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7 juillet 2025
50% DES BEBES SOUFFRENT DE MALADIES ORL
Le 32e congrès de la société sénégalaise d’ORL et de chirurgie qui se tient à Saly a été une occasion pour les spécialistes de révéler les ravages de ces maladies.
Au 32e congrès général de la société sénégalaise d'ORL et de chirurgie cervico faciale, le vice-président de la structure, le Professeur Malick Ndiaye, a révélé que plus de 50% des consultations de pédiatrie montrent que les enfants présentent des pathologies ORL. Lors de cette rencontre qui se tient à Saly, les spécialistes ont révélé que ces maladies constituent une véritable préoccupation de santé publique.
Le 32e congrès de la société sénégalaise d’ORL et de chirurgie qui se tient à Saly a été une occasion pour les spécialistes de révéler les ravages de ces maladies. En effet, ce n’est pas seulement les personnes d’âge mûr qui souffrent de ces pathologies, les bébés sont aussi affectés (Ndlr : oreilles, nez, Gorge, cou et face). Non seulement les maladies sont fréquentes mais le problème est que les soins pour diverses raisons dont le facteur financier, ne sont pas accessibles à tous les Sénégalais.
Pour le vice-président de la société sénégalaise d’ORL, professeur Malick Ndiaye, il y a des problèmes dans la prise en charge des patients. «Car si on prend l’exemple de la charge auditive, on sait qu’elle est onéreuse. Ce n’est pas seulement la chirurgie qui est coûteuse mais les appareils coûtent eux aussi très cher, que ce soit un appareil conventionnel comme les autres appareils dont le coût varie entre 10 et 12 millions, ce qui n’est pas à la portée des Sénégalais», a déclaré Pr Ndiaye.
A l’en croire, la réhabilitation en laryngologie pose également un problème dans nos contextes de travail parce que souvent, les patients présentent des «hysté loses du larynx» et la prise en charge est chère. «Ce sont des patients qui restent plusieurs mois à l’hôpital et parfois qui sont porteurs des stigmates qui peuvent rester à vie. Concernant la cavité buccale, c’est des cancers qui deviennent de plus en plus fréquents. Nous avons l’habitude d’avoir des cancers du larynx, le cancer de l'hypopharynx, mais les cancers de la cavité buccale deviennent de plus en plus importants et la prise en charge peut être facile quand le patient vient tôt, mais malheureusement, ce n'est pas le cas souvent», a soutenu le vice-président de la société sénégalaise d'ORL. «Nous avons des patients qui viennent tardivement et vous-même vous constatez que le cancer de la cavité buccale est un cancer qui est accessible, il suffit d’ouvrir la bouche pour voir les effets. Donc il faut sensibiliser», a lancé le Pr Ndiaye.
«LES CANCERS DE LA CAVITE BUCCALE DEVIENNENT DE PLUS EN PLUS IMPORTANTS»
D'ailleurs, il est fréquent de constater dans les structures de santé des pathologies ORL à savoir les pathologies infectieuses, inflammatoires, tumorales et malformatives. Dans certaines villes, il a été constaté une recrudescence de la maladie cancéreuse même si les populations sont de plus en plus regardantes. A Touba qui est la deuxième ville la plus peuplée du Sénégal, il y a une forte demande, une forte augmentation par rapport à ces malades parmi ceux qui viennent se faire consulter. Pour prendre en charge les patients, l’Etat y a affecté 5 ORL. Selon Dr Mame Coumba Sarr Niane servant à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni, le goitre et la sinusite font partie des maladies les plus fréquentes. Malgré la fréquence des maladies, le Sénégal ne compte que 100 médecins en ORL pour 18 millions d’habitants alors que l’OMS préconise un ORL pour 10 000 personnes. Certaines régions comme Tamba et Matam sont dépourvues de médecins spécialistes en ORL.
«LES AVANCEES EN INTELLIGENCE ARTIFICIELLE VONT PERMETTRE UNE PERSONNALISATION DES IMAGES»
Tidiane Ba, le spécialiste senior de la conception visuelle et de la production d’Akademiya 2063, nous parle de son amour pour la photographie à travers une exposition qu’il déroule dans le cadre de la 15ème Biennale de l’art africain contemporain
Tidiane Ba, le spécialiste senior de la conception visuelle et de la production d’Akademiya 2063, nous parle de son amour pour la photographie à travers une exposition qu’il déroule dans le cadre de la 15ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain. Chargé de la gestion et de la production de toutes les communications visuelles, y compris la conception d’imprimés, les graphiques Web, la photographie, la production vidéo et la stratégie de marque pour A2063 et ses programmes, Tidiane parle de l’évolution de la photographie en prenant en compte le développement des Tic.D’où vous vient l’amour pour les photos ?
Mon amour pour le photo-reportage s’est développé lorsque j’ai réalisé que la photographie pouvait être plus qu’une simple représentation visuelle. C’était un moyen de raconter des récits poignants, de documenter des réalités souvent oubliées et de donner une voix aux voix silencieuses. Armé de mon appareil, j’ai sillonné des villes et des contrées lointaines, capturant des visages, des scènes de vie quotidiennes marquées par l’histoire des paysages déchirés par le temps, et des moments d’une beauté éphémère.
Etes-vous un artiste introverti ?
Au fil des ans, j’ai vu mes photos non publiées, non exposées dans des galeries. Jusqu’à cette opportunité offerte par la Biennale de Dakar 2024 à travers le Pavillon du Sénégal.
Où vous mène votre voyage ?
