La sévérité de la Covid-19 au Sénégal s’est fortement accrue
Le Bureau Prospective Economique (agence gouvernementale) que dirige Moubarak Lo a publié hier son rapport sur l’indice de sévérité de la Covid-19 au Sénégal, l’Afrique et dans le monde. Il ressort de l’étude que l’indice du Sénégal s’est fortement détérioré entre le 19 et le 26 juillet, perdant ainsi 24 places dans le classement mondial des pays les plus sévèrement atteints par la Covid-19.D’après l’étude menée par des statisticiens dont Moubarack Lô, l’indice de sévérité du Sénégal est passé de 0,88 le 19 juillet à 0,84 le 26 juillet, soit une sévérité faible. Il se situe au 86e rang mondial, soit une perte de 24 places dans le classement mondial, en une semaine et au 30e rang africain. En outre, révèlent Moubarak Lo et Cie, l’indice est en hausse en Asie et en Europe, tandis qu’elle affiche une baisse en Afrique et en Océanie. L’analyse par continent montre que, pour l’Afrique, les scores sont compris entre 0,99 pour Djibouti et 0,43 pour la Namibie, avec une moyenne de 0,83 le 26 juillet contre 0,82 le 19 juillet, soit une très légère diminution de la sévérité sur le continent africain. Mieux, notent-ils, les Seychelles, l’Ethiopie et le Cap-Vert ont enregistré les plus fortes progressions de leur score dans l’indice en une semaine en Afrique. Ce qui signifie que ces pays ont enregistré les plus fortes baisses de la sévérité.
La sévérité de la Covid-19 au Sénégal s’est fortement accrue (bis)
S’agissant par ailleurs de la Guinée Bissau, du Zimbabwe et de la Gambie, ils ont signé les plus fortes baisses de leur score dans l’indice en une semaine, soit les plus fortes hausses de la sévérité en Afrique. Par ailleurs, l’Europe affiche en moyenne un score de 0,80 le 26 juillet contre 0,83 le 19 juillet. Pour ce qui est de l’Amérique, les scores varient entre un minimum de 0,47 pour Honduras, pays le plus gravement atteint dans ce continent et 1 pour Dominique, avec une moyenne de 0,77 le 26 juillet contre 0,77 le 19 juillet. L’Asie a enregistré en moyenne un score de 0,83 le 26 juillet contre 0,84 le 19 juillet. En Océanie, les scores varient entre un minimum de 0,75 pour Fidji, pays le plus gravement atteint dans ce continent et 1 pour la Nouvelle Calédonie avec une moyenne de 0,90 le 26 juillet contre 0,86 le 19 juillet, soit une diminution de la sévérité. La Nouvelle Zélande et la Nouvelle Calédonie affichent une hausse de leur score tandis que l’Australie et Fidji enregistrent un recul de leur score en une semaine. A noter que l’indice de sévérité de la COVID19 est conçu par le Bureau de Prospective Economique du Sénégal (BPE). Et il est calculé sur une fréquence hebdomadaire pour 168 pays pour lesquels des données existent, et révèle en outre une stabilité de la sévérité de la Covid-19 en une semaine, dans le monde.
Kaffrine - Situation covid-19 du 27 juillet
La région de Kaffrine a enregistré un décès lié au coronavirus hier. Pourtant, la région est presque au vert. Sur les dix cas notés dans la région depuis le début de la pandémie, 08 patients sont déclarés guéris. Seuls trois patients sont internés au centre de traitement des épidémies (CTE) de Kaffrine qui reçoit en même temps des malades de Kaolack.
Le verdict dans l’affaire Atepa contre Aby Ndour au 17 août
L’affaire opposant l’association pour la défense du littoral de Pierre Goudiaby Atépa à la chanteuse Aby Ndour a été plaidée hier, devant le tribunal des référés de Dakar. D’emblée, l’avocat de la partie civile, Me Ousseynou Ngom, soutient qu’Aby Ndour a produit une autorisation d’occuper délivrée par le maire de Fann-Point E alors que pour les faits en l’espèce, ce dernier est incompétent pour délivrer des actes. Car, ajoute-t-il, on parle d’un espace qui fait partie du parc routier. Par conséquence, c’est l’Ageroute qui est la seule habilitée à accorder une autorisation, lorsqu’il s’agit d’installations ou d’aménagements dans des espaces faisant partie du parc routier. A l’en croire, l’Ageroute conforte la position de l’association pour la défense du littoral en soutenant que le maire de Fann n’a pas compétence en la matière. L’avocat brandit le décret 2010 portant création de l’Ageroute. L’autre argument imparable de la partie civile est l’arrêté du préfet de Dakar qui interdit tout aménagement ou installation dans l’espace dénommé «îlot», à part l’ambassade du Mali. Le verdict sera rendu le 17 août prochain.
Des Sénégalais bloqués à la frontière marocaine
Le Forum Civil alerte sur les difficultés auxquelles sont confrontés nos compatriotes bloqués au Maroc. Il s’agit de conducteurs de véhicules qui empruntent le Sahara pour rentrer au pays. Ils fustigent la situation dans laquelle ils vivent à la frontière marocaine. Le royaume chérifien a interdit tout déplacement entre Casablanca et la frontière du Maroc et de la Mauritanie à cause de la covid-19. Présentement, nos compatriotes se trouvent à 80 km de Casablanca. Ils ont été bloqués avant le Ramadan et finalement, ils ont déchargé leurs bagages. Expulsés des hôtels, ils n’ont plus d’argent pour se nourrir. Ils lancent un appel pressant aux autorités sénégalaises pour trouver une solution de concert avec les autorités marocaines.
Le maire de Richard Toll guéri de la Covid-19
Le député-maire de Richard Toll est sorti de l’hôpital Dalal Jamm où il était interné. Dr Amadou Mame Diop qui a chopé le coronavirus était sous traitement depuis 10 jours. Il a été déclaré guéri hier par les autorités sanitaires. L’édile de Richard Toll remercie la dévouée équipe médicale de l’hôpital qui lui a, avec de nombreux autres patients, prodigué des soins appropriés et efficaces. Dr Amadou Mame Diop exhorte la population à faire de la prudence et de la prévention leur leitmotiv, conformément aux orientations du gouvernement, pour juguler cette pandémie.
Le colonel à la retraite Babacar Thiam traîné en justice
Le colonel à la retraite de l’armée, Babacar Thiam, a été attrait hier au Tribunal correctionnel de Dakar par sa voisine Aïssatou Cissé qui l’accuse d’installation d’un suppresseur trop bruissant sans autorisation et de pollution sonore. A son tour, M. Thiam poursuit également cette dernière pour dommage à la propriété immobilière d’autrui et de violence et voies de faits. L’officier à la retraite est le propriétaire de l’appartement 178 qui se trouve au premier étage de l’immeuble, alors qu’Aïssatou Cissé habite au rez-de-chaussée. A l’en croire, sa voisine lui a pourri la vie en ouvrant 24h/24h son robinet afin d’empêcher l’eau de monter au premier étage. Las de ses agissements, M. Thiam a acheté un suppresseur pour faire monter l’eau. Il installe l’appareil au rez-de-chaussée à un mètre de la porte d’Aïssatou Cissé. Cette dernière trouve que l’appareil fait trop de bruit. D’où sa plainte pour pollution sonore. Depuis l’installation du suppresseur, rapporte l’officier à la retraite, la dame l’insulte partout où ils se croisent, même devant ses épouses. Pis, avant de quitter son appartement, accuse-t-il, elle a tout détruit. Il réclame à son tour le paiement des biens détruits. Le parquet a demandé l’application de la loi. L’avocat de la défense, Me Ndiogou Ndiaye, plaide la relaxe en faveur de son client et réclame 5 millions Fcfa en guise de dommages et intérêts. Délibéré le 13 août prochain.
Le plombier détourne 4 millions à la société Qdc invest
Le plombier Alassane Dia, 30 ans, est traîné en justice par son employeur Mariama Sané pour détournement de 4,9 millions francs à la société Qdc Invest. Mariama Sané explique que le mis en cause travaille pour elle depuis 10 ans et elle lui faisait entièrement confiance. Elle logeait Alassane Dia dans son appartement sis aux Almadies. M. Dia détenait la clé et le code du coffre. Durant l’état d’urgence, il récupérait l’argent de la caisse, recettes de la pâtisserie de la société Qdc invest, pour le mettre dans le coffre. Alors qu’elle était en France, Dia lui fait savoir qu’il avait pris de l’argent dans son compte. Il a détourné 4,950 millions Fcfa. Elle réclame la restitution de la somme détournée. Alassane Dia a été condamné à 6 mois de prison dont un mois ferme.
