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7 juillet 2025
IL EST ESSENTIEL DE RENFORCER LA VISIBILITE DES INITIATIVES LOCALES EN IA
Ingénieur polytechnicien (X- Paris), spécialisé dans les technologies de l’IA (intelligence artificielle) et leurs algorithmes, Ndiaye Dia est le coordonnateur du Salon des algorithmes et de l’intelligence artificielle (Saltis)
Propos recueillis par Samboudian KAMARA |
Publication 10/12/2024
Ingénieur polytechnicien (X- Paris), spécialisé dans les technologies de l’IA (intelligence artificielle) et leurs algorithmes, Ndiaye Dia est le coordonnateur du Salon des algorithmes et de l’intelligence artificielle (Saltis) dont la troisième édition s’ouvre ce 10 décembre. Il est aussi fondateur de l’Institut des algorithmes du Sénégal. Pendant deux jours, ce forum va réunir un éventail diversifié d’intervenants, comprenant des institutions, des innovateurs, des entrepreneurs, des investisseurs, des chercheurs et des passionnés de technologies. Le thème est : « Recherche et développement en IA : les projets en cours, et réalités des collaborations universités et entreprises ». En matière d’IA le Sénégal dispose d’atouts dont son infrastructure numérique, le super calculateur « Taouey », et surtout son capital humain.
Le Saltis en est à sa troisième édition. Comment jugez-vous l’’état d’exécution de la stratégie nationale de l’IA ?
Vous savez que le Sénégal a officiellement présenté sa stratégie nationale sur l’intelligence artificielle en septembre 2023, marquant une étape significative dans l’adoption de cette technologie révolutionnaire. La stratégie s’articule autour de quatre objectifs fondamentaux : on veut faire de l’IA un catalyseur du développement socio-économique, l’utiliser pour stimuler l’économie, créer des emplois pour les jeunes et renforcer la souveraineté numérique du Sénégal. Nous voulons que cette technologie soit orientée vers l’amélioration des conditions de vie et pour l’atteinte des Objectifs de développement durable.
On entend aussi appliquer cette technologie pour résoudre des problèmes sociaux et environnementaux, contribuant ainsi au bien-être général. Le Sénégal peut se positionner comme un leader régional en la matière d’IA en promouvant la coopération technologique régionale et établir notre pays comme un exemple en Afrique de l’Ouest.
Toutefois, nous devons nous assurer que l’IA est responsable, éthique et digne de confiance. Dans cette perspective, l’idéal est de mettre en place des cadres juridiques et éthiques pour encadrer son utilisation de l’IA.
On doit souligner que le Saltis a joué un rôle fondamental dans l’adoption de cette stratégie en réunissant l’écosystème des acteurs de l’intelligence artificielle pour discuter de la nécessité pour le Sénégal de se doter d’une véritable stratégie et d’en définir les tenants et aboutissants. Cet événement avait servi de plateforme pour des échanges entre les parties prenantes, facilitant ainsi la formulation d’une vision nationale cohérente. Au cours de la conférence en marge du salon, il est prévu de faire le lien entre recherche et innovation.
Quelles collaborations envisager entre universités et entreprises dans le domaine de l’IA ?
Lors de cette troisième édition, les discussions autour du thème « recherche et développement en IA : les projets en cours, et réalités des collaborations universités et entreprises » offriront une occasion précieuse d’explorer les synergies potentielles entre le monde académique et le secteur privé dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Les collaborations entre universités et entreprises dans ce domaine offrent une opportunité unique pour allier recherche académique et innovation industrielle. Les projets de recherche appliquée permettent aux universités de travailler en partenariat avec des entreprises pour développer des solutions innovantes répondant à des besoins concrets, favorisant ainsi l’impact social et économique des résultats de recherche. Je pense que les institutions académiques jouent aussi un rôle clé dans le renforcement des compétences en proposant des programmes de formation et de certification adaptés aux exigences du marché, formant des professionnels qualifiés capables de relever les défis technologiques contemporains. L’incubation et le soutien aux startups constituent un autre axe de collaboration, où les universités peuvent fournir des espaces de travail, du mentorat et un soutien financier pour encourager la création de nouvelles entreprises technologiques dans le domaine de l’IA.
Ces initiatives favorisent l’émergence de solutions locales et l’innovation entrepreneuriale. Par ailleurs, l’organisation d’événements, tel que le Saltis, permet de réunir chercheurs, entrepreneurs, ingénieurs et investisseurs pour échanger des idées, créer des synergies et explorer de nouvelles approches collaboratives.
Ces rencontres renforcent les liens entre les différents acteurs de l’écosystème. Enfin, les partenariats entre entreprises locales et internationales ouvrent la voie à l’adaptation de solutions d’intelligence artificielle aux spécificités culturelles, sociales et économiques du Sénégal. Cela contribue à positionner le pays comme un hub technologique régional et à stimuler son développement économique et social.
