La société civile condamne les incidents
La société civile, à travers le consortium «Saxal Jamm», a exprimé de vives inquiétudes face au regain de violence observé en ce début de campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre 2024. A les en croire, ces actes risquent de compromettre l'organisation d'un scrutin transparent et apaisé. Ce consortium, regroupant des organisations comme la COSCE, l’ONG 3D, le GRADEC, le Réseau Siggil Jigéen, la LSDH, l’ONDH et bien d’autres, dénonce vivement ces incidents et rappelle ainsi aux parties prenantes que les libertés d'opinion et d'expression constituent les fondements de la démocratie. Sous ce rapport, il réitère son appel à la libération des acteurs politiques en détention afin d'apaiser les tensions. D’ailleurs, il exhorte l'ensemble des acteurs à adopter un comportement responsable, nécessaire au maintien de la paix sociale et de la stabilité politique. Le consortium en appelle également à la vigilance des autorités, exhortant le ministre de l’Intérieur à prendre toutes les dispositions nécessaires pour prévenir la violence de quelque bord qu'elle vienne et à garantir un bon déroulement de la campagne électorale et du scrutin.
L’appel du CNDH aux politiques
La violence s’est à nouveau invitée dans la campagne électorale en vue des législatives anticipées du 17 novembre prochain. Il y a eu l’attaque d’une caravane hier, par les militants d’un autre candidat au département de Dakar. Un incident que dénonce avec la dernière énergie la Commission nationale des droits de l’Homme du Sénégal (CNDHS). « Ces actes regrettables rappellent une époque révolue et vont à l’encontre des valeurs de tolérance et de respect inhérentes à notre démocratie », peut-on lire dans le communiqué parvenu à «L’As». Face à cette situation, la commission appelle l’ensemble des candidats et des leaders politiques à faire preuve de responsabilité, de lucidité et de sérénité en veillant à un déroulement apaisé de la campagne dans un esprit de paix et de respect mutuel. La Commission souligne d’ailleurs que « chaque candidat, dans sa circonscription, bénéficie du droit inaliénable de mener campagne librement sur l’ensemble du territoire qui lui est assigné. Aucune zone interdite ne saurait exister en démocratie ».
Construction d'un campus sur les métiers d'aviation à Diass
En présence du ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, l’Académie Internationale des Métiers de l’Aviation Civile (AIMAC) a procédé à l'ouverture de son campus. La Directrice Générale de l’AIMAC, Mme Aïda Seck Ndiaye, en a profité pour annoncer la construction d’un campus à Diass qui sera équipé de Simulateurs de vols pour assurer la formation continue des pilotes et de tous les équipements pour assurer la formation des personnels navigants de cabine, de sapeurs-pompiers, entre autres. Elle précise que leur mission est de contribuer à faire du Sénégal une référence dans le domaine de la formation aux métiers de l’aviation civile et de l’aéronautique, tout en anticipant les besoins en compétences du secteur. Elle souligne aussi que l'AIMAC travaille aussi à former les pilotes, techniciens et personnels de cabine indispensables au marché africain, notamment pour la compagnie nationale Air Sénégal, en couvrant les besoins locaux et régionaux de manière durable et en soutenant l’essor du secteur des transports aériens. Pour sa part, le ministre El Malick Ndiaye a réitéré la volonté de l'État d'accompagner l'académie. Il reste convaincu que ce projet est le fruit de leur vision commune, celle de préparer l’avenir de notre secteur aérien, de renforcer notre souveraineté et d’offrir à notre jeunesse des perspectives d’emplois prometteurs. Pour lui, en formant nos propres experts, nous renforçons notre indépendance et démontrons notre capacité à maîtriser tous les aspects de notre secteur aérien.
Le maire de Cayar lève le suspense
Alioune Ndoye Maire de Cayar, coordinateur communal de l'Alliance Pour la République (APR), est resté longtemps sans déterminer la liste qu'il comptait soutenir lors des élections législatives. C'est ainsi que des mauvaises langues sont allées jusqu'à lui prêter l'intention d'apporter son soutien à la liste PASTEF. Mais il n'en est rien. Il a levé le suspense ce week-end en lançant en grande pompe sa campagne pour la liste de l'inter-coalition de l'opposition. Il était entouré des différents leaders des partis et mouvements qui composent l'inter-coalition Takku Wallu-Samm sa KadduJamm AK Njariñ. Alioune Ndoye affirme que la gravité de l'heure appelle à la mobilisation de tous les Sénégalais, pour faire face à ce régime qui risque de mettre le pays dans une situation critique irréversible. Il ajoute que les populations sont dans des difficultés jamais connues au Sénégal et si la majorité parlementaire lui est donnée, la situation va à coup sûr s'amplifier. D'où à ses yeux l'importance de voter la liste de l'inter-coalition et ainsi régler définitivement cette question.
Retour de parquet pour Ahmed Ndoye
Les éléments de la Brigade de la Gendarmerie de Sébikotane ont déféré le chroniqueur de la Sen Tv, Ameth Ndoye, au parquet hier. Mais son face-à-face avec le procureur n’a pas eu lieu hier. Il a bénéficié d’un retour de parquet. Sans doute, le procureur de la République va sceller son sort aujourd’hui. Le chroniqueur de Sen tv est poursuivi pour défaut de permis de conduire et faux et usage de faux.
L’agenda de Diomaye en Arabie
En séjour en Arabie Saoudite, le Président Bassirou Diomaye Faye a reçu en audience hier le ministre de l’Investissement du Royaume d’Arabie Saoudite, Khalid Al-Falih. D’après la Présidence, cette rencontre témoigne de l’intérêt croissant du Royaume pour le Sénégal, perçu comme un hub stratégique en Afrique de l’Ouest, et ouvre la voie à un renforcement de la coopération entre nos deux nations. D’après la même source, les échanges ont mis en lumière les nombreuses opportunités d’investissement au Sénégal dans des secteurs clés tels que l’agriculture, l’énergie et l’industrie. L’objectif est de développer des partenariats bénéfiques pour les deux pays et de positionner le Sénégal comme un catalyseur de prospérité et de croissance pour la région.