Aujourd’hui, je continue mon voyage, explorant de nouveaux territoires visuels et cherchant toujours à capturer l’âme fugace de l’humanité à travers mon objectif. Pour moi, chaque photographie est une histoire en soi, une mémoire gravée dans le temps, témoignant de mon amour infini pour l’art et le pouvoir transformateur de l’image.
Que vous inspire la quinzième édition de la Biennale de l’art contemporain ?
La quinzième édition de la Biennale de l’art africain contemporain 2024 au Pavillon du Sénégal se passe assez bien. Le jour de l’ouverture, on a eu la visite de Son Excellence le Président Bassirou Diomaye Faye et de la ministre de la Culture. Il y a un engouement et beaucoup de visiteurs depuis lors.
Et vos photos exposées dans le cadre de cette biennale, pouvez-vous nous dire leur particularité ?
Dans cette biennale, les photos que j’expose sont 2 séries de reportage : c’est une exploration visuelle du lien profond qui existe entre le travail humain, le don de soi pour la communauté, la foi et la récompense divine. Je cherche à témoigner de la force de la foi et de la spiritualité dans la vie quotidienne des individus, et de la manière dont ces croyances façonnent leur perception du travail et de sa valeur. Ma série de photographies capture des moments intimes et authentiques où le travail devient un acte de dévotion, une expression de gratitude envers le Créateur.
Quel est l’effet recherché à travers vos photos ?
Mon objectif est de nourrir le dialogue autour des valeurs spirituelles et éthiques qui guident notre travail, et d’encourager une vision plus holistique et inclusive de la réussite et de la récompense. J’ai réalisé ces 2 séries durant l’été 2023 et pendant le Ramadan 2024.
Parlez-nous de l’évolution de la photographie avec le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication ?
L’évolution de la photographie, influencée par les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic), est encore à ses débuts, pour moi, cela va se caractériser par une démocratisation de l’accès aux outils de création visuelle, par une simplification des techniques de prise de vue et de retouche, et une accélération de la diffusion des images. Les smartphones et les plateformes sociales vont faciliter la production et le partage instantané de photos, donnant une voix à un plus large éventail de créateurs.
Les avancées en intelligence artificielle, en réalité augmentée, et le traitement numérique vont permettre une personnalisation des images et ouvriront de nouvelles perspectives créatives, et aussi de soutenir la préservation et la diffusion du patrimoine visuel africain. Le potentiel de l’Ia peut favoriser des récits plus inclusifs, interactifs et immersifs. Il pourrait également contribuer à un changement profond dans la manière dont l’Afrique est perçue à travers l’objectif de la photographie. Mais attention, ces technologies génèrent des défis liés à la protection de la propriété intellectuelle, à la gestion de la surabondance visuelle et l’impact sur la perception de la réalité. Pour moi, je préfère voir le bon côté des choses, elles vont enrichir la photographie tout en redéfinissant son rôle dans la société contemporaine.
Que pensez-vous de l’avenir de la photographie classique ?
La photographie classique, avec ses techniques traditionnelles comme la photographie argentique et l’utilisation de matériels manuels (appareils reflex, chambres obscures, etc.), est indéniablement en déclin face à la montée en puissance des technologies numériques. Cependant, elle ne risque pas nécessairement de disparaître. Elle résistera sous la forme d’un art de niche, d’une pratique artistique et d’un moyen d’expression valorisé pour son authenticité et sa profondeur. Plutôt que de disparaître, la photographie traditionnelle pourrait évoluer en parallèle avec les avancées technologiques, en répondant à une demande spécifique pour ceux qui recherchent une expérience différente, plus tactile et plus réfléchie. Dans le cadre de l’éducation photographique, pour la compréhension de la lumière, de la composition et des bases de la photographie. Il va falloir continuer d’enseigner les techniques classiques. La maîtrise de l’argentique permet aussi une meilleure appréciation des technologies numériques, car elle aide à comprendre la manière dont les appareils fonctionnent au niveau fondamental.
Avez-vous trouvé votre compte à travers la biennale en termes de vente de vos expositions ?
La Biennale de Dakar offre effectivement un cadre propice à la vente des œuvres des artistes exposants. Bien qu’elle soit avant tout une plateforme de présentation et de célébration de l’art contemporain africain, elle a mis en place un ensemble d’initiatives qui facilitent l’achat et la vente des œuvres. Cela inclut la collaboration avec des galeries, des espaces dédiés à la vente, ainsi que des partenariats avec des acteurs institutionnels et privés qui soutiennent les artistes à la fois sur le plan de la visibilité et de la commercialisation.
Mais je n’ai pas encore senti cela au niveau du Pavillon du Sénégal, donc toujours pas de vente ni de contact avec des galeristes ou collectionneurs pour le moment. Je pense que l’Etat du Sénégal devrait acheter au moins une œuvre à chaque exposant du Pavillon du Sénégal et décorer les salles d’attente, de réunion et ou bureau des ministères, mais aussi dans nos ambassades respectives en Afrique et à l’étranger. J’ose espérer que cette biennale va jouer un rôle catalyseur dans ma carrière artistique. Je vais améliorer ma technique et ma démarche artistique pour aller conquérir le monde.
APRÈS SIX MOIS SANS SALAIRE, DES TRAVAILLEURS D'EMEDIA COMPTENT SAISIR LA JUSTICE
"Malgré nos efforts et notre patience, la direction reste sourde à nos appels et refuse de prendre les mesures nécessaires pour remédier à cette situation difficile pour les travailleurs et désastreuse pour la boîte", indiquent-ils.
En cessation totale d’activités depuis plusieurs semaines pour non-paiement de leur de leurs salaires, les travailleurs de Emédia Invest ont usé de tous les moyens à leur disposition pour exiger le paiement de près de 6 mois de salaires à la direction.
