REFLEXION SUR LE PORT DU MATRICULE ET LA PRESENTATION DE LA CARTE PROFESSIONNELLE
Et pourquoi pas l’usage de la bodycam ou caméra portative ?
Est passible d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de 20.000 à 100.000 francs, d’après l’alinéa 2 de l’article 227, «toute personne qui aura porté un costume, un uniforme ou décoration qui ne lui appartenait pas».
Ainsi, hors le cas du civil, le sous-officier de police, de la gendarmerie ou l’agent des douanes qui porte publiquement l’uniforme d’un officier avec le grade et/ou des décorations (qui ne lui appartiennent pas) pourra être condamné aux peines cihaut visées. Au titre des mesures complémentaires, le juge peut (cas que je n’ai pas encore rencontré ou vu dans la pratique), outre les peines d’emprisonnement et d’amende, ordonner, «l’insertion intégrale ou par extrait du jugement dans les journaux qu’il désignera» aux frais du condamné en vertu des alinéas 5 et 6 de l’article 227.
C’est, en termes simples, une publication du jugement de condamnation pour usurpation. Je pense que c’est une peine importante qui devrait être souvent prononcée pour ne pas dire toujours l’être, même si je sais que c’est une faculté laissée à l’appréciation souveraine juge. Prise et vigoureusement appliquée, elle participerait à lutter contre la récidive et à dissuader tous ceux qui seraient tentés de passer à l’action. Malgré sa fréquence, la commission du délit d’usurpation de fonctions pourrait dans une large mesure être évitée ou fortement réduite, si certains comportements étaient observés et si aussi, certaines mesures, outre la publication des décisions dont il est fait état plus haut, étaient prises.
En effet, ces comportements et mesures auraient pu, à défaut d’endiguer le mal, aider à le juguler et à bien le contenir si les policiers, gendarmes et douaniers, les vrais, je veux dire, acceptaient bien volontiers de se soumettre à une formalité. Cette formalité, c’est celle, toute simple mais importante, en ce sens qu’elle rassure, de la présentation. Que l’agent décline son identité. Qu’il dise qui il est d’abord et le prouve ensuite. A ce titre, le matricule bien accroché ou « collé » sur la tenue, c’est-à-dire le port du matricule, pourrait aider à l’identification. Et surtout pour mieux démasquer les usurpateurs et traquer les agents-ripoux. Sur l’opportunité du port du matricule, j’ai noté des opinions bien divergentes chez les agents (policiers, gendarmes et douaniers). Chez certains, notamment ceux qui ne veulent pas ou qui sont foncièrement contre, cela les rendrait extrêmement vulnérables. Cela les exposerait.
En revanche, chez d’autres, l’agent qui fait correctement et honnêtement son travail n’a rien à craindre. Et voici les raisons servies par les uns et les autres : Ceux qui ne veulent pas, avancent que des personnes malintentionnées pourraient se servir du matricule dans le seul but de nuire. Quelqu’un en effet, soutiennent-ils, peut facilement relever le matricule et porter de fausses accusations contre un agent exempt de reproches. Ce qui n’est rien d’autre qu’une dénonciation calomnieuse. Même si c’est une hypothèse à ne pas exclure, ceux qui sont favorables, de les rassurer en disant que l’agent qui fait correctement son travail n’a pas de soucis à se faire même si son matricule est relevé et remis à l’autorité. Le seul fait de relever puis de donner le matricule d’un agent, sans y «joindre» des faits avérés ou à tout le moins crédibles, n’entraînera pas automatiquement la sanction de l’agent incriminé.
Pas de sanction administrative (suspension) et encore moins judiciaire immédiate. L’agent est présumé innocent. Et d’ailleurs, c’est manquer de respect à la hiérarchie que de croire que le glaive de la sanction s’abattra sur un policier, un gendarme ou un douanier simplement, parce que quelqu’un aura porté des accusations. Dans tous les cas, renchérissent les partisans du port du matricule, le principe du contradictoire devra être observé. Une procédure, qui respecte les droits de l’agent notamment une enquête, sera ouverte et suivie.
Matricule « collé », gage de confiance et de sécurit
Cela dit, si maintenant c’est la confection de la plaquette qui poserait problème, parce que chère (je suis sûr que nos artisans peuvent fabriquer des plaquettes à un coût raisonnable) ou en rupture, pourquoi, en attendant que l’obstacle soit levé, ne pas exiger l’impression sur la tenue ou du brassard, avec une encre indélébile bien choisie et en caractères bien apparents, du matricule (certains le font déjà en mentionnant leur nom patronymique mais c’est insuffisant à cause des risques d’homonymie) ? A ce sujet, pourquoi ne pas faire confiance au génie créateur de nos réputés couturiers qui pourraient sous forme de broderie (une belle broderie), insérer avec du fil de qualité, le matricule ? Dans les pays où la règle de la présentation est de mise, l’usurpation de fonctions existe certes, mais n’est pas aussi fréquente. Lorsqu’une personne en fait la demande, le policier est obligé de dévoiler son identité en donnant son matricule et même son nom complet. J’estime que cela ne devrait être pris, dans mon pays (qui n’est ni une «sous-république», ni une démocratie au rabais) comme «un peu trop de présentation» voire un motif de fausse accusation d’outrage à agent, mais être plutôt vu comme gage de sécurité.
Et de confiance pourquoi pas ? Il arrive que des personnes qui n’ont jamais revêtues l’uniforme, se fassent passées pour militaires, gendarmes, policiers, douaniers et autres. Il s’agit dans certains cas de civils qui se prêtent à ce jeu dangereux. Mais, dans la plupart des cas, ce sont d’anciens militaires non réengagés après la durée légale de formation (cas de Amady Laye Mbengue, ex-commando, qui a quitté les rangs depuis 2001, qui s’est fait passer des années durant pour un inspecteur des douanes. Il a trompé son monde jusqu’à son épouse qui ignorait que c’était un faux douanier) et qui ont fait échec aux différents concours, qui s’adonnent à la pratique de l’usurpation de titres et de fonctions. Leurs manœuvres sont rendues possibles et/ou faciles non seulement par le fait que les proies sont bien choisies (souvent des illettrées) mais surtout, parce que l’imitation au sens du port de la tenue et du langage utilisé (jargon militaire maîtrisé) est quasi achevée même si un crime n’est jamais parfait (car, c’est souvent un détail qui trahit).
