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5 octobre 2025
ORSEC «PATAUGE» TOUJOURS DANS LES EAUX DE PLUIES
Un peu plus d’un mois après, force est de constater que le Plan Orsec peine à soulager effectivement des sinistrés qui sont encore nombreux à attendre de voir la couleur de l’argent des «cash transferts» promis après leur recensement
L’hivernage 2020, conformément aux prévisions météorologiques, a été très pluvieux en Afrique de l’Ouest et particulièrement au Sénégal. Dans notre pays, les fortes pluies enregistrées le week-end du samedi 5 au dimanche 6 septembre dernier ont semé tristesse et désolation avec leurs lots d’inondations, de dégâts matériels et infrastructurels couronnés par des pertes en vies humaines dans plusieurs localités. Face à l’ampleur de la catastrophe, le président de la République, Macky Sall, a donné instruction au ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, chargé de la Sécurité publique, de déclencher le Plan national d’organisation des secours (Plan Orsec). Une enveloppe de 10 milliards de FCFA a été annoncée, dans l’immédiat, pour venir à bout de ces inondations, dont une somme de 3 milliards destinée à l’appui direct aux victimes, sous le rapport des autorités au niveau des différentes localités, et 7 autres pour accompagner les services de l’ONAS, d’Ageroute et des Sapeurs-pompiers sur le terrain. Un peu plus d’un mois après, force est de constater que le Plan Orsec peine à soulager effectivement des sinistrés qui sont encore nombreux à attendre de voir la couleur de l’argent des «cash transferts» promis après leur recensement. Retour sur les zones inondées à Keur Massar, Saint-Louis, Diourbel et Ziguinchor.
PLAN ORSEC A KEUR MASSAR : : L’Opération «Fendi» pas encore effective dans les Parcelles Assainies
Quelques jours après le déclenchement du Plan Orsec, le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, a lancé l’Opération «Fendi» pour assécher les zones inondées de la capitale qui comptait déjà 7 300 déclarations de sinistre dans sa base de données, le lundi 21 septembre 2020. Doté d’un budget de 300 millions de F CFA, ce budget est évolutif, «Fendi» avait pour finalité d’évacuer rapidement les eaux des zones sinistrées, notamment à Keur Massar. Seulement, un mois après, dans cette dernière localité plus affectée par les inondations dans la banlieue, les dernières pluies du 13 octobre ont réduit à néant tous les efforts consentis jusque-là et ayant permis la libération auparavant de 228 maisons inondées entre Unité 3 et Camille Basse ; compromettant du coup le retour programmé de 2300 personnes chez eux.
L ’Etat du Sénégal a déployé des moyens pour lutter contre les inondations dans la zone de Keur Massar, commune la plus sinistrée par les fortes pluies, avec la mise en œuvre du Programme de gestion des eaux pluviales, mais ces ouvrages n’ont pas pu contenir le trop plein des eaux de ruissellement cette année. Il y a des zones qui sont dépourvues d’ouvrage de drainage des eaux de pluie, c’est le cas des Parcelles Assainies vendues par la Société nationale des habitations à loyer modéré (SN-HLM), sans assainissement des cités. Une situation qui a accentué le calvaire des populations qui continuent de pointer du doigt la SN-HLM qui «est responsable» de tous leurs maux. Le lancement du Plan Orsec, suite aux fortes pluies du week-end du samedi 5 au dimanche 6 septembre, a suscité beaucoup d’espoir chez les populations de la commune de Keur Massar où plusieurs maisons ont été envahies par les eaux. Quelques quartiers sont tirés des eaux ; par contre beaucoup d’autres familles et ménages sinistrés continuent de vivre le calvaire des eaux de pluie.
