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30 juin 2025
IGE, QUAND LE CALCUL POLITICIEN DICTE SA LOI
Alors qu’il est attendu sur le traitement qu’il fera des différents rapports de corps de contrôle qu’il a reçus cette année, Macky Sall est dans un dilemme cornélien
Alors qu’il est attendu sur le traitement qu’il fera des différents rapports de corps de contrôle qu’il a reçus cette année, dont en dernier ceux de l’IGE sur la période 2016, 2017 et 2018-2019, le président de la République, Macky Sall, est dans un dilemme cornélien. Avec l’approche des prochaines élections locales prévues avant le 28 mars prochain, le chef de l’Etat qui est également président de l’Alliance pour la République (Apr) est appelé à arbitrer entre sa promesse de reddition des comptes et la «protection» de ses partisans épinglés en matière de mal gouvernance, dans le souci de consolider les bases de sa formation politique, voire la nécessité de conforter l’assise politique de son quinquennat.
L’année 2020 restera certainement gravée dans les annales de l’histoire politique du Sénégal. En effet, en plus de coïncider avec le premier anniversaire de la réélection de l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, cette année a été également très fournie en termes de rapports de corps de contrôle.
Ainsi, entre le mois de janvier et celui de juillet, près de huit documents d’évaluation de la manière dont sont gérées les affaires publiques, pour ne pas dire le bien commun, ont été remis entre les mains du chef de l’Etat qui s’était engagé à inscrire la bonne gouvernance au cœur de sa gestion. Ces rapports ont été le fait des différents corps de contrôle publics dont l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), l’Inspection générale d’État (Ige), la Cour des comptes ou encore l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp, rapport 2016).
Ces institutions, comme dans leurs précédents rapports, ont encore épinglé la gestion de plusieurs proches collaborateurs de l’actuel chef de l’Etat, responsables d’actes notoires de mal gouvernance en totale rupture avec la gestion dite « sobre et vertueuse » de la quatrième République. Une situation qui n’est pas du tout à arranger les choses pour le président de la République, Macky Sall.
Seul habilité à décider de la suite à donner aux rapports d’organes de contrôle, Macky Sall, également président de l’Alliance pour la République (Apr) se retrouve ainsi entre l’enclume de sa promesse de reddition des compte et de transparence dans la gestion des affaires publiques et le marteau de calcul politique qui pourrait le pousser à mettre encore sous le coude ces fameux rapports incriminant certains de ses proches, souvent grands électeurs, dans le souci de consolider les bases de sa formation politique et de conforter l’assise politique de son quinquennat.
Et pour cause, le déclenchement d’une procédure judiciaire en cette veille d’élections locales prévues avant le 28 mars prochain contre tous ses proches épinglés ou soupçonnés de malversations ne serait pas sans conséquence pour son parti, l’Alliance pour la République, qu’il est en train de massifier par tous les moyens en enrôlant à gauche et à droite avec des membres de l’opposition casés à certains postes clés (Pca et autres). Car la plupart des responsables sur qui pèsent aujourd’hui des soupçons de malversations sont soit à la tête des collectivités territoriales soit des candidats potentiels de l’Apr au niveau de leurs localités. Face à cette situation, il faut dire qu’il est très peu probable de voir l’actuel chef de l’Etat qui a déjà mis aux oubliettes de précédents rapports de ces organes de contrôle incriminant ses proches, décider enfin de laisser la machine judicaire faire son travail de suivi des documents en question.
D’ailleurs, lors de sa déclaration à la suite de la réception des rapports publics sur l’état de la Gouvernance et de la Reddition des comptes 2016, 2017, 2018, 2019 de l’Inspection générale d’État (Ige), Macky Sall n’a pas fait état d’aucune sanction. «Les rapports sur l’état de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes, produits par l’Ige, invitent à l’introspection et à la responsabilité, individuelle et collective, afin d’avancer résolument dans la transformation de l’action publique pour consolider un Etat performant». De là à imaginer que Macky Sall se joue encore des corps de contrôle sous la dictée de ures considérations politiques, il n’y a qu’un pas que le moindre observateur franchit aisément.
UNE ÉMISSION DE LIKA SIDIBÉ
VIDEO
RECTIFIER LE TIR DANS LA GESTION ANTI-COVID
EXCLUSIF SENEPLUS : Les chiffres manquent de lisibilité - Le nombre de laboratoires effectuant des tests est très en deçà des capacités du pays - L'Afrique a sous-estimé la problématique de la pandémie - AU FOND DES CHOSES AVEC ABDOUL KANE
2/3 des patients atteints de covid-19 restent asymptomatiques, mais ils sont désormais exclu du processus de prise en charge au Sénégal, car exemptés de tests suite à une décision des autorités médicales. Une stratégie contre productive de l’avis du professeur Abdoul Kane.
Dans cette première partie de l’émission Au fond des choses animée par Lika Sidibé, le chef du service cardiologie de l’hopital Dalal Diam et président de la société sénégalaise de cardiologie, estime que l’Afrique d’une manière générale a sous estimé la question de la covid-19, confortée par la progression lente de la pandémie sur le continent.
Sur l’allégement des gestes de prévention qui avaient été adoptées, le Pr Kane regrette l’absence de pédagogie progressive, alors que les communautés ne s’étaient pas appropriées l’immensité de la problématique.
Le cardiologue recommande une forte mobilisation ressources humaines et d’équipement pour assurer une disponibilité des tests partout dans le pays, une décentralisation des tests, un retour effectif dans les communautés dont la dimension dans la prise en charge a été à son avis sous-estimée.
La deuxième partie de l’interview bientôt sur seneplus.com
LA MISSION DE LA CEDEAO AU MALI ET D’AUTRES SUJETS À LA UNE
Dakar, 24 juil (APS) – Les quotidiens reçus vendredi à l’APS abordent entre autres sujets la mission de la Cedeao au Mali, les résultats d’une enquête sur la pauvreté et la pandémie du nouveau coronavirus.
Après la médiation des chefs d’Etat, un sommet extraordinaire est prévu lundi, annonce à sa Une Le Soleil qui se fait écho de cet appel du président sénégalais Macky Sall : ‘’faire en sorte que la stabilité revienne au Mali et dans toute la sous-région’’.
Cinq chefs d’Etat ouest-africains, Macky Sall, Alassane Ouattara, Mahamadou Issoufou, Nana Kufo Addo, Mouhamadou Buhari, étaient jeudi à Bamako dans le cadre d’une mission de la CEDEAO pour le règlement de la crise politique au Mali.
Les 5 chefs d’Etat ont rencontré le président Ibrahim Boubacar Keïta et les leaders de la contestation emmenée par l’imam Mahmoud Dicko qui réclame le départ du chef de l’État.
Le régime du président Ibrahim Boubacar Keïta est en proie à une vaste contestation dans la rue depuis le mois de juin sous la houlette du Mouvement du 5-Juin (M5-RFP).
Une mission de la Cedeao conduite par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan a mis sur la table des négociations le rétablissement d’une Assemblée nationale légitime et la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Le Soleil souligne que ‘’malgré ces efforts, l’équipe de médiation dirigée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, s’est heurtée (…) au refus catégorique des dirigeants du M5 d’adhérer à ses conclusions’’.
