Les artistes de la section Arcots Guédiawaye décident de traîner en justice leur président, Pape Faye, et Leyti Fall, le Trésorier général.
La Section départementale de Guédiawaye de l’Association des comédiens de théâtre du Sénégal (Arcots) est très remontée contre le président national, Pape Faye, Lébou Ndoye, le Secrétaire général, ainsi que le Trésorier général, Leyti Fall. En rencontrant la presse locale hier, le secrétaire administratif, Abdou Karim Mbaye, a égrené les griefs que lui et les membres de l’Arcots nourrissent contre leurs responsables. «Le chef de l’Etat a octroyé 3 milliards de francs Cfa pour les secteurs de l’art et de la culture. La structure Arcots avait bénéficié de 60 millions de francs Cfa.
Lorsque le Bureau national a retiré la somme, les membres du bureau nous ont fait savoir que cet argent était destiné à un projet appelé Deukendo vivre avec le virus. Et que les 40 millions seront injectés dans ce projet. Mais c’est faux. Lorsque nous avons interpellé les autorités, particulièrement le ministre, ce dernier nous a fait savoir que cet argent n’était pas destiné à un projet, c’est plutôt une aide pour les artistes», renseigne ce dernier avec des documents en main. «Lorsque le bureau a senti que son plan avait échoué, ils ont décidé d’appeler les président régionaux pour procéder à la distribution.
Et le gros scandale, c’est que lorsque Pape Faye, Leyti Fall et Lébou Ndoye ont fini de faire le dispatching au niveau national, seulement 19 millions ont été distribués sur les 60 millions de francs Cfa. Maintenant où sont passés les 41 millions de francs Cfa ? Nous interpellons Pape Faye qui est le président national, Leyti Fall, Trésorier général, et Lébou Ndoye qui est le Secrétaire général. Mieux cet argent qu’ils ont distribué, pour vous dire, ils ne sont pas bénéficiaires parce qu’ils sont inscrits à la Sodav (Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins)», fulmine M. Mbaye.
Au cours des discussions avec la presse, les artistes-comédiens de Guédiawaye ont fermement condamné le comportement de leurs responsables. «Plus de 20 personnes aujourd’hui sont zappées. Nous n’allons pas nous laisser faire. Qu’ils justifient les dépenses. Mais depuis que nous les avons interpellés à ce sujet, tous ont disparu. Et aucun d’entre eux n’a jugé bon de nous donner une explication convaincante», indiquent les comédiens.
Décidés à connaître le fin mot de l’histoire, les comédiens menacent de porter l’affaire devant la justice. «S’ils ne veulent pas apporter des preuves, nous avons décidé d’aller en justice. Nous allons porter plainte contre le président et le trésorier pour abus de confiance et détournement d’objectif. Et une fois devant le juge, nous auront les explications que nous voulons. Il faut que cette affaire soit clarifiée. Et nous profitons de cette occasion pour leur rappeler que leur mandat est fini. Et pour les prochaines élections du bureau, nous voulons la transparence et pas comme la dernière fois où ils avaient monté leur bureau avant de nous informer.»
Interpellé sur ces accusations, Leyti Fall assure au téléphone que le Bureau national de l’Arcots va apporter sa réponse dans les prochains jours.
3000 PATIENTS SOUS TRAITEMENT, 53 CAS GRAVES ET 5 DÉCÈS DE PLUS !
La maladie du nouveau coronavirus, au Sénégal depuis le 2 mars dernier, ne cesse de prendre une courbe ascendante.
La maladie du nouveau coronavirus, au Sénégal depuis le 2 mars dernier, ne cesse de prendre une courbe ascendante. En attestent les chiffres donnés par les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Ce samedi, le bilan présenté par le Directeur de la prévention, El Hadji Mamadou Ndiaye, fait froid dans le dos.
En effet, la barre des 3000 patients sous traitement en même temps est atteint. Avec 130 nouveaux cas positifs (sur 1315 tests réalisés, soit un taux de positivité de 9,89%) qui se sont ajoutés au bilan entre hier et aujourd’hui.
Les cas positifs de ce jour sont ainsi répartis : 105 contacts suivis par les services sanitaires et 25 cas issus de la transmission communautaires. Lesquels proviennent de Kaolack, Keur Massar, Mbao, Kédougou, Saint-Louis, Bounkiling, Dakar Plateau, Guédiawaye, Kolda, Pikine, Rufisque, Sédhiou et Touba.
Il y a eu, selon le directeur de la prévention, 73 patients qui ont été déclarés guéris là où 53 cas graves (4 de plus qu’hier) sont actuellement pris en charge dans les services de réanimation. En sus, le bilan macabre s’alourdit d’autant plus que 5 nouveaux décès ont été enregistrés. Ce qui porte le bilan à 187. À ce jour, informent les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale, il y a 9552 qui ont été déclarés positifs dont 6314 guéris et 3000 patients sous traitement. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale exhorte les populations à respecter les mesures barrières individuelles et collectives.
ALASSANE DIALLO AGRESSE LE FRERE DU DIFFUSEUR
Falilou Diallo a diffusé les images obscènes de la petite sœur d’Alassane Diallo à travers les réseaux sociaux.
Falilou Diallo a diffusé les images obscènes de la petite sœur d’Alassane Diallo à travers les réseaux sociaux. Pour se venger, ce dernier s’est rendu avec ses amis chez Falilou Diallo pour lui faire sa fête. Ce dernier absent des lieux, les assaillants se sont attaqués à son frère qu’ils ont violenté et ligoté avant de voler son téléphone portable et ses 250 000 FCFA.
Ainsi, Alassane Diallo et sa petite sœur Maïmouna Diallo ont comparu hier, devant la barre du tribunal de Grande Instance de Dakar pour vol commis la nuit, violences et voies de faits. Ils ont été déclarés coupables et condamnés à 2 ans de prison dont 15 jours ferme. Ils doivent aussi allouer à la partie civile la somme de 500 000 FCFA.