Et pourtant, la présentation de la carte professionnelle, sauf exceptions justifiées par le service auquel appartient l’agent ou la nature des missions qui lui sont confiées, aurait pu permettre dans bien des cas d’éviter ce type d’infraction. Pourquoi un gendarme, un policier ou un douanier devrait-il être frustré ou se sentir outragé, simplement, parce qu’un citoyen lambda, POLIMENT ou en Y METTANT LES FORMES, a osé ou a eu le toupet de lui demander sa carte professionnelle ? Pourquoi s’énerver, parce que la personne a, toujours en y mettant les formes et TOUT LE RESPECT DÛ, émis le désir de s’assurer qu’elle a en face ou a affaire à un vrai agent, membre des forces de l’ordre, et non à un délinquant ou un usurpateur de titres et de fonctions ? Bien au contraire, cela devrait être bien accueilli. Le policier, le gendarme ou le douanier doit, en toutes circonstances, incarner la sérénité et ne jamais se départir de son sang froid.
Flegme qui fait sa force. Il doit faire preuve de courtoisie et de délicatesse. Ce qui n’exclut nullement la fermeté. En résumé, c’est l’autorité dans le respect et l’élégance. C’est une chose de sortir ou de présenter la carte professionnelle, mais c’en est une autre de laisser du temps, un peu de temps, au citoyen et ce, pour « vérifier » les mentions portées sur la carte présentée. Et c’est important. En effet, avec l’informatique, les bandits sont très habiles à confectionner à l’identique de vraies fausses cartes professionnelles.
A ce titre, une campagne d’information et de sensibilisation devrait être menée pour apprendre à tout citoyen à bien «vérifier» au sens de lire, une carte professionnelle et être en mesure d’identifier les mentions obligatoires devant figurer sur toute carte régulièrement délivrée par l’autorité. Et pour ceux qui ne savent pas lire ou ne sont pas alphabétisés en français, me diriezvous, que faire ? J’avoue que j’ai cogité et n’ai pas trouvé une solution. Peut-être que la réponse pourrait venir de l’un ou de l’une d’entre vous !
Citoyens, osez-vous demander un policier ou un gendarme son numéro de matricule ?
Dans la réalité, ceux qui osent demander à un policier, à un gendarme ou à un douanier de présenter sa carte, sont comptés sur les doigts d’une main. D’ailleurs, ils le font à leurs risques et périls. Et dans les rares cas où quelqu’un, que j’appellerai «téméraire’, a essayé, il a souvent payé très cher son outrecuidance. Cela étant trop souvent pris pour une effronterie voire un outrage. Je pense sincèrement que pour rassurer et aider à mettre un terme ou à réduire fortement les pratiques de ces délinquants, qui ternissent gravement l’image et la réputation de nos vaillants et honnêtes membres des forces de l’ordre, les policiers, gendarmes et douaniers devraient, faute de matricule fixé sur la tenue ou inscrit sur le brassard, sortir et présenter spontanément leur carte professionnelle.
La demande de présentation de la carte professionnelle devrait être un acte naturel ou ordinaire de sorte que serait même une “erreur”, le citoyen contrôlé ou interpelé qui n’en formulerait pas gentiment la demande. A défaut d’être spontanée, vu que l’agent n’a pas mis ou ne porte pas son numéro d’identification ou matricule, la demande de présentation de la carte professionnelle par le citoyen, ne devrait normalement pas énerver et encore moins être source problèmes, d’aggravation du sort de la personne.
Loin d’être une bravade, l’exigence de la présentation de la carte professionnelle ne doit pas être la demande qui fâche. Elle devrait plutôt être l’acte qui sauve, l’acte qui protège. Elle doit être l’acte qui permet de démasquer, sur le moment, le bandit emmitouflé dans une tenue «impecc» ou correcte de gendarme, policier ou douanier. Avec en prime, et pour mieux ferrer ses victimes, des galons d’officier bien posés, casquette ou béret bien vissé, barrettes, lunettes correcteurs, lunettes de soleil aviateur, lunettes de soleil noires verres fumés correctement ajustées, chaussures ou rangers bien cirés. Certains vont même jusqu’à se doter de paire de menottes.
Bref l’attirail, le barda, tout ce qui rend «l’homme de loi» beau et fascinant. Pour efficacement lutter contre l’usurpation de titres et de fonctions, un agent des forces de l’ordre, en civil surtout et même en uniforme, ne devrait pas mal voir ou refuser qu’un individu ou «un contrôlé» puisse demander à savoir et voir, qui il est. Les apparences ne sont-elles pas trompeuses? N’est-ce pas que l’habit ne fait pas le moine, pardon, l’habit ne fait pas toujours le policier, le gendarme ou le douanier !
L’objectif n’est-il pas de démasquer et de mettre hors d’état de nuire, les individus malintentionnés qui «s’abritent» derrière l’uniforme bien porté pour racketter d’honnêtes citoyens ? Bien sûr que oui ! Il faut séparer la bonne graine de l’ivraie. Lorsque je le dis, il ne faudrait pas que les membres des forces de l’ordre le prennent mal, se fâchent. Et d’ailleurs, pourquoi devraient-ils l’être?
