Les récents événements au Mali ont attiré l’attention sur l’instabilité et la méfiance qui prévalent dans le pays depuis la signature de l’accord de paix d’Alger, en 2015.
Les 5 et 19 juin, des milliers de personnes sont descendues dans la rue, exigeant notamment la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Les sources de leur mécontentement sont nombreuses : celui-ci est en effet directement lié aux accusations de corruption et d’incompétence qui visent régulièrement l’administration IBK, mais aussi à la lenteur des progrès réalisés dans la lutte contre l’insécurité dans le Nord et le Centre, à la pauvreté, au chômage et à la récente controverse autour des résultats des élections législatives d’avril.
Insatisfaction généralisée
Ce ne sont pas les premières manifestations de cette nature au Mali, mais elles sont cette fois-ci différentes pour deux raisons. D’abord parce qu’elles bénéficient du soutien d’un large éventail d’acteurs, de l’imam Dicko, qui n’est pas un nouveau venu sur la scène malienne, aux syndicats et à la société civile, en passant par une partie de la classe politique et par certaines composantes du secteur de la sécurité.
Ensuite parce que les manifestations bénéficient du soutien d’une grande partie de la population, et trouvent un écho particulier chez les jeunes, plus de 70 % d’entre eux exprimant leur mécontentement à l’égard du chef de l’État selon un récent sondage d’Inferentielle Opinion Research. Cela suggère une insatisfaction généralisée qui devrait inquiéter les dirigeants du Mali et la communauté internationale, qui a approuvé et soutenu la mise en œuvre de l’accord de paix.
Les troubles dont nous sommes les témoins sont très préoccupants compte tenu de l’impact qu’une escalade pourrait avoir sur environ 19 millions de citoyens et compte tenu de ce que la déstabilisation du pays pourrait signifier pour l’Afrique de l’Ouest.
Toute la sous-région pourrait en subir les conséquences, du Sénégal au Niger, en passant par le Burkina Faso. Et ne nous y trompons pas : si ces pays trébuchent, les États côtiers que sont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et la Guinée ne seront pas à l’abri. Le Nigeria non plus.
Le Mali est la digue. Si elle saute, une vague d’insécurité menacera de déferler sur toute la partie occidentale de l’Afrique.
Négocier un compromis
Trois questions doivent donc être réglées en urgence. D’abord, il faut négocier un compromis qui mette fin aux protestations et apporte un soulagement immédiat sans compromettre la démocratie, la sécurité et les droits de l’homme. C’est une bonne chose que le président IBK et ses alliés politiques, d’une part, et l’imam Mahmoud Dicko et les représentants du M5-RFP, d’autre part, aient fait preuve d’ouverture, se soient dit prêts au dialogue et continuent d’interagir avec les diplomates et les médiateurs, notamment ceux des Nations unies et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 15 juillet 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Madame Ndeye Coumba TOURE, Professeur titulaire des Universités, en Bactériologie-Virologie, matricule de solde n° 104 879/E est nommée Recteur de l’Université du Sine-Saloum El hadji Ibrahima NIASS (USSEIN) de Kaolack en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane GUIRO, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Mamadou Lamine DIOUF, Informaticien, est nommé Consul général du Sénégal à Milan (République italienne), en remplacement de Madame Rokhaya BA.
Monsieur Abdoulaye DIATTA, titulaire d’un MBA en management des Organisations, précédemment coordonnateur des services à l’ANPEJ, est nommé Secrétaire général de l’Agence nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), poste vacant.
Monsieur Mamadou DIOUKHANE, Administrateur Civil principal, matricule de solde 605 810/D, est nommé Directeur de l’Action Territoriale à la Direction générale de l’Administration Territoriale du Ministère de l’Intérieur, en remplacement de Monsieur Latyr Ndiaye, appelé à d’autres fonctions ;
MonsieurAbdourahmane NDIAYE, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 608 868/D, précédemment Préfet du Département de Bounkiling, est nommé Inspecteur de l’Administration centrale et territoriale au Ministère de l’Intérieur, poste vacant ;
Monsieur Cheikh Sadibou DIOP, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 660 800/B, est nommé Inspecteur Technique à l’inspection de l’Administration centrale et territoriale au Ministère de l’Intérieur ;
MonsieurAbdou Wakhab KA, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 510 183/H, est nommé Inspecteur Technique à l’inspection de l’Administration centrale et territoriale au Ministère de l’Intérieur ;
MonsieurLatyr Ndiaye, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 624 554/D, précédemment Directeur de l’Action Territoriale au Ministère de l’Intérieur, est nommé Préfet du département de Linguère, en remplacement de Monsieur Mbassa SENE, appelé à d’autres fonctions ;
MonsieurMbassa SENE, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 624 563/F, précédemment Préfet du Département Linguère, est nommé Préfet du département de Bounkiling, en remplacement de Monsieur Abdourahmane NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Babacar Ibra MAR, Secrétaire d'Administration, matricule de solde N°608 537/E précédemment sous-préfet de l’arrondissement des Parcelles assainies,
Département de Dakar, est nommé sous-préfet de l’arrondissement de Ndame, département Mbacké, en remplacement de Monsieur Mansor DIALLO, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Diokel Ngor NGOM, Secrétaire d'Administration, matricule de solde
