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1 juillet 2025
ORANGE FACE À LA FRONDE DE SES ABONNÉS
Le premier opérateur du pays via sa filiale Sonatel avec plus de 50 % de parts de marché, est la cible d’un mouvement de contestation des abonnés sénégalais qui appellent à refuser d’utiliser ses services téléphoniques et monétaires
Le Monde Afrique |
Théa Ollivier |
Publication 30/07/2020
Le mouvement de contestation des consommateurs a commencé après la modifications des tarifs de certaines offres mobiles il y a une semaine.
Au Sénégal, les hashtags #boycottOrangeSn ou #boycottonsOrangeSenegal ont fleuri ces derniers jours sur les réseaux sociaux. Le groupe de téléphonie français, premier opérateur du pays via sa filiale Sonatel avec plus de 50 % de parts de marché, est la cible d’un mouvement de contestation des abonnés sénégalais qui appellent à refuser d’utiliser ses services téléphoniques et monétaires. Certains incitent même les consommateurs à résilier leur abonnement si les prix de certaines offres mobiles ne sont pas revus à la baisse. « A compter de ce jour, je ne suis plus un abonné de l’opérateur Orange Sénégal », a annoncé sur Twitter Aliou Sané, coordinateur du mouvement citoyen Y’en a marre, publiant une photo de sa carte sim Orange coupée en deux.
Depuis le 22 juillet, le groupe Orange a augmenté les tarifs de ses forfaits mobile « Illimix » que ce soità la journée, à la semaine ou au mois. A titre d’exemple, l’un des forfaits mensuels les plus utilisés dans le pays est passé de 4 heures à 5 heures de communication mais a vu son prix plus que doubler, passant de 1 900 francs CFA à 4 500 francs CFA (de 2,88 euros à 6,82 euros). « Les forfaits téléphoniques sont maintenant souvent plus chers au Sénégal qu’en France, alors que les services sont plus restreints et notre pouvoir d’achat largement plus faible. C’est inacceptable, Internet et le téléphone ne doivent plus être un luxe », clame Mansour Mboup, l’un des coordinateurs du Rassemblement des abonnés d’Orange (RAO), mouvement nouvellement constitué par des acteurs de la société civile.
La modification des tarifs est d’autant plus contestée qu’elle a été décidée en pleine pandémie de coronavirus. « Les gens ont besoin des télécommunications, Orange ne peut pas prendre des décisions qui vont à l’encontre des consommateurs. L’autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) doit agir », s’indigne Momar Ndao, président de l’Ascosen, l’association des consommateurs du Sénégal. Lors du dernier conseil des ministres, mercredi 29 juillet, Macky Sall a justement demandé à l’ARTP « de veiller davantage à la qualité du service délivré par les opérateurs aux usagers, ainsi qu’à la soutenabilité des tarifs appliqués aux consommateurs ».
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
DÉBOULONNAGE DES STATUES, ATTENTION AU MANICHÉÏSME
EXCLUSIF SENEPLUS - La moralisation de l'histoire est un pari risqué - Il faut ajouter à la mémoire coloniale une nouvelle mémoire nationale plutôt que d’empêcher la pluralité des regards - INTERVIEW DE SERIGNE FALLOU DIENG
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 30/07/2020
Le déboulonnement des statues bat toujours son plein. Serigne Fallou, président du Cercle des marabouts soufis, ne cautionne pas ce lynchage statuaire débridé constaté depuis la mort de George Floyd. Plutôt que de détruire nos statues, il alerte sur le danger du manichéisme qui embrouille les esprits.
SenePlus : Le phénomène viral de déboulonnement des statues entachées n’épargne pas le Sénégal plus précisément celle de Faidherbe dont la statue trône à l’entrée de l’île de Ndar. Votre appréciation ?
Serigne Fallou Dieng : Retirer une statue n'est pas la solution, c'est au contraire un acte de colère qui ouvre la boîte de Pandore du révisionnisme historique. Partout dans le monde, depuis la mort de George Floyd et l’internationalisation du mouvement Black Lives Matter, des statues d'esclavagistes, de colonialistes et de suprémacistes blancs sont tombées. Ces statues sont déboulonnées en raison de la violence coloniale, du racisme et des actions de déshumanisation criminelle et ségrégationniste attribuées à ces personnages controversés qui symbolisent ces statues lynchées. Au Sénégal comme en France à Lille, la statue du général Faidherbe fait débat. Certes Faidherbe est connu pour être le héros de la bataille de Bapaume mais il est aussi et surtout connu pour ses conquêtes coloniales très sanguinaires entachées de racisme et de déshumanisation en Afrique. Le collectif «Faidherbe doit tomber» se bat depuis deux ans pour retirer la statue du colonisateur qu'il considère comme avant tout un criminel colonisateur et raciste. Le collectif déplore le fait que nulle part n'est mentionné, sur sa statue, ce passé. Mais il ne faudrait pas s'offenser de tout et rêver de tout interdire au nom des sensibilités et des identités.
