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11 mai 2025
CHEIKH TIDIANE DIEYE ANNONCE DES MESURES DURABLES ET STRUCTURELLES
Crue du fleuve Sénégal, habitations en zone non aedificandi - Le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye s’est rendu au quartier de Afia, dans la commune de Matam, fortement touché par les inondations fluviales.
Après Saint Louis, le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, était en visite dans les zones inondées de la vallée du fleuve Sénégal. Face aux populations sinistrées, il annoncé des mesures durables et structurelles pour un plan d'ensemble sur toutes les villes qui ont été impactées par les crues.
Le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye s’est rendu au quartier de Afia, dans la commune de Matam, fortement touché par les inondations fluviales. En compagnie des autorités administratives et locales, le ministre s’est enquis de la situation de visu, en prenant connaissance des efforts déjà déployés par l’État. Par la suite, Dr Cheikh Tidiane Dièye s’est rendu à Orkadiéré, dans le Département de Kanel, où l’armée a installé un hôpital destiné à fournir des soins d’urgence et de proximité aux patients. «Cette visite m'a rassuré et nous a permis de voir que l'Etat a pris toutes les décisions par anticipation, d'où le lieu de féliciter et d'encourager encore les forces de défense et de sécurité dans toute leurs composantes, à travers leur organisation et leur mobilisation à appuyer et aider nos concitoyens, nous les félicitons et les encourageons en leur disant que toute la nation sénégalaise leur est reconnaissante», a déclaré le ministre. Il s’est aussi félicité de l'encadrement des autorités administratives et de la mobilisation de l'ensemble des structures de l'administration sénégalaise, dès les premières heures du drame. L’hôpital militaire qui est installé à Orkadiéré, accueille depuis quelques jours des patients qui ont besoin de consultations de haut niveau, et cela dans le but de renforcer les prestations de soins promulguées au niveau des structures sanitaires qui sont en train de prendre en charge plusieurs sinistrés des inondations. Au niveau du village de Goumal complètement encerclé par les eaux, que le ministre a rejoint par pirogue, l’autorité a transmis aux populations le soutien du Président de la République, du Premier ministre et de l’ensemble du Gouvernement. Cheikh Tidiane Dièye a assuré les impactés «d’un renforcement du dispositif d’aide» et a annoncé «que des tentes et des médicaments supplémentaires seraient mobilisés pour soulager rapidement les populations victimes des inondations».
MESURES DURABLES ET STRUCTURELLES
En visite dans le Nord du pays, le ministre de l’Hydraulique Cheikh Tidiane Dièye a annoncé par ailleurs la mise en place d’un plan durable et structurel dans le but d’apporter des solutions à long terme aux inondations causées par les eaux fluviales. «Face aux difficultés, on règle les problèmes d'urgence, mais parallèlement des études et des réflexions sont en cours pour construire des solutions durables et structurelles», a déclaré Mr Dièye qui a assuré de la mise en œuvre d’un plan «cohérent, durable et structurel» pour la protection des habitations et des espaces agricoles situés près du fleuve à travers l’installation de digues partout où la nécessité se fera sentir. «Face aux crues exceptionnelles de cette année, nous allons tirer des leçons, nous avons identifié les zones vulnérables qu'il faut fortifier et renforcer, Il y aura un plan d'ensemble sur toutes les villes qui ont été impactées par les crues», renchérit-il.
LUTTE CONTRE LES HABITATIONS SUR LES SITES NON AEDIFICANDI
Le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, Cheikh Tidiane Dièye en visite dans les zones inondées de la région de Matam pour la deuxième fois depuis le début de la crue, s’est prononcé aussi sur les habitations en zone non aédificandi. «L'assainissement est une priorité, malheureusement, on ne le fait pas. Cela a été toujours une faiblesse. Normalement, avant que les populations ne s'installent dans des zones, il faut que ces zones soient aménagées. Tel n'est pas le cas, on s'installe, quand il y a des problèmes, on s’active à corriger», fait remarquer l’autorité avant d’annoncer de nouvelles mesures articulées à un changement de paradigmes. Sur ce, Mr Dièye déclare que le ministère qu’il dirige est en train de travailler dans les plans directeurs urbains, pour que partout, dans toutes les villes, on identifie les sites habitables et ceux qui ne le sont pas. «Là où il ne faut pas habiter, l'Etat prendra ses responsabilités pour éviter que cela ne se fasse. Lorsque les populations sont déjà installées, si on ne peut pas déplacer tout le monde, il faudra mettre des ouvrages (endiguement, travaux d'assainissement. pour les protéger). Et il faudra venir faire des travaux d'assainissement là où c'est possible. Plusieurs localités et quartiers ne sont pas assainis, il y a un gap qu'il faut régler progressivement», soutient-il. Par ailleurs, le ministre a informé que les services techniques du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement cherchent à exploiter les eaux à l’origine des inondations des lieux d’habitation situés près du fleuve en faisant de sorte que la crue devienne une «opportunité, pas un problème». «Cette eau, on ne la jette plus, c'est une eau à récupérer par rapport à la réflexion de protéger les communautés. Il y aura parallèlement une grande réflexion qui sera menée pour que, quand on a des phénomènes comme çà, plutôt que de faire des crues un problème, on en fasse une opportunité». «C'est beaucoup d’eau qui arrive, on ne va plus jeter 11 à 20 milliards de m3 d'eau dans la mer, on va tout faire pour ouvrir des canaux, des rivières et des lacs artificiels pour drainer l'eau à l'intérieur du pays», a-t-il fait savoir.