N°620 357/A précédemment sous-préfet de l‘arrondissement de Tattaguine, département de Fatick, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement des Parcelles assainies, département Dakar, en remplacement de Monsieur Babacar Ibra MAR, appelé a d'autres fonctions ;
Monsieur Aliou WADE, Secrétaire d'Administration, matricule de solde N°625 102/F précédemment sous-préfet de l‘arrondissement de Koki, département de Louga, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Tattaguine, département de Fatick, en remplacement de Monsieur Diokel Ngor NGOM, appelé a d'autres fonctions ;
Monsieur Ale dieye DIOUF, Secrétaire d’Administration, matricule de solde N°611 326/A, précédemment sous-préfet de l‘arrondissement de Bélé, département Bakel, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Koki, département de Louga, en remplacement de Monsieur Aliou WADE, appelé a d'autres fonctions ;
Monsieur Daouda SARR, Secrétaire d’Administration, matricule de solde N°621 255/C précédemment sous-préfet de l‘arrondissement de Saré coly Sallé, département Vélingara, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Bélé, département Bakel, en remplacement de Monsieur Ale dieye DIOUF, appelé a d'autres fonctions ;
Monsieur Amadou Tidiane NDIAYE, Agent Vétérinaire, matricule de solde
N°504 130/K, précédemment Adjoint au préfet du département de Mbacké, est nomme
Sous-préfet de l‘arrondissement de Taïf, département Mbacké, en remplacement de
Monsieur Boubacar Dieng, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Gormack NDIAYE, Agent Technique d’Elevage, matricule de solde
N°513 727/E, précédemment Adjoint au préfet du département de Oussouye, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Karantaba, département de Goudomp, en remplacement de Monsieur Ibrahima GANG, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Abdoul KONATE, Agent Technique d’Agriculture, matricule de solde N°618 073/Q, précédemment Adjoint au préfet du département de Goudiry, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Sare Coly Salle, département de Velingara, en remplacement de Monsieur Daouda SARR, appelé a d'autres fonctions.
MonsieurAbdou Kadre CISSOKHO, Instituteur, matricule de Solde 514 893/F, précédemment Adjoint sous-préfet de l’arrondissement de Fafacourou département de Medina Yoro Foulah, est nommé Adjoint au Préfet du département de Goudiry, en remplacement de Monsieur Abdoul KONATE, appelé à d’autres fonctions ;
MonsieurYoussoupha GUEYE, Agent Technique d’Elevage, matricule de Solde 607 173/B, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’arrondissement de Yang yang, département de Linguère, est nommé Adjoint au Préfet du département de Mbacké, en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
MonsieurBernard SARR, Animateur Culturel, matricule de Solde 615 452/I, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’arrondissement de Nyassia, département de Ziguinchor, est nommé Adjoint au Préfet du département de Oussouye, en remplacement de Monsieur Gormack NDIAYE, appelé à d’autres fonctions. »
DIX HECTARES DÉDIÉS AU PARC FORESTIER URBAIN DE DAKAR-YOFF
Le président a décidé que ce parc sera adossé à la zone des 30 hectares affectés à la CDC sur l’emprise de l’Aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Yoff - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINITRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 15 juillet 2020.
« Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé le Conseil des ministres, le mercredi 15 juillet 2020, à 10 heures, au Palais de la République.
Le Chef de l’Etat, à l’entame de sa communication, a rappelé à tous les membres du Gouvernement, l’impératif de procéder, avant fin août 2020, à leurs déclarations de patrimoine auprès de l’OFNAC. Il a, par ailleurs, informé le Conseil avoir reçu, lors d’une cérémonie solennelle tenue le lundi 13 juillet 2020, les Rapports sur l’état de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes, produits par l'Inspection générale d'Etat (IGE), sur la période 2016 à 2019.
Le Président de la République a, à cet effet, invité le Gouvernement, à engager en rapport avec l’Inspection générale d’Etat, le Bureau Organisation et Méthodes et le Contrôle Financier, les diligences appropriées en vue de finaliser une nouvelle doctrine de pilotage des administrations de mission, des administrations décentralisées et du secteur parapublic afin de relever définitivement l’efficience et la qualité du Service public.
Le Chef de l’Etat, abordant la campagne agricole, a souligné l’importance qu’il accorde a son bon déroulement. Il a demandé dans cette perspective, au Gouvernement de prendre, en relation avec les acteurs du monde agricole, toutes les mesures nécessaires à la mise en place, préventive et transparente, dans les zones de production, des dispositifs et mécanismes de cession, de supervision, de contrôle et de distribution des semences et engrais subventionnés par l’Etat.
Le Président de la République, au sujet de l’encadrement, du financement et du développement des PME/PMI a souligné la priorité particulière qu’il accorde à l’intensification de la mise en œuvre des réformes visant à améliorer durablement le climat des affaires au Sénégal. Il a, à ce sujet, insisté sur l’urgence d’opérationnaliser la Caisse des Marchés publics (CDMP SA), créée en 2016 comme filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations, et qui devait servir d’accélérateur aux PME pour un meilleur accès aux marchés publics, surtout dans le contexte de la relance, post-COVID, de l’économie nationale.