Déboulonner une statue est un geste de colère, donc d'émotion, qui prive les générations à venir de leur droit de savoir et de mémoire. C'est en croisant la statue de Faidherbe que l'on peut expliquer aux enfants et adolescents non seulement ce qu'il fut mais aussi le contexte de son époque. Il en va de même pour Voltaire et Schœlcher dont le discours au Sénat pour faire voter l'abolition de l'esclavage mérite d'être lu et relu bien que l'on ne puisse pas nier ses négociations pour indemniser les colons. L'abolition avait un prix, en 1848 ! Les statues et autres œuvres d'art qui dérangent par ce qu’elles rappellent de triste mémoire peuvent fort bien, comme en Hongrie, rejoindre un musée qui permet d'expliquer les années passées et leur contexte. Nous considérons que la moralisation de l'histoire est un pari risqué qui ne se réaliserait jamais par des conceptions instantanées et des visions décontextualisées. Donc, c'est trop difficile de purifier l'histoire et la culture dans la mesure où personne ne serait en mesure de s'ériger en juge implacable de l'histoire.
Mais ne faut-il pas réécrire notre histoire sujette à des controverses d’essence communautaire ?
C’est le travail herculéen du professeur Iba Der Thiam. Au Sénégal, on peine à avoir une mémoire historique commune comme pas plus qu’une histoire générale commune. On échoue à tout ! On ne pense plus notre histoire comme une histoire commune, mais comme une sommation d’histoires communautaires. Nous ne sommes plus capables de faire la part entre ce que quelqu’un a apporté de bien ou de moins bien, fût-il un colon, à l’ensemble de la communauté nationale. Chacun regarde ce qui l’arrange en fonction d’une facette de son identité ou de son appartenance communautaire.
Nous devons créer de nouvelles statues, si possible, plus nationalistes en l'honneur des figures spiritualistes et religieuses qui ont participé à l'émancipation de notre nation et su construire un nationalisme regardant l'avenir tout en refusant de s'enfermer dans le passé rétrograde et dégradant. Faidherbe devrait avoir en face dans le jardin une statue Cheikhoul Khadim dont la présence historique au bureau du gouverneur a été émaillée d'incidents surhumains et une autre de Cheikh Oumar Al Foutiyou Tall qui a su marquer l’histoire d’une pierre indélébile. Il faut ajouter à la mémoire coloniale une nouvelle mémoire nationale plutôt que d’empêcher la pluralité des regards.
J'ai déploré la remise en question du « roman nationale » lorsque le professeur Iba der Thiam échoua de susciter une chaleur nationale autour de son œuvre « Histoire générale du Sénégal ». J’ai aussi déploré le fait que son œuvre historique n'ait pas pu créer un consensus national et qu'en conséquence, au Sénégal, les histoires remplaceraient l'histoire et l'histoire générale.
J'ai ajouté qu'après la remise en question de ce «roman national», vient le temps des particularismes, des identités, du régionalisme et des mémoires. Si chacun compose une histoire selon son goût et ses préférences et que tous les parcours se valent, c'est le contraire même de l'histoire. Le travail traditionnel de l’historien est de faire passer le passé au présent et au futur. Aujourd’hui, l’historien est la voix du présent. Et il doit tout faire pour résister aux pressions politiques comme aux pressions sociales, au lieu de les subir ou de les servir. La mémoire, on ne la réinvente pas avec des incantations car il y a des destins qui font des noms et des noms qui font de l'histoire. Et ceux qui n'assument pas leur propre histoire ne mériteront nullement de conduire eux-mêmes leur destin.
Votre mot de la fin sur cette bataille mémorielle qui secoue l’Europe, les Etats-Unis et l’Afrique !
Plutôt que de détruire nos statues, érigeons-en de nouvelles, inventons notre tradition en préférant écrire l’avenir plutôt que de réécrire le passé. Dressons des statues, baptisons des rues et des édifices publics du nom de ceux qui ont défendu par le sang ou par la plume la dignité de l'homme noir, ceux ont porté lucidement le combat nationale et diffusé le message religieux tout en permettant à l’universalisme de ne pas mourir. Donc, il va falloir intégrer dans la mémoire historique d'autres personnes qui ont mené la résistance et réalisé de grands exploits héroïques dans le combat pour la libération de notre nation. Mais il faut également mettre à l'index cette posture moraliste et un certain manichéisme qui va à contre-courant de toute réflexion plurielle. On a tendance à projeter des idées d’aujourd’hui sur le passé, ce qui constitue un anachronisme. Le risque est de confondre tout.
Certes le personnage de Faidherbe est très négatif du fait de son passé violent, sanguinaire et raciste mais sa statue brut de décoffrage ne renvoie à aucune incidence morale dégradante par rapport à la dignité de l'homme noir. Contrairement à la statue « Teddy Roosevelt» à l’entrée du muséum américain d’histoire naturelle depuis 80 ans qui représente explicitement les Noirs et Amérindiens comme assujettis et racialement inférieurs. Puisque la statue montre l’ancien président, qui fut gouverneur de l’Etat de New York avant d’accéder à la Maison Blanche, assis sur un cheval et surplombant un homme noir et un Amérindien marchant à pied à ses côtés. Par conséquent, j’opte pour le maintien de la statue de Faidherbe mais en biffant cette inscription hypocrite masochiste : « A son gouverneur Louis Faidherbe, le Sénégal reconnaissant » et en y mettant des phrases informant sur son vrai visage de colon sanguinaire.
