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10 mai 2025
LE CNRA APPELLE À UNE RÉVISION DES RÈGLES DES DÉBATS ÉLECTORAUX POUR GARANTIR L'ÉQUITÉ
Matar Sall clarifie que l’institution souhaite encourager le dialogue démocratique, mais que les lois actuelles limitent sa capacité à organiser des débats qui excluraient certains candidats parmi les 41 en lice
« Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) n’a jamais dit que le débat n’aura pas lieu. D’ailleurs, nous avons beaucoup œuvré pour que le Sénégal organise des débats entre les différents candidats lors des élections », a déclaré Matar SALL, directeur de cabinet du président du CNRA. Invité de la matinale « Salam Sénégal » de la RSI, Matar SALL a apporté des précisions sur la position de l’organe de régulation.
Selon lui, les lois qui régissent le CNRA ne lui permettent pas d’organiser un débat entre deux candidats seulement, en laissant de côté les autres. Il y a 41 listes. « Si nous acceptons un débat entre deux candidats uniquement, il n’y aura pas d’équilibre. Et le CNRA serait alors dans l’injustice », a-t-il précisé. Le code électoral stipule que l’organe de régulation peut organiser des débats radiotélévisés à condition que les candidats acceptent d’y participer.
Cependant, le directeur de cabinet estime que cette loi est mal formulée, car elle confère « un droit de veto à un candidat ». C’est pourquoi il propose une révision de certaines dispositions du code électoral sénégalais, notamment en ce qui concerne l’organisation de débats. Selon lui, le CNRA a même suggéré que, s’il y a un deuxième tour lors d’une élection présidentielle, un débat entre les deux candidats ait systématiquement lieu : « Il n’est plus acceptable au Sénégal qu’il n’y ait pas de débat entre les candidats ».
Devant les journalistes Migui Marame NDIAYE et Arona DIOUF, Matar SALL explique que c’est au CNRA de déterminer les conditions de production et de diffusion des émissions réglementaires, y compris les débats pendant la campagne électorale. Il précise également que le débat ne peut pas être diffusé sur les réseaux sociaux, conformément au code de la presse de 2016.
Concernant les cas de violence observés en début de campagne, l’invité de « Salam Sénégal » informe que le CNRA a engagé des discussions avec les médias, car la violence ne doit pas être diffusée, surtout lorsqu’il s’agit de violence extrême : « Nous sommes dans une période sensible. Les médias ont un rôle amplificateur. La presse joue un rôle extrêmement important dans la démocratie sénégalaise ».
Revenant sur le traitement médiatique de la campagne, Matar SALL informe que le CNRA veille à garantir un équilibre dans le traitement entre tous les candidats à la RTS. Pour la presse privée, « on ne leur impose pas l’égalité entre les différents candidats. C’est à eux de s’organiser pour trouver cet équilibre. Ce n’est pas une obligation pour la presse privée de couvrir une campagne électorale, ce qui n’est pas le cas pour la RTS », explique-t-il.
Pour la presse écrite, la vigilance est également de mise. En période électorale, le CNRA est compétent tant sur l’audiovisuel que sur la presse écrite. Les sanctions prévues pour l’audiovisuel sont également applicables à la presse écrite durant cette période électorale. Une suspension de la parution d’un quotidien pour une période déterminée est même envisageable. Les règles sont très claires.
LE POOL JUDICIAIRE FINANCIER ET L’OFNAC RENFORCENT LEUR COOPÉRATION
Ce partenariat vise à accélérer le traitement des affaires de fraude et de corruption pour garantir une gestion rigoureuse des ressources publiques, selon le procureur général Mbacké Fall.
Le Sénégal vient de franchir une étape décisive dans la lutte contre la corruption et la malversation financière avec la mise en place du Pool judiciaire financier (PJF), chargé de garantir la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des ressources publiques. Le procureur général de la cour d’appel de Dakar, Mbacké Fall, a annoncé cette avancée mardi, lors d’un atelier de vulgarisation des nouvelles lois portant sur la création de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) et la déclaration de patrimoine.
Selon M. Fall, la création et l’installation du PJF parachèvent le dispositif institutionnel du Sénégal en matière de lutte contre les crimes financiers. Ce Pool, récemment opérationnel, reçoit directement les rapports d’enquête d’autorités administratives indépendantes telles que l’OFNAC, par l’intermédiaire du procureur de la République financier. Ce dernier est chargé de coordonner la politique pénale pour les infractions économiques et financières, assurant ainsi une réponse judiciaire rapide et appropriée face aux crimes économiques.