Amsatou Sow puise dans le compte de son défunt copain
La dame, Amsatou Sow a soustrait avec la carte gap qu’elle détenait la somme d’un million 595 000 francs du compte de son défunt copain. Suite à cela, la femme du défunt, Marie Madeleine Lalyre l’a trainée en justice pour escroquerie. Jugée, la prévenue a été condamnée à 3 mois assorti de sursis.
3 000 éleveurs transhumants reçoivent 50 000 F
Le ministre de l’Elevage, Samba Ndiobène Ka, a annoncé hier que 3 000 éleveurs transhumants bénéficieront chacun d’un kit alimentaire d’une valeur de 50 000 F Cfa, en présence du représentant de l’Organisation des Nations unies.
Sénégal recherche 103 milliards de F CFA
L‘Agence Umoa-Titres et la Bceao lancent la seconde phase d’émission de Bons covid-19 qui permettra au Etats de la zone UEMOA de faire face aux impacts de la pandémie sur leur économie. Cette émission survient après qu’elles ont accompagné les Etats à lever plus de 1 172 milliards FCFA dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Ainsi cette semaine, l’Agence UMOA-Titres procédera à l’émission de 3 bons covid-19. Le Sénégal est à la recherche de 103 milliards de F CFA jusqu’au 28 juillet, 55 Milliards de F CFA pour le Burkina.
Rappel du Préfet aux marchands de Dakar
Le Préfet de Dakar revient à la charge. Il a signé un arrêté pour rappeler aux occupants des cantines du marché de Sandaga que la date butoir pour rejoindre le site du champ des courses, c’est le dimanche 02 août, pour permettre que les travaux de réhabilitation du marché de Sandaga soient entamés. Les marchands avaient sollicité une dérogation pour quitter Sandaga après la tabaski. Le Préfet renseigne que toutes les mesures sont prises afin de faciliter leur recasement.
par Jean Pierre Corréa
GRAND BABACAR, NOUS TE DEVONS UNE BATAILLE
Pour le souvenir de cet homme, nous lui devons de gagner le pari de réaliser son rêve absolu, celui d’une presse qui serait à juste titre le « quatrième pouvoir». Pour le moment, elle n’est souvent que le « premier mouroir » de nos illusions
Non, un baobab n’est pas tombé… Pour évoquer la perte d’un homme de la dimension de Babacar Touré, l’image du « Baobab qui est tombé » va virevolter, empreinte d’une saugrenue banalité, de Une en Une, croyant illustrer une tragique perte.
Les mots ayant un sens, ce n’est d’abord pas « UN » baobab, mais « LE » baobab.
Ensuite, ce baobab, nourri de tant de sèves universelles fécondantes et structurantes, loin de tomber, va au contraire étendre ses branches chargées de tant de nœuds et de liens vers les cieux d’où il nous observera, que c’est à l’ombre de son feuillage que nous nous devrons de réfléchir chaque jour que Dieu fait à ce que Babacar Touré a apporté à l’Histoire de la démocratie sénégalaise, grâce à sa conception de l’information et l’exigence de probité et d’éthique qu’il attendait de ses confrères et souvent amis.
En fait, il m’arrive presque de penser qu’au contraire, il faudrait plutôt constater qu’il pouvait être parfois triste de constater que sur la voie qu’avec d’autres, il avait tracée, s’était engouffrée, par effraction et à coups de vacarmes visqueux, une autre idée de la presse, à mille lieues de celle qu’il incarnait de toute son imposante stature.
Je parle à ces « journalistes » de choses que les moins de 20 ans de métier ne peuvent pas connaître, à commencer par le rôle que Babacar Touré a joué dans le maintien et la consolidation de notre démocratie. Au sortir de l’ère du parti unique, et du PDS son cache-sexe démocratique, le foisonnement des idées, la qualité de notre personnel politique reconfiguré autour d’idées neuves et de leaders charismatiques, nécessitait un réceptacle et un accélérateur de particules démocratiques, que le Groupe Sud créé et dirigé par Babacar Touré a su incarner.
D’abord en faisant converger autour du concept fondateur des hommes et des femmes de talent et de conviction, qui avaient fait ce qu’on appelle « leurs humanités » avant d’arriver au prestigieux CESTI, déjà souvent bardés d’une Maîtrise en quelque chose, et d’une certaine idée de la vie, de la culture et de la société. Tous ceux qui comptent comme références dans la presse d’aujourd’hui sont peu ou prou passés par l’incubateur de notre débat politique que fut le Groupe Sud. Imaginez le niveau stratosphérique que devaient atteindre les conférences de rédaction de Sud Radio comme de Sud Quotidien, emplies des échanges cruciaux et d’importance historique souvent, portés par des plumes, des voix, des esprits, qu’il est inutile de nommer, 2000 signes n’y suffiraient pas… Des hommes qui n’auraient jamais supportés que les lignes qu’ils diffusaient à leurs lecteurs pour les rendre plus curieux, plus avisés, plus libres, plus cultivés et plus responsables de leurs destins, viennent être percutées et souillées par des Unes emplies de « éjacule, viol, adultère, et autres Selbé Ndom ».
Des hommes et des femmes qui n’auraient jamais supporté que leurs enquêtes soient payées par les uns pour salir les autres.
Des hommes qui avaient tellement conscience de leur responsabilité et de leur pouvoir, que les conditions de mars 2000 ont mijoté depuis 1996, et sont sorties des ondes et des pages de Sud. Cela, nous le devons à Babacar Touré.
Mais nous lui devons surtout une bataille. Celle de mener à bien la bataille qu’il a entreprise au CNRA sur la fin, mais déjà bien avant, de donner aux Sénégalais la presse qu’ils méritent et le respect qu’on leur doit. On ne peut pas continuer à être navrés tous les jours par le niveau et la qualité des « informations » que ces journaux, sites improbables, nous dégueulent chaque jour, confortés par la certitude, hélas souvent validée, qu’ils ne font que donner aux sénégalais ce que leurs désirs de frivolité et de vulgarité requièrent.
Pour le souvenir de cet homme, pour aller toujours deviser sous les branches du baobab qu’il aura fait pousser, nous lui devons de gagner le pari de réaliser son rêve absolu, celui d’une presse qui serait à juste titre le « quatrième pouvoir». Pour le moment, elle n’est souvent que le « premier mouroir » de nos illusions.
Par Madiambal DIAGNE
LES LEÇONS DE BT
Le Quotidien remet au goût du jour le texte ci-dessous, publié en août 2018 dans la chronique de Madiambal Diagne, lors de la fin de mission de Babacar Touré de la tête du CNRA. Un texte encore plus qu’actuel !
Nous nous félicitions, il y a de cela six bonnes années, de la nomination de Babacar Touré à la tête du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). Nous disions notamment que le choix porté sur sa personne par le Président Macky Sall, procédait d’une sanction méritée et constituait un hommage à ce pionnier de la presse privée dans l’espace francophone en Afrique.
Babacar Touré a été un précurseur et a été à la base de toutes les grandes mutations et évolutions positives survenues dans le secteur des médias en Afrique et au-delà même, à travers le monde. La désignation de Babacar Touré pour diriger cette haute institution de la République devait être perçue par le milieu des femmes et hommes des médias, comme la reconnaissance de leurs contributions à la construction nationale et au renforcement du modèle démocratique sénégalais. Chacun d’entre nous pouvait se retrouver légitimement fier de la nomination de Babacar Touré. Mieux, nous avons pu dire que le choix était judicieux car le Président Sall venait de jeter son dévolu sur «le meilleur d’entre nous tous».
Et pour la première fois, un professionnel des médias a été appelé aux commandes de cette instance de régulation au Sénégal. Le Président Macky Sall avait ainsi mis fin à une pratique qui semblait nier aux journalistes la capacité de réguler leur propre secteur. Dans de nombreux pays africains, l’ère n’était plus de donner les rênes de l’organe de régulation du secteur des médias à des magistrats mais à des journalistes et autres professionnels émérites du monde des médias. De ce point de vue, le Sénégal a pu rattraper son retard sur de nombreux pays.