Face à une «une absence de réponses adéquates, responsables et respectueuses: le paiement des salaires », les syndicalistes comptent saisir les juridictions compétentes. Selon le Secrétaire général du SYNPICS-Emédia, la direction va devoir désormais faire face à la réalité à ce stade la lutte.
«Malgré nos efforts et notre patience, la direction reste sourde à nos appels et refuse de prendre les mesures nécessaires pour remédier à cette situation difficile pour les travailleurs et désastreuse pour la boîte. Cette inaction continue met non seulement en péril la stabilité financière de nombreux employés, mais elle démontre également un manque flagrant de respect et de considération pour ceux qui contribuent chaque jour à la réussite de l’entreprise. Respectez nos droits et payez nos salaires! », indique la note du Secrétaire général du SYNPICS-Emédia.
Pour rappel, la direction, pour continuer ses activités au sein du groupe de presse a fait venir d’anciens agents afin qu’ils assurent la continuité du travail.
LE PARI PAPE THIAW
La FSF, qui entame le processus de désignation, doit évaluer si l'ancien international a les épaules pour succéder à Cissé. L'enjeu est de taille : maintenir le Sénégal au sommet du football africain tout en assurant une transition en douceur
Adjoint d’Aliou Cissé, puis entraîneur intérimaire des « Lions » après l’éviction de ce dernier, Pape Thiaw se positionne naturellement comme le favori pour le poste de sélectionneur national des Lions du foot.
« Ma mission à la tête de l’équipe nationale s’arrête à la sortie de cette salle de conférence. Maintenant, je reste à la disposition de la fédération », déclarait Pape Thiaw (43 ans) après la victoire des Lions contre le Burundi (2-0), le 19 novembre dernier, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. En ouvrant la porte à un retour sur le banc de l’équipe nationale de football, Pape Thiaw a clairement affiché ses ambitions de succéder à Aliou Cissé, qui a dirigé les Lions pendant neuf ans, remportant notamment la CAN 2021 au Cameroun.
L’ancien buteur de FC Lausanne (Suisse), du RC Strasbourg (France), du Dynamo Moscou (Russie) et d’Alavés (Espagne) est désormais en pole position pour devenir le prochain sélectionneur des Lions. « Son principal argument est d’abord ses quatre victoires. Je dis toujours que le meilleur allié d’un entraîneur, ce sont les victoires», analyse Demba Varore, journaliste sportif à Dsport.
Pape Thiaw, c’est aussi un parcours notable en sélection, à la fois comme joueur et comme entraîneur de l’équipe locale. « Il a remporté le CHAN, le trophée que le Sénégal ne s’imaginait jamais soulever. C’est lui qui l’a rangé dans l’armoire de la FSF. Il y a aussi ce statut d’ancien international qui a connu les exigences du haut niveau et de la tanière, mais aussi, même si ce fut court, il a été adjoint d’Aliou Cissé », indique Demba Varore.
Début du processus de désignation, ce 10 décembre
Le choix du sélectionneur national devrait intervenir avant la fin de l’année. La Fédération sénégalaise de football (FSF) lance le processus, ce mardi 10 décembre, lors de sa réunion du comité exécutif.
Un processus devrait aboutir au choix final qui sera communiqué au ministère des Sports. « La liste ne peut être qu’une liste restreinte qui ne dépassera pas certainement cinq, et parmi eux, je pense que Pape Thiaw a sa carte à jouer. Je ne dis pas que c’est joué, mais c’est le comité exécutif qui va se réunir qui fera le choix », déclarait Me Augustin Senghor après la victoire contre le Burundi lors de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2024. Ainsi, le sélectionneur qui sera désigné, selon Me Senghor, doit avoir « un projet, la connaissance du haut niveau et la connaissance du football local ».
A priori, Pape Thiaw semble cocher toutes les cases. L’ancien international, avec 16 sélections (5 buts), s’est déjà frotté au haut niveau durant sa carrière de footballeur au FC Lausanne (Suisse), au RC Strasbourg, au Dynamo Moscou (Russie) et à Alavés (Espagne).
L’argument financier
Sur le plan local, il a dirigé pendant trois saisons NGB (Niary Grand-Dakar Biscuiterie), avant d’être éjecté en février 2021 pour «insuffisance de résultats ». Entraîneur adjoint de l’équipe nationale locale pendant plusieurs années, il est intronisé en octobre 2021 après le décès de Joseph Koto. À la tête de cette sélection, il réalise l’un de ses plus grands exploits en remportant le premier CHAN du Sénégal devant l’Algérie en finale.
En plus de son parcours, le technicien bénéficie de la dynamique victorieuse de l’expertise locale dans les différentes sélections nationales en Afrique depuis deux ans. Il peut également compter sur le soutien de la Direction technique nationale (DTN), qui aurait déjà validé son profil.
Toutefois, bien que la candidature de Pape Thiaw soit sportivement solide et économiquement viable dans le contexte actuel, Demba Varore estime que la fédération ne peut pas se permettre une erreur de casting dans le choix du successeur d’Aliou Cissé. « Je considère que lorsque l’on atteint un certain standing, il faut des encadreurs qui ont également ce niveau. Et cela va de soi : pour avoir un entraîneur de haut niveau, il faut mettre la main à la poche », prévient-il.
L’argument financier ne doit en aucun cas plomber au choix d’un technicien expérimenté, conclut-il. « C’est aux dirigeants de la fédération d’aller trouver les moyens de leurs ambitions. Dans certains pays, les sélectionneurs sont payés par l’équipementier. Il y a des mécanismes qui peuvent permettre de gérer le salaire exorbitant d’un sélectionneur », lance notre interlocuteur.