Tout est parti de l’amour que voue Maïmouna Diallo (une femme mariée) au petit-ami de sa grande sœur, Falilou Diallo. Incapable de lutter contre ce penchant, elle a décidé de le séduire, mais sans succès. Pour parvenir à ses fins, la dame mariée a envoyé ses photos obscènes à Falilou Diallo. Un acte audacieux qui lui a valu la plus grande humiliation de sa vie. Car elle a vu ses images publiées sur Facebook et partagées par tous les ressortissants guinéens. Pis, Mariama Diallo recevait sans cesse les avances d’hommes pour des ébats sexuels. Ne pouvant plus supporter cette humiliation, la jeune fille faisait constamment des crises d’angoisse.
Informé du déshonneur de sa petite sœur, Mamadou Diallo a décidé de se faire justice lui-même. Le 26 juin 2020, il se rend chez Falilou Diallo en compagnie de sa sœur Maïmouna Diallo et de ses amis. Sur les lieux, ils ont trouvé le grand frère de Falilou, Ousmane Diallo. Ce dernier, qui venait fraîchement de subir une opération, a été molesté, ligoté et dépossédé de ses 250 000 FCFA.
Munie d’un certificat médical, la victime a saisi la Sûreté Urbaine d’une plainte contre Maïmouna Diallo et son frère Alassane Diallo. De leur côté, ces derniers ont attaqué en justice Falilou Diallo pour collecte illicite de données à caractère personnel et diffusion d’images obscènes. Malheureusement pour eux, leur bourreau a pris la fuite.
Devant le prétoire des flagrants délits de Dakar, Maïmouna Diallo et son frère Alassane Diallo ont balayé en touche le vol et la violence et voies de faits. La prévenue déclare que lorsqu’elle a vu les photos sur Facebook, elle était bouleversée. Ne supportant plus de la voir ainsi, son frère s’est rendu chez Falilou Diallo pour lui demander d’arrêter de diffuser ces images. «Présentement, je suis malade et j’étais même sous perfusion », a-t-elle souligné. Son acolyte Alassane Diallo indique qu’il s’est rendu chez la victime, Ousmane Diallo, avec ses amis mais ces derniers ne sont pas entrés. «A l’intérieur, on a eu une altercation. Je n’ai pris que son téléphone portable pour extraire les images de ma sœur. Sur les lieux, je n’ai pas vu Falilou », a-t-il soutenu.
Par contre, le plaignant Ousmane Diallo a brandi un certificat médical attestant une incapacité temporaire de travail de 18 jours. «J’ai subi une opération. C’est pourquoi j’ai été hébergé par mon frère Falilou. Quand je suis arrivé, je les ai vus dans l’appartement. Comme je les connais, je n’ai rien dit. Mais quand Alassane m’a vu, il a demandé aux autres de me neutraliser. C’est ainsi qu’ils se sont mis à me battre. Ensuite, ils ont pris mon téléphone portable et mon argent», explique la partie civile. Son avocat Me Alioune Badara Ndiaye a réclamé 800 000 FCFA. Le représentant du ministère public a requis 2 ans dont 3 mois ferme contre les mis en cause après avoir demandé leur relaxe pour le vol. La défense a plaidé la relaxe pour Maïmouna Diallo et une application bienveillante de la loi pour son frère. Au finish, les prévenus ont été condamnés à 2 ans dont 15 jours ferme et devront payer 500 mille francs au plaignant pour la réparation du préjudice.
GANA GUEYE RÉUSSIT LE DOUBLÉ
Après avoir remporté la ligue 1 française, le Paris Saint-Germain s'est imposé (1-0) hier soir en finale de la Coupe de France face à l'As Saint-Etienne
Paris Saint-Germain a remporté hier la finale de la Coupe de France, en dominant l'As Saint-Etienne (1-0). Une belle performance de Idrissa Gana Guèye et ses coéquipiers, devant les hommes de Claude Puel qui s’offre ainsi le double.
Après avoir remporté la ligue 1 française, le Paris Saint-Germain s'est imposé (1-0) hier soir en finale de la Coupe de France face à l'As Saint-Etienne. Une sacrée performance pour le club du milieu de terrain sénégalais Idrissa Gana Guèye. Aligné dans l'entrejeu avec Paredes, l’ancien de Lille a livré une belle prestation. Agressifs d'entrée, les Verts étouffaient des Parisiens trop peu sereins. Assez pour donner une première frayeur à Navas, sauvé par son poteau sur la première frappe signée Bouanga.
En difficulté, Paris pouvait tout de même compter sur Neymar. Après une accélération foudroyante de Mbappé, qui butait sur Moulin, le Brésilien trouvait la faille d'un plat du pied gauche puissant sous la barre (1-0, 14e). Au retour des vestiaires, le PSG dominait les débats sans appuyer sur l'accélérateur.
En supériorité numérique, Di Maria passait encore une fois tout proche du break sur une frappe lointaine. Même dominée, l’ASSE ne lâchait rien et pouvait compter sur un Fofana assez exceptionnel, qui à lui seul tenait en respect les attaquants parisiens, alors que Moulin, toujours lui, empêchait Sarabia de trouver la faille à son tour. Avec cette victoire, le club de la capitale est à sa 13ème Coupe de France, creusant un peu plus son avance sur l'OM (10 succès) au palmarès de la compétition. Ainsi comme en 2011 avec Lille, Idrissa Gana Guèye s'offre un doublé dans l'élite française.
MAN UNITED FAIT UNE OFFRE DE 25 MILLIONS D’EUROS POUR GANA
Auteur d’une saison mitigée avec Paris Saint-Germain (Ligue 1 française), le milieu de terrain sénégalais a de la cote en Angleterre
Auteur d’une saison mitigée avec Paris Saint-Germain (Ligue 1 française), le milieu de terrain sénégalais Idrissa Gana Guèye a de la cote en Angleterre. L'équipe de Manchester United serait prête à décaisser la somme de 25 millions d'euros pour s'attacher les services du joueur formé à Diambars.