L’agenda de Diomaye en Arabie (bis)
Restons avec le chef de l’Etat sénégalais pour dire qu’il a participé hier, au Future Investment Initiative Forum 2024 à Riyadh. L’événement a rassemblé des leaders mondiaux, des investisseurs et des innovateurs pour discuter des opportunités d’investissement qui façonneront l’avenir de l’économie mondiale. A cet effet, M. Faye a présenté les grandes ambitions du Sénégal dans le cadre de sa Vision 2050, axée sur l’industrialisation accélérée, le développement des infrastructures, la transition énergétique et la transformation numérique. Il a invité les investisseurs internationaux à jouer un rôle clé dans cette transformation, en contribuant à l’émergence de nouveaux secteurs porteurs pour une croissance inclusive et durable.
Les socialistes de Dakar désavouent Amadou Ba
Amadou Ba est désavoué par les socialistes investis sur la liste de Dakar. L’ancien Premier ministre avait annoncé récemment le désistement de sa coalition pour soutenir la liste Samm Sa Kaddu de Dakar. Une décision qui n’a pas plu à Dié Maty Fall et Cie. Ainsi les trois socialistes investis sur la liste départementale de Dakar de la coalition de Amadou Ba se démarquent de l'inter-coalition Samm Sa Kaddu, Jamm ak Njariñ et Takku Wallu. «Nous, les trois socialistes investis sur la liste de Jamm ak Njariñ, avons décidé unanimement de ne pas battre campagne pour une autre coalition et de nous concentrer uniquement sur la campagne de notre coalition qui est Jamm ak Njariñ. Nous avons exprimé cette opinion auprès de notre secrétaire générale du Parti socialiste (PS) qui nous a écoutés et a donné son aval», a fait savoir la journaliste du ‘’Le Soleil à la retraite, Dié Maty Fall sur la Rfm. Elle ajoute, selon seneweb : «Nous sommes en train de nous reconstruire avec les nouvelles générations de notre formation politique. Nous souhaitons renouveler les instances du parti et nous souhaitons qu’il ne soit plus membre d'une coalition mais la locomotive d'une coalition pour préparer une prise en main du parti socialiste.»
Les étudiants de Ziguinchor en grève illimitée
Les étudiants de l’UFR des lettres, arts et sciences humaines (LASHU) de l’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) ont décrété, lundi, une grève illimitée pour protester contre l’imposition d’une session unique pour l’année universitaire 2024-2025. «Aujourd’hui [lundi], nous avons décidé de décréter une grève illimitée pour réclamer deux sessions normales pour cette année universitaire au lieu d’une session unique», a déclaré la présidente de l’amicale des représentants d’étudiants de l’UFR des lettres, arts et sciences humaines de l’UASZ, Adèle Diatta, au cours d’une assemblée générale. «Nous décrétons une grève illimitée de cessation d’activités pédagogiques, à compter de ce lundi», a-t-elle insisté.
L’économiste Thierno Thioune sur «Sénégal 2050»
L'agenda de transformation Sénégal 2050 lancé par le nouveau gouvernement continue de faire réagir les universitaires. Invité sur RFI, l'économiste Thierno Thioune pense que c'est une vision généreuse par rapport aux aspirations des sénégalais. Mais de son avis, Sénégal 2050 se heurte à des contraintes liées aux structures de l'économie. «Le Sénégal est à la 169e place de l'indice de développement humain. Le Sénégal reste encore très dépendant de l'énergie. Les 54% de nos recettes d'exportation passent à la trappe pour payer les importations d'énergie», renseigne l'économiste non sans souligner avec force que le Sénégal est à un tournant de son histoire économique. À l'en croire en effet, le pays est à 64 années d'indépendance. Et d'après lui aujourd'hui, tous les signaux montrent qu'il y a des efforts énormes à faire. Rappelant dans la foulée que cette vision des nouvelles autorités entend mettre en place un Sénégal souverain et prospère. «25 ans suffisent pour transformer un pays parce que d'autres modèles l'ont réussi. Si vous prenez les 4 dragons d'Asie, ils se sont adossés sur des politiques industrielles pour aujourd'hui multiplier leur PIB», note l'économiste. Il invite en outre le gouvernement à promouvoir très rapidement la souveraineté alimentaire. S'exprimant aussi sur le débat sur le FCFA, Pr Thioune pense que cette monnaie a pu permettre aux pays qui appartiennent à la zone UEMOA de se prémunir des chocs externes. Néanmoins, il trouve que le commerce intracommunautaire est faible. «Je ne vois pas l'opportunité de sortir du FCFA d'autant qu'on ne commerce pas davantage», tranche-t-il.
ANTONIO GUTERRES, AVOCAT DU SAHEL ET DU LAC TCHAD
Le Secrétaire général des Nations Unies a plaidé en faveur des régions du Sahel et du lac Tchad auprès des bailleurs de fonds lors d’une conférence tenue ce week-end à Djeddah, en Arabie saoudite.
Le Secrétaire général des Nations Unies a plaidé en faveur des régions du Sahel et du lac Tchad auprès des bailleurs de fonds lors d’une conférence tenue ce week-end à Djeddah, en Arabie saoudite.
António Guterres a réclamé davantage de soutien pour les pays du Sahel et du bassin du lac Tchad (Nigéria, Niger, Tchad, Cameroun, Burkina Faso et Mali). Lors de cette rencontre, il a indiqué que 33 millions de personnes ont actuellement besoin d’aide humanitaire et de protection – dont 11 millions de déplacés et de réfugiés.
« Les Nations Unies sont sur le terrain, aidant les gouvernements et les communautés à fournir de la nourriture, des soins de santé, une éducation et un abri. Mais nous avons besoin de plus de soutien. Nos plans de réponse humanitaire sont financés à environ 40 % », a déclaré le chef de l’ONU dans un message vidéo adressé aux participants. Il a remercié les contributeurs pour leur générosité tout en demandant aux pays de redoubler d’efforts pour financer pleinement les plans de réponse onusiens.