Il faut refuser la monopolisation identitaire que tentent d’établir certains activistes en vue de propager un certain nationalisme segmenté qui pourrait induire l'idée manichéenne qu'il y aurait une essence du mal que représenteraient les Blancs et une essence du bien que représenteraient les non-Blancs. Il faudrait aussi déplacer le problème du côté de l’esclavage des Noirs qui est un fait historique indéniable. Mais, si ce combat veut se situer honnêtement du côté de l’analyse historique, il lui faut en tirer toutes les conséquences. L’esclavage a été pratiqué par les Noirs sur d’autres Noirs, pour ensuite être pratiqué par les Arabes contre les Noirs. Il ne faudrait pas céder au manichéisme qui embrouille les esprits plutôt que d’éclairer chaque citoyen à y voir plus clair par rapport à cette œuvre de déboulonnement des statues jugées représenter les méchants de l'histoire. Puisque cela requiert de faire preuve de l’usage de la raison en lieu et place de l’émotion morale qui ne mène nulle part.
Le souffle néo-nationaliste ne devrait pas affecter l'histoire et déformer la mémoire coloniale sénégalaise. Si ce lynchage statuaire poursuit sa logique destructiviste demain, il faudra raser la maison d'esclaves à Gorée, abattre l'Arc de Triomphe, brûler Le Louvre et détruire le vieux port de Marseille sans oublier de mettre à bas les statues de Napoléon, Louis XIV, Richelieu et autres Jaurès ou Ferry...
L’ORCHESTRA BAOBAB PERD SA VOIX
«Le grand Balla Sidibé du mythique Orchestra Baobabs n’est plus. Après une journée de répétition bien remplie avec ses camarades musiciens, le chanteur ne s’est pas réveillé ce matin»
C’est l’un des orchestres les plus prestigieux du Sénégal. Depuis un demi-siècle, l’Orchestra Baobab écrit en lettres d’or l’histoire de la musique sénégalaise. Et Balla Sidibé était un des piliers de ce groupe aux côtés de Ndiouga Dieng. Avec sa disparition, c’est une page qui se tourne.
Le chanteur de l’Orchestra Baobab est mort. L’Association des métiers de la musique (Ams), qui donne la nouvelle, informe que Balla Sidibé est mort dans la nuit du mardi au mercredi. «Le grand Balla Sidibé du mythique Orchestra Baobabs n’est plus. Après une journée de répétition bien remplie avec ses camarades musiciens, le chanteur ne s’est pas réveillé ce matin», écrit l’association. Lead vocal du mythique orchestre, Balla Sidibé en était aussi membre fondateur. «Le musicien sénégalais est parti se reposer cette nuit. Il s’en va alors que le mythique Orchestra Baobab, dont il a été membre fondateur en 1970, prépare son cinquantenaire», écrit le journaliste culturel, Aboubacar Demba Cissokho, sur son mur Facebook. Il lui rend aussi hommage en évoquant sa vaste contribution à la musique sénégalaise. «Dans sa marche, l’être humain pose des actes et laisse des traces. Des traces, Balla Sidibé en a laissé à la postérité.
Du Standard à l’Orchestra Baobab, en passant par le Guinea Orchestra et le Star Band, il a apporté sa contribution à la grande partition de la musique au Sénégal et au-delà», poursuit-il. «Nous avons perdu un sage, un papa, un ami», assure l’Ams dirigée par Daniel Gomes. La célèbre maison de production Syllart rend aussi hommage au disparu en ces termes : «Nous venons d’apprendre la disparition du légendaire chanteur de l’Orchestra Baobab : Balla Sidibé. Pionnier du syncrétisme musical dit afro latin, fusion des musiques du folklore sénégalais et des musiques cubaines, Balla Sidibé était un gentleman de la Belle Epoque.»
L’Orchestra Baobab est né dans les années 1970 autour d’un noyau de musiciens constitués de Ablaye Mboup (chant), Balla Sidibé (chant et timbales), Rudy Gomis, Barthélemy Attisso (guitare solo) et du guitariste saint-louisien, Mohamed Latfi Ben Geloune (guitare rythmique). Le groupe qui se produit au Club Baobab, un établissement huppé de la capitale, lui emprunte son nom et devient Orchestra Baobab. En 1978, c’est avec le label Syllart que l’orchestre enregistre pour la première fois. Mariant avec bonheur les influences variées qu’apportent ses membres issus des multiples ethnies formant la société sénégalaise, le groupe connaîtra une célébrité croissante dans toute l’Afrique de l’Ouest, enregistrant une quinzaine d’albums jusqu’en 1985, peut-on lire sur des documents numériques relatifs à l’histoire de cette bande. En 1987, c’est la rupture et il faudra attendre les années 2000 pour voir l’orchestre renouer avec le succès. Avec la disparition de Balla Sidibé, c’est une page de l’histoire musicale du Sénégal qui se referme.