En effet, des brebis galeuses, on en trouve, en nombre, dans toutes les professions et fonctions et ce, sans exception. Je répète, sans exception. Il n’y a pas une seule profession épargnée. Que les membres de la profession qui n’est pas touchée ou gangrenée me jettent la pierre ! Stoïque, j’attends de recevoir le premier ballast de la volée de «khérou rails»… (A suivre…)
Par Joseph Etienne NDIONE, avocat à la Cour
Par Adama NDIAYE
REFLEXION D’UN CITOYEN SENEGALAIS FACE AU PERIL DE NOS INSTITUTIONS
Par delà les gels hydro alcooliques et le javel, ainsi que le savon, il nous fallait « un gel qui nettoie les cœurs et les esprits » puisque précisément ce sont les deux organes qui sont profondément malades et altérés
Dans le journal « Soleil » paru le samedi 23 et dimanche 24 mai 2020 n°14996 et le « Témoin » quotidien n°1309 du mardi 19 mai 2020 et enfin dans la revue des Investisseurs Business news Africa.net du 22 mai 2020, j’avais fait une contribution relative à la pandémie du coronavirus.
Dans mon introduction, j’avais indiqué que la survenance de cette pandémie avec son lot de morts et de contaminés était loin d’être le fruit d’un hasard. Bien au contraire, cette calamité avait fini de nous démontrer, s’il en était encore besoin, que ce monde n’a qu’un seul maitre et c’est Dieu le Tout Puissant. Il s’agissait d’une grave crise sanitaire qui allait déboucher hélas sur une crise alimentaire. J’avais indiqué également, pour rappel, que les précautions et les mesures barrières étaient certes très importantes en tant que mesures conservatoires mais, également, j’avais dit de manière sarcastique que par delà les gels hydro alcooliques et le javel, ainsi que le savon, il nous fallait « un gel qui nettoie les cœurs et les esprits » puisque précisément ce sont les deux organes qui sont profondément malades et altérés. Au point qu’aucun état n’était à l’abri et que, comme une bombe atomique, le virus allait faire des ravages au niveau de l’humanité en n’épargnant ni pauvres, ni riches.
Fondamentalement, j’avais précisé qu’il s’agit d’une crise ontologique tellement il y a dans ce monde la prévalence du mal et les forts marchent sur les cadavres des faibles, un monde disais-je caractérisé par une inversion des valeurs où « ceux qui font tout n’ont rien et ceux qui font rien ont tout ». Il y a un sérieux problème de justice sociale, et notre pays le Sénégal n’échappe pas à la règle. Et c’est justement pour corroborer mes propos que je vais y ajouter que notre pays, le Sénégal, est actuellement dominé par des contre-valeurs et que nos institutions, jadis fortes et crédibles, acquises au prix de multiples sacrifices consentis par bien des générations sont entrain de péricliter au grand dam des citoyens et patriotes de notre pays.
Les propos manifestement indignes et d’une rare insolence de certains de nos hommes politiques ont fini de convaincre les plus septiques que notre pays va à la dérive, tellement nous avons atteint le summum de la folie, de l’arrogance et de l’insolence. Ce qui se passe dans ce pays dépasse l’entendement et nous interpelle tous. Je m’adresse respectueusement à Monsieur le Président de la République : son Excellence Macky Sall puisque c’est à lui que le peuple a confié la destinée de notre nation. Ce qui se passe au Sénégal depuis quelques temps avec des injures publiques et des querelles de bornes fontaines ne doit en aucun cas rester dans l’oubli au chapitre des pertes et profits. Il urge de prendre des mesures fortes pour rassurer vos compatriotes quant à votre capacité de défendre en toute circonstance les fragiles valeurs de liberté, de dignité et d’égalité citoyenne devant la loi afin de donner un signal fort à vos compatriotes. Vous en avez les moyens puisqu’en tout état de cause force doit rester à la loi. La ligne rouge a été une nouvelle fois franchie lorsque, dans votre propre parti, des individus sans foi ni loi, la bave à la bouche, déversent sans retenue des insanités d’une rare gravité dans notre chère République qui est aujourd’hui à terre, où le militant s’arroge plus de droits que le citoyen.
Cela heurte la conscience collective, la morale, la dignité des hommes et des femmes. Nous tous, nous avons été meurtris, sidérés, blessés dans notre honneur et dans notre chaire lorsqu’à la face du monde, des personnalités politiques cherchent à cœur joie devant nos enfants et nos petits enfants à désacraliser la femme dont nous tous nous provenons pour assouvir leurs desseins personnels pour un pays profondément ancré dans l’Islam et le Christianisme. Quel sacrilège, quelle honte, au moment où cette pandémie est entrain de faire des ravages partout dans notre pays ! Rien que le contexte actuel aurait dû nous inciter à plus de piété et de retenue.
Dans le même mois où d’illustres figures emblématiques de l’Islam et du Christianisme sont à jamais parties, laissant orphelin notre pays dans tous ses segments. Dans le même mois où cette COVID a démultiplié les morts et les contacts positifs, que ces politiciens qui à la place du cœur ont de la ferraille s’adonnent à leurs activités favorites avec une rare impunité. Monsieur le Président de la République, ces personnes méritent des sanctions exemplaires. Vivement que ces personnes soient exclues de la patrie encore que ces pratiques d’injures commencent à devenir monnaie courante. Le glaive de la justice doit sévir comme cette justice a déjà eu à le faire en mettant en prison certaines personnes qui ont commis les mêmes délits. Ces injures proférées à travers les réseaux sociaux heurtent de plein fouet la conscience humaine.
Monsieur le Président de la République, c’est un citoyen, un patriote qui vous parle, et qui est profondément indigné, déçu et blessé et qui le sera davantage lorsque ces macaques resteront impunis. Tous les leaders d’opinion, les marabouts, le clergé, les politiciens, la société civile, les journalistes doivent se lever pour qu’enfin ces espèces humaines soient littéralement rayées après une historique séance de lapidation publique à l’instar de Satan. Monsieur le Procureur de la République, avec respect et déférence, je vous exhorte à vous auto saisir, vous êtes le dernier rempart, pour la protection de la société. Il s’agit d’un défi qui nous concerne tous et que nous devons relever pour que nul n’en ignore et au nom de la stabilité de ce pays. Je dois à la vérité de reconnaître que nous tous, avons une part de responsabilité dans ce qui se passe dans ce pays à commencer par moi-même parce que nous avons laissé le champ libre à ces piètres politiciens qui décident aujourd’hui de notre sort et qui exercent le droit de vie et de mort sur nous. Ils accaparent sous nos yeux impuissants et hébétés les biens et richesses de notre pays, avec une arrogance et une insolence jamais égalées.