Babacar Touré jouit d’une grande estime et d’une considération qui traversent les frontières africaines, et les journalistes de toutes générations le prennent pour un modèle de rectitude, d’ouverture, de rigueur professionnelle et morale. Son talent ? N’en parlons pas. BT a fait aimer le journalisme à plus d’un, par sa plume exquise et la justesse de ses mots et de ses propos. Les sociétés humaines ont parfois ce mauvais travers de ne pas rendre, de leur vivant, les hommages dus aux méritants. Ils étaient nombreux à travers le continent africain, à saluer le choix du Président Macky Sall. Ce dernier ne s’y était point trompé. Il avait fait le pari de la transparence, de la rigueur et du respect des bonnes pratiques. Il savait bien que Babacar Touré serait incapable d’une quelconque compromission. Macky Sall avait choisi une personnalité qui ferait l’unanimité, ce qui n’est véritablement pas donné à beaucoup de monde. Mais aussi, le chef de l’Etat espérait, à travers la nomination de BT, permettre à un professionnel respecté, qui a blanchi sous le harnais, de montrer la voie à suivre pour entreprendre les réformes les plus porteuses de progrès pour le secteur des médias.
Le Président Sall ne pouvait trouver qu’une institution de régulation pour faire travailler Babacar Touré car ce dernier avait déjà refusé aux Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade de faire partie d’un gouvernement. Ce n’était cependant pas gagné d’avance. Sans doute que BT considérait qu’il était assez transversal et ouvert à toutes les sensibilités pour refuser de paraître un trop marqué sur le plan politique en faveur d’un camp ou d’un autre. Cette posture a aussi caractérisé tout son mandat à la tête du Cnra.
Babacar Touré part la tête haute. Jamais durant son mandat, il n’a pu être voué aux gémonies pour ses prises de position. Il a su conseiller, il a su aider à éviter les turpitudes et il a su faire preuve de résistance, chaque fois qu’il était en face de velléités de dérives antidémocratiques. Il a su faire revenir, avec délicatesse, sur les bonnes pratiques journalistiques, tous ceux et celles qui prenaient un peu trop de liberté avec les principes fondamentaux de la profession. Il s’est bâti une crédibilité durant plus de trente-cinq années comme journaliste et comme patron de médias. Il ne courait après aucun avantage, privilège ou honneur particulier.
L’homme s’était déjà fait et cela suffisait pour qu’il ne se laisse pas déborder par des acteurs qui ont parfois pu faire montre d’un zèle inapproprié. Babacar Touré a préféré éduquer avec pédagogie, guider, et n’a pas manqué de donner de sa personne pour sauver des situations complexes. Il faut dire que son aura, son autorité naturelle et sa légitimité l’y ont prédisposé. Babacar Touré a aussi terminé son mandat avec la manière.
Dans un pays où ceux qui finissent leur mandat font des pieds et des mains pour rempiler, Babacar Touré a eu à anticiper sur la fin de son mandat pour suggérer, avec insistance, aux plus hautes autorités de l’Etat, de réfléchir à lui trouver un remplaçant. Il a ainsi refusé d’envisager toute forme de prolongation sur la durée de son mandat. Sans doute qu’il ne saurait s’accommoder de réformes institutionnelles taillées sur mesure ou de situations que son éthique personnelle refuserait. Le mandat de président du Cnra n’est pas renouvelable et dure exactement six ans. Babacar Touré a tenu à s’en tenir scrupuleusement à la rigueur des textes organisant l’institution. BT nous aura donc donné une leçon de vie, des leçons d’éthique et de professionnalisme. Sans compter ce qu’il a laissé de grandiose et d’utile au Cnra.
Babacar Touré et son équipe du Cnra ont fini de réfléchir sur tous les textes qui devront donner un visage de modernité, d’ouverture et de démocratie mais aussi de professionnalisme au secteur des médias. Les mutations technologiques qui ont changé le cours de l’histoire des médias imposent une prise en charge fondée sur des principes clairs et rigoureux. Le Président Macky Sall a trouvé la belle formule en prodiguant à Babacar Touré, lors de la cérémonie de remise du dernier rapport annuel du Cnra : «Vous avez été constant et vous êtes un homme de conviction. Je vous sais ferme sur les principes. Je vous sais tout aussi flexible, pédagogue, plutôt persuasif. Vous avez fait montre de générosité, d’esprit fédérateur autour des principes d’impartialité.» Babacar Touré a assurément balisé la voie à son successeur et a permis à l’institution de redorer son blason.
Le Cnra a gagné en aura, en visibilité et en crédibilité. On ne peut pas dire que l’institution a pu forcer la main au gouvernement pour obtenir plus de moyens financiers pour remplir sa mission, car Babacar Touré semblait s’interdire de mener une bataille pour obtenir les ressources financières nécessaires. On peut bien lui reprocher ce scrupule. Babacar Touré aura donc incontestablement réussi sa mission à la tête du Cnra. Il se voudrait désormais en retraite de «tout». Mais force est de dire que le Sénégal, dans le contexte actuel, aura encore besoin de son entregent, de son intelligence, de sa sagesse et de sa capacité à établir des passerelles entre les acteurs publics.
Babacar Touré n’aura qu’une seule excuse, ce serait de faire comme un autre grand professionnel des médias, Pierre Bellemare, décédé récemment à 88 ans passés et qui disait : «Je veux travailler jusqu’au bout, la retraite ce n’est pas pour moi, je ne sais pas ce que c’est. J’ai toujours aimé raconter des histoires, je le fais dans mes livres.»
LA FIN D’UNE HISTOIRE
Décédé à la suite d’une longue maladie, Babacar Touré, 69 ans, est une figure médiatique respectée partout en Afrique
Décédé à la suite d’une longue maladie, Babacar Touré, 69 ans, est une figure médiatique respectée partout en Afrique. Fondateur du groupe Sud communication, il laisse derrière lui une réputation et une aura qui font l’unanimité.
Le fondateur du groupe Sud communication, l’un des plus illustres journalistes de ce pays, s’est éteint hier soir. Il fit un architecte, un référent de qualité de la presse. Babacar Touré, plus connu sous la signature «BT», c’est un fabuleux destin qui vient de s’interrompre. A 69 ans.
Fondateur du groupe Sud communication, il est, au même titre que Sidy Lamine Niass, un acteur incroyable du développement de la presse privée. Mamadou Koumé, son camarade de promotion au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, témoigne : «C’est une douloureuse nouvelle. Une grande perte. C’était un ‘’promotionnaire’’ (7ème). C’est au Cesti que nous nous sommes connus en 1976 et restés des amis. Mbaye, comme je l’appelais, était un homme courageux, sincère et généreux. Un seigneur s’en est allé.» Jouissant d’une exceptionnelle réputation, BT a traversé et analysé toutes les crises de son temps. Enseveli sous les honneurs, la reconnaissance de ses pairs, M. Touré a traversé les époques en côtoyant les plus grands, murmurant à l’oreille des Présidents. Et Macky Sall avait décidé de couronner la vie de cet homme, témoin de notre histoire politique, en le nommant à la tête du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra).
A travers ce geste, le Président Sall corrigeait une injustice : C’était la première fois qu’un homme issu du sérail était placé à la tête de l’instance de régulation, dont les décisions furent moins contestées, car elle était dirigée par un modèle de rectitude, d’ouverture, de rigueur professionnelle et morale. «Jamais durant son mandat il n’a pu être voué aux gémonies pour ses prises de position. Il a su conseiller, il a su aider à éviter les turpitudes et il a su faire preuve de résistance, chaque fois qu’il était en face de velléités de dérives anti-démocratiques. Il a su faire revenir, avec délicatesse, sur les bonnes pratiques journalistiques, tous ceux et celles qui prenaient un peu trop de liberté avec les principes fondamentaux de la profession. Il s’est bâti une crédibilité durant plus de trente-cinq années comme journaliste et comme patron de médias. Il ne courait après aucun avantage, privilège ou honneur particulier», témoignait Madiambal Diagne, administrateur général du groupe Avenir communication, qui n’a jamais caché son affection pour cet homme.
