le FMI et la Banque mondiale, Alpha Condé soutient : «c’est bien beau de parler du taux de croissance de 6 %». «Mais, ajoute-t-il, ça ne vaut rien dire. Ce qui nous intéresse, c’est le panier de la ménagère. Nous travaillons pour ça. J suis élu par des analphabètes». Reste à savoir si le Président Condé fera mieux que le Président Sall. Pour rappel, la traque des biens supposés mal acquis a fait pschitt au Sénégal. Sur une liste de 25 anciens dignitaires du régime de Me Abdoulaye Wade, seul Karim Wade a été jugé et condamné avant d’être gracié et exilé nuitamment à Doha, au Qatar.
ALPHA CONDÉ, PRÉSIDENT DE LA GUINÉE «Nous avons identifié nos ennemis
(CONAKRY, GUINéE) – «Nous ne sommes pas dupes. Nous avons identifié nos ennemis. Les ennemis de la Guinée». C’est ce qu’a soutenu le président Alpha Condé, déclaré par la cour constitutionnelle, vainqueur de l’élection du 18 octobre dernier. Toutefois, le Chef de l’Etat guinéen ne cite pas nommément les pays et/ou les personnes ou personnalités qu’il qualifie d’ennemis. Mais rappelle-t-il, «la Guinée a toujours décidé de son destin, depuis 1958 (allusion au fameux discours de Sékou Touré devant De Gaulle, Ndlr)». Et d’ajouter : «il n’y a jamais eu de guerre civile encore moins de coup d’état. Lansana Konté est mort au pouvoir. Mais, nous ne regardons pas dans le rétroviseur. Le président passe mais le peuple de la Guinée va rester».
DES OBSERVATEURS DE LA FRANCOPHONIE ACCUSES, CEUX DE LA CEDEAO ADOUBES
Revenant sur le déroulement du scrutin du 18 octobre, le Président Alpha Condé a égratigné les observateurs envoyés par la Francophonie et encensé ceux de la Cédéao. «Nous avons réussi la meilleure élection en Afrique. J’ai été surpris d’entendre les gens critiquer notre fichier électoral. Ce sont les observateurs de la Francophonie qui ont voulu jeter un discrédit sur nos élections en parlant de électeurs détenteurs de cartes sans empreinte, ni photos. Ils ont parlé des électeurs fictifs», a-t-il indiqué. Et d’ajouter : «heureusement qu’il y a eu des observateurs de la Cédéao qui ont travaillé avec la Céni. Ce qui a abouti à l’élimination de 147.000 électeurs sur les 300.000. Nous avons pu enlever les doublons et les mineurs. Nous avons un taux de participation de presque 80 %».
DU FRANC GUINEEN A LA MONNAIE UNIQUE
Nonobstant des accusations qu’il a portées contre certains pays ou personnes, sans les nommer, le Professeur Alpha Condé soutient travailler pour le développement de l’Afrique et la création d’une monnaie unique. «Nous allons travailler à avoir une monnaie unique en Afrique», dira-t-il. «La France et l’Allemagne ont vécu trois guerres (1870, 1914 et 1940). Ce qui ne les a pas empêché d’être ensemble avec l’euro. L’Afrique est l’avenir du monde. Nous avons la population la plus jeune au monde. Quand vous parlez à un jeune africain de Macron (président de la France, Ndlr) ou de Trump (président des Etats-Unis, Ndlr), il vous répond : “je ne les connais pas. Je m’occupe de l’Afrique“. C’est dire qu’il y a une nouvelle Afrique qui se lève et nous sommes à l’avant-garde de cette jeunesse pour le changement», a ajouté Pr Condé. A noter que la monnaie s’appelle le franc guinéen. Il est arrimé sur le dollar américain, au taux de 1 USD = 300 GNF.
LA COUR CONSTITUTIONNELLE CONFIRME LA REELECTION D'ALPHA CONDE
(CONAKRY, Guinée) – La cour constitutionnelle de la Guinée a confirmé la victoire du Professeur Alpha Condé à l’élection présidentielle du 18 octobre dernier. L’instance suprême a déclaré que le candidat du RPG Arc-En-Ciel a obtenu 2.438.815 voix des suffrages valablement exprimés, soit 59,50 % contre 33,49 % à son principal opposant, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Mamadou Cellou Dalein Diallo (1.372.000 voix). Le président de la cour constitutionnelle, Mohamed Lamine Bangoura, qui a proclamé les résultats, samedi 7 novembre, a, par la même occasion rejeté l’ensemble des recours en annulation introduits par les candidats malheureux. Par ailleurs, la Cour constitutionnelle a estimé à 79,51% le taux de participation, légèrement supérieur à celui dévoilé par la Ceni, qui était de 78,88%. A noter qu’un petit incident s’est produit en pleine publication des résultats. Un observateur qui a eu un malaise s’est évanoui, obligeant le président de la Cour constitutionnelle à suspendre la séance, le temps qu’il soit évacué par les sapeurs-pompiers.