Les joueurs sénégalais affolent le mercato d’été. Après Kalidou Koulibaly et Moussa Wagué, c’est au tour de Idrissa Gana Guèye de faire parler de lui. L'international sénégalais, souvent présenté comme le joueur qui manquait à Thomas Tuchel à son poste, sort d’une première saison mitigée. Impressionnant dès le départ et notamment lors de la rencontre face au Real Madrid, il avait un tout petit peu perdu de sa hargne par la suite, ouvrant la porte à la concurrence et notamment au retour de Leandro Paredes.
Le directeur sportif des Parisiens, Leonardo, ne cache pas son envie de faire signer à son poste Serge Milinkovic-Savic. Une arrivée qui pourrait précipiter également le départ de l’ancien joueur de Lille. Ainsi, les dirigeants de Manchester United veulent profiter de la situation pour récupérer le milieu de terrain sénégalais.
Et selon la presse britannique, le club anglais aurait proposé une enveloppe de 25 millions d’euros pour s’offrir Idrissa Gana Guèye. Mais pour le moment, le joueur formé à Diambars (Sénégal) ne se voit pas du tout sur le départ, lui qui a encore trois ans de contrat au Paris SG. Pour rappel, l’ancien joueur d'Everton avait été acheté à 32 millions d’euros.
KALIDOU KOULIBALY DANS LE FLOU
Du côté d’Italie, Kalidou Koulibaly ne sait pas où il va évoluer la saison prochaine. Annoncé dans les plus grands clubs d’Europe comme Manchester City, Liverpool ou encore le Paris Saint-Germain, le défenseur sénégalais devrait plier bagages cet été. Ce, malgré son intention de rester avec le club Partenopei.
Interrogé sur son avenir, il a donné un indice pour sa prochaine destination. «J’adorerais rester à Naples pour la vie, mais je ne peux pas faire de promesse. Je suis dans le projet, et à l'issue de la saison, je parlerai avec la direction. Maintenant, je reste concentré sur le terrain à 100%», a déclaré le défenseur à Radio Kiss Kiss. Sous contrat avec Naples jusqu'en juin 2023, le roc sénégalais ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait la saison prochaine. En effet, d'après les informations de «Tuttosport», Pep Guardiola aurait fait de l'international sénégalais l'une de ses priorités pour renforcer la défense des Sky Blues. Ainsi, Manchester City aurait même transmis une offre au Napoli pour s'attacher les services de l’ancien joueur de Genk.
«IL FAUT SOUSTRAIRE L’IGE DE LA TUTELLE DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE»
Le Directeur exécutif de «Enda CACID», par ailleurs coordonnateur de la plateforme «Sénégal Binu Bëgg», Cheikh Tidiane Dièye, revient dans cet entretien, en long et en large, sur différents dossiers brûlants au cœur du débat public.
Le Directeur exécutif de «Enda CACID», par ailleurs coordonnateur de la plateforme «Sénégal Binu Bëgg», Cheikh Tidiane Dièye, revient dans cet entretien, en long et en large, sur différents dossiers brûlants au cœur du débat public. Profitant de l’occasion, il a déploré le fait que le foncier soit devenu l’une des principales sources d’enrichissement des élites politiques et de leurs réseaux d’affairistes. En ce qui concerne l’IGE, il a plaidé pour sa soustraction de la tutelle de la Présidence de la République.
«L’As» : L’actualité, c’est le litige foncier entre les populations de Ndingler et Babacar Ngom Sédima. Que vous inspire la façon dont le gouvernement essaye de régler ce dossier ?
Cheikh Tidiane DIEYE : L’Etat semble être surpris et dépassé.Il ne s’attendait peut-être pas à l’éclatement d’une crise de cette envergure, qui met à nu les errements, le laxisme et le manque de vision d’ensemble qui entourent la gestion du foncier. Babacar Ngom comme les populations de Ndingler sont tous victimes des dysfonctionnements de l’Etat et des pratiques des collectivités locales. Le problème de Ndingler n’est ni le premier ni le plus important des conflits relatifs à la gestion des ressources foncières au Sénégal. S’il a retenu autantles attentions et suscité des débats et des controverses, c’est en partie à cause d’une conjonction de facteurs qui sont liés, tout à la fois, au contexte de crise que nous vivons, à la qualité des protagonistes impliqués et aux actes posés par l’Etat. Cette crise a révélé la facilité, pour ne pas dire le laxisme avec lequel les collectivités locales attribuent les terres du domaine national souvent dans l’opacité totale, en violation des lois et en contradiction avec les principes les plus élémentaires de l’équité et de la justice sociale. Elle a aussi montré la trop grande liberté que se donne le président de la République en matière de déclassification de réserves foncières protégées et d’octroi de titres fonciers à des privés nationaux ou étrangers. Or depuis la Constitution de 2016, qui reconnaît et garantit la pleine propriété du peuple sénégalais sur les ressources naturelles, toutes les lois qui encadrent le foncier, comme les autres ressources, devraient être revues et adaptées. Le ballet des ministres à Ndingler et les nombreuses médiations officielles ou officieuses entre Monsieur Babacar Ngom et les populations de Ndingler est la preuve que le gouvernement a enfin compris qu’il ne peut opposer le droit conféré à Babacar Ngom à la légitimité historique, morale et sociale invoquée par les habitants de Ndingler. L’Etat et la collectivité locale de Sindia ont tort en croyant qu’il est encore possible, de nos jours, de décider ce que l’on veut comme on le veut sans conséquence. Finalement, la décision du Président de permettre aux paysans d’exploiter les terres durant cet hivernage est une décision partielle mais salutaire. Il faudrait donc mettre à profit le temps de l’hivernage pour trouver une solution définitive et durable à ce conflit. Je suis persuadé qu’il est possible promouvoir les exploitations agricoles, à moyenne ou grande échelle, sans exproprier les paysans ou détruire les exploitations familiales. On peut sauver Ndingler sans détruire Sedima. Nous devons éviter de jeter de l’huile sur le feu ou de jeter le bébé avec l’eau du bain.