Après cette parenthèse, le natif de Fatick avait décidé de reprendre une existence normale. Par contre, sa vocation, qui est restée toujours intacte, l’a distrait dernièrement avec une série d’éditos publiée par Sud Quotidien dont le dernier remonte au 14 juillet. Intitulé «L’arc de feu sous régional», il écrivait : «Notre pays, si on n’y prend garde, pourrait subir les effets telluriques de ce déferlement de violence contagieuse qui se propage dans l’arc de feu ravageur de notre voisinage immédiat. En effet, la guerre de libération de la Guinée-Bissau, les conflits armés du Liberia, de la Côte d’Ivoire, du Nord Mali et quarante ans de guérilla en Casamance sur le flanc sud de notre pays, ont favorisé un important trafic et une circulation massive d’armes de guerre dans la sous-région. Aux soldats perdus de ces guerres de pauvres qui se sont dispersés dans notre espace soudano-sahélien, se sont ajoutés des rescapés de l’internationale terroriste, chassés d’Algérie et de Libye, repliés dans notre aire géopolitique avec armes et idéologie, pratiquant assassinats, vols, agressions, enlèvements contre rançons et protection, détruisant au nom de Dieu, adeptes de la contrebande, du trafic de drogue, d’organes et d’êtres humains. Cependant, la violence de masse la plus horrible qu’il nous a été donné de vivre en ce 20ème siècle finissant fut la véritable boucherie subie par des Sénégalais et des Mauritaniens en avril 1989.» Il ajoutait : «Certains médias mauritaniens, sénégalais, et internationaux dont Radio France internationale (Rfi) apportèrent au conflit une amplification dramatique, contribuant à surchauffer les esprits et à titiller les bas instincts de groupes manipulés. Le chauvinisme des uns, le nationalisme étroit des autres, exacerbés par l’opportunisme politique et le populisme de certains ténors ayant cru leur moment venu de prendre le pouvoir, provoquèrent une situation d’une violence inouïe. Dans les deux pays, de paisibles citoyens furent égorgés, éventrés, démembrés ou émasculés par des hordes en furie vengeresse, assoiffées de sang. Des deux côtés, aucune force de l’ordre ne s’est manifestée, ni n’a reçu l’ordre d’empêcher les tueries et de protéger les personnes en danger et leurs biens pillés ou confisqués.» Il a fait ses adieux à ses lecteurs avec un style unique, car Babacar Touré c’est aussi l’élégance d’une plume, l’écriture précise, précieuse et profonde.
Précurseur
Précurseur dans le milieu de la presse, Babacar Touré est à la fois un journaliste et un homme d’affaires né en 1951 à Fatick. Diplômé en sociologie et sciences politiques, en journalisme et communication, et titulaire d’un Certificat de maîtrise d’anglais, il complète sa formation au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), au sein de la promotion 1979. Ses premières expériences professionnelles auront lieu au sein du quotidien gouvernement Le Soleil. Ensuite, cap sur les Etats-Unis, la France et le Canada.
En 1982, il lance la revue Sud Hebdo qui donnera naissance par la suite à Sud Quotidien en 1986. Avec quelques anciens collègues comme Abdoulaye Ndiaga Sylla, Ibrahima Fall et Sidy Gaye, il écrit les lettres de noblesse de la presse. BT est l’explication du succès et de la longévité de Sud dont la singularité prenait sa source dans l’histoire même de son imminent créateur.
Après la création du magazine Sud Hebdo en 1982, qui deviendra Sud Quotidien en 1993, naquirent la première radio privée du Sénégal (Sud Fm) en 1994, une école de formation de journalistes et de communicants (Issic) en 1996 et La chaîne africaine (Lca), qui a connu une courte existence. Durant toute sa vie, Babacar Touré s’est battu pour la liberté de la presse. Il est membre fondateur de l’Union nationale des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Unipics), devenue plus tard Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics). Avec son décès, le Sénégal perd un homme dont l’aura et la considération dépassent les frontières sénégalaises.
A Dieu BT
IMAM MOUHAMAD DICKO LIVRE SES POSITIONS
Invité de l’émission «Objection» sur «Sud Fm», l’iconoclaste religieux s’est prononcé aussi sur la mal gouvernance, l’enlèvement de Soumaïla Cissé, la faillite de l’élite politique et sur ses ambitions politiques pour le Mali.
Alors que les chefs d’Etat dépêchés par la Cedeao sont en train de chercher des solutions pour une sortie de crise au Mali, l’imam Mouhamad Dicko Youssouf, figure de proue du M5, mouvement de contestation au Mali, est revenu sur les tenants et aboutissants de cette médiation. Invité de l’émission «Objection» sur «Sud Fm», l’iconoclaste religieux a fait part de ses appréhensions concernant cette mission. Il s’est prononcé aussi sur la mal gouvernance, l’enlèvement de Soumaïla Cissé, la faillite de l’élite politique et sur ses ambitions politiques pour le Mali.
Il a laissé entrevoir l’image d’un homme pacifique, ferme, lucide, révolutionnaire et foncièrement dévoué à la cause malienne. L’imam Mouhamad Dicko est manifestement loin d’être un fanatique religieux, d’un anarchiste et d’un jusqu’au-boutiste. Il donne l’impression d’une personne qui a la tête sur les épaules malgré sa célébrité grandissante dans le monde. Toutefois, ce qui est clairement ressorti de son entretien, c’est qu’il ne tombera jamais dans la compromission. Pas même avec la Cedeao ! «Nous saluons la présence de ces différents chefs d’Etat qui se sont déplacés pour venir partager avec nous les préoccupations qui sont les nôtres. La crise est profonde, parce qu’elle est existentielle. Ce n’est pas simplement une crise politique, c’est l’existence même du Mali qui est en cause. C’est pour cela que le peuple s’est mis ensemble pour restaurer la nation malienne qui est en train de s’abîmer sous nos yeux», soutient Imam Dicko dans l’entretien qu’il a accordé à nos confrères de «Sud Fm».
A en croire l’ancien président du Haut Conseil Islamique malien, les émissaires de la Cedeao sont restés sur des questions superficielles. «Ce sont des mesures superficielles qui ne tiennent pas en compte les véritables problèmes de gouvernance qui minent le pays. Ils ont parlé d’un gouvernement d’union nationale. Nous, nous ne nous sommes pas déplacés pour chercher des places ou des postes de ministres. Moi je ne cherche rien et je ne suis candidat à rien. Le pays est dans une crise profonde où les populations sont en train de s’entretuer. Et ce sont des choses qui sont encouragées par les autorités au vu et au su de tout le monde», fulmine ce natif de la région de Tombouctou. Il accuse les autorités maliennes d’avoir expliqué superficiellement le problème aux chefs d’Etat qui se sont déplacés. «Et ils nous ont demandé de nous conformer», affirme l’ancien secrétaire général de l’Association malienne pour l’Unité et le Progrès de l’Islam (Amupi) qui rappelle que le Président Ibrahima Boubacar Keita n’est pas élu par la Cedeao, mais par le peuple malien. «Donc si le peuple demande des comptes, ce n’est pas quelque chose de tabou. Dans le protocole de la Cedeao, il est dit que les peuples doivent exiger de leurs dirigeants la bonne gouvernance et la démocratie», souligne l’imam de la grande mosquée de Badalabougou de Bamako. Et d’ajouter : «Nous sommes d’accord que le Président est élu et qu’il faut le laisser exercer. Mais que le Président accepte aussi que des gens cherchent des solutions pour améliorer la gouvernance d’ici la fin de son mandat. La nature de ce qui nous oppose à IBK, c’est la gouvernance. Dans l’existence démocratique du Mali, le Président IBK a exercé combien d’années. Avec le premier mandat d’Alpha Omar Konaré, il a fait 6 ans dans le gouvernement. Durant les 10 ans d’Amadou Toumani Touré, il a fait 5 ans à la présidence de l’Assemblée Nationale. Et depuis sept ans maintenant, il est président de la République», relève imam Dicko.