CELLOU DALEIN DIALLO NE S’AVOUE TOUJOURS PAS VAINCU
Les recours légaux étant épuisés, les partisans de Mamadou Cellou Dalein Diallo refusent tout de même de reconnaître la victoire du Pr Condé. «Le combat va continuer», a déclaré Alpha Boubacar Diallo, un des conseillers de président de l’UFDG. Selon lui, le mot d’ordre reste le même : «se battre par tous les moyens légaux afin de faire respecter le verdict des urnes», qui selon les partisans de Cellou Dalein Diallo leur offre la victoire avec 53,8 % des voix. Pour l’heure, le calme semble revenir à Conakry. La marche annoncée mardi dernier ne s’est finalement pas tenue. Après la proclamation des résultats également, ce sont les partisans du Professeur Alpha Condé qui ont envahi les rues. Ils ont même organisé un grand rassemblement hier, dimanche 8 novembre, à la Place du Peuple, siège de l’Assemblée national.
ATTAQUE D'UN RESTAURANT CHINOIS
Un groupe de cambrioleurs, lourdement armé de pistolets et de machettes, a attaqué "La Mer Ouest", sis aux Almadies. Les 5 malfrats ont tranché la gorge de l'épouse du gérant et emporté 5 millions.
Un groupe de cambrioleurs, lourdement armé de pistolets et de machettes, a attaqué un restaurant chinois, "La Mer Ouest", sis aux Almadies, dans la nuit du mercredi dernier, rapporte L'Observateur.
Les 5 malfrats ont tenu en respect tout le personnel du restaurant, avant d'asséner des coups de machette au vigile sur ses parties intimes Ils se sont ensuite dirigés dans l'appartement du couple chinois, propriétaire du restaurant, ont brandi leurs armes, intimant l'ordre aux propriétaires de leur remettre l'argent du coffre.
Les cambrioleurs ont ensuite sectionné le bras de l'épouse du Chinois, lui assènant deux autres coups, la plaquant au sol, avant de lui trancher la gorge. Quant au mari, il a reçu de violents coups au visage, avant que les agresseurs ne découvrent une liasse de 5 millions Fcfa.
Poches pleines, les agresseurs ont disparu dans la nature.Un des agresseurs sera arrêté plus tard par des éléments de la DIC, qui ont rappliqué sur les lieux.La femme du Chinois, dont la gorge et le bras ont été tranchés, est admise dans un hôpital de la place.
LA «FATWA» D’ORGANISATIONS RELIGIEUSES ET DE LA SOCIETE CIVILE DU SENEGAL
La communauté musulmane et des organisations de la société civile du Sénégal ont organisé un grand rassemblement à la Place de la Nation, ex-Obélisque, le samedi 7 novembre, pour protester contre les caricatures du Prophète (PSL) Mouhamad
La communauté musulmane et des organisations de la société civile du Sénégal ont organisé un grand rassemblement à la Place de la Nation, ex-Obélisque, le samedi 7 novembre, pour protester contre les caricatures du Prophète (PSL) Mouhamad par le journal satirique Charlie Hebdo et les propos jugés «islamophobes» du président français Emmanuel Macron. Alors qu’il était initialement prévu une marche de la Place de la Nation au rond-point de la RTS, les organisateurs ont finalement opté pour un grand rassemblement sur place.
Toute la communauté musulmane du Sénégal y était représentée, compris les familles religieuses qui avaient dépêché chacune une délégation pour les représenter. Des membres de la société civile, des activistes et même des hommes politiques étaient de la partie. Les absents les plus présents et dont les ombres ont plané sur la manifestation étaient les autorités étatiques. Une «armée» de journalistes a effectué le déplacement pour la couverture médiatique de l’événement.
La marche prévue par le Rassemblement sénégalais contre l’islamophobie, le samedi 7 novembre 2020, et qui avait comme itinéraire, le tracé Place de la Nation (ex Place de l’Obélisque)- Rondpoint de la RTS, a été finalement transformée en un grand rassemblement sur le point de départ. Une centaine d’organisations sociales et religieuses, regroupées au sein du «Rassemblement des Sénégalais contre l’Islamophobie», a appelée à protester contre les caricatures du Prophète Mohamad (PSL) et les propos jugés «islamophobes» du président français Emmanuel Macron qui a assuré que les caricatures vont continuer.
Le mouvement sera rejoint par le Front multi-lutte «DOY NA» qui a dû reporter sa manifestation «contre le racisme anti-musuman», initialement prévu le même jour (samedi 07 novembre), mais de 15 heures à 19 heures de la Place de l’Obélisque à la RTS, qui a exhorté ses membres et sympathisants à se joindre à la manifestation de la matinée.
Dès 10 heures, sous un soleil ardent, la Place de la Nation était déjà pleine à craquer. Quand le maître de cérémonie disait «takbir», la foule acquise à la cause criait : «Allahou Akbar». Les personnes trouvées sur place étaient habillées tout en blanc, pour la plupart d’entre elles, et brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autres : «Touche pas à mon Prophète (PSL)».