«TALLA SYLLA N’EST PAS A SON COUP D’ESSAI EN MATIERE D’ILLEGALITE»
Pour Saër Mangane, responsable Rewmi à Thiès, la ville est gérée de manière «populiste et théâtrale» par son maire
Pour Saër Mangane, la ville de Thiès est gérée de manière «populiste et théâtrale» par Talla Sylla. Le responsable de Rewmi soutient que le maire de Thiès dont la gestion a été épinglée par l’Ige, est un «récidiviste». Dans cet entretien, il qualifie, par ailleurs, de «fiasco» la gestion de la pandémie et demande plus «d’autonomie financière et de pouvoirs» aux collectivités locales.
Vous vous êtes fait remarquer après la publication du rapport de l’Ige. Pensez-vous, comme d’autres, qu’il y a une volonté de protéger des agents de l’Administration ?
Difficile de soutenir le contraire au regard de certaines considérations. Je me demande d’abord où est-ce que les Ige trouvent la motivation à produire continuellement un rapport dont les recommandations sont ignorées et les personnes incriminées pour la plupart non inquiétées ? A la longue, c’est la pertinence de l’existence même de cette institution qui sera en jeu. D’autant plus l’Inspection générale d’Etat n’est pas exempte de reproches parce qu’elle viole le principe de l’annualité du dépôt des rapports entre les mains du président de la République. L’institution est restée quand même 4 ans sans déposer de rapports. Et tout cela conjugué avec les prérogatives en matière de poursuites judiciaires du président de la République des personnes fautives, il n’est guère étonnant, pour des raisons politiques, que certains peuvent voir leurs dossiers sous le coude du Président et certains adversaires gênants finir en prison. D’où la nécessité de revoir ce corps d’élite pour qu’il puisse jouer son rôle premier.
Vous avez qualifié la gestion du maire Talla Sylla de «scandaleuse» après la publication du rapport de l’Ige qui a épinglé la gestion de la ville de Thiès. Vous l’avez même qualifié de maire hors la loi. Pourquoi ?
Il faut d’emblée dire qu’il n’y a rien de politique dans ma démarche puisque Talla Sylla, dans le bureau du centre de vote de son quartier où il a grandi, n’a récolté que 23 voix alors qu’il était tête de liste nationale lors des dernières Législatives. Il est bon de savoir qu’il n’est pas à son coup d’essai en matière d’illégalité, c’est un récidiviste dans la mesure où le premier acte majeur qu’il a pris en tant maire de la ville Thiès fut illégal. Il avait autorisé unilatéralement l’installation d’un Mickey Land en face de la mairie sans la délibération du Conseil municipal. Pire, pendant deux ans, il a voulu se faire voter son budget sans présenter le compte administratif qui permet à l’organe délibérant de vérifier d’éventuels détournements proprement dits ou d’objectifs. C’est ce qui avait expliqué le refus des conseillers de Rewmi de le joindre dans l’illégalité. Donc, l’Ige ne vient que consacrer ce que nous savons déjà. Par conséquent, celui qui se met en marge de la loi comment pourrait-on l’appeler ? En ce qui concerne sa gestion, Thiès a le maire qui, en six ans de magistère, a fait zéro inauguration alors que c’est le maire qu’on entend le plus dans les médias. Il doit choisir entre parler beaucoup et travailler beaucoup.
Mais Talla Sylla a indexé ses adversaires politiques qui chercheraient à l’éliminer. Ne pensez-vous pas qu’il y a des dessous politiques comme beaucoup pensent de ces rapports ?
Il me faut vraiment la retenue d’un grand Saint pour ne pas en rire. Talla Sylla avait subitement fait volte-face pour rejoindre le camp présidentiel. Ceci après avoir acheté la carte du parti Rewmi, prêté allégeance au Président Idrissa Seck et s’être autoproclamé son Baye Fall et son bouclier contre les agissements de Macky. L’histoire nous a montré qu’il manigançait juste pour avoir l’onction de Idy pour devenir maire. Il faut signaler que quand Talla Sylla rejoignait notre coalition lors des Locales, il était seul, sans parti ni mouvement contrairement aux entités de notre coalition. Maintenant, il n’y pas de victimisation qui vaille et l’évocation d’ennemis imaginaires quand on est fautif dans sa gestion. Il doit assumer ses responsabilités et se conformer à la loi, c’est très simple. La gestion publique est et restera toujours gouvernée par cette triptyque : transparence, reddition des comptes et responsabilité. Et il ne va pas jusqu’au bout de la logique de ses accusations. Comment on peut accuser le directeur de Cabinet du président de la République, Augustin Tine, de divulgation illégale des rapports et essayer d’absoudre Macky Sall, patron de ce dernier ?
Vous avez aussi dénoncé son «Wagnou daara» qu’il a initié pour venir en aide aux talibés dans le cadre de la pandémie. Et vous, quelle action avez-vous menée dans la lutte contre le Covid-19 ?