Comment appréhendez-vous les défis et réalités de l’accès au financement des entreprises investies dans l’IA ? Comment capter une partie des investissements privés alloués à la branche ?
L’accès au financement pour les entreprises investies dans l’intelligence artificielle en Afrique, et particulièrement au Sénégal, représente un défi majeur, mais également une opportunité pour transformer le paysage technologique et économique.
Pour répondre à ces enjeux, il est essentiel de renforcer la visibilité des initiatives locales. Les entreprises doivent être perçues comme des acteurs capables d’apporter des solutions concrètes aux problématiques spécifiques du continent.
En valorisant leurs innovations et leurs impacts, elles peuvent attirer l’attention des investisseurs, tant locaux qu’internationaux. Le développement d’instruments financiers adaptés, comme des fonds dédiés à l’intelligence artificielle, est une piste importante. Ces fonds pourraient bénéficier de financements croisés entre les secteurs public et privé, et inclure des mécanismes d’incitation pour réduire les risques encourus par les investisseurs.
L’implication des institutions publiques, par le biais d’incitations fiscales ou de co-investissements, renforcerait la confiance et dynamiserait les flux financiers vers ce secteur. Les partenariats public-privé constituent également un levier stratégique pour encourager le financement des projets d’IA.
En mettant en commun les ressources technologiques, financières et humaines, ces collaborations peuvent favoriser le développement de solutions innovantes dans des secteurs prioritaires comme la santé, l’agriculture et l’éducation. Une telle approche assure une mutualisation des bénéfices et des risques tout en apportant une réponse directe aux besoins de la population. Enfin, il est crucial d’établir un cadre juridique et institutionnel solide pour créer un environnement de confiance. Un système qui protège les droits des investisseurs, garantit la transparence des transactions et encourage l’innovation par des politiques claires favorise la mobilisation des ressources nécessaires…
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 10 DECEMBRE 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, L'As, Walf Quotidien, Vox Populi, L'Observateur, Libération, Yoor-Yoor Bi, Le Soleil, EnQuête, Le Quotidien
KEEMTAAN GI - LA «BELLE»,LA BÊTE ET LA BRUTE
Que de belles dissonances, ces derniers jours et ce début de semaine! Par où commencer? Prenons-les selon leur « pedigree ». Elle est bien bonne la blague de l’ancienne égérie du Parti Socialiste. Celle qui a « osé » avant de revoir ses prétentions à la baisse et se ranger derrière ceux contre qui elle voulait se dresser. Un strapontin ministériel qui a rendu méconnaissable la « belle ». Depuis lors, on peine à reconnaître la teigneuse avocate qui est devenue l’ombre d’elle-même. De bourdes en bourdes, elle est en passe d’être la comique de la scène politique de ce charmant pays. C’est elle pourtant qui a été la première à voir des forces extérieures lors des événements de mars 2021. Elle déclarait doctement que des forces tapies au sein des mouvements salafistes et des bandes entrainées et armées ont voulu s’emparer de notre pays et mettre à terre la République. Ça vous fait sourire ? Nous l’avons échappé belle, on vous dit ! On allait ainsi se voir priver de zieuter les somptueux popotins de nos nanas par ces méchants salafistes. C’est la même qui met en garde contre l'abrogation de la loi d'amnistie. Bref, elle voudrait que l’on passe par pertes et profits les morts et disparus de ces douloureux évènements. Laisser tranquillement des criminels en pantoufles dans leurs luxueuses résidences sans qu’ils ne goûtent au confort de nos prisons. Et quoi encore? Tremblez messieurs et dames, nous sommes pris à l’étau par un régime tyrannique. Ne nous laissons surtout pas faire. Allez, à la résistance ! Et qui pensez-vous appelle au combat ? Un néo-opposant qui n’existe que par la place que lui accorde une certaine presse. Et par quelle manière ? Vous voulez que je vous le dise? En tout cas, avec son poids électoral, l’intelligence lui aurait recommandé de la fermer. Mais que voulez-vous, il lui faut bien braire pour ne pas mourir idiot. La fin de la partie de ces dissonances, c’est celui qui voulait envoyer en enfer les vainqueurs de mars 2024 que ces derniers veulent occire politiquement. Ça va saigner… KACCOOR BI - LE TEMOIN
NGAGNE DEMBA TOURE « SILA LOI EST APPLIQUEE… BARTHELEMY DIAS NE SERA PLUS MAIRE DE DAKAR»
Me Ngagne Demba Touré a porté la réplique au maire de Dakar à travers une conférence de presse. Il a réagi suite à la radiation de Barthélemy Dias de l’Assemblée nationale, en affirmant que ce dernier risque également de perdre son poste de maire de Dakar. Selon lui, si la loi est strictement appliquée, M. Dias ne pourra plus exercer ses fonctions. Le Directeur Général de la société des mines du Sénégal (SOMISEN), responsable de Pastef, a débuté par préciser que Barthélemy Dias ne peut pas être révoqué en vertu de l’article 135 du Code des collectivités locales, qui exige une condamnation pour un crime alors que Barth’ a été condamné pour un délit dans l’affaire Ndiaga Diouf. Toutefois, le secrétaire général de Pastef Grand Yoff souligne qu’il est possible de déclarer sa démission pour inéligibilité, en s’appuyant sur l’article L. 29 du Code électoral et l’article .277 de la Constitution sénégalaise. « L’article L. 29 interdit l’inscription sur les listes électorales à toute personne condamnée à plus de trois mois d’emprisonnement. Or, Barthélemy Dias a été condamné à six mois de prison ferme. Il est donc concerné », a déclaré Me Ngagne. Il ajoute que l’article 277 de la Constitution stipule qu’un élu en situation d’inéligibilité ou d’incompatibilité peut être déclaré démissionnaire par le représentant de l’État, sauf recours devant la Cour d’appel dans un délai de 10 jours. Selon Me Touré, la combinaison de ces deux dispositions légales permet à tout électeur de saisir le préfet pour demander la constatation de la démission de Barthélemy Dias. « Si la loi est appliquée dans les prochaines jours, Barthélemy Dias ne sera plus maire de Dakar », a-t-il conclu.