QUAND LA VOIX DU PRESIDENT DIOMAYE PEINE A ETRE ENTENDUE
Un coup d’épée dans l’eau ! C’est ainsi qu’on est tenté de qualifier l’appel «à faire preuve de responsabilité, de retenue et de modération et à éviter les dérives dans leurs discours et leurs actes », lancé par le président de la République aux acteurs
La campagne électorale des Législatives anticipées a enregistré ses premières scènes de violence, dimanche 27 octobre, avec l’attaque du convoi d’ Abass Fall, la tête de liste à Dakar du parti au pouvoir, Pastef, et l’incendie du siège de la plateforme Taxawu Sénégal qui fait également office de quartier général de la coalition Sàmm Sa Kàddu. Ces scènes de violences interviennent après l’appel à « éviter les dérives dans les discours et les actes », lancé par le président de la République Bassirou Diomaye Faye aux acteurs politiques lors d’une déclaration de presse effectuée le vendredi 25 octobre dernier.
Un coup d’épée dans l’eau ! C’est ainsi qu’on est tenté de qualifier l’appel «à faire preuve de responsabilité, de retenue et de modération et à éviter les dérives dans leurs discours et leurs actes », lancé par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye aux acteurs lors de sa déclaration de presse tenue le vendredi 25 octobre dernier, veille de l’ouverture de la campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain. Et pour cause, quelques heures à peine après son démarrage, le dimanche 27 octobre, la campagne électorale a déjà enregistré ses premières scènes de violence sur le terrain à Dakar. Le convoi de Abass Fall, tête de liste départementale du parti au pouvoir, Pastef, a été attaqué par un groupe d’individus à hauteur de l’intersection de la boulangerie jaune, sise à SacréCœur dans la commune de Mermoz Sacré cœur, bastion de l’actuel maire de Dakar.
Dans un communiqué rendu public quelques heures après cet incident, le maire de la commune des Parcelles assainies, Ababacar Djamil Sané, par ailleurs responsable de la Coordination électorale départementale de Pastef a fait état de plusieurs blessés dans leurs rangs avant d’attribuer cette attaque aux partisans du maire de Dakar, Barthélémy Toye Dias, également tête de liste de la coalition Samm Sa Kaddu. « Cette attaque a fait de nombreux blessés, parmi lesquels sept (07) qui ont dû recevoir des soins urgents prodigués par notre équipe médicale ».
ABASS FALL APPELLE À LA VENGEANCE AVANT DE FAIRE SON MEA CULPA
Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, la tête de liste départementale du parti au pouvoir, Abass Fall, décrète la loi du Talion. Réagissant sur cette attaque, il s’est engagé à prendre en charge tous les frais médicaux des blessés mais aussi de rembourser toutes les victimes de vol et ceux dont les véhicules ont été endommagés. Loin de s’en tenir là, il a également promis vengeance à ses partisans à qui il a d’ailleurs demandé de venir le lendemain (lundi- ndlr) avec toutes les armes dont ils disposaient. « On n’est pas des poltrons. On va se venger. On va se venger par la force », a-t-il promis tout en disant mettre le ministre de l’Intérieur devant ses responsabilités.
