Que ceux qui accusent l’Etat dont ils engagent la responsabilité, à travers le manque d’emplois, dans la recrudescence de l’émigration clandestine vers l’Espagne via la mer avec son cortège de pertes en vies humaines, se le tiennent pour dit. Le gouvernement, via les départements en charge des questions d’Emploi et de Jeunesse, botte ne touche cette «culpabilité». Alors que pour le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Artisanat, Dame Diop, la cause de l’émigration clandestine n’est pas le manque d’emploi, son collègue ministre de la Jeunesse, Néné Fatouma Tall, reste convaincue que l’Etat a mis en place des mécanismes qui permettent aux jeunes «rester et réussir» au Sénégal.
DAME DIOP, MINISTRE DE L’EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DE L’ARTISANAT «Le Sénégal n’a pas un problème d’emplois… mais un problème d’employabilité»
Si les jeunes continuent par milliers de braver les flots de l’Atlantique, à leurs risques et périls, ce n’est pas à cause d’un manque d’emplois au Sénégal, comme le soutiennent les acteurs, analystes et spécialistes des phénomènes migratoires et autres. Le gouvernement en est convaincu. Mieux, pour le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Artisanat, Dame Diop, la cause de l’émigration clandestine n’est pas le manque d’emploi, mais il est plutôt lié à un problème d’employabilité. «L’immigration est aussi vieille que le temps. Les gens sont animés d’un désir de partir et de revenir. Mais c’est très hâtif et c’est un raccourci de vouloir dire que c’est parce qu’ils n’ont pas d’emplois qu’ils partent. Les causes sont multiples. Ce qui est important, c’est ce que nous avons fait pour donner à ces jeunes un mieux-être. Nous avons fait beaucoup de choses dans la qualification des jeunes. Le Sénégal n’a pas un problème d’emploi, je le confirme. Nous avons un problème d’employabilité. Pour régler le problème d’employabilité, nous avons formé énormément de jeunes. Nous avons un dispositif d’accompagnement financier et non financier. C’est ça qui doit permettre aux jeunes de rester dans leur pays et d’entreprendre. Nous avons tous un rôle à jouer», a déclaré Dame Diop. Le ministre qui présidait un atelier sur le document de la Stratégie nationale de développement de l’artisanat, Selon Sud FM, est d’avis, toutefois, qu’il est tout à fait risqué que les jeunes bravent l’océan au détriment de leur vie pour un Eldorado qui n’est que de nom. «C’est des choses à ne pas faire. Il est possible de rester ici, parce que l’Etat a mis en place le cadre approprié, de gagner sa vie honnêtement. Comme on dit ‘’Tekki fi’’, qui n’est pas seulement être dans un bureau. Il faut un travail de conscientisation. Vous pouvez être mécanicien, boucher, maçon, couturier, c’est des mé tiers pour lesquels nous avons des offres de formations». Et d’insister : «je réfute la thèse de penser que les jeunes partent parce qu’il y a un problème d’emplois au Sénégal. C’est vrai que c’est une des raisons, mais ce n’est pas la seule raison. Les jeunes, aujourd’hui, partent parce qu’ils pensent que de l’autre côté, c’est l’Eldorado. Mais ils partent aussi parce qu’ils ont une certaine pression au niveau de la société. C’est la raison pour laquelle, je dis que c’est un raccourci de dire qu’ils partent parce que c’est un problème d’emplois», a confié le ministre Dame Diop.
NENE FATOUMATA TALL,MINISTRE DE LA JEUNESSE : «Il y a des mécanismes qui incitent les jeunes à rester et réussir au Sénégal»
Néné Fatouma Tall, ministre de la Jeunesse, interpellée par la RFM sur le drame de l’émigration clandestine, avec la mort vendredi dernier de plus de 20 jeunes candidats, tous originaires de Saint-Louis, dans l’incendie suivi de l’explosion du moteur de leur pirogue, a défendu que le gouvernement a mis en place des mécanismes pour permettre à ces jeunes d’avoir une qualification ou un métier. Donnant l’exemple de la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER), Néné Fatouma Tall est convaincue qu’avec ce genre de d’outil, à l’initiative de l’Etat du Sénégal, les jeunes peuvent «rester et réussir» dans leur pays. «Avec tous les mécanismes mis sur pied par l’Etat du Sénégal, les jeunes doivent être davantage informés qu’il y a des mécanismes qui les incitent à rester sur place et réussir au Sénégal. La DER, par exemple, a beaucoup financé du côté des jeunes», a-t-elle relevé, dégageant toute responsabilité de l’Etat du Sénégal dans la recrudescence des départs. En attendant, le bilan de l’explosion de la pirogue de migrants au large de Mbour pourrait s’alourdir. Pour le moment l’on parle d’au moins 20 morts, tous originaire de Pikine (Saint-Louis) et 51 rescapés secourus par Frontex et la Marine nationale. Des piroguiers pêchant au alentour ont aussi eu à sauver des personnes à bord de cette embarcation. L’enquête de Police ouverte permettra d’y voir plus clair.
LA BELLE HISTOIRE DES PEPITES SENEGALAISES DU FC METZ
A l’origine de l’éclosion de Sadio Mané ou d’Ismaïla Sarr, le partenariat entamé voilà plus de vingt ans entre le FC Metz et l’Académie Génération Foot de Dakar est toujours florissant.
A l’origine de l’éclosion de Sadio Mané ou d’Ismaïla Sarr, le partenariat entamé voilà plus de vingt ans entre le FC Metz et l’Académie Génération Foot de Dakar est toujours florissant.
Entre le FC Metz et le Sénégal, c’est déjà une vieille histoire. Dans une lointaine filiation avec le regretté Jules Bocandé, le fameux attaquant messin des années 1980, de jeunes Sénégalais déferlent par vagues régulières sur la Lorraine depuis vingt ans. Papiss Cissé, Diafra Sakho, Sadio Mané, Ismaïla Sarr… Voilà pour les plus célèbres d’entre eux. Toutefois, le club lorrain peut s’enorgueillir d’avoir détecté, formé, importé et lancé plus d’une trentaine de pros grâce à son partenariat unique avec Génération Foot, l’académie fondée à Dakar en 2000 par Mady Touré.