Le Chef de l’Etat, a également rappelé au Gouvernement son instruction de procéder sans délai à l’évaluation et à la mutualisation des services financiers (FONGIP, FONSIS, BNDE, DER) et des services non financiers d’appui aux PME et TPE (ADEPME, APDA, ASPIT, Directions des PME et PMI, Bureau de mise à Niveau, etc.).
Le Président de la République, revenant sur la modernisation des transports publics, a rappelé la forte préoccupation de nos concitoyens sur la modernisation du système des transports publics. Il a, dès lors, invité le Ministre des Transports terrestres à entreprendre le renforcement permanent des actions préventives et coercitives relatives à la sécurité routière.
Le Chef de l’Etat, au sujet du climat social, de la gestion et du suivi des affaires intérieures, a souligné l’importance qu’il accorde à l’approvisionnement régulier du pays en produits pharmaceutiques. Il a, à cet effet, demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale de faire le point sur la viabilité du modèle économique de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA). Il a, par ailleurs, rappelé aux ministres chargés de l’Industrie et de la Santé, ses instructions relatives à la relance effective dans les meilleurs délais, des activités de l’usine pharmaceutique MEDIS SENEGAL SA (ex-Sanofi).
Le Président de la République a instruit le Ministre de la Communication de finaliser, dans les meilleurs délais, la mise en œuvre optimale de la nouvelle Convention collective nationale du secteur de la Presse, signée en novembre 2018.
Le Chef de l’Etat, a enfin, au sujet de la protection des enfants et des groupes vulnérables, rappelé au Gouvernement la place centrale de la Protection sociale des groupes vulnérables dans le Plan Sénégal Emergent. Il a, à ce titre, invité le Gouvernement et les services compétents de l'Etat, en relation avec tous les acteurs sociaux et partenaires, à déployer toutes les actions consensuelles nécessaires à l’accentuation de la lutte contre la mortalité infantile, du retrait des enfants de la rue, ainsi que de la protection des droits et du bien-être de l'enfant. Il a, dans cette perspective, demandé au Gouvernement d'évaluer la mise en œuvre de la Stratégie nationale de protection des Enfants.
Le Président de la République, dans le cadre de l’initiative « Le Sénégal –Vert » a instruit le Gouvernement de réserver une zone de dix (10) hectares dédiée au projet de Parc forestier urbain de Dakar-Yoff. Cet espace de détente, constitué d’un bois, de bocage, de marais et d’aires de jeu, sera une zone de promotion de la biodiversité floristique. Il a également décidé que ce parc sera adossé à la zone des trente (30) hectares affectés à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) sur l’emprise de l’Aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Yoff.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique en informant le Conseil avoir participé, le 08 juillet 2020, en visioconférence, au Sommet mondial sur la COVID - 19 et le Monde du Travail organisé par l’Organisation internationale du Travail sur le thème : « Construire un meilleur avenir du Travail ».
Au titre des Communications :
Le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait une communication sur le processus de renégociation de la concession de l’autoroute à péage Dakar-AIBD.
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur la mobilisation des ressources financières et l’exécution des dépenses du FORCE COVID-19.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point sur l’assistance apportée à nos compatriotes de la Diaspora et sur la situation internationale.
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication portant sur le financement des projets stratégiques de l’Etat et le mécanisme d’appui aux entreprises dans le cadre de la résilience. Il a également rendu compte de la mission qu’il effectuée auprès des agriculteurs de la région de Saint-Louis.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur la situation de la pandémie, du paludisme, de la tuberculose et les quatre hôpitaux à livrer d’ici la fin de l’année 2020.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication portant sur la pluviométrie et la mise en place des intrants.
Le Ministre de l’Environnement et du Développement durable a rendu compte de sa participation par visioconférence à la 55ème session ordinaire du Conseil des Ministres du CILSS.
Le Ministre du Travail et du Dialogue social a fait une communication sur le rapport annuel des statistiques du travail de 2019, le dialogue social, la garantie et la protection sociale du travailleur.
Le Ministre, en charge du Etat et Suivi du Plan Sénégal Emergent a fait le point sur l’état d’avancement de certains projets prioritaires.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
le Projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier l'Accord pour le rétablissement d'Africa Finance Corporation (AFC) adopté, à Abuja, le 28 mai 2007 ;
le Projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier l'Accord en matière de défense entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le Gouvernement de la République italienne, signé à Rome le 17 septembre 2012 ;
le projet de décret portant statut des huissiers de justice.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Madame Ndeye Coumba TOURE, Professeur titulaire des Universités, en Bactériologie-Virologie, matricule de solde n° 104 879/E est nommée Recteur de l’Université du Sine-Saloum El hadji Ibrahima NIASS (USSEIN) de Kaolack en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane GUIRO, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Mamadou Lamine DIOUF, Informaticien, est nommé Consul général du Sénégal à Milan (République italienne), en remplacement de Madame Rokhaya BA.
Monsieur Abdoulaye DIATTA, titulaire d’un MBA en management des Organisations, précédemment coordonnateur des services à l’ANPEJ, est nommé Secrétaire général de l’Agence nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), poste vacant.