UNIVERSITE LES ETUDIANTS DE ZIGUINCHOR POINTENT LES INCOHERENCES DU DR ABDOURAHMANE DIOUF
Les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor ne se reconnaissent pas dans les propos du ministre de l’Enseignement supérieur tenus le vendredi à St-Louis. La Coordination des Étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ) parle « d’incohérences du ministre Dr Abdourahmane Diouf entre les récentes déclarations du ministre et les engagements pris par ce dernier lors de plusieurs événements par le passé ». La coordination rappelle que « le ministre avait promis des mesures concrètes lors de l’atelier sur la stabilisation du calendrier universitaire du 31 mai au 2 juin 2024, lors de sa visite officielle à l’UASZ le 7 juin 2024, ainsi que lors de la rencontre à la sphère ministérielle de Diamniadio le 26 septembre 2024. Les promesses faites à ces occasions, que nous avons scrupuleusement notées, sont aujourd’hui contredites par les déclarations du ministre ». La CE-UASZ fustige ce manque de cohérence et de respect envers la communauté universitaire, soulignant que les étudiants continuent de souffrir des conséquences de cette gestion jugée défaillante. «Les questions urgentes et vitales ne se négocient pas : elles appellent des réponses immédiates et concrètes», a insisté la coordination. Les étudiants de l’UASZ exigent une action rapide sur plusieurs points cruciaux à savoir : La livraison immédiate de la zone de production pour l’extension de Diabir. Le redémarrage des installations de PGF-SUP. Le démarrage des travaux des équipements du pavillon 1000 lits. La réalisation urgente des réfections et réhabilitations nécessaires pour assurer un cadre d’apprentissage digne. «Sans satisfaction immédiate de ces points, nous ne reprendrons pas les cours», a averti la CE-UASZ. Cette dernière appelle l’implication du président Diomaye Faye et du Premier ministre Sonko
AFFAIRE DR MBACKE DIEYNABA NDIAYE EST LIBRE
L’affaire de la violence conjugale du Dr Alioune Badaa Macké contre son ex- épouse Dieynaba Ndiaye a connu hier un nouveau développement. Emprisonnée suite à une plainte pour collecte de données illicites de son mari, Dieynaba Ndiaye a obtenu une liberté provisoire. Le juge de la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar, qui a accordé à la dame la liberté, satisfait ainsi l’appel des associations féminines. Dieynaba Ndiaye a été doublement victime : non seulement elle a subi des violences conjugales, mais elle a également été emprisonnée. Des images montrant son visage ensanglanté ont été largement partagées sur les réseaux sociaux, accompagnées du hashtag «Justice pour Dieyna» au moment des faits. Ironie du sort, c’est elle qui a été placée en détention pendant trois mois, accusée par son mari d’avoir partagé des vidéos intimes. Cependant, Dieynaba Ndiaye ne s’est pas laissée faire. Elle a déposé plainte contre son mari, Alioune Badara Mbacké, pour «coups et blessures volontaires, violences, voies de fait, injures et non-assistance à personne en danger». Mme Mbacké s’appuyait sur un certificat médical attestant d’une incapacité temporaire de travail (ITT) de 10 jours, ainsi que sur des images des violences qu’elle a subies. Le mari a été finalement condamné à 45 jours de prison.
ESCROQUERIE LE MAIRE DE SEMME HABIBOU TIMBO EN PRISON .