UNE CLASSE BIBERON PLEINE DE PROMESSES
Les Messins « made in Sénégal » d’aujourd’hui se nomment Habib Diallo (tout juste transféré à Strasbourg contre 10 millions d’euros), 25 ans, Ibrahima Niane (auteur de 6 buts en 6 journées, il s’est malheureusement rompu les ligaments croisés du genou et sera absent plusieurs mois), 21 ans, Lamine Gueye, 22 ans, et Papa Ndiaga Yade, 20 ans. Ce sont aussi Cheick Sabaly, 21 ans, prêté à Pau (L2), Amadou Dia N’diaye, 20 ans, et Ababacar Lo, 20 ans, tous deux prêtés au RFC Seraing (2e division belge), club filiale du FC Metz. Enfin, les tout derniers arrivants sont Ousmane Ba, un gardien de 20 ans, et Pape Matar Sarr, un milieu d’à peine 18 ans déjà convoité par l’Europe entière… La belle histoire commence en 2000, quand Mady Touré, 62 ans aujourd’hui, un ex-pro stoppé par une blessure, convainc Carlo Molinari, le président historique du FC Metz, de le soutenir financièrement dans son projet. L’académie démarre petitement avec une dizaine de jeunes, sur un terrain sablonneux et sans hébergement dédié. Pourtant, les premiers joueurs émergent. Notamment un certain Emmanuel Adebayor, attaquant togolais qui débarque à Metz à 15 ans et dont la carrière le mènera à Monaco, Arsenal, City et au Real… Bernard Serin succède à Carlo Molinari en 2009 mais le courant passe également entre les présidents Serin et Touré. Leur partenariat se développe. En 2011, Sadio Mané, 19 ans, pose à son tour sa valise à Metz (2011). La suite le conduira sur le toit de l’Europe avec Liverpool, via Salzbourg (2012) et Southampton (2014).
COMME UN CLUB DE LIGUE 2
«Dans un premier temps, on a fait venir des joueurs comme Adebayor, Babacar Guèye ou Papiss Cissé alors qu’ils étaient très jeunes, explique Philippe Gaillot, le directeur général-adjoint du FC Metz. Ils passaient trois ou quatre ans au centre de formation et à 18-19 ans, ils étaient prêts pour les pros. En revanche, quand le règlement Fifa a évolué (NDLR : restreignant drastiquement les transferts de mineurs, fin 2009), on n’était pas armés à Dakar pour former les joueurs sur place en attendant qu’ils aient 18 ans. C’est pourquoi on a dû finir leur formation ici. Sadio Mané a dû travailler deux ans avant d’être capable de suivre un entraînement avec les pros. Ismaïla Sarr (NDLR : 22 ans, Metz, Rennes, Watford) a été le premier à arriver (en 2016) et à être opérationnel tout de suite. » Entre les promos « Mané » et « Sarr », l’académie a changé de dimension. En septembre 2013, Génération Foot reçoit de nouvelles installations, assimilables à celles d’un club de Ligue 2. A Deni Birame Ndao (35 km de Dakar), non loin du Lac Rose où était jugée jadis l’arrivée du Paris-Dakar, l’activité se professionnalise et s’intensifie. Aujourd’hui, 40 recruteurs du cru quadrillent le Sénégal en vue de ramener dans leurs filets les petits footballeurs à fort potentiel. Le pensionnaire entre en préformation à 12 ans au plus tôt, tout en suivant sa scolarité sur place. Vers 15-16 ans, il bascule dans le groupe pro d’une quarantaine de joueurs et ne tarde pas à jouer avec l’équipe première, championne du Sénégal 2017 et 2019. « L’équipe pratique un jeu offensif, très positif, explique Olivier Perrin, le responsable des structures de formation du FC Metz, en poste au Sénégal entre 2013 et 2018. Comme il y a 4 à 5 départs par an, il faut approvisionner le groupe de 4 à 5 nouveaux joueurs par an, sans descendre. Etre champion, c’est bien, mais l’idée consiste à faire avancer nos plus jeunes joueurs, de sorte qu’ils partent en Europe avec déjà un vrai bagage de football d’adultes. »
UN PARTENARIAT GAGNANT-GAGNANT
Ça a été le cas de Niane, recruté tardivement à 15 ans, lancé en équipe première à 16 ans et arrivé à Metz à 18 ans et demi, après avoir terminé la saison 2016- 2017 meilleur buteur du Sénégal de tous les temps – 19 buts en 18 matchs. Une fois chez les Grenats, sa post-formation a encore duré deux ans et demi mais directement au sein du groupe pro. Dernier exemple en date : Pape Matar Sarr, 18 ans et 1 mois. Il a disputé son premier match de L1 sénégalaise à 15 ans. Il était sur le banc messin pour la première fois face à Angers la en Ligue 1 dimanche (1-1), seulement quinze jours après son arrivée. Génération Foot s’apparente-t-elle à une unité de production délocalisée dont Metz tirerait les plus gros profits de la vente de joueurs ? « A l’arrivée d’un joueur, on n’a jamais raisonné en se disant : Tiens, lui, on va le vendre 40 millions d’euros dans deux ans, argue Gaillot. On se demande plutôt quand il va être opérationnel et nous aider à performer. Après, il se trouve que depuis quelque temps, ces joueurs sont ceux qui se sont développés le plus vite et nous ont permis de réaliser beaucoup de ventes, lesquelles sont indispensables à notre équilibre financier. Mais nous restons dans cette réalité qui place les objectifs sportifs tout en haut. »
100% DE REUSSITE AU BAC
De son côté, Perrin souligne la contribution de la structure au « développement social de la région » : les emplois créés sur place, les 110 à 120 élèves scolarisés avec 100 % de réussite au bac et même certains dossiers orientés vers des universités américaines. « Il y a les réussites visibles et puis, il y a celles de beaucoup de joueurs qui font une carrière dans de petits clubs ou dans des championnats secondaires, poursuit Perrin. D’autres encore reviennent dans la société sénégalaise avec une qualification. A Metz, Ame Sylla, issu de Génération Foot, a échoué pour s’être été blessé trois fois aux trois ligaments croisés. Aujourd’hui, il est surveillant de nuit au centre de formation et entraîneur à l’école de foot. Et c’est une vraie fierté qu’il puisse vivre de sa passion autrement. »
LES CONTOURS DES NEGOCIATIONS ENTRE L’ETAT ET LE MFDC
Mongone, un village du département de Bignona qui a la triste réputation d’être à côté des bases rebelles, tente de baliser les pistes d’une paix définitive en Casamance
Des négociations en lieu et place d’une escalade militaire ; c’est désormais l’aspiration des populations de certaines localités du Sud du pays, à l’image de Mongone qui examine les contours des négociations. Robert Sagna et Nouha Cissé, tous deux membres du GRPC, ont profité d’un panel organisé sur place pour asséner leurs vérités aux populations et aux combattants du MFDC.