Pensez-vous que l’Etat est neutre dans cette affaire ?
L’Etat ne peut être neutre puisqu’il est, avec la commune de Sindia, les deux principaux responsables de ce conflit dont on pouvait se passer. Si la commune de Sindia ne sait pas où s’arrêtent ses terres et où commencent celles de Ndiaganiao, ce n’est certainement pas la faute des paysans et de Babacar Ngom. Si à travers la solution qu’il préconise, le gouvernement pense à un simple prêt de « terres aux paysans», je pense qu’il se tromperait car une telle option n’est défendable que dans une perspective purement légale. Or le point de vue légal n’est reconnu que par l’Etat et par Babacar Ngom. Les paysans de Ndingler ne reconnaissent pas une telle propriété et vont sans doute continuer à réclamer leur «droit» sur ces terres, même si ce droit est d’un autre type. C’est pourquoi l’Etat, du fait de ses responsabilités, ne devrait pas trop mettre en avant la dimension légale. Il doit privilégier la concertation et le dialogue et se préparer à trouver une solution satisfaisante pour l’une etl’autre partie. Dans tous les cas, compte-tenu de la portée sociale et la charge symbolique de ce conflit pour les populations de Ndingler, il ne me paraît pas raisonnable de vouloir leur reprendre ces terres à la fin de l’hivernage. D’autres solutions existent.
Les contentieux autour de la terre font légion au Sénégal, que cela soit sur le littoral comme à l’intérieur du pays. Quelle est la part de responsabilité de l’Etat dans tout ça?
L’Etat fera encore face à d’autres contentieux liés à la gestion des terres. Depuis le début des années 2000, le foncier est devenu l’une des principales sources d’enrichissement des élites politiques et de leurs réseaux d’affairistes aussi bien en zone urbaine que dans les collectivités rurales. L’Etat paye le prix de l’incomplétude des réformes foncières qu’il n’a pas osé conduire jusqu’à leur terme. La Commission nationale de réforme foncière a effectué un travail de grande qualité, basé sur une approche inclusive et participative, qui a donné la parole à toutes les composantes de la nation. Elle a proposé un document de politique foncière qui, sans être parfait, n’en donnait pas moins des pistes intéressantes qui auraient dû être améliorées et complétées par une loi qui en préciserait les modalités. Malheureusement, au lieu d’agir, le Président Macky Sall semble avoir opté pour le statu quo. Il va sûrement laisser cette réforme difficile à son successeur. De plus, la décentralisation mal conçue, mal conduite et mal évaluée a fait naître de véritables monstres institutionnels qu’on appelle collectivités locales, souvent dirigés par des potentats locaux, les maires, qui peuvent rentrer en collusion avec les milieux d’affaires et céder des dizaines voire centaines d’hectares jadis exploités par les communautés villageoises qui n’ont que faire des lois que personne ne leur a donné les moyens de connaître et de reconnaitre. Tout ceci doit être revu et repensé dans le cadre d’un grand mouvement de refondation de l’Etat et de la République.
La loi sur le domaine national qui date de 1964 ne peut plus organiser la gestion foncière au Sénégal en 2020. La réforme n’est pas seulement nécessaire. C’est un impératif pour le développement, la paix et la stabilité du pays. Mais il faut voir aussi une autre dimension. L’affectation de centaines d’hectares de terres agricoles à une poignée de personnes, dans une zone qui pourrait vite devenir le seul espace d’habitation disponible dans cette partie du pays, est une véritable hérésie en matière d’aménagement du territoire. Dans les quinze prochaines années, la population du Sénégal pourrait avoisiner 27 millions d’habitants. Le triangle qui réunit Dakar, Thiès et Mbour, que j’appelle le Triangle Urbain de l’Ouest ou le TURBO, aura une importante concentration de population, une sorte de conurbation urbaine. C’est dire que chaque mètre carré dans cette zone vaudra de l’or dans une quinzaine d’années. Vous imaginez ce que l’Etat serait obligé de payer aux propriétaires de titres fonciers dans cet espace en cas d’expropriation? Croyez-moi, cela arrivera. C’est pourquoi je crois fermement que l’Etat devrait surseoir à toute affectation de terres agricoles de plus de 10 ha. Ceux qui veulent de très grandes surfaces agricoles doivent accepter d’aller cultiver dans des zones moins peuplées. (…).
Par ailleurs, il a été publié le 13 juillet dernier les rapports 2017, 2018 et 2019 de l’IGE. Mais c’est toujours la même ritournelle avec les mêmes manquements et les mêmes fautes de gestion. Ne devrait-on pas revoir la manière dont ces rapports sont exploités ?