DES SINISTRES QUI REFUSENT DE QUITTER LEURS MAISONS DE PEUR D’ETRE CAMBRIOLES A LEUR INSU
Les autorités administratives ont procédé, avec l’appui des délégués de quartiers, au recensement des personnes qui veulent quitter de leur propre gré leur maison dans le but de regagner le camp de sinistrés créé pour la circonstance. Plusieurs rotations ont été effectuées par les zodiaques pour extirper les plus vulnérables au fond des cités (Camille Basse, PA-Unité 3…) submergées par les eaux qui peuvent atteindre 1,50 m pour les ramener au rivage. Des tentes ont été érigées à Jaxaay et à l’arrêt 54 de Keur Massar, devant abriter les sinistrés. Par contre, bons nombre de sinistrés, plus sceptiques, ont opté de rester et de vivre avec les eaux dans leurs maisons. Pour les maisons en étages, les habitants quittent le rez-de-chaussée pour aller s’entasser dans les niveaux supérieurs. «On ne peut pas quitter nos étages et aller dans les tentes en laissant nos meubles et autres bagages dans la maison, sans sécurité. On préfère rester dans les eaux pour surveiller nos bagages car on ne peut pas les déplacer. Il y a des voleurs qui peuvent démonter le matériel la nuit ; on vole les compteurs électriques en ces situations», à laisser entendre un père de famille sinistré qui évoque le problème des zones inondées et des sinistrés. Cette situation, les populations de la banlieue submergée par les eaux de pluie l’ont vécu dans certaines zones où les voleurs profitaient du calvaire des populations délogées pour démonter les disjoncteurs, des ardoises et autres poutres qu’ils revendaient sur le marché. Il arrive qu’on déplore des cas d’électrocutions de voleurs dans des maisons inondées. Le déplacement des personnes qui n’ont pas regagnées les sites de recasement se faisait avec l’aide des zodiaques, des fois des radeaux de fortune.
LA PREMIERE PHASE DE POMPAGE REUSSIE
Avec près de 62 hectares occupées par des eaux de pluie, les autorités ont déployé des moyens pour le pompage. Avec une électropompe de 3000 m3/heure installée entre Camille Basse et l’Unité 3, qui constitue l’épicentre des inondations causé par sa position de bas fond, même si l’Unité a bénéficié de 3 circuits d’ouvrage pour drainer les eaux vers le versant de la forêt classée de Mbao, on a noté une petite accalmie, dans la première (1ère)phase de pompage. Il ne restait plus qu’à lancer une deuxième (2e) opération qui consistait à installer de petites motopompes dans les différents quartiers pour évacuer les petites flaques d’eau pour ensuite pouvoir progresser dans les quartiers des autres unités, distants de plus de 2 km à l’intérieur. Après avoir constaté et apprécié l’effort des Sapeurs-pompiers, avant la période du 13 octobre, le délégué de quartier a soutenu : «on a libéré le poste électrique, deux (2) écoles privées, deux (2) daaras, les 228 maisons inondées qui abritait 2300 habitants. Et il était possible de circuler librement, les populations pouvaient vaquer à leurs occupations et la vie avait repris. Le niveau des eaux qui étaient de 150 cm est descendu jusqu’à 10 cm. On a pompé 930.000 m3 d’eau à l’unité 3», a indiqué El Hadj Daouda Mbaye, le délégué de quartier de l’Unité 3 de Parcelles Assainies de Keur Massar. Mais cette victoire sur les eaux de pluies occupant les concessions ne sera que de courte durée.
LES AVERSES DU 13 OCTOBRE ANNIHILENT LES EFFORTS DE POMPAGE
Dans la nuit du 12 au 13 octobre, alors que ces populations pensaient avoir fini avec l’hivernage à Dakar, les fortes pluies qui se sont abattues dans la banlieue ont plombé tous les efforts consentis pour le pompage ; les opéra tions de retours programmés sont vouées à l’échec. Tous les quartiers environnants de l’Unité 3 sont devenus des réservoirs d’eau. La pluie a complètement bouleversé la donne dans ces quartiers où le retour des sinistrés se préparait. L’Unité 3 a renoué avec «sa vocation» de réceptacles des eaux de pluies des autres localités comme Aladji Pathé, Cité Serigne Mansour Sy, Keur Madiabel, les Unités 9 ; 14 ; 25 ; 27 ; 5 et 6 des Parcelles Assainies. De même, les Sapeurs-pompiers, qui avaient commencé à plier bagages, ont redéployé le dispositif d’antan pour tenter d’assécher les zones impactées. De l’avis du délégué de quartier, M. Mbaye, les efforts ne concernent qu’une partie de la commune. «Le pompage se limite à Aladji Pathé, Unité 3. Aucune motopompe n’est opérationnelle au niveau de l’Unité 15 ; on a juste pré-positionné quelques camions hydro cureurs qui sont impuissant devant ce tropplein d’eau. Au niveau des Unités 25 ; 23, etc. c’est la même situation», déplore ce dernier qui renseigne que seules les unités qui font face à la route principales sont concernées par le pompage à savoir les Unités 3 et 9. La situation est loin d’être gérée comme il le faut. Pis, actuellement, dans ces zones, les populations commencent à être infestées par les eaux stagnantes.