Mongone, un village du département de Bignona qui a la triste réputation d’être à côté des bases rebelles, tente de baliser les pistes d’une paix définitive en Casamance. Une grande aspiration des populations qui passe par des négociations, aujourd’hui option principale de la plupart des combattants du Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (MFDC).
Un panel de trois jours tenu dans cette localité de la commune de Djignaky a permis de mesurer le degré d’investissement des populations et de combattants du MFDC dans la recherche de la paix. «Ce sont les ailes combattantes elles-mêmes qui nous ont demandé de travailler avec le Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance (GRPC)», lance Sidy Badji, le coordonnateur des populations. Il poursuit : «le mieux, c’est de partager le concept de négociations avec l’ensemble des membres du MFDC parce que notre objectif est d’avoir le même niveau d’information par rapport à ce concept de négociations et de travailler sur les contours du négociateur. Car, si nous devons négocier et qu’on opte pour la violence, je crois que c’est contraire à ces négociations. Voilà pourquoi nous avons développé le thème suivant : ‘’La négociation en lieu et place de l’escalade militaire, une option pacifique, sage mais responsable’’», lâche M. Badji.
«La guerre qui est finie est celle avec les fusils, mais...»
Une tribune de réflexion, un cadre d’échange qui a bien cristallisé les attentions des artisans de la paix, à l’image du GRPC dont le coordonnateur, Robert Sagna, estime que l’- heure est désormais à la guerre pour le développement économique, social... «Désormais, nous sommes en train de conduire la guerre pour le développement économique et social. La guerre qui est finie est celle avec les fusils, celle avec la violence. Et je l’ai rappelé, c’est le MFDC qui nous a convoqué en 2019 en Guinée-Bissau pour nous dire que la guerre est terminée, nous déposons les armes. On voulait vous informer pour que vous puissiez nous aider à aller vers des négociations vers la paix en Casamance…», martèle «Monsieur Casamance». Mongone, à l’image de plusieurs localités de la Casamance, est désormais embarquée dans le navire de la paix. Il reste maintenant à consolider cette paix qui devrait passer par des solutions concrètes, souligne Nouha Cissé, membre du GRPC qui est d’avis qu’il faut un dépassement. «Il faut qu’on aille au dépassement… C’est vrai qu’il y a des rancœurs, qu’il y a de gros problèmes, il y a de petits conflits qui risquent d’alimenter le grand conflit… mais cela on ne peut pas simplement le dire en incantation. Il faut aller vers des solutions concrètes. Or ces dernières qui passent aujourd’hui ou demain ou après-demain par des négociations. Ça peut tarder et on ne le souhaite pas…», conseille l’observateur du processus de paix, Nouha Cissé, qui a profité de ce panel pour asséner ces vérités aux populations de cette zone de Mongone.
«La paix est imposée par l’analyse du contexte national et international et vous n’avez pas le choix»
Pour l’ancien Proviseur du lycée Djignabo de Ziguinchor, «le MFDC n’a plus rien à prouver, rien à prouver aux Casamançais, rien à prouver aux Sénégalais, ni au reste du monde. Puisque que les armes n’ont pas réglé le problème, l’Armée ne vous a vaincu, vous n’avait pas aussi battu l’Armée. Qu’estce qu’il faut faire maintenant ? Il faut, à mon avis, observer un arrêt qui est imposé par l’analyse du contexte national et international. Ce n’est pas votre simple volonté, vous n’avez pas le choix», assène Nouha Cisse. «L’heure de la vérité a sonné», clame haut le patron du GRPC, Robert Sagna, qui exhorte les populations et les combattants à être cohérents. «Il est temps qu’on arrête la violence. J’ai dit aux populations qu’il faut qu’elles soient cohérentes. Les entreprises ne peuvent pas venir ici pour construire des pistes et voir leurs matériels arrachés, leurs voitures pris ; ça ne peut pas continuer. Si elles veulent ce développement, il faudrait qu’elles soient conséquentes. Je ne viens pas pour caresser les gens dans le sens des poils. Je viens pour qu’on échange dans la vérité, même si elle n’est pas toujours facile à avaler mais elle est nécessaire», déclare l’ancien ministre d’Etat Robert Sagna qui est rentré de Mongone, avec son équipe du GRPC, plein d’espoir quant à une paix définitive en Casamance.