D’autres déroulaient des banderoles vertes, avec des écritures en arabe. Les manifestants étaient en majorité des jeunes mais aussi les femmes n’ont pas été en reste. La Place de la Nation était divisée en deux : d’un côté, les femmes, et de l’autre, les hommes. Des nattes étaient étalées pour permettre à des gens de s’assoir. Mais tout le monde était debout. Plus loin, au niveau du rond-point menant vers la RTS, on voyait des voitures de Police avec des policiers à l’intérieur qui ont barré la route ; d’autres policiers ont formé un cordon, barrant le passage.
Bref, toute la communauté musulmane ou presque du Sénégal, des organisations de la société civile, des activistes comme Guy Marisu Sagna de DOY NA et Aliou Sané de Y en à marre, des politiques etc. ont été représentées, samedi, à cette manifestation. A l’exception des autorités étatiques et de leurs représentants qui ont brillé par leur absence.
Prenant la parole, le Dr Momar Kane qui a délivré le message des membres du Rassemblement sénégalais contre l’islamophobie a dit : «nous, musulmans du Sénégal, sommes foncièrement attachés à la paix et à la concorde des individus et des peuples. Nous ne pouvons donc être indifférents à tout ce qui peut constituer une source de tension et de conflit.
Ainsi, nous tenons à marquer notre désapprobation totale des provocations des autorités françaises à l’égard de la Oummah Islamique. Prendre prétexte de n’importe quoi pour s’attaquer à celui qu’environ 2 milliards de personnes aiment d’un amour sincère et indéfectible n’est rien d’autre qu’une provocation. Nous sommes choqués des attaques ignobles contre la meilleure des créatures (le Prophète Mohamad - PSL), le Sceau des Prophètes (PSL), envoyé à l’humanité toute entière comme une extension. Divine».
S’adressant au président Macron, Dr Momar Kane ajoutera, au nom des organisateurs, que «la défense de la République, l’attachement à la laïcité, à la liberté d’expression, à la lutte contre le séparatisme sont de faux prétextes pour vous en prendre à l’Islam et aux Musulmans de la France, leur façon de s’habiller, de pratiquer leur culte et d’éduquer leur enfants. Dans les médias, les institutions publiques, même dans la sphère privée, il ne fait pas bon d’être musulman en France. Caricaturer le Prophète Mohamed (PSL), c’est une preuve de manque de clairvoyance… ».
REACTIONS… REACTIONS…
OUREYE THIAM PREIRA, PRESIDENTE DES FEMMES DU RSI «La liberté d’expression ne signifie pas le manque de respect par rapport aux autres»
«Cette manifestation est organisée pour dire notre mécontentement à ceux qui tentent de dénigrer notre Prophète Mohamad (PSL), notamment le journal Charlie hebdo et le président français Emmanuel Macron… Nous sommes deux (2) milliards de musulmans pour qui le Prophète (PSL) a une image sacrée, c’est une image pour laquelle nous sommes prêts à donner nos vies, à renoncer à nos amitiés et nos biens. Nous ne tolérerons plus que qui que ce soit Lui manque de respect, au nom de la liberté d’expression. La liberté d’expression ne signifie pas le manque de respect par rapport aux autres. Nous exigeons des excuses publiques à l’endroit de la communauté musulmane.
Les Musulmans sont frustrés, outrés, fatigués et meurtries dans leur chair par rapport à ce manque de respect vis-à-vis de la meilleure des créatures…Le Sénégal est un pays laïque, mais nous invitons le président de la République, Macky Sall, en tant que garant des libertés, à se prononcer contre ces propos (d’Emmanuel Macron, ndlr) qui ne font qu’augmenter la tension et les conflits dans le monde. Nous l’invitons à se prononcer au nom du Sénégal, de la communauté musulmane, de l’OCI dans lequel le Sénégal est une voix qui porte. Nous invitons également les dirigeants du monde musulman à se prononcer sur ce manque de respect»
IMAM ALIOU NDAW,... «C’est l’oligarchie maçonnique mondiale qui est à l’origine de ces blasphèmes»
Ces gens (Emmanuel Macron et tout ceux qui sont derrière lui) veulent éteindre tout ce qui est religion terre. Mais, à chaque fois, ils échouent. Même si ce sont les autorités françaises qui sont à l’origine de ces blasphèmes envers le Prophète (PSL), ce n’est pas tous les Français car il y a des gens bien là-bas. Ceux qui l’ont fait, c’est l’oligarchie maçonnique mondiale et on doit bien les reconnaître».
ECHOS… ECHOS…
MACKY ET LES AUTORITES, LES ABSENTS LES PLUS PRESENTS
L’absence des autorités étatiques et de leurs représentants à la manifestation de samedi contre les attaques contre l’Islam et son Prophète (PSL) est passée au travers de la gorge des organisateurs. Ces derniers ne pouvaient pas s’expliquer que le président Macky Sall effectue le déplacement à Paris, aux frais du contribuable, par prendre part au rassemblement contre les attentats perpétrés contre Charlie Hebdo, et «snober» une manifestation du genre organisée dans son pays contre le «blasphème» du Prophète (PSL) et l’islamophobie. Toutefois, ils disent comprendre la posture/gêne des autorités au sommet. «On ne peut pas être au four et au moulin… Vous ne pouvez pas aller manifester en France, pour soutenir Charlie Hebdo, et revenir au Sénégal pour les condamner. Mais nous l’invitons à respecter le peuple qu’il dirige, à respecter leur foi et leur croyance. C’est une grande honte, pour nous Sénégalais, d’organiser une marche à laquelle les autorités sont absentes».