Le procureur général a souligné la ‘’corrélation directe’’ entre le Pool judiciaire financier et l’OFNAC, rappelant que cette coopération vise à rendre plus efficace la répression des crimes financiers, lesquels représentent un frein majeur à l’économie nationale. Les rapports de l’OFNAC, contenant des preuves détaillées sur des actes de fraude et de corruption, sont désormais traités directement par le PJF, optimisant ainsi le processus d’investigation et d’intervention judiciaire.
Mbacké Fall a exhorté toutes les institutions concernées à intensifier leurs efforts pour réduire les effets dévastateurs de la corruption sur l’économie sénégalaise. « Ces crimes financiers obèrent nos budgets », a-t-il rappelé, insistant sur l’importance de cette lutte pour le développement du pays et pour l’optimisation de l’utilisation des ressources publiques.
Avec la mise en place de ce cadre institutionnel et l’engagement des acteurs du système judiciaire et de la gouvernance, le Sénégal affirme sa volonté de bâtir une économie transparente et de garantir une gestion responsable des biens publics. Le Pool judiciaire financier et l’OFNAC, en renforçant leur partenariat, auront pour mission de traduire cette ambition en actions concrètes au service du peuple sénégalais.
EXPORTATION DES GRAINES D'ARACHIDE, UNE INTERDICTION QUI PÉNALISE LES PRODUCTEURS RURAUX
L’annonce de l’arrêt des exportations de graines d’arachide par le gouvernement suscite l'inquiétude des producteurs, qui craignent une déstructuration de l’économie rurale et un déséquilibre du marché en faveur des huiliers.
Kaolack, 29 oct (APS) – L’interdiction annoncée par le gouvernement des exportations de graines d’arachide va ‘’désarticuler et appauvrir’’ le monde rural et entraîner la ‘’non-compétitivité’’ du marché de l’arachide au profit des huiliers, a soutenu le Collectif des producteurs et exportateurs de graines d’arachide (COPEGA).
‘’Arrêter les exportations de graines d’arachide va désarticuler et appauvrir le monde rural et favoriser gravement une non-compétitivité du marché de l’arachide, ce qui va profiter aux huiliers’’, s’est inquiété devant la presse locale son président, Habib Thiam, lundi, à Kaolack (centre).
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a annoncé vouloir publier un arrêté interdisant les exportations d’arachide brute. ‘’Je veux que nos produits soient transformés. En ce qui concerne l’arachide par exemple, on peut en extraire de l’huile, ce qui peut créer beaucoup d’emplois. Bientôt, je sortirai un arrêté pour interdire les exportations’’, a déclaré M. Diagne dans une interview publiée mercredi 23 octobre par le quotidien Le Soleil.
En raison des conséquences qui peuvent en découler, le COPEGA estime que cette mesure annoncée est ‘’inappropriée et inefficace’’.
M. Thiam a rappelé qu’un accord avait été signé entre le Sénégal et la Chine, concernant la vente à l’étranger des graines d’arachide sénégalaises, ce qui permettait aux agriculteurs locaux d’‘’avoir des revenus importants’’.
Avant d’être vendues à l’étranger, les graines font l’objet d’une transformation à laquelle travaillent quelque 30.000 personnes dans la seule région de Kaolack, a argué le président du COPEGA.
‘’L’arrêté ministériel mettant fin aux exportations de graines d’arachide de cette brusque manière […] ne peut pas être au-dessus d’un décret présidentiel’’, a fait valoir Habib Thiam.
Selon lui, les exportations de graines d’arachide sont encadrées par un décret de 2010, lequel est toujours en vigueur.
Le Collectif des producteurs et exportateurs de graines d’arachide dit craindre un ‘’désamour entre les producteurs et le gouvernement’’ à cause de l’interdiction annoncée des exportations.
Cette mesure profite seulement aux huiliers, a dit Habib Thiam, précisant que la ‘’vocation’’ de ces derniers est de triturer les graines, pas de les vendre à l’étranger.
‘’Les huiliers n’ont pas la capacité de collecter toute la production d’arachide et de la transformer. Ils seront obligés de faire des exportations à notre place’’, a-t-il dénoncé.