Ne laissez derrière vous aucune arme, venez avec toutes vos armes : couteaux, machettes et consorts. Je mets le ministre de l’Intérieur devant ses responsabilités. C’est nous qui sécurisons nos convois. Nous sommes en campagne électorale, il y a une immunité totale, c’est pourquoi ils se comportent ainsi. Les textes disent qu’en campagne électorale, si tu tues quelqu’un ou si tu le blesses, tu es couvert par une immunité. C’est ce qu’ils savent, c’est pourquoi ils se permettent de se comporter ainsi. On ne va pas se laisser attaquer. Qui s’y frotte s’y pique », a-t-il prévenu.
« CEUX QUI ME CONNAISSENT SAVENT QUE JE NE SUIS PAS UN HOMME VIOLENT »
Cependant, dans une autre vidéo partagée hier, au lendemain de cette attaque de son convoi, Abass Fall semble revenir à de meilleurs sentiments. Et pour cause, sur un ton beaucoup plus posé, il a attribué ses propos très controversés à la colère provoqué par la violence de l’attaque dont il a été victime. « Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas un homme violent. C'est le cœur qui a parlé… Je regrette ses propos pour mes sympathisants, pour ceux qui m'aiment et m'adorent. Je lance cet appel au ministère de l'Intérieur qui a la responsabilité de gérer la sécurité des Sénégalais. Il avait interdit l'usage des armes à feu et hier, certains avaient fait usage d'armes à feu. J'ai l'humilité de dire aux Sénégalais et aux Dakarois qui nous soutiennent que cet épisode est derrière nous ».
LE SIÈGE DE TAXAWU SÉNÉGAL, ÉTAT-MAJOR DE LA COALITION SÀMM SA KÀDDU INCENDIÉ
La violence qui s’est invitée dans cette première journée de la campagne électorale ne s’est pas arrêtée avec cette attaque du convoi de la tête de liste départementale du parti au pouvoir, Pastef, Abass Fall. Tard, dans la nuit du dimanche à lundi, un autre groupe d’individus filmés par les caméras de surveillance du siège Taxawu de la plateforme Taxawu Sénégal qui fait également office de quartier général de la coalition Sàmm Sa Kàddu, a attaqué et mis le feu dans le bâtiment causant d’importants dégâts matériels malgré l’intervention rapide des éléments des sapeurs-pompiers. Dans un communiqué rendu public hier, lundi, la conférence des leaders de la coalition « Sámm Sa Káddu » a évalué à plusieurs dizaines de millions de francs CFA les dégâts causés par cette attaque.
KHALIFA SALL DÉNONCE UN «ACTE D'UNE GRAVITÉ EXTRÊME» ET ANNONCE UNE PLAINTE
En déplacement sur les lieux pour s’enquérir de la situation globale, l’ancien maire de Dakar et leader de la plateforme Taxawu Sénégal, Khalifa Ababacar Sall, a dénoncé « un acte d'une gravité extrême». Affirmant que le « bâtiment a été attaqué à l'aide de cocktails Molotov, par un groupe armé, alors que des personnes s'y trouvaient endormies », l’ancien candidat malheureux à la dernière présidentielle qui s’est empressé de préciser que « grâce à Dieu, aucun décès n'est à déplorer» a cependant annoncé sa décision de saisir la justice. « J'ai toujours aspiré à une campagne sereine et apaisée, où le débat d'idées serait au cœur des échanges. Cependant, il semble que cette aspiration ait été jugée excessive par certains acteurs politiques. Compte tenu de la gravité des faits, j'ai pris la décision de porter plainte, afin que toute la lumière soit apportée sur cette affaire » a-t-il annoncé tout en lançant un appel à tous les acteurs « pour davantage de responsabilité, de retenue et à privilégier la confrontation des idées plutôt que le recours à la violence ».
OUVERTURE DU CAMPUS DE DAKAR POUR FORMER 600 JEUNES AUX METIERS DE L’AVIATION CIVILE
Le ministre des Infrastructures et des transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye a présidé la cérémonie d’ouverture officielle du Campus de Dakar, institué par l’Académie internationale des métiers de l’aviation civile
Le ministre des Infrastructures et des transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye a présidé hier, lundi, en présence du Directeur général de l’AIBD, Mamadou Abiboulaye Dieye, la cérémonie d’ouverture officielle du Campus de Dakar, institué par l’Académie internationale des métiers de l’aviation civile. D’une capacité de cent-cinquante (150) places, cette académie va former 600 jeunes sur les deux campus de Dakar et de Diass..