Le Quotidien parle d’un ‘’échec’’ de la médiation entre Ibrahim Boubacar Keïta et l’Imam Dicko.
‘’La mission des 5 chefs d’Etat de la Cedeao est venue buter sur l’intransigeance des membres du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) conduits par l’Imam Mahmoud Dicko’’, écrit le journal.
La contestation réclame la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta, or pour la Cedeao, il n’est pas question de céder à cette demande de démission du président malien.
Walfadjri parle de ‘’drôles de médiateurs’’, estimant en effet que ‘’tous les maux qui ont poussé l’imam Dicko et autres à se braquer contre IBK et à réclamer sa démission sont perceptibles chez beaucoup de pays de ces médiateurs pour la paix’’.
Le quotidien L’As aborde la grève du SYTJUST et explique ‘’les raisons d’une reculade de l’Etat’’ dans l’application des accords signés.
‘’C’est tout le bras de fer entre le ministère de la Justice et le SYTJUST. Les travailleurs de la justice exigent l’application des accords signés avec le gouvernement qui aujourd’hui semble vouloir se dérober. Entre autres raisons justificatives de cette reculade, la hausse vertigineuse du coût des actes judiciaires’’, explique le journal.
Vox Populi met en exergue les résultats d’une enquête de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) qui conclut que 37,8% des Sénégalais ‘’sont pauvres’’. L’enquête sur l’indice de pauvreté individuelle a été menée entre 2018 et 2019.
L’Observateur livre ‘’les témoignages inédits’’ de soignants ‘’face à la cruauté de la mort’’. Dans le journal, une sage-femme confie : ‘’j’ai sombré dans la dépression, j’ai failli devenir folle’’. ‘’J’étais dévasté, je ne voulais plus de ce métier’’, dit un médecin.
Le Témoin note que les avocats aussi sont ‘’impactés’’ par la pandémie de Covid-19. ‘’Entre suspension d’audiences, non-exécution de décisions, raréfaction des dossiers, le Barreau de Dakar a aussi payé un lourd tribut…économique à la pandémie’’, selon la publication.
Source A soulève une affaire de ‘’scandale foncier’’ à la Mairie de Golf Sud, dans la banlieue de Dakar, entre la Polyclinique et la Plage de Malibu. Le journal qui affiche à la Une : ‘’La case d’Aïda Sow Diawara brûle’’ rapporte : ‘’A l’origine du feu, deux baux détenus par le fils de la mairesse d’Aïda Sow Diawara et le président de la Commission des Affaires domaniales. Or le site de 800 mètres carrés appartient au domaine public’’.
LA UNE DE DIRECT NEWS DE CE VENDREDI
Direct News |
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Publication 24/07/2020
KEEMTAAN GI – PUDIBONDERIES
Galsen, c’est un charmant pays. Une nation à part ou qui se croit à part. Celle des hommes policés pas comme les autres. D’ailleurs, les autres, ces hommes « civilisés » les considèrent comme des gens de la forêt. Eux, les Sénégalais, ils ont été très tôt en contact avec les Toubabs. Ça leur donne un certain avantage sur ces vilains « Gnak ». Un pays aux mœurs débridées qui ne tiennent que sur le bout de fil d’un string. Il suffit de tirer sur le morceau de la lanière pour dévoiler toute sa nudité. Et cela se voit dans les séries dont nous bombardent les chaines de télévision locales avec des scénaristes fripons ou coquins c’est selon. Vous avez entendu les acteurs ? Un langage si polisson qui peut faire bander ou mouiller ! Ça vous dérange ? Ils vous inviteront à zapper alors que quand ça sort de la gueule des « stars », on n’est jamais averti. C’est comme une kalachnikov. Eloignez vite les mômes, ça parle toujours cul. La liberté artistique quoi ! Alors, zappez et laissez-les à leurs canailleries. C’est à la demande générale. D’ailleurs, sous les dehors d’une grande pudibonderie, ces faux dévots adorent tous ces plaisirs charnels. Il faut bien que l’on suive le progrès dès lors que le sexe est partout et rapporte gros. Un business ! Un clic et on prend son pied avec le statut privilégié de voyeur. Vous avez vu les tordus qui tripotaient les seins d’une malheureuse ? C’est le reflet canaille de notre société. Et quoi encore à Galsen ? Des activistes plus tonitruants que les politichiens. Ils tirent sur tout et occupent les réseaux sociaux. Gare à ceux qui ne partageraient pas leurs positions. Si vous n’êtes pas un corrompu, vous êtes alors un traitre. Depuis quelque temps, partisans d’une « décolonisation » et d’une « colonisation » s’entredéchirent comme au bon vieux temps de la coloniale. Pour être sérieux, c’est entre pro-Faidherbe et anti-Faidherbe que ça se tire dessus. Quand on aura fini de déboulonner le vieux pervers qui trône à l’entrée de Ndar, le Sénégal sera véritablement indépendant. Et tant pis si on continue si on continue toujours de tendre de tendre la main aux Blancs ! Vous ne trouvez pas magique ce pays ?