Malgré une communication qui reste encore à parfaire, Pape Thiaw a déjà mis tous les atouts de son côté pour le poste. « Il y a des choses à améliorer. Je l’ai vu hésitant en conférence de presse. Il n’a pas encore la roublardise qu’il faut aux techniciens face aux journalistes. Or, cela fait désormais partie intégrante de la fonction du coach en activité. Mais il faut noter aussi qu’en tant qu’intérimaire, il a disputé quatre matchs et les a tous gagnés sans encaisser de but. Il a donc réussi sa mission », note Demba Varore.
LAT DIOP FIXÉ SUR SON SORT LE 11 DÉCEMBRE
Placé sous mandat de dépôt depuis trois mois pour détournement de deniers publics et extorsion de fonds, l’ancien directeur général de la LONASE a introduit plusieurs demandes de liberté provisoire refusée.
Placé sous mandat de dépôt depuis trois mois pour détournement de deniers publics et extorsion de fonds, l’ancien directeur général de la LONASE a introduit plusieurs demandes de liberté provisoire refusée.
Ses conseils ont tenté de saisir la chambre d’accusation du pool judiciaire financier pour annuler la procédure et recouvrer la liberté. Selon Les Echos, celle-ci a convoqué Lat Diop et l’Agent Judiciaire de l’État, le 11 décembre pour une audience.
Les avocats visent des vices pour sortir leur client de prison.
Il s’agit de la violation de la garde à vue dont le délai a été dépassé, la contradiction sur les faits visés, c’est-à-dire, le parquet vise une extorsion de fonds portant sur 8 milliards et en même temps un détournement de deniers publics sur la même somme.
Par ailleurs, la LONASE ne s’est pas constituée partie civile dans cette affaire.
COMBAT POUR BATIR L’AVENIR DES ENFANTS SENEGALAIS AVEC UNE IDENTITE
L’association «A bras grands ouverts» (Abgo) s’est donné pour mission d’éliminer une des inégalités sociales les plus pernicieuses : la non-déclaration des enfants à l’état civil.
L’association «A bras grands ouverts» (Abgo) s’est donné pour mission d’éliminer une des inégalités sociales les plus pernicieuses : la non-déclaration des enfants à l’état civil. Fondée en 2006, cette organisation agit dans trois pays que sont le Sénégal, le Cambodge et les Philippines. Son objectif, c’est de garantir que chaque enfant ait un acte de naissance, un document fondamental pour accéder à ses droits.
a déclaration des enfants à l’état civil est une véritable bataille menée par plusieurs structures comme l’association «A bras grands ouverts» (Abgo). Le constat est alarmant car ils sont des centaines de milliers d’enfants, voire plus, à être dans cette situation, note Daniel Fradin, président d’Agbo, qui avait concentré au départ ses efforts sur la construction d’écoles primaires et maternelles. Après 15 ans de travail, un problème majeur est apparu, car elle a constaté que beaucoup d’enfants inscrits dans leurs écoles n’avaient pas d’extrait de naissance. «Dans notre première école à Sinthiou Keïta, derrière Nianing, seulement 30% des 230 élèves étaient déclarés. Dans une autre école que nous avons construite près de Lompoul, aucun des 120 enfants n’avait de certificat de naissance. Donc on a pu mesurer l’ampleur de la tâche et avec nos amis sénégalais qui, de par leurs fonctions dans la santé, dans l’éducation, on a essayé de trouver un moyen de compenser cela et d’apporter un petit remède, et de s’associer avec les autorités qui travaillent sur le sujet», a expliqué Daniel Fradin.
Un constat qui a conduit l’association à redéfinir ses priorités en se focalisant sur l’accès à l’état civil dans les trois pays où elle intervient, en proposant de trouver des solutions concrètes tout en sachant que les défis restent complexes. Pour pallier ce manque, l’association a initié des audiences foraines dans les écoles, en collaboration avec les autorités locales telles que l’Inspection de l’éducation et de la formation (Ief) de Mbour 1 et le Tribunal départemental de Mbour. L’exemple du village de Fissel en est la parfaite illustration car des efforts conjoints ont permis de réduire significativement le nombre d’enfants sans acte de naissance. Ces audiences, dédiées aux enfants scolarisés, visent à régulariser leur situation avant qu’ils n’atteignent des étapes critiques comme les examens du primaire, comme c’est souvent le cas avec les candidats à l’entrée en 6ème et au Cfee.
Malgré les progrès de l’association dans cette lutte pour doter les enfants de pièces d’état civil, le problème persiste. Amadou Diouf, planificateur de l’Ief Mbour 1, précise qu’entre 2022 et 2024, plus de 11 500 enfants ont vu leur état civil régularisé grâce aux efforts conjoints d’Abgo, du Tribunal départemental de Mbour et des collectivités locales. Mais il reste encore 2900 enfants en classe de CI sans extrait de naissance dans la circonscription de Mbour 1, composée des communes de Mbour, Saly, Ngaparou, Sindia, Somone, Popenguine-Ndayane, Nguékokh, Malicounda et Diass.
Dans ses projections, l’association «A bras grands ouverts» se fixe comme objectif principal d’implanter des points d’état civil dans les maternités et dispensaires pour enregistrer les enfants dès leur naissance. Une initiative que l’Etat soutient, selon les responsables de l’association, à travers un programme ambitieux de numérisation des archives, de déploiement de matériel informatique et de formation du personnel médical. Ce projet vise à permettre à tous les postes de santé du pays d’enregistrer les naissances à court terme. Depuis 2018, les efforts de cette association ont permis de régulariser la situation de plus de 43 000 enfants à travers le Sénégal, Podor et Dakar étant parmi les régions prioritaires avec 2803 enfants.