KEEMTAAN GI- MONSTRUEUX
On leur promettait l’Eden, une vie meilleure, des lendemains qui chantent avec des emplois en veux-tu en voilà. Las d’attendre, ils voient l’avenir obstrué, la vie en pointillés. Rien à l’horizon ! Le cynisme est maintenant de venir devant les gens pour leur dire que le pays n’a pas de problèmes liés au chômage. C’est évidemment monstrueux de tenir de tels propos. Il y a de ces discours qui agacent au lieu d’être apaisants. Il n’y a rien de honteux à compter des chômeurs dans son pays. Aucun Etat au monde ne peut prétendre avoir réalisé le plein-emploi. A entendre un des jeunes candidats à l’émigration déclarer devant une télévision locale qu’il a zéro espoir de sortir ses parents de leur situation en restant ici, on sent tout le mal que vivent ces jeunes. Dans chaque foyer, on peut voir deux ou trois personnes inactives. Ce n’est pas qu’elles n’ont pas un métier, mais elles peinent tout simplement à trouver un emploi. C’est ça le véritable problème de ce pays où les autorités ont le fétichisme des chiffres qu’elles ne brandissent que quand ça les arrange. Des chiffres qu’elles contestent vigoureusement quand ils viennent montrer leur carence. L’argument de l’employabilité est également indéfendable. Le mal du pays, ce sont des politiques inopérantes conçues par des gens qui sont loin du terrain. On aura beau nier l’existence d’un chômage ou d’une extrême pauvreté, les faits sont là. La pauvreté saute aux yeux ! C’est justement le fait de refuser de la voir qui exaspère. Il nous faut humaniser cette société. La rendre plus juste et honnête par des actes. Les seuls qui sont porteurs de vérité. La parole n’étant que mensonge ! Refuser cette réalité d’un chômage et d’une extrême pauvreté des ménages nous parait monstrueux face à des politiciens qui étalent un train de vie insolent après avoir accaparé à leur profit et celui de leurs proches toutes les (maigres) ressources de ce pays. Et demain, l’orage surprendra ! Kaccor Bi
MIGRATION CLANDESTINE MACKY SALL LANCE UN APPEL AUX POPULATIONS POUR CONTRER LE PHENOMENE
A travers un communiqué, le Gouvernement est sorti de son mutisme pour déplorer, tout en le regrettant, la recrudescence de l’émigration clandestine par voie maritime. « Entre le 07 et le 25 octobre 2020, cinq (5) pirogues ont été interceptées par la Marine nationale appuyée par la Guardia civile espagnole et des piroguiers sénégalais. Trois cent quatre-vingt-huit (388) personnes ont été secourues. Le 21 octobre, une pirogue a pris feu au large de Dakar, suite à l’explosion du moteur et des fûts de carburant à bord. Dans la nuit du 25 octobre 2020, une autre pirogue a été aperçue au large de Soumbédioune. Les deux vedettes qui l’ont interceptée et qui ont tenté de l’amener à quai ont constaté un refus du conducteur de la pirogue, qui, dans ses manœuvres a heurté l’une des vedettes, provoquant son chavirement. Les occupants ont été secourus par la marine. Les opérations de surveillance en mer sont en train d’être menées avec des moyens aériens et navals renforcés ; une coordination est assurée en permanence pour prévenir les risques. Par ailleurs, les opérations de sécurisation et de ratissage ont permis de mettre la main sur vingt-huit (28) présumés convoyeurs » souligne la porte-parole du Gouvernement la ministre Ndeye Tické Ndiaye Diop. Cette dernière ajoute que « le Président de la République, dans le cadre de la coordination gouvernementale, a donné les instructions pour mutualiser les efforts et a lancé un appel aux populations à plus de vigilance et à la collaboration avec les forces de défense et de sécurité pour préserver la vie des jeunes, tentés par l’émigration clandestine. Le Président de la République exprime sa compassion et sa solidarité aux familles des personnes disparues ».
EXPLOSION D’UNE PIROGUE DE MIGRANTS LE MINISTRE DE LA JEUNESSE AFFICHE SON EMOTION
Le ministre de la Jeunesse, Néné Fatoumata Tall, n’a guère caché son émotion hier lorsqu’elle a évoqué l’explosion, ce weekend, d’une pirogue qui contenait près de 200 migrants. L’explosion a provoqué une vive émotion dans le pays face à la recrudescence notée du « Barca ou barsakh ». Il a été dénombré lors de l’explosion 59 rescapés dont 6 mineurs et plus d’une centaine de disparus. Le drame s’est produit à plus de 80 km au large de Mbour. Selon le ministre de la Jeunesse, l’État, avec ses partenaires, est en train de faire de nombreux efforts qui visent à promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes. Ainsi, une batterie de mécanismes est mise en branle pour promouvoir l’emploi et l’employabilité des jeunes ». Néné Fatoumata Tall estime toutefois que « la communication doit être de mise pour que les jeunes soient bien informés de ces mécanismes et qu’ils puissent rester au Sénégal ». L’autre facteur évoqué par le ministre de la Jeunesse est la pression sociale qui peut être fatale pour cette couche de la population. À cet effet, estime-t-elle, les jeunes doivent être mieux sensibilisés au niveau des quartiers, des maisons... Le ministre de la Jeunesse a aussi rappelé les efforts fournis par le gouvernement sur ce phénomène.
IDRISSA SECK « LA RECRUDESCENCE DE L’EMIGRATION CLANDESTINE EST UN DRAME SOCIAL »
Le président de Rewmi, Idrissa Seck, a indiqué que « la recrudescence de l’émigration clandestine est un drame social ». Sur sa page Facebook, l’ancien Premier ministre écrit que « nous avons appris avec émoi la disparition de nombreux jeunes candidats à la périlleuse aventure du « Barca ou barsakh », suite à l’explosion de leur embarcation en haute mer, nous présentons nos sincères condoléances aux familles et proches endeuillés ». Selon le candidat arrivé deuxième lors de la dernière élection présidentielle, « la recrudescence de l’immigration clandestine par voie maritime est un drame social qui nous préoccupe au plus haut niveau. Nous invitons l’Etat à plus d’accompagnement de la jeunesse afin que celle-ci se rende compte qu’elle peut bien réussir chez elle et que l’avenir qu’elle doit construire se trouve ici en Afrique ».
EMIGRATION CLANDESTINE LA MARINE INTERCEPTE UNE PIROGUE, 39 PERSONNES SECOURUES
La Marine nationale a intercepté une pirogue de migrants clandestins à 5 km au large de Dakar, dans la nuit du 25 au 26 octobre, a-t-on appris lundi de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA). Cette patrouille, menée en collaboration avec ’’la vedette de la Gardia civile espagnole, a pu sauver quelque 39 personnes’’, indique la DIRPA. Selon cette direction dirigée par le colonel Matar Diop, ’’la pirogue s’est renversée après une collision avec le patrouilleur Sangomar’’, en essayant d’échapper à son arraisonnement. La DIRPA annonce qu’une enquête est en cours pour ’’déterminer l’identité de la pirogue et le nombre exact de personnes ayant embarqué à bord au départ’’. Elle informe que ’’deux autres patrouilleurs de la Marine ont rejoint la zone pour poursuivre les recherches de naufragés.’’
RECTIFICATIF A PROPOS DU CEMPART C’ETAIT PLUTOT GENERAL JOSEPH MAMADOU DIOP
Dans son édition du vendredi, « Le Témoin » quotidien avait révélé la nomination du général de brigade aérienne Joseph Mamadou Diop au poste du Chef d’Etat-major particulier du président de la République (Cempart). Nous ne savions pas quel Diable nous a piqués jusqu’à nous pousser à écrire général Joseph Mamadou « Gomis » en lieu et place général Joseph Mamadou Diop, alors pourtant que l’article a été écrit par un « ndiayène » ! Sans doute était-il jaloux de ce succès obtenu par un « ndiobène ». Heureusement que le même jour, nos confrères de Dakaractu, Leral, Lavoixplus.com et autres ont immédiatement rectifié en reprenant nos articles. De même que tous ceux qui connaissent de près ou de loin le brillantissime général de brigade aérienne Joseph Mamadou Diop et qui ont rectifié d’eux-mêmes. Il n’empêche, nous présentons au nouveau Cempart, général Joseph Mamadou Diop, nos excuses pour cette bourde monumentale !