Le Campus de Dakar de l’Académie internationale des métiers de l’aviation civile a été inauguré hier, lundi. La cérémonie d’inauguration a été présidée par Malick Ndiaye, ministre des Infrastructures et des transports terrestres et aériens, en présence du Directeur général de l’AIBD, Mamadou Abiboulaye Dieye. D’une capacité de cent-cinquante (150) places, cette académie va contribuer chaque année à la formation de six-cent (600) jeunes sur les deux campus de Dakar et celui de Diass, qui sera la phase ultime de ce projet constituant un jalon important dans le cadre de l’ambition des autorités sénégalaises de faire du Sénégal le premier hub aérien de la sous-région.
Pour y arriver, la directrice du Campus de Dakar a rappelé l’enjeu de la formation qui « consiste même en un enjeu de sureté et de sécurité conformément à la règlementation internationale. »
D’où l’urgence, dit-elle, « qui était attachée à la réalisation de ce projet pour accompagner ces professionnels, pour renforcer de manière continue leurs performances, mais aussi accompagner la jeunesse sénégalaise pour qu’elle puisse profiter des opportunités d’emplois qui doivent déboucher de la mise en œuvre de ce portefeuille », a déclaré Mme Aida Ndiaye Seck, directrice du campus Dakar.
De son côté, le ministre des Infrastructures et des transports terrestres et aériens a indiqué que « Ce projet est le fruit de notre vision commune, celle de préparer l’avenir de notre secteur aérien, de renforcer notre souveraineté et d’offrir à notre jeunesse des perspectives d’emplois prometteurs. »
L’objectif de cette académie, ajoute-t-il, « est clair et ambitieux: former ici même des professionnels capables d’occuper des postes clés dans le secteur de l’aviation, qu’il s’agisse des pilotes, des techniciens de maintenance, des contrôleurs aériens ou des agents de sureté », a souligné le ministre Malick Ndiaye.
En tant que filiale de AIBD SA, l’Académie internationale des métiers de l’aviation civile répond à l’ambition des autorités de faire du Sénégal un hub aérien de l’Afrique de l’Ouest à l’horizon 2025. A cet effet, la première étape a consisté au renforcement en équipe et en infrastructures avec l’école de l’armée de l’air à Thiès. Après l’ouverture officielle du Campus de Dakar, l’AIMAC dans la phase ultime de ses projets prévoit la construction d’un campus à Diass qui sera équipé de simulateurs de vols pour assurer la formation continue des pilotes.
VIDEO
FÀTTE XAJU FI : UN FILM DE JOSEPH GAYE RAMAKA SUR LA BONNE GOUVERNANCE...
Agence de développement municipal, Programme national de développement local, Autorité de régulation de la commande publique… Le régime marche à reculons sur les appels à candidatures
C’était l’une des promesses phares du candidat Bassirou Diomaye Diakhar Faye ; lors de la Présidentielle de mars 2024. Réformer ‘’le mode de recrutement des employés de l’Administration publique en rendant le concours et l’appel à candidatures systématiques pour tout recrutement dans la Fonction publique’’. En ce qui concerne le recrutement dans certains postes de décision, l’alors candidat avait promis : ‘’Nous consacrerons l’appel à candidatures pour certains emplois de la haute Fonction publique et du secteur parapublic, et normaliserons les recrutements civils et militaires par le recours exclusif au concours qui garantit l’égalité des chances à tous les citoyens.’’
L’objectif était noble certes, mais à l’heure de la mise en œuvre, la promesse semble avoir été complètement rangée aux oubliettes. Jusque-là, il n’y a pas eu d’appel à candidatures au niveau des postes les plus importants de la haute Administration. Que ça soit dans les régies financières comme dans les sociétés nationales. Les nominations continuent d’être basées sur des critères purement subjectifs, malgré les déclarations d’intention. Pire, dans certains départements, on semble même marcher à reculons en faisant pire que les précédents régimes. C’est le cas, par exemple, dans certains services décentralisés comme le Programme national de développement local (PNDL).
Autrefois, le secrétaire exécutif était choisi par appel à candidatures. Une belle tradition rompue par le ministre chargé des Collectivités territoriales Moussa Bala Fofana. Ce dernier a nommé directement par arrêté le nouveau secrétaire exécutif Papa Alioune Koné. Recalé dans la course à la direction de l’Agence de développement municipal, Djidiack Faye, qui avait fait une tribune pour dénoncer des vices dans la procédure, avait également évoqué cette question.