LA DEMOGRAPHIE GALOPANTE ET L’EVOLUTION DES CONSTRUCTIONS, LES AUTRES RACINES DU MAL
La situation de l’expansion démographique de la commune de Keur Massar est remise sur la table. Avec une population qui avoisine les 590.000 habitants (hbts), sur une superficie de 25 km2 pour 133 quartiers, Keur Massar a une densité qui dépasse de loin celle de la capitale, avec 23.600 hbts/km2 alors que la région de Dakar fait 6000 hbts/km2. La démographie galopante et l’évolution des constructions causent de sérieux problèmes de pénétration des eaux pluviales au niveau de la nappe. Le ruissellement dépasse de loin l’infiltration, ce qui est un facteur accentuant les inondations. «Il urge de créer des systèmes de canalisations sans quoi cette localité vivra difficilement dans les années à venir. On sollicite beaucoup du Programme décennal de lutte contre les inondations et nous comptons sur le démarrage du Projet de canalisation des phases 2 et 3 du Progep (Programme de gestion des eaux de pluie, ndlr) qui sont les seuls issues pour sauver les populations de cette importante banlieue qui tend à être érigé en département», a indiqué le délégué de l’Unité 3.
ALPHA CONDÉ REMPILE
Le président sortant remporte la présidentielle guinéenne avec 59,49 % des suffrages, devant Cellou Dalein Diallo, crédité de 33,5 % des voix, selon les résultats globaux provisoires rendus publics par la Commission électorale nationale indépendante
Jeune Afrique |
Diawo Barry |
Publication 24/10/2020
Alpha Condé, le président sortant, a été élu dès le premier tour pour un troisième mandat. Un « coup KO » qui vient d’être annoncé à l’issue d’une semaine extrêmement tendue en Guinée.
Selon les résultats globaux provisoires délivrés samedi 24 octobre par Kabinet Cissé, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Alpha Condé a remporté 59,49 % des suffrages exprimés, contre 33,5 % pour Cellou Dalein Diallo, son principal rival. Parmi les autres candidats, aucun n’a dépassé la barre fatidique des 5 %.
Les violences ont démarré dans l’après-midi du lundi 19 octobre, quelques heures après que Cellou Dalein Diallo a revendiqué la victoire lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). « Mes chers compatriotes, malgré les graves anomalies qui ont entaché le bon déroulement du scrutin du 18 octobre et au vu des résultats sortis des urnes, je sors victorieux de cette élection dès le premier tour », a-t-il lancé devant une foule de partisans.
Les scènes de liesse dans les quartiers de Conakry acquis à l’UFDG, ainsi que dans plusieurs villes du pays, ont rapidement cédé la place à des heurts entre jeunes militants et membres des forces de l’ordre.
Des conflits ont notamment éclaté dans les préfectures de Kissidougou et de Coyah « entre militants de l’UFDG et ceux d’autres formations politiques, notamment du RPG Arc-en-Ciel [au pouvoir]», a fait savoir le ministre de la Sécurité, Albert Damantang Camara, dans un communiqué évoquant également des « attaques ciblées à l’intérieur du pays, dans les quartiers de la haute banlieue de Conakry et contre les sièges des partis de la mouvance présidentielle et les domiciles des militants de ces partis ».
Réouverture des Eglises au Sénégal
L’Église catholique qui avait maintenu la suspension de ses célébrations publiques, malgré la décision de l’Etat de rouvrir les lieux de culte en mai dernier, va reprendre ses activités le 1ernovembre prochain. Selon un communiqué signé par Monseigneur Benjamin Ndiaye, la reprise progressive du Culte dans les Diocèses se fera suivant l’appréciation des pasteurs du lieu et des conditions de faisabilité. Cette mesure se justifie par la tendance baissière du nombre de cas de coronavirus dans notre pays depuis plus d’un mois, les avis de médecins, l’engagement responsable et déterminé des communautés diocésaines et paroissiales à mettre en place un dispositif de sécurité sanitaire approprié et répondant aux normes édictées par les services du ministère de la Santé et de l’Action Sociale. La reprise va être accompagnée d’un certain nombre de précautions : la limitation du nombre de participants aux Offices liturgiques, le respect de la distanciation physique, la mise en place d’un dispositif de lavage des mains au savon ou au gel hydro alcoolique, le port obligatoire du masque, les modalités d’hygiène pour l’offrande de la quête, la désinfection des lieux avant et après chaque célébration, le respect des consignes données par les membres du service d’ordre lors des célébrations, à l’entrée des églises comme à l’intérieur, et à la sortie. Les prêtres sont aussi invités à démultiplier les messes, surtout dominicales, pour offrir à beaucoup plus de fidèles la possibilité de participer à la Sainte Eucharistie, tout en évitant les grandes affluences.