MACKY SALL CONFIRME SON ABSENCE DE LA CAMPAGNE
L'ancien président, chef de liste de la coalition d'opposition Takku Wallu, préfère rester à l'étranger. Il invoque le respect de "la tradition" des ex-chefs de l'État sénégalais pour justifier son choix de laisser le champ libre à ses successeurs
(SenePlus) - L'ancien président Macky Sall, tête de liste de la coalition Takku Wallu, ne rentrera pas au pays pour la campagne électorale. Dans un entretien exclusif accordé à RFI Fulbe, il écarte toute possibilité de retour immédiat à Dakar, bouleversant ainsi les plans de sa formation politique.
"Mon retour au Sénégal n'est pas encore à l'ordre du jour. Une fois décidé, je ferai moi-même une annonce officielle", a déclaré l'ancien chef d'État installé désormais au Maroc. Il justifie cette absence par le respect des traditions : "Quand un président est longtemps resté au pouvoir, il doit se retirer pour laisser le soin à ses successeurs afin qu'ils puissent bien dérouler."
Malgré son absence physique, Macky Sall reste actif dans la campagne. Dimanche, lors du meeting de sa coalition à Fatick, il est intervenu par téléphone pour galvaniser ses troupes. "Les Fatickois ont toujours fait montre de dignité et de loyauté. Comme d'habitude, nous sommes conscients qu'ils vont faire la bonne option pour le bien du Sénégal", rapporte Le Soleil, citant ses propos.
Cette campagne à distance suscite déjà des critiques acerbes. Seydina Oumar Touré, l'ancien capitaine de gendarmerie devenu directeur général de l'Agence nationale de la sécurité de proximité, n'a pas manqué de railler l'ancien président, le qualifiant de "première tête de liste de l'histoire du Sénégal à battre campagne sur WhatsApp et TikTok".
L'attaque de Touré va plus loin, rappelant le bilan contesté de Macky Sall : "Après s'être illustré dans la dictature en enregistrant le plus grand nombre d'arrestations, d'emprisonnements, de radiations et de morts, entre autres incommodités", avant d'ajouter ironiquement que "cet homme nous réserve encore des surprises".
Face à ces critiques, l'ancien président reste stoïque. S'il reconnaît que sa décision "pourrait peut-être créer une situation de découragement", il minimise l'impact sur sa campagne, rappelant que "l'expression du vote revient aux Sénégalais". Une posture qui interroge alors que le scrutin du 17 novembre approche.
Il y a quelques jours, Jeune Afrique révélait déjà que l'ancien chef de l'État avait choisi de mener la campagne des législatives depuis l'étranger par "crainte de voir ses adversaires, le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko, lancer une procédure judiciaire contre lui et le faire arrêter une fois arrivé sur le territoire national".
VINICIUS VICTIME DE SON COMBAT CONTRE LE RACISME ?
L'attaquant brésilien du Real Madrid et son entourage voient dans sa défaite au Ballon d'or 2024, la sanction de son combat acharné contre le racisme. Une controverse qui éclate alors que le joueur de 24 ans a réalisé une saison sportive exceptionnelle
(SenePlus) - Le Ballon d'Or 2024 laisse un goût amer à Vinicius Jr. L'attaquant brésilien du Real Madrid, deuxième derrière l'Espagnol Rodri de Manchester City, voit dans ce résultat la conséquence de son engagement contre le racisme, rapporte Reuters.
"Je le referai 10 fois si nécessaire. Ils ne sont pas prêts", a lancé le joueur sur X après la cérémonie, boycottée par le Real Madrid qui avait anticipé la non-victoire de son attaquant vedette. Un message lourd de sens, que son entourage a tenu à expliciter auprès de Reuters : "Le monde du football n'est pas prêt à accepter un joueur qui se bat contre le système."
Le Brésilien de 24 ans s'est en effet imposé comme le fer de lance de la lutte antiraciste dans le football espagnol. Régulièrement ciblé par des insultes racistes dans les stades de Liga, son combat a déjà abouti à deux condamnations historiques en Espagne.
Cette défaite au Ballon d'Or apparaît d'autant plus contestable que la saison sportive de Vinicius a été exceptionnelle. Pilier du Real Madrid lors du doublé Ligue des Champions-Liga, il a contribué à une année presque parfaite, couronnée par les titres de meilleur entraîneur pour Carlo Ancelotti et de meilleur club pour le Real Madrid.