Kaccoor bi
DISTINCTION BIDON
Une partie de la presse d’hier a moussé le ministre de la Santé et de l’Action sociale, M. Abdoulaye Diouf Sarr, pour une supposée prestigieuse distinction de « Meilleur promoteur africain » du secteur de la santé qu’il devrait recevoir dans un événement nommé PADEV (pour Prix africain de Développement) KIGALI 2020 et qui devait se tenir les 20 et 21 de ce mois dans la capitale du Rwanda. Une distinction attribuée par un machin pompeusement nommée Fondation 225.Laquelle explique que « cette distinction est décernée chaque année à des personnes physiques et morales dont les œuvres dans leurs secteurs d’activités respectifs, par leur qualité et leur impact, constituent des modèles de contribution au développement de leurs pays et, partant, de l’Afrique » etc. Eh bien, ay door rek la puisque, en réalité, il s’agit d’une arnaque bien connue en Afrique consistant à primer des ambitieux à condition qu’ils acceptent de casquer fort ! Abdoulaye Diouf Sarr est apparemment de ceux-là car il a accepté de se prêter à cette farce de mauvais goût et même à se faire mousser ! Hélas pour lui, la très distinguée Pr Awa Marie Coll Seck, agrégée de médecine et son prédécesseur au ministère de la santé, a su flairer ce piège. Contactée par ces aigrefins qui lui ont adressé une lettre pour lui dire qu’elle était nominée « meilleur promoteur africain de l’année » du secteur de la santé, elle a procédé à des vérifications et découvert qu’il s’agit d’escrocs ! Abdoulaye Diouf Sarr, lui, aveuglé par son ambition, n’a rien vu de tel…
MAGUETTE GUISSE
Il a été écrit récemment dans ces colonnes qu’un foutoir incroyable règnerait au Service des Mines et que les activités, plutôt que d’y fonctionner en mode fast-tract, tourneraient au contraire en slow-tract du fait du zèle et des prétendues carences de Mme Maguette Guissé, la responsable de ce service ! A la publication de ce « off » dans nos colonnes, que de réactions de désapprobation ! Beaucoup de gens nous ont joints en effet pour expliquer que, au contraire, c’est grâce à Mme Maguette Guissé que l’ordre est enfin revenu dans cette administration stratégique qui s’occupe de tout ce qui est délivrance de papiers relatifs aux véhicules et à leur conduite. Il nous est rapporté qu’avant, ce service était une véritable auberge espagnole dans laquelle on ne savait pas qui y entrait et qui en sortait, qui y travaillait et qui s’y livrait à des trafics. Intermédiaires, « coxeurs », courtiers et faussaires y faisaient joyeusement la loi. Dans cette cour des miracles, les usagers s’y retrouvaient difficilement et se faisaient racketter souvent. A quelques chose malheur est bon car, du fait de la pandémie du coronavirus qui avait entraîné la fermeture de toutes les administrations recevant du public, le Service des Mines en a profité pour faire une opération Augias. A la réouverture, les courtiers et autres trafiquants qui y grenouillaient ont été chassés — comme jadis les marchands du Temple par Jésus — et seuls, désormais, les employés, dûment identifiés, et les usagers munis d’une convocation y sont admis. Des usagers qui ne subissent plus la loi des trafiquants et autres arnaqueurs. Et, nous explique-t-on, si Mme Maguette Guissé procède à des contrôles tatillons, c’est parce que cette administration est confrontée à des niveaux insoupçonnés de faux avec beaucoup trop de voitures volées en Europe, des quantités incroyables de documents contrefaits, falsifiés, surchargés, des véhicules trop âgés recyclés, de faux permis, cartes grises bidon, des numéros de châssis bidouillés etc. Bref, le grand bazar. Il faut une vigilance particulière pour débusquer tout cela ! Malgré ce travail de fourmi, les opérations se font à un rythme assez soutenu. En effet, 230 dossiers de voitures sont traités chaque jour, les 130 concernant des véhicules importés, le reste ayant trait à des renouvellements, des duplicatas etc. Quant aux guichets, ils reçoivent et traitent 180 dossiers par jour alors pourtant que le ministère avait fixé un seuil de 75 seulement. Last but not least, depuis la reprise du travail, et durant la période du 2 juin au 16 juillet, 4230 certificats de mise en consommation de véhicules ont été reçus de la Douane. Certains parmi ces véhicules doivent être immatriculés dans les régions après un dispatching, les autres, à condition de remplir toutes les conditions, se verront délivrer des déclarations de mise en circulation. Bref, si l’on a bien compris, la brave Mme Maguette Guissé devrait être félicitée, voire décorée, pour ce travail de titan plutôt que d’être critiquée. On bat notre coulpe !
AFFAIRE DE LA FILLE LIGOTÉE ET FILMÉE À SACRÉ-CŒUR IBRAHIMA DIAW ET SES COMPLICES JUGES CE VENDREDI
Ibrahima Diaw et ses complices, qui ont tenté de nier les faits devant le procureur de la République, ont sans doute « oublié » qu’ils s’étaient eux-mêmes filmé en commettant leur acte ignoble, sur une fille ligotée et sans défense, F.N. Les trois prévenus, Ibrahima Diaw, Babacar Ndiaye et Moussa Diallo sont placés sous mandat de dépôt et ont été envoyés en prison dès la fin de leur garde-à-vue, mercredi dernier à la police de Dieuppeul. En attendant leur procès prévu ce vendredi 24 juillet, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Trois chefs d’inculpation sont retenus contre eux notamment collecte et diffusion de données à caractère personnel, attentat à la pudeur et atteinte à la dignité humaine. Ils avaient été arrêtés par la police de Dieuppeul, à la suite d’une vidéo virale sur les réseaux sociaux, les montrant faisant subir un traitement dégradant et inhumain à une jeune dame, qu’ils accusaient de vol, sans préciser dans la fameuse vidéo ce qu’elle leur avait volé. Elle a été traitée de mots blessants, par ces jeunes, qui sont allés jusqu’à lui tripatouiller ses parties intimes, tout en immortalisant leur forfait en se filmant. Toutefois, selon la famille de la victime, la malheureuse ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales. Son père a présenté son dossier médical au commissaire de la police de Dieuppeul. C’est la raison pour laquelle elle n’a pas été entendue par les enquêteurs qui se sont limités à l’audition des témoins et des mis-en-cause.
PRESSE DECES DU DOYEN KADER DIOP
La presse sénégalaise a perdu ce jeudi un doyen, à savoir Kader Diop. Ancien journaliste à Radio Sénégal, Kader Diop, âgé de 77 ans, a été aussi chef du Bureau de l’Agence France presse (AFP) à Dakar. Kader Diop a été président du Conseil pour le respect de l’éthique et de la déontologie (CRED), l’organe d’autorégulation devenu Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED). Membre très éminent du Tribunal des pairs du CORED, il était très sollicité sur la formation des journalistes. La levée du corps suivie de son enterrement à Yoff auprès de son épouse s’est effectuée hier soir en présence d’amis de la presse et de parents. Adieu doyen Kader Diop. La rédaction du Témoin présente ses sincères condoléances à sa famille éplorée. «LICI rEw MI» L’émission « Lici Rew Mi » de la radio Top Fm reçoit, ce samedi 25 juillet, M. Ibrahima Kaba, Responsable politique APR à Tambacounda, membre de la CCR et membre fondateur du parti. Il fera face à Khadim Tall, membre du secrétariat général national du PDS et coordonnateur union des karimiste du département de Mbacké. Vous pouvez suivre l’émission sur la bande 97.8. Vous pouvez également participer à l’émission en composant directement le 88 628 81 81 ou Facebook top fm Dakar97.8 L’émission, animée par Seydina Alioune GUEYE, est également disponible sur www.topfmdakar.com. A ne pas rater.
Les salaires du mois de juillet payés
Une grosse bouffée d’oxygène pour les fonctionnaires. Le président de la République a demandé au ministre des Finances et du Budget de payer les pensions et les salaires pour permettre aux pères de famille de passer une belle fête de Tabaski. En effet, les services du ministre Abdoulaye Daouda Diallo ont payé depuis hier les salaires du mois de juillet ainsi que les pensions pour un montant de 76,943 milliards Fcfa. En juin dernier pour la Korité, ils avaient anticipé également. Ce qui confirme la bonne tenue de nos finances malgré la covid-19.
Décès du journaliste Kader Diop
La presse sénégalaise a perdu une de ses références. Le doyen Kader Diop est rappelé à Dieu hier. Le Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologique dans les médias (CORED) dont il fut le président dans un passé récent rend hommage à un homme ouvert, généreux dans le partage de son savoir et de son expérience et qui prodiguait des conseils à tout le monde. Kader Diop a travaillé à Radio Sénégal avant de devenir chef du Bureau de l’Agence France presse (AFP) à Dakar. Il était formateur dans plusieurs écoles de journalisme et de communication. L’ancien président du Tribunal des pairs, Kader Diop, rejoint ainsi son épouse qui est décédée, il y a de cela quelques mois.