Le maire de Semmé Habibou Timbo a passé hier sa première nuit en prison. Il a été placé sous mandat de dépôt en même temps que sa cousine Aïssatou Ngaïdo par le juge d’instruction du 2e cabinet près le tribunal d’instance de Pikine-Guédiawaye. Ils ont été arrêtés à la suite de la plainte des héritiers de feu Demba Boubou. Ces derniers leur reprochent d’avoir fait main basse sur une partie de l’héritage de leur père. Ils ont évalué le préjudice, qui porte sur des biens immobiliers, à plus de 300 millions de francs CFA. Habibou Timbo et Aïssatou Ngaïdo sont inculpés pour association de malfaiteurs, abus de confiance, escroquerie, faux et usage de faux, entre autres. Une information judiciaire est ouverte.
LE STADE ME WADE VANDALISE L’USMA D’ALGER PARLE D’AGRESSIONS DE SUPPORTERS SENEGALAIS…
Les installations sportives du stade Me Abdoulaye Wade ont été vandalisées ce dimanche par des supporters de l’USMA d’Alger à la fin du match qui les opposait au Jaraaf de Dakar dans le cadre la 2ᵉ journée de la phase de poules de la Coupe de la Confédération CAF. La direction de l’USMA a publié un communiqué sur son compte Facebook dans lequel elle a exprimé “sa grande déception quant aux incidents ayant émaillé la fin du match”. Elle a également révélé que l’agression des supporters sénégalais qui ont pénétré la tribune des supporters de l’USMA et le terrain a causé de “graves blessures pour certains supporters, ce qui a nécessité l’intervention du staff médical pour leur prodiguer les soins, malgré les conditions difficiles”. La direction de l’USMA “ condamne avec vigueur cette agression qui enfreint l’éthique sportive” et “appelle toutes les instances de prendre les mesures nécessaires contre les coupables”. Enfin, la direction usmiste s’engage à “protéger ses supporters” et va transmettre un “rapport accablant à la CAF, avec des photos et vidéos à l’appui”.
…LE JARAAF REPLIQUE ET RETABLIT LA VERITE DES FAITS
Dans un communiqué daté du lundi 9 décembre, l’AS Jaraaf a cherché à rétablir la vérité sur les faits. Dans cette note parvenue à la Rédaction, les dirigeants de l’équipe expliquent qu’un schéma organisationnel avait été envoyé à la Confédération Africaine de Football (CAF), stipulant clairement l’emplacement des supporters de l’USM Alger, à savoir les portes 131, 132 et 133. Cette disposition a été confirmée lors de la réunion technique. Les dirigeants du Jaraaf poursuivant leurs explications ont déclaré : «Suite à cette réunion, et en présence du commissaire Demba Sarr, du président de l’USM Alger et de M. Freeman, il a été finalement décidé de réassigner les supporters aux portes 129, 130 et 131, sous la surveillance des Forces de défense et de sécurité (FDS). Malheureusement, dès leur arrivée au stade, les supporters algériens ont ignoré ces directives, en dépit des recommandations de la police.» Les responsables de l’AS Jaraaf d’ajouter : «Dès le coup d’envoi, ils ont déployé leur banderole et allumé des fumigènes, qu’ils avaient dissimulés dans des béquilles, leur permettant ainsi de contourner les contrôles de sécurité. Cela a engendré une situation de défiance et d’insultes à l’encontre des forces de sécurité, qui a perduré jusqu’à la fin du match. Après le coup de sifflet final, ce même esprit de violence, de défiance et de chahuts s’est maintenu, contraignant les forces de sécurité à encadrer les supporters pour qu’ils quittent le stade dans le calme.» «Non contents de cette situation, ils ont déclenché une bagarre avec les forces de l’ordre et ont manifesté une réelle volonté d’attaquer les supporters du Jaraaf, retenus par les forces de sécurité. S’en est suivie une scène de défiance, de sabotage et de destruction des sièges et panneaux LED situés sous leur tribune. Ils ont ensuite vandalisé des box», a conclu la note.
LES DESSOUS D'UNE RENCONTRE AU SOMMET ENTRE DIOMAYE ET KARIM
Des sources de la présidence indiquent que l'exilé du Qatar a été reçu en sa qualité d'ancien ministre, et non comme figure du PDS. La question de l'amende de 138 milliards de francs CFA qu'il doit à l'État sénégalais n'aurait pas été abordée
(SenePlus) - Le président Bassirou Diomaye Faye et Karim Wade se sont entretenus au Qatar, en marge du Forum de Doha, dans des circonstances qui révèlent les subtilités de la politique sénégalaise.
Les contours de cette entrevue, dont les initiateurs restent mystérieusement dans l'ombre, comme le rapporte RFI, dévoilent une chorégraphie diplomatique soigneusement orchestrée. La présidence a d'ailleurs pris soin de cadrer l'événement, précisant que Karim Wade était reçu en sa qualité d'ancien ministre, et non comme figure du Parti démocratique sénégalais (PDS).