LE DRAPEAU DE LA FRANCE BRÛLE
Malgré l’appel au calme des responsables du Rassemblement Sénégalais contre l’Islamophobie, initiatrice de la rencontre de protestation contre les caricatures du Prophète (PSL), à la fin de la manifestation, des jeunes ont brûlé le drapeau de la France. Un groupe de jeunes en colère s’est retrouvé en une foule compacte pour brûler ce symbole de la République française.
INITIATION A LA PISCICULTURE
Une centaine de jeunes pêcheurs du quartier de Guet-Ndar, à Saint-Louis (nord), participent à une formation sur les techniques de pisciculture
Saint-Louis, 9 nov (APS) – Une centaine de jeunes pêcheurs du quartier de Guet-Ndar, à Saint-Louis (nord), participent à une formation sur les techniques de pisciculture ouverte samedi sous l’égide de l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME), a appris l’APS.
Le directeur général de l’ADEPME a souligné que le secteur de la pisciculture était en pleine expansion dans le monde alors que les acteurs locaux peinent encore à maîtriser les techniques.
‘’Nous disposons de spécialistes qui peuvent les former et les orienter pour leurs permettre de bien mener la pisciculture, une manière de leur montrer que l’espoir n’est pas mort et qu’il y a des opportunités, des possibilités’’, a expliqué Idrissa Diabira.
Il a indiqué que l’ADEPME avait répondu favorablement à la demande de formation de jeunes de Guet-Ndar, soucieux de se former dans la pisciculture,
Au terme de la formation, les jeunes vont disposer d’atouts et une assistance technique pour accéder au financement et à l’insertion dans l’économie, a promis Idrissa Diabira.
LA POLITIQUE REPREND SES DROITS DANS LES QUOTIDIENS
Dakar, 9 nov (APS) – L’actualité politique et le rassemblement de protestation contre les caricatures du prophète de l’islam organisée samedi à Dakar sont traités en priorité par les quotidiens parvenus lundi à l’Agence de presse sénégalaise.
En politique il est surtout question des suites du dernier remaniement du gouvernement et de l’ouverture de la majorité présidentielle à des franges de l’opposition avec en prime la nomination du candidat arrivé deuxième de la présidentielle de 2019, Idrissa Seck au poste de président du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
+Source A+ par exemple consacre sa Une à la présidente sortante de cette institution Aminata Touré, en soulignant qu’après avoir refusé de prononcer le nom du chef de l’Etat au moment de déposer les rapports des contributions des conseillers, l’ancien Premier ministre a quitté tous les forums virtuels de discussion de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir).
‘’Osons le dire ! L’ancienne présidente du CESE a fini de mettre la dernière pelletée sur le cercueil de son ancien mentor dont n’a cité la moindre syllabe du nom lors de son dernier speech sur le perron de l’institution héritée par Idrissa Seck. En effet, Aminata Touré a quitté les différents groupes ‘’WatsApp’’ de l’APR dont celui dans lequel interviennent tous les ministres, directeurs généraux issus du parti présidentiel’’, croît ainsi savoir le journal.
L’ancien Premier ministre n’est pas le seul membre de la mouvance présidentielle à adopter cette posture que d’aucuns qualifient de défiance à l’égard du président de la République.
L’AS quotidien se fait écho d’une sortie de l’ancien directeur général de la société de transports publics Dakar Dem Dikk (DDD), Moussa Diop, lequel a, à travers un meeting politique organisé à Podor, dans le nord du pays ‘’n’a pas mâché ses mots en défiant publiquement le chef de l’Etat’’ et le maire de cette commune de la région de Saint-Louis.
‘’Contrairement aux défenestrés du gouvernement qui disent attendre d’autres missions, Me Moussa Diop, qui regrette son soutien à Macky Sall pour s’être allié à Idrissa Seck, ouvre la voie de la dissidence’’, commente de son côté le journal Kritik’.
D’autres journaux évoquent les dissensions engendrées dans la coalition ayant porté la candidature d’Ousmane Sonko à la présidentielle de 2019 à la suite d’une audience d’un de ses membre, Boubacar Camara avec le président de la République.
Cela laisse penser au journal La Tribune, que Macky Sall avait réussi à faire exploser la coalition de Sonko dans la mesure où l’intéressé (Camara) a annoncé son départ de ce regroupement politique au profit d’un autre pôle.
‘’Boubacar Camara, ex-allié d’Ousmane Sonko, a été reçu en audience le 11 octobre dernier. La révélation a été faite par le journaliste Adama Gaye, qui relève la coincidence entre cette audience et le départ du parti de ‘ex-directeur général des Douanes de la colaition Jotna le vendredi. Camara confirme l’audience mais précise que l’entretien ne portait pas sur des sujets politiques’’, fait remarquer le journal Le Quotidien.
Dans l’Observateur, il est question du ‘’nouveau schéma politique de Macky Sall’’ en perspective après le ralliement d’Idrissa Seck. La publication entrevoit une large coalition devant traduire une volonté du chef de l’Etat de regrouper tous les partis d’obédience républicaine pour mener la bataille politiques de 2024.