Je n’ai pas dénoncé le «Wagnou daara». C’est une bonne initiative conjoncturelle. J’ai juste dénoncé le fait que, après la sortie du rapport de l’Ige l’incriminant, le maire ait voulu prendre comme bouclier les talibés alors que les faits qui lui sont reprochés datent de 2015 et son «Wagnou daara» a été lancé en 2020. C’est le lieu de féliciter tous les agents municipaux et thiessois de bonne volonté qui se sont beaucoup investis pour la réussite de cette opération. Malgré leurs inlassables efforts, force est de constater que l’opération est ponctuée de beaucoup de couacs liés au système de distribution, à l’hygiène, à la qualité et à la quantité des mets. En ce qui me concerne, j’ai apporté ma modeste contribution en requérant les services d’une socio-anthropologue qui a une belle expérience en matière de pandémie pour m’aider, dès les premières heures de l’Etat d’urgence, à sensibiliser la population. Et, dans ce cadre, nous avons usé de tous les leviers communautaires, notamment les infirmiers chefs de poste, les badiénou gokh, les imams, les étudiants, les Asc, les notables, etc. Nous avons aussi procédé à des distributions de masques, de denrées alimentaires pour soulager certaines populations. Nous nous sommes aussi investis dans la salubrité des écoles. Dieu merci, dans notre champ d’action, il n’y a pas encore de cas déclaré, je touche du bois.
Justement, quel est votre avis sur la gestion de cette pandémie du Covid-19 ?
Ce serait un euphémisme de dire que la gestion de la pandémie globalement est un fiasco. A mon sens, tout a été raté dès le début. On aurait pu freiner la pandémie en procédant par des confinements totaux de certaines localités. En tant qu’élu local, à travers la pandémie, j’ai pu mesurer réellement les limites des collectivités locales en termes de moyens et de pouvoirs. Si nos maires avaient l’autonomie financière pour pouvoir décider de confiner leur population nous n’en serions pas à ce stade de la pandémie. D’où la nécessité de revoir l’Acte 3 de la décentralisation.
Comment avez-vous accueilli les mesures sociales et économiques prises par le chef de l’Etat pour faire face aux effets du Covid-19 ?
Nous avons senti une certaine volonté du président de la République d’accompagner son Peuple dans les moments de résilience. Cependant, il y a beaucoup de nébuleuses liées aux marchés passés durant la période du Covid-19. En ce qui concerne la distribution de vivres qui fut une grande source de tension sociale, non seulement la mesure n’est pas pertinente, mais il y a aussi beaucoup de manquements. Je pense que l’Etat a choisi cette méthode plutôt que celle de la Côte d’ivoire qui a fait des mandats via les servies de transfert d’argent.
Economiquement, le Sénégal allait déjà inéluctablement vers une récession économique due à un taux d’emprunt très élevé et sans l’orienter vers des secteurs productifs. Ceci étant dit, dans la relance économique qui est à l’ordre jour, il ne faut pas que l’Etat néglige le secteur privé local. Il faut nécessairement qu’il incite les banques à l’accompagner.
LE COVID-19 FAIT ANNULER LE CONCOURS GENERAL 2020
Le Concours général ainsi que le Grand prix du meilleur enseignant sont annulés, cette année, à cause de la pandémie
Le Concours général ainsi que le Grand prix du meilleur enseignant sont annulés, cette année, à cause du Covid-19.
Diary Sow garde sa couronne de meilleure élève du Sénégal. Son successeur ne sera pas connu en 2020. Parce qu’il n’y aura pas de Concours général cette année au Sénégal. Le Covid-19, qui a eu raison du Ballon d’or France Football, n’a pas épargné le milieu éducatif.
En effet, cette annulation du prestigieux concours est due aux perturbations dans les enseignements causés par l’apparition en mars du nouveau coronavirus au Sénégal. Depuis, les cours ont été suspendus pendant des mois avant la reprise pour seulement les classes d’examen. Les classes intermédiaires surtout celles de 1ère concernées ayant arrêté les cours, toutes les conditions ne sont pas réunies pour organiser le concours. Ce n’est pas tout, le Grand prix de l’enseignant aussi ne va pas être décerné.
Brillante scientifique, première lauréate du Concours général, Rose Dieng a été l’année précédente la marraine de la journée dédiée à l’excellence de l’école sénégalaise. «La marraine de l’édition 2019 est feue Madame Rose Dieng Khunz, ancienne brillante lauréate du Concours général de l’année 1972 et brillante scientifique qui s’est illustrée dans le domaine de l’intelligence artificielle», annonçait le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, en prélude à la cérémonie de remise des prix.
Presque méconnue du grand public, Rose Dieng Khunz a marqué l’histoire du Concours général. Elle a acquis le 1er prix cette année-là en terminant première en maths, en français et en latin, et deuxième en grec. L’année suivante, l’élève du lycée Van Vo avait décroché le Bac scientifique avec la mention Très-bien et les félicitations du jury. Décédée en 2008 à l’âge de 52 ans, elle est la première Africaine à être admise à l’Ecole polytechnique de France.
Pour l’édition 2019, 107 lauréats des classes de Première et Terminale ont été distingués. «Au total, nous avons 121 distinctions (66 prix et 55 accessits) décernées pour 107 lauréats dont 54 filles», avait dit Mamadou Talla. «On peut noter que des élèves des séries scientifiques et particulièrement ceux de la série S1 ont encore cette année remporté la plupart des distinctions, y compris dans les disciplines des séries littéraires», poursuivait le ministre.
1 486 candidats en classe de 1ère dont 825 filles et 1 245 en classe de Terminale avaient participé au concours. Diary Sow, élève en classe de Terminale S1 au Lycée scientifique d’excellence de Diourbel, est arrivée en tête avec 29 points. Elle a eu le 1er prix en géographie, le 3ème en maths et le 3ème ex-aequo en philosophie.