Selon les sources proches de l'exécutif citées par la radio française, les discussions se sont concentrées sur des dossiers économiques stratégiques. Et pour cause : installé dans le Golfe depuis huit ans, Karim Wade s'est forgé une réputation de personnage clé dans les cercles d'affaires de la région. Son nom résonne particulièrement autour du Fonds stratégique d'investissements qatari pour l'Afrique, bien qu'il n'y occupe officiellement aucune fonction.
Le timing de cette rencontre intrigue les observateurs. Elle intervient dans un contexte politique complexe : si Wade avait soutenu Faye lors de la présidentielle de mars, il s'en était ensuite démarqué lors des législatives de novembre. Un revirement que la présidence sénégalaise, selon RFI, considère avec philosophie, y voyant simplement l'expression normale du jeu démocratique.
L'épineuse question de l'amende de 138 milliards de francs CFA que doit toujours Wade, malgré sa grâce en 2015 pour enrichissement illicite, n'aurait pas été abordée.
Sur X, le président Faye a rapidement évoqué "des échanges constructifs sur la situation politique, économique et sociale" du pays. Une formulation diplomatique qui masque peut-être des enjeux plus profonds. L'entourage de Karim Wade, cité par RFI, insiste sur les "très bonnes relations" entre les deux hommes, au-delà de leurs divergences politiques.
PETITE ENFANCE, MOUSTAPHA GUIRASSY INVITE LES PARENTS À REVOIR LEURS PRIORITÉS
Le ministre de l’Éducation nationale a exhorté les parents à inculquer des valeurs en phase avec les cultures locales. Il a dénoncé le culte de la réussite matérielle, qui détourne les enfants de leur véritable vocation.
Le ministre de l’Eucation nationale, Moustapha Guirassy, invite les parents à revoir leurs rapports avec la petite enfance, afin d’inculquer aux tout-petits des ‘’valeurs plus adaptées à nos cultures et d’éviter’’ de leur faire croire que seule la réussite matérielle compte dans la vie.
‘’Nous devons repenser nos rapports à la petite enfance en cessant de l’orienter négativement’’, a conseillé M. Guirassy, en procédant au lancement de la Semaine nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits.
‘’Ce que nous sommes en train de vivre n’est que la conséquence de nos défauts en tant que parents’’, a-t-il accusé, en faisant allusion au culte de la réussite matérielle, illustrée par cette ruée vers l’Europe à bord des pirogues.
Il a déploré l’empressement que manifestent des parents par rapport au parcours de leurs enfants. ‘’Nous sommes tellement pressés que souvent, peut-être pas devant tout le monde mais dans nos chambres, nous sommes les premiers à détourner nos enfants de leur véritable vocation’’, s’est-il offusqué.
M. Guirassy dit regretter que ‘’les parents orientent négativement leurs progénitures en leur donnant comme exemple de réussite un voisin qui a construit un immeuble ou a acheté une belle voiture’’.
Ainsi, petit à petit l’enfant ‘’quitte l’axe de son destin pour emprunter une autre voie qui n’est pas la sienne’’, a expliqué le ministre, invitant les parents à davantage éduquer leurs enfants et à valoriser le potentiel qui dort en chacun d’eux.
Le ministre de l’Education a estimé que ‘’tout être humain est sur terre pour une mission bien déterminée et que cela ne veut pas dire forcément la réussite matérielle’’.
»Il faut éduquer les enfants à s’aimer, à aimer la nature, leur environnement pour les protéger’’, a t-il exhorté.
M. Guirassy se dit soucieux aussi du legs aux futures générations, jugeant dramatique ‘’de constater que certains petits-enfants n’arrivent pas, quand ils vont dans leur village d’origine, à échanger avec leurs grands-parents dans leur langue nationale’’.
Il a invité les parents à se reconnecter à leur langue, à leur terroir et à leurs origines.
Institué depuis octobre 2007, la Semaine nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits vise à promouvoir la politique nationale de développement intégrée de la petite enfance (PNDIPE), rappelle un communiqué parvenu à l’APS.
Elle est organisée par l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (ANCEPTP) en relation avec l’ensemble des acteurs du développement intégré de la petite enfance (DIPE), explique le texte.
Sept jours durant, l’ensemble des familles d’acteurs ont l’opportunité de se pencher sur les multiples défis majeurs du sous-secteur, surtout à l’aune du nouveau référentiel des politiques publiques ‘’Sénégal 2050 : Agenda national de Transformation’’.
L’édition de cette année, axée sur la promotion de la culture environnementale dès la petite enfance, s’inscrit dans la dynamique de l’initiative ‘’Sétal sunu rééw’’.
Des personnalités politiques et coutumières, dont le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, le secrétaire d’Etat à l’encadrement paysan et aux coopératives, Alpha Ba, et la directrice générale de l’ANCTP, Djamila Khadija Diallo, ont pris part à l’ouverture de la semaine.