La régularisation des enfants sans extrait de naissance doit être un combat collectif, car le problème de l’état civil est étroitement lié à l’éducation et à l’avenir des enfants. Comme le souligne Amadou Diouf, «un enfant sans extrait de naissance ne peut pas passer ses examens. Imaginez un élève ayant suivi tout son cursus scolaire être renvoyé chez lui faute de cet acte. C’est une catastrophe». Grâce à des partenariats solides et un engagement sans faille, Abgo continue de lutter pour que chaque enfant sénégalais ait la chance de construire son avenir.
Par Hamidou ANNE
DEUX OU TROIS CHOSES A MEDITER SUR LA CHUTE DE ASSAD
C’était inéluctable depuis le déclenchement de la guerre civile en Syrie en 2011, dans la foulée des printemps arabes : la chute de Bachar Al-Assad est actée, dans la nuit du 7 au 8 décembre.
C’était inéluctable depuis le déclenchement de la guerre civile en Syrie en 2011, dans la foulée des printemps arabes : la chute de Bachar Al-Assad est actée, dans la nuit du 7 au 8 décembre. Les populations syriennes avaient, comme d’autres, de ce qui a été convenu d’appeler la «rue arabe», appelé à la démocratie, la liberté et l’Etat de Droit. Les régimes jadis puissants de Hosni Moubarak et Zine El-Abidine Ben Ali ont chuté après des manifestations monstres et malgré une répression qui n’a pas altéré l’énergie des foules et rafraîchi leur ardeur. Ne soyons guère naïfs, dans les deux cas, les armées ont basculé pour asséner le coup fatal et obliger les autocrates à partir. L’état des pays en matière de liberté et de démocratie s’est depuis amélioré ? Pas vraiment, au regard de la situation actuelle, mais peu pouvaient prédire en amont l’issue de ces soulèvements et la nature des régimes qui leur succéderaient.
Dans la foulée donc du printemps arabe, le régime syrien avait lui tenu, par une répression terrible mais aussi par un soutien fort de puissances comme l’Iran et la Russie. Bachar Al-Assad a fait usage d’une brutalité hors du commun pour soumettre les Syriens depuis 2011, aidés en cela par les miliciens du Hezbollah, les Gardiens de la révolution iraniens et les soldats russes. Mais ce qui est arrivé ce 8 décembre en Syrie est d’une logique implacable : on ne confie pas la sécurité, voire l’intégrité d’un pays, à un Etat étranger, fut-ce une puissance. Damas avait joué la carte du sauveur face aux islamistes avant de maintenir un régime impopulaire et sanguinaire par le jeu des alliances au plan géopolitique. Opter pour le parapluie russe a permis de tenir près d’une dizaine d’années. Moscou obtenait ainsi une carte non négligeable pour peser dans la géopolitique internationale. Poutine utilisait la Base navale de Tartous pour sa flotte et permettait en retour la survie du régime Assad par des bombardements qui n’épargnaient guère les civils.
Mais les Russes, fortement touchés par les sanctions internationales et dont les troupes sont embourbées sur le front ukrainien, sont désormais fragiles. Ceci explique certainement la fulgurance de l’offensive des miliciens du Hts (de Hayat Tahrir Al-Cham), démarrée le 27 novembre pour s’achever à Damas le 8 décembre. Les rebelles ont ainsi obtenu la tête de Bachar Al-Assad, Président syrien depuis 24 ans et héritier de Hafez Al-Assad, qui a tenu le pays d’une main de fer pendant 29 ans. C’est donc une autocratie familiale de cinq décennies qui vient de prendre fin brutalement, en dix jours, devant l’incapacité de l’appareil sécuritaire syrien et de ses alliés russes, libanais et iraniens.
Dans un article fouillé de Benjamin Barthes, grand spécialiste de la région pour Le Monde, le bilan de la guerre civile syrienne est conséquent. Selon lui : «On recense entre 300 000 et 500 000 morts, 1, 5 million d’invalides, 5, 6 millions de réfugiés et 6, 2 millions de déplacés. Un tiers du parc immobilier a été détruit ou endommagé.»
Après cette chute fulgurante du «Docteur» -surnom de Bachar Al-Assad, car diplômé en médecine, spécialité ophtalmologie-, seuls des esprits imprudents peuvent élaborer des plans sur le futur de la Syrie, avec à sa tête des miliciens aux myriades d’influences, de soutiens et de promesses. Si leur objectif premier annoncé est atteint : mettre un terme au régime de terreur des Assad, la suite est encore floue. Le pays ouvre-t-il une nouvelle ère de démocratie et de liberté ? Des doutes sont permis au regard de la configuration actuelle, avec des hommes en armes qui délogent un Président, fut-il un dictateur sanguinaire. Il convient en outre d’observer et d’attendre, car la Tunisie et l’Egypte sont là pour nous rappeler que les effusions de joie après la chute d’un autocrate peuvent déboucher sur des larmes d’une nouvelle vie sous l’autocratie. Mais d’ores et déjà, qu’il me soit permis de rappeler ici deux convictions. La première est qu’on peut tenir les deux bouts : haïr fortement le régime despotique de Bachar Al-Assad sans tomber dans une admiration béate devant ces miliciens aux belles promesses mais dont la configuration de l’appareil idéologique est fortement imprégnée d’islamisme ; car à la base, Hts est une excroissance du tristement célèbre groupe Al-Qaïda. La deuxième est qu’on ne sous-traite pas sa sécurité. Erreur que commettent nos voisins maliens et burkinabè, qui fondent leur espoir sur les mercenaires de l’Africa Corps (nouvelle appellation du groupe Wagner) pour vaincre les groupes armés exerçant dans leurs pays. En vérité, Africa Corps prend davantage les allures d’une garde prétorienne à la solde de régimes illégitimes. Wagner a-t-il annihilé l’attaque de l’aéroport de Bamako du 17 septembre dernier ? Nos voisins devraient méditer plus que nul autre sur la chute de Assad.