‘’Chez Macky Sall, l’héritage politique semble sauf. Malgré les cris d’orfraie de quelques souteneurs, perturbés par le ralliement d’Idrissa Seck, les accusations de ses pourfendeurs caractérisant d’infamie ce qui se passe dans le lanterneau politique, le président est resté droit dans ses bottes d’élève de Wade’’, commente le journal du groupe futurs médias (GFM).
Autre acteur politique dont les faits et gestes sont scrutés par la presse : Khalifa Ababacar Sall. S’appuyant sur une manifestation politique présidée le week-end par l’ex-maire de Dakar, à Guédiawaye, une commune de la banlieue dakaroise, Enquête soutient que Khalifa Sall tisse sa toile en direction des élections locales à venir.
Le Soleil pour sa part illustre sa Une d’une photo de Joe Biden, déclaré vainqueur de la présidentielle américaine de mardi, en insistant sur le ‘’sacre d’un persévérant’’.
’’Résilient. Ce mot résume à lui seul la vie du président élu des Etats-Unis, Joe Biden. Chaque étape de sa vie est une épreuve, mais toujours stoïque, il ne recule jamais et se relève toujours’’, rapporte le journal dans un portrait consacré au futur successeur de Donald Trump à la Maison Blanche.
Pendant ce temps, Sud Quotidien propose à ses lecteurs une plongée dans le rassemblement de protestation contre les caricatures du prophète Mahomet (PSL) et les propos ‘’islamophobes’’ de Macron.
‘’La Fatwa de Dakar’’, s’exclame la publication à sa Une en indiquant que toute la communauté musulmane du Sénégal était représentée, y compris les familles religieuses qui avaient dép^ché chcune une délégation. De même que des membres de la société civile, des activistes et hommes politiques étaient de la partie.
Dakar marche pour Mahomet et contre ‘’l’islamophobie de Macron’’, estime Vox Populi en insistant sur le fait que des milliers de musulmans ont répondu à l’appel du Rassemblement des Sénégalais contre l’islamophobie (RSI).
‘’Hommes, femmes, jeunes, vieux, adolescents de toutes les confréries musulmanes, mais aussi des chértiens, ils étaient des milliers à être sortis pour dire non à l’islamophobie et dénoncer la posture ‘’anti-islam’’ du président français Emmanuel Macron’’, rapporte le journal.
A travers des photos en médaillon de jeunes portés disparus en essayant de rallier l’Espagne par la mer en première page, Libération tente sans doute de rappeler que la crise migratoire n’avait pas encore faibli au regard de ses ‘’drames en séries’’.
Le journal soutient qu’en trois jours, au moins 738 Sénégalais sont arrivés en Espagne, alors qu’un nouveau drame au large de la Mauritanie aurait fait de nombreuses victimes.
La publication fait au passage remarquer que beaucoup de localités du Sénégal sont endeuillées.
«MACKY SALL A CLARIFIE LE JEU POLITIQUE AU SENEGAL»
C’est la conviction de l’ancien ministre, Mamadou Ndoye qui croit fermement que cela a permis de reconnaitre ceux qui n’avaient pas leur place dans l’opposition
En ouvrant le gouvernement au leader du parti Rewmi, Idrissa Seck, le chef de l’Etat Macky Sall a rendu un grand service à la Nation, en clarifiant le jeu politique. C’est la conviction de l’ancien ministre, Mamadou Ndoye qui croit fermement que cela a permis de reconnaitre ceux qui n’avaient pas leur place dans l’opposition, mais surtout de voir d’un côté les «prédateurs» et de l’autre ceux qui croient aux idées de défense de la Nation sénégalaise. L’ancien Secrétaire général de la Ligue démocratique (Ld) était l’invité hier, dimanche 8 novembre, de l’émission politique Objection, de la radio Sud Fm.
L’ouverture du gouvernement à d’autres forces politiques. On en parle encore. En effet, l’entrée dans la mouvance présidentielle du candidat classé deuxième à la présidentielle de février 2019, continue de susciter des réactions et moult interrogations sur les vrais motivations du président de la République, Macky Sall, mais aussi de celles d’Idrissa Seck. Mais, cela semble être clair aux yeux de l’ancien ministre, Mamadou Ndoye. Invité à l’émission politique de Sud Fm hier, dimanche 8 novembre, il a estimé que la formation de ce nouveau gouvernement d’ouverture a permis une certaine lisibilité du jeu politique, avec un vrai positionnement des acteurs.
De son point de vue, «il (Macky Sall) nous a rendu un très grand service. Il a clarifié le jeu politique au Sénégal. Parce qu’il y a des gens positionnés dans l’opposition qui n’ont rien à faire dans l’opposition. Idrissa Seck est dans l’opposition à titre d’opposition personnelle à Macky Sall. Il n’était pas dans l’opposition du point de vue de l’opposition de projet politique. Pas du tout».