LE NOBEL DE LA PAIX 2024 RECADRE VLADIMIR POUTINE SUR LA MENACE NUCLÉAIRE
Lors d’une conférence à Oslo, l’association japonaise Nihon Hidankyo, représentant les survivants des bombes atomiques, a appelé à l’abolition totale de ces armes pour préserver l’humanité.
A la veille de recevoir son prix Nobel de la paix 2024, Nihon Hidankyo a fait face à la presse à Oslo, en Norvège. L’occasion de mettre en garde Vladimir Poutine, le Président de la Russie, ainsi que les pays possédant l’arme nucléaire.
L’association japonaise des survivants de la bombe atomique, Nihon Hidankyo, a remporté le prix Nobel de la paix 2024. Forte de ce statut et de son combat contre le nucléaire, elle a envoyé un message clair à Vladimir Poutine. Ce dernier agite souvent la menace nucléaire pour gagner la guerre de la Russie contre l’Ukraine. « Je pense que le président (Vladimir) Poutine ne comprend pas vraiment ce que les armes nucléaires représentent pour les êtres humains, de quel type d’arme il s’agit », débute d’abord Terumi Tanaka, coprésident de l’association, lors d’une conférence de presse à Oslo à la veille de la cérémonie de remise du Nobel. « Je pense qu’il n’y a même pas réfléchi ». D’ailleurs, le Président russe a récemment modifié par décret les possibilités d’y recourir. Dans cet ordre d’idée, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, assure que la Russie allait utiliser « tous les moyens » à sa disposition pour l’emporter. Ainsi, le 21 novembre, Moscou avait fait la démonstration d’un lancement de missile balistique de portée intermédiaire, un appareil capable de porter l’arme nucléaire.
Terumi Tanaka poursuit son discours en mettant en garde Poutine. « M. Poutine, nous voulons vous dire que les armes nucléaires ne doivent jamais être utilisées. C’est un acte qui irait contre l’humanité ». Tanaka n’oublie toutefois pas d’égratigner les Etats-Unis, à l’origine du lancement de la première bombe atomique, à Hiroshima et Nagasaki. Deux bombes lancées le 6 et le 9 aout 1945 et qui ont fait 214 000 morts. Terumi Tanaka lui, avait 13 ans à l’époque, lui qui a vu sa ville d’origine, Nagazaki, être pulvérisé. « L’Amérique a créé et utilisé cette arme contre l’humanité. Ce que nous aimerions voir de la part des Etats-Unis, c’est qu’ils abolissent leurs armes nucléaires ». L’homme 92 ans de préciser toutefois qu’il ne recherchait absolument pas de « compensation monétaire » des autorités américaines.
12 121 ogives nucléaires dans le monde
Nihon Hidankyo recevra son prix Nobel ce mardi 10 décembre à l’Hôtel de ville d’Oslo. Il sera décerné aux trois coprésidents de l’association. Cette dernière veut que cette distinction serve à conscientiser les dirigeants des pays du monde. Jørgen Watne Frydnes, président du comité Nobel, a embouché la même trompette. « Notre message à Poutine, ainsi qu’aux autres Etats dotés de l’arme nucléaire, est le suivant: écoutez les témoignages des hibakusha. Il est crucial pour l’humanité de préserver le tabou nucléaire, de stigmatiser ces armes comme étant moralement inacceptables. Menacer de les utiliser est une manière de réduire le sens de ce tabou, et cela ne devrait pas être fait. Et bien sûr, leur utilisation ne devrait jamais, sous aucun prétexte, être répétée par aucune nation sur Terre ». Actuellement, les pays dotés de l’arme nucléaire sont officiellement : les Etats-Unis, la Russie, la France, la Grande-Bretagne, la Chine, l’Inde, le Pakistan et la Corée du Nord. Non-officiellement, il y a Israël. Et selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), au mois de juin 2024, 12.121 ogives nucléaires existaient dans le monde, pour environ 9 585 qui étaient disponibles pour utilisation.
Pour rappel, 122 pays avaient signé le traité historique sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) à l’ONU. Néanmoins, aucune puissance possédant l’arme nucléaire ne l’avait ratifié. « Bien sûr, les Etats possédant des armes nucléaires s’y opposeront (…) Nous voulons créer un monde débarrassé à la fois des armes nucléaires et des guerres », conclut Terumi Tanaka.
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DIAS CONTRE-ATTAQUE
L'édile de Dakar remet en cause la version officielle sur le décès de son garde du corps. Il dénonce sa radiation de l'Assemblée tout en révélant qu'il avait prévu de démissionner, et balaie les rumeurs sur une possible destitution de son poste de maire
En conférence de presse ce mardi 9 décembre 2024, Barthélémy Dias est revenu sur plusieurs points chauds de son actualité. La tête de liste de Samm sa Kaddu lors des dernières élections législatives a évoqué la mort de Bassirou Diop, son garde du corps, ainsi que sa radiation de l’Assemblée nationale.