Sous prétexte d’un apolitisme injustifié et que nous regrettons amèrement, nous avons laissé notre destin ainsi que celui de nos enfants et des générations futures entre les mains d’une classe politique qui, à quelques exceptions près, est particulièrement véloce et vorace lorsqu’il s’agit d’accaparer à son profit les biens de la nation. Monsieur le Président de la République, au nom de la morale Républicaine, mettez ces individus hors d’état de nuire, c’est objectivement le prix à payer pour restaurer la confiance, la dignité, la stabilité sociale de vos compatriotes.
Dans le passé, le Sénégal a toujours eu des hommes politiques de grande valeur avec comme viatique l’amour de leur pays, de leur patrie et de leur continent. Faut-il désespérer de nos hommes politiques ou, du moins, de certains d’entre eux ? La question reste sinon ouverte du moins énigmatique. Le monde politique est devenu une vraie nébuleuse pour ne pas dire une mare aux crocodiles, et il serait bon de savoir à qui profite le crime ? puisqu’il n’y a pas de fumée sans feu, et le silence assourdissant qui entoure cette affaire n’a pas fini de révéler tous ses secrets.
Par contre, il serait à mon humble avis salutaire que les autorités de notre pays se penchent très sérieusement sur les accusations particulièrement graves portées à l’encontre de certaines personnalités, soit par le biais d’une commission d’enquête parlementaire ou d’une information judiciaire pour l’éclatement de la vérité et l’honorabilité des personnes mises en cause. L’action judiciaire enclenchée par des personnalités qui s’estiment diffamées et atteintes dans leur dignité participe assurément à la manifestation de la vérité. Au demeurant, je souhaite prompt rétablissement aux malades de cette COVID19, et prie pour le repos éternel de tous ceux et celles qui sont morts de cette terrible et terrifiante maladie. Que Dieu veille sur notre pays le Sénégal, l’Afrique, et le monde entier.
Monsieur Adama NDIAYE
ex Conseiller Juridique de la Représentation de l’ASECNA au Sénégal
Spécialiste en Contentieux bancaire et Recouvrement des créances
Professeur de Banque et de Droit Bancaire à l’ENSEPT
DE LA LÉGALITÉ DE LA DÉCISION DE METTRE FIN AU CHAMPIONNAT NATIONAL DE FOOT
Le football sénégalais va encore s’engouffrer dans une spirale médiatico-juridique suite à la décision du Comité exécutif de la FSF de mettre un terme à la saison 2019-2020, sans promotions ni relégations.
Le football sénégalais va encore s’engouffrer dans une spirale médiatico-juridique suite à la décision du Comité exécutif de la FSF de mettre un terme à la saison 2019-2020, sans promotions ni relégations. En attendant la saisine annoncée du Tribunal arbitral du sport (TAS), chaque partie brandit «son droit».
La décision prise par le Comité exécutif la Fédération sénégalaise de Football d'approuver le protocole proposé par sa Commission médicale ; mettant ainsi, un terme définitif aux différentes compétitions de la saison 2019- 2020, suspendues à mi-parcours, à cause de la pandémie de la Covid-19 ; et surtout de ne pas décerner de titres et de geler les promotions et relégations à tous les échelons pour ladite saison, compte tenu du «ratio insuffisant de matchs disputés», a déclenché un tollé qui fait couler beaucoup d’encre et de salives.
Les dirigeants du Tengueth FC, leader de la Ligue 1, à l’issue de la 13ème journée, ruent dans les brancards et réclament le titre de champion du Sénégal. Quant à ceux de la Linguère de SaintLouis et de l’Us Ouakam, ils exigent une «promotion» devant permettre à leur club d’évoluer l’année prochaine en Ligue 1. Mais, du côté de la Fédération sénégalaise de football (FSF), on soutient que de telles doléances ne sauraient trouver d’écho favorable. Et pour cause, nos sources brandissent le caractère légal de la décision rendue par le Comité exécutif le 8 juillet dernier. Selon nos sources, la deuxième partie des règlements du football professionnel notamment les dispositions particulières en son article 43 alinéa 1 stipule que : «le classement, à l’issue du championnat de football professionnel de ligue 1 et Ligue 2, sera effectué par addition des points obtenus par les équipes lors des phases aller et retour».
La saison étant annulée après la phase aller (13ème journée), nos sources concluent que les responsables du Tengueth FC qui réclament l’attribution du titre ; la Linguère de Saint-Louis et Us Ouakam qui revendiquent la montée en Ligue 1 ont tout «faux». Mieux, nos interlocuteurs brandissent aussi l’article 116 des règlements généraux de la Fédération sénégalaise de football (FSF) pour battre en brèche l’argument consistant à dire que le Comité exécutif n’est pas compétent pour prendre une telle décision. «Le Comité exécutif devrait juste se contenter de dire qu’il arrête le championnat et laisser la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) décider si elle décerne des titres ou pas», arguent Amara Traoré et compagnie, tout en s’étonnant du fait que la décision prise par la Ligue Professionnelle lundi dernier n’ait pas été soumise au comité exécutif. Mais là également, la FSF botte en touche. Nos sources nous renvoient encore à l’article 116 qui a pour titre «Championnat National Amateur 1 et Championnat National Amateur 2». Il stipule d’abord que la «FSF organise et administre les championnats de Nationale de 1 et 2».
Ensuite, en son deuxième point, il déclare qu’une «interpénétration totale devant exister entre les championnats de Ligue 1, de Ligue 2, les championnats nationaux amateur et les championnats de ligue et/ou inter-ligues le règlement particulier de chaque épreuve fixe les conditions d'accession et de relégation des diverses compétitions sur la base des orientations fixées par le comité exécutif et sous son contrôle».