L’ancien Secrétaire général de la Ligue démocratique (Ld), démissionnaire pour avoir été mis en minorité concernant le compagnonnage du parti dans la mouvance présidentielle, reste catégorique qu’Idrissa Seck et Macky Sall «ont le même projet politique». Il ira même jusqu’à les qualifier de «prédateurs», estimant qu’ils ne sont mus que par la conquête du pouvoir et sa conservation, reléguant au second plan le développement du pays ou encore le renforcement de la démocratie.
Dans ce lot, il y rangera l’ancien chef de l’Etat. Pour lui «Abdoulaye Wade peut être embarqué dans l’opposition d’un point de vu tactique. D’un point de vue stratégique, il n’est pas dans l’opposition. D’un point de vue tactique, évidemment il peut peser et affaiblir l’autre camp. Mais, en vérité, il est dans le même camp que Macky Sall et Idrissa Seck».
Tout compte fait, il dira que ce nouveau gouvernement repositionne les acteurs. Ce qui permet, à son avis, «à tous ceux qui croient à la Nation, à la patrie, qui croient aux conclusions des Assises nationales, qui croient à la démocratie, aux idées de justice et simplement aux idées de défense de la Nation sénégalaise, de pouvoir se retrouver et de clarifier le jeu politique et d’être en face des prédateurs».
«A L’HEURE ACTUELLE, IDRISSA SECK N’A PLUS D’ARGENT»
Quid des réelles motivations d’Idrissa Seck et de Macky Sall ? Sur ce point, Mamadou Ndoye n’a pas été tendre avec le patron du parti Rewmi. Il a ainsi botté en touche tous les arguments servis par Idrissa Seck, à savoir la crise mondiale et son devoir de participer au redressement économique et de préserver un ilot de paix dans la sous-région, sous le couvert du devoir. Ce partisan de la «Gauche» dira sans ambages : «Je ne crois pas au devoir dans la bouche d’Idrissa Seck. Parce qu’Idrissa Seck, en politique, n’a jamais eu de devoir. Idrissa Seck fait partie de ceux qu’on appelle les cyniques en politique, tout est calcul pour lui. Il n’y a pas de devoir, il n’y a pas d’éthique en politique chez Idrissa Seck».
Enfonçant le clou, Mamadou Ndoye a fait un rappel historique du parcours politique de l’actuel président du Conseil économique, social et environnemental (Cese). «Quand le politicien considéré comme le plus tortueux du Sénégal, vous arrivez à le détourner pratiquement, à être plus rusé que lui, à lui prendre son argent, vous pensez que celui-là, en politique, croit à la morale et à l’éthique ? Je parle d’Idrissa Seck par rapport à Abdoulaye Wade. Idrissa Seck a dit ici, devant tout le monde, qu’il avait pris l’argent de Wade, qu’il a trompé Abdoulaye Wade. Comment peut-on considérer qu’Idrissa Seck a le souci de l’éthique et de la morale en politique ?», a-t-il rappelé.
Ainsi donc, il reste convaincu que les vraies motivations d’Idy sont ailleurs. «Ce que je crois, moi profondément, c’est qu’à l’heure actuelle, il n’a plus d’argent. Et n’ayant plus d’argent, il n’a plus de base politique, parce qu’il ne peut bâtir sa base politique que sur la base du clientélisme, c’est-à-dire sur la base de l’achat de consciences», a-t-il confié.
MACKY A REUSSI A SORTIR DE SON MALAISE
Revenant sur les finalités du chef de l’Etat, avec son gouvernement d’ouverture, Mamadou Ndoye trouve que le président avait un but bien déterminé, au sortir de la présidentielle. Il trouve qu’il était habité par un «malaise» pour avoir «manipulé» l’élection présidentielle dernière. La manipulation consiste, à ses yeux, à l’élimination des adversaires politiques bien connus, à la confection d’un fichier électoral à sa guise, à l’affaiblissement des coins qu’il ne maitrisait pas. A cela s’ajoute, à son avis, le discrédit sur les institutions, à cause du refus des candidats de l’opposition de recourir aux institutions d’arbitrage. Ainsi donc, pour juguler ce malaise, «Macky Sall a lancé son fameux dialogue national pour sortir de ce malaise. Ce fameux dialogue national avait comme but de sortir de tout ce malaise et de recomposer un peu le paysage politique. C’est ce qu’il vient de réussir».
MAMADOU NDOYE SUR LA MISE A L’ECART DES TENORS DU GOUVERNEMENT : «Plus on est médiocre et insignifiant, plus on a des chances de rester»
Le chef de l’Etat, Macky Sall at-il un problème avec les ministres brillants, reconnus au plan national comme international ? La question ne semble pas se poser pour l’ancien ministre, Mamadou Ndoye. En effet, l’ancien Secrétaire général de la Ld, faisant une lecture de la mise à l’écart de certaines pontes du régime comme Aminata Touré, Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye ou encore Makhtar Cissé, fait constater que «dès que quelqu’un sort du lot, je ne sais pas pourquoi pour Macky Sall, celui-là devient un problème».
De l’avis de M. Ndoye «dans le gouvernement de Macky Sall, la longévité dépend de la discrétion, pour ne pas dire quelque chose qui peut le mécontenter. Elle dépend de la médiocrité et de l’insignifiance des ministres. C’est-à-dire, plus on est médiocre et insignifiant, plus on a des chances de rester».