Barthélémy Dias sort la réplique. Il a d’abord évoqué la mort de son garde du corps, Bassirou Diop, arrêté à Saint-Louis lors de la campagne après les affrontements entre ses militants et ceux du Pastef. « Je voudrais interpeller Monsieur le Procureur de la République de Saint-Louis, parce que je ne fais pas partie de ceux qui croient que Monsieur Bassirou Diop est mort à l’hôpital, et j’insiste là-dessus. Et il ne faudrait surtout pas nous faire croire qu’il est mort à l’hôpital », assure-t-il d’emblée.
Après avoir rappelé les circonstances de l’arrestation de son garde du corps, il dénonce une mission qui était donnée aux forces de l’ordre pour le nuire : « J’accuse les éléments de la BIP d’avoir tiré sur les éléments de notre sécurité et d’avoir engendré des blessures, et ils m’entendent. Et le procureur de la République, car les preuves sont là ».
Le maire de Dakar de poursuivre. « Ce qui est en train de se tramer, ce n’est pas l’Assemblée nationale, mais autre chose. Et cette autre chose là, on n’y arrivera pas, et on ne l’acceptera pas. Toute chose à une fin et dans la vie… Je le répète, le Sénégal est une République et nous avons tous choisi de vivre en République. Ceux qui ont envie de vivre dans autre chose, ça les engage ». Pour prendre le contrepied de ceux qui ont voté sa radiation, Barthélémy Dias assure qu’il n’avait nullement l’intention de siéger à l’Assemblée nationale. « Je voudrais d’abord dire que je n’ai jamais souhaité siéger à l’Assemblée nationale pour cette 15ème législature. Cette démission devait être enregistrée ».
Malgré cette démission préparée, Barth assure qu’il va déposer un recours pour réfuter la légitimité de cette radiation, avant d’interpeller le ministre de la Justice. « Quand le ministre de l’Intérieur dit que j’ai été définitivement condamné, je lui demande, sur les 165 députés, est-ce que je suis le seul député à avoir été condamné définitivement ? Parce qu’il semble que le ministre de l’Intérieur habite dans un autre pays qui n’est pas le Sénégal. Je lui rappelle qu’au Sénégal, je ne suis pas le seul homme politique à avoir été récemment condamné définitivement. Et au passage, je voudrais aussi dire à chacun de vous que la condamnation définitive, ce n’est pas la décision de la Cour suprême ».
Quid de la mairie de Dakar ?
Troisième point de cette conférence de presse de Barthélémy Dias, la mairie de Dakar. Certains avancent en effet qu’il pourrait être destitué de son statut de maire de Dakar. Chose impensable pour lui, qui s’appuie sur la législation en vigueur. « L’article 135 du Code général des collectivités stipule que la révocation d’un maire est possible uniquement en cas de condamnation pour un crime. Or, j’ai été condamné pour un délit, pas pour un crime. Ceux qui cherchent à manipuler les textes pour justifier une éventuelle destitution, je leur fais savoir dès maintenant que cela n’arrivera pas. Je n’irai pas plus loin, mais nous ne céderons pas d’un millimètre. »
L’ÉTAT VA INTERDIRE LES EXPORTATIONS DE MATIÈRES PREMIÈRES TEXTILES
Cette mesure, annoncée par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, s’inscrit dans une série de réformes destinées à protéger et renforcer le secteur industriel national, tout en créant davantage d’emplois.
Le Sénégal va interdire l’exportation de matières premières textiles pour développer l’industrie locale, a annoncé, lundi, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop.
‘’On va interdire tout ce qui est exportation de matières premières textiles car si on veut développer une industrie locale, il faut la protéger’’, a-t-il déclaré.
Pour arriver à ce résultat, le ministère de l’Industrie et du Commerce doit exercer pleinement son rôle, qui est de »développer l’entreprise », en appuyant toutes les entreprises.
‘’Nous allons faire des réformes difficiles, douloureuses. Quand la Chine ou le Japon ou les Etats-Unis ont des produits qui les gênent sur leur marché, ils mettent des taxes. Alors pourquoi le Sénégal ne pourrait pas faire ça ?’’, s’est interrogé M. Diop.
Il s’exprimait lors d’une rencontre organisée par la Coopération allemande avec des entrepreneurs du secteur privé financés dans le cadre de »Invest For Jobs », un programme qui lie l’Allemagne et le Sénégal dans le cadre de l’emploi et du renforcement des Petites et moyennes entreprises (PME) s’activant dans les secteurs comme l’industrie, l’agriculture, le textile…
Après avoir écouté le plaidoyer de représentants œuvrant dans le secteur textile, qui ont appelé à une relance durable du secteur, Serigne Guèye Diop s’est particulièrement appesanti sur cette filière.