Cette disposition démontre selon nos sources que la «Comité Exécutif a bel et bien compétence pour connaître ce dossier avec la situation exceptionnelle de la pandémie de la covid-19». Une position que réfute aussi bien le président de la Linguère de Saint-Louis, Amara Traoré, mais aussi celui de l’Us Ouakam, Abdou Aziz Guèye. Le comité exécutif étant le dernier recours, les présidents des clubs contestataires peuvent saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS).
A noter que le démarrage de la nouvelle saison 2020-2021 est prévue le 31 octobre prochain.
ADMINISTRATEURS D’ECOLES ET PARENTS D’ELEVES EN BISBILLES
Plaintes contre contraintes, les administrateurs d’écoles «établissent des factures » et les parents d’élèves accusent de « service non rendu » à leur tour.
Plaintes contre contraintes, les administrateurs d’écoles «établissent des factures » et les parents d’élèves accusent de « service non rendu » à leur tour. Ainsi, en dépit de ces vacances forcées à cause de la Covid 19, certaines écoles privées continueraient d’envoyer des factures de scolarité aux parents d’élèves car « les cours sont dispensés en ligne », prétexte-t-on. Reportage sur une dualité d’opinions occasion.
L’épidémie du nouveau coronavirus obligeant, écoles et universités ont été fermées au Sénégal comme partout ailleurs. Du coup, élèves et étudiants ont enlevé leurs uniformes pour plusieurs mois de vacances forcées. Par contre, les administrateurs d’écoles ont dû faire face à une équation financière « complexe et délicate ». « La gestion d’une école implique le règlement de plusieurs factures de charges dont les loyers du bâtiment, l’eau et l’électricité, le gardiennage, les enseignants, entre autres », fait remarquer le directeur élémentaire du groupe scolaire « Les Pédagogues » dans un entretien accordé à Sud Quotidien.
Ainsi, poursuit M. Mbaye, « pour des raisons d’une continuité pédagogique, nous dispensons les cours en ligne aux élèves ». Ce qui pourrait expliquer, selon lui, « les notes de factures des mois d’avril et mai adressé aux parents d’élèves ». Non sans préciser que « nous laissons le libre arbitre aux parents de faire ce qu’ils peuvent. Nous n’exigeons rien ». Par contre pour ce qui concerne les factures de cantines et de transports, le Chef du cycle élémentaire dudit école dément les propos et fait savoir que « nous n’avons même pas des services de cantine et de transport dans notre école. Et cela m’étonnerait si de tels faits sont avérés ».
Aussi, le directeur du Collège « Sacré Cœur » de Dakar, Marcelin Coly interrogé par rapport à ce sujet, se veut assez clair. « J’ai l’impression qu’il y a des personnes malintentionnées qui véhiculent des propos infondés et mensongers pour faire du mal à l’enseignement catholique. Nous n’avons jamais facturé des frais de transport aux parents d’élèves et en ce qui concerne la cantine, nous n’en avons même pas », déclare le directeur d’école. Et de poursuivre : « pour ce qui concerne la scolarité, toutes les classes ne sont pas concernées. Même le mois d’avril n’a pas été facturé ». Même son de cloche ou presque au niveau du collège catholique Hyacinthe Thiandoum.
«LES COURS EN LIGNE NE SONT QUE DES ALIBIS POUR NOUS FAIRE PAYER DES FACTURES...»
La tension entre parents d’élèves et administrateurs d’écoles au sujet des factures de scolarités émises par certains établissements est palpable. Une situation qui a fait hausser le ton à Gabriel Sagna, père de 03 enfants. En effet, ne voulant pas indiquer l’établissement scolaire fréquenté par ses 02 filles et son jeune garçon en classe de Terminale, le magasinier laisse entendre que « depuis la fermeture des écoles, je paye la scolarité de mes enfants ». Il juge que « les établissements scolaires justifient ces factures avec l’argument des cours en ligne alors que les enfants n’arrivent non seulement pas à se concentrer pour comprendre ces cours, mais c’est quasiment impossible de demander à un enfant de suivre des cours en ligne, étant donné qu’il n’a reçu aucun préalable pour cela ».
Poursuivant, M. Sagna accuse ces établissements qui agissent de la sorte de « profiteurs » car « ils savent très bien que les cours en ligne ne sont rien que des alibis pour nous faire payer des factures de scolarité. Dans la même veine, Mariama Sylla, mère de 04 enfants soutient les propos de M. Sagna et ajoute que « si les établissements utilisent l’argument de la continuité pédagogique par des cours en ligne pour nous adresser des factures de scolarité, peuvent-ils nous expliquer par quels moyens ils comptent évaluer de manière fiable les enfants ? Puisque toute acquisition se doit d’être évaluée dans ce contexte. C’est du maquillage ! Ce sont juste des arguments pour encaisser les scolarités pour un service non rendu ».
Le pis, poursuit la Sénégalo guinéenne, « ces directeurs d’écoles pensent qu’ils sont les seuls touchés par la pandémie. Nous en souffrons tous. Nous grinçons les dents pour nourrir nos enfants et subvenir aux différentes charges incompressibles ». Étudiant à l’Institut supérieur de droit de Dakar (Issd), Ebenezer Coly avoue que le prétexte des cours en ligne est juste une stratégie « pour continuer percevoir les scolarités. Car, si déjà en présentiel on éprouve des difficultés à comprendre certains cours, se contenter d’envoyer et de lire une polycopie ne peut qu’aggraver les conditions d’apprentissage».
En somme, si les administrateurs d’écoles et instituts brandissent l’argument « des cours en ligne» pour justifier la facture d’une prestation de service, pour les parents d’élèves et étudiants « il s’agit d’une stratégie pour juste encaisser les scolarité malgré le service non rendu ». Dans tous les cas, l’accusé principal reste cette pandémie de la Covid 19 qui a su mettre à genoux l’économie du pays et impacter négativement tous les secteurs.