On peut bien s’interroger en effet sur l’utilité de ces rapports à partir du moment où leur publication ne change rien dans les pratiques et les comportements des agents publics. Elle n’améliore pas non plus la qualité de la gouvernance du pays qui, d’un régime à l’autre, se reproduit avec les mêmes tares et les mêmes déficiences. Mais soyons clairs. Ce qui est en cause, ce n’est pas l’IGE en tant qu’institution encore moins son personnel qui est composé, pour la plupart, de hauts cadres très compétents. L’IGE peut bien assumer ses missions lorsqu’on lui demande de faire son travail et qu’on lui laisse les coudées franches pour mener ses audits avec rigueur et objectivité. Et à chaque fois qu’il en est ainsi, on voit apparaître les mêmes fautes de gestion, les détournements de deniers publics et le gaspillage des ressources de l’Etat qui sont situés et datés. Le problème se trouve plutôt dans la façon dont elle est utilisée par le pouvoir et l’usage qui est fait de ses rapports. A ce niveau, l’IGE, comme les autres corps de contrôle, a rarement servi à autre chose qu’à fournir au Président des arguments pour s’en prendre à ses opposants. En dépit de son importance dans le dispositif de contrôle, elle n’aura aucun impact tant qu’elle ne regardera que là où lui indique le président de la République et que ses rapports ne seront destinés qu’à ce dernier. Elle semble être une institution ligotée et confinée. Nul ne peut en effet comprendre pourquoi dans le cas de l’affaire Khalifa Sall, le rapport de l’IGE a été traité avec une vitesse supersonique alors que pour tous les autres rapports qui épinglent des gestionnaires de structures publiques et parapubliques proches du régime, le pouvoir ne lève pas le petit doigt. Rien ne justifie que certaines institutions soient auditées et pas d’autres. Il faut donc une véritable réforme qui, pour être efficace, ne peut passer que par la soustraction de l’IGE de la tutelle de la Présidence de la République. La Commission Nationale de Réforme des Institutions a fait d’intéressantes propositions dans ce sens. Il appartient au président de la République d’en faire œuvre utile. S’il souhaite que notre pays soit classé au même rang que le Botswana, le CapVert, le Rwanda et l’Ile Maurice, entre autres, en matière de gouvernance, c’est la voie qu’il doit suivre. Il sortirait alors très honorablement de sa mission.
Est-ce que ces rapports devraient être destinés exclusivement au président de la République?
Tous les rapports des organes de contrôle qui sont destinés exclusivement au président de la République ou à l’Exécutif de manière générale finissent tous de la même façon. Et il en sera ainsi tant que les organes de contrôle n’auront pas le pouvoir de saisir directement les juges à travers des mécanismes à mettre en place. Car même dans les cas où l’organe de contrôle est habilité à saisir le procureur de la République, comme l’OFNAC par exemple, le fait que ce dernier dépende du Garde des Sceaux, donc du président de la République, fait qu’il ne peut agir que lorsque son action va dans le sens voulu par le pouvoir. L’IGE comme les autres organes de contrôle doivent tous avoir, au minimum, le pouvoir de saisir le Procureur de la République. En cas d’inaction de ce dernier, dans un délai raisonnable à déterminer par la loi, saisir les juges. Dans l’idéal, aucun rapport des organismes de contrôle ne devrait être destiné exclusivement au Président puisque tous devraient être retirés de sa tutelle. Il faut comprendre que l’une des caractéristiques fortes et structurelles du pouvoir, c’est d’être un lieu d’enrichissement rapide, d’accaparement et de prédation. C’était le cas chez Wade, ça l’est encore sous Macky Sall. Le Président est persuadé que c’est en garantissant l’impunité à ses partisans qu’il peut obtenir leur loyauté et s’assurer la solidité de son régime. Or en laissant ses partisans piller les ressources du pays, non seulement il se prive de moyens importants pour mener à bien ses projets, mais il porte aussi atteinte à l’image du pays et accélère le processus de délégitimation de l’Etat et son rejet par les citoyens. Finalement, tout le monde perd et lui en premier car il aura passé deux mandats à la tête du pays avec de médiocres résultats. Car lorsque la corruption est systémique et impunie, aucun développement n’est possible.
Pourtant, le chef de l’Etat a exhorté dernièrement les membres du gouvernement à déclarer leur patrimoine auprès de l’Ofnac. Qu’est-ce qui peut expliquer tout d’un coup cette propension à appeler à la transparence ?
Demander aux ministres et à tous ceux qui sont visés par la déclaration de patrimoine de respecter la loi ne devrait pas être vu comme un acte extraordinaire. Ce n’est pas un gage de transparence et n’incline nullement à penser qu’il y aurait un changement dans les pratiques du pouvoir. Il y a plus d’un an que tous auraient dû se soumettre à cet exercice obligatoire, y compris le Président lui-même. Quelle partie de leur patrimoine vont-ils maintenant déclarer ? Ce qu’ils ont acquis avant ou après leur entrée en fonction ? On sait qu’il est si facile de s’enrichir dans nos pays lorsqu’on gère des ressources hors de tout contrôle ou lorsqu’on est sûr de bénéficier de la protection du chef.
Vous avez publié en 2018, un livre intitulé : «La corruption bureaucratique au Sénégal : Trajectoires, ressorts et représentations populaires». Depuis lors, pensez-vous que le niveau de corruption a augmenté ou baissé dans le pays ?
La corruption est systémique et touche tous les échelons et les rouages de l’administration. C’est un processus cumulatif, peu réversible, qui se déploie du sommet vers le bas. Tant qu’il n’y a pas des actes forts, durables et coordonnés, soutenus par une volonté politique ferme de combattre la corruption, celle-ci continuera de se propager. Je ne vois aucun acte de nature à l’enrayer. Bien au contraire, tout est fait, et à tous les niveaux, pour qu’elle se développe davantage. Or c’est une véritable gangrène qui réduit à néant tous les efforts de développement. Si le président de la République s’était assuré, dès son arrivée au pouvoir, que chaque centime du budget national soit dépensé à bon escient, en respectant scrupuleusement les principes d’opportunité, d’efficacité et d’efficience et en sanctionnant de manière exemplaire tous ceux qui se seraient rendus coupables de malversations, il n’aurait pas besoin, sans doute, de parcourir le monde à la recherche d’une hypothétique annulation de dette. Il aurait eu assez d’argent pour mener tous ses projets et faire face à l’inattendu.
En outre, la pandémie de Covid-19 affecte le pays et tout laisse croire qu’il y a un risque d’endémisation. Pensez-vous que l’Etat a bien géré cette crise sanitaire ?