S’adressant au président de la République et au Premier ministre, il peste : ‘’La lutte pour la justice, vous en êtes des symboles, mais j’en sais faire aussi et depuis toujours… Balla Moussa Fofana est le ministre qui a fait violer pour la première fois la règle de l’appel à candidatures qui régit le recrutement du secrétaire exécutif du Programme national de développement local depuis sa mise en place en 2008.’’ La tribune était surtout destinée à dénoncer des anomalies dans le processus de recrutement du nouveau DG de l’ADM. Un processus dans lequel il avait participé en tant que candidat.
Moussa Balla Fofana au cœur de la polémique
Interpellé sur la question, le directeur de cabinet du ministre a rejeté toutes les accusations en bloc. ‘’Je réfute catégoriquement ces allégations. En ce qui concerne le PNDL, le ministre a pris un arrêté pour nommer un nouveau coordonnateur, parce que le mandat de l’ancien était arrivé à terme… L’illégalité aurait été de laisser en place quelqu’un dont le mandat est arrivé à terme depuis décembre’’, rétorque Amadou Manel Fall.
Pourquoi il n’y a pas eu un appel à candidatures conformément aux usages ? Monsieur Fall explique : ‘’Il faut savoir que la plupart des financements du PNDL provenaient des partenaires techniques et financiers, dont la Banque mondiale. Ces derniers avaient mis dans les conditionnalités que le recrutement devait suivre une certaine procédure. Mais la plupart de ces bailleurs n’apportent plus de financement. L’État, dans sa souveraineté, n’est pas tenu aux conditionnalités imposées par ces bailleurs. Il a de manière souveraine exercé sa responsabilité.’’
Si pour le PNDL, il n’y a pas eu du tout d’appel à candidatures, pour l’Agence de développement municipal, l’État s’est bien conformé à la tradition. Mais, à en croire Djidiack, c’était plutôt un simulacre. ‘’Le ministre Balla Moussa Fofana avec son bras comploteur Oumar Ba, président de l’Association des maires du Sénégal’’ auraient, selon lui, ‘’torpillé’’ la procédure. ‘’Monsieur le Président de la République, tous les Sénégalais espèrent avoir terminé avec les forfaitures, l’injustice, la mal gouvernance que ce ministre et Oumar Ba veulent faire prévaloir sur ce processus de recrutement. Que le cabinet mette à votre disposition toute la documentation sur ce processus et tout le monde sera délivré de façon transparente et équitable’’, accuse M. Faye, convaincu que les conclusions du cabinet privé qui a conduit le processus n’ont pas prévalu.
Là également, le DC du ministre a tout balayé d’un revers de main. À l’en croire, on est tenté de croire que tout ceci n’est que des accusations de mauvais perdants. ‘’Ce sont des accusations infondées, dénuées de tous fondements. Ces gens ne vont jamais vous produire des preuves de ces accusations gratuites, diffamatoires et attentatoires à l’honneur de quelqu’un qui essaie de faire correctement son boulot’’, s’est défendu le DC du ministre.
À l’en croire, le ministre n’a été là ni au moment du lancement de la procédure – lancé avant son entrée en fonction - ni moment du choix. ‘’Au moment où je vous parle, je peux vous affirmer avec certitude que nous n’avons ni les rapports de l’assemblée générale qui est habilitée à choisir ni celui du cabinet qui l’a accompagné. Le ministre n’est à aucun moment intervenu dans cette procédure de sélection’’, a renchéri M. Fall.
Les réponses du directeur de cabinet
Revenant sur la procédure, il a expliqué que l’Assemblée générale avait choisi un cabinet privé qui l’a accompagné dans ce processus. Selon nos informations, environ 400 personnes avaient participé à cet appel. Une short list a été par la suite dressée et au final, environ trois ou quatre ont été présentés à l’Assemblée générale qui a procédé à des interviews avec les différents candidats. C’est au terme de ces interviews que le choix a été porté sur Mahmouth Diop, ci-devant directeur de l’Agence régionale de développement de Kaolack.
Une nomination qui est loin de faire l’unanimité même au sein de l’ADM, où des voix nous ont contactés pour montrer leur étonnement. ‘’Dans ce milieu, on se connait tous. Je vous assure qu’il y avait de meilleurs profils parmi les candidats. Des gens qui ont passé toute leur carrière à l’ADM et qui ont fait beaucoup de sacrifices. Il faut savoir que l’ADM, c’est une structure nationale et lui il était dans une structure régionale. Aussi, je pense que pour des postes comme ça, il fallait aussi faire des enquêtes sur les parcours de chacun. Ce choix est injuste’’, renseigne un cadre de la boite qui précise que M. Diop qui a été choisi comme DG a été recalé, il y a quelques mois pour un poste d’assistant technique dans la même structure. ‘’En tant que directeur de l’ARD de Kaolack, il avait postulé à ce poste d’assistant technique et n’avait pas été retenu. C’est lui que l’on vient de choisir comme DG’’, soutient notre source.