Echec de la mission des chefs d’Etat au Mali
La mission de la Cedeao au Mali conduite par le président en exercice, Mahamadou Issoufou, a été un échec. La délégation des chefs d’Etat, composée de M. Issoufou, Macky Sall, Alassane Ouattara etc… n’a pas pu faire bouger les lignes. La délégation a eu une séance de travail avec le Médiateur de la Cedeao avant de rencontrer le Président Ibrahima Boubacar Keita. L’imam Dikko et le M5 du Mali ont tout simplement rejeté les propositions des chefs d’Etat de la Cedeao et demandé le départ de Ibrahima Boubacar Keita du pouvoir. L’imam estime que les propositions de la délégation sont inacceptables. A l’en croire, ils sont un peuple debout, mais pas soumis ou résigné. Et de lancer : «Je préfère mourir martyr que traître». Le président en exercice de la Cedeao, Mahamadou Issoufou annonce un sommet extraordinaire lundi prochain afin de trouver une solution à la crise politique au Mali. Aussi, indique-t-il que des mesures fortes seront prises pour accompagner le Mali.
Les bourreaux de F N jugés aujourd’hui
Le procès d’Ibrahima Diaw et de ses deux acolytes se tient aujourd’hui au tribunal des flagrants délits. Ibrahima Diaw, Babacar Ndiaye et Moussa Diallo avaient accusé la fille F. N. de vol avant de la traîner dans l’arrière-cour d’une boutique à Sacré-Cœur pour la ligoter et violer son intimité. Ils sont poursuivis pour collecte et diffusion de données à caractère personnel, attentat à la pudeur et atteinte à la dignité humaine. Ils sauront désormais que même un voleur a des droits. Pour rappel, le trio a été interpellé par la police de Dieuppeul à la suite d’une plainte de l’Association des juristes du Sénégal(AJS), Amnesty International, Jamra et du collectif Dafadoy. Le porte-parole de Jamra appelle à la mobilisation au tribunal pour soutenir la famille de la victime qui ne jouit pas de toutes ses facultés mentales.
Abdourahmane Fall tombe avec 13 pierres d’héroïne
Abdourahmane Fall et Abdourahmane Ndiaye, tous Médinois, comparaissaient hier devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, pour offre ou cession de drogue. Né en 1963, Abdourahmane Fall a avoué qu’il se drogue depuis 37 ans. Veuf et prothésiste de profession, il a été surpris par les éléments de la police centrale avec la drogue pour, dit-il, sa consommation personnelle. Les limiers ont trouvé par devers lui 13 boulettes d’héroïne et 11 pierres de cocaïne. Le prothésiste avoue être un toxicomane. Son fournisseur porte le sobriquet de «Mainoire» Sow. Il a acheté les 11 sachets de cocaïne à 8 000 F Cfa, les 10 pierres d’héroïne à 22.000, et le fournisseur lui a offert 3 pierres. Quant à Abdourahmane Ndiaye qui a perdu ses rastas à cause de cette affaire, il s’est plaint de la brutalité des policiers lors de son arrestation alors qu’il avait fait un accident ce jour-là.Il a été condamné pour les mêmes délits il y a de cela une dizaine d’années. Abdourahmane Ndiaye rejette les accusations portées à son encontre et soutient avoir arrêté de se droguer depuis 2010. Le parquet a requis l’application de la loi pénale. Mais la défense a plaidé pour une application bienveillante de la loi pénale pour Abdourahmane Fall et la relaxe pour Abdourahmane Ndiaye. Le tribunal des flagrants délits a relaxé Abdourahmane Ndiaye et condamné Abdourahmane Fall à 15 jours de prison ferme pour usage de drogue.
La gendarmerie de Joal saisit 84 kg de chanvre indien
Dans la nuit du 22 au 23 juillet 2020, aux environs de 23 heures, la gendarmerie de Joal a fait une saisie de 85 kg de chanvre indien. En effet, dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue, les gendarmes de la brigade territoriale de Joal-Fadiouth, appuyés par le Service des Pêches de Joal, ont mis la main sur une importante quantité de drogue. C’est au cours d’une patrouille maritime, sur la côte entre Mbodiène et Pointe Sarène, que les pandores ont intercepté une pirogue à bord de laquelle il y avait trois individus et cinq sacs contenant des paquets de 1 kg de chanvre indien. Les gendarmes ont découvert dans les sacs 84 kg du produit prohibé. Ils ont saisi la pirogue artisanale avec son moteur hors-bord de 15 chevaux et interpellé les trois pêcheurs. Cette zone, qui constitue l’un des lieux de débarquement des trafiquants, est l’endroit le plus surveillé ces derniers temps par les éléments de la brigade de recherche de la gendarmerie et de l’Ocrtis.
Accident mortel à Bambey
Un accident d’une rare violence est survenu hier sur l’autoroute Thiès-Touba plus communément appelée «Ila Touba». Le drame s’est produit peu après le péage de Bambey. Un véhicule de transport en commun, un minicar de trente places, dont le chauffeur aurait perdu le contrôle, a fini sa course dans le décor. Bilan de l’accident : une dame âgée d’environ 70 ans a perdu la vie sur le coup. Les 12 blessés et le corps sans vie ont été transportés par les sapeurs-pompiers à l’hôpital Heinrich Lubke de Diourbel.
Samba Diobène Ka au foirail
Le ministre de l’Elevage Samba Diobène Ka était en tournée dans plusieurs points de vente de la région de Dakar. Il a clôturée sa visite au niveau du foirail des petits ruminants de Dalifort (ex-Seras) et en a profité pour lancer un appel. «Je voudrais lancer un appel à l’endroit des promoteurs et opérateurs des moutons afin qu’ils aient cette fibre patriotique, qu’ils accompagnent les consommateurs par rapport aux prix. Ce n’est pas une façon de leur demander de bazarder leurs moutons. C’est une manière de leur demander juste d’être solidaires des populations qui sont dans des conditions précaires», a-t-il indiqué non sans rappeler que le président de la République a mis à la disposition des éleveurs sénégalais plus de 06 milliards dont 03 milliards dédiés à l’alimentation dans le cadre de l’opération Tabaski », a dit SambaNdiobène Ka aux éleveurs. Faisant un bilan à mi-parcours de l’opération tabaski, le ministre de l’Elevage rassure les consommateurs. «A jour-8, l’année dernière, nous étions aux alentours 95 000 têtes de moutons. Cette année, à pareille période, nous sommes à 151 000 têtes de moutons. Ce qui veut dire que nous avons enregistré un surplus de plus 55 000 têtes de moutons. On prie que cette tendance continue jusqu’à 02 jours, voire la veille même de la Tabaski. A partir de ce moment, on sera très à l’aise pour dire que le marché sénégalais est très bien approvisionné», dit-il.