Le Secrétaire général a souligné que les régions du Sahel et du bassin du lac Tchad possèdent un potentiel immense, avec des populations jeunes et dynamiques, ainsi que de vastes possibilités dans le domaine des énergies renouvelables.
Toutefois, ces régions sont confrontées à des défis profonds : de la violence et du terrorisme à la crise climatique, avec des inondations qui ont cette année bouleversé la vie de quelque cinq millions de personnes.
Le Sahel abrite plus de sept millions et demi de personnes déplacées, dont deux millions de réfugiés, tandis que plus de trente millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire.
António Guterres a appelé à des actions allant au-delà de l’aide humanitaire, en s’attaquant aux causes profondes des crises : réduire la pauvreté et les inégalités, en particulier pour les femmes et les filles ; s’adapter au changement climatique ; promouvoir la paix et la démocratie ; et exhorter les parties prenantes à mettre fin aux hostilités, à protéger les civils et à garantir un accès humanitaire sans entraves.
« Les Nations Unies sont désireuses de travailler avec les communautés, les pays, les partenaires humanitaires, les banques multilatérales de développement et les fonds internationaux pour apporter des changements », a conclu le diplomate portugais.
Par Bakhao Ndiaye
ENGAGEMENT DES NOUVELLES AUTORITES DANS LES PROJETS DE LA DIASPORA
Je suis Sénégalais vivant à l’étranger depuis plus de 35 ans, j’ai toujours ressenti le désir d’apporter ma contribution à notre cher pays. C’est dans cet esprit qu’en 2011, avec un ami professeur d’université, nous avons fondé l’Association Santé Sunugaa
Je suis Sénégalais vivant à l’étranger depuis plus de 35 ans, j’ai toujours ressenti le désir d’apporter ma contribution à notre cher pays. C’est dans cet esprit qu’en 2011, avec un ami professeur d’université, nous avons fondé l’Association Santé Sunugaal en Belgique, une initiative née de notre volonté de contribuer à l’amélioration des conditions de santé au Sénégal. Depuis 2015, notre association est immatriculée au Sénégal et mène des actions concrètes et significatives.
Depuis sa création, Santé Sunugaal a œuvré pour l’amélioration de la santé publique au Sénégal, en offrant des dons de matériel médical d’une valeur dépassant un milliard de FCFA. Nous avons également organisé en 2016 un cours international en épidémiologie de terrain, en partenariat avec le Ministère de la Santé et de l'Action sociale (MSAS), l’Institut Pasteur de Dakar, le Laboratoire de bactériologie de l’hôpital le Dantec, le Centre national de lutte contre le SIDA et l’Association française Epiter. Ce projet a été rendu possible grâce au soutien de la coopération technique belge, de l’Union européenne et de la Compagnie sucrière sénégalaise. Ces collaborations ont permis de renforcer nos actions et d’élargir notre impact au sein des communautés.
Aujourd’hui, Santé Sunugaal bénéficie d’un partenariat solide avec le MSAS et la Mairie de Linguère, où plusieurs conventions et arrêtés ont été signés. Cela démontre la confiance et l’engagement des nouvelles autorités sénégalaises à accompagner les initiatives citoyennes de la diaspora. Cette collaboration nous a permis de concrétiser des projets, notamment la création d’un centre de santé communautaire à Linguère. Grâce à l’appui du MSAS, un médecin et une infirmière ont été affectés à ce centre, tandis que la mairie de Linguère a mis à disposition une assistante, une technicienne de surface et un gardien. De notre côté, Santé sunugaal a pris en charge le coût du loyer du logement, tout le matériel médical, les médicaments, ainsi que la mise à disposition de deux ambulances.
Nous recherchons actuellement des fonds pour équiper le centre de santé communautaire d’un laboratoire d’analyse médicale et pour créer une unité de diagnostic. Notre mission principale reste la prévention et la lutte contre la morbi-mortalité néonatale, un fléau qui touche encore trop de vies dans notre pays. En collaboration avec le MSAS, nous sommes également en voie de mettre en place un centre de dialyse dans le nord du Sénégal.
Je souhaite exprimer ici ma gratitude à nos partenaires français et belges pour leurs généreux dons de matériel médical, qui ont été essentiels pour la concrétisation de nos projets. Ces soutiens témoignent d’une solidarité sans frontières, renforçant notre capacité à répondre aux besoins de santé de nos concitoyens.
Une mention spéciale revient au ministre de la Santé, qui a agi rapidement et efficacement en réponse à nos demandes, mobilisant du personnel pour le centre de santé communautaire.
À la diaspora sénégalaise, je dis : les nouvelles autorités sont prêtes à nous soutenir, jusqu’à preuve du contraire. Dans mes démarches, j’ai eu l’opportunité d’être reçu par le Ministre de la Santé, à la Primature et à la Présidence, simplement en tant que Sénégalais souhaitant contribuer au bien-être des populations de son pays, sans avoir recours à des réseaux d’influence. Cette accessibilité des nouvelles autorités est une avancée qui mérite d’être saluée.
Je vous invite à poursuivre vos projets et à continuer à apporter votre pierre à l’édifice du développement de notre pays. Ensemble, nous pouvons transformer des vies, bâtir des infrastructures et laisser un héritage durable pour les générations futures.
Avec toute ma reconnaissance et mon engagement pour le Sénégal,
NDEUK DAOUR, ALIBETA ET FELWINE SARR, ACTEURS D’UNE UTOPIE ACTIVE
Les communautés ont leurs réalités et leurs manières propres de se réguler. C’est une des choses qu’on apprend de «Ndeup, les passeurs de l’invisible».
Les communautés ont leurs réalités et leurs manières propres de se réguler. C’est une des choses qu’on apprend de «Ndeup, les passeurs de l’invisible».