Trois élèves occupent à égalité de points (21) la 2ème place. Il s’agit de Baba Sow, 1er prix en construction mécanique et 1er accessit en maths, élève en Terminale S3 au Lycée Seydina Limamou Laye et des élèves de la classe de 1ère, Mame Coumba Diédhiou et Daniel André Sogo Diémé, respectivement en série S1 et S2 à la Maison d’éducation Mariama Ba et au collège SaintLouis Marie Grigon. Mlle Diédhiou a eu le 1er prix en latin et le 1er accessit en grec et Diémé le 1er en anglais et le 1er accessit en histoire
JORDAN AYEW DEDIE SON TITRE DE MEILLEUR JOUEUR DE PALACE A PAPE DIOUF
L’attaquant ghanéen de Crystal Palace (élite anglaise), Jordan Ayew, désigné meilleur joueur de son club par les supporteurs, a dédié ce titre à l’ancien président de l’Olympique de Marseille (OM), Pape Diouf, décédé en mars dernier
L’attaquant ghanéen de Crystal Palace (élite anglaise), Jordan Ayew, désigné meilleur joueur de son club par les supporteurs, a dédié ce titre à l’ancien président de l’Olympique de Marseille (OM), Pape Diouf, décédé en mars dernier. "Quand je remporte ce genre de prix, je pense en premier à ma famille et évidemment aux supporters. Et pour cette fois ci, j’ai une pensée pour un homme, un homme qui a été si influent dans ma carrière de footballeur : c’est mon mentor Pape Diouf", a dit l’attaquant ghanéen cité par les médias locaux. "Je l’ai perdu en pleine période du Covid-19, j’aurais aimé qu’il soit là pour que je puisse lui présenter ceci", a déclaré l’attaquant ghanéen.
Pape Diouf, décédé en mars à Dakar, a été l’agent de la légende ghanéenne Abedi Pelé, père d’André et de Jordan. L’ancien agent de joueurs devenu président de l’OM de 2005 à 2009, a été aussi le tuteur des enfants de l’ancien capitaine du Ghana qui a remporté la Ligue des champions avec l’OM en 1993. Les deux fils de l’ancien capitaine des Black Stars ont grandi à Marseille avant de porter le maillot de l’OM. Auteur de neuf buts cette saison en 39 matchs, Jordan, élu joueur de la saison, dit avoir "travaillé dur" pour bénéficier de ce suffrage des fans de son équipe après "une première saison difficile" à Crystal Palace. "J’ai été dur au mal pour réussir ma saison dans un club qui m’a fait confiance", at-il dit, avant de remercier les supporters et ses coéquipiers qui, assure-t-il, "ne l’ont jamais lâché", notamment dans les moments difficiles.
Jordan Ayew, en plus du titre de meilleur joueur décerné par les fans, a remporté deux autres trophées à Crystal Palace, celui de meilleur joueur élu par les coéquipiers et du plus beau but du club pour la saison 2019-2020.
LES MAILS REVELATEURS QUI ACCABLENT SEBASTIAN COE ET NICK DAVIES
Le procès IAAF est très loin de connaitre son épilogue. Malgré le délibéré prévu le 16 septembre 2020, il y aura à coup sûr une deuxième instance parce qu’il y a beaucoup de nouveaux éléments dans le dossier.
Le procès IAAF est très loin de connaitre son épilogue. Malgré le délibéré prévu le 16 septembre 2020, il y aura à coup sûr une deuxième instance parce qu’il y a beaucoup de nouveaux éléments dans le dossier.
Le tribunal financier de grande instance de Paris va devoir reconsidéré le dossier IAAF qui verra en délibéré le 16 septembre prochain. Les avocats de la défense ont sorti de nouveaux éléments dans le lourd dossier de l’affaire de la corruption présumée à l’IAAF. De nouveaux éléments pourraient changer la donne voire même la décision de justice qui sera connu en première instance le 16 septembre prochain. Des mails que le secrétaire général adjoint Nick Davies auraient envoyé à Papa Massata Diack pour tenter de le faire céder aux manœuvres des anglo-saxonnes ont été découverts. Des éléments nouveaux qui pourraient tout chambouler dans cette rocambolesque affaire de corruption présumée à l’IAAF.
La juge aura du pain sur la planche pour son délibéré. Papa Massata Diack qui jusque là, n’a jamais été entendu par le parquet financier a sorti l’artillerie lourde pour se laver à grande eau contre les accusations de corruption présumée portées contre lui. Dans le mail le britannique demande à Diack fils d’intervenir au prés de son papa de Président Lamine Diack d’obtenir le soutien politique des russes et que les représentants de l’ARAF notamment Valentin Balakhnichev puissent s’abstenir à s’exprimer publiquement dans les médias pour ne pas foirer les plans du camp des anglo-saxonnes. Davies demandait dans le mail à Papa Massata Diack d’agir dans la stricte discrétion. Le secrétaire général adjoint de l’époque préparait son concitoyen Sebastion Coe pour succéder à Lamine Diack.