Pascal Araban menace de divulguer l’adultère de son épouse
L’amour de Pascal Araban pour sa dulcinée est incommensurable. Le mari cocu voue un amour fou à sa femme Elisabeth. Elle a avoué à son époux avoir un amant, mais cela laisse de marbre Pascal Araban qui l’a menacée de divulguer son adultère sur les réseaux sociaux si elle compte le quitter. La dame, qui a pris au sérieux les menaces de Pascal, a porté plainte contre lui pour menace de violence, atteinte à l’intimité de la vie d’autrui et détention illégale d’arme. Il a comparu hier au tribunal des flagrants délits de Dakar. En effet, c’est après 14 ans de mariage que Pascal découvre l’infidélité de son épouse Elisabeth. Malgré tout, il n’a pipé mot. A la barre hier, l’époux a nié la menace de violence sur sa femme parce que l’arme en question est une carabine à plomb. Agé de 54 ans, il avoue son amour pour sa dulcinée. A l’en croire, le jour où son épouse lui a révélé ses escapades, il avait l’impression que le monde s’écroulait sur lui. Ainsi, sous le coup de la colère, il a menacé de tuer sa femme, mais l’amour était plus fort que lui. Après avoir pleuré de chagrin, Pascal a dit à Elisabeth qu’il l’aimait et qu’il ne comptait pas divorcer. A l’en croire, en 2016, il s’est réveillé un jour à 3h du matin, abandonné dans le lit par sa femme. Pour mettre fin aux relations extraconjugales de son épouse, il l’a menacée de mort. Des allégations battues en brèche par Elisabeth qui rapporte que Pascal a créé un compte Facebook pour leur fils de 11 ans afin de lui lancer des piques comme : «Ne vous mariez pas avec une sale pute qui a l’air d’une sainte. »Délibéré le 28 juillet prochain
LA DESTRUCTION DES MONUMENTS NE PEUT EFFACER LA RÉALITÉ HISTORIQUE
Le Professeur Kalidou Diallo est contre la destruction des monuments qu’il assimile à un refus «d’assumer la réalité historique». L’ancien ministre défend qu’un monument historique ne peut être banni ou valorisé en fonction des contextes
La position du Professeur d’Histoire contemporaine et moderne, Kalidou Diallo, est claire. Il est contre la destruction des monuments historiques qu’il assimile à un refus «d’assumer la réalité historique». L’ancien ministre de l’Education nationale défend qu’un monument historique ne peut être banni ou valorisé en fonction des contextes.
Professeur, il y a un débat sur les destructions des monuments historiques. Certains revendiquent leur destruction. En tant qu’historien, quel est votre point de vue sur ce sujet ?
Cette volonté de démolition des monuments historiques est loin d’être nouvelle, dans le monde comme au Sénégal. En France, lors de la Révolution de 1789, après la prise et la destruction de la forteresse de la Bastille le 14 juillet, il y a eu un mouvement pour démolir tous les symboles de l’Ancien Régime. Il y a eu, par la suite, le décret du 13 octobre 1790 qui protège les monuments, les arts et sciences. Victor Hugo avait publié, en 1825, «La guerre aux démolisseurs» ; Châteaubriand avait fait de même. Lors de la Révolution culturelle chinoise à partir de 1966, des millions d’étudiants, avec brassards et petits livrets rouges à la main, ont sillonné le pays et détruit ou détérioré des centaines de monuments et valeurs traditionnelles ou bourgeoises. La chute du Mur de Berlin dans la nuit du 9 novembre 1989 et l’effondrement de l’Urss le 26 décembre 1991 ont été l’occasion de déboulonnements violents de tous les symboles du communisme dans les pays de l’Est et les anciennes Républiques soviétiques y compris en Russie.
Plus récemment, en Afghanistan, il y a eu la démolition spectaculaire, en 2001, de la statue du Bouddha de Bamiyan par les Talibans du Mollah Oumar. La destruction des mausolées et manuscrits précieux par des groupes armés indépendantistes et jihadistes au nord du Mali à Tombouctou est encore dans nos mémoires.
Mais certains Sénégalais oublient vite, car dans la nuit du 13 au 14 août 1983 (cf. Soleil de 17 août 1983), la statue de Faidherbe qui était devant le Palais de la République, ainsi que les deux soldats Demba et Dupont placés à l’époque à la Place Tascher (devenue Place Soweto) devant l’Assemblée nationale avaient été démolis et cachés aux cimetières de Bel-Air. La statue de Faidherbe fut transférée au Musée des Forces armées dénommé actuellement Musée de la Direction des archives et du patrimoine historique des forces armées du Sénégal.
Le président Abdoulaye Wade avait, le 23 août 2004, récupéré la statue Demba et Dupont, à l’occasion de la Journée des Tirailleurs, pour l’installer à la Place de la Gare du chemin de fer à Dakar, rebaptisée Gare des tirailleurs. Le contexte était devenu favorable avec le règlement du problème de la cristallisation des pensions des anciens combattants. Il fut rappelé alors leur rôle dans la défaite du nazisme et la libération de la France lors de la Seconde guerre mondiale 1939-1945.
Il est bon de rappeler aussi que cette statue, représentant ces deux soldats, avait été installée en 1923 à Dakar, capitale de l’Afrique occidentale française (Aof) pour célébrer la victoire solidaire des Tirailleurs sénégalais et des soldats français. Vous voyez bien qu’un monument historique peut être banni ou valorisé en fonction des contextes.
L’assassinat atroce par étouffement volontaire de Georges Floyd par un policier blanc et trois de ses complices, le 25 mai 2020, a suscité une indignation mondiale et provoqué la démolition de plusieurs monuments aux Etats-Unis et ailleurs. Au Sénégal, il a relancé le débat sur le déboulement ou non de la statue de Faidherbe à Saint-Louis et le changement de nom de rues et autres sites symbolisant la domination coloniale.
Je reste pour un traitement serein de ces questions, sans précipitation ni esprit revanchard qui ne peut, en aucune manière, effacer la réalité historique.
Certains disent que détruire ces monuments, c’est refuser d’assumer notre passé historique…
Pas forcément, car aucun pays colonisé puis devenu indépendant ne devrait, en principe, célébrer ces conquérants et les monuments qui symbolisent leur victoire. La séparation peut être violente et déboucher pourtant sur des relations exemplaires fondées sur des valeurs partagées. C’est le cas entre l’Angleterre et les 13 colonies d’Amérique. Le 04 juillet symbolise bien la date de la Déclaration puis la Guerre d’indépendance des Américains du nord contre les Britanniques. Pourtant, ils sont devenus les meilleurs alliés du monde durant les deux grandes guerres du 20ème siècle et toutes les autres crises politiques, économiques et financières qu’ils ont traversées.
On pourrait dire la même chose entre la France et le Canada, la Grande Bretagne et ses ex-dominions où la reine reste encore un symbole. La conquête française a été violente, faite avec des armes, en utilisant, d’une part, les Spahis et les Tirailleurs sénégalais, et l’aristocratie déjà déformée par le système de la traite négrière, d’autre part. L’exploitation économique bien qu’atroce, surtout pour ceux qui avaient le statut de sujet français, a été quelque peu «adoucie» par sa politique «d’assimilation» et l’existence des quatre communes de plein exercice avec le statut de citoyen de ses habitants, renforcé avec l’élection de Blaise Diagne en 1914.