«C’est l’histoire de deux sœurs jumelles. L’une rentre et elle veut installer chez elle une usine de dessalinisation mais qui était sur le siège de Ndeuk Daour Mbaye. Un faux Jaraaf lui a vendu la terre. Elle a voulu construire. On lui a dit non, elle a quand même construit. Donc, ça a provoqué le chaos, les éléments se sont déchaînés.» On a une autre jumelle. Et via les deux, on doit rétablir l’équilibre à Ouakam. Qui veut, peut s’arrêter là de lire. Ce qui suit est du détail. Le décor parle de lui-même. Ça sent Mbao, ça transpire Yoff. C’est Dakar et ça évoque un peuple. Peuple d’eau et de mer. Peuple de pêche et de xàmb. Et c’est Ouakam. Tam-tam où es-tu ? Bœuf où es-tu ? Sacrifice et rëm teëmbi tëm ? Patience, l’apothéose arrive.
Même si les premières images du spectacle sont fidèles au titre, le premier personnage de Ndeup (on devrait écrire Ndëpp non ?) semble en être décalé ! Décalé ? Non ! Ce personnage, cette dame aussi noire que sa tenue, qui parle Fkhonçais de Pakhis, dessine son chantier et rêve déjà du chef-d’œuvre qu’elle bâtira, n’est ainsi que d’apparence. Coumba Ngélaw s’était envolée (c’était sa destinée, et sa destinée aussi de revenir) au pays des Blancs pour acquérir un savoir, la voilà revenue avec du décalage par rapport à ses racines. Et si seulement elle savait ! Si seulement elle savait qu’elle est l’un des piliers par lesquels tiendra le Ouakam des profondeurs.Mais la voilà Coumba Ngélaw, aérienne, bien étrangère à elle-même, pleine de dédain dans sa manière de parler des croyances des siens. Les siens, d’ailleurs, se dévoilent. Sur scène un vieux qui marche courbé, en rouge, garni de choses qui font penser Saltigué. Et qui l’est ! On l’entendra parler de Ndeuk Daour, on le verra avertir Coumba. On le suivra exécuter sur la scène de la salle de Blaise Senghor de ces pas que les Lébous coordonnent sur les places publiques à l’occasion des Ndëpp. Sacrifice, tam-tam, où êtes-vous ? Patience, l’apothéose arrive. Mais déjà, la danse est là Rideau !
«Belle révolution technologique» ? «Ñoo bañ» !
Puis de l’eau, puis un autre personnage. C’est elle, Coumba Reen. Son nom dit l’enracinement. Un certain enracinent. Puis la voix du début de la pièce qui semblait maudire «Les Hommes», puis Ndeuk Daour qu’on évoque, puis des diablotins qui rampent (ces deux enfants sont-ils du spectacle ou rampent-ils pour ne pas déranger ceux qui suivent ?), puis le rythme qui s’intensifie, puis la fumée, puis la transe du personnage, puis Ndakaaru qu’on crie, puis Ouakam qu’on interpelle. Transe, musique, lumière, la voix, puis transe, puis boxe (ça en a l’air), puis transe, combat (et contre qui ?), puis, puis, puis silence. La salle de Blaise Senghor respire, en attendant un autre passage où on entendra la musique haletante de Ibaku accompagner la mise en scène de Alibeta.
La pièce se déroule, images et discours se succèdent. Coumba de France chantera le jour de pose de la première «qui lancera les chantiers de cette belle révolution technologique» que symbolise son usine. «Ouakam suñu gox» lui apposeront des grévistes. Coumba de France défendra sa «vision futuriste» sans oublier «les préoccupations environnementales actuelles». On lui opposera un «ñoo bañ, duñu ko nangu». Coumba vantera une «première» et on lui rétorquera un «kii moo mën duul» : la salle en rira.
Et rira bien qui rira le dernier entre les démons déchaînés et le peuple lébou qui voit son équilibre menacé. L’heure est grave : on ne sait exactement quelle porte, mais, une, des enfers, s’est ouverte. Il pleut du démon sur Ouakam ! Pour illustrer, Alibeta fera recours au numérique, qui aide à projeter la pluie infernale devant le public venu voir son œuvre. (Du numérique pour dire la tradition : voilà dans l’esprit de la mise en scène, les échos du message de la pièce. On y entendra «intelligence artificielle» et «intelligence ancestrale». Qu’on ne doit opposer, ainsi que l’expliquera Saliou Sarr après projection. Pour Alibeta, les deux restent une seule Ia qui doit profiter à tous. Et c’est le sens du programme au sein duquel sa pièce s’insère. S+T+Arts, c’est «S» pour «Science», «T» pour «Technologie», «Arts» pour. Ça parle alors innovations, technologie, avancées numériques mais aussi traditions, richesse culturelle et ancestrale d’Afrique. Ça plus les deux champs de réalité !).
Retour à la pièce : éclairs, feux, baobabs numériques, nuit, esprits malicieux qui exultent. Ces «doomu xaraam dëmm yu bon» semblent avoir gagné cette partie de la bataille. Les satans en costume blanc traversés de petites lumières, ricanent et dansent et montrent leur butin de guerre : récupéré, ils ont, la pagaie magique (de Ndeuk Daour ?)