La gestion de la crise a été très tatillonne. Après les premiers jours où l’Etat a semblé montrer une certaine rigueur et une lisibilité dans sa stratégie, on est vite rentré dans une sorte de fuite en avant où les choses ont échappé au gouvernement. Depuis, il n’a fait que subir les événements. Il y a eu beaucoup tâtonnements, de tergiversations, de louvoiements et de manque de rigueur. C’est comme si le pouvoir cherchait à ménager la chèvre et le chou, et les signaux contradictoires qui ont émergé de ses postures ont brouillé son message sur la dangerosité de la maladie. C’est ce qui explique en partie le relâchement que nous constatons partout au sein de la population et qui pourrait être malheureusement fatal. Au lieu d’assumer ses irresponsabilités et faiblesses, le pouvoir a tenté de se défausser sur les citoyens, arguant que les Sénégalais seraient incapables de respecter les interdits. Toutes choses qui font que le virus pourrait rester encore longtemps parmi nous.
Pour finir, en tant qu’acteur politique, Coordonnateur National de la Plateforme AVENIR Senegaal Bi Nu Bëgg, que pensez-vous du débat politique avec les récentes insultes et invectives notées particulièrement dans le camp présidentiel ?
Même lorsque ces insultes et ces invectives étaient circonscrites dans leurs rangs, elles n’en étaient pas moins regrettables et absolument condamnables, surtout venant du parti au pouvoir. Mais maintenant que ces insanités sont sur la place publique et sont entendues par tous, y compris nos enfants, elles deviennent carrément une source de grande préoccupation pour tous ceux qui rêvaient d’un assainissement du champ politique. C’est à cause de tels actes et comportements que de nombreux compatriotes compétents et intègres, qui pourraient apporter beaucoup à la collectivité en s’engageant en politique, s’interdisent de rentrer dans ce champ pour préserver leur intégrité physique et morale. L’idée même de la création de notre plateforme découlait de notre volonté de créer un cadre politique ouvert et inclusif, fondé sur le respect, la compétence et l’intégrité, où l’on peut contribuer à la production des idées qui gouvernent le pays sans courir le risque d’y laisser sa dignité. Ce rêve, nous le portons toujours et encourageons tous ceux qui veulent voir le pays gouverner autrement à continuer à se battre pour le triomphe de la vertu de la politique sur son vice. C’est la seule voie de salut pour notre pays. En dépit des errements des uns, nous devons continuer à rechercher l’excellence. (…)
«QUE CHAQUE SENEGALAIS FETE LA TABASKI CHEZ LUI»
Le ministre de la Santé a lancé hier la caravane en direction du marché à bétail de Séwékhaye. C’est dans le cadre de la sensibilisation pour freiner la progression de la COVID-19, surtout dans ce contexte de préparation de la Tabaski
Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action Sociale, a lancé hier la caravane en direction du marché à bétail de Séwékhaye. C’est dans le cadre de la sensibilisation pour freiner la progression de la COVID-19, surtout dans ce contexte de préparation de la Tabaski. «Notre recommandation forte est que chaque Sénégalais fête la Tabaski là où il est et qu’il y ait le moins de déplacements possibles», a-t-il souligné.
La progression inquiétante de la pandémie du coronavirus au Sénégal recommande une sensibilisation beaucoup plus soutenue sur les mesures de prévention, surtout dans ce contexte de célébration de la Tabaski, qui occasionne beaucoup de déplacements à travers le pays. Pour Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action Sociale, la fête de la Tabaski ne doit pas être une occasion de propagation et de dispersion de la pandémie dans le pays. C’est pourquoi, poursuit-il, « notre recommandation forte est que chaque Sénégalais fête la Tabaski là où il est et qu’il y ait le moins de déplacements possibles. Cela éviterait une dispersion très importante de la maladie, pour créer de graves problèmes après ».
Selon lui, à travers le monde, la pandémie de la COVID-19 est en train de faire un yoyo, avec de temps en temps une croissance qui peut surprendre, aussi bien au niveau mondial qu’africain et notre pays n’y échappe pas. C’est pourquoi la vigilance doit être de mise. Il s’agit de faire en sorte que chaque Sénégalais et chaque Sénégalaise se dise que la véritable arme contre la COVID-19, c’est moi-même et qu’il porte systématiquement le masque, respecte la distanciation physique, se lave les mains, etc. C’est dire à ses yeux que chaque Sénégalais est lui-même porteur de la victoire contre la COVID-19.
Le Ministre Abdoulaye Diouf Sarr était hier à Thiès, pour lancer la caravane en direction du marché de Séwékhaye, dans l’objectif de sensibiliser les éleveurs, les promoteurs et les acheteurs sur les gestes de prévention, dans ce contexte de pandémie. Il s’agit, selon lui, de faire en sorte que les groupements liés à l’achat des moutons dans cet important point de vente de la région ne soient une occasion de propagation du coronavirus. C’est ainsi qu’il est demandé aux personnels déployés sur place pour les besoins de cette sensibilisation, de ne ménager aucun effort pour faire en sorte que les populations aient le maximum d’informations pouvant les pousser à se prémunir contre ce fléau sanitaire.
D’autant plus que les cas continuent de grimper dans la région. Même si 32 patients ont été déclarés guéris, la région a enregistré hier 23 cas positifs dont 18 cas contacts et 5 issus de la transmission communautaire. Et à ce jour, la région de Thiès totalise 943 cas positifs dont 448 guéris, 29 décédés, 78 en provenance de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), 387 patients actuellement sous traitement. A Thiès, le Ministre Abdoulaye Diouf Sarr a visité le laboratoire national de santé publique, qui occupe une place centrale dans le dispositif du système de santé, et particulièrement dans celui de la riposte où la détection joue un rôle important.
D’ailleurs le laboratoire procède à partir de lundi prochain à des tests virologiques, avec une capacité de départ de 200 par jour. C’était en compagnie de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui a fait un don très important au Sénégal en termes de kits de prélèvements, de kits de tests et du matériel de réanimation. Pour Abdoulaye Diouf Sarr, l’OMS est le partenaire majeur du Sénégal en matière de santé publique, mais elle est aussi la tête de file des partenaires techniques et financiers. Et depuis le début de la pandémie et même au-delà, sur l’ensemble des actions de santé, elle est aux côtés du Sénégal.