Monsieur Mamadou DIOUKHANE, Administrateur Civil principal, matricule de solde 605 810/D, est nommé Directeur de l’Action Territoriale à la Direction générale de l’Administration Territoriale du Ministère de l’Intérieur, en remplacement de Monsieur Latyr Ndiaye, appelé à d’autres fonctions ;
MonsieurAbdourahmane NDIAYE, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 608 868/D, précédemment Préfet du Département de Bounkiling, est nommé Inspecteur de l’Administration centrale et territoriale au Ministère de l’Intérieur, poste vacant ;
Monsieur Cheikh Sadibou DIOP, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 660 800/B, est nommé Inspecteur Technique à l’inspection de l’Administration centrale et territoriale au Ministère de l’Intérieur ;
MonsieurAbdou Wakhab KA, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 510 183/H, est nommé Inspecteur Technique à l’inspection de l’Administration centrale et territoriale au Ministère de l’Intérieur ;
MonsieurLatyr Ndiaye, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 624 554/D, précédemment Directeur de l’Action Territoriale au Ministère de l’Intérieur, est nommé Préfet du département de Linguère, en remplacement de Monsieur Mbassa SENE, appelé à d’autres fonctions ;
MonsieurMbassa SENE, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 624 563/F, précédemment Préfet du Département Linguère, est nommé Préfet du département de Bounkiling, en remplacement de Monsieur Abdourahmane NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Babacar Ibra MAR, Secrétaire d'Administration, matricule de solde N°608 537/E précédemment sous-préfet de l’arrondissement des Parcelles assainies,
Département de Dakar, est nommé sous-préfet de l’arrondissement de Ndame, département Mbacké, en remplacement de Monsieur Mansor DIALLO, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Diokel Ngor NGOM, Secrétaire d'Administration, matricule de solde
N°620 357/A précédemment sous-préfet de l‘arrondissement de Tattaguine, département de Fatick, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement des Parcelles assainies, département Dakar, en remplacement de Monsieur Babacar Ibra MAR, appelé a d'autres fonctions ;
Monsieur Aliou WADE, Secrétaire d'Administration, matricule de solde N°625 102/F précédemment sous-préfet de l‘arrondissement de Koki, département de Louga, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Tattaguine, département de Fatick, en remplacement de Monsieur Diokel Ngor NGOM, appelé a d'autres fonctions ;
Monsieur Ale dieye DIOUF, Secrétaire d’Administration, matricule de solde N°611 326/A, précédemment sous-préfet de l‘arrondissement de Bélé, département Bakel, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Koki, département de Louga, en remplacement de Monsieur Aliou WADE, appelé a d'autres fonctions ;
Monsieur Daouda SARR, Secrétaire d’Administration, matricule de solde N°621 255/C précédemment sous-préfet de l‘arrondissement de Saré coly Sallé, département Vélingara, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Bélé, département Bakel, en remplacement de Monsieur Ale dieye DIOUF, appelé a d'autres fonctions ;
Monsieur Amadou Tidiane NDIAYE, Agent Vétérinaire, matricule de solde
N°504 130/K, précédemment Adjoint au préfet du département de Mbacké, est nomme
Sous-préfet de l‘arrondissement de Taïf, département Mbacké, en remplacement de
Monsieur Boubacar Dieng, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Gormack NDIAYE, Agent Technique d’Elevage, matricule de solde
N°513 727/E, précédemment Adjoint au préfet du département de Oussouye, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Karantaba, département de Goudomp, en remplacement de Monsieur Ibrahima GANG, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Abdoul KONATE, Agent Technique d’Agriculture, matricule de solde N°618 073/Q, précédemment Adjoint au préfet du département de Goudiry, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Sare Coly Salle, département de Velingara, en remplacement de Monsieur Daouda SARR, appelé a d'autres fonctions.
MonsieurAbdou Kadre CISSOKHO, Instituteur, matricule de Solde 514 893/F, précédemment Adjoint sous-préfet de l’arrondissement de Fafacourou département de Medina Yoro Foulah, est nommé Adjoint au Préfet du département de Goudiry, en remplacement de Monsieur Abdoul KONATE, appelé à d’autres fonctions ;
MonsieurYoussoupha GUEYE, Agent Technique d’Elevage, matricule de Solde 607 173/B, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’arrondissement de Yang yang, département de Linguère, est nommé Adjoint au Préfet du département de Mbacké, en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
MonsieurBernard SARR, Animateur Culturel, matricule de Solde 615 452/I, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’arrondissement de Nyassia, département de Ziguinchor, est nommé Adjoint au Préfet du département de Oussouye, en remplacement de Monsieur Gormack NDIAYE, appelé à d’autres fonctions. »
LA FRANCE ACTE LA RESTITUTION D'OBJETS D'ART AU SÉNÉGAL ET AU BÉNIN
Une épée, des totems et des sceptres retourneront dans leur pays d'origine dans le cadre la politique de transfert d'œuvres culturelles décidée par Emmanuel Macron en 2017
La France va officialiser la restitution d'un sabre historique au Sénégal et dans les prochains mois de 26 objets du patrimoine au Bénin dans le cadre de sa décision de restituer des œuvres culturelles prises pendant la colonisation en Afrique. Le gouvernement a examiné mercredi le premier projet de loi permettant le transfert d’œuvres culturelles vers leur pays d'origine, que le président Emmanuel Macron avait initié dans son discours de Ouagadougou, le 28 novembre 2017, sur une refondation du partenariat culturel entre la France et l'Afrique.