Les passeurs de l’invisible, c’est la jumelle d’Afrotopia
La pièce se déroule et on verra Coumba de France retrouver petit à petit ses reen. L’autre Coumba, elle, se verra projetée dans le royaume des morts. «Je dois le voir» ou encore «je fais appel à mon ancêtre qui sommeille en ces lieux» : deux, parmi les lignes qu’elle y dira. Elle y rencontrera un curieux personnage. Un Maam pas comme on se l’imagine, dans une telle pièce. Alibeta surprend : ce Yadikoon (Yaa Dikkóon, pour rendre l’idée d’aller-retour ?) ouest-africain parle Reggae et publicité. Il parle fric et fait savoir à la Coumba-la-trop-enracinée que la tradition ne devrait être un poids, comme ce sac de pierres que porte la voyageuse au royaume de la légèreté, qui alourdit. Et ne dites de Yadikoon qu’il est mort ! «Les morts ne sont pas morts» ! Et si on s’entête à dire des morts qu’ils sont morts, le rasta à pipe demande de foutre la paix aux morts. Mais, ces morts ont leur rôle à jouer dans la vie des vivants qui ne savent plus où ils en sont. Et où en est Coumba Ngélaw avec le Saltigué au moment où Coumba Reen continue son voyage initiatique sous la direction artistique du Maam qui l’ouvre à l’art de la légèreté ? Ngélaw, elle, s’initie à l’art de l’enracinement ! Elle doit prendre des décisions en compagnie du Saltigué : ventoline ou «tisane sale», calebasse ou pharmacie. «Vous n’avez pas d’eau et vous voulez ruiner le projet», reproche-t-elle à son interlocuteur. «Tëjal sa gat te nga naan», le vieux à de ces termes ! Il fera comprendre à celle qui s’écrie «mais bordel je suis qui moi ?» que projet d’eau sans esprit Kirikou n’est que ruine d’investissement.
Et il sera bien content, notre Saltigué, de revoir Yadikoon. Retrouvailles des deux initiateurs, retrouvailles des deux initiées ! Qui voudront se battre, qui se battront. Rien de méchant ! «La lutte fait partie du rituel», dit le revenant du royaume des morts. Les jumelles, qui sont en vrai l’habitat des femmes de Ndeuk Daour, seront intronisées dans des robes blanches, chacune avec son rôle. Sœurs, «désormais, le sort de Ouakam est entre vos mains». Et on ne sait comment, mais, on les verra habitées par l’esprit de Felwine Sarr. On les entendra restituer les idées de l’Afrotopia de l’universitaire. «L’Afrique n’a personne à rattraper. Elle ne doit plus courir sur les sentiers qu’on lui indique, mais marcher prestement sur le chemin qu’elle se sera choisi. Son statut de fille âińee de l’humanit́e requiert d’elle de s’extraire de la comṕetition, de cet âge infantile où les nations se toisent pour savoir qui a accumuĺe le plus de richesses, de cette course effŕeńee et irresponsable qui met en danger les conditions sociales et naturelles de la vie. Sa seule urgence est d’̂etre à la hauteur de ses potentialit́es». Afrotopia pour Felwine, «utopie active» pour Saliou. Puisque la pièce d’un des Sarr est la projection artistique des pensées de l’autre Sarr. Coumba Reen, Coumba Ngélaw.
Par Alioune FALL
LE VILLAGE ARTISANAL, UN FACTEUR DE DEVELOPPEMENT DU TOURISME
Dans la perspective de contribuer à trouver des éléments de réponse, le village artisanal de Soumbédioune doit faire l’objet d’une sérieuse considération.
Dans l’article «Le tourisme sénégalais à la recherche d’une nouvelle identité» de M. Mamadou Diombéra, enseignant-chercheur en tourisme, Unité de formation et de recherche en sciences économiques et sociales, Université Assane Seck de Ziguinchor, Sénégal, paru dans Open Edition Journal du 21/2/2012, l’auteur disait que «le secteur du tourisme au Sénégal s’est imposé comme le véritable moteur de l’économie, au second rang après la pêche». Sous ce rapport, mettre en valeur tout ce qui peut contribuer à booster notre tourisme devient donc une préoccupation constante.
Dans la perspective de contribuer à trouver des éléments de réponse, le village artisanal de Soumbédioune doit faire l’objet d’une sérieuse considération. En effet, jadis très bien fréquenté par les touristes de par la variété de ses offres, il est aujourd’hui très enclavé et difficilement accessible en raison de la réalisation d’infrastructures dont l’impact a tout simplement porté un sérieux coup d’arrêt aux activités de ce village artisanal qui nous a pourtant donné beaucoup de fierté dans le passé.
Le village artisanal représente une ressource indéniable pour le tourisme. En effet, il a la capacité d’attirer un grand nombre de touristes et d’aider à enrichir et à diversifier les activités touristiques pour mettre à disposition de nombreuses options attrayantes pour les touristes.
Comme son nom l’indique, un village artisanal est un endroit où des personnes dont le principal moyen de subsistance est le revenu qu’elles tirent de leur travail essaient de présenter toutes les facettes de l’histoire et de la culture du pays. Le village renforce l’élévation de ces artisans en leur fournissant un endroit où pratiquer et gagner de l’argent avec leurs compétences. Le village offre enfin le meilleur de la richesse des traditions et du patrimoine sénégalais avec des boutiques d’art, d’artisanat et d’antiquités.
Dans la tendance de l’ouverture et de l’intégration économique internationale, les villages artisanaux traditionnels retrouvent progressivement leur place dans la vie économique, culturelle et sociale de chaque pays et de chaque nation. Ces villages sont comme des images colorées qui contribuent à recréer les caractéristiques uniques, vivantes, séparées et irremplaçables du pays et de ses habitants. Actuellement, le développement du tourisme est devenu une priorité partout dans le monde. Un village artisanal est normalement destiné à redéfinir l’expérience touristique, en permettant aux visiteurs d’acheter des produits uniques fabriqués par les artisans locaux, tout en profitant de la culture et du patrimoine dynamiques du pays. Conçu pour être une plaque tournante pour les produits sénégalais authentiques, le village artisanal de Soumbédioune a toujours su raconter l’histoire du Sénégal et présenté un large éventail d’offres, allant de l’artisanat unique à des articles souvenirs.
Donner un second souffle à notre village artisanal par sa relocalisation dans un autre site qui sera plus accessible permettra donc à nos artisans de mettre en valeur leurs compétences et leurs créations, offrant aux visiteurs la possibilité d’acheter des souvenirs qui capturent l’essence de l’art sénégalais. Le village attirera non seulement un flux constant de visiteurs, mais créera également de nouvelles opportunités pour les artisans pour stimuler la croissance économique et favoriser un plus grand sentiment de fierté communautaire. En offrant aux visiteurs une expérience authentique et immersive qui met en valeur le meilleur de la culture et de l’artisanat sénégalais, le village peut devenir rapidement une destination incontournable pour les voyageurs à la recherche d’un lien plus profond avec la destination Sénégal.