MUTATION D’UN MOUVEMENT LE RASAN D’AÏDA NDIONGUE VERS UN PARTI POLITIQUE
Sur demande pressante et insistante des milliers de membres éparpillés à travers le Sénégal et le reste du monde, le Réseau des Amis et Sympathisants d’Aïda Ndiongue (Rasan) va bientôt devenir un parti politique. « Le Témoin » quotidien vous file en effet que l’ancienne maire des Hlm, Mme Aïda Ndiongue, par ailleurs ex-sénatrice réputée pour sa force de frappe politique et sa capacité de mobilisation électorale risque de céder sous le poids de la forte demande c’est-à-dire créer un parti politique digne de nom. D’ailleurs, on nous signale que tous les délégués et coordinateurs du « Rasan » des régions du Sénégal et de la Diaspora vont se retrouver en assemblée générale à Dakar dés la levée des mesures sanitaires liées à la Covid-19. Ordre du jour : Porter la nouvelle formation politique sur les fonts baptismaux et définir les orientations politiques etc. Ce parti devrait s’imposer dans l’arène politique, à en croire les observateurs. Qui connait Mme Aïda Ndiongue sait en effet qu’elle a les moyens et les capacités de ses ambitions politiques pour avoir fait ses preuves partout où elle est passée.
LA DOUANE SAISIT 1376 KG DE CHANVRE INDIEN A KIDIRA
Les soldats de l’économie ont encore fait une belle opération. Hier, ils ont réalisé une grosse saisie de chanvre indien sur le corridor Dakar – Bamako. La brigade commerciale des douanes de Kidira a fait une saisie de 1376 kg de chanvre indien et de 5 kg de brown (résine de cannabis). La saisie a été effectuée, hier, aux environs de 12 heures, sur un camion immatriculé au Mali et transportant un conteneur vide vers Dakar. Les trafiquants ont aménagé une cachette dans le conteneur où ils ont dissimulé la drogue conditionnée en balles et en paquets. Selon la douane, cette saisie fait suite à d’autres tout aussi spectaculaires opérées récemment sur le corridor Dakar – Bamako. Il s’agit d’une saisie de 1076 Kg réalisée à Koumpentoum et d’une autre de 2 tonnes 282 kg effectuée à Koungheul. Par ailleurs, 133 de chanvre indien ont été saisis en milieu de semaine dernière lors d’opérations menées par les agents de la brigade maritime de Toubacouta et ceux de la brigade des douanes de Keur Ayip, respectivement dans les bolongs de Missirah et à Santhie Diamal, dans la région douanière du centre.
Le gouvernement s'est inquiété mardi d'une "recrudescence" des tentatives d'émigration clandestine vers l'Europe, après l'interception depuis le début du mois de près de 400 personnes et la disparition en mer d'un nombre indéterminé de candidats
Le chef de l’Etat appelle à la ‘’mutualisation des efforts’’ face à la recrudescence de l’émigration clandestine, invitant à ’’plus de vigilance et à la collaboration avec les forces de défense et de sécurité’’.
’’(…) le président de la République, dans le cadre de la coordination gouvernementale, a donné les instructions pour mutualiser les efforts et a lancé un appel aux populations à plus de vigilance et à la collaboration avec les forces de défense et de sécurité pour préserver la vie des jeunes, tentés par l’émigration clandestine’’, selon le porte-parole du gouvernement.
’’Le président de la République exprime sa compassion et sa solidarité aux familles des personnes disparues’’, écrit dans un communiqué Ndèye Tické Ndiaye Diop, notant que le gouvernement ’’a constaté avec regret la recrudescence de l’émigration clandestine par voie maritime’’.
Selon elle, ’’entre le 07 et le 25 octobre 2020, cinq (5) pirogues ont été interceptées par la Marine nationale appuyée par la Gardia civile espagnole et des piroguiers sénégalais’’.
Au total, trois cent quatre-vingt-huit (388) personnes ont été secourues, lit-on dans le communiqué, indiquant que le 21 octobre, une pirogue a pris feu au large de Dakar, suite à l’explosion du moteur et des fûts de carburant à bord.
Selon la porte-parole toujours, ‘’dans la nuit du 25 octobre 2020, une autre pirogue a été aperçue au large de Soumbédioune’’.
’’Les deux vedettes qui l’ont interceptée et qui ont tenté de l’amener à quai ont constaté un refus du conducteur de la pirogue, qui dans ses manœuvres a heurté l’une des vedettes, provoquant son chavirement. Les occupants ont été secourus par la marine’’, explique t-elle.
Ndèye Tické Ndiaye Diop assure que ’’les opérations de surveillance en mer sont en train d’être menées avec des moyens aériens et navals renforcés’’, soulignant qu’une coordination est assurée en permanence pour prévenir les risques.
Selon elle, les opérations de sécurisation et de ratissage ont permis de mettre la main sur vingt-huit (28) présumés convoyeurs.
6 NOUVELLES CONTAMINATIONS RAPPORTÉES CE MARDI
Depuis le 2 mars, le Sénégal a enregistré au total 15571 cas positifs au coronavirus dont 322 décès, 14437 guéris, 811 personnes encore sous traitement.
Dakar, 27 oct (APS) – Six nouvelles contaminations au Covid-19 ont été enregistrées au cours des dernières 24h, a indiqué, mardi, le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
’’Sur 453 tests réalisés, 6 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 1, 32%’’, a annoncé le directeur de la Prévention au ministère de la Santé.
Faisant le point quotidien sur l’évolution de la pandémie, le porte-parole du ministère de la Santé a indiqué que ces nouvelles contaminations concernent 3 cas contacts suivis, 1 cas importé enregistré à l’AIBD et 2 cas issus de la transmission communautaire recensés à Ouakam, à Dakar.
Aucun décès n’a été enregistré, lundi, selon El Hadj Mamadou Ndiaye.
Il a rapporté que 121 patients ont été par ailleurs contrôlés négatifs et déclarés guéris alors que 7 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Depuis le 2 mars, le Sénégal a enregistré au total 15571 cas positifs au coronavirus dont 322 décès, 14437 guéris, 811 personnes encore sous traitement.