La Senelec s’investit à Ndiassane et Thiénaba
Le Directeur Général de la Senelec, Papa Mademba Bitèye, s’est rendu hier à Ndiassane et Thiénaba, des cités religieuses qui préparent activement la célébration du Maouloud. Selon M. Bitèye, l’objectif n’est plus de venir dire que la Senelec est en mesure de satisfaire la demande. A l’en croire, la Senelec a dépassé cette étape, car aujourd’hui il y a suffisamment de production. Il estime que le réseau est correctement alimenté et il a été mis suffisamment de postes de distribution pour satisfaire toute la demande. Le but de sa visite est juste de rassurer les khalifes que les requêtes qui ont été formulées en termes d’extension de réseau et d’amélioration de la qualité de service, ont été prises en charge. La Senelec s’investit à Ndiassane et Thiénaba (bis) Restons avec le Dg Pape Demba Bitèye qui soutient que la Senelec a sacrifié à cette tradition, parce qu’elle a une mission de service public. Et de ce point de vue, il était normal de venir s’assurer que toutes les dispositions sont prises lors d’événements de cette nature, qui regroupent des millions de Sénégalais. Serigne Abdourahim Seck, khalife général de Thiénaba a demandé l’électrification du village de Thioty et selon Papa Mademba Bitèye, des études ont été entamées pour satisfaire correctement l’électrification de cette zone. C’est pour dire que le programme d’accès universel à l’électricité est en cours d’exécution et il a demandé simplement aux populations d’être patientes. Il dit à ce propos : «Tous les programmes sont établis, les budgets vont être mobilisés, mais nous n’avons pas suffisamment d’entreprises pour tout réaliser en une année. Cela nécessite une programmation. Nous sollicitons leur compréhension d’autant que le programme d’accès universel à l’électricité à l’horizon 2025 est en cours et nous allons y arriver inchAllah.»
Des jeunes apéristes de Pikine marchent le 02 Novembre
Contre toute attente, des jeunes de l’Alliance pour la République (Apr) de Pikine mécontents de l’attitude de certaines autorités étatiques et leurs responsables locaux dont le maire de Pikine, Abdoulaye Thimbo, organisent une marche le 02Novembre prochain dans les rues de Pikine. Regroupés autour de «Apr Pikine rouge», ces jeunes républicains frustrés dénoncent également la mauvaise gestion de leur parti par le coordonnateur départemental Abdoulaye Thimbo non moins maire de la Ville de Pikine. Ils ont d’ailleurs déposé hier, une demande d’autorisation de marcher à la Préfecture de Pikine. Selon le coordonnateur de ces jeunes, Ibrahima Ngom, l’objectif de la procession est d’exprimer l’ensemble des doléances des jeunes de Pikine que sont entre autres le chômage, l’absence de formation et de financement.
Décès du ministre ivoirien, Sidiki Diakité
Le président Alassane Ouattara a perdu deux membres de son gouvernement en l’espace de quelques mois. Après le décès de son Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, son ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Sidiki Diakité est rappelé à Dieu hier. Sur sa page Facebook, le président Ouattara dira que c’est avec une immense tristesse qu’il apprend le décès du ministre Sidiki Diakité, un grand serviteur de l’Etat. Ainsi il a décrété un deuil national de trois jours à la mémoire du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation. Le défunt ministre a eu à occuper plusieurs portefeuilles dans le gouvernement ivoirien. Sidiki Diakité, un administrateur de profession, fut ministre de l’Intérieur et de la Sécurité avant d’atterrir à la tête du département l’Administration du territoire et de la Décentralisation.