La solidarité s'est rapidement manifestée. "Mon frère, tu es le meilleur joueur du monde et aucun prix ne peut dire le contraire", a affirmé son coéquipier Eduardo Camavinga sur X. Plus virulente, la légende brésilienne Marta s'est insurgée : "J'ai attendu toute l'année que Vini Jr soit reconnu comme le meilleur joueur du monde et maintenant on me dit que le Ballon d'Or n'est pas pour lui ?"
France Football, organisateur du trophée attribué par les journalistes des 100 premiers pays du classement FIFA, n'a pas souhaité réagir à la controverse, précise Reuters. Cette polémique pose une question cruciale : l'engagement contre le racisme peut-il devenir un handicap dans la course aux récompenses individuelles ?
par Alioune Tine
ENGAGER IMMÉDIATEMENT LA DÉSESCALADE POUR DES ÉLECTIONS APAISÉES ET TRANSPARENTES
Il se met en place une culture du dégagisme et du pousse-toi que je m'y mette sans normes, sans limites où tous les coups sont bons. Nous vivons l'effondrement de l'éducation et de la culture, l'effondrement du civisme, du patriotisme
Entendre la leçon magistrale du président Diomaye pour des élections transparentes et apaisées, c'est appeler tous les leaders politiques du pouvoir comme de l'opposition à condamner les actes de violence, à bannir les violences politiques. C'est maintenant pendant la campagne électorale qu'il faut le faire, sans aucune ambiguïté.
C'est seulement après les condamnations de la violence que la promotion d'élections apaisées peut faire sens dans la bouche des leaders politiques. Aucune rupture systémique du système ne peut s'opérer dans un climat de violence et de guerre civile larvée.
Pour réguler la violence politique et électorale, il faut que les institutions publiques s'en mêlent de façon résolue, notamment la justice et le ministère de l'Intérieur en charge de la sécurité. C'est le moment pour ces institutions de montrer leur efficacité et leur impartialité, c'est le moment de montrer leur capacité à rassurer la société.
Autrement, tous ceux qui appellent à la violence doivent au moins faire l'objet d'une audition par la justice, tous les actes de violence doivent faire l'objet d'une enquête judiciaire pour en tirer toutes les conséquences.
Nous assistons depuis quelques années à la montée d'une violence politique et électorale inhabituelle, qui transforme petit à petit la démocratie sénégalaise, par une logique diffuse et une culture sourde, en une démocratie négative d'insurrection et de contre insurrection. Il se met en place une culture vulgaire du dégagisme et du pousse-toi que je m'y mette sans normes, sans limites et où tous les coups sont bons. Ses effets sociaux sont terribles avec une polarisation extrême de la société et une radicalisation de la défiance sociale.
Le résultat, c'est l'impuissance totale qu'on crée à gouverner ce pays, quel que soit le parti et les coalitions de partis qui se mettent en place. Les logiques électoralistes et les logiques pouvoiristes en marche depuis quelques années mettent à mal les liens sociaux, mettent à mal le pacte républicain que le président Diomaye Faye appelle sans pouvoir se faire entendre malheureusement.
Nous avons besoin plus que jamais de dialoguer, de rediscuter dans la sérénité, et dégager pendant cette campagne des éléments de consensus qui réduisent les risques belligènes et renforcent le consensus sur un pacte démocratique et républicain.
On va vers un monde plus difficile et plus complexe, il faut s'y préparer par l’éducation, la culture et une capacité de résilience et de sublimation. Comme ce Sénégal en a d'ailleurs le secret.
Nos chefs religieux toutes obédiences confondues doivent réagir maintenant.
Tout ce que nous vivons signale l'effondrement de l'éducation et de la culture, l'effondrement du civisme et du patriotisme.
par Pierre Sané
LE MIROIR BRISÉ DE L'OCCIDENT
Les Israéliens en bons Européens au fond ne font que dérouler leurs valeurs de civilisation : la barbarie. Ne devraient-ils pas être exclus des Nations Unies comme ce fut le cas pour l’Afrique du Sud à l’époque ?
Un oxymore est une figure de style qui consiste à allier deux mots de sens contradictoire. Ainsi en est il de « civilisation occidentale ».