L’exploitation sous la colonisation allemande, belge ou portugaise fut encore plus inhumaine, celle britannique, avec le système de l’association, beaucoup plus «souple». Le contexte de création dans l’espace colonial d’un nouveau pays, le Sénégal, en rassemblant des royaumes précoloniaux en mutation et dont l’essentiel des chefs sont impliqués dans l’esclavage n’a pas créé, de façon automatique, une nation. L’indépendance obtenue pacifiquement dans la coopération n’a pas été une rupture. L’Etat-Nation s’est construit dans ce processus que certains appellent néocolonial depuis 60 ans.
Déboulonner tous les symboles de la colonisation française au Sénégal dont Saint-Louis (1895-1902) et Dakar (1902-1960) furent les anciennes capitales de l’Afrique occidentale française revient presque à détruire le pays. Je me demande d’ailleurs pour quelles raisons, car la plupart de ces édifices ont été bâtis avec les budgets des colonies et de l’Aof, etc.
Est-ce qu’il ne faudrait pas trouver un compromis entre les deux camps ?
Je ne vois pas deux camps. Aucune personne raisonnable ne peut demander la destruction ou l’abandon des infrastructures héritées de la colonisation, les institutions, les universités et instituts comme l’Ifan, le Musée Théodore Monod, les Archives de l’Aof, etc. Les travaux de Maurice Delafosse, Henri Gadem, Théodore Monod, Raymond Mauny, Charles Monteil, Vincent Monteil et d’autres, avec différents fonds, autant les monographies ou catalogues ne sauraient être détruits sous prétexte qu’ils sont l’œuvre de la colonisation, autant on ne pourrait, non plus, continuer à maintenir systématiquement les dénominations de certaines rues, d’établissements, de places et l’érection de certaines statues comme celle de Faidherbe à Saint-Louis.
Je me suis même demandé pourquoi conserver la statue de l’ancien gouverneur de la colonie dans le Musée des forces armées sénégalaises alors que Faidherbe a été promu Général de brigade en 1865 dans le cadre de son action coloniale et Général de division lors de la guerre franco-prussienne de 1870. Ici, le compromis, c’est avant tout de se débarrasser du complexe du colonisé, assumer son histoire et avoir une haute conscience historique.
L’histoire de l’humanité, depuis l’homo sapiens-sapiens en passant par les grandes étapes de l’évolution des civilisations humaines a toujours été un conflit permanent entre dominants et dominés. L’esclavage domestique et les dominations ont traversé toutes les sociétés.
Quelles seraient aussi les conséquences de la destruction de ces monuments sur le travail de mémoire ?
En détruisant des forts, des palais de gouverneurs, en modifiant les dimensions architecturales du centre de Saint-Louis, de la maternité de l’hôpital Aristide Le Dantec (c’est le premier directeur de l’école de médecine en 1919), les Marchés Kermel et Sandaga, le pont Faidherbe, les bâtiments du ministère des Affaires étrangères ou de la Chambre de commerce de Dakar, pour ne citer que ceux-là, c’est tout un travail de mémoire qu’on efface.
L’Ile de Gorée qui symbolise la traite négrière a été classée monument historique par le régime colonial. Et sur proposition du Sénégal, Gorée a été classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 1978. D’ailleurs, la promotion du tourisme colonial liée à la mémoire coloniale a commencé en 1926 avec le gouverneur général de l’Aof, Jules Cardes (1923-1930). La pointe des Almadies a été érigée en site touristique le 10 août 1942 et l’île de Gorée le 15 novembre 1944.
Comment mettre davantage nos monuments historiques au service de la promotion du tourisme au Sénégal ?
Léopold Sédar Senghor, le président poète, s’est particulièrement intéressé à la revalorisation du patrimoine pour à la fois développer la culture mais aussi promouvoir le tourisme. L’organisation du premier Festival mondial des arts nègres, en 1966, en est la première illustration. La création de la Direction du patrimoine historique et ethnologique en 1970, la loi 71-12 du 25 janvier 1971 et son décret d’application 73-746 du 8 août 1973 avaient permis le recensement, sur le plan national, de 48 sites et monuments historiques à l’époque. Avec l’institution de la Convention Unesco de 1972 pour le Patrimoine culturel et naturel, le Sénégal est devenu partie Etat le 13 janvier 1976 et a pu faire accepter, comme nous l’avons déjà dit, l’île de Gorée sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité.
Beaucoup d’infrastructures culturelles ont été créées par Léopold Sédar Senghor, entre autres : l’université des mutants, le Théâtre national Daniel Sorano, l’Ecole d’architecture et d’urbanisme, l’Ecole des arts, les Archives culturelles du Sénégal, etc.
Le président Abdou Diouf bien que limité par les Programmes d’ajustement structurel (qui ont fait disparaître certaines créations de Senghor), a été à l’origine de plus d’une dizaine d’initiatives d’ordre culturel : la Galerie nationale des arts (1983), le Musée d’art africain (1991), la Biennale de l’art africain contemporain ou Dak’Art (1996), les différents Grands Prix du Chef de l’Etat, le Festival national des arts et cultures (Fesnac), etc. Sur les biens naturels, il a pu obtenir l’inscription sur le patrimoine mondial de l’Unesco, du Parc national des oiseaux de Djoudj (1981) et du Parc national Niokolo-Koba (1981), actuellement sur la liste du patrimoine en péril. Pour le patrimoine documentaire, le Fonds de l’Aof est inscrit en 1997.
Le président Abdoulaye Wade a renforcé le budget du ministère de la Culture qui avait presque doublé avec de grands chantiers culturels, notamment le Parc culturel de Dakar et ses sept merveilles architecturales : le Grand théâtre national inauguré le 15 avril 2011, l’Ecole des arts, l’Ecole d’architecture, les Archives nationales, la Maison de la musique, la Bibliothèque nationale et le Musée des civilisations noires. Il faudra également mettre à l’actif du président Wade, la Place du Millénaire, la Place du Souvenir africain, l’imposant Monument de la Renaissance africaine et le Fesman en décembre 2010. Il assura également la pose de la première pierre du Musée des Civilisations noires dont la construction sera finalement l’œuvre de son successeur, inauguré le 6 décembre 2018. Au titre des biens culturels, le président Wade a pu inscrire comme patrimoine mondial de l’humanité, la ville de Saint-Louis en 2000, les Cercles mégalithiques de Sénégambie en 2006, le Delta du Saloum en 2011 et le pays Bassari : paysages culturels bassari, peul et bédik en 2012. Le Sénégal a déposé sa candidature pour huit éléments en 2005, mais ils n’ont pas encore été inscrits. Il s’agit de l’Aéropostale, l’île de Carabane, l’Architecture rurale de Basse-Casamance : les cases à impluvium du Royaume de Bandial, le Parc naturel des îles de la Madeleine, les Escales du Fleuve Sénégal, les Tumulus de Cekeen, le Lac Rose et le Vieux Rufisque. En 2003, la Convention pour la sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel a été instituée par l’Unesco et le Sénégal a pu faire inscrire, en 2008, le Kankurang, rite d’initiation mandingue.
Qu’en est-il pour le président Macky Sall ?