Cette restitution «correspond à un engagement très fort pris par le président de la République pour que la jeunesse africaine ait la possibilité d'accéder à son patrimoine, à son histoire, en Afrique», a expliqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l'issue du conseil des ministres. Elle est «l'un des enjeux essentiels pour une relation d'amitié nouvelle entre la France et l'Afrique», selon lui.
Pour cela, le projet de loi autorise, «par une dérogation limitée au principe essentiel d'inaliénabilité applicable aux collections publiques françaises», le transfert au Bénin de la propriété de 26 objets pillés lors du sac du palais des rois d'Abomey par des troupes coloniales françaises en 1892. Ces totems et sceptres, actuellement conservés au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris, seront exposés dans un lieu public au Bénin.
Au Sénégal, la France restitue formellement un sabre que l'ex-premier ministre français Edouard Philippe avait symboliquement remis en novembre dernier au président Macky Sall. Cette arme est historiquement significative puisqu'elle a appartenu à El Hadj Oumar Tall, un chef de guerre et érudit musulman qui a conquis au XIXe siècle un immense territoire à cheval sur le Sénégal, la Guinée et le Mali, et a lutté contre l'armée coloniale française. «Dans les deux cas, le projet de loi prévoit un délai maximal d'une année pour la remise, par les autorités françaises, de ces œuvres», précise le gouvernement, qui n'a pas indiqué si de nouvelles œuvres allaient être restituées à d'autres pays comme la Côte d'Ivoire.
Qui peut croire que nous pourrions recommencer à vivre dans un monde qui a envoyé des hommes sur la lune mais ne sait pas produire des masques pour se protéger ? Ce serait ridicule. Et tragique
Jeune Afrique |
Alioune Sall |
Publication 15/07/2020
Tout le monde parle déjà de l’après-Covid, alors même que la crise est loin d’être terminée. Il est vrai que des questions se posent et que rien n’interdit de chercher à y répondre. L’une des premières concerne la nature même de cette crise, qui n’est pas seulement sanitaire et économique, mais aussi culturelle. Quelle est la narration autour de cette épidémie ? Diffère-t-elle de celle qui a été élaborée lors des précédentes ?
On peut aussi s’interroger sur les relations internationales : avec cette crise, c’est le sort de certaines institutions – l’OMS, pour ne pas la nommer – qui se joue. Et, bien sûr, il y a des interrogations anthropologiques. Comment les sociétés ont-elles réagi, comment ont-elles décidé qui elles laissaient mourir et qui allait vivre ?
Un rapport magique au temps
Avant de réfléchir à l’après-crise, il faut donc penser la crise elle-même. Ce travail est difficile. D’abord, parce que la situation est d’une extrême complexité. Ensuite, parce que nous ne savons pas à quel moment commencera l’« après ». Il est nécessaire de déterminer à quelle date nous reviendrons à la normalité, mais même les experts divergent sur ce point. Certains parlent de la fin de 2020, d’autres de 2022… L’horizon de l’entrée dans l’ère post-Covid s’éloigne à mesure que nous pensons nous en approcher. Troisième difficulté, commune à toutes les situations de crise : ce n’est jamais le bon moment de dire qu’il aurait fallu anticiper.
Aurait-on pu ou dû agir plus tôt ? Le problème tient au fait que, lorsque tout va bien, personne ne voit pourquoi les choses iraient mal. C’est particulièrement vrai en Afrique, où nous entretenons un rapport quasi magique au temps, où l’on se refuse à envisager le pire de peur de le provoquer. Nos chefs refusent de préparer l’après-soi, personne ne veut penser la mort… Et lorsque, à l’inverse, tout va mal, le fait de réfléchir à long terme est vu comme un alibi pour ne pas gérer les urgences.
La sidération des Occidentaux
Ce qui restera de cette crise, c’est l’effet de sidération qui a frappé les puissances occidentales. On les a vues agir en ordre dispersé, commettre des erreurs que l’on reproche habituellement aux Africains. Lorsque les États-Unis ont décidé de fermer leurs frontières aux Européens, ces derniers ont fait l’expérience de l’ostracisme, du statut de pestiférés qu’on réserve d’ordinaire aux Africains. Nous avons regardé cela avec un intérêt teinté d’égoïsme, et même d’un certain cynisme. Ainsi, les donneurs de leçons peuvent se trouver aussi démunis que nous ! Nous avons ri, un peu, mais c’était d’un rire jaune.
Le Sénégal et le comité international olympique (CIO) ont décidé, d’un commun accord, de reporter, à 2026, les jeux olympiques de la jeunesse initialement prévus à Dakar en 2022
Le Sénégal et le comité international olympique (CIO) ont décidé, d’un commun accord, de reporter, à 2026, les jeux olympiques de la jeunesse initialement prévus à Dakar en 2022, a appris l’APS, mercredi.
L’accord a été approuvé, ce jour, par la commission exécutive du CIO et sera soumis, pour ratification, à la Session du CIO ce vendredi 17 juillet 2020, rapporte le CIO sur son site.