Gandhi a qui un journaliste anglais demandait ce qu’il pensait de la « civilisation occidentale », aurait répondu « ce serait une bonne idée ! »
Aimé Césaire plus incisif dans son Discours sur le colonialisme écrit « Une civilisation qui s'avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde »
Aujourd’hui Israël qui se réclame comme étant l’avant-poste de la civilisation occidentale au Moyen Orient se voit enfin (!) desafiliée sinon répudiée par le président français qui a dit lors de la conférence sur le Liban : « Je ne suis pas sûr qu’on défende une civilisation en semant soi-même la barbarie». Israel, le mouton noir de la civilisation occidentale ? Israel dont les agissements criminels (la barbarie), seraient aux antipodes des règles de « bonne conduite de la civilisation occidentale » ? Ou plutôt Israël, le dernier avatar de ce que la « civilisation occidentale » a déroulé depuis cinq siècles dans le reste du monde ?
Les Européens n’ont-ils pas inventé les génocides ? Le nettoyage ethnique ? L’extermination des « brutes » ? Le colonialisme, la traite esclavagiste, le racisme, l’apartheid ? Les Israéliens en bons Européens au fond ne font que dérouler leurs valeurs de civilisation : la barbarie. C’est dans l’ADN de l’Europe qui à exterminé six millions de juifs. C’est pourquoi elle se tait. De même que leurs cousins Américains qui ont ensevelis sous les bombes des centaines de milliers d’Irakiens de Syriens d’Afghans de Serbes de Yéménites et autres. Clairement, l’occident est à l’agonie et il ne lui reste qu’une option pour maintenir son hégémonie : la violence aveugle.
En attendant, Israël qui défie toutes les règles de l’ordonnancement international mérite-t-il d’exister ? A-t-il le droit d’exister ? Ne devrait-il pas être exclu des Nations Unies comme ce fut le cas pour l’Afrique du Sud à l’époque ? On est en droit de se poser la question au vu de ses agissements. Cela permettrait au moins à la minorité occidentale de sortir de son silence honteux.
LE CALVAIRE DE DIEYNABA SANGARÉ NDIAYE
La jeune juriste, qui a osé porter plainte contre son mari violent, se retrouve derrière les barreaux pour avoir tenté de le faire chanter. Une victime devenue accusée dans un système judiciaire qui peine encore à protéger les femmes victimes de violences
(SenePlus) - Depuis plusieurs jours, une affaire de violences conjugales secoue le Sénégal, où une jeune juriste de 25 ans se retrouve derrière les barreaux après avoir menacé son mari violent de diffuser des vidéos intimes. Selon les informations recueillies par Jeune Afrique (JA), l'histoire met en lumière les défis persistants dans la lutte contre les violences faites aux femmes dans le pays.
"Où est le ministère de la Femme ? Où est Diomaye ? Nous sommes fatiguées !" Ces cris de colère ont résonné dans le centre de Dakar le 22 octobre, où des manifestantes réclamaient justice pour Dieynaba Sangaré Ndiaye, condamnée à trois mois de prison ferme.
L'histoire de ce couple commence comme un conte de fées. Les photos de leur mariage à Dakar montrent des époux "souriants, heureux et amoureux". Mais le rêve vire rapidement au cauchemar quand la jeune femme rejoint son mari, médecin-chef du district sanitaire de Matam.
Dans sa plainte consultée par JA, Dieynaba décrit des violences brutales : "Interpellé sur son infidélité, il a fait preuve d'une agitation et d'une agressivité surprenantes. Subitement, il s'est levé et s'est mis à me rouer de coups sur le visage, le nez, la tête et la bouche." Un certificat médical atteste d'une interruption temporaire de travail de dix jours.
Malgré l'intervention de ses frères venus de l'étranger, la situation perdure. "Il a reconnu qu'il l'avait battue", témoigne son frère Abedi Ndiaye. Après son divorce religieux, le harcèlement continue : "Il appelait sur le téléphone de ma mère, d'une cousine [...] avec des numéros masqués."
C'est dans ce contexte que Dieynaba menace de diffuser une vidéo intime, ce qui lui vaut aujourd'hui l'incarcération. Une réaction de désespoir qui contraste avec le traitement judiciaire de sa propre plainte pour violences. Ndeye Coumba Kane, son avocate, s'étonne : "Personne ne s'attendait à cette condamnation. On pensait que le cas de violences conjugales entraînerait la clémence des juges."
Les chiffres sont éloquents : selon l'ANSD, 26% des Sénégalaises ont subi des violences physiques, majoritairement de la part de leur partenaire. "Sur cent femmes victimes de violences, moins de cinq portent plainte", révèle Zahra Barry, présidente de l'association Avise.