Pour étayer son propos, il a cité entre autres exemples, Awa Marie Coll Seck, ancienne ministre de la Santé qui, selon lui, était brillante et appréciée de tous, ou encore Mary Teuw Niane, ancien ministre de l’Enseignement supérieur. Donc, il reste persuadé qu’on parle de ce remaniement ministériel parce qu’on le met en rapport avec ses ambitions personnelles, à savoir de briguer un troisième mandat, mais en réalité, il a un sérieux problème avec ceux qui émergent dans son parti.
Par Alpha Amadou SY
LA QUESTION DU TROISIÈME MANDAT OU L’ÉTHIQUE RÉPUBLICAINE CONFRONTÉE À LA RUSE POLITICIENNE
L’un des tournants de l’évolution politique de l’Afrique francophone aura été sans doute le sommet franco-africain tenu à La Baule, en 1990. Il avait été clos par cette sommation : se démocratiser sous peine d’être mis sous embargo économique
L’un des tournants de l’évolution politique de l’Afrique francophone aura été sans doute le sommet franco-africain tenu à La Baule, en 1990. Il avait été clos par cette sommation : se démocratiser sous peine d’être mis sous embargo économique. L’espoir était d’autant plus permis que, suite à cette mise en demeure, des conférences nationales furent organisées, des institutions essaimèrent et le pluralisme médiatique s’instaura progressivement.
Mais, très tôt, la dynamique de la démocratisation fut soumise à rude épreuve par la survie de la culture du parti unique. La complexité de cette situation est à évaluer à la lumière de cette sérieuse équation que l’évolution historique posa aux dirigeants africains : comment se formaliser d’une constitution démocratique, dont la vertu est de générer des rentes, tout en s’assurant les conditions pour rester au pouvoir aussi longtemps que possible ? Des pays comme le Cameroun, le Gabon et le Togo trouveront la solution la plus simple : supprimer la clause limitative des mandats présidentiels ! Cette option reposerait sur deux arguments.
Le premier considère que limiter les mandats est d’autant plus anti-démocratique qu’aucune Constitution – même la plus républicaine- ne saurait se situer audessus de la volonté populaire. Par ailleurs, le défi du développement exige des régimes forts et durables ! En revanche, les pays, dont les contextes historiques rendent difficile la suppression de la clause limitative, auront recours à la ruse politicienne. Pour preuve, au Burkina Faso, Blaise Compaoré, pour s’être entêté à réaliser son projet d’enterrer la dite clause, a été emporté par le puissant mouvement citoyen. Ainsi, usant d’une arithmétique controversée sur toile de fond d’un juridisme sujet à caution, le pouvoir se donne la liberté de procéder à un tripatouillage constitutionnel pour le renouvellement permanent du mandat présidentiel. La ruse consiste à faire en sorte qu’un plus un soit non pas égal à deux mais à zéro.
Partant, le recours au coup d’État constitutionnel qui a la vertu de remettre les compteurs des mandats présidentiels à zéro est de mise. Cette stratégie, qui s’opère par une révision constitutionnelle « presque annuelle », sera très particulièrement mise en œuvre par Maître Abdoulaye Wade. Cependant, en convoquant l’Assemblée nationale, en juin 2011, pour une énième révision de la Loi fondamentale, il créa les conditions du triomphe de l’éthique républicaine sur la ruse politicienne. Le projet de loi, instaurant, en plus du poste de président, celui de vice- président, avait fait monter d’un cran l’ire de ses concitoyens dont certains étaient déjà dans la rue pour contester avec véhémence sa candidature à la présidentielle de 2012.
Les forces coalisées pour soutenir le candidat de l’opposition le mieux placé réussiront la prouesse de traduire dans les urnes le verdict de la rue. Malgré sa traumatisante déconvenue électorale, Me Abdoulaye Wade aura ses émules. Ainsi en Guinée, Alpha Condé promulgue la nouvelle constitution issue du referendum de mars 2020. Ce faisant, il se donne « légalement » le moyen de briguer un nouveau mandat. Pas plus que le Front National de Défense de la Constitution (FNDC), l’opposant historique, Cellou Dalein Diallo, ne pourra empêcher la tenue du referendum. Quant à la présidentielle d’octobre 2020, en dépit de sa contestation de la légitimité de la candidature d’Alpha Condé et de la fiabilité du système électoral et de ses réserves vis-à-vis de la Commission Électorale Nationale Indépendante, il y participa.
Tout laisse penser que l’opposant historique se proposait de rééditer en terre guinéenne l’expérience sénégalaise, à savoir parvenir à convertir en unités-cartes la colère exprimée par ses compatriotes dans la rue. Mais pour vivre la même forfaiture républicaine, le Sénégal et la Guinée n’ont pas la même réalité politique. L’élection du Président Macky Sall est la résultante des retombées des Assises nationales, de la convergence de luttes politiques et citoyennes, symbolisées par la mobilisation sans précèdent du 23 juin. S’y ajoutent une administration au sens républicain indéniable et cette véritable antidote contre la fraude électorale que constitue la stratégie de faire remonter, par voie de presse, les résultats de chaque bureau de vote. Cellou Dalein Diallo non seulement n’a pas bénéficié d’autant d’atouts, mais a eu du mal à tirer profit de cette force de frappe que constitue le FNDC qui lui reproche d’avoir trahi la bonne cause en prenant part à un scrutin où les jeux étaient faits d’avance !