Dans ce sillage, il a milité pour un repositionnement systématique des efforts en matière de laboratoire et de détection. Il s’y ajoute la nécessité de repositionner également le laboratoire national de santé publique. C’est pourquoi, dit-il, une évaluation exhaustive de nos efforts en matière de laboratoire est lancée chaque année au mois de juillet et ainsi, ce sera fondamentalement le mois de la biologie
LES JEUNES «KARIMISTES» S’EMPARENT DE LA SECTION PAR LA FORCE
En réalité le choix de Karim Meissa Wade pour diriger le parti, selon les jeunes de Kaolack relève de ce principe, mais aussi de la volonté d’apporter du sang neuf dans la machine libérale
Dans une assemblée générale dite de remobilisation tenue dans la commune de Kaolack, l’Union des jeunesses travaillistes libérales (Ujtl) et leurs aînés proches du responsable Karim Wade ont dicté leur loi, en décidant de prendre leurs engagements et responsabilités dans le but de redresser leur parti dans la région de Kaolack.
Ces jeunes qui ne veulent plus laisser leur parti entre les mains de responsables sans grande ambition et conviction politique ou le voir plonger dans une profonde léthargie depuis les départs respectifs des secrétaires généraux de la section communale et de l’Ujtl Ousseynou Goumbala et Khadim Diouf, ont tout bonnement pris l’initiative d’écarter tous les responsables et prendre en mains leurs propres destinées. «Un forcing légitime», disent-ils, dans laquelle, ils confient le poste de secrétaire général de la section communale à Moustapha Thiam alias «Thiam Gaïndé» et celui de secrétaire général de l’Ujtl au responsable Badou Ndour attendant les prochaines échéances de renouvellement des instances de base libérale de Kaolack.
Pour les jeunes libéraux de Kaolack, «cette opération est une suite logique de la volonté du secrétaire général M. Abdoulaye Wade de créer une nouvelle alternance générationnelle au sein du parti comme l’ont confirmé les dernières nominations qu’il a décidées sur l’équipe de la direction nationale». En réalité le choix de Karim Meissa Wade pour diriger le parti, selon les jeunes de Kaolack relève de ce principe, mais aussi de la volonté d’apporter du sang neuf dans la machine libérale. Et ceci pour que le PDS puisse regorger d’une nouvelle génération de politiciens capables de faire face à leurs adversaires et autres compétiteurs sur le terrain.
Ainsi attendant les prochaines 72 h de festivités qui seront prétextées pour remobiliser les troupes libérales du Saloum et organiser davantage le parti en perspective des prochaines joutes électorales, les jeunes libéraux de Kaolack disent provoquer tout ce chamboulement pour démarrer une nouvelle stratégie d’organisation, de massification et d’animation afin de préparer le terrain à Karim Wade, celui qu’ils nomment le «candidat de l’espoir»
«REPRESENTER DIGNEMENT LE SENEGAL A LA BAL»
Mamadou "Pabi" Guèye estime que son équipe restera sur la lancée de représenter le Sénégal en dépit de la situation et de l'arrêt des entraînements et des activités sportives.
Le nouveau format et la nouvelle période arrêtée pour la première édition de la Ligue africaine de basket-ball (BAL) ne changeront pas la donne dans la préparation de l'As Douanes qui va représenter le Sénégal dans cette compétition africaine. Le coach de l'As Douanes qui a pris acte de cette décision, espère une reprise des entraînements, dans un ou deux mois, pour peaufiner la préparation et représenter "dignement" le Sénégal dans cette compétition qui, selon lui, sera très relevée.
Reportée pour cause de la propagation du nouveau coronavirus (covid19), l'édition de lancement de la Ligue africaine de basket-ball (BAL) est finalement retenue pour la fin du novembre prochain et sous un nouveau format. Un changement qui ne changera pas la donne dans la préparation pour l’As Douanes, la seule représentante du Sénégal dans cette coopération.
Prenant acte de cette nouvelle donne, Mamadou "Pabi" Guèye a estimé que son équipe restera sur la lancée de représenter le Sénégal en dépit de la situation et de l'arrêt des entraînements et des activités sportives. "Nous sommes dans la même situation que tout le monde. Nous sommes dans une situation un peu difficile. L'entraineur et joueurs, restent chez eux. On n'est dans l'impossibilité de nous entraîner sur un terrain tant que le gouvernement ne nous a pas donné l'autorisation. Vu que la BAL va commencer en fin novembre, il va falloir trouver une solution. Surtout qu’on est en stand by depuis quatre voire cinq mois. Mais, nous ferons ce que nous pouvons pour représenter dignement le Sénégal", a déclaré le technicien sénégalais.
Le coach des Gabelous espère toutefois une ouverture des terrains pour mieux peaufiner la préparation. "J'espère que d'ici un à deux mois, nous aurons la possibilité de reprendre. Pour le moment, tout est actuellement au point mort, à l'arrêt.
En attendant la reprise des entraînements et de la compétition", espère- t-il. Le technicien gabelou soutient aussi que cette compétition inaugurale de la BAL sera relevée en se fondant sur des informations déjà glanées sur ses prochains adversaires. "J'ai été au Rwanda au mois de décembre dernier pour voir les dernières éliminatoires de cette compétition. Ce sera une compétition très relevée. C'est l'équipe nationale du Rwanda qui est représentée dans l'équipe des Patriotes. C'est pareil pour les équipes du Maroc et du Mozambique. A un moment, on a visionné les vidéos des équipes que nous allons rencontrer. Même si au niveau de l'As Douanes, nous avons de bons joueurs au niveau national ", note-t-il.