Plus troublant encore, d'anciennes compagnes d'Alioune Badara Mbacké témoignent auprès de Jeune Afrique d'un homme "à deux visages", décrit comme un "manipulateur" usant de son statut de médecin pour séduire avant de devenir violent. "Ce que Dieynaba a vécu, j'ai vécu à peu près la même chose", confie l'une d'elles.
L'affaire met en lumière les pesanteurs socioculturelles persistantes. Comme l'explique Ndeye Magatte Ndiaye de l'Association des femmes juristes : "Les femmes ont tendance, sur l'autel du mugn, du kersa, du sutura, à supporter l'insupportable." Une réalité d'autant plus préoccupante que 46% des Sénégalaises de moins de 50 ans considèrent encore justifiables certaines violences conjugales.
Placé en garde à vue le 23 octobre, Alioune Mbacké attend son procès, tandis que son ex-épouse reste incarcérée à la prison des femmes de Liberté 6, victime devenue accusée dans un système judiciaire qui peine encore à protéger les femmes victimes de violences.
LE CRI DE DETRESSE DU SAES
Les difficultés à l'université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) préoccupent la coordination du syndicat autonome de l'enseignement supérieur section Ussein.
Les difficultés à l'université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) préoccupent la coordination du syndicat autonome de l'enseignement supérieur section Ussein. Les syndicalistes alertent sur le manque d’infrastructures dans les universités, qui risque de compromettre la reprise des activités pédagogiques du mois d'octobre 2024.
La situation alarmante des infrastructures à l'Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) compromet la reprise des activités pédagogiques du mois d'octobre 2024. L’alerte est de la coordination du syndicat autonome de l'Enseignement Supérieur section Ussein. Il souligne en effet que depuis février 2019, date du démarrage des activités pédagogiques, l'USSEIN travaille dans des locaux prêtés dans ses trois campus pédagogiques (Kaolack, Fatick et Kaffrine). «Ces locaux sont composés d'anciens bâtiments administratifs ou scolaires, de salles ou d'amphithéâtres attribués en temps partiel par l'administration ou les structures scolaires de ces différentes villes qui abritent les campus», regrettent les syndicalistes. Ils précisent aussi que le taux de massification très élevée qui fait passer son effectif initial de démarrage de 1 500 étudiants à un effectif actuel de plus de 7 000 étudiants en l'espace de six ans est injustifiable pour une université thématique, d'excellence avec des formations professionnalisantes. «Au démarrage de chaque année académique, le personnel enseignant et de recherche se bat corps et âmes pour dérouler les enseignements dans des conditions difficiles avec des locaux aléatoires, éparpillés dans les villes et parfois délabrés menaçant même ruine dans certains cas. Cette résilience du personnel enseignant semble endormir les autorités qui n'ont jamais respecté leur engagement pour délivrer les infrastructures en construction à date échue», indiquent les membres du Saes Ussein.
Ils rappellent d’ailleurs, que les dernières promesses en date remontent à la visite du ministre, Dr Abdourahmane Diouf au mois de mai 2024. Il avait évoqué la livraison probable des nouveaux locaux de l'USSEIN au mois d'octobre de la même année avec un peu d'effort et d'accompagnement de toutes les parties concernées. «Nous tenons à informer l'opinion publique nationale que la situation actuelle des locaux d'emprunt de l'USSEIN certifiée par la conclusion des visites de diagnostic effectuées par les services assermentés de l'Etat et les responsables syndicaux des différents campus ne présage pas une possibilité de reprise dans un court délai», ajoutent les syndicalistes. Ils soutiennent aussi que le décor de la situation des locaux est caractérisé par des bâtiments très délabrés qui menacent même ruine à Fatick, des bâtiments qui sont envahis par les eaux et les mauvaises herbes à Kaolack, des bâtiments qui sont réquisitionnés par l'administration publique à Kaffrine. «La coordination SAES-USSEIN, par cette présente, vient alerter et demander aux autorités la prise en charge immédiate et sans délai de cette question préoccupante pour trouver des alternatives permettant de sauver la reprise des activités pédagogiques à l'USSEIN, soit par l'accélération et la livraison des nouveaux locaux dans les meilleurs délais en faisant une discrimination positive, soit par la réquisition de nouveaux bâtiments publics administratifs et scolaires dans les différentes villes abritant les différents campus. La coordination SAES-USSEIN se réserve le droit de réagir spontanément si des réponses satisfaisantes ne sont pas apportées», menace le Saes section Ussein.