Erratum
Dans notre édition d’hier, nous avons malencontreusement publié la photo ci-dessous pour parler des victimes de l’explosion de la pirogue qui avait à son bord des migrants. Une publication qui a suscité de nombreuses réactions de la part de nos lecteurs, parmi lesquels les parents du jeune homme. Ces derniers nous ont saisi pour préciser que ce jeune du nom de Babacar Cissé est décédé vendredi dernier à l’hôpital Youssou Mbargane de Rufisque à la suite d’une longue. Par conséquent, il ne fait pas partie des jeunes de Saint Louis qui ont péri en mer à la suite de l’explosion d’une embarcation qui transportait des migrants. En conséquence, nous tenons à présenter toutes nos excuses aux parents de Babacar Cissé et à nos lecteurs pour cette malencontreuse erreur.
Aïda Ndiongue va créer un parti politique
Le landerneau politique sénégalais va s’enrichir de l’arrivée d’une nouvelle formation politique. D’après nos radars, l’ex-sénatrice libérale, Aïda Ndiongue, va porter sur les fonts baptismaux un parti politique. Avec l’appui de ses proches et partisans, elle va transformer son mouvement dénommé «Réseaux des Amis et Sympathisants de Aida Ndiongue (Rasan)» en parti qui sera d’obédience socio-démocrate. A l’heure actuelle, nous diton, l’ancienne sénatrice et ses collaborateurs sont en train de procéder aux derniers réglages (rédaction des statuts du parti, dossier pour le dépôt d’une demande de reconnaissance au ministère de l’Intérieur…). On se rappelle que «Rasan» a été mis sur pied à l’époque où Aïda Ndiongue était en prison dans l’affaire des produits phytosanitaires et du plan Jaxaay.
La Douane saisit 1 376 kg de chanvre indien à Kidira
La douane sénégalaise est devenue la terreur des trafiquants internationaux de drogue sur le corridor Dakar-Bamako. Ils réussissent toujours à déjouer les stratégies des dealers. En effet, la Brigade commerciale des Douanes de Kidira, Subdivision de Tambacounda, a saisi lundi vers 12h 1 376 kg de chanvre indien et 5 kg de brown (résine de cannabis). La saisie a été effectuée sur un camion immatriculé au Mali et transportant un conteneur vide vers Dakar. Selon la douane, les trafiquants ont aménagé une cachette dans ledit conteneur où ils ont dissimulé la drogue conditionnée en balles et en paquets. Il faut souligner également que les gabelous ont eu à saisir d’importantes quantités de drogue sur le Corridor Dakar-Bamako. La dernière a été réalisée à Koumpentoum avec 1 076 kg. Aussi une saisie de 2,282 tonnes a été effectuée à Koungheul.
Saisie de 133 kg de chanvre indien
Restons avec les douaniers pour souligner que la Brigade Maritime de Toubacouta et la Brigade commerciale des Douanes de Keur Ayip ont mis la main sur 133 kg de chanvre indien. La saisie a été effectuée en milieu de semaine dernière, lors d’opérations menées par les agents des brigades susdites. Les trafiquants ont été pris en étau respectivement dans les bolongs de Missirah et à Santhie Diamal, dans la région douanière du Centre.
Encore une pirogue de migrants interceptée
L’émigration clandestine ne faiblit pas malgré les nombreux décès en mer. En quelques jours, le phénomène a pris de l’ampleur. D’où l’alerte à la marine nationale pour renforcer la surveillance de nos côtes. Ainsi, dans le cadre de la lutte contre la l’émigration clandestine, le patrouilleur Sangomar et la vedette de la Guardia Civile de Dakar ont intercepté, dans la nuit du 25 au 26 octobre vers 03h du matin, une pirogue transportant des migrants clandestins. Mais la tentative d’arraisonnement de la pirogue a donné lieu à un drame. En fait, le conducteur de la pirogue qui tentait d’échapper aux marins a fait une fausse manœuvre avant d’entrer en collision avec le patrouilleur Sangomar et de se renverser. Les marins ont réussi à sauver 39 migrants qui sont transférés à la base navale de Dakar. Aussitôt, deux autres patrouilleurs ont rejoint la zone pour la recherche de naufragés. Pour le moment, on ignore le nombre de migrants ayant embarqué au départ.
Deux sacs et demi de chanvre indien
L’armée est de plain-pied dans la lutte contre le trafic de drogue, surtout en Casamance. D’après la direction des relations publiques des armées (Dirpa), des militaires en patrouille hier dans la matinée ont saisi de la drogue à 03 km au nord de Toukara (Ndlr, Nord Sindian vers la frontière gambienne). Dès qu’ils ont aperçu la patrouille de l’armée, les deux trafiquants ont pris la fuite, abandonnant les deux motos et les deux sacs et demi de chanvre indien. Les militaires remettront la drogue à la Gendarmerie.
Décès de Awa Dabo Wade de «Vox Populi»
La presse sénégalaise est endeuillée par la disparition de notre consœur Awa Dabo Wade du quotidien «Vox Populi ». La Chroniqueuse judiciaire est décédée hier dans la matinée des suites d'une maladie. «L’As» présente ses condoléances le plus attristées à la famille éplorée et à la presse.
La police de Grand Yoff interpelle 09 vagabonds
Dans le cadre de sa mission de sécurisation, les éléments du commissaire Abdou Sarr de Grand-Yoff ont interpellé 09 individus pour usage collectif de produits cellulosiques et vagabondage au niveau du pont de l’émergence. Il s’agit entre autres d’I. Sène, S. I. Sall, S. Kouyaté, A. Kh. Ndiaye, B. Ndiaye, B. Boye charretier de profession et C. Sène menuisier de profession. Ces derniers ont été surpris par les éléments de la brigade de recherches avec de la drogue. Quant à I. Sène, B. Ndoye et J.P. Mendy, ils étaient en état d’ébriété et en train d’user de produits cellulosiques lors de la descente des policiers. Les limiers ont saisi sur place 10 flacons de produits cellulosiques. Ils ont tenté de nier la propriété des produits prohibés. Il faut souligner que le pont est un lieu de prédilection de drogués qui agressent parfois les passants.
Le maçon se transforme en voleur à ses temps perdus
Le maçon A. Diack croupit en prison pour vol. Le quidam, adepte de Bacchus, a dérobé une bonbonne de gaz appartenant au sieur M. Diallo à la zone de captage avant de tenter de se fondre dans la nature. Mais il a eu la malchance de tomber sur une patrouille de la police de Grand Yoff. A. Diack est mis aux arrêts. Et il a fallu quelques minutes seulement pour que sa victime se pointe et reconnaisse son objet volé. Conduit au poste de Police, A. Diack a reconnu les faits en prétextant son état d’ébriété. Toutefois sa victime n’a pas voulu porter plainte. Malgré cela, A. Diack a été déféré au parquet pour vol.