126 NOUVELLES CONTAMINATIONS ET TROIS DÉCÈS SUPPLÉMENTAIRES ENREGISTRÉS
Ces 126 nouvelles infections ont été détectées sur un échantillon de 804 prélèvements, ce qui correspond à un taux de positivité de 15,67% pour les dernières 24 heures, a précisé le directeur de la prévention, docteur El Hadji Mamadou Ndiaye.
Dakar,15 juil(APS) - Cent-vingt-six nouvelles contaminations sont venues s’ajouter ce mercredi aux 8.243 cas de Covid-19 enregistrés à la date du 14 juillet 2020, a indiqué le ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui annonce également trois décès supplémentaires liés à la pandémie.
Ces 126 nouvelles infections ont été détectées sur un échantillon de 804 prélèvements, ce qui correspond à un taux de positivité de 15,67% pour les dernières 24 heures, a précisé le directeur de la prévention, docteur El Hadji Mamadou Ndiaye.
Les contaminations détectées ce mercredi, sont composées de 90 cas contacts suivis par les services sanitaires, de deux cas importés à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) et de 34 cas issus de la transmission communautaire, a-t-il précisé.
Les cas communautaires ont été dépistés à Zigunchor (6), Popenguine (3), Cambèrene(2), Keur Mallé à Tivaoune (2) et Mbao (2).
Les autres cas ont été diagnostiqués aux Parcelles Assainies(2), à Pikine (2), Pout (2), Touba (2), Derkhlé (1), Dieupeul (1), Guédiawaye (1), Khombole(1), Liberté-3 (1), Liberté-6 (1), Maristes (1), Ouest-Foire (1), Passy (1), Rufisque (1) et Saint-Louis (1).
Selon le Dr Ndiaye, 25 malades ont été testés négatifs et par conséquent déclarés guéris. Mais 37 autres sont toujours en réanimation.
Contrairement à mardi où aucun décès n’avait été déclaré, le ministère de la Santé annonce que trois malades ont succombé à la pandémie au cours des dernières 24 heures.
A ce jour, le Sénégal dénombre 8.369 cas confirmés du nouveau coronavirus, dont 153 décès et 5.605 guérisons. Les structures de traitement accueillent encore 2.610 patients sous traitement.
LA DEPUTEE MARIEME SODA NDIAYE INTERPELLE ABDOU KARIM SALL
L’affaire des Gazelles Oryx mortes des suites de leurs blessures lors de leur transfert de la réserve publique dénommée Parc de Katané de Ranérou, vers un espace privé sis à Bambilor, atterrit sur la table du président de l’Assemblée nationale.
L’affaire des Gazelles Oryx mortes des suites de leurs blessures lors de leur transfert de la réserve publique dénommée Parc de Katané de Ranérou, vers un espace privé sis à Bambilor, atterrit sur la table du président de l’Assemblée nationale. La députée Marième Soda Ndiaye a adressé en effet une question écrite au gouvernement, plus précisément au ministre cité dans l’affaire, en l’occurrence Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement du Développement durable.
Dans le communiqué parvenu à la rédaction hier, mardi 14 juillet, la députée Marième Soda Ndiaye, suppléante d’Aïssata Tall Sall sur la liste Osez Rêver informe avoir saisi le Président de l’Assemblée nationale du Sénégal et adressé une question écrite au Ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall. Dans la note, la parlementaire qui dit avoir été interpellée à plusieurs reprises par des concitoyens concernant le convoiement des Gazelles Oryx de la réserve publique, dénommée Parc de Katané de Ranérou, vers un espace privé sis à Bambilor, indique vouloir obtenir les réponses à certaines questions.
Parmi les questions, on note celle relative au nombre de Gazelles Oryx convoyées dans un espace privé sis à Bambilor et la date dudit transfert. La députée voudrait savoir «combien ont péri et quelles ont été les raisons de leur mort ; qu’en estil de l’état des autres gazelles ayant survécu». La députée à la 13ème législature demande aussi au ministre Abdou Karim Sall «dans quelles conditions et quelles modalités les gazelles ont-elles été transférées dans un espace privé à Bambilor ? Est-ce une ferme ou une réserve ? Cet espace est-il ouvert au public ?».
Dans sa série de questions, à noter entre autres que l’honorable Marième Soda Ndiaye évoque la question du respect de la Convention sur la Diversité Biologique dans le cadre du transfert, tout comme l’adéquation de l’espace où les Gazelles Oryx sont transférées par rapport aux conditions de leur habitat naturel comme le stipule la Convention de Washington. Elle veut aussi des réponses sur le conflit d’intérêt manifeste dans cette affaire, quand on sait que le ministre en question est le «garant de la protection des espèces animales et végétales».
LA GOUVERNANCE EN BERNE
Annoncée en grande pompe par l’actuel chef de l’Etat au lendemain de son élection comme président de la République en 2012, la rupture dans la gestion des affaires publiques peine encore à prendre ses marques dans l’administration
Annoncée en grande pompe par l’actuel chef de l’Etat au lendemain de son élection comme président de la République en 2012, la rupture dans la gestion des affaires publiques peine encore à prendre ses marques dans l’administration publique. De 2012 à nos jours, les questions de corruption et de mal gouvernance continuent de dominer les différents rapports des corps de contrôle sans que cela ne soit suivi d’effet sur le plan des poursuites judiciaires
Le Sénégal a-t-il perdu le combat contre la mal gouvernance ? Engagé par l’actuel chef de l’état, Macky Sall, dans la foulée de son élection comme 4ème président de la République sous le slogan de «la «Gouvernance sobre et vertueuse», l’objectif de rupture et d’inscrire la gestion des affaires publiques sous le sceau de la bonne gouvernance au sein des différentes échelles de l’administration publique est encore très loin de la réalité au Sénégal. La preuve, neuf ans après son arrivée au pouvoir, les questions de corruption et de mal gouvernance continuent de dominer les différents rapports de corps de contrôle publics.