Le directeur de cabinet du ministre, lui, invite à plus de fair-play et au respect des règles du jeu. ‘’Je pense que c’est malsain de porter ces types d’accusations sur les gens. Quand vous participez à une épreuve de sélection, ce n’est pas parce que vous n’avez pas été retenu que forcément il y a de la manipulation. Il y a des gens compétents qui ont soumissionné et que vous n’entendez pas. Ce sont des accusations dénuées de tout fondement. Ils ne peuvent pas apporter les preuves de ces allégations. Je trouve ça déplorable’’, regrette le DC de Fofana.
Retour sur le cas Arcop
Autrefois organisme de référence qui rayonnait jusqu’au-delà de nos frontières, avec des délégations qui venaient de partout en Afrique pour s’en inspirer, l’ADM a perdu ces dernières années de sa splendeur avec des nominations politiques et des promotions internes essentiellement basées sur le népotisme. Des pratiques notées depuis la nomination de Cheikh Issa Sall, en dépit de l’interdiction formelle de faire de la politique. ‘’A l’époque, il y avait la BM qui avait un droit de regard, même sur les termes de référence. C’était inimaginable d’avoir un DG qui fait de la politique. Comme nous voulions capter les fonds de bailleurs, on se conformait. Il était même formellement interdit de faire de la politique, c’est écrit noir sur blanc dans les statuts’’.
Il y a quelques jours, la chronique avait également fait largement écho de la nomination par décret d’un nouveau DG de l’Autorité de régulation de la commande publique, sans passer par l’appel à candidatures. Là également, l’argument invoqué pour justifier l’absence d’appel à candidatures est la fin du mandat du précédent DG. Des sources précisent d’ailleurs que le successeur de Saër Niang a été nommé par intérim.
RODRI SACRÉ BALLON D'OR 2024
L'Espagnol a été désigné lundi soir à Paris, devançant le Brésilien Vinicius. Cette consécration historique, assombrie par le boycott du Real Madrid, couronne une année exceptionnelle marquée par un titre de champion d'Angleterre et une victoire à l'Euro
(SenePlus) - L'Espagnol Rodri de Manchester City a été couronné Ballon d'Or 2024 lundi soir au théâtre du Châtelet à Paris, une consécration historique pour ce milieu de terrain arrivé en béquilles à la cérémonie suite à une grave blessure au genou.
Vainqueur et meilleur joueur de l'Euro 2024 avec l'Espagne, champion d'Angleterre avec Manchester City, Rodri devient le premier joueur depuis Fabio Cannavaro en 2006 à remporter le prestigieux trophée sans évoluer à un poste strictement offensif. Il s'inscrit dans la lignée du Tchèque Pavel Nedved, lauréat en 2003.
"Je crois que ce trophée consacre ma victoire mais aussi la victoire d'autant de joueurs espagnols, d'Iniesta, de Xavi", a déclaré le lauréat, rendant hommage à ses illustres prédécesseurs qui n'ont jamais remporté la récompense. Rodri rejoint ainsi le cercle très fermé des Espagnols sacrés, après Alfredo Di Stefano (1957, 1959) et Luis Suarez (1960).
La soirée a été marquée par l'absence remarquée du Real Madrid, qui a boycotté la cérémonie. Vinicius, l'attaquant brésilien du club merengue, termine deuxième du classement. Rodri n'a pas manqué d'avoir une pensée pour son coéquipier en sélection Dani Carvajal, quatrième mais absent : "J'aimerais parler à Carvajal, qui méritait d'être ici mais qui est blessé."
Bonmati conserve son titre
Chez les femmes, l'Espagnole Aitana Bonmati a conservé son Ballon d'Or, confirmant l'hégémonie du football espagnol. La milieu de terrain du FC Barcelone, championne du monde 2023 avec la Roja, devance ses coéquipières Caroline Graham Hansen et Salma Paraluello.
