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7 juillet 2025
PILOTE BARRE ET LE GANDIOL À LA MERCI DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Entre érosion côtière, montée des eaux et bouleversements environnementaux, cette localité autrefois prospère voit son avenir menacé. Une situation alarmante qui nécessite des mesures urgentes pour préserver ce patrimoine en danger.
Saint-Louis, 9 déc (APS) – Pilote Barre, un village du Gandiol, terroir situé à l’embouchure du fleuve Sénégal, se retrouve plus que jamais exposé aux conséquences du changement climatique, phénomène en passe d’impacter négativement cette localité autrefois connue pour la richesse de sa biodiversité.
Situé à une quinzaine de kilomètres de Saint-Louis, Pilote Barre subit fortement les effets du changement climatique, dont les effets se traduisent par des modifications géomorphologiques importantes.
Il en résulte des bouleversements inattendus sur l’environnement et même la vie des populations locales, d’autant que Pilote Barre compte jusque-là parmi les symboles vivants de l’attractivité de la zone du Gandiol.
« C’est un village exposé aux effets du changement climatique. Ce qu’on appelle changement climatique désigne en fait des phénomènes naturels qui n’ont rien à voir avec la présence de l’homme et qui se traduisent dans nos régions par une augmentation sensible des températures », explique Boubou Aldiouma Sy, professeur de géographie et de géomorphologie à l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis.
Le géographe, membre du Laboratoire Leïdi (Dynamiques des territoires et développement), s’entretenait avec des journalistes, dans le cadre d’une visite visant à sensibiliser les acteurs des médias sur le changement climatique et ses conséquences dans cette zone côtière.
Cette visite de presse à Pilote Barre a été organisée par l’African Journalists Forum, une association de journalistes et de chercheurs de plusieurs pays du continent.
« C’est un village assez ancien, comme celui de Doune Baba Dièye. Ce sont des villages installés dans l’estuaire et dans des fragments de cordons dunaires à l’intérieur de l’estuaire, ce qui est à l’origine de leurs problèmes », ajoute l’universitaire.
Il fait observer que ces villages se caractérisent par leur ancrage dans un environnement socioculturel et environnemental qui fait la marque du Gandiol, terroir d’environ 25.000 habitants, situé à quelques kilomètres au sud de Saint-Louis.
Le terroir du Gandiol fait l’objet, à travers l’histoire, de mentions remarquables le présentant comme un pays riche et prospère, carrefour des échanges qui irriguaient toutes les zones à l’entour de la vallée du fleuve Sénégal, un terroir ayant joué un rôle de premier plan dans l’espace sénégambien.
Un village traditionnel de plus 400 ans impacté
En raison de son passé prestigieux et de sa position géographique qui l’expose très fortement à l’érosion côtière, le Gandiol mérite de bénéficier d’une attention particulière en matière de sensibilisation sur le changement climatique.
« Je crois que le changement climatique demeure la principale menace. On a eu l’amère expérience de Doune Baba Dièye et de Keur Bernard, qui sont menacés » par ce phénomène, comme Tassinère et Pilote Barre, a relevé le journaliste René Massiga Diouf, le président de l’African Journalists Forum, à l’origine de cette visite visant à mettre en exergue les difficultés de ces zones du Gandiol confrontées à l’érosion côtière.
« Depuis quelques années, nous menons cette activité. Nous avons été à Doune Baba Dièye et Keur Bernard. Nous sommes ici, aujourd’hui, à Pilote Barre, après Tassinère », a ajouté le journaliste, revenant sur les activités de l’association qu’il dirige.
Doune Baba Dièye, un village traditionnel de plus 400 ans, fait partie des plus impactés par le changement climatique et la montée des eaux maritimes du Gandiol. Ce village s’est littéralement métamorphosé avec la création d’un canal de délestage construit pour lutter contre les risques d’inondation de la ville en octobre 2003.
Depuis lors, le village est sous l’influence directe des courants océaniques et a subi des modifications néfastes, qui se sont traduites par une perte des habitations, la disparition des filaos qui servaient de barrière de protection du village et de la zone côtière.