Résultats provisoires de la présidentielle en Guinée, ce samedi
La violence post-électorale en Guinée risque de monter d’un cran aujourd’hui. Puisque la Commission électorale nationale Indépendante (CENI) proclame les derniers résultats partiels de l’élection présidentielle aujourd’hui. A ce propos, la CENI invite à la proclamation des résultats au Palais du peuple l’ensemble des diplomates accrédités à Conakry, les partenaires techniques et financiers et le système des Nations Unies. Ces résultats provisoires seront transmis à la cour constitutionnelle habilitée à donner les résultats définitifs du scrutin. Mais déjà on sait que Alpha Condé rempile …
Le livreur de pain se transforme en voleur
Le Commissariat de Police de Grand Yoff a déféré au parquet A. Diallo pour vol. Livreur de pain de profession, le mis en cause se livrait, à ses heures perdues, au métier de voleur jusqu’au jour où il a été démasqué. A. Diallo a tenté nuitamment de s’introduire dans une maison au quartier Khar Yalla de la commune de Grand Yoff pendant que tous les occupants étaient dans les bras de Morphée. Ayant senti la présence suspecte d’un individu, M. Sylla a surpris A. Diallo avant de l’empoigner et d’alerter la famille. Les voisins ont alors accouru pour l’aider à arrêter ce cambrioleur qui n’avait rien à dire que de présenter ses excuses. Un appel qui est tombé dans l’oreille d’un sourd, puisqu’il a été livré aux limiers de Grand Yoff. Au terme de sa garde à vue, il a été présenté au procureur.
Le maire Cheikh Dieng perd son procès contre des conseillers
L’édile de Djidah Thiaroye Kaw, Cheikh Dieng, perd une manche dans l’affaire qui l’oppose à certains conseillers municipaux. Il avait exclu sept conseillers municipaux pour absentéisme. Ces derniers, qui dénoncent la décision, avaient saisi la Chambre administrative de la Cour Suprême pour abus de pouvoir. La Cour a tranché en faveur des conseillers et demandé au maire libéral de Djidah Thiaroye Kaw de les réhabiliter. Sans doute va-t-on vers des réunions houleuses au Conseil Municipal. Puisque ces conseillers vont toujours s’opposer aux délibérations du Conseil. Affaire à suivre.
Maison des handicapés de Ndiarème Limamou Laye
Les personnes handicapées demeurant à Ndiarème Limamou Laye peuvent désormais pousser un ouf de soulagement. Car le maire Mamadou Baïdy Sèye, par ailleurs membre du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct), a livré à ses administrés vulnérables une maison clé en main d’une valeur de 30 millions Fcfa, en vue de promouvoir leurs activités. Une manière, selon l’édile de Ndiarème Limamou Laye, de promouvoir l’inclusion sociale.
Nianing reprend son ambulance
L’association «Jog Jotna» qui lutte pour la transparence et la communalisation de Malicounda Sud vient au chevet du poste de santé de Nianing. L’ambulance qui était en panne depuis plusieurs mois a été enfin dépannée. A cet effet, un appel a été lancé sur les réseaux sociaux pour solliciter un soutien.
Guy Marius intrigué par le silence de Macky sur la Guinée
Le responsable du mouvement Frapp France-Dégage ne comprend pas l’aphonie de Macky Sall au sujet des évènements inquiétants qui se déroulent actuellement en Guinée Conakry. Guy Marius Sagna estime que si le chef de l’Etat s’impose un silence radio sur cette affaire, c’est peut-être qu’il tient toujours à l’idée de son troisième mandat. Parce que, selon lui, tout le monde sait que le candidat de Macky Sall en Guinée c’est Cellou Dalein Diallo. Pour lui, si Macky Sall se tait sur le « mandat-virus» d’Alpha Condé, c’est tout simplement parce qu’il a compris une chose : «Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous.» A l’en croire, tout ce que Macky dira contre Condé sera retenu contre lui par les Sénégalais qui résistent à son projet de 3e mandat, même s’il n’a pas encore craché le morceau. En Guinée, il ne s’agit pas d’être pour ou contre un des deux protagonistes, mais de rejeter vigoureusement le «mandat-virus».