De 2012 à nos jours, le constat est le même. A chaque rapport son lot de scandales qui ne sont pas souvent suivis d’effets sur le plan des poursuites judiciaires. De l’autre côté, le chef de l’Etat qui avait pourtant pris l’engagement de «n’accorder aucune protection à ceux qui assurent une part de responsabilité dans la gestion des deniers publics», ne semble toujours pas être dans les dispositions de passer à l’acte.
La preuve, avant ces trois derniers rapports de l’Inspection générale d’Etat, il avait déjà reçu entre ses mains les rapports d’activités d’autres corps de contrôle. Il s’agit notamment de l’Office national contre la fraude et la corruption (Ofnac) et la Cour des comptes dans le courant du mois de février dernier. Lesquels ont également épinglé la gestion de plusieurs responsables du pouvoir en place. Seulement, le président Sall a préféré couper l’herbe sous les pieds de ceux qui demandaient des poursuites contre les personnes incriminées en annonçant la mise sur pied d’une commission chargée du suivi des recommandations de ces rapports établis par le juge de la Cour des comptes.
Alors qu’il n’avait pas hésité une seule fois à demander en 2017 au procureur de la République, via son ministre de la Justice, l’ouverture d’une information judiciaire contre Khalifa Ababacar Sall, à l’époque maire de la ville de Dakar sur la base des recommandations d’un rapport de l’Ige sur la gestion de cette structure. Aujourd’hui encore, se prononçant sur les trois rapports de l’Ige sur l’état de la gouvernance et de la reddition des comptes pour les années 2016, 2017 et 2018-2019, le président Sall semble récidiver.
En effet indiquant que «les rapports sur l’état de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes, produits par l’Ige invitent à l’introspection et à la responsabilité, individuelle et collective, afin d’avancer résolument dans la transformation de l’action publique pour consolider un Etat performant», Macky Sall semble fermer la porte à un éventuel espoir de réédition des comptes pour ses «amis».
Par Calame
OPACITÉ GÉNÉRALE
Des réformes sur l'IGE qui la mettraient hors de portée des caprices du chef, en s’appliquant à elle-même ce qu’elle préconise pour les autres, sont à l’ordre du jour et devraient être intégrées dans le débat démocratique
Quatre longues années pour faire quelques petits pas dans son antichambre ! Une prouesse digne du livre Guiness des records. Le chef de l’Etat l’a rappelé, avec force et emphase, l’Inspection générale d’Etat (IGE), corps de contrôle d’élite, lui est directement et exclusivement rattachée. Comme pour dire, c’est son affaire, à lui tout seul. Zeus tonnant d’en connaître et d’en découdre, quand bon lui semble. A part alimenter des palabres à longueur d’ondes, de colonnes, dans les réseaux, quel est l’intérêt et l’efficacité de ce «batré» de rapports, dont la publication, le même jour, à la même heure, au cours de la même cérémonie ? On ne saurait mieux faire dans le saupoudrage, la poudre aux yeux, la diversion....
L’IGE travaille pratiquement à feu continu, à l’instar de toutes les administrations et services de l’Etat. Ses missions englobent toutes les sphères des institutions, des structures et des ressources publiques et à participation publique. Dans ses modalités d’intervention, l'Inspection générale d'Etat agit sur décision du président de la République qui délivre en même temps les ordres de mission aux inspecteurs désignés, sur proposition du Vérificateur général. Ce dernier dispose également du pouvoir d'autosaisine. Le site de l'Inspection générale d'Etat renseigne de manière exhaustive sur les différents types de rapports produits par l'institution :
- des rapports d’inspection désignés sous le vocable de vérification administrative et financière (VAF) ;
- des rapports de vérification intégrée, en particulier la vérification de l’optimisation des ressources (VOR);
- des rapports d’audit internes supérieurs (AIS);
- un rapport annuel sur l’Etat de la gouvernance et de la reddition des comptes ;
- des rapports d’études, d’enquête et d’investigation, etc.
Les rapports sont destinés au président de la République qui seul, peut, selon le cas et son bon vouloir, décider de leur déclassification, ou de leur diffusion. De toutes ces modalités de promotion de la bonne gouvernance et de reddition des comptes, une seule a été retenue pour faire l’objet d’une publicité...somme toute restreinte et restrictive.
Le rapport est en définitive une compilation de «faits saillants», extirpés du document originel. Il donne cependant du grain à moudre à tous ceux qui sont friands de proies faciles, désignées très souvent de manière hâtive et unilatérale. Un exemple, Jacques Habib Sy, épinglé pour avoir, dit-on passé un marché de gré à gré avec des entreprises turques. Quelle histoire !
Il est de notoriété publique que c’est le président de la République lui-même, par ailleurs patron de l’IGE qui est l’ami de notre ami Erdogan à qui il ne peut rien refuser, y compris le sabordage d’une partie de notre système éducatif, la main mise sur nos installations aéroportuaires et même la fourniture d’électricité ! Quel fonctionnaire, commis ou responsable coopté par le chef de l’Etat peut disposer d’une signature sur un projet présidentiel, imaginé et exécuté selon les volontés du prince ?
A l’extrême limite ce qui pourrait être reproché à Jacques Habib Sy, c’est de s’être laissé faire, en tant que membre d’une société civile, avocate de la transparence et de la redevabilité.
Encore qu’en acceptant d’être nommé à certaines fonctions, on est loin de s’imaginer les pièges multiples qui se referment sur le «promu. Des bonnes volontés qui auront fortement recommandé la nomination de «la personne qu’il faut à la place qu’il faut», ceux et celles qui lui souhaitent du bien tout comme les contempteurs, rivaliseront de pressions pour venir à bout des velléités de rendre le tablier. Des arguments du genre, « vous avez l’occasion de contribuer aux efforts de votre pays auquel vous devez faire profiter de votre expertise et de vos relations » vous sont servis à foison.