«NOUS AVIONS TRANSFORME NOS MOSQUEES ET NOS LIEUX DE CULTE EN QG DE CAMPAGNE POUR L’ELIRE»
Imam Mouhamad Dicko Youssouf qui a fait ses études en Arabie Saoudite et en Mauritanie rappelle qu’ils ont participé considérablement à l’élection d’IBK comme Président du Mali. «Nous avons transformé nos mosquées et lieux de culte pour en faire des QG de campagne pour pouvoir l’élire parce que nous croyions en lui, malgré le fait qu’il n’avait pas un projet de société islamique, mais un projet laïc», renchérit Imam Dicko. S’ils ont accepté de le soutenir, c’est parce que le Mali connaît des problèmes de bonne gouvernance. «Malheureusement, il nous a offert une gouvernance catastrophique. Quand il venait au pouvoir, le Mali avait un problème sécuritaire dans un endroit bien localisé qui est la région de Kidal, mais aujourd’hui, c’est tout la Mali qui est embrasé et il y a aucune solution», s’alarme-t-il en ajoutant avec humilité qu’il est juste l’autorité morale de ce mouvement et qu’il n’en est ni le mobilisateur ni l’instigateur comme le pensent certains.
«LES CHEFS D’ETAT SONT VENUS PARLER AVEC IBK A HUIS CLOS»
Dénonçant la partialité de la mission de la Cedeao surtout sur la composition de la future Cour Constitutionnelle, l’Imam Dicko soutient : «Sur la composition de la Cour constitutionnelle, ce sont des propositions qui ont été faites et qui n’ont pas été validées et discutées. Nous n’avons même pas donné notre point de vue par rapport à tout cela. C’est des choses qui ont été discutées par les différentes délégations de la Cedeao. On nous a balancé des propositions comme ça. Mais en réalité, cela n’a pas fait l’objet de grands débats et d’un accord d’une manière ou d’une autre. C’est seulement des intentions et des incantations. » Il se désole du fait que les chefs d’Etat sont venus parler avec IBK à huis clos. «Ils sont tombés d’accord et sont venus nous dire que ce que les délégations ont dit. C’est d’abord les différentes délégations qui étaient là avant l’arrivée de chefs d’Etat. Et ces derniers sont venus simplement entériner ce que ces délégations ont eu à ébaucher comme solutions. Sinon, rien n’a été fait en réalité. On ne nous a pas parlé d’accords. Nous leur avons dit que nous sommes un pays souverain. Nous ne sommes pas un peuple soumis et nous n’acceptons pas qu’on vienne nous dicter des choses comme ça sans un débat. Et avec tout le respect qu’on leur doit, on ne peut pas l’accepter», souligne le religieux. Montrant par ailleurs tout son scepticisme quant à l’éventualité d’un gouvernement d’union nationale, le leader du M5 affirme : « Ils ont exigé que le premier ministre reste en place. Nous avons demandé qu’il y ait un premier ministre consensuel sur lequel tout le monde est d’accord. Mais ils ont refusé. On nous demande d’emmener quelques représentants qu'on va mettre dans le gouvernement mais le ministre qui est là reste. Je dis, c’est trop demander parce c’est dans sa gouvernance que les gens sont sortis pour venir tirer sur nos maisons et tuer des enfants innocents. Vous voulez qu’on laisse ce même chef conduire un gouvernement qui devrait avoir pour mission de travailler et de redresser la situation du Mali !»
De son avis Le problème, ce n’est pas le partage mais une mal gouvernance et une corruption endémique qui minent le pays. Aucun ministre, s’exclame-t-il, ne peut aller en tournée dans le pays à cause de l’insécurité. « C’est des choses qui doivent faire l’objet de débat mais pas emmener quelques éléments et les mettre dans un gouvernement qui va rester à Bamako et faire du surplace. Le débat est beaucoup plus profond que ça », pense-t-il tout en soulignant néanmoins qu’ils ont senti quand même de la volonté de faire et de mieux faire de la CEDEAO. Ils vont faire une conférence extraordinaire lundi (aujourd’hui), se réjouit-il et que des décisions importantes vont être prises. Il révèle aussi qu’il y a une trêve qui va être respectée jusqu’après la tabaski. « Après, si les choses n’évoluent pas, nous allons certainement évaluer et voir la conduite à tenir », affirme le religieux.
Se prononçant en outre sur l’enlèvement de l’ancien ministre Soumaïla Cissé, il a indiqué que le problème, c’est que personne n’a revendiqué son kidnapping. «C’est ce qui nous embête parce que d’habitude, ceux qui sont taxés d’être les auteurs, quand ils commettent leur forfait, ils le revendiquent. Cette fois, personne n’a revendiqué. On ne sait pas réellement qui détient Soumaïla. On peut supposer. On peut penser que c’est tel ou tel mais personne ne sait où Soumaïla est détenu et par qui », constate-t-il avec tristesse. Tirant à boulets rouges sur l’élite malienne et africaine, il déclare : « Les hommes politiques font semblant mais on ne gouverne pas un pays en faisant semblant et en voulant simplement imiter des gens, faire des élections en invitant les institutions européennes pour venir donner leur quitus. Nous devons nous assumer, faire les choses selon ce qu'on pense être bon pour le pays. Je ne suis pas fier de cette élite. Quand j’entends les menaces occidentales en disant ‘’on va geler vos avoirs’’, je me dis : pourquoi ils ont des avoirs ailleurs ? Pourquoi nos banques ne suffisent-elles pas pour eux ? »
A l’en croire, c’est ce qui crée une rupture de confiance entre l’élite africaine et son peuple. « Pour faire face au terrorisme, il faut un pays uni, des gens qui regardent dans la même direction. Vous ne pouvez pas continuer à diviser les gens et à distraire les peuples seulement en prenant comme prétexte le problème du terrorisme. Les gouvernements essaient de cacher leurs incompétences, leur manque de volonté de résoudre les problèmes sociaux qui assaillent les populations par le prétexte simplement de lutte contre le terrorisme », trouve l’imam Dicko Youssouf qui ajoute que cette situation mérite une analyse beaucoup plus profonde. Dans la foulée, il signale que quelle que soit la nature des forces, tant que les populations qui habitent le sahel ne s’approprieront pas la lutte, ils ne pourront pas la gagner. Les forces étrangères qui sont ici, dit-il, nous, on les regarde comme ça et si vous demandez à la majorité des populations, ils ne savent pas pourquoi Barkane est là, pourquoi Minusma est là. « On doit quitter ce cycle d’enfantillage où l’Afrique ne sait rien faire tant qu’on ne lui montre pas », préconise-t-il.
‘’LES CONDITIONS DE MA MORT NE M’ONT JAMAIS INQUIETE ‘’
Dirigeant la contestation au Mali dans un contexte où le fondamentalisme religieux gagne du terrain dans le Sahel, l’imam Mouhamad Dicko se veut rassurant. «J’ai ma philosophie par rapport à la religion musulmane. Ce n’est pas une religion imposée, mais choisie. Pour moi, la religion ne s’impose pas. Le fait de venir avec un fusil et une bombe, c’est autre chose que la religion. La religion est un choix en Afrique, elle n’a jamais été imposée», renseigne celui qui est considéré par plusieurs observateurs comme un salafiste pacifique. Interpellé sur sa sécurité, il indique qu’il y a trois choses qui ne l’ont jamais inquiété parce que ne dépendant pas de lui : «Où est-ce que je dois mourir ? Quand est-ce que je dois mourir ? Et comment je dois mourir ? », Lance-t-il avant d’ajouter : «Je préfère mourir pour une cause réelle et juste que de vivre dans l’indignité.»
LE POETE AMADOU LAMINE SALL LANCE UN CRI DU CŒUR
Des biens intimes et précieux du couple Léopold Sédar-Colette Senghor ont été vendus aux enchères en France.
Des biens intimes et précieux du couple Léopold Sédar-Colette Senghor ont été vendus aux enchères en France. Ayant eu échos de cela, le poète Amadou Lamine Sall a laissé éclater toute son amertume de voir cet héritage échapper au Sénégal et aux disciples du chantre de la négritude.
Il est indéniable que le Président-poète Léopold Sédar Senghor, eu égard à sa trajectoire politique et surtout littéraire, fait partie des grands hommes de l’histoire. Et ses disciples dépassent les frontières de son cercle familial. Un de ses plus grands fils spirituels, Amadou Lamine Sall, est monté au créneau hier pour manifester sa tristesse d’apprendre la vente aux enchères d’objets précieux appartenant à son maître à penser. «Des biens intimes et précieux du couple Senghor-Colette ont été vendus aux enchères en France», indique le poète Amadou Lamine Sall qui en a été avisé par un ami de l’ancien Président sénégalais.