En tant que centre de présentation d’objets d’art tirés de l’histoire et de la culture sénégalaises, le village artisanal peut être un facteur important de développement touristique durable qui honore et préserve le riche patrimoine sénégalais. Le fait de lui trouver un autre site plus accessible sera sans nul doute le prélude à situation gagnant-gagnant pour tout le monde. Nos visiteurs, y compris les nationaux, ne manqueront pas de saluer cette initiative et nos artisans seront satisfaits de retrouver le rôle de détenteurs culturels et artistiques au centre de notre stratégie touristique.
Alioune FALL
108, Comico Mermoz
LE SENEGAL A DEJA EXTRAIT 8,17 MILLIONS DE BARILS DE PETROLE
8,17 millions de barils. C’est la quantité de pétrole récupérée du site de Sangomar depuis le démarrage de la production le 2 juin 2024. Sur ce volume, 7,69 millions de barils ont été déjà déchargés grâce à 8 cargaisons...
8,17 millions de barils. C’est la quantité de pétrole récupérée du site de Sangomar depuis le démarrage de la production le 2 juin 2024. Sur ce volume, 7,69 millions de barils ont été déjà déchargés grâce à 8 cargaisons, indique le Rapport de production de septembre 2024 publié par le ministère sénégalais de l’Energie, du Pétrole et des Mines.
La quasi totalité des puits de pétrole ont été actifs, soit 11 sur 12, précise le document.
D’ici à la fin de l’année 2024, la compagnie australienne Woodside Energy et la société des pétroles du Sénégal (PETROSEN) comptent extraire plus de 3,5 millions de barils supplémentaires, ce qui ferait un total d’environ 11,7 millions de barils pour les sept derniers mois de l’année en cours et pour l’année entière, la production ayant démarré en juin dernier.
Le champ en eaux profondes de Sangomar, situé à environ 100 km au sud de Dakar, recèle du pétrole et du gaz. Le projet pilote par Woodside aurait englouti environ 5 milliards de dollars d'investissements depuis son lancement en 2020, selon la compagnie australienne. Sa production est annoncée à 100 000 barils/jour en vitesse de croisière.
Par George DIOP
L’ART DE TUER DES HEROS ET HISSER DES ZEROS
Dans le pays de grands hommes et d’intellectuels abreuvés aux sources de la science pure et aux valeurs cardinales de notre société, l’abêtissement a atteint un point culminant dans l’échelle de la folie humaine.
Le Sénégal est-il maudit ? On est tenté de répondre par l’affirmative au regard des choix opérés au pays de Léopold le poète. Le choix de confier le pouvoir à des personnes qui n’ont ni l’expérience, ni la consistante intellectuelle, ni la probité morale, est une escroquerie démocratique et sociale. Dans le pays de grands hommes et d’intellectuels abreuvés aux sources de la science pure et aux valeurs cardinales de notre société, l’abêtissement a atteint un point culminant dans l’échelle de la folie humaine. La folie n’est pas seulement caractérisée par le port de haillons et la nudité mais elle est caractérisée par la nudité morale, de ceux qui sans le savoir ont perdu toute rationalité dans leurs délires. Telle est la maladie de notre temps qui ronge notre jeunesse et nos politiciens avides de pouvoir. L’avènement au pouvoir du duo Bassirou Diomaye Faye - Ousmane Sonko est la consécration du summum de la bêtise humaine en promouvant l’insulte, l’invective, la délation et la débauche. Cette façon de hisser des zéros au sommet et de tuer des héros est la nouvelle marque de fabrique de notre société, qui accepte le mensonge et légalise l’adultère, qui certifie l’incompétence et acclame l’incurie. Il y a soit dans notre société une hypnotisation collective pour ne pas sentir l’odeur pestilentielle de l’arnaque ou soit l’ignorance généralisée s’est installée à jamais. Tenons-nous bien «l’ignorance et la bêtise du peuple font la force du dictateur» car Claude Chabral nous apprend que «la bêtise est plus infiniment fascinante que l’intelligence…L’intelligence a des limites, la bêtise n’en a pas». Depuis une décennie, il y a un nivellement par le bas, une prime à la bêtise et à la laideur. Le discours politique est devenu un dépotoir à ciel ouvert où les idées sont rangées dans tiroirs au détriment du dénigrement, de l’insulte, de la manipulation. Et, c’est à mieux qui sait mentir ou raconter des contre-vérités pour remporter le palme de la décadence. Nous sommes une société en déchéance, une société de l’invective, de l’indécence, du manque de respect et de l’ignorance. La République est devenue la rue publique, l’Etat un appareil de vengeance et de manipulation de nouveaux parvenus.
Au Sénégal, la bêtise n’a pas de limites et elle «…n’est pas loin de la méchanceté» et explique les actes posés par le nouveau régime depuis son installation. Le samedi 19 octobre 2024 marquera à jamais un repère dans le délitement de l’humanisme sénégalais en voyant nos héros du quotidien au Fouta et à Bakel dans le désarroi total. Pendant ce temps, dans l’enclos du Dakar Aréna, une bande de sots gambadait pour faire hisser un zéro sorti de la cuisse de Jupiter. Au même moment, le président de la République survolait le désastre humanitaire sans aucune compassion comme pour rester dans sa bulle et demeurer dans son hibernation légendaire. Cette façon de faire aérienne et insipide, marque de fabrique du président de la République, est à l’antipode de l’esprit républicain et constitue une non-assistance à personne en danger. Oui, un soldat est parti au combat sans combattre, mais il devrait comprendre, comme le dit Rousseau, qu’«il n’y a point de bonheur sans courage ni de vertu sans combat». En laissant ces populations à elles-mêmes, il s’agit d’un abandon délibéré d’une partie du Sénégal dans la souffrance ou d’une incompétence notoire dans l’anticipation et la prise en charge des préoccupations des populations dans le besoin. Marcel Proust disait fort à propos que «l’indifférence aux souffrances qu’on cause est la forme terrible et permanente de la cruauté». Venant du duo Diomaye Faye et Ousmane Sonko, rien ne devrait surprendre dans cette entreprise de déconstruction et de sabordage des fondamentaux de notre République.