"La proposition du président Macky Sall a en effet été favorablement accueillie par Thomas Bach, président du CIO, à l’issue d’échanges approfondis sur le sujet. Ce report répond à l’exigence de responsabilité et au souci d’efficacité que commandent les circonstances actuelles", selon l’instance olympique
Dans un communiqué, la même source souligne que "le report de Dakar 2022 permet au CIO, aux Comités Nationaux Olympiques (CNO) et aux Fédérations Internationales (FI) de mieux planifier leurs activités, fortement affectées par le report des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, les reports ultérieurs des grandes compétitions sportives internationales ainsi que les conséquences opérationnelles et financières de la crise sanitaire mondiale".
Ce report permet aussi au Sénégal de "poursuivre les excellents préparatifs des Jeux Olympiques de la Jeunesse".
"Les deux dirigeants, qui se félicitent des avancées réalisées, ont d’une même voix renouvelé leur confiance au président du comité d’organisation de Dakar 2022, Mamadou Diagna Ndiaye, membre du CIO au Sénégal, et restent pleinement déterminés à faire de ces Jeux Olympiques de la Jeunesse, première compétition olympique en Afrique, une réussite pleine et entière", lit-on encore sur le site.
Le CIO et le Sénégal se disent "conscients que pour de nombreux jeunes athlètes, cette nouvelle sera décevante".
"Nous ne pouvons que faire appel à leur compréhension. Cet accord reflète l’ampleur des défis opérationnels auxquels le CIO, les CNO et les FI doivent faire face à la suite du report des Jeux Olympiques de Tokyo 2020", soulignent les deux parties.
Dans cette perspective, le CIO assure qu’il continuera "d’offrir à toutes les Fédérations Internationales et Associations continentales de CNO l’intégralité du contenu des programmes éducatifs des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ)".
Pour le CIO, "cela permettra de conserver les objectifs de cette composante très importante et très appréciée des JOJ, lors des nombreuses manifestations organisées jusqu’en 2026, en particulier dans le cadre des Jeux continentaux de la jeunesse".
Cité dans le communiqué, le président du CIO Thomas Bach a déclaré : "Cet accord conclu à l’amiable est le reflet de la confiance mutuelle entre le Sénégal et le CIO. Je voudrais exprimer mes sincères remerciements au président Macky Sall, grand ami et partisan du Mouvement olympique, pour cette relation exceptionnelle, de confiance et de qualité".
"Pour toutes ces raisons, je suis certain qu’ensemble, nous organiserons de brillants Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026 pour le Sénégal, l’ensemble du continent africain et tous les jeunes athlètes du monde", a-t-il ajouté.
Pour sa part, le chef de l’Etat sénégalais a réitéré au CIO "(son) soutien sans réserve à l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse, reportés à 2026".
"Je saisis l’occasion pour renouveler ma confiance à la commission exécutive et salue l’engagement de ses équipes, à nos côtés, pour faire de Dakar 2026, première manifestation olympique en Afrique, une réussite qui reste dans les mémoires", a commenté le président Macky Sall.
PROTEGER COUTE QUE COUTE LES PERSONNES AGEES
Les personnes âgées sont plus à risque de développer les formes graves de l’infection à Corona virus et donc doivent faire l’objet d’une attention toute particulière surtout si elles sont fragiles et ou porteuses de maladies chroniques
Les personnes âgées sont plus à risque de développer les formes graves de l’infection à Corona virus et donc doivent faire l’objet d’une attention toute particulière surtout si elles sont fragiles et ou porteuses de maladies chroniques. Les personnes âgées sont celles qui ont 65 ans et plus selon l’OMS Il existe une considération sociale pour 60 ans ( cas du Sénégal )
Les patients gériatriques (maladies spécifiques aux personnes âgées) à partir de 70 ans
L’infection à Corona virus peut avoir des manifestations atypiques chez le sujet âgé. Ces manifestations atypiques peuvent être : Une confusion mentale, une aggravation brusque de l’état général, des chutes à répétition, une diarrhée. Les manifestations classiques étant : la fièvre, la toux, les difficultés respiratoires la perte du goût et de l’odorat.
En l’absence de traitement consensuel, l’efficacité de la riposte contre le COVID 19 demeure le respect strict des gestes barrières. Les personnes âgées doivent scrupuleusement respecter les gestes barrières. Les personnes âgées qui ont des problèmes de mémoire (maladie d’Alzheimer) doivent être aidées en particulier pour le respect des gestes barrières
Les grands principes de gestesbarrières :
Éviter de serrer la main.
Se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon, ou utiliser un gel hydroalcoolique.
Éviter de porter sa main sur le visage (éviter de toucher les yeux, le nez, la bouche)
Éviter les regroupements et ou respecter la distanciation physique de 1 m.
Trois étapes à respecter avant de sortir chez vous.
Prenez votre température et ou assurez vous que vous que vous allez bien. Préparer les masques et le gel désinfectant dont vous aurez besoin pour la journée.
Préparez votre itinéraire à l’avance et éviter les foules.