Il s’en est suivi un exode des habitants, avec la disparition du bétail et d’autres biens, l’aggravation de la remontée de la salinisation. C’est dire que le creusement d’une brèche de quatre mètres dans la langue de Barbarie – bande de sable qui s’étend de la Mauritanie au sud de Saint-Louis et constituait une barrière naturelle entre l’océan Atlantique et le fleuve Sénégal – a eu des conséquences néfastes considérables sur l’avenir de ce terroir.
Le président de l’African Journalists Forum a signalé que cette visite de sensibilisation s’inscrivait dans le cadre du travail de veille sur l’information environnementale mené par la plateforme qu’il dirige, dans le Gandiol et dans d’autres régions de l’Afrique.
Ce travail vise, selon lui, à montrer les situations que vivent ces localités tout en attirant l’attention des gouvernants sur cette problématique.
Aussi a-t-il appelé les autorités concernées à augmenter les outils de prévention pour venir en aide aux populations. Le professeur Boubou Aldiouma Sy pointe de manière générale la hausse des températures, qui se traduisent par la fonte des glaciers dans les pôles et l’augmentation du volume d’eau dans les mers.
Ce changement entraîne le relèvement général du niveau des mers, de l’ordre de 30 centimètres tous les cent ans. « C’est beaucoup et c’est ultrarapide à l’échelle géologique », indique le géomorphologue.
Il en tire la conclusion selon laquelle « tous les habitats, les infrastructures, les villages, entre autres, qui se trouvent le long du trait de côte et des topographies basses, sont exposés par le relèvement et les phénomènes de submersion extrême, des vagues extrêmes qui viennent frapper le trait de côte ».
Toutes les infrastructures menacées le long du trait de côte
« C’est ça aujourd’hui le problème de Pilote Barre, c’était le problème de Doune Baba Dièye, de Tassinère, etc. Ce sont vraiment les problèmes que ces villages sont en train de vivre actuellement », a-t-il commenté.
Le scénario du pire, selon lui, c’est que toutes les infrastructures situées sur le long du trait de côte sont plus que jamais menacées.
« À moins et long terme, oui, parce qu’avec le relèvement de la mer, toutes les infrastructures qui sont le long du trait de côte en réalité sont menacées », a-t-il fait savoir, évoquant une projection de levée topographique d’une manière générale sur le continent.
Pour y faire face, il juge nécessaire d’arriver à une compréhension du phénomène. « D’abord comprendre comment les paramètres hydrodynamiques, les courants de dérives, les vagues, les houles, les phénomènes de marée, les phénomènes exceptionnels de submersion marine, entre autres, se comportent ».
« Et pour ça, a préconisé l’universitaire, il faut des appareils assez sophistiqués pour essayer de comprendre ces phénomènes. Une fois qu’on comprend ces phénomènes, il est possible de mettre en place un dispositif pour ralentir la vitesse de destruction de ces infrastructures situées le long du trait de côte ».
Pilote Barre présente « des similitudes environnementales réelles », avec les deux villages disparus (Doune Baba Dièye et Keur Bernard) et « subit le même niveau de menace qu’avant leur tragique disparition », alerte un dossier de presse sur le sujet.
L’African Journalists Forum, créée en 2012, est une plateforme d’échanges et d’action au service des médias et des populations africaines. Cette association ambitionne de faire connaître les problèmes de développement auxquels le continent se trouve confronté en mettant à la disposition des populations les outils nécessaires à leur résolution.
NON-RESPECT DU PRIX PLANCHER DE L’ARACHIDE, NEUF OPÉRATEURS ÉCONOMIQUES ARRÊTÉS À POROKHANE
La campagne de commercialisation de l’arachide, ouverte officiellement le 5 décembre sur l’ensemble du territoire sénégalais, connaît déjà ses premiers remous.
La campagne de commercialisation de l’arachide, ouverte officiellement le 5 décembre sur l’ensemble du territoire sénégalais, connaît déjà ses premiers remous. À Porokhane, dans le département de Nioro du Rip région de Kaolack, neuf opérateurs économiques ont été arrêtés pour non-respect du prix plancher fixé par le gouvernement.