Cet abandon de nos populations dans la détresse n’est que le prolongement du manque d’élégance et de hauteur de nos nouveaux gouvernants. Il y a des actions qui façonnent l’imaginaire collectif et offre à nos jeunes générations des exemples de légendes vivantes, mais il y en a d’autres qui souillent le fondement de la défense de la République. Cette dernière est faite d’élégance, elle doit être l’espace de célébration de nos talents, elle doit offrir à nos générations actuelles et futures des modèles de courage et d’abnégation. Ces valeurs d’exaltation de nos talents ne peuvent pas être portées par des autorités qui n’ont ni le sens de l’Etat ni la préparation requise pour comprendre que la République doit être parée de belles perles pour couver et chérir ceux qui, par des sacrifices énormes, ont hissé le drapeau national au sommet du monde. Elle doit être le reflet du courage de nos héros et le miroir qui guident le pas de nos enfants en projetant le parcours de nos vaillants héros comme Aliou Cissé, Macky Sall et Bougane Guèye Dany. Hélas, en fondant son projet sur la désacralisation de nos institutions politiques, religieuses et traditionnelles, et l’appel à l’insurrection, une inversion de la célébration est consacrée. Il faut être vulgaire, savoir insulter et calomnier, être un as du mensonge et de la délation pour accéder au banquet du pouvoir. L’échelle de la pertinence ne se mesure plus à la dimension des réflexions et propositions fondées sur le savoir, mais à qui sait mieux défendre le projet par des attaques viles et sordides. La récente réception aux EtatsUnis par le président de la République, d’un homme qui a reconnu avoir financé à coup de millions de dollars des activités ayant conduit à la mort de plusieurs Sénégalais, en est une parfaite illustration. Au même moment l’Etat décidait de ne plus renouveler le contrat de Aliou Cissé sans honneur, ni élégance. Et comme «la bêtise insiste toujours», la ministre des Affaires étrangère a pris fait et cause pour une insolente qui s’est attaquée au président de la République Macky Sall. Comble de tout, Bougane Guèye Dany est en prison par le seul fait qu’il a voulu apporter un soutien à des compatriotes dans le besoin en se substituant à une prérogative de l’Etat. Lorsqu’on hisse des zéros au sommet, on renverse les critères d’appréciation du patriotisme car pour être patriote au Sénégal, il faut être « MIMI » ou Violent, Arrogant, Ignorant, Nihiliste (V. A. I. N)
Ces manœuvres relèvent d’une volonté manifeste de faire tabula rasa de tout ce qui peut être attaché au bilan de Macky et aux acquis démocratiques de notre pays. La négation de notre passé économique social, culturel et religieux des nouvelles autorités est un cancer en République, elle annihile les sauts qualitatifs constatés depuis plus de quatre décennies. Ce «négationnisme» comme décrit par Pierre Cahuc et André Zylberberg parasite le débat public en s’appuyant sur trois axes. D’abord, l’éthos, avec des «experts» se présentant comme défenseurs du bien commun mais qui adoptent un discours idéologique creux. Ensuite, le pathos, en désignant des boucs émissaires comme le système et la dette publique. Enfin, le logos, avec des arguments apparemment logiques véhiculés par de faux savants, mais en réalité simplistes et déformant la réalité. Il ne reste plus qu’à ceux qui croient à la République avec une once de sagesse et de conscience, de travailler à ressusciter nos héros et tuer les zéros.
La transhumance est un fléau dont on pouvait penser que le couple Sonko-Diomaye se départirait en tant que détestable coutume d'un autre temps. Ce qui vient de se passer est une faute, laquelle, si les deux chefs de l'exécutif ne sont pas assez vigilants sur ce point, pourrait être lourde de conséquences. Attention aux erreurs de ce type, qui peuvent vite, si l'on n'y prend garde, être annonciatrices d'une catastrophe dont on ne connait ni les tenants, ni les aboutissants.
Que messieurs Ndiaye, Fall et la cohorte des moutons transhumants qui vont suivre se découvrent une âme pastéfienne, comme par hasard à l'approche des élections, pourquoi pas? Mais alors, qu'ils fassent le parcours, à savoir, s'inscrire au parti, militer avec leurs frères de la base, distribuer des affiches et monter les échelons. Là, ils seront crédibles. Pour l'instant, et à juste raison, on ne peut que comprendre qu'ils se comportent comme des opportunistes, qui n'apportent rien ni au parti, ni au pays, et prouvent, s'il en était besoin, que leur décision a plus été motivée par la lecture de leur relevé bancaire mensuel, que par une conviction profonde d’apporter leur pierre à l'édifice.
Qu'ils tentent leur chance, mon dieu, pourquoi pas ! Il y a bien longtemps qu'ils ont fait la démonstration de leurs convictions à géométrie variable, et qu'ils ont toujours et de tous temps, envisager la politique comme un moyen de se servir, au lieu de servir. Mais qu'une main suprême signe un décret de nomination de l'un de ces moutons contaminés, nous ne sommes plus dans le domaine de l'erreur, mais de la faute qui espérons-le, ne constitue pas les prémices d'une catastrophe qui rode en permanence aux abords du Palais Présidentiel. Et il va falloir très vite rattraper les premiers dommages, à savoir l'apparition d'une faille dans le tandem Diomaye-Sonko.