TIRS SUR LES COALITIONS COMPOSEES D’HOMMES POLITIQUES AUX VISIONS CONTRE NATURE POUR DES POSTES
La coalition «Senegaal kese» a procédé à la présentation des candidats investis sur la liste départementale, avant de lancer sa bataille de Thiès.
La coalition «Senegaal kese» a procédé à la présentation des candidats investis sur la liste départementale, avant de lancer sa bataille de Thiès. En attendant l’arrivée dans la capitale du rail de Thierno Alassane Sall, la tête de liste nationale, les responsables locaux ont décortiqué la situation du pays jugée difficile. A la mise en place de la coalition, selon Abdou kassé, il était «hors de question d’intégrer les coalitions composées d’hommes politiques aux visions contre nature, pour des postes».
La campagne électorale a démarré à Thiès, où 28 listes sont en compétition pour les 4 sièges mis en jeu dans le département de Tivaouane. Pour la première journée, deux coalitions ont mené à Thiès des activités d’envergure, avec PASTEF qui y a tenu son meeting d’ouverture et la coalition «Senegaal Kese», qui a procédé à la présentation des investis, avant de lancer sa bataille de Thiès. Cette coalition est conduite par Thierno Alassane Sall président de la République des Valeurs (RV), qui occupe la tête de liste nationale.
Selon Abdou Kassé responsable de la République des Valeurs (RV) et tête de liste départementale de la coalition, cette coalition est composée de deux grands partis, en l’occurrence la République des Valeurs, l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) de l’ancien Premier ministre Abdul Mbaye, le député Monteil et de mouvements politiques. A l’en croire, elle a été conçue sous le signe de la rupture, avec comme esprit, le regroupement de leaders politiques, «connues pour leur intégrité morale, leur amour pour la patrie, l’expérience, leur compétence et leur soif de voir le Sénégal sur les rails du développement, le tout adossé sur les valeurs sans lesquelles un pays ne peut prétendre être émergent». C’est la raison pour laquelle, dit-il, «Il était hors de question pour ces leaders d’intégrer les coalitions composées d’hommes politiques aux visions contre nature, pour des postes». Il s’est agi, à l’en croire, d’aller ensemble avec des hommes et femmes aux mains propres, guidés par l’intérêt exclusif du Sénégal, d’où la dénomination «Senegaal Kese». Abdou Kassé reste convaincu que voter la coalition «Senegaal Kese», «c’est permettre au président Thierno Alassane Sall et les investis de faire entendre la voix de la base au Parlement, pour une prise en charge effective de ses préoccupations. Il a justement égrené le chapelet des difficultés auxquelles les sénégalais sont confrontés, notamment «le chômage inquiétant des jeunes, la vie chère, l’agriculture qui reste toujours artisanal, la santé précaire dans le Sénégal des profondeurs, l’immigration clandestine, le pouvoir d’achat faible des sénégalais, une école publique en difficulté, un Sénégal faiblement industrialisé, le manque réel de digitalisation de certains secteurs clés des services publics etc.» Il a pris l’engagement que la coalition portera le plaidoyer à l’Assemblée Nationale, pour des solutions durables, notamment. C’est ainsi que le focus sera mis sur la modernisation de l’agriculture, un secteur économique clé, pouvant mobiliser les jeunes formés, dans la perspective surtout de l’autosuffisance alimentaire. Il s’y ajoute la création d’usines de fabrication et de transformation, des tanneries, des unités de conservation des produits locaux etc., ce qui va inexorablement augmenter le pouvoir d’achat des sénégalais. Il répète que le plaidoyer sera porté à l’Assemblée Nationale par la coalition «Senegaal Kese» et pour Thiès, qui subit les contrecoups d’une démographie galopante, avec notamment des embouteillages à plusieurs endroits stratégiques. Pour apporter des solutions, il annonce un plaidoyer bien motivé, pour la construction d’autoponts.
Retraçant le parcours de la tête de liste Thierno Alassane Sall, il souligne qu’il est un homme politique de valeur, qui s’est distingué sous le magistère du Président Macky Sall, par le fait d’avoir refusé de percevoir un salaire de 14 millions de francs par mois quand il était à la tête de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) et de signer le contrat entre Total et Sénégal, qui lui aurait valu d’ailleurs des avantages considérables.