Le chef du service régional du commerce de Kaolack, Adama Mouhamed Mbaye, a expliqué que ces opérateurs ont été pris en flagrant délit alors qu’ils achetaient des graines d’arachide à des prix inférieurs au tarif minimum fixé à 305 francs CFA par kilogramme. Les prix pratiqués illégalement variaient entre 295 et 300 francs CFA.
« Il y avait beaucoup de rumeurs indiquant que ce prix homologué n’était pas respecté sur le terrain, notamment dans plusieurs points de collecte. C’est à la suite de ces signalements que nous avons déployé trois brigades pour vérifier ces informations », a précisé M. Mbaye.
Le prix plancher a été fixé par le gouvernement après consultation des différents acteurs de la filière arachide. Cette mesure vise à garantir un revenu décent aux producteurs tout en régulant le marché.
Face à ces infractions, les autorités appellent les populations locales à collaborer activement avec les services de contrôle pour dénoncer toute tentative de violation des règles établies. « Nous invitons les habitants à signaler toute pratique suspecte afin d’obliger les opérateurs à respecter le prix minimum fixé pour cette campagne », a exhorté le commissaire aux enquêtes économiques. Ces arrestations constituent un message clair envoyé aux acteurs de la filière arachide. Alors que le Sénégal aspire à une meilleure régulation de ce secteur clé de l’économie nationale, les autorités réitèrent leur détermination à faire appliquer les normes commerciales.
La campagne de commercialisation, qui s’étendra sur plusieurs mois, reste cruciale pour des milliers de producteurs dont les revenus dépendent de la stabilité et de l’équité des transactions sur le marché. Ces premières interpellations illustrent la vigilance des autorités et leur engagement à soutenir les producteurs face aux dérives de certains opérateurs économiques.
BAGARRE JARAAF-USM ALGER, LA CAF VA SITUER LES RESPONSABILITES
La Confédération Africaine de Football (CAF) a communiqué à la violente bagarre survenue après le match Jaraaf-USM Alger, dimanche à Dakar, dans le cadre de la 2e journée de la Coupe de la CAF.
La Confédération Africaine de Football (CAF) a communiqué à la violente bagarre survenue après le match Jaraaf-USM Alger, dimanche à Dakar, dans le cadre de la 2e journée de la Coupe de la CAF.
"La CAF a pris connaissance d’un incident survenu lors de la rencontre de la TotalEnergies Coupe de la Confédération de la CAF opposant l’ASC Jaraaf à l’USM Alger, disputée au Sénégal le dimanche 8 décembre 2024", indique l'instance dans un communiqué, ce lundi.
L’affaire transmise aux instances compétentes de la CAF
La Confédération Africaine de Football (CAF) a cependant précisé que "l’affaire a été transmise aux instances compétentes de la CAF pour un examen approfondi et des investigations complémentaires."
Pour rappel, la violente bagarre entre forces de l'ordre et supporters algériens a éclaté après le coup de sifflet final du match. Les supporters du Jaraaf se sont aussi invités à cette scène de violence qui a occasionné des blessés (15 côté algérien, des chaises et verstiaires saccagés).
LA RÉVOCATION DE BARTHÉLÉMY DIAS EST UN AFFRONT À LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
Nafi Samb, membre du mouvement des femmes de Taxawu Sénégal était l’invitée de la matinale « Salam Sénégal » de la RSI. Elle a exprimé sa profonde tristesse suite à la mort de Bassirou Diop, l’un des gardes du corps de Barthélémy Dias...
Nafi Samb, membre du mouvement des femmes de Taxawu Sénégal était l’invitée de la matinale « Salam Sénégal » de la RSI. Elle a exprimé sa profonde tristesse suite à la mort de Bassirou Diop, l’un des gardes du corps de Barthélémy Dias, évoquant des allégations de torture. « Nous sommes profondément touchés par cette tragédie. Selon les informations reçues, il aurait été torturé. Il est encourageant de noter que le procureur a ordonné une autopsie et une enquête », a-t-elle déclaré.