Attention, la politique n'est pas un monde de bisounours : la moindre erreur se paie cash. Le monde entier a les yeux fixés sur le Sénégal, le Parrain mafieux veut sa revanche et surtout éviter les inévitables procès qui lui pendent au nez (ce qui, pour l'instant, ne fait pas de lui un coupable) même si la plupart de ses actes sont couverts par une immunité, le temps de son magistère. Mais ce qui s'est passé en Mauritanie, avec l'ex-président Aziz, peut donner des sueurs froides au Parrain mafieux voisin. le Sénégal n'est pas le centre du monde: la révélation par le Premier ministre Sonko, du trafic des comptes, même si je l'ai personnellement applaudie des deux mains, n'a pas fait plaisir à tout le monde. On n’oblige pas le FMI et la Banque mondiale à faire volte-face, et les obliger à reconnaitre que, finalement, ils savaient sans savoir mais en sachant quand même, sans laisser des traces et susciter un certain agacement, voir plus.
C’est en fait tout un système mondial qui a été quelque peu dévoilé, et Monsieur le Premier ministre Sonko doit en prendre conscience: ses propos dépassent le cadre de son parti et de son pays, c'est pourquoi il aurait tout intérêt à démissionner de toutes ses fonctions dans son parti, le Pastef, et endosser enfin le costume de Premier Ministre: il ne peut pas continuer dans ses fonctions avec la veste de Premier Ministre et le pantalon de chef de parti. Non seulement ce n'est pas possible, mais c'est extrêmement dangereux pour la suite, et surtout pour le peuple sénégalais. Cela ne fait pas plaisir aux autres puissances étrangères, qui bien évidemment, font la même chose.
Alors, seuls contre le reste du monde ? Oui, pourquoi pas, mais à condition d'être irréprochables, et ne pas mettre le ver dans le fruit. Quand vous savez que beaucoup de gens veulent vous pousser dans l'escalier pour vous faire tomber, prenez la précaution de ne jamais être suivi, ça vous évitera une chute!
SÉNÉGAL-BURUNDI PROGRAMMÉ POUR LE 19 NOVEMBRE
Contexte oblige. Le match Sénégal-Burundi, comptant pour la dernière journée des éliminatoires de la Can 2025, tombe au même moment que les élections législatives anticipées
Contexte oblige. Le match Sénégal-Burundi, comptant pour la dernière journée des éliminatoires de la Can 2025, tombe au même moment que les élections législatives anticipées.
Les Sénégalais devant choisir leurs députés le dimanche 17 novembre, la Fédération sénégalaise de football avait sollicité auprès de la Caf un léger décalage de la rencontre entre Lions et Hirondelles. Finalement, Le Quotidien a appris que le match aura finalement lieu après les élections, précisément le mardi 19 novembre, au Stade Abdoulaye Wade, à 19h Gmt. Soit 5 jours après la «finale» de Bamako.
L’EGYPTIEN MAHMOUD EL BANNA AU SIFFLET
Calé pour le 14 novembre au Stade du 26-Mars de Bamako, le match Burkina-Sénégal aura un enjeu particulier pour Etalons et Lions, malgré leur qualification pour «Maroc 2025».
Calé pour le 14 novembre au Stade du 26-Mars de Bamako, le match Burkina-Sénégal aura un enjeu particulier pour Etalons et Lions, malgré leur qualification pour «Maroc 2025». Et pour l’arbitrage de cette «finale» du Groupe L, la Caf a désigné un trio égyptien qui sera dirigé par Mahmoud El Banna.
«Le Burkina Faso reçoit le Sénégal le 14 novembre à 19h au Stade du 26-Mars de Bamako pour le compte de la 5e journée, avant de se déplacer à Lilongwe le 17 novembre pour y affronter le Malawi à 13h au Bingu National Stadium à l’occasion de la 6e et dernière journée», ce sont les termes du communiqué de la Fédération burkinabè de football. Qui, du coup, confirme la date du match et le stade d’accueil.
Justement pour ce match, la Caf a désigné un trio égyptien qui sera dirigé par Mahmoud El Banna. Un arbitre central de 42 ans, bien connu et habitué de la scène africaine.
Côté enjeu, ce BurkinaSénégal, c’est l’un des «matchsfocus» du programme de l’avant-dernière journée des éliminatoires de la Can 2025. D’abord par rapport à l’objectif visé par les deux équipes : la première place du Groupe L ; même si Etalons et Lions sont déjà qualifiés pour «Maroc 2025».
Les Lions veulent effacer le «hold-up» burkinabè
Il y a ensuite le fait que cette «finale» revêt une grande importance pour les Lions qui ont toujours à travers la gorge le nul du match aller à Diamniadio (1-1). Une rencontre pourtant qui était à la portée des coéquipiers de Kalidou Koulibaly, avant que ces derniers ne se fassent rejoindre dans les dernières minutes.
Un résultat qui d’ailleurs a boosté l’envie des Etalons qui, après avoir dominé le Burundi, veulent maintenant la tête des champions d’Afrique 2021, afin de rester maîtres du Groupe L. Et pour y arriver, la Fédération burkinabè de football veut mettre tous les atouts de son côté pour gagner ce match.
C’est ainsi que les fédéraux du «Pays des hommes intègres», confrontés à un problème de stade non-homologué, ont tenu, après Abidjan, à retourner à Bamako, pour recevoir le Sénégal au Stade du 26-Mars. Une pelouse que les hommes de Brama Traoré connaissent bien pour y avoir déjà joué plusieurs matchs.
Premier gros test pour Pape Thiaw
Côté sénégalais, évidemment l’attention sera portée sur le sélectionneur-intérimaire, Pape Thiaw, qui va vers son premier gros test sur le banc des Lions. Normal, car la double confrontation contre le Malawi ne peut servir de baromètre pour le successeur de Aliou Cissé qui, faut-il le rappeler, a coaché une liste qu’il n’a pas concoctée. Du coup, contre les Etalons, les données seront autres. Car Pape Thiaw aura sous la main «sa» propre liste et qui évidemment sera scrutée de près par rapport à celle établie par «El Tactico» avant son départ.
En clair, ceux qui veulent connaître le style de jeu du sélectionneur -intérimaire auront l’occasion de se faire une première idée de la «touche Pape Thiaw» à l’issue du match de Bamako.