Mariages VIP
Revoilà l’ancien ministre, Mansour Elimane Kane qui a versé des larmes samedi, alors qu'il donnait en mariage sa nièce Adja Khady Hane KANE à Abdoulaye Sambe à la mosquée Aboubacry Sadikh de Sacré-Cœur 3. Mme Sambe n’est personne d’autre que la fille de Pape Kane et de notre collègue Aissatou Diao Kane, la mascotte du Journal «L’As» non moins auteure du livre : «Raymond Boyard, Endoscopie d’un médecin atypique». La cérémonie a été rehaussée par la présence de sommités en plus des membres de l’association des polytechniciens du Sénégal présidée par Ibrahima Thiam, un représentant de la famille Omarienne, Amadou Kane Diallo entre autres autorités. Tous des ingénieurs, le couple s’est connu au Canada où il réside. L’imam de la mosquée Aboubacry Sadikh a salué les efforts de la famille Kane pour le bon fonctionnement du lieu de culte. Au même moment, un autre mariage Vip se tenait à la mosquée Omarienne. C’est le diplomate, Oumar Demba Ba qui donnait en mariage sa fille. «L’As » souhaite un heureux ménage aux couples.
Les révélations du Khalife de Pire
Lors de la cérémonie officielle de la 122e édition du Gamou de Pire, le Khalife Mame Abdou Cissé a jeté un regard sur le pouvoir actuel. Il a fait les éloges du Président Faye et du Premier ministre, non sans faire quelques révélations sur la crise politique née autour de l'affaire Ousmane Sonko d'alors. Il a révélé que lors de la première arrestation de Sonko, il a eu un entretien téléphonique avec des membres du cabinet du président de la République d'alors, pour leur demander de laisser partir Ousmane Sonko. Il leur a ensuite demandé de lever la main de tous les incompétents qui gravitent autour de ce dossier et qui ne font qu'attiser le feu. Selon lui, il n'a pas ainsi manqué d'alerter l'ancien régime sur les risques de la dégradation de l'image du pays, suite à cette affaire. Et il a eu la même réaction quand le véhicule de Sonko a été attaqué. C'est dire, à ses yeux, qu'il n'a jamais croisé les bras, avant de laisser entendre que les chefs religieux de manière générale, jouent un rôle important et discret aux côtés de l'Etat.
Pire s'insurge
Le thème de l'édition 2024 du Gamou de Pire portait sur "la question palestinienne et l'éducation de nos enfants". Diplomate de formation, le Khalife Mame Abdou Cissé a dénoncé la situation actuelle en Palestine, qui sonne comme un génocide, non sans saluer la position du gouvernement du Sénégal. Selon lui, la position sans équivoque du Sénégal a été réitérée par le président de la République à la tribune de la session extraordinaire des Nations unies et au sommet de Riyad en Arabie Saoudite. Il indique d'ailleurs que le Sénégal a toujours eu cette position et le passeport diplomatique offert à Yasser Arafat dans le passé et à des personnalités de l'Organisation pour la Libération de la Palestine, en est une parfaite illustration. Il s'y ajoute que le Sénégal a été le premier pays africain visité à l'époque par Arafat. Mais aujourd'hui, il regrette que ce territoire soit transformé en prison à ciel ouvert, sous les yeux désintéressés des grandes puissances occidentales.
El Malick en benchmarking
Le nouveau président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a rendu visite à des prédécesseurs. Selon lui, ces rencontres empreintes de cordialité et marquées par des échanges constructifs, ont été une occasion pour lui de réaffirmer sa volonté de renforcer l’Assemblée nationale en la rendant plus inclusive et moderne, afin de mieux répondre aux attentes et préoccupations de notre peuple. Il s’est rendu chez Moustapha Niasse, Mamadou Seck, Pape Diop et Cheikh Abdou Khadre Cissokho. Ces visites étaient aussi une occasion pour El Malick Ndiaye de recueillir des conseils avisés auprès de ses prédécesseurs et de bénéficier de leurs prières pour la réussite de son mandat à la tête de l’hémicycle.
Colère du maire Djamil Sané
Le maire des Parcelles assainies Djamil Sané est très remonté contre l'Office national de l'assainissement du Sénégal (Onas). Ce dernier se désole du silence coupable de la société sur la situation des eaux usées aux Unités 13, 24, 08 et 11. Les égouts dégueulent en permanence dans les rues, malgré les multiples correspondances de l’édile des Parcelles Assainies. Selon Djamil Sané, l'Onas n'a rien fait pour régler les problèmes d'assainissement qui, pourtant, relève de sa compétence. Pour Mbaye Seck Ndoye de l'Onas, cette situation s’explique par la poussée démographique et qu’il convient de renforcer les moyens matériels et redimensionner les tuyaux d’évacuation.