Que faire en cours de route
Portez votre masque durant tout le trajet en cours de route. Si vous marchez, gardez au moins une distance d’un mètre entre vous et les autres. Vous entrez ou sortez de l’endroit où il y’a du monde (supermarché SDE Senelec Sonatel…) Avant d’entrer porter correctement votre masque Lorsque vous faites la queue, éviter la discussion ou le contact étroit. Si vous devez parler, faites-le à travers le masque Après avoir quitté la station désinfecter immédiatement vos deux mains
Que faire si vous êtes au supermarché
Préparez votre liste de courses et munissez-vous de monnaie ou recharger votre compte électronique (orange money …)
Garder la distance avec les autres de 1 mètre à l’extérieur et de 1,5 m à l’intérieur.
De retour chez vous vous devez placer vos courses dans un endroit bien aéré.
Étapes à respecter de retour chez vous :
Lavez-vous et désinfectez vos mains.
Désinfectez vos objets personnels tels que téléphone, Clefs ou Chapelets.
Que faire en cuisinant
Lavez et désinfectez vos mains avant et après avoir touché les denrées alimentaires.
Faire cuire complétement la viande, les œufs et le lait avant de les consommer.
Séparer les ustensiles de découpe utilisés pour les produits crus, de ceux utilisés pour les produits cuits.
Après avoir manipulé les produits crus, lavez-vous les mains avant de toucher les produits cuits.
Que faire en cas de maladies chroniques
(Diabète, hypertension, problèmes de cœur…)
N’interrompez pas vos ordonnances habituelles et continuer de prendre régulièrement vos médicaments et ne les arrêtez pas de votre propre chef même si vous n’avez pas revu votre médecin. Vous pouvez vous rendre à la pharmacie pour renouveler votre ordonnance pour les maladies chroniques si nécessaire en portant votre masque.
Eviter l’automédication (médecine moderne et traditionnel)
Porter un masque lors des visites médicales ; au retour changer de vêtements et lavez les.
Réduisez le temps passé à l’hôpital pour réduire le risque d’infection donc prenez rendez avant d’aller chez votre médecin.
Que faire pour les loisirs
Faites de l’exercice à la maison ou égrener son chapelet, en marchant, dans la cour de la maison. Éviter les visites à la famille et aux amis. Faites des appels vidéo à vos parents, vos amis ou téléphoner leur pour rester en contact avec. Boire régulièrement et respecter vos trois repas avec des collations entre eux.
Pr Mamadou COUME Gériatre
par Yoro Dia
WADE A DÉJÀ DÉBOULONNÉ FAIDHERBE
C’est tout le charme et le paradoxe de notre pays. Le cœur de l’Etat s’épanouit dans une architecture et un univers colonial et on s’époumone passionnément pour le débat pour déboulonner la statue de Faidherbe
Sur Walf Fm à la fin des années 90, j’ai eu la chance et le grand bonheur d’animer une émission qui s’appelait «Une heure avec» et qui était réservée à l’élite intellectuelle du pays. J’ai toujours été fasciné par la sobriété personnelle de ces grands esprits comme les philosophes Bachir Diagne et Djibril Samb, l’historien Mamadou Diouf, les juristes Kader Boye et Serigne Diop, les économistes Samir Amin et Amady Aly Dieng, mais surtout le grand sociologue Boubacar Ly.
A l’époque aussi, l’épuration mémorielle était à la mode avec le débat qui revient souvent sur les noms de rue de Dakar. Le grand sociologue avait pointé du doigt un grand paradoxe, pour ne pas dire une schizophrénie nationale. Il faisait remarquer qu’on parle souvent de la Nation aux jeunes Sénégalais qui «malheureusement, ne rencontrent nulle part la nation sénégalaise parce que le cœur de l’Etat, à savoir le Plateau, incarne la colonisation avec le Palais présidentiel qui était celui du gouverneur de l’AOF, l’Assemblée nationale (Assemblée territoriale), le ministère des Affaires étrangères qui était le Tribunal, la Place Protêt…».
C’est tout le charme et le paradoxe de notre pays, le cœur de l’Etat s’épanouit dans une architecture et un univers colonial et on s’époumone passionnément pour le débat pour déboulonner la statue de Faidherbe. Quand l’Etat du Sénégal veut construire un nouveau Palais présidentiel (c’est l’un des premiers actes posés par les pères fondateurs des Etats-Unis) pour que le président de la République ne vive plus dans un vestige colonial, le terrorisme intellectuel l’oblige à battre en retraite. Il faut que l’on soit cohérent. Oui, il faut déboulonner Faidherbe, mais il faut aussi construire pour effacer Faidherbe dans le béton. Le Panthéon et le Colisée ne sont-ils pas les meilleurs témoins de la grandeur des Grecs et des Romains, autant que la philosophie et les lois ?
Saint-Louis est le meilleur exemple que depuis l’indépendance on cherche surtout à effacer Faidherbe par le verbe et pas par le béton. Si Faidherbe revenait à Saint-Louis, il ne serait pas dépaysé, mais marqué par la décrépitude de la ville. Faidherbe était Français, il est venu au Sénégal défendre les intérêts de son pays. Sur ce plan, il a été un grand patriote français. Et on ne peut pas dire la même chose de nos élites intellectuelles et politiques. Est-ce que nous autres Sénégalais sommes-nous suffisamment patriotes quand nos élites font accoucher leurs femmes à l’étranger, comme si c’était une damnation de venir au monde au Sénégal ?