Diouf Sarr à Thiénaba, Ndiassane, Keur Mame El Hadji
Abdoulaye Diouf Sarr ministre de la Santé et de l’Action Sociale s’est respectivement rendu hier à Thiénaba, Ndiassane et chez la famille Ndiéguène de Keur Mame El Hadji à Thiès. C’était pour rencontrer les différents Khalifes, afin d’apprécier le dispositif mis en place dans le cadre de la préparation du Gamou. Selon lui, le Gamou est célébré dans un contexte assez particulier, caractérisé par une pandémie d’où la nécessité d’être extrêmement rigoureux dans le dispositif mis en place, pour permettre un respect strict des mesures barrières. « Nous sommes en tout cas rassurés et espérons qu’après le Gamou, il n’y aura pas un impact négatif au niveau de la pandémie», a-t-il conclu. Il est prévu deux points fixes de prestation, 10 postes médicaux avancés, 66 agents de santé, 4 ambulances mobilisées et des médicaments d’une valeur de 9 millions de FCFA . Il y sera déployé 230 médecins et infirmiers en plus des agents de l'hôpital, 332 volontaires de la Croix Rouge, des agents du service d'hygiène qui ont déjà traité 2 842 pièces, effectué le saupoudrage dans les zones à risque etc..
Cellou Dalein avec la CEDEAO, l’UA et les NU
Cette fois-ci, Cellou Dallein Diallo est déterminé à défendre sa victoire. Il a lancé le mot d’ordre : pas de recul ! C’est la raison pour laquelle il dit n’attendre «pas grand-chose des émissaires de la CEDEAO, de l’UA et des NU qui, en réalité, se sont toujours rangés du côté d’Alpha Condé». Toutefois, il est important à ses yeux de saisir toutes les opportunités pour communiquer les informations qui mettent en évidence sa victoire à l’élection présidentielle du 18 octobre et pour attirer l’attention sur la répression sanglante qui est en train de s’abattre sur les Guinéens. C’est pour ces motifs, dit-il, qu’il a accepté de les rencontrer. Cellou Dalein Diallo reste convaincu que sa victoire ne peut être défendue que par eux-mêmes. Il lance un appel à la poursuite de la mobilisation dans les rues et sur les places publiques pour exiger le respect de la vérité des urnes.
DIRE QUE NGONÉ NDOUR A ÉTÉ PORTÉ À LA TÊTE DE LA SODAV PAR SON FRÈRE, C'EST NOUS MANQUER DE RESPECT
Les membres du Conseil d’administration de la Sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins apportent leur part de vérité dans toutes les allégations qui ont été portées à leur endroit
Accusés et attaqués de tout bord, les membres du Conseil d’administration de la Sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) pensent qu’il est temps de siffler la fin de la récréation. Jusque-là courtois dans le ton, ils ont décidé de rejoindre leurs détracteurs sur le terrain de leur langage. La loi du talion s’impose, puisque la diplomatie n’a jusque-là pas fait l’effet escompté.
Ainsi, en conférence de presse hier, ils s’en sont vertement pris à tous ces artistes et activistes qui les accusent de tous les maux.
C’est de la sorte que le chanteur Youssou Ndour, qui n’est pas plus qu’un ayant droit de la Sodav, est souvent cité dans les histoires de la société, à cause de sa sœur qui est la présidente du Conseil d’administration. Ce que le rappeur et membre du CA, Malal Talla, trouve scandaleux. Il est souvent dit, par les détracteurs de la Sodav, que c’est Youssou Ndour qui a fait élire sa sœur au poste de PCA. ‘’Quand on veut faire croire que Ngoné Ndour a été portée à la tête de la Sodav par Youssou Ndour, c’est nous manquer de respect. C’est un mensonge. Ngoné n’a pas été mise ici par Youssou. Nous, nous ne sommes pas manipulables. Nous ne sommes à la solde de qui que ce soit. Nous sommes là pour que le droit des artistes soit respecté. Pour que l’artiste vive de son art’’, a-t-il martelé.
Il a expliqué, dans ce cadre, que la nomination des membres du Conseil d’administration de la Sodav obéit à des règles fixées par les statuts de la société. ‘’Pour l’élection de Ngoné, selon lui, tout s’est déroulé de manière démocratique, par un vote au sein de l’Assemblée générale constitutive. Je rappelle que Ngoné a été à la première élection et a été battue par Angèle Diabang. C’est quand Angèle a démissionné, pour des raisons personnelles, que nous avons organisé une autre élection à l’issue de laquelle elle a été élue’’.
Un autre point évoqué par les membres du CA, hier, est la sortie dans la presse d’informations qui seraient fausses. Pragmatiques, les membres du CA ont décidé, pour ce cas, d’aller au-delà des seuls discours. C’est ainsi qu’une plainte est annoncée contre le journal ‘’Lii Quotidien’’ pour diffamation. Il est reproché aux confrères d’avoir écrit des ‘’mensonges’’, comme l’a dit ‘’Fou Malade’’, sur le Conseil d’administration de la Sodav et sa présidente.
‘’Cet article a causé des préjudices. Des gens ont été diffamés et se sont trouvés mal dans leur peau. Ils ont décidé d’user de tous les droits qui s’offrent à eux, d’ester en justice’’, a-t-il annoncé. ‘’Lors de la réunion du Conseil d’administration du mardi 20 octobre 2020, aucun des propos qu’on nous a prêtés n’a été prononcé, que ce soit par la PCA, les administrateurs, le directeur’’, a-t-il assuré. Non sans préciser que la réunion du CA du mardi dernier a eu pour objet, ‘’comme à l’accoutumée, de traiter des activités de la Sodav et de l’actualité la concernant’’.
Malal Talla alias ‘’Fou malade’’ a été plus virulent dans son speech. Comme à son habitude, le rappeur n’a pas fait dans la langue de bois. ‘’Cela n’a pas été dit. C’est inventé de toutes pièces’’, tonne-t-il. Il reste convaincu qu’il y a des personnes malintentionnées, tapies dans l’ombre, qui agissent pour leurs propres intérêts. L’évaluation financière et institutionnelle demandée par le président Macky Sall, en Conseil des ministres il y a 15 jours, est à la base des dernières sorties notées, selon le CA. Les membres du Conseil d’administration de cette société de gestion collective assurent qu’ils n’ont aucun problème à recevoir la mission que doit envoyer le ministère de la Culture et de la Communication. Ils se sont réjouis encore de la décision du président de la République d’accélérer le processus de mise en place de la Commission permanente de contrôle telle qu’édictée par la loi 2008 en son article 124, ainsi qu’une évaluation institutionnelle et financière de la société.