Concernant les résultats des dernières législatives, Nafi Samb a souligné que la victoire de Pasfef indique que le Sénégal n’est pas encore prêt à céder l’Assemblée nationale à l’opposition. En ce qui concerne la révocation de Barthélémy Dias, elle a affirmé : « nous l’acceptons avec philosophie, car ce n’est pas la première fois que nous vivons cela, comme lors de l’affaire Khalifa Sall. Nous sommes engagés dans une opposition républicaine ». Toutefois, elle a déploré la régression de la démocratie sénégalaise, ajoutant que, bien que le ministre de la Justice agisse dans son droit, il y a une question d’élégance politique à considérer.
Nafi Samb a insisté sur le fait que la révocation de Barthélémy Dias n’est pas définitive. « Nous allons explorer toutes les options légales pour contester cette décision. D’ailleurs, Barthélémy Dias s’exprimera aujourd’hui lors d’un point de presse à la mairie de Dakar pour clarifier sa position », a-t-elle précisé. Elle a également rappelé que, selon le code des collectivités territoriales, le maire ne peut pas être révoqué.
Elle a qualifié cette situation de machination politique : « nous avons combattu des injustices pour qu’il puisse accéder au pouvoir, et je pense qu’il ne devrait pas répondre à celles-ci par d’autres injustices envers ses adversaires politiques ». Au sujet des propos de Abba Mbaye, elle a affirmé : « je respecte le choix de Abba Mbaye, mais c’était une situation qui pouvait être réglée en interne. Chacun a le droit à la liberté d’expression ».
Concernant l’abrogation de la loi d’amnistie, Nafi Samb a exprimé sa confiance en sa coalition : « bien que nous ayons plus de députés à l’Assemblée nationale, je crois que ceux de notre coalition voteront pour l’abrogation de cette loi ».
Enfin, en ce qui concerne la présidentielle de 2029, elle a indiqué que des discussions auront lieu au sein de Taxawu Sénégal. « Khalifa Sall est là pour nous guider. Il est évident que Barthélémy Dias a gagné en maturité dans ses décisions, sa communication et ses réseaux », a-t-elle conclu.
DAK’ART 2024, CLAP DE FIN
Une performance intitulée « Algorithm ocean, true blood moves » (mouvements sanguins algorithmiques), une plongée dans les mémoires des corps afro-diasporiques de l’artiste français d’origine martiniquaise Julien Creuzet, a clôturé, le Dak’Art samedi...
Une performance intitulée « Algorithm ocean, true blood moves » (mouvements sanguins algorithmiques), une plongée dans les mémoires des corps afro-diasporiques de l’artiste français d’origine martiniquaise Julien Creuzet, a clôturé, samedi, la quinzième édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, a constaté l’APS.
La vieille bâtisse de l’ancien palais de justice du Cap Manuel, lieu d’exposition de la sélection officielle ou In du Dak’art, a été envahie à cette occasion par une foule nombreuse, venue assister au spectacle.
Selon Julien Creuzet, cette pièce de renverse la mémoire transatlantique de l’esclavage grâce à la connectivité mondiale des réseaux sociaux.
Interprétée par sept jeunes danseurs venus de l’école Alvin Ailey de New York, aux Etats-Unis d’Amérique, la performance questionne un peu l’algorithme, les réseaux sociaux, notamment les platefomes tik tok et instagram, a fait savoir l’artiste.
Il s’agit, souligne Julien Creuzet, de « montrer comment certains gestes sont utilisés par la jeunesse dans les réseaux sociaux, mais aussi comment ces mêmes gestes relatent une histoire beaucoup plus ancienne liée à la traite des esclaves, à l’exil et l’éveil ».
Au rythme des résonances du tambour traditionnel martiniquais (Tambour bêlé) du musicien Boris Percu, ces jeunes enchainent des gestes musculaires bien harmonisés, interprétant ainsi la « Shatta », un genre émergent de dance hall électronique martiniquais.