MACKY NE BENIT PAS LES NOUVELLES TARIFICATIONS D'ORANGE
Le président demande à l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) de veiller davantage à la qualité du service délivré par les opérateurs aux usagers, ainsi qu’à la soutenabilité des tarifs appliqués aux consommateurs
Les nouveaux tarifs appliqués par Orange ont soulevé l’ire des consommateurs qui n’ont pas cessé de vouer aux gémonies l’opérateur de téléphonie. Hier, en réunion de conseil des ministres, le chef de l’Etat a laissé entrevoir qu’il ne bénissait pas cette mesure en demandant à l’ARTP de veiller davantage à la soutenabilité des tarifs appliqués aux consommateurs.
«Orange» en a vu de toutes les couleurs cette semaine! Les Sénégalais ont traité de tous les noms d’oiseaux le premier opérateur de téléphonie du pays. Ils n’ont pas supporté que celui-ci supprime certains forfaits pour les remplacer par d’autres plus coûteux. Via les réseaux sociaux, les abonnés n’ont pas caché leur amertume et leur colère.
D’ailleurs, les associations de consommateurs sont montées au créneau pour en faire leur propre combat. Sur sa page Facebook, le Président de Ascosen, Momar Ndao, a dénoncé ces offres d’Orange Sénégal. Pour dire que cette augmentation des tarifs d’Orange est un coup de Jarnac inacceptable pour une société qui fait plus de 3 milliards 200 millions par jour. Et le président de la République n’est pas resté insensible à cette situation.
Hier, en conseil des ministres, le chef de l’Etat a fait état d’un impératif d’intensifier la mise en œuvre de la stratégie « Sénégal Numérique 2025 ». Il a rappelé au gouvernement l’urgence de bâtir un Sénégal Emergent à travers l’accélération de l’aménagement numérique du territoire national afin de favoriser l’accès universel, à moindre coût, aux services numériques de qualité. Il a, à cet égard, demandé à l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) de veiller davantage à la qualité du service délivré par les opérateurs aux usagers, ainsi qu’à la soutenabilité des tarifs appliqués aux consommateurs. L’on se demande si ces mises en garde sont efficaces dans la mesure où les nouveaux tarifs sont déjà entrés en vigueur.
Restons toujours au Conseil des ministres pour dire que le président de la République a demandé par ailleurs à la ministre de l’Economie numérique de faire prendre toutes les dispositions pour la mise en œuvre optimale des composantes du Programme Spécial « SMART SENEGAL ». Il a, dans cet élan, rappelé l’impératif de mettre à disposition les moyens nécessaires au développement de l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS).
Le Chef de l’Etat a également souligné l’impératif d’achever le basculement intégral de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), de l’analogique au numérique. Il a particulièrement demandé au ministre de l’Intérieur, en rapport avec le ministre de la Communication, de soumettre, en urgence, à sa validation, la liste des 300 villages éligibles à la 2ème phase du projet sino-sénégalais d’accès à la Télévision Satellite.
Le président de la République a, sur ce chapitre, demandé aux membres du gouvernement d’intensifier, avec le concours de l’ADIE, la transformation digitale des administrations afin d’asseoir un service public accessible, innovant et performant. Il a, enfin, demandé, au Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République et au ministre de l’Economie numérique, d’intensifier l’exécution des projets relatifs à la Cyber sécurité.
GRAND PRIX DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE POUR LE REBOISEMENT ET LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
En outre, le Chef de l’Etat, évoquant la célébration de la Journée nationale de l’Arbre et l’intensification des campagnes nationales de reboisement, a informé le Conseil qu’il présidera, le dimanche 09 août 2020, à Diamniadio, la cérémonie marquant la célébration de la 37ème édition, dont l’arbre parrain est le Baobab. Il a aussi demandé au ministre de l’Environnement et du Développement Durable et aux autres ministres impliqués de soutenir le déploiement intensif des activités de l’Agence sénégalaise de Reforestation et de la Grande Muraille Verte qui doit finaliser le recrutement et l’entrée en service progressif, à terme, des 10 000 jeunes volontaires. Le président de la République a enfin informé le Conseil de sa décision de créer un Grand Prix du président de la République pour le Reboisement et la Protection de l’Environnement.
Le Chef de l’Etat, au sujet du climat social, de la gestion et du suivi des affaires intérieures, a rappelé l’importance qu’il accorde à l’instauration au niveau des entreprises d’un climat favorable à l’investissement et à la consolidation de l’emploi. Il a, à ce titre, réitéré ses directives relatives au respect scrupuleux des droits des travailleurs en cette période de gestion de la pandémie de la COVID-19. Il a, à cet effet, demandé au ministre du Travail de finaliser, avant le 15 août 2020, avec les partenaires sociaux et le Haut Conseil du Dialogue social, l’évaluation de l’impact de la pandémie de la COVID-19 en milieu de Travail.
LES ANIMATEURS CULTURELS SORTANTS DE L’ENA METTENT LA PRESSION SUR ABDOULAYE DIOP
Le Collectif des animateurs culturels sortants de l’Ecole nationale des arts (Ena) accuse le ministre de la Culture et de la Communication, de privilégier le clientélisme dans le recrutement des sortants
Le Collectif des animateurs culturels sortants de l’Ecole nationale des arts (Ena) et le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (FRAPP) n’ont pas raté le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop. Ils l’accusent de privilégier le clientélisme dans le recrutement des sortants de cet établissement spécialisé dans l’enseignement de l’art.