Il est assez tôt pour l’historien que je suis, de faire le bilan intégral de la politique culturelle du président de la République, Macky Sall, son mandat étant en cours. Cependant, on peut d’ores et déjà noter le renforcement du budget du ministère de la Culture, du Dak’Art, le projet de transformation de l’ancien Palais de justice pour les artistes, la construction du Musée des Civilisations noires et l’action diplomatique pour le retour des biens culturels du Sénégal conservés en France. Au titre du patrimoine immatériel, le Sénégal a inscrit sous son magistère le «Xooy», une cérémonie divinatoire chez les Sérères sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. Sur le patrimoine documentaire de l’humanité, le Président Sall a inscrit deux biens : Les Cahiers de l’Ecole normale William Ponty en 2017 et Les cartes postales aériennes en 2017 également. Avec trois éléments inscrits au patrimoine mondial documentaire, le Sénégal occupe la deuxième place avec le Mali après l’Afrique du Sud. Mais le Mali a eu une longueur d’avance sur nous avec les Manuscrits de Tombouctou qui ont remporté, en 2018, le Prix Jikji/Unesco (c’est le livre le plus ancien du monde avec des caractères en cuivre écrits par des moines bouddhistes coréens bien avant Gutenberg). Notons que le Mali est le seul pays africain inscrit à ce jour. Avec autant d’éléments inscrits entre 1972 et 2017 au titre du patrimoine culturel et naturel, du patrimoine immatériel et du patrimoine documentaire, le Sénégal est bien un grand pays de culture de dimension mondiale malgré sa petite taille en termes de superficie et de population.
Il reste que les dimensions culturelles du Sénégal des profondeurs sont loin d’être exploitées en totalité, de même que ses capacités de consommation touristique. Le tourisme international a, certes, bien des contraintes liées au marketing, aux sponsors, aux infrastructures ou à la sécurité, mais notre pays semble avoir relevé un certain nombre de ces défis et reste encore très loin de son potentiel, de tourisme culturel et intérieur.
par Khadim Ndiaye
RÉPONSE AU FAIDHERBIEN AUTOPROCLAMÉ OUSSEYNOU NAR GUEYE
EXCLUSIF SENEPLUS - Dire que ceux qui dénoncent la statue de Faidherbe doivent trouver un "alphabet dépouillé d'origine allogène et d'effluves coloniales", c’est croire encore au mythe nazi d’une langue pure
Ousseynou Nar Gueye que je lis souvent m’avait personnellement habitué à de meilleurs textes. Celui qu’il consacre à ceux qu’il appelle « défaidherbeurs » ("Mon Adresse aux défaidherbeurs") semble être rédigé à la hâte pour répondre à d’autres auteurs sans s'entourer des gardes-fous et précautions intellectuelles nécessaires. Il tombe dans un total confusionnisme, voire un amalgamisme volontaire trahissant une incompréhension des termes du débat sur la statue de Faidherbe.
M. Gueye peut tout à fait se déclarer « Faidherbien » comme il le fait dans son texte - c’est son droit -, mais il serait bien, dans l’intérêt des lecteurs, que les participants à ce débat, en comprennent tous les tenants avant de se lancer dans de longues diatribes sans réelle valeur heuristique.
Aucun Sénégalais connaissant un tant soit peu l’histoire de son pays ne conteste que Faidherbe et les gouverneurs coloniaux en fassent partie. C’est d’ailleurs ce que beaucoup de débatteurs ont fait savoir dans leurs écrits. En ce qui me concerne, j’écrivais ceci : « Demander le retrait de la statue de Faidherbe, ce n’est ni réclamer la suppression de ce personnage des manuels d’histoire ni exiger qu’il ne soit plus enseigné. Ce qui est dénoncé, c’est sa présence et sa mise en avant dans l’espace public. Ceux qui s’arc-boutent sur l’argument de « l’effacement de l’histoire » confondent enseignement de l’histoire et éléments du patrimoine auxquels on accorde de l’importance et que l’on choisit de conserver dans l’espace public. L’histoire du fait colonial avec ses différents personnages et péripéties est bien enseignée, mais la question du legs à promouvoir interpelle, elle, la notion de patrimoine. On peut bien enseigner une histoire douloureuse sans statufier des bourreaux et sans les inclure dans les héritages à valoriser publiquement et à transmettre à la postérité. »
Ceux qui s’érigent contre la statue de Faidherbe ne sont pas contre la France en tant que peuple et civilisation. Ce combat, il faut le rappeler, est mené en toute intelligence avec des Français, vivant en France, opposés aux statues d’oppresseurs coloniaux. Il est également important de préciser que des Français résidant au Sénégal, ont rencontré il y a quelques jours à Dakar des opposants sénégalais à la statue de Faidherbe pour apporter leur pierre à la lutte. Eux ont bien compris, comme le disait le regretté Sankara, que ceux qui exploitent l’Afrique sont les mêmes qui exploitent l’Europe. C’est donc un débat qui va au-delà de tout racialisme étriqué.
A-t-on une bonne prise en se plaçant sur le terrain de la langue ? Demander à ceux que M. Gueye appelle les « défaidherbeurs » d’utiliser une autre langue que le français s'ils sont cohérents est-il pertinent ? Ce n’est pas parce des personnes utilisent une langue donnée qu’elles ne doivent pas dénoncer un oppresseur parlant cette langue. Si l’on suit ce type de raisonnement jusqu’au bout, alors on dira qu’un Amilcar Cabral devait se départir de la langue portugaise avant de dénoncer les colonialistes portugais ; qu’un Cheikh Anta Diop devait cesser d’écrire en français et répudier sa femme française avant de dénoncer le colonialisme français ; qu’un germanophile français célèbre, le père Chaillet, ne devait plus étudier l’allemand en devenant un célèbre résistant à l’occupation allemande. Si ce raisonnement prévaut, alors il faut dire également aux penseurs latino-américains Enrique Dussel et le regretté Aníbal Quijano, qu’ils ont commis une grosse erreur en émettant en espagnol, langue européenne, une critique des savoirs eurocentriques et coloniaux hégémoniques.
Qui se pose la question de savoir si les Algériens de l’après-indépendance devaient se départir de la langue française avant de remplacer la statue du tortionnaire colonialiste Bugeaud – maître à penser de Faidherbe - par celle de l’émir Abdel Kader ? Le fait de parler la langue d’un oppresseur ne délégitime pas la lutte menée contre lui. Au contraire, il la nourrit et la renforce souvent. Nelson Mandela nous dit qu’en prison, la première chose qu’il a comprise c’est la nécessité d’apprendre l’afrikaan, langue des Afrikaners, pour mieux sympathiser avec les gardes, gagner leur confiance, lire les journaux dans cette langue afin de mieux orienter son combat.
Il faut donc être clair : parler la langue d’un tortionnaire ne rend pas invalide le combat mené contre sa statue.
Pour aller plus loin, même ceux qui militent pour les langues nationales ne disent pas de bouter dehors les langues étrangères européennes. Un Cheikh Anta Diop réfutait même l’exclusivisme qui tendait à éliminer les mots d’origine occidentale qui ont acquis droit de cité dans les langues africaines. C’est parce que Diop savait bien que les langues se forment et évoluent par la création de néologismes mais surtout par emprunt à d’autres langues. Dire que ceux qui dénoncent la statue de Faidherbe doivent trouver un « alphabet dépouillé d'origine allogène et d'effluves coloniales », c’est croire encore au mythe nazi d’une langue pure.