Avec la disparition de Colette Senghor, souligne Amadou Lamine Sall, tout était devenu compliqué et difficile à suivre, à démêler, à comprendre et à maîtriser. «Sans compter que juridiquement, nous n’avions aucune information à temps de ce qui se passait et comment cela se passait. Ce patrimoine vendu aux enchères par la société Ader en France nous échappe», déclare-t-il.
Signalant dans la foulée qu’il était déjà avec le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, qui gère la fondation du Président-poète, afin de savoir où est passée son épée d’académicien. «Tout cela est bien triste, mais nous ne sommes pas responsables et prenons acte pour l’histoire.» Toutefois, il estime que «par respect, un héritage est un héritage. C’est la famille qui est concernée, pas les fidèles ni les disciples. Chacun, par respect, reste à sa place», dit-il. Visiblement ému par la vente des objets précieux de son maître à penser, Amadou Lamine Sall déclare : «Une page s’est tournée. La mort est passée par là. Mais Senghor n’est pas mort. Il survit et il survivra à la mort pour l’éternité. C’est avec sa mort que commence sa vraie vie. Et sa belle et infinie légende ne fait que commencer.»
A l’en croire, si le patrimoine de Verson, en France, a pu leur échapper, il reste la maison les «Dents de la mer» de Dakar. «La maison est devenue un musée visité avec tant de bonheur. C’est déjà une grande victoire», clame-t-il tout en ajoutant aussi que la fondation Senghor dont Moustapha Niasse est le Pca perpétue sa pensée et son œuvre. «Senghor restera une belle et noble histoire de la vie et de celle du Sénégal», conclut le poète Amadou Lamine Sall.
UN MONUMENT DE LA PRESSE S’EST AFFAISSE
La presse sénégalaise a subi, hier soir, une très grosse perte avec le rappel à Dieu de Babacar Touré, journaliste éminent et membre fondateur du groupe Sud Communication.
La presse sénégalaise a subi, hier soir, une très grosse perte avec le rappel à Dieu de Babacar Touré, journaliste éminent et membre fondateur du groupe Sud Communication. Intellectuel reconnu, homme de réseaux et ayant marqué de son empreinte le paysage médiatique, «BT» comme l’appelaient ses proches s’est éteint à l’hôpital Principal des suites d’une maladie.
Un grand deuil frappe la presse sénégalaise en général et plus particulièrement le Groupe Sud Communication. Babacar Touré, «BT», pour les intimes, a tiré sa révérence dans la soirée d’hier à Dakar, laissant ainsi orphelin le paysage médiatique dont il fut l’un des plus illustres pionniers. En effet, sa sortie du CESTI en 1979 après avoir décroché son certificat de maitrise d’anglaise, Babacar Touré a intégré «Le Soleil» avant de s’envoler pour les Etats Unis pour y poursuivre ses études. Plus tard, il se forme à l’Institut français de presse, au Centre de perfectionnement des communicateurs africains de l’UQAM, au Michigan State University et au Kansas State University.
Bardé de diplômes mais loin d’être rassasié de savoir, il rentre au bercail et travaille au sein de l’ONG Enda Tiers monde. Appartenant à la 7ème promotion du CESTI en compagnie des Mamadou Koumé (ancien directeur général de l’Agence de Presse Sénégalaise), le défunt fait partie des précurseurs de la presse indépendante. D’autant qu’avec ses anciens collègues du quotidien national «Le Soleil» que sont Sidy Gaye, Abdoulaye Ndiaga Sylla et feu Ibrahima Fall, il crée en 1986 «Sud Hebdo» qui deviendra «Sud Quotidien» en 1993. Doté d’une plume alerte et d’une grande culture générale, le natif de Fatick en 1951 jouit d’une immense admiration auprès de ses pairs grâce à la richesse et à la profondeur de ses papiers. D’Abdou Diouf à Macky Sall en passant par Abdoulaye Wade, tous les régimes se sont abreuvés à la source intarissable de ses conseils avisés.
Son aura a dépassé les frontières sénégalaises car il a tissé de solides relations en Mauritanie (avec l’ancien Président Maaouiya Oul Sid’Ahmed Taya renversé en 2005) et en République de Guinée dont l’actuel Président, Alpha Condé, est un de ses plus proches amis. Décrit comme un grand visionnaire d’après les nombreux témoignages faits à son endroit, Babacar Touré met en place, avec ses compagnons, le groupe Sud Communication composé, à partir de 1994, de «Sud Fm», première radio privée du Sénégal, de «Lca», chaine de télévision basée en France et de l’Institut Supérieur des Sciences, de l’Information et de la Communication (Issic), école de journalisme.
En dépit de sa notoriété dans le paysage médiatique et de sa forte influence auprès des décideurs du pays, Babacar Touré cultive une certaine discrétion. Depuis la fin de sa mission à la tête du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (Cnra), il a tenté de mener une vie tranquille loin du tumulte qui agite régulièrement l’espace public sénégalais. Mais en véritable passionné de médias, il avait repris dernièrement la plume pour gratifier les lecteurs de «Sud Quotidien» de ses Editos de haute facture.
AMADOU HOTT VEUT MISER SUR LE SECTEUR PRIVE ET INFORMEL
Afin d’éviter une récession du fait de la chute de la croissance économique, le Sénégal par le biais du Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération a mis sur pied un Plan de relance économique.
Prenant part à un webinaire organisé le 23 juillet dernier par The Africa CEO Forum sur le thème « Dette : quelle stratégie pour préserver les intérêts de l’Afrique en long terme ? », le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a émis le souhait de faire du secteur privé national et de l’informel des pans essentiels dans son plan de sortie de crise afin de relancer l’économie sénégalaise. En outre, Amadou Hott a milité pour le rabaissement des taux d’intérêts sur la dette publique africaine jugée trop élevée.
Le Coronavirus a complètement mis la machine économique sénégalaise et mondiale à genou. C’est pour cela qu’afin d’éviter une récession du fait de la chute de la croissance économique, le Sénégal par le biais du Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération a mis sur pied un Plan de relance économique.
Ainsi, d’après Amadou Hott, la Covid-19 est une opportunité pour repenser les priorités des pays africains, notamment celles du Sénégal. A cet effet, indique-t-il, le Sénégal compte, dans le cadre de la relance de son économie, accélérer la loi sur les partenariats publics-privés. Car il reste convaincu que le secteur privé national doit jouer pleinement son rôle dans la transformation économique de notre pays. C’est pour cette raison, estime-t-il, que la relance va passer par l’investissement privé qui va être stimulé en partenariat avec les banques commerciales, des structures de microfinance parce qu’il ne faut pas aussi oublier que le secteur informel est une réalité dans nos pays. « Le secteur informel, c’est plus de 80% dans le tissu économique de beaucoup de pays. Il faut également travailler avec ce secteur pour le formaliser davantage. Formaliser ne veut pas dire que ce secteur va payer plus d’impôts. Mais c’est simplement pour que ce secteur puisse être identifié par l’Etat », a déclaré le ministre sénégalais en charge de l’Economie, du Plan et de la Coopération, en marge de ce webinaire. Parce que, ajoute-t-il, les outils dont dispose l’Etat la plupart du temps nécessitent une certaine formalisation.
Et, poursuit-il, dans ce cas, il est plus facile pour l’Etat d’appuyer une entreprise en cas de crise comme celle de la Covid-19. « Nous allons aussi soutenir le secteur privé informel avec des appuis directs comme l’ont fait certains pays, mais aussi à partir des lignes de financements structurées avec les microfinances, les sociétés de services financiers décentralisés », s’est-il engagé. Par ailleurs, dit-il, à l’instar de beaucoup de pays, il faut que le Sénégal consomme plus localement, transforme davantage ses produits et qu’il assure plus de souveraineté dans certains produits stratégiques.
En outre, fait savoir le ministre, dans le cadre de la relance, un programme quinquennal pour rehausser les plateaux médicaux et faire disposer au Sénégal des hôpitaux de niveau 4 et 3 est en cours et va être validé prochainement sur le plan sanitaire. Et parmi le paquet de réformes proposées, selon Amadou Hott, il y a une partie qui concerne l’industrie pharmaceutique pour la rendre plus compétitive et aider les investisseurs privés à investir plus facilement dans ce secteur. Par ailleurs, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération mise également sur la mobilisation des ressources en interne. Il s’agit d’abord, assure-t-il, du côté des recettes d’élargir l’assiette fiscale de l’Etat et de mobiliser l’épargne nationale. C’est-à-dire de convertir une épargne en des financements à long terme. D’ailleurs, renseigne Amadou Hott, dans le cadre du redémarrage des activités économiques, le Sénégal va dans le sens de mettre en place un fonds commun de placement à long terme, pour prendre des participations au côté du secteur privé, dans des projets structurants qui sont moins risqués et qui peuvent mobiliser l’épargne nationale.