Le tout est accompagné de la belle voix de la chanteuse haïtienne Malou Beauvoir, qui partage un chant ancestral en langue créole, gratifiant le public métissé d’une soirée mélodieuse.
« Algorithm ocean true blood moves » est « un choix curatorial qui fait écho au thème de cette quinzième biennale de Dakar +The Wake, l’éveil, le sillage+ », a soutenu Julien Creuset.
Julien Creuset avait représenté la France lors de la 60e édition de la Biennale de Venise en Italie. Il avait fait appel à la chorégraphie, la musique et la sculpture pour explorer la mémoire musculaire collective des mouvements à travers l’Atlantique noire.
A travers la performance « Algorithm ocean true blood moves », conçue avec la chorégraphe brésilienne Ana Pi, les artistes ont marqué de manière époustouflante le clap de fin de Dak’Art 2024.
Cette performance a été présentée pour la première fois sur le continent africain grâce à « Hartwig art foundation » en collaboration avec « Performa » et le Dak’Art 2024.
NOUS ALLONS ASSURER LA REUSSITE DU FORUM ANNUEL DES SYSTEMES ALIMENTAIRES AFRICAINS
Le gouvernement et le peuple sénégalais ainsi que l’ensemble des acteurs concernés « vont s’engager pour une réussite totale » du sixième Forum annuel des systèmes alimentaires africains
Le gouvernement et le peuple sénégalais ainsi que l’ensemble des acteurs concernés « vont s’engager pour une réussite totale » du sixième Forum annuel des systèmes alimentaires africains, a promis lundi, à Diamniadio, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne.
« Tout l’appareil du gouvernement, tous les acteurs, tout le peuple sénégalais vont s’engager pour faire de ce forum, une réussite totale. Nous allons nous battre et offrir le meilleur de nous-mêmes pour réussir cette rencontre internationale », a-t-il déclaré.
Mabouba Diagne intervenait à l’ouverture d’une réunion avec une mission préparatoire du Forum sur les systèmes alimentaires qui, selon lui, va rassembler plus de 6000 participants.
Le Forum annuel des systèmes alimentaires africains est prévu à Dakar, en septembre 2025, sous l’égide de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique, une organisation indépendante chargée de la promotion de l’agriculture africaine.
La dernière édition s’est déroulée du 2 au 6 septembre 2024 à Kigali, la capitale du Rwanda.
« Nous avons, à travers ce Forum, une opportunité de développer une agriculture nouvelle, moderne dont rêve la jeunesse africaine », a assuré le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.
Madouba Diagne a exhorté les partenaires techniques et financiers à accompagner l’agriculture africaine qui fait face au défi du changement climatique, au manque d’infrastructures de qualité mais aussi de moyens.
« Notre agriculture qui crée de l’emploi pour notre jeunesse, n’est plus seulement une priorité, mais un devoir, un gage de stabilité, un gage de sécurité sociale. L’Afrique doit nourrir elle-même sa population, s’industrialiser elle-même », a-t-il affirmé.
Plusieurs officiels et experts, ainsi que des partenaires stratégiques ont pris part à cette réunion organisée dans les locaux du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.
UNE DEUXIEME VICTOIRE AU COMPTEUR DE L'ASC
L’ASC Ville de Dakar s’est imposée sur le score de 81 points à 50 contre Mountain of Fire and Miracles (MFM) du Nigeria, dimanche, lors de la deuxième journée de la phase de groupes de la Ligue africaine féminine de basket.
L’ASC Ville de Dakar s’est imposée sur le score de 81 points à 50 contre Mountain of Fire and Miracles (MFM) du Nigeria, dimanche, lors de la deuxième journée de la phase de groupes de la Ligue africaine féminine de basket.
Les joueuses de Moustapha Gaye menaient déjà à la mi-temps par 42-22.
Ce deuxième succès vient après celui de la première (57-54) journée contre les Forces armées et Police du Cameroun. Les coéquipières de la capitaine Couna Ndao ont quasiment assuré leur qualification pour les quarts de finale de la Ligue africaine féminine de basket-ball.