Hausse du Vih Sida
Les populations doivent mutualiser leurs forces pour lutter contre le Vih Sida qui menace nos communautés. C'est l’appel lancé par le ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye qui invite les communautés à sensibiliser les adolescents. A l’en croire, on note depuis 2017 une augmentation des nouvelles infections chez les jeunes âgés entre 15 et 24 ans, passant de 168 à 227 cas en 2022, soit une augmentation de 35,1%. Cela requiert qu’une attention soit accordée aux adolescentes et aux jeunes filles d'autant plus que dans cette tranche d'âge, les jeunes filles sont deux fois plus infectées. A l’occasion d'une mobilisation sociale à Golf Sud, Maïmouna Dièye a souligné que malgré la recrudescence des nouvelles infections, peu de jeunes savent qu'ils sont infectés. Après 40 ans de riposte, l’écrasante majorité des adolescents manquent encore d'informations sur les questions sexuelles, les infections sexuellement transmissibles, les infections sexuellement transmissibles et le Vih Sida. Même si la plupart d'entre eux ont entendu parler du Vih, ils sont nombreux à ne pas savoir comment il se transmet et ne se sentent pas souvent concernés parce qu'ils manquent d'informations, dit-elle.
Audit des chantiers de l’Université de Ziguinchor
Le secrétaire général national du Saes, David Célestin Faye, a demandé à Ziguinchor la réouverture de l’Université Assane Seck fermée depuis le vendredi 22 novembre dernier, suite à une manifestation violente des étudiants qui réclamaient la livraison des chantiers promis par la tutelle. La demande de réouverture qui sonne et résonne comme une exigence a été faite lors d’une visite à l’Université Assane Seck pour rencontrer les autorités académiques mais également pour s’enquérir de l’état des chantiers en cours de réalisation depuis maintenant dix ans. David Célestin Faye appelle à la sécurisation de l’université afin de pouvoir reprendre les enseignements apprentissages, dans les meilleurs délais. A l’en croire, c’est un sentiment de désolation qui l’anime, car une université sans ses étudiants, sans ses enseignants et sans son personnel administratif n’est pas une université. Le secrétaire général national du Saes a, une fois de plus, condamné la violence envers les enseignants et le personnel. Il demande ainsi à ce que les auteurs de cette violence soient sanctionnés comme le prévoient les conseils de discipline avant d’appeler les étudiants au calme. Il est d’avis que les leçons de l’Ucad doivent servir d’exemple afin d’arrêter les violences et les saccages. Aussi, a-t-il invité le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, à respecter ses engagements pour le bien de tous. Pour M. Faye, la question des chantiers de Ziguinchor est indigne puisque les travaux ont commencé depuis dix ans. Il est favorable à l’audit des chantiers mais aussi à leur livraison dans les meilleurs délais
Réponse du Dr Abdourahmane Diouf
Restons à l’Université Assane Seck de Ziguinchor pour dire que le Dr. El Hadji Abdourahmane Diouf, ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation dément avoir dit de livrer les chantiers en deux mois comme le soutiennent les amicales des étudiants. Dans une note parvenue à «L’As», il précise que «contrairement à ce qui a été insidieusement véhiculé concernant des promesses de «rentrée universitaire» avec la livraison des certains chantiers en cours de finition, le temps de la rentrée court toujours jusqu’au mois de mars 2025, conformément aux engagements pris par toute la communauté universitaire, lors du séminaire de stabilisation du calendrier universitaire du 30 mai 2024». Parlant du décret sur les pensions et retraites introuvables, il pense que l’empressement du Saes à remettre en cause ses efforts à régler définitivement ce problème, dont il n’est guère responsable d’ailleurs, n’entache en rien sa tâche sans relâche pour trouver une solution définitive et dans les plus brefs délais.
Le nouvel élan de l’OMVG
Le Premier ministre Ousmane Sonko a pris part samedi à Banjul à la 11e Conférence ordinaire des chefs d’État et de Gouvernement de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie (OMVG). L’organisation n’a pas tenu de sommet depuis au moins une dizaine d’années. Depuis l’avènement de la troisième alternance, le Sénégal œuvre sans relâche pour la tenue de cette conférence, afin de relancer l’organisation et lui permettre d’accélérer ses projets et chantiers qui, une fois terminés, fourniront à nos pays une énergie propre, en abondance et à bas coût, ainsi que de l’eau pour l’agriculture. En compagnie du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Ousmane Sonko a mis en avant les nouveaux principes qui structurent la politique du Sénégal en matière d’hydro-diplomatie. Autour d’une ressource partagée, les intérêts des États sont forcément imbriqués, a-t-il souligné. Pour Dr Cheikh Tidiane Dièye, les États doivent donc promouvoir des objectifs communs à long terme, des projets structurants et des actions coconstruites et portées ensemble. Cela implique quelquefois des sacrifices, des renoncements et beaucoup de concessions, dit-il. A l’en croire, la rencontre de Banjul a donné lieu au renouvellement des organes de l’OMVG, à la désignation des États devant occuper les postes de la Société de Gestion du barrage de Sambangalou et du réseau de transport (SOGESART). Ainsi la Guinée Bissau occupera la présidence de la Conférence des Chefs d’État; la République de Guinée celle du Conseil des ministres; la Gambie le Haut-Commissariat et le Sénégal le Secrétariat général, poste permanent qu’il occupe déjà, en plus d’abriter le siège de l’Organisation à Dakar.
John Mahama remporte la présidentielle au Ghana
Le vice-président ghanéen Mahamudu Bawumia, candidat du Nouveau parti patriotique (NPP) au pouvoir, a déclaré, dimanche 8 décembre, qu'il reconnaissait sa défaite lors de l'élection présidentielle de la veille, précisant qu'il avait appelé son adversaire John Mahama pour le féliciter. L'annonce a été faite avant la publication officielle des résultats par la commission électorale. « Le peuple ghanéen s'est exprimé, il a voté pour le changement et nous le respectons en toute humilité », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, dans la matinée de ce dimanche 8 décembre, à Accra, la capitale.