"Je suis extrêmement reconnaissante de recevoir ce deuxième Ballon d'or consécutif", a confié Bonmati, qui succède à sa compatriote Alexia Putellas au palmarès. "Ce n'est pas un exploit personnel ou individuel", a-t-elle souligné, rendant hommage au FC Barcelone, "un club unique, hors norme" qu'elle a rejoint à l'âge de 14 ans.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana Bathily
PASTEF : LA SIGNIFICATION DE L’ÉVÉNEMENT DU 19 OCTOBRE 2024
EXCLUSIF SENEPLUS - La levée de fonds du Dakar Arena redéfinit le rapport entre un parti et sa base. Une leçon de transparence qui tranche avec la "patrimonialisation" habituelle des partis politiques sénégalais par leurs fondateurs
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 28/10/2024
La salle omnisports du Dakar Arena de Diamniadio a été prise d’assaut par les militants de Pastef samedi 19 octobre 2024. Ils répondaient à l’appel du président Ousmane Sonko pour une levée de fonds en vue du financement de la campagne législative de Pastef.
Les militants « patriotes » sont venus de tous les coins du pays, certains ont quitté leurs localités à l’aube pour s’assurer d’avoir une place pourtant payée à 1000F CFA et de participer ainsi à l’événement.
L’opération de levée de fonds dénommée "Waajal campagne" a permisde collecter dès ce premier jour la somme de 500 millions Fcfa grâce à la vente des billets d’entrée au Dakar Aréna, à la cotisation des cadres du parti et aux contributions en ligne, provenant surtout de la diaspora.
Selon le président du Pastef, au vu de l’enthousiasme des militants, le fonds pourrait atteindre le milliard FCFA dans quelques jours.
Bis bunu nee nepp sol kopati bu week nu def ko, lu nu yooyu jot ko
« Le jour où tout le monde comme un seul homme portera un bonnet blanc pour obéir au même mot d’ordre alors nous pourrons atteindre tout objectif que nous nous serons fixés ».
Cheikh Anta Diop avait fait de cette sentence, qu’il répétait par souci didactique, la mesure du niveau de préparation du peuple sénégalais à l’accomplissement de la révolution nationale démocratique.
A l’aune de cette sentence du Pharaon du Savoir, on peut dire au vu de l’événement du 19 octobre, que les militants de Pastef, si ce n’est le peuple sénégalais dans son ensemble, sont bien « prêts pour la révolution », comme disait l’autre.
Il faut considérer que l’appel du président Sonko n’avait été lancé que quatre jours avant l’événement. Il faut avoir vu l’enthousiasme avec lequel les militants ont formé de longues files devant les guichets, dès 15 heures et comment nombre d’entre eux ont tenu à s’acquitter de 2 à 5 fois le montant requis à l’entrée.
Il faut avoir vu la joie qui irradiait les visages de ces milliers de jeunes et de moins jeunes qui ont rempli l’enceinte, chantant et dansant pendant toute la cérémonie. Tout ceci dans la discipline la plus parfaite.
Cette mobilisation des militants montre combien ils sont impliqués individuellement pour défendre l’idéal de Pastef auquel ils croient pour leur pays : un Sénégal souverain, démocratique et prospère.
Une nouveauté dans le paysage politique sénégalais : un parti financé par les militants
Cet événement constitue aussi une rupture.
Tout le monde sait que les partis politiques sénégalais, sont financés généralement par des opérateurs politiques quelque peu fortunés soutenus par des puissances occultes tant que le parti est dans l’opposition puis par l’argent public quand il arrive au pouvoir par l’intermédiaire de “militants” placés dans les démembrements de l’Etat les plus « liquides ».
La “patrimonialisation” des partis politiques par leurs fondateurs n’est pas spécifique au PDS, elle s’observe dans tous les partis jusqu’à l’Alliance pour la République (APR) dont on peut se demander à qui appartient vraiment le siège sur la VDN et les centaines des fameux pick up L200.
C’est cette patrimonialisation des partis qui explique que les leaders sont quasiment irremplaçables à la tête de leurs partis qui de ce fait n’ont rien de démocratiques.
Le Pastef Les Patriotes propose une alternative : c’est ce qui a été démontré travers l'événement du Dakar Arena de Diamniadio samedi 19 octobre 2024 : le financement volontaire par les militants à tous les niveaux du parti, de l’intérieur du pays comme de la diaspora.
"Ce que nous avons réalisé aujourd'hui, c’est du patriotisme. Nous n'avons pas utilisé les moyens de l'État pour financer notre campagne, car nous avons la capacité de nous financer nous-mêmes. Ce modèle de financement innovant est ce qu'on appelle un « patriot bond »", indiquera Ousmane Sonko.
« Pas un seul centime ne sera prélevé dans les caisses de l'Etat pour financer notre campagne », ajoutera -t-il.