‘’Je suis vraiment heureux de recevoir ce plaidoyer, et je veux le présenter en Conseil des ministres pour sensibiliser le gouvernement, le chef de l’Etat, le Premier ministre sur les difficultés de ce secteur, mais surtout sur qu’est-ce qu’on peut faire’’, a promis M. Diop.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce a soutenu qu’il faut ‘’beaucoup de volonté politique pour relancer l’industrie sénégalaise.
‘’Il est hors de question pour le Sénégal de laisser des industries fermer. Et je suis ravi de voir que les entrepreneurs eux-mêmes sont en train de faire des choses, mais c’est à l’État et au secteur privé de les appuyer’’, a-t-il fait savoir.
Il a rappelé que l’industrie est le secteur qui crée le plus d’emplois avec un apport de 25% sur le PIB national.
‘’Aujourd’hui, on exporte le cuir. Ensuite, on le réimporte pour travailler. Je n’ai pas compris la logique derrière, et c’est pour cela que je veux qu’on interdise aussi l’importation de la friperie’’, a martelé le ministre de l’Industrie et du Commerce.
Fatou Cissé Ndiaye, directrice et fondatrice de la Plateforme industrielle du textile, une usine de confection textile dans la région de Louga (nord), a accueilli cette décision comme une ‘’très bonne nouvelle’’.
‘’Nous produisons localement, mais nous faisons face à la friperie qui arrive de l’étranger. Fermer l’arrivée de la friperie va nous permettre d’assurer une certaine souveraineté dans ce secteur et aussi faire travailler de jeunes Sénégalais et leur éviter de s’aventurer vers d’autres pays par la voie de l’émigration irrégulière’’, a plaidé Mme Ndiaye.
UASZ, LES CONDITIONS POSÉES PAR LES ÉTUDIANTS POUR UNE REPRISE DES COURS
Parmi leurs exigences figurent l'amélioration des conditions de vie sur le campus et l'achèvement des infrastructures promises depuis plusieurs années.
Ziguinchor, 9 déc (APS) – La Coordination des étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ) a averti lundi qu’elle ne reprendre pas les cours sans la satisfaction « immédiate » de ses revendications.
« Sans satisfaction immédiate de nos points de revendications, nous ne reprendrons pas les cours », a averti la CE-UASZ, dans un communiqué transmis à l’APS.
Elle déplore, dans ce texte, les conditions de vie actuelles des étudiants qui « continuent à consommer des repas de mauvaise qualité et insuffisants », ainsi que « l’instabilité des emplois du temps. »
« La Coordination des Étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ) exprime sa désapprobation à la suite des déclarations faites par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation », Dr El Hadji Abdourahmane Diouf lors d’une conférence de presse tenue vendredi 6 décembre 2024, poursuit le communiqué.
La CE-UASZ pointe des « incohérences entre les récentes déclarations du ministre et les engagements pris par ce dernier lors de plusieurs événements par le passé ».
La coordination rappelle que « le ministre avait promis des mesures concrètes lors de l’atelier sur la stabilisation du calendrier universitaire du 31 mai au 2 juin 2024, lors de sa visite officielle à l’UASZ le 7 juin 2024, ainsi que lors de la rencontre à la sphère ministérielle de Diamniadio le 26 septembre 2024.
« Les promesses faites à ces occasions que nous avons scrupuleusement notées, sont aujourd’hui contredites par les déclarations du ministre », a-t-elle déploré.
La CE-UASZ »fustige ce manque de cohérence et de respect envers la communauté universitaire’’, note le communiqué, soulignant que ‘’les étudiants continuent de souffrir des conséquences de cette gestion jugée défaillante ».
« Les questions urgentes et vitales ne se négocient pas : elles appellent des réponses immédiates et concrètes », a insisté la coordination.
Les étudiants de l’UASZ exigent une action rapide sur plusieurs points cruciaux. Il s’agit de la livraison immédiate de la zone de production pour l’extension de Diabir, du redémarrage des installations de PGF-SUP, du démarrage des travaux des équipements du pavillon 1000 lits.
Ils citent aussi la réalisation urgente des réfections et réhabilitations nécessaires pour assurer un cadre d’apprentissage digne.
La coordination a également appelé le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et le Premier ministre, Ousmane Sonko, à prendre leurs responsabilités face à cette crise.
Elle exige « une intervention rapide pour résoudre ces problèmes avant toute reprise des activités académiques’’.
Les étudiants observent une grève illimitée pour réclamer l’achèvement des chantiers de douze amphithéâtres engagés depuis 2015, la réception du pavillon de mille lits et d’un autre restaurant ‘’digne de ce nom’’.
Le Conseil académique de l’université a décidé, le 27 novembre, de fermer »jusqu’à nouvel ordre le campus pédagogique » suite à des actes de violences.