Yitzhak Rabin, ancien Premier ministre d’Israël, avait été limogé comme ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, parce que sa femme avait osé ouvrir un compte bancaire aux Etats-Unis, et Israël en avait déduit que quelqu’un dont la femme ne croyait pas à 100% en Israël ne pouvait le représenter.
Autre grand paradoxe sénégalais : ce sont les mêmes qui veulent déboulonner Faidherbe qui veulent sacraliser le marché Sandaga, sous prétexte que c’est un bâtiment classé, même s’il incarne l’apartheid colonial avec Kermel. La meilleure façon de déboulonner Faidherbe n’est pas dans le verbe, mais dans le béton, et force est de reconnaître que le Sénégal a commencé à écrire son histoire dans le béton avec l’arrivée de Wade en 2000. Le Monument de la Renaissance efface la statue de Faidherbe et Diamniadio doit effacer dans le béton, Dakar la ville de Protêt, comme en Malaisie Putraya Jaya a éclipsé Kuala Lumpur.
Depuis l’indépendance, quelle ville, ou quel bâtiment incarne le Sénégal indépendant ? C’est pourquoi l’hubris (la démesure chez les Grecs) de Wade (Aibd qui éclipse Yoff, l’autoroute) est la meilleure chose qui nous soit arrivée depuis longtemps.
L’hubris est une folie chez un humain normal, mais c’est une grande qualité chez un homme d’Etat. Wade, en ouvrant la boîte de Pandore de l’hubris, a déjà déboulonné Faidherbe. «Je concentre toute mon énergie à l’avenir, parce que c’est là où je vais passer le restant de ma vie», disait Einstein.
Laissons Faidherbe aux historiens et concentrons notre énergie à l’avenir comme l’ont fait les Chinois, les Malaisiens et les Indiens.
L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE FORTEMENT IMPACTÉE DANS DES PAYS DE L’UEMOA
Les indicateurs récents de la conjoncture montrent une "poursuite de la tendance baissière de l’activité économique au titre du mois d’avril 2020
Dakar, 15 juil (APS) - Les mesures de restriction prises pour freiner la propagation du nouveau coronavirus ont eu un impact négatif sur l’activité économique dans des Etats de l’UEMOA, avec notamment de "forts replis" au Sénégal (-10,6% contre +2,2% en mars), indique la Note mensuelle de conjoncture économique dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine.
Les indicateurs récents de la conjoncture montrent une "poursuite de la tendance baissière de l’activité économique au titre du mois d’avril 2020", comme le démontre la situation de plusieurs autres pays de la zone tels que le Bénin (-7,5% contre -3,4%) et la Côte d’Ivoire (-6,8% contre -5,7), par exemple.
Selon la Note mensuelle de conjoncture économique dans les pays de l’UEMOA à fin avril 2020, cette situation résulte de la "conjoncture défavorable au niveau de l’ensemble des secteurs d’activité, affectés par les mesures prises par les Etats pour contenir la propagation de Covid-19".
"En effet, le taux de croissance des activités hors secteurs primaire et administration s’établirait à -5,3% après une réalisation de -3,2% en mars 2020", relève le document.
Il précise que les baisses les plus importantes concernent les bâtiments et travaux publics (-15,7 points par rapport à mars), ainsi que les activités commerciales (-6,7 points) et des services (-1,5 point).
"Les contre-performances sont localisées au niveau de l’ensemble des pays de l’Union, à l’exception du Burkina et du Mali, avec de forts replis au Sénégal (-10,6% contre +2,2% en mars), au Bénin (-7,5% contre -3,4%), en Côte d’Ivoire (-6,8% contre -5,7%) et au Togo (-4,8% contre -3,7%)’’.
"La bonne tenue des activités notée au Burkina (+6,1% contre -9,3%) et au Mali (+5,2% contre +4,0%), ainsi que le redressement observé au Niger et en Guinée-Bissau ont exercé un effet modérateur", souligne la publication.
L’UNION EUROPÉENNE OUVRE SON ESPACE AÉRIEN AU SÉNÉGAL
Le Sénégal a obtenu gain de cause suite aux pourparlers avec l’Union européenne après la brouille concernant l’ouverture des frontières aériennes.
Le Sénégal a obtenu gain de cause suite aux pourparlers avec l’Union européenne après la brouille concernant l’ouverture des frontières aériennes. Désormais, le Sénégal fait partie de la short-list des pays qui peuvent fouler l’espace européenne en cette période de pandémie.
Une information lâchée par la Directrice de la Santé publique, Docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye, qui était, ce mercredi, à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), pour vérifier le dispositif mis en place pour la reprise des vols internationaux, prévue ce 15 juillet, 2020.
« Notre diplomatie a joué un très grand rôle. J’ai dû entendre, cela reste à vérifier de manière officielle, que les restrictions de l’Union européenne ont été levées pour le Sénégal. Dès que nous avons entendu cette information, nous avons déposé au niveau du ministère des Affaires Etrangères, pour les diplomates de l’UE, un document qui a été accepté. On nous parlait d’un certain taux d’attaque. Nous ne dormons pas sur nos lauriers, mais le Sénégal est train de gérer cette pandémie de la façon la plus adéquate possible », a laissé entendre la Dr Khémesse Ngom Ndiaye.