Les Sénégalaises vont rencontrer les Egyptiennes d’Al Ahly pour le match de la dernière journée de la phase de groupes, mardi à 18h 00 GMT.
La Ligue africaine féminine de basket-ball se poursuivra jusqu’au 15 décembre, au stadium Marius-Ndiaye.
La Jeanne d’Arc de Dakar, vice-championne du Sénégal en 2022-2023, a bénéficié d’une ‘’wild card’’, une invitation en raison du forfait de Nigeria Customs.
La JA a remporté son premier match, samedi, à Dakar, contre l’ASB Makomenos, de la République démocratique du Congo sur le score de 57 à 34.
Elle est logée dans le groupe C avec le Rwanda Energy Group (Rwanda), le Ferroviario Maputo (Mozambique) et l’ASB Makomeno (RD Congo).
Elle jouera contre Ferroviario Maputo, lundi, à 18 h 00 GMT au stadium Marius-Ndiaye.
En Ligue africaine féminine de basketball 2024, la JA et l’ASC Ville de Dakar reçoivent 10 autres clubs du continent, champions dans leur pays.
MALICK DAF REGRETTE LE NUL DU JARAAF CONTRE L’USM ALGER EN COUPE DE LA CAF
L’équipe du Jaraaf a développé un football qui pouvait lui permettre de s’imposer contre l’USM Alger (Algérie), lors de la deuxième journée de la phase de groupes de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), mais a « manqué de lucidité...
L’équipe du Jaraaf a développé un football qui pouvait lui permettre de s’imposer contre l’USM Alger (Algérie), lors de la deuxième journée de la phase de groupes de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), mais a « manqué de lucidité dans le dernier geste », a regretté son entraîneur, Malick Daf.
« Les joueurs ont montré beaucoup de courage et de détermination sur la pelouse. Ils se sont bien préparés pour ce match contre une grande et belle équipe algérienne. Les joueurs ont joué au même niveau et pouvait gagner ce match, mais malheureusement, nous n’avons pas su concrétiser nos chances », a déclaré le technicien sénégalais.
« Nous avons manqué de lucidité dans le dernier geste », a-t-il dit en s’entretenant avec des journalistes, au terme du match nul et vierge du Jaraaf contre l’USM Alger, dimanche, au stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio.
Le Jaraaf est logé dans la poule C de la phase de groupes de la Coupe de la CAF, en compagnie de l’ASEC Mimosas (Côte d’Ivoire), de l’USM Alger et de Orapa United (Botswana).
« Je voulais gagner ce match pour me relancer dans cette poule, car rien n’est encore joué. Nous allons continuer le travail, revoir notre secteur offensif. Pour gagner une compétition africaine de ce genre, il faut gagner ses matchs à domicile », a ajouté Malick Daf.
Selon le technicien, ses poulains ont compris, après leur défaite de la première journée contre l’ASEC Mimosas (0-2), que « le haut niveau demande beaucoup de concentration ».
Dans le cadre de la même journée, l’ASEC Mimosas et Orapa United ont également fait match nul, 0-0.
L’USM Alger, grâce à son large succès de la première journée contre Orapa United (6-0), occupe la première place du classement général dans ce groupe avec quatre points au total (+6). L’ASEC Mimosas vient en deuxième position avec quatre points au compteur (+2), le Jaraaf de Dakar terminant la marche avec un seul engrangé (-2).
Lors de la troisième journée prévue le 15 décembre, le Jaraaf va rencontrer Orapa United, au stade Obed Itani Chilume à Francistown, au Botswana, à partir de 15 heures.