Abdoulaye Diop est désormais appelé «le ministre du népotisme» par les nouveaux sortants de l’Ecole nationale des arts. Regroupé dans un collectif et appuyé par FRAPP, ils estiment que le ministre de la Culture et de la Communication s’est embourbé en se fendant d’un communiqué pour leur répondre, suite à leur conférence de presse du mardi 28 juillet dernier. «Nous notons tout d’abord les aveux du ministre et sa volonté de ne pas porter seul la responsabilité de la forfaiture clientéliste ayant consisté au recrutement de la 37e promotion de l’Ecole nationale des arts en lieu et place de la 36e promotion », lit-on dans le communiqué parvenu hier à «L’AS», signé par les nouveaux sortants de l’Ena et FRAPP.
Ils dénoncent énergiquement l’irresponsabilité au plus haut sommet de l’Etat dans cette affaire. Pour eux, contrairement aux dires de leur ministre de tutelle, il ne s’agit pas d’une erreur. Car, à les en croire, ce n’est pas un hasard si c’est la 37e promotion qui a été recrutée, lésant ainsi la 36e. « Dans cette promotion, il y a Etienne Roméo Coly, fils de Eloi Coly qui est le conservateur de la Maison des esclaves et neveu de Germain Coly, conseiller technique au ministère de la Culture.
Dans cette promotion 37, il y a aussi Fatou Kiné Coundoul qui est la nièce d’Abdoulaye Coundoul qui est à la direction des Arts », ont-ils révélé. Cela étant, le collectif des nouveaux sortants de l’Ena et FRAPP, furieux d’une telle situation, demandent des excuses publiques de l’Etat et des ministres de la Culture et de la Fonction publique. Toujours fermes sur leurs revendications, ils continuent d’exiger le recrutement immédiat des animateurs culturels des quatre promotions en attente ; l’arrêt des 19 contrats clientélistes dont sont bénéficiaires des gens de la clientèle politique du ministre Abdoulaye Diop ; le remplacement du personnel admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ; et la lumière sur le rapport de l’IGE concernant les soixante-douze (72) emplois fictifs au ministère de la Culture et de la Communication.
Poursuivant, ils indiquent que c’est aberrant et insultant que des administrateurs culturels soient formés et qu’à leur sortie, le ministre de la Culture leur demande d’aller faire de l’agriculture. «Nous pensons qu’il faut mettre un terme à cette culture du clientélisme au niveau du ministère de la Culture, au plus haut sommet de l’Etat. Si ce tripatouillage est arrivé à la 36e promotion, cela pourrait arriver à toutes les autres promotions », déclarent les animateurs culturels et FRAPP. Ils lancent un appel à tous les élèves de l’Ecole nationale des arts auxquels pareilles choses pourraient arriver à venir se joindre à la lutte. Avant d’exhorter en définitive le ministre Abdoulaye Diop à trouver très rapidement une solution à cette injustice.
L’OMS MET EN GARDE CONTRE L’ILLUSION D’ETRE PROTEGE EN ETE
Les saisons ne semblent pas avoir d’impact sur le développement de la pandémie de coronavirus, a indiqué l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) lors d’une conférence de presse virtuelle.
Les saisons ne semblent pas avoir d’impact sur le développement de la pandémie de coronavirus, a indiqué l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) lors d’une conférence de presse virtuelle.
«La saison ne semble pas avoir de répercussion sur la transmission du virus qui a fait plus de 650 000 morts dans le monde et plus de 16 millions de cas», a dit d’emblée une porte parole de l’Oms, Margaret Harris. Elle en veut pour preuve que parmi les pays les plus touchés du monde, l’un, les Etats-Unis, est en été, et l’autre, le Brésil, traverse l’hiver. «Il semble qu’il y ait une idée persistante selon laquelle le virus est saisonnier (...), mais nous devons tous avoir en tête que c’est un nouveau virus. Et même s’il s’agit de virus respiratoires qui sont historiquement saisonniers, celui-ci se comporte de façon différente», a-t-elle insisté.
Evoquant la «croyance» selon laquelle le risque d’infection est moindre en été, elle a répété : «L’été est un problème. Ce virus aime toutes les saisons», dit-il. Cependant, elle a reconnu que la conjonction du virus de la grippe -qui lui est saisonnier et frappe l’hiver- et du nouveau coronavirus est un sujet d’inquiétude et risque d’augmenter la pression sur les systèmes de santé. «Donc nous encourageons chacun à se faire vacciner contre la grippe», a-t-elle conseillé.
Par conséquent, la porte-parole de l’OMS a mis en garde contre le fait de penser en termes de vagues de virus.
A l’en croire, ce sera une seule grosse vague. Ça va monter et descendre un peu. La deuxième vague n’est pas un terme que nous utiliserions à l’heure actuelle, car le virus n’a pas disparu, il est dans notre population, il s’est propagé dans 188 pays jusqu’à présent. Selon l’Oms, la pandémie du coronavirus a fait au moins 654 477 morts dans le monde depuis son apparition en Chine en fin décembre.