En effet, cette démarche répond à un besoin longtemps exprimé par le CA. Un autre grief soulevé, est cette accusation de financement illégale.
En effet, il a été dit que les membres du Conseil d’administration ont bénéficié de fonds de soutien aux évènements. Chose que ne nie pas Vieux Mac Faye qui dit qu’’’il n’y a aucun mal’’ pour un ayant droit d’en bénéficier. Il a ainsi rappelé que les administrateurs et les organisations professionnelles sont des ayants droit de ce fonds, au même titre que tout autre associé. ‘’De par la loi et les statuts de la Sodav, le Fonds de l’action culturelle et sociale est destiné́ à appuyer des actions sociales et culturelles’’, s’est-il dédouané. Il n'y a pas de secret, selon lui. Car ‘’la liste des bénéficiaires est toujours disponible dans nos rapports’’.
‘’Ce fonds a joué́ un rôle salvateur en soulageant les ayants droit dans le cadre de la Covid-19. De 2017 à 2019, nous avons donné, en termes d’allocations retraites, d’aides sociales, d’assistances médicales, de dons et contributions diverses un montant de 53 083 186 F CFA’’, a-t-il dit.
En 2017, l’État du Sénégal s’est engagé à soutenir la Sodav à hauteur d’un milliard par an pendant trois années consécutives, pour ses frais de fonctionnement. Une partie de cette somme, 400 millions, devait couvrir les dettes de la RTS et du Fesman. Cependant, les membres du Conseil d’administration de la Sodav ont fait savoir qu’ils ont, à ce jour, ‘’la somme globale de 650 millions F CFA, contrairement au montant de 2 milliards avancé par certains’’.
Un autre point évoqué hier concerne le mandat du CA de la Sodav. ‘’Ce mandat a été renouvelé de plein droit et en toute souveraineté par l’Assemblée générale pour une période de 3 ans qui devra s’achever en juin 2021. Ce renouvellement décidé par l’Assemblée générale souveraine servait à sanctionner positivement le bon travail accompli à partir de son installation’’.
Néanmoins, ils ont rappelé qu’un appel à candidatures avait été ouvert pour les postes de membres du CA. Cependant, l’AG a décidé de la reconduction du mandat de l’intégralité des membres du conseil et au remplacement des postes vacants. Vieux Mac Faye de rassurer : ‘’Toutes les assemblées générales de la Sodav ont été convoquées dans les règles de l’art, en respectant les délais requis dans les convocations et en matérialisant par constat d’huissiers toutes les résolutions adoptées.’’
En outre, il est fait état d’un supposé achat ou location d’un immeuble par la Sodav. Là également, ladite société a éclairé la lanterne des ayants droit. ‘’Il sera loisible à la Commission permanente de contrôle de constater que la Sodav est locataire d’un appartement à usage de bureaux pour ses services annexes tels que les travaux du Conseil d’administration qui n’a jamais eu de salle de réunion depuis le BSDA et la multiplication des services dus au traitement des nouveaux droits’’, a indiqué M. Faye avec aisance.
Pour ce qui est de la base de données, la Sodav rappelle qu’elle contient toutes les informations relatives à chaque associé membre de la Sodav qui dispose chacun d’un dossier. ‘’Toutes les demandes d’adhésion sont soumises à un contrôle rigoureux des commissions d’identification. Les PV de ces commissions attestent de la fiabilité de la base de données de la Sodav qui ne saurait souffrir d’aucune contestation’’, a certifié M. Faye, rappelant que la base de données de la Sodav est ‘’dynamique et non statique’’. Car elle est supposée évoluer quotidiennement, au fur et à mesure des nouvelles adhésions.
En ce qui concerne le processus de production des cartes de membre, Vieux Mac Faye rassure qu’’’il est très avancé et serait terminé́, n’eût été la suspension provoquée par le paiement du fonds Force-Covid-19 octroyé par l’État du Sénégal suivi des travaux relatifs aux avances sur répartitions’’.
Néanmoins, il a annoncé que la production et la distribution des cartes de membre sont prévues avant la fin du mois de novembre.
Les performances de la Sodav, chiffres à l’appui
En conférence de presse hier pour apporter des précisions sur plusieurs accusations à leur encontre, les membres du Conseil d’administration de la Sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) ont profité de l’occasion pour donner un aperçu du travail qui a été effectué par l’équipe actuelle.
Selon eux, ils ont hérité d’une société ‘’exsangue’’, pour en faire ce qu’elle est aujourd’hui, en termes de ‘’performance et de transparence, avec des niveaux de perception et de répartition jamais égalés ainsi qu’une maîtrise des charges annuelles’’.
Dans cette optique, chiffres à l’appui, ils ont rappelé qu’à leur arrivée, ils ont trouvé moins de 40 millions F CFA dans les caisses du défunt Bureau sénégalais du droit d’auteur (BSDA). ‘’On a trouvé en plus des retards de paiement de répartitions qui s’accumulaient sur plusieurs années pour certaines catégories de droits et qui s’élevaient à 435 747 339 F CFA, des créances d’un montant de 1 033 138 171 F CFA, des endettements d’un montant de 84 748 862 F CFA, un total de perceptions (2012 à 2015) de 1 695 671 650 F CFA, un total de charges (2012 à 2015) de 1 213 652 087 F CFA, un total de répartitions (2012 à 2015) de 457 598 446 F CFA.
Par contre, avec la Sodav, à titre illustratif, ils ont relevé : ‘’Pas de retard de paiement de répartitions, des créances d’un montant de 823 499 695 F CFA, des endettements d’un montant de 61 086 723 F CFA, un total de perceptions d’octobre 2016 à 2019 de 2 580 255 617 F CFA, un total de charges d’octobre 2016 à 2019 de 1 408 788 695 F CFA, un total de répartitions d’octobre 2016 à 2019 de 1 182 012 264 F CFA.’’
Ainsi, à travers cette comparaison, ils ont salué ‘’l’excellent travail abattu par les instances dirigeantes qui ont hérité d’une société exsangue’’.