PASSER SOUS LA BARRE DES 4% POUR LE TAUX D’INTERET SUR LA DETTE
A en croire le ministre, pour atteindre ce but, il faut d’abord une gestion saine de nos économies et des mesures permettant davantage d’obtenir une meilleure efficacité de la dette et de pouvoir surtout mobiliser des ressources en interne. « Si nous continuons à travailler davantage et à augmenter la mobilisation de recettes intérieures et en la rendant beaucoup plus vigoureuse, à avoir des croissances économiques importantes et à payer les services de la dette sans faire défaut, il n’y a pas de raison que la prime de risque ne baisse pas », a martelé M. Hott.
Mieux, ajoute-t-il, il n’y a pas de raison que l’Afrique paye toujours des primes de risques aussi élevées. Toutefois, indique-t-il, c’est en continuant ce travail qu’on va espérer obtenir une baisse drastique des taux d’intérêts. Ce qui va permettre aux pays africains, dit-il, d’accéder directement au marché à des taux beaucoup plus réduits. Et pour cela, il faut lutter contre l’évasion fiscale, formaliser davantage notre économie et élargir l’assiette fiscale. Par contre, ce qui est anormal, à ces yeux, c’est que les pays remboursent leurs dettes quelles que soient leurs difficultés.
par Felwine Sarr
BONJOUR DE DURHAM
Après 13 ans de bons et loyaux services à l’UGB de Saint-Louis, c’est une nouvelle aventure qui commence pour moi. Je rejoins l’Université de Duke ou j’ai obtenu un poste de Distinguished Professor of Humanities dans le département de Romance Studies
Depuis quelques jours, je suis arrivé à Durham en Caroline du Nord. Je rejoins l’Université de Duke ou j’ai obtenu un poste de Distinguished Professor of Humanities dans le département de Romance Studies. J’y occupe la chaire Anne-Marie Bryan. C’est un département d’humanités dites writ large. J’y enseigne dès cet automne, la philosophie Africaine contemporaine et diasporique ; au printemps, je donnerai un cours intitulé, music history and politics dans lequel je me propose d’explorer les dynamiques politiques et sociales des nations africaines depuis les indépendances, à travers l’archive musicale, et un troisième cours sur le soin et la guérison dans le roman contemporain Africain.
Après 13 ans de bons et loyaux services à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, c’est une nouvelle aventure qui commence pour moi. J’élargis mon champ disciplinaire aux humanités et continue à construire une expérience à la croisée des sciences humaines et sociales. Je me déplace et change de lieu à partir duquel je fais l’expérience du monde. Les chantiers entrepris sur le Continent se poursuivront, notamment les Ateliers de la pensée et l’école doctorale des Ateliers qu’Achille et moi organisons. Je continuerai à donner mon cours d’épistémologie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, que je ferai en ligne, et le travail d’encadrement des doctorants de l’UGB se poursuivra. Pour ce qui est de l’économie, mon intérêt se porte désormais dans l’élaboration des fondements d’une économie du vivant. Je participe à un programme de recherche ici à Duke dirigé par Jocelyn Olcott, qui a pour ambition de faire du care le paradigme fondamental de l’économie.
Le programme de recherche que je conduis à Duke et sur lequel je vais travailler ces prochaines années, s’intitule Ecologies of Knowledge. J’y repose la question de ce qu’est un savoir, j’y explore les épistémologies du non-logos, les savoirs inscrits dans les textes oraux, les arts, les corps, et toute la topographie du discours social. Il est important non seulement d’élargir la géographie des savoirs, mais pour les sociétés africaines de réinvestir des archives cognitives et des pratiques discursives à travers lesquelles elles ont transmis et enrichi un capital culturel dans le temps. Ma conviction est que ces archives réinvesties, enrichiront notre connaissance et sont fécondes pour les temps à venir. Mon terrain de recherche de prédilection sera l’Afrique de l’Ouest.
Je rejoins au département de Romance Studies, l’historien Laurent Dubois, le sémioticien argentin Walter Mignolo, Deborah Jenson, Esther Gabara, Ranji Khanna, Anne Gaelle Saliot, Richard Rosa et tant d’autres, qui m’ont chaleureusement accueilli. Valentin Yves Mudimbé a enseigné dans ce même département il y a quelques années. Aujourd’hui à la retraite, il vit toujours à Durham. Je me suis promis d’honorer une promesse de visite que je lui avais faite il y a quelques années, et de contribuer au bout du mat de son travail, aidé des archives du tout-monde, à l’œuvre de réinvention que nous nous sommes assignés.
Levée du corps de Babacar Touré
Grosse perte pour la presse. Babacar Touré, le fondateur du groupe Sud communication, est décédé hier soir des suites d’une maladie, à l’âge de 69 ans. La levée du corps est prévue ce matin à 11 heures à l’hôpital Principal de Dakar suivie de son enterrement à Touba. L’As présente ses condoléances à sa famille et à ses collaborateurs du groupe Sud.
Les 05 femmes portées disparues à Touba
Les familles sont soulagées. Les cinq femmes qui étaient portées disparues à Touba sont retrouvées par la gendarmerie. Dans une note parvenue à «L’As», la gendarmerie annonce que les cinq femmes portées disparues à Touba sont retrouvées à Keur Mbaye Fall par la brigade de gendarmerie de la Zone franche industrielle. Selon les pandores, les recherches intenses menées depuis le vendredi grâce à l’avis de recherches de la brigade de Touba ont porté leurs fruits, mettant fin au désarroi des familles des victimes.
La Covid-19 fait des ravages à la prison et dans les hôpitaux de Ziguinchor
La région de Ziguinchor a battu le record de contamination au coronavirus. Dans la seule journée de dimanche, les autorités sanitaires ont enregistré 21 cas positifs à la covid-19. Le personnel de santé reste très affecté par la pandémie. En effet, sur les 06 cas issus de la transmission communautaire, les 4 sont des agents de l’hôpital régional de Ziguinchor, et les 02 des patients. Un cas issu de la contamination communautaire est également enregistré à l’hopital de la Paix. Mais il s’agit en réalité de l’accompagnant d’un malade. Le virus fait également des ravages à la Maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor. En plus des deux agents pénitentiaires testés positifs, 10 détenus ont été déclarés également positifs à la covid19 hier. Quant au département de Bignona, 03 personnes sont déclarées positives. La région a déploré également le décès d’un patient externe, hier vers 8h.
Des escrocs proposent des terrains sur les 30 ha de l’aéroport LSS
Des personnes malintentionnées ont commencé à marchander avec des clients pour vendre des terrains de la réserve foncière de Léopold Sédar Senghor dont la gestion est confiée à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Pour appâter leurs clients, ils disent être des mandataires de la CDC. Le service de communication de la Cdc sonne alerte. «La CDC a été informée depuis quelques jours de démarches malintentionnées et non vertueuses de personnes proposant des lots de terrains de cette réserve foncière à d’honnêtes citoyens, sous prétexte d’en être des mandataires », lit-on dans un communiqué. La CDC précise à l’endroit du public qu’elle n’a mandaté aucune personne pour la commercialisation des terrains de la réserve foncière de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Yoff, dont la procédure d’immatriculation est en cours. La phase de viabilisation sera bientôt entamée et une communication sera faite par ses services dès le lancement de la phase de commercialisation. Ainsi, les Sénégalais sont-ils invités à faire preuve de vigilance et de se rapprocher de la CDC en cas de besoin d’informations. Elle rappelle que les 30 hectares de réserve foncière de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor de Yoff lui sont confiés dans l’optique de favoriser une gestion transparente et équitable afin de permettre à tout citoyen d’avoir la possibilité d’accéder à la propriété.