Ayib Daffé, le Secrétaire Général ajoutera "nous avons jugé nécessaire de rééditer cette tradition pour éviter le syndrome qui frappe de nombreux partis politiques au pouvoir en Afrique : la corruption et le détournement des deniers publics ".
Un démenti cinglant à l’ancien régime et à ses médias
On se souvient que c’est en décembre 2021 déjà, que ce mode de financement par les militants avait été initié. Il s’agissait alors de « chercher les moyens logistiques et humains pour faire les tournées politiques initiées dans le cadre de l’activité dénommée ‘’Nemmeeku tour’’ ».
Une « Journée internationale de levée de fonds de Pastef Les patriotes » avait été organisée le samedi 2 janvier à travers la chaîne YouTube Jotna Tv et avait permis la levée de 125 millions FCFA en cette seule journée.
Ceci avait provoqué la panique du régime de Macky Sall. Le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome avait cru devoir menacer le Pastef, prétextant que « tout parti politique qui reçoit des subsides de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal s’expose à la dissolution », conformément à la loi.
Malgré la proposition d’Ousmane Sonko de transmettre les comptes financiers de Pastef aux services du ministre de l’Intérieur et de dévoiler les noms des gens qui ont donné leur participation lors de la campagne « Néméku tour », la campagne pour l’interdiction de Pastef a continué.
C’est ainsi que le journaliste Madiambal Diagne se fendra d’un long éditorial au titre explicite : « Soutenir Antoine Diome pour l’ordre et la loi »! Il s’agissait d’encourager le ministre de l’Intérieur à …interdire le Pastef.
Et Maître El Hadj Diouf de pousser à la roue prétendant que la levée des fonds n’était qu’une façade pour recycler l’argent sale du Pastef.
Pour un fonctionnement et un financement transparent des partis politiques
Le Pastef a démontré par la levée de fonds du 19 octobre après celle de 2021 pour le Nemeko Tour, qu’il était possible à tout parti politique si tant est qu’il bénéficie d’une base populaire, de financer ses propres activités, en tout indépendance.
Ce qui ne veut pas dire, qu’il ne doit pas y avoir de financement public.
Il reste à présent au gouvernement du premier ministre Sonko de mettre en oeuvre la Loi N°81-17 du 06 mai 1981 relative aux partis politiques, modifiée par la loi N°89-36 du 12 octobre 1989 ainsi que les dispositions des articles 812 à 814 du Code des Obligations Civiles et Commerciales et notamment la disposition relative au dépôt “chaque année, au plus tard le 31 janvier, le compte financier de l’exercice écoulé.
Il s’agit à présent d’appliquer le loi pour qu’aucun parti politique ne soit plus une propriété privée et ne soit financé par des lobbies étrangers.
C’est une mesure de sauvegarde de la démocratie.
LE SÉNÉGAL RÉVÈLE SES PREMIERS CHIFFRES DE PRODUCTION PÉTROLIÈRE
Le pays a produit 8,17 millions de barils de juin à septembre 2024, selon le ministère du Pétrole. Avec une production atteignant 3 millions de barils par mois, 7,69 millions de barils ont déjà été commercialisés à l’international.
iGFM - (Dakar) Le Sénégal est devenu producteur de pétrole depuis quelques mois. Combien de barils ont été produits et vendus depuis le démarrage de la production ? Le ministère du Pétrole a divulgué les premiers chiffres.
L’Etat du Sénégal vient de dévoiler les premiers chiffres de l’exploitation du pétrole de Sangomar. En effet, dans son rapport parcouru par iGFM, le ministère du Pétrole informe que de juin à septembre 2024, le Sénégal a produit 8,17 millions de barils de pétrole à partir du projet Sangomar.
Et dans cette phase de démarrage, la production mensuelle a progressivement augmenté avec l’ouverture séquencée des puits producteurs (11 actifs sur 12) jusqu’à avoisiner un plateau autour de 3 millions de barils par mois en août et septembre, renseigne le département.
Pour ce qui est des livraisons, la production a fait l’objet de 8 cargaisons, soit un volume total de 7,69 millions de barils de pétrole brut, enlevées et commercialisées sur le marché international à partir du Fpso Léopold Sédar Senghor, indique-t-il.
Les prévisions de production pour l’année 2024 restent inchangées avec un objectif de maintien du plateau de 100 000 barils par jour au courant du quatrième trimestre, informent Birame Soulèye Diop et ses sevices.