D’autres , sont partisans de designer un bouc émissaire qui va porter le chapeau en cas de besoin .On en arrive à réagir à la sénégalaise, avec le recours au «Masla», et pour ne pas passer pour un nihiliste. Mais ça c’est plutôt l’exception ! Le marigot est infesté d’authentiques prédateurs sous licence et de chasseurs de primes commissionnés. L’inspection générale d’Etat regorge de professionnels intègres, dévoués et patriotes, dont l’action est souvent contrariée par la nature du système qui l’a produit.
Des réformes sur ce genre d’institutions qui les mettraient hors de portée des caprices du chef, en s’appliquant à elle-même ce qu’elle préconise pour les autres, sont à l’ordre du jour et devraient être intégrées dans le débat démocratique.
Dans le même temps, des noms sont omis en face de faits graves révélés dans les «faits saillants». On jette en pâture des responsables en disgrâce ou étant retournés à l'opposition, là où un voile pudique est déployé sur les noms d'auteurs de détournement et de prévarication. Le comble de ces institutions de contrôle, c'est qu'elles sont elles-mêmes victimes de leur propre mode de fonctionnement et de la confidentialité qui en est le sceau. C'est surtout des fonctionnaires dont la promotion dépend du président qui peut les nommer au gouvernement ou ailleurs, en violation flagrante du principe d'immunité devant les mettre à l'abri de la tentation et de l'arbitraire.
Ces dernières années, l'IGE est devenue une planque pour certains fonctionnaires qui n'hésitent pas à démarcher autour du président de la République pour se faire caser. Elle est également utilisée dans certains cas à justifier le maintien en poste de personnes atteintes par la limite d’âge, bonnes pour la retraite. Comme dans l'armée, on y accepte les règles sans récriminations ni murmures.
Décidément, la transparence n'est pas sénégalais, Tant s'en faut !
LES QUOTIDIENS CONTINUENT DE SURFER LES RAPPORTS DE L’IGE
Dakar, 15 juil (APS) - Les quotidiens dakarois parvenus mercredi à l’APS continuent toujours de surfer sur les révélations des rapports 2016-2019 de l’Inspection générale d’Etat (IGE) remis au chef de l’Etat, Macky Sall, lundi dernier.
Le chroniqueur de Sud Quotidien s’interroge sur l’utilité même de ces rapports. "A part alimenter des palabres à longueur d’ondes, de colonnes, dans les réseaux, quel est l’intérêt et l’efficacité de ce +batré+ de rapports, dont la publication, le même jour, à la même heure, au cours de la même cérémonie ?", se demande le journal, pour qui "on ne saurait mieux faire dans le saupoudrage, la poudre aux yeux, la diversion…".
Evoquant ces rapports, le quotidien Enquête considère le sommet de la Francophonie et la construction du Centre international de conférence de Dakar (CICAD) comme "les emblèmes de la mal gouvernance".
Selon le journal, si l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, "avait son Fesman [Festival mondial des arts nègres]", son successeur, Macky Sall, "tient désormais son Sommet de la Francophonie".
Le journal écrit que dans ses rapports remis au chef de l’Etat, "l’Inspection générale d’Etat montre comment l’Etat a enrichi Richard Attias", époux de l’ancienne Première dame française Cécilia Sarkozy.
Il souligne que selon le document, "une lecture approfondie du rapport 2017 (…) laisse apparaitre une véritable bamboula à la Délégation générale à la Francophone", qui avait été dirigée par Jacques Habib Sy.
Parlant de bamboula dans la gestion des finances publiques, Libération relève que Richard Attias a été "indemnisé pour un marché…fictif". Citant l’IGE, le journal indique que le marché en question "n’a jamais été approuvé".
Le quotidien Kritik’ relève que "les investigations de l’IGE contenues dans le rapport 2018-2019 ont mis à nu l’hétérogénéité des statuts et des contrats des agents dans diverses structures de l’Etat". Ce quotidien s’intéresse en particulier à ce qui qualifie de générosité du directeur général du CETUD.
Et selon Source A, le rapport 2017 épingle différents départements ministériels : Education nationale, Enseignement supérieur, Environnement, Urbanisme, Economie et Finances…
"Ces +autres cafards+ débusqués des tiroirs de l’Etat", écrit à ce propos L’Observateur, s’intéressant notamment à des dossiers d’appels d’offres au ministère de l’Education et à la gestion à l’entente CADAK-Car et à l’Unité de gestion des déchets solides (+UCG).
Le quotidien L’As signale quant à lui que les investigations de l’IGE ont permis de mettre au jour de "graves micmacs" dans la gestion du Fonds d’aide aux artistes.
Walfadjri s’est intéressé à "la face cachée des prisons" sénégalaises, évoquant notamment le surpeuplement, les mauvaises conditions de détention, les logements indus.
Sur un autre plan, le même journal informe que l’Union européenne a décidé d’ouvrir ses frontières aux avions du Sénégal.
Citant le président du conseil d’administration d’Air Sénégal, Souleymane Ndéné Ndiaye, le journal indique qu’un avion de la compagnie nationale se rendra à Paris, ce mercredi.
Le Soleil revient sur les obsèques du Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, auxquelles a assisté le chef de l’Etat sénégalais, mardi, à Abidjan. "Macky Sall a partagé le deuil des Ivoiriens", souligne le journal.
Le Témoin s’interroge sur le legs du défunt secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane tanor Dieng. "OTD, quel héritage au PS", se demande le journal.
VIDEO
A COLORS SHOW
La chanteuse malienne Faoutmata Diawara a gratté fort sur sa guitare pour nous sortir une de ses belles mélodies . Nterini est un tub qui cartonne, déjà sur Youtube il enregistre près de 1 300 000 vues.
La chanteuse malienne Faoutmata Diawara a gratté fort sur sa guitare pour nous sortir une de ses belles mélodies . Nterini est un tub qui cartonne, déjà sur Youtube il enregistre près de 1 300 000 vues.