Présentement, la Guinée est dans une tourmente d’une intensité telle qu’il est difficile d’en prévoir l’issue ! Et comme une… pandémie, le pouvoir ivoirien aussi a chopé le virus du tripatouillage constitutionnel. De la réélection de Alassane Ouattara, lors de la présidentielle du 31 octobre, boycottée par l’opposition significative, a résulté une profonde crise. La situation est d’autant plus grosse de tous les périls que les différents protagonistes du jeu politique ivoirien n’ont pas la même stratégie de sortie de crise.
Alors que Guillaume Soro invite l’armée à ne pas cautionner la forfaiture, Laurent Gbagbo appelle au dialogue, Henri Konan Bédié et Affin Nguessan militent pour la création d’un Conseil national de transition. Au moment où Mahamadou Issoufou, président sortant du Niger, ne cesse de marteler qu’il ne briguera pas un troisième mandat, bien des regards sont tournés vers le Sénégal. Certes, le Président Macky Sall a soutenu qu’il en était à son dernier mandat, mais chat échaudé craint l’eau froide. Dans un passé récent, Me Abdoulaye Wade, avec toute la sacralité de la parole donnée, conjuguée à toute la symbolique de ses 87 ans, n’avait pas hésité devant tout son gouvernement et en face de la presse nationale et internationale, à se dédire. Cet acte posé a créé un spectre tel que tout propos, toute mesure, dont le bien-fondé est plus ou moins sujet à caution, est considéré comme une manière de préparer l’opinion à la recevabilité de l’idée de troisième mandat.
Ainsi, en souhaitant que son « nouveau gouvernement œuvre pour une « gestion axée sur les résultats », la curiosité a été de savoir : résultats pour rejoindre le cercle restreint des présidents ayant respecté la clause limitative des mandats présidentiels ou pour briguer un troisième mandat ? En tout état de cause, tout en s’en tenant strictement à l’engagement du chef de l’État sénégalais, il n’est pas superflu de poser l’hypothèse d’un troisième mandat pour en apprécier les effets pervers. Sous ce rapport, le dernier remaniement gouvernemental est digne d’intérêt. Un, d’avoir réussi à faire migrer Idrissa Seck de la station oppositionnelle à l’espace présidentiel relève d’un véritable coup de poker. Le leader de l’APR parvient à affaiblir ses adversaires en amputant la chaine de l’opposition de l’un de ses maillons les plus consistants, au regard de la deuxième place occupée par la Coalition « Idy 2019 » lors de la dernière présidentielle.
En outre, l’ouverture de son « gouvernement d’attaque » à d’autres formations de l’opposition lui offre l’opportunité de contourner BBY qui apparait davantage comme un décor politique qu’une coalition résolument engagée dans l’action politique. Les partis de la mouvance présidentielle, à force de courir derrière des postes de sinécure, ont fini par se délester de leur base. Qui pis est, des formations comme la LD, le PIT et le PS, en plus de leur ancrage populaire pas évident, ont perdu des leaders dont le charisme et la légitimité historique assuraient néanmoins un certain crédit à BBY. Mais toute la question est de savoir dans quelle mesure cette nouvelle configuration politique légitimerait l’aventure pour un troisième mandat. Il est fort à penser que cette initiative s’avèrerait risquée si l’on considère que Wade et le PDS, qui avaient à leur actif un vécu beaucoup plus substantiel que celui de Macky Sall et de l’APR, ont été pourtant battus à plate couture. Ensuite, la relative unanimité, plus ou moins liée à l’âge, autour du vieux leader libéral n’a pas son répondant chez Sall dont certains des siens seraient, plus que quiconque, pressés de le voir terminer son mandat.
Par ailleurs, le Président en exercice prendrait le risque de faire face à une nouvelle opposition. Si on ignore si celle-ci disposera d’un cadre propre ou rejoindra Khalifa Sall ou Ousmane Sonko, il est au moins loisible de deviner que ses agissements déborderaient l’adversité pour épouser les contours de l’animosité. Tous les frustrés de « Macky 2012 », les supposés laissés-pour compte de BBY et certaines victimes des différents remaniements ministériels verseraient dans une virulence d’autant plus démesurée qu’elle serait mue davantage par l’esprit vindicatif que par le principe républicain. Au niveau politique, la perspective du troisième mandat enfermerait le système démocratique sénégalais dans une circularité qui reconduit l’identique. Se coaliser serait à nouveau à l’ordre du jour, autour de ce programme qui n’en est pas dans la mesure où son alfa et son oméga seraient le départ du président en exercice. Enfin, le Sénégal, confronté à moult fléaux, ne saurait se payer le luxe d’en rajouter un coup d’État institutionnel, lequel est d’autant plus dramatique qu’il aurait fait en Afrique plus de victimes que les coups d’État militaires.