Pour la compétition, l'As Douanes entend maintenir ses renforts de joueurs étrangers non-africains permis par le règlement. Il s'agit du meneur Gerels Simmons et de l'arrière Jimmy Williams. Ces deux joueurs américains avaient d'ailleurs rejoint les Gabelous pour les besoins de la préparation avant de rejoindre leur pays. "Pour les recrues américains, ils étaient repartis dans leur pays. On ne pouvait pas les retenir au regard de la situation. Il y a aussi Cheikh Ahmadou Bamba Diagne, un universitaire sénégalais qui évolue aux Etats-Unis. Je suis toujours en contact avec mes joueurs ainsi que les joueurs américains. Les contrats ont été remis en cause. Nous sommes en contact, mais rien n'est encore fait", renseigne le coach des champions du Sénégal. Pour la phase finale de la Basketball Africa League, les 12 équipes qualifiées sont réparties en 2 conférences.
L'As Douanes est logée dans la Conférence du Sahara en compagnie des GS Pétroliers (Algérie), du Petro de Luanda (Angola), de AS Salé (Maroc), du GNBC (Madagascar) et de l'AS Police (Mali). La seconde conférence du Nil est composée des équipes de Rivers Hoopers (Nigeria), de FAP (Cameroun), de Ferroviário de Maputo (Mozambique), des Patriots BBC (Rwanda), de Zamalek (Egypte) et l'US Monastir (Tunisie).
LA DIRECTRICE DE LA PNA APPELLE A UN CHANGEMENT DE PARADIGME
Selon Dr Annette Seck Ndiaye, directrice de la Pharmacie Nationale d'Approvisonnement, les pénuries de médicaments sont mondiales. Les incertitudes dans l’approvisionnement sont de plus en plus importantes
C’est l’un des motifs de casse-tête du gouvernement. La pandémie du nouveau coronavirus a poussé beaucoup de pays, notamment la France à limiter toutes opérations d’exportations de médicaments. Une situation qui explique une avalanche de rupture de stocks de médicaments dans les pharmacies. Pour y faire face, la directrice de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna), Dr Annette Seck Ndiaye, a invité les différents acteurs du milieu à « un changement de paradigme » car rappelle la blouse blanche, « Les pays producteurs se servent d’abord avant de servir les autres ».
Les étagères de nos pharmacies se vident peu à peu. « C’est en rupture de stock » devient un refrain qu’on entend en boucle. Et pour mieux encadrer une situation qui empire, la directrice de la Pharmacie nationale de l’approvisionnement (Pna), Dr Seck recommande un changement « de paradigme pour améliorer l’accès à des médicaments essentiels de qualité pour nos populations! ». En effet, explique la blouse blanche, « la demande de plus en plus importante de médicaments particulièrement dans le contexte sanitaire actuel marqué par la pandémie à Coronavirus Covid-19 ainsi que la complexité du marché pharmaceutique international doivent amener tous les acteurs de la santé à se réajuster et à s’inscrire dans une dynamique de gestion rationnelle des produits de santé ».
Révélant dans la même foulée que « tous les maillons de la chaîne d’approvisionnement privé comme public sont impactés par la pandémie et cela dans tous les pays. Les pénuries de médicaments sont mondiales. Les incertitudes dans l’approvisionnement sont de plus en plus importantes. Inutile de chercher de midi à quatorze heures, l’industrie pharmaceutique n’a pas été épargnée par la pandémie et les gros importateurs comme notre pays payent le plus fort tribut des restrictions liées à une offre bien en deçà de la demande. Les pays producteurs se servent d’abord avant de servir les autres bien entendu ».
Ainsi la patronne de la Pna indique que son message « s’adresse donc particulièrement aux prescripteurs car l’heure est venue de changer de paradigme en matière de prescription pour améliorer la qualité de la prise en charge thérapeutique des populations ». Et ce changement selon elle consiste à « d’une part, commencer par prescrire les médicaments sous la forme de leur dénomination commune internationale (DCI), d’autre part, utiliser de manière optimale les équivalences thérapeutiques ».
Non sans oublier de préciser qu’il n’est plus convenable qu’en 2020, « les populations continuent de faire le tour des officines de pharmacie à la recherche de spécialités pendant que le produit existe sous sa forme DCI dans les officines et /ou dans les postes ou centres de santé ». Par conséquent, selon Dr Ndiaye, « prescrire en DCI, c’est faciliter la tâche au pharmacien qui s’évertue à proposer un produit de substitution tout en restant dans l’orthodoxie en la matière ».
Et de reconnaitre qu’il reste difficile « de convaincre des populations pas suffisamment préparées à cet exercice ». Pour illustrer ses propos, elle fait savoir que « le paracétamol et la morphine sont des DCI tout comme le phénobarbital commercialisé sous le nom de Gardenal est une DCI », donc poursuit-elle, « il faut éviter de créer la panique et la confusion dans l’esprit des populations. Nous devons les aider à trouver le bon produit au bon endroit et éviter de les amener à recourir au marché informel et à les exposer ainsi aux risques liés aux médicaments contrefaits qui s’y trouvent… ».
En somme, « si nous voulons soulager nos populations qui supportent encore en grande partie le lourd fardeau des dépenses de santé, il est grand temps que nous nous affranchissions des stratégies commerciales des firmes pharmaceutiques qui, dans leurs éternelles guerres de positionnement, n’hésitent pas à faire subtilement la promotion de leurs produits en annonçant tambour battant leur rupture sur le marché », explique Dr Annette Seck Ndiaye.
Et d’ajouter : « n’ayons pas de scrupules, développons le marché des génériques de qualité, les pays qui ont obtenu leur souveraineté en matière de médicaments l’ont obtenue parce qu’ils ont osé devenir des « génériqueurs » ». Une stratégie qui doit, selon elle, contribuer à la promotion ainsi qu’au renforcement de l’industrie pharmaceutique locale pour nous dresser en bouclier contre les monopoles.