Dethié Faye préoccupé par le cas de la Guinée
La Convergence pour la Démocratie et la République/Fonk sa Kaddu (C.D.R/FSK) est préoccupée par les tensions et les violences postélectorales en Guinée. Dans une déclaration parvenue hier «L’As», Déthié Faye et ses camarades invitent les acteurs politiques guinéens à comprendre et accepter que leur maintien et leur accession au pouvoir ne méritent pas des pertes en vies humaines. Ils expliquent que les candidats qui ont accepté de prendre part à l’élection présidentielle doivent se soumettre aux dispositions organisant les élections dans ce pays et qu’aucune manœuvre ou manipulation tendant à s’attribuer une victoire non issue du suffrage du peuple souverain ne doit être tolérée. Pour trouver une solution rapide à cette situation, ils demandent une intervention rapide et ferme de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest(Cedeao) auprès des protagonistes pour les inviter à la sérénité en s’abstenant de toute initiative ou déclaration susceptibles de conduire la Guinée à un embrasement. Ils exhortent également la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à prendre ses responsabilités et veiller à ce que les résultats publiés soient ceux issus des urnes.
«And suxxali Cayor» se lance dans l’agriculture
Le président du Mouvement «And Suxxali Cayor» vient de lancer son programme destiné à l’agriculture, dénommé «And Suxxali sunu Mbày». Pour lui, un retour à la terre est indispensable. «Ce projet vise à promouvoir l’agriculture en mobilisant les jeunes à la recherche d’emplois afin de leur montrer qu’ils peuvent réussir ici au Sénégal en s’investissant dans le domaine agricole. C’est un projet qui vient à son heure surtout si l’on sait qu’au cours du mois d’octobre, près de 405 jeunes Sénégalais ont été interpellés par les forces de sécurité alors qu’ils tentaient de braver les dures conditions de l’océan pour regagner l’Espagne», a soutenu M. Diallo chef du service Cadastre de Saint-Louis. Il dit répondre à l’invite du Chef de l’Etat qui demande à nos jeunes compatriotes d’oser entreprendre pour assurer leur réussite.
Me Youm à l’Assemblée nationale
Le ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement a fait face aux députés hier en inter commissions des Finances, du contrôle budgétaire et de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, des Infrastructures et des Transports pour présenter le projet de loi portant création du Fonds d’entretien routier autonome (FERA). Après 12 ans d’existence, le FERA a montré ses limites structurelles et affiche des contre-performances qui rendent nécessaires sa réforme et sa mutation institutionnelle. Ainsi le nouveau Fonds disposera de plus de ressources financières. Selon le ministre Oumar Youm, il sera plus conforme aux dispositions de la directive de l’UEMOA portant harmonisation des stratégies d’entretien routier
DEUX PIROGUES DE MIGRANTS CLANDESTINS INTERCEPTÉES CE VENDREDI
La Marine nationale a intercepté, dans le cadre de l’opération Frontex, deux pirogues de migrants clandestins au large de Dakar et de Mbour, avec à bord plus de 160 personnes, a annoncé la Direction des relations publiques
La Marine nationale a intercepté vendredi, dans le cadre de l’opération Frontex, deux pirogues de migrants clandestins au large de Dakar et de Mbour, avec à bord plus de 160 personnes, a annoncé la Direction des relations publiques de l’information des armées (DIRPA)
’’La première pirogue dénommée Khoury Ndiaye a été interceptée vers 5h00 du matin par le patrouilleur Ferlo, à une cinquantaine de km au large de Dakar, avec 111 migrants clandestins à bord, tous des hommes dont plusieurs mineurs, qui ont été débarqués à la Base navale puis remis à la police nationale’’, a indiqué la DIRPA dans un communiqué reçu à l’APS.
Elle ajoute que ’’la seconde pirogue dont l’identité n’est pas encore connue, a été découverte vers 9h30 par un patrouilleur espagnol qui se trouvait dans la zone, à 80km au large de Mbour, suite à un incendie qui s’est déclaré à bord de la pirogue’’.
La même source indique que la vedette Anambé et le patrouilleur Ferlo de la marine nationale sénégalaise se sont portés sur les lieux et ont pu ainsi secourir 51personnes
D’autres pirogues présentes sur les lieux ont également récupèré et transporté à terre des rescapés, selon la DIRPA, soulignant que ’’leur nombre n’est pas encore connu’’.
Elle signale que les patrouilleurs de la Marine nationale ont ainsi poursuivi les recherches sur la zone, ’’mais n’ont pas trouvé de corps sans vie’’.
Selon le communiqué, ’’les 51 rescapés sont en route vers la Base navale Amirale Faye Gassama de Dakar où ils sont attendus en début de soirée’’.