Des auteurs africains écrivant dans des langues africaines continuent d’écrire en français ou en anglais. C’est le cas de Boubacar Boris Diop et de Ngugi wa Thiong'o. Boris Diop nous dit bien d’ailleurs qu’il n’a rien contre quelque langue que ce soit, qu’il écrit plutôt « pour l‘humanité entière, consciemment ou inconsciemment ». Mais écrire pour l’humanité entière ne veut pas dire ignorer son audience première. Boris Diop et Ngugi wa Thiong'o ont l’intention de dire aussi au monde qu’ils ont une langue première : « Notre audience, reprend Boris Diop, c’est le monde entier. Mais pour moi, le concept fondamental, c’est celui de l’audience première. Autrement dit : pour qui écrit-on en premier lieu ? À partir de quel lieu va-t-on atteindre le reste du monde ? »
Utiliser par moment le français ou l’anglais ne délégitime pas chez ces auteurs le combat contre la décolonisation des esprits qu’ils appellent de leurs vœux.
Faidherbe, à l’instar de beaucoup de gouverneurs français, parlait très souvent le wolof à ses interlocuteurs sénégalais. Cela ne l’a pas empêché pourtant de massacrer des populations qui parlaient cette langue. André Demaison, dans la biographie qu’il a consacrée à Faidherbe en 1932, nous rappelle que ce gouverneur avait bien compris « l’autorité, la touche directe que l’on acquiert sur les âmes et sur les cœurs des indigènes quand on parle leur langue avec dignité. C’est un élément essentiel d’administration que nos fonctionnaires modernes dédaignent généralement, pour le plus grand dommage de leur esprit et de leur commandement. » Parler la langue de l’indigène, c’était avoir une emprise sur lui. Faut-il alors parler wolof comme Faidherbe pour avoir le droit de décrier sa statue ?
Ce débat sur les statues coloniales et, partant sur le patrimoine, est d’une haute importance. Il ne faudrait pas que certains en fassent une arène de simples gesticulations et l’abordent en dilettante. Il est bien vrai que sa nouveauté fait peur. La gestation d'un monde nouveau est toujours douloureuse. Le crépuscule des idoles laisse un goût amer. Ceux qui appréhendent mal le changement sont ceux-là qui sont incapables de voir la promesse qui s'annonce. Ramener la conversation à une question d’usurpation linguistique doit être perçu comme un signe des derniers spasmes d'un monde en voie de disparition, celui où l’on statufie et glorifie des racistes et autres tortionnaires de la colonisation.
Le philosophe et spécialiste des langues africaines Khadim Ndiaye est basé à Montréal au Canada
Continuera-t-on à laisser mourir sans assistance ceux qui nous ont fait rêver et espérer des lendemains meilleurs, ceux qui sont les vrais ambassadeurs du Sénégal pensant et créatif ? Nous ne réclamons pas de privilèges. Seulement de la reconnaissance
Mardi 21 juillet 2020. Voilà qu’on m’annonce la disparition d’un concitoyen exemplaire dans ce qu’il faisait pour servir son pays, le Sénégal, le faire découvrir et le faire rayonner. Non, il n’était pas un politique au sens où l’on entend ce mot, sous nos cieux. Non, il n’était pas non plus un de ces bonshommes pleins aux as que les griots chantent et qui tapissent de billets de banque les scènes de spectacles devant lesquelles les femmes vont pervertir leur âme et la jeunesse désœuvrée dilapider son énergie. Était-il d’ailleurs connu et véritablement reconnu dans ce pays où un éminent professeur d’histoire affirmait, en substance, que c’était un crime d’être compétent et probe ?
Jean-Pierre LEURS vient de tirer sa révérence. Beaucoup de personnes m’écrivent pour dire que c’est avec surprise qu’ils apprennent tardivement la triste nouvelle. Une façon de dire que les grands hommes, chez nous, vivent sans tambour ni trompette et meurent sans bruit, alors que d’autres qui n’ont pas servi mais se sont amplement servis au détriment des populations et du pays ont tous les honneurs de leur vivant et bénéficient d’hommages posthumes de la part des hautes autorités de l’État.
Pour ceux qui l’ignorent Jean Pierre LEURS- Thiampou, pour les familiers- était un homme de théâtre, illustre pensionnaire du Théâtre National Daniel Sorano, dont la prestigieuse troupe d’art dramatique et les émoustillants corps de ballets ont sillonné le monde pour porter au rendez-vous du donner et du recevoir le message de paix et de solidarité d’un peuple précurseur de la promotion de la diversité culturelle et linguistique, un peuple qui vit le dialogue des cultures et celui des religions. Il était précisément un metteur en scène hors pair.
C’est lui qui a porté au petit écran la pièce d’Alioune Badara BEYE : Le sacre du Ceddo. C’est lui qui a signé la mise en scène de la pièce en langue wolof de Cheik Aliou NDAO : Guy Njulli, ainsi que l’adaptation théâtrale du célèbre roman d’Aminata Sow FALL : La grève des battus, qui a remporté, en 1984, trois Prix simultanés, à l’occasion des Journées théâtrales de Carthage, en Tunisie. Il a réalisé le poème dramatique de LS SENGHOR : Chaka, confiant le rôle du chef zoulou à l’incomparable Omar SECK. Il était aussi féru de spectacles sons et lumières, de fresques grandioses comme celle organisée à l’occasion de la célébration du 90 ème anniversaire de la naissance du Poète-président, celle organisée à Thiès lors de la fête lors du 44 ème anniversaire de l’indépendance du Sénégal.
Allons-nous enterrer Thiampou comme on enterre n’importe qui, comme quelqu’un qui n’a rien donné à ses semblables, à son pays ? J’interpelle tous les créateurs, artistes de toutes catégories et écrivains, et d’abord le Ministre de la Culture et de la Communication. Continuera-t-on à laisser mourir sans assistance ceux qui nous ont fait rêver et espérer des lendemains meilleurs, ceux qui sont les vrais ambassadeurs du Sénégal pensant et créatif ? Nous ne réclamons pas d’argent, pas de privilèges. Seulement de la reconnaissance.
À quoi servent les média nationaux s’ils n’offrent pas au peuple et à la jeunesse des modèles exemplaires, des femmes et des hommes au parcours rectiligne et édifiant, authentiques porteurs des valeurs cardinales de notre peuple ?
Cessons de snober nos compatriotes méritants qui vivent parmi nous, se sacrifient à la tâche sans crier sur les toits ni bomber la poitrine. Ne les laissons pas mourir dans l’anonymat pour les décorer à titre posthume et pleurnicher sur leurs tombes.
Jean-Pierre LEURS mériterait bien qu’un théâtre, dans une des régions où il a démontré son génie créateur, porte son nom. Pourquoi pas l’École Nationale des Arts de Dakar où professe son cadet Mamadou Seyba Traoré et où, moi-même, j’enseigne l’écriture dramatique. ?