La gendarmerie dans la lutte contre le trafic de bois
Une belle moisson des gendarmes de la brigade territoriale de Kalifourou. Ils sont très engagés dans la lutte contre le trafic de bois au Sud du pays. En effet, les éléments de la brigade de Kalifourou en poste à Manda Douane ont saisi du bois de vène à bord de sept charrettes, dans la nuit du samedi au dimanche vers 05 du matin, au village de Ngory dans la commune de Sinthiang Koundara, département de Vélingara. Dès qu’ils ont aperçu les gendarmes, les trafiquants ont pris la fuite en direction de la Gambie via le village sénégalais de Boulembou. Les moyens de transport et le bois ont été remis au chef du Secteur des Eaux et Forêts de Vélingara.
Deux dealers tombent à Ziguinchor
La Police de Ziguinchor est plus que jamais déterminée à mettre hors d’état de nuire les dealers. Durant ce week-end, 02 trafiquants de drogue sont tombés dans les filets des limiers de Ziguinchor. Le premier qui a été alpagué par les éléments du commissaire Adramé Sarr se nomme Louis V. G., âgé de 37 ans. Il a été arrêté avec 03 kilogrammes de chanvre indien à bord d’un véhicule 07 places en provenance de Bignona. Le mis en cause avait dissimulé la drogue dans son sac de voyage. Le second dealer, né en 1997, s’appelle Madiop S. Il est tombé avec 03 kilogrammes de chanvre indien à l’entrée du Pont Emile Badiane, à bord d’un véhicule de transport, au cours d’une opération de contrôle des limiers de Ziguinchor.
Ça tourne au ralenti au marché de Thiaroye gare
Décidément, à chaque hivernage, les activités économiques des commerçants du marché de Thiaroye gare tournent au ralenti. Pour cause, l’impraticabilité de la route principale du marché de Thiaroye qui est toujours inondée. Les eaux pluviales qui se mélangent aux eaux fétides des égouts constituent le décor au marché, au grand regret des commerçants. Ces derniers saisissent toujours les autorités locales qui apparemment n’ont pas de solution. D’où la récurrence des bisbilles entre les commerçants et les autorités municipales. Ce qui a poussé les responsables de l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (Acis) à faire le déplacement à Thiaroye gare pour rencontrer les autorités municipales, en vue de trouver une solution à cette épineuse question de réhabilitation de la route 103 qui est devenue une forte doléance.
Levée du corps de l’ancien ministre Cheikh Sadibou Fall
L’ancien ministre Cheikh Sadibou Fall repose désormais au cimetière de Yoff. Sa dépouille est arrivée samedi à Dakar en provenance de la France. Hier, il y avait du monde à la levée du corps de l’ancien ministre, député et maire de la commune d’Arrondissement de Fann Hock Point E. Ses anciens compagnons du parti démocratique sénégalais (Pds) ont marqué de leur présence la cérémonie. On y a aperçu Souleymane Ndéné Ndiaye, Modou Diagne Fada, Oumar Sarr, l’ancien ministre Pape Diouf, Me Ousmane Ngom, l’ancien ministre Mankeur Ndiaye, Serigne Cheikh Bara Doly qui a conduit la délégation du Pds, Joseph Sarr, le maire de Point E Palla Mbengue etc. Le Pr Joseph Sarr, doyen de la Faculté des Sciences Techniques de l’Ucad, Me Ousmane Ngom et Farba Senghor ont fait de beaux témoignages à l’endroit de l’ancien ambassadeur du Sénégal en Italie.
Lettre ouverte de l’IADA au président de la Banque mondiale
L’Initiative africaine pour l’annulation de la dette africaine (IADA) adresse une correspondance au président de la Banque mondiale, David Malpass, pour l’informer de la volonté d’Organisations et de Personnalités sénégalaises de toutes obédiences de mener, avec tous les hommes soucieux de solidarité humaine, une action commune pour obtenir l’annulation totale de la dette publique africaine, dans le contexte ouvert par la pandémie Covid-19. Dans la lettre ouverte du comité d’initiative de l’IADA, cosignée par Mody Guiro, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal, et Youssou Ndour, artiste international, ils expriment leur satisfaction quant à la posture du président du Groupe de la Banque mondiale qui défend l’idée d’une annulation de la dette bilatérale pour aider les pays concernés à lutter efficacement contre la pandémie Covid-19. Aussi, le comité-t-il pris connaissance de ses propos lors de la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des Banques centrales du G20 organisée le 18 juillet à Ryad. Ainsi, le comité salue-t-il sa prise de position qui traduit, à leurs yeux, un regard lucide et parfaitement objectif sur les limites des décisions timides prises par le G20 sur la question de la dette des pays pauvres et des pays africains en particulier, en avril dernier. Mody Guiro et compagnie pensent qu’il est temps que le G20 entende cet appel à l’annulation de la dette.
La famille présidentielle chez feu Ousmane Masseck Ndiaye
Dans ce contexte de la pandémie de covid-19, toute la famille du président de la République était à la célébration d’un mariage à Dakar. La Première Dame Marième Faye Sall a effectué le déplacement avec ses trois enfants chez feu Ousmane Masseck Ndiaye. Même s’ils avaient porté des masques, force est de constater que pendant de pareils événements, tout le monde est exposé au coronavirus. C’est la première institution du pays, en l’occurrence le président de la République, qui est ainsi exposée à la maladie par les membres de sa famille.
Un couple homosexuel arrêté par la police à la plage
Le porte-parole de l’ONG Jamra est monté encore au créneau pour dénoncer les dérives des homosexuels au Sénégal. Mame Mactar Guèye informe que les limiers du commissariat du Plateau ont mis aux arrêts deux homosexuels à la plage Anse Bernard, sur la corniche-ouest. A l’en croire, les policiers ont surpris Ch. Nd. et A. D. en train d’entretenir des rapports sous une tente. Arrêtés par les policiers, ils ont reconnu les faits lors de l’audition. Ils se livrent à cette pratique depuis leur bas âge.
Le Conseil départemental offre des fournitures
Le Conseil départemental de Podor a perpétué la tradition. En effet, le président du conseil départemental de Podor, Mamadou Dia, a remis hier aux autorités académiques de Podor d’importants lots de fournitures scolaires, d’une valeur de cinq (5) millions de Fcfa, destinées aux 26 lycées et 41 collèges du département. Les fournitures scolaires sont composées de cahiers de travaux pratiques, de boîtes de craies et autres matériels scolaires. En sus, M. Dia a doté les établissements scolaires de milliers de masques, de gels hydroalcooliques, de détergents et de thermo flashs, après les avoir désinfectés.
Agression suspecte d’un éleveur à Dakar
L’histoire de l’agression suspecte d’un éleveur, suivie de vol d’un montant de 24 millions, est pendante devant la justice. L’éleveur Ali Diallo à qui on a confié les 24 millions dit être victime de vol. Il a porté plainte contre X. Son ami Seydou qui lui avait confié l’argent a également déposé une plainte contre Ali Diallo, à la Police de Diamaguène. Après enquête, la Police a déféré au parquet Ali Diallo qui a bénéficié d’une liberté provisoire à cause de sa vieillesse et de son état de santé fragile. Le dossier judiciaire n’est pas encore vidé. Voleur de moutons à Saint-Louis La Tabaski arrive à grand pas. Alors que des pères de familles se défoncent quotidiennement pour trouver un mouton en sillonnant à longueur de journée les foirails, d’autres essaient d’emprunter la voie la plus facile pour s’en procurer à travers le vol. Mais ce voleur appréhendé hier au foirail de Marmiyal de Saint-Louis n’oubliera pas de sitôt son acte. En effet, il a été pris la main dans le sac par les policiers. Ces derniers lui ont demandé de porter le mouton jusqu’au commissariat central. Il risque gros. Il faut souligner que la sécurité a été renforcée dans les foirails où des policiers en tenue civile ont été déployés en masse pour garantir la sécurité des personnes et des biens.
Kédougou enregistre encore 3 cas communautaires
Le coronavirus continue de se propager dans la région de Kédougou. A la seule journée du samedi, les autorités sanitaires de Kédougou ont enregistré 03 cas issus de la transmission communautaire sur les 11 tests réalisés. Le dimanche, un cas contact a été enregistré. Présentement, 201 contacts sont actuellement suivis par le District sanitaire de Kédougou. A ce jour, la région de Kédougou compte 24 cas positifs à la Covid19 dont un guéri. 23 malades sont en traitement à leurs domiciles