Le choc du groupe va opposer l’USM Alger à l’ASEC Mimosas, le même jour, à 19h 00 GMT, au stade du 5-Juillet-1962, à Alger.
par Abdoul Aziz Diop
IL Y A 13 ANS, LE RÉVEIL DE L’HISTOIRE EN SYRIE
EXCLUSIF SENEPLUS - Pendant qu’un garçon de 35 ans arrivait au pouvoir à Damas, un vieux de 74 ans s’emparait de l’État au Sénégal avec l’idée qu’un pouvoir africain ne tombe que lorsque l’on ne s’en sert pas pour transformer les bâtisses en forteresses
La télévision publique syrienne a annoncé ce week-end la prise du pouvoir par les rebelles en Syrie et la chute de Bachar Al Assad…
Il y a 13 ans, le réveil de l’Histoire en Syrie coïncida avec la révolution citoyenne au Sénégal dont l’épilogue fut la défaite du Sopi et le départ de son pape du pouvoir.
Très nombreux sont les objets d’art qui ont été volés, détruits ou censurés. Pourtant, l’art – « expression d’un idéal de beauté correspondant à un type de civilisation déterminé » - ne s’est jamais affaissé, faisant ainsi preuve d’une extraordinaire capacité de résistance aux assauts les plus ignobles. On peut comprendre cette capacité de l’art à se renouveler continument en dépit de la fragilité des œuvres en distinguant la forteresse – « lieu fortifié » - à la fortification qui est « l’art de fortifier » un lieu, une place, un pays, une nation... La distinction est d’autant plus importante qu’elle permet de scinder l’Histoire – « sale et entremêlée » - en deux séquences successives : le moment où les tyrans s’emparent des forteresses au terme d’une débauche inouïe de violence et le moment (inattendu) où ils trébuchent au contact d’une ou de plusieurs fortifications.
S’assurant le contrôle du Parti Baas syrien à la suite d’un coup d’État, le général Hafez-el-Assad fut l’un des chefs d’État du Proche-Orient qui resta le plus longtemps au pouvoir (1970-2000). A sa mort en juin 2000, son fils Bachar el-Assad hérita de la forteresse (bien gardée) dont il devint le président. Depuis plus de quatre mois maintenant, Bachar el-Assad fait face à une vague de protestations qui ne faiblit pas malgré la répression sauvage des populations insurgées par l’armée syrienne et les réformes en trompe-l’œil du système. En Syrie, la fortification contre laquelle bute le régime syrien contesté se déclame en peu de mots : « Nous ne nous soumettrons qu’à Dieu ! ». Bachar el-Assad n’est pas Dieu. Une évidence déconcertante annonce donc une vérité implacable : dans très peu de temps, la Syrie ne sera plus ce qu’elle est sans doute depuis la création en 1947 à Damas du Parti socialiste arabe Baas, longtemps balloté entre néo-marxisme et nationalisme jusqu’à l’abandon du projet originel d’unification de tous les États arabes face à l’influence occidentale et à Israël.
Pendant qu’un garçon syrien de 35 ans arrivait au pouvoir à Damas, un vieil opposant de 74 ans s’emparait des leviers de l’État au Sénégal avec l’idée – jamais dissimulée - qu’un pouvoir africain ne tombe que lorsque l’on ne s’en sert pas pour transformer les bâtisses – véritables œuvres d’art abritant les institutions - en forteresses imprenables. La présidence de la République, l’Assemblée nationale, les assemblées locales et le Temple de Thémis sont aux mains d’un seul dès le mois de mai 2002. C’est peut-être à ce moment précis que remonte le projet d’une succession arrangée pouvant profiter à n’importe quel heureux élu. C’est peut-être aussi à ce moment précis qu’une dépréciation de l’œuvre du législateur préfigura les vives tensions politiques constatées depuis le 16 juin 2011, date à laquelle le Conseil des ministres adopta en catimini le projet de loi instituant l’élection d’un président et de son colistier au suffrage universel. Mais en érigeant des forteresses, le législateur n’oublia pas les fortifications. Cette précaution explique à elle seule le rapport du citoyen aux bâtisses de la République et aux hommes légitimés à les occuper le temps d’un mandat. En apercevant de loin la façade de chacune des forteresses, le passant se remémore deux choses au moins : le coût de leur entretien par l’effort de tous et la façon dont le budget de la nation est grevé par le