Emmanuel Ouédraogo nouveau PM du Faso
Dans un décret lu à la télévision burkinabè dans la soirée du samedi 7 décembre, le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé sa décision de nommer Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo au poste de Premier ministre. Âgé de 41 ans, il remplace Apollinaire Kyelem de Tambèla, limogé la veille. Porteparole du gouvernement sortant, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo y était aussi en charge du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme - avec rang de ministre d'État-, une fonction qu'il a occupée dans toutes les équipes qui se sont succédé depuis la première nommée au lendemain du coup d’État qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, au mois d'octobre 2022. Chute de Bachar el-Assad en Syrie Moins de deux semaines après le début de leur offensive fulgurante en Syrie, les rebelles, emmenés par le groupe islamiste radicalHayat Tahrir al-Sham, ont fait chuter le présidentBachar elAssad, qui est allé avec sa famille en Russie, mettant fin à cinq décennies de règne sans partage de la famille Assad. Le Premier ministre se dit prêt pour toute «passation» de pouvoir et à coopérer avec le « leadership » que choisira le peuple.
MÉDIATION CEDEAO-AES, DIOMAYE FAYE ANNONCE DES PROGRÈS
Le président sénégalais a affirmé au Forum de Doha des avancées dans sa médiation avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger, en passe de quitter la CEDEAO. Il plaide pour une réforme de l’organisation ouest-africaine afin d’éviter sa fragmentation.
iGFM - (Daka) Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a fait état de progrès dans sa mission de médiation en direction du Burkina Faso, du Mali et du Niger dirigés par des militaires et en passe de sortir de la communauté des Etats ouest-africains.
"J'avance dans le cadre de cette mission", a déclaré M. Faye au Forum de Doha, selon une vidéo postée par ses services sur les réseaux sociaux dans la nuit de dimanche à lundi.
M. Faye a envisagé la possibilité d'éviter une "désintégration" de la Cedeao tout en actant l'existence de l'Alliance des Etats du Sahel (AES) créée par les trois pays en question. M. Faye évoquait le sujet à l'approche d'un sommet de la Cedeao prévu dimanche, selon un responsable de l'organisation.
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest est ébranlée depuis 2020 par les putschs successifs parmi un certain nombre de ses 15 Etats membres, Mali, Guinée, Burkina Faso, Niger, en contradiction avec les principes de gouvernance de l'organisation.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, pays confrontés au jihadisme et à des crises multidimensionnelles profondes, ont créé une alliance stratégique et annoncé en janvier quitter la Cedeao, qu'ils accusent d'être inféodée à l'ancienne puissance coloniale française et de ne pas les avoir soutenus contre le jihadisme.
Leur départ devient statutairement effectif un an après son annonce, donc en janvier 2025, soutient la Cedeao.
La Cedeao a nommé M. Faye médiateur en juillet pour qu'ils restent dans la Cedeao.
"Rien n'empêche aujourd'hui de maintenir l'Alliance des Etats du Sahel puisqu'elle est déjà là, elle répond à une réalité sécuritaire à laquelle ces pays font particulièrement face. En même temps, cela ne devrait pas de mon point de vue expliquer une désintégration de la Cedeao", a dit M. Faye.
Il a plaidé pour une réforme de l'organisation. Les avancées qu'a permises la Cedeao comme une meilleure circulation des personnes et des biens "ne doivent pas être masquées par des problèmes de gouvernance qui demandent, comme plusieurs institutions multilatérales, une réforme pour les adapter aux défis de notre temps", a dit M. Faye.
M. Faye, élu en mars sur un agenda de rupture, s'est rendu aux Emirats Arabes Unis et au Qatar pour convaincre les partenaires et les investisseurs d'accompagner son plan de transformation systémique de son pays. "Le Sénégal n'est la chasse gardée de personne si ce n'est celle du peuple sénégalais", a-t-il dit.
"Nous sommes ouverts à tous les autres pays", à condition qu'ils respectent la souveraineté du Sénégal et ses "normes sociales", et que les partenariats soient "mutuellement bénéfiques", a-t-il déclaré.
SEYDI GASSAMA APPELLE À UNE AUTOPSIE APRÈS LA MORT EN DÉTENTION DE BASSIROU DIOP
S’appuyant sur des témoignages de codétenus, le secrétaire exécutif d’Amnesty Sénégal évoque une possible négligence dans la prise en charge sanitaire et réclame qu'on lève tout doute sur les circonstances du décès du membre de la sécurité de Barthélémy.
Secrétaire exécutif de Amnesty Sénégal, Seydi Gassama s’est exprimé sur la mort, en détention de Bassirou Diop, membre de la sécurité de Barthélémy Dias. Il a divulgué les informations qui lui ont été fournies sur les causes éventuelles du décès.
«Les informations que nous avons reçues de ses codétenus, disent qu’il n’est pas mort de torture ou de mauvais traitement. Il serait mort de maladie. Ses collègues codétenus évoquent une état de santé préoccupant qui dure depuis plusieurs jours. Maintenant, est ce que l’administration pénitentiaire a fait les diligences qui devaient être faites ? Nous n’avons pas pu vérifier l’information. (…) Il faut vérifier est ce que, comme disent ses collègues codétenus, il y a négligence dans la prise en charge.
Ce que nous disons, c’est que nous avons reçu des informations qui parlent de négligence dans la prise en charge sanitaire. On ne nous parle pas de torture, on nous dit simplement qu’il n’a pas eu les soins adéquats. Nous demandons qu’il y ait autopsie, parce que toute mort en détention évidemment, peut soulever des soupçons au sein de la famille et des populations. Donc il faut une autopsie.»