traitement de leurs animateurs principaux et subalternes. Ce double abus est supportable aussi longtemps que les fortifications ne cèdent pas sous la pression d’un seul ou de quelques-uns. La plus importante d’entre elles est sans doute aussi celle (péremptoire) qui ne se prête presque jamais aux spéculations des profanes et des savants. « La forme républicaine de l’État ne peut faire l’objet d’une révision ». Ainsi pétrie par le législateur, la fortification édicte une conduite à laquelle un mortel ne déroge sans que le commun des mortels ne lui inflige une correction au moins égale au préjudice subi. C’est ce qui se produisit le jeudi 23 juin 2011, jour de réminiscence des fortifications saccagées. Depuis cette date, deux peuples – le syrien et le sénégalais – dont les destins se sont longtemps croisés au Sinaï sous l’égide des Nations unies hurlent le même refrain tout aussi audible dans les rues des villes syriennes de Lattaquié et de Homs que dans les agglomérations sénégalaises de Saint-Louis, Thiès et Mbour : « Nous ne nous soumettrons pas ! »
A Damas et à Dakar, les forteresses, toutes prenables, sont aux mêmes endroits. Depuis le 23 juin 2011, les fortifications sénégalaises sont passées, elles, des mains sales à celles (propres), des gens du peuple insurgé. Sous peu, chacune des bastilles sera prise et vidée de ses occupants malpropres. Ce moment – le meilleur depuis plus d’un demi- siècle – préfigure le pays nouveau sur lequel anticipèrent les trente-cinq propositions de la Charte de gouvernance démocratique issue des Assises nationales. Pour la première fois, l’expression d’un idéal politique coïncide avec celle d’un idéal social annonciateur d’une nouvelle séquence historique. Aucune débauche de violence ne sera assez grande pour enlever à l’idéal sous-jacent de beauté (artistique) son éclat éblouissant. Ni même celle de légions étrangères à la rescousse de l’apprenti autocrate et de son dernier carré de fidèles.
Abdoul Aziz Diop est ancien porte-parole du Mouvement du 23 juin (M23) et artisan de la République du 23 juin.
AU GHANA JOHN DRAMANI MAHAMA ÉLU NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Le Ghana a une nouvelle fois démontré la vitalité de sa démocratie. Le candidat du pouvoir, Mahamudu Bawumia, a admis sa défaite à l’élection présidentielle tenue samedi, reconnaissant la victoire de John Dramani Mahama, ancien chef de l’État ...
Le Ghana a une nouvelle fois démontré la vitalité de sa démocratie. Le candidat du pouvoir, Mahamudu Bawumia, a admis sa défaite à l’élection présidentielle tenue samedi, reconnaissant la victoire de John Dramani Mahama, ancien chef de l’État et candidat du National Democratic Congress (NDC).
Dans une déclaration à Accra, Mahamudu Bawumia, vice-président et candidat du New Patriotic Party (NPP), a salué le choix des Ghanéens, affirmant : « Le peuple s’est exprimé et a voté pour le changement. » Il a également félicité son adversaire lors d’un entretien téléphonique, marquant un moment fort de respect des institutions et des valeurs démocratiques.
Cette victoire marque un retour au sommet pour John Dramani Mahama, écarté du pouvoir en 2016 après un mandat unique de quatre ans. Sa campagne s’est concentrée sur des promesses de réformes économiques et sociales pour répondre aux préoccupations des citoyens, notamment sur le coût de la vie et l’emploi.
Si les résultats sont officiellement confirmés par la Commission électorale, Mahama reprendra les rênes d’un pays confronté à des défis économiques importants, mais dont les institutions démocratiques restent solides.
Près de 19 millions de Ghanéens étaient inscrits sur les listes électorales pour élire leur président parmi douze candidats et renouveler les 275 sièges du Parlement. Le scrutin s’est déroulé dans le calme, avec une forte participation des électeurs, selon les observateurs nationaux et internationaux.
John Mahama héritera d’une économie sous pression, avec une dette croissante et des défis liés à l’inflation. Son retour au pouvoir pourrait s’appuyer sur un large soutien populaire et une détermination à relever les priorités nationales.