’’Les enquêtes de police pourront déterminer avec précision le nombre initial de personnes à bord de la seconde pirogue, l’identité des migrants et des rescapés ainsi que les commanditaires’’, indique t-on.
LA CPI MET EN GARDE LES ACTEURS POLITIQUES GUINÉENS
"Je tiens à rappeler que quiconque commet, ordonne, incite, encourage et contribue" à des crimes tels que définis par les statuts de la CPI, "peut être poursuivi par les tribunaux guinéens ou par la CPI", a écrit Mme Bensouda dans un tweet
La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a mis en garde vendredi les acteurs politiques en Guinée, en proie à des violences liées à l'élection présidentielle du 18 octobre
. "Nous surveillons de près les développements sur le terrain, la violence doit cesser", a écrit Mme Bensouda dans un tweet."Je tiens à rappeler que quiconque commet, ordonne, incite, encourage et contribue" à des crimes tels que définis par les statuts de la CPI, "peut être poursuivi par les tribunaux guinéens ou par la CPI", a-t-elle ajouté.
Les tensions qui ont précédé le vote pendant des mois se sont intensifiées après la présidentielle.Conakry et d'autres villes sont en proie à des affrontements meurtriers entre jeunes supporteurs du principal candidat de l'opposition Cellou Dalein Diallo et forces de l'ordre, et aucune issue n'est en vue. M. Diallo, challenger du chef de l'Etat sortant Alpha Condé qui s'est présenté pour un troisième mandat contesté, a exclu vendredi de reconnaître les résultats publiés par l'organe chargé des élections qui donnent M. Condé vainqueur, et s'est dit ouvert à une médiation internationale pour sortir des troubles qui agitent le pays.
Vendredi, cinq personnes, trois gendarmes, un soldat et un civil, ont encore été tuées dans un quartier de la périphérie de Conakry.
LES POSITIONS RESTENT FIGÉES EN GUINÉE
Cellou Dalein Diallo a exclu vendredi de reconnaître les résultats publiés par l'organe chargé des élections, faisant appel à une médiation internationale pour sortir de la crise, car ajoute-t-il, le 3è mandat est pour Condé une question de vie ou de mort
Cellou Dalein Diallo, le challenger du chef de l'Etat sortant à la récente présidentielle en Guinée, a exclu vendredi de reconnaître les résultats publiés par l'organe chargé des élections et s'est dit ouvert à une médiation internationale pour sortir des troubles qui agitent le pays.
"Il est hors de question d'accepter les faux résultats que la Céni (Commission électorale nationale indépendante) est en train de proclamer en faveur d'Alpha Condé", le président sortant, qui brigue un 3e mandat controversé, a dit M. Diallo dans un entretien téléphonique avec l'AFP. La Céni, chargée d'organiser la présidentielle de dimanche dernier, publie depuis mardi des résultats circonscription par circonscription.
Jeudi soir, elle avait communiqué les résultats de 37 des 38 circonscriptions nationales, ne laissant plus de doute sur ce que serait l'issue pour les organes officiels. Selon l'addition de ces résultats, M. Condé l'emporte avec plus de 2,4 millions des voix sur environ 3,9 millions d'exprimés, distançant très largement M. Diallo (environ 1,2 million de suffrages) et s'assurant une majorité absolue et une réélection dès le premier tour.
M. Diallo s'est unilatéralement proclamé vainqueur lundi en se fondant sur les résultats remontés par ses partisans. Il accuse le pouvoir de falsifier les résultats.Les tensions qui ont précédé le vote pendant des mois se sont intensifiées après le vote. Conakry et d'autres villes sont en proie à des affrontements meurtriers entre jeunes supporteurs de M. Diallo et forces de l'ordre, et aucune issue n'est en vue. M. Diallo, dont le domicile est ceinturé par les forces de sécurité et qui dit ne pouvoir en sortir, a déclaré s'alarmer du risque que les agissements de M. Condé ne donnent une tournure ethnique à la crise. "On s'attaque aux boutiques des gens de la même ethnie que moi (les Peul), ces gens sont désarmés.
Depuis qu'Alpha est au pouvoir (en 2010), on est à 220 morts. Vous n'avez aucun militant de son parti", a-t-il dit. M. Condé, Malinké, se défend constamment de toute politique communautariste. Les appartenances communautaires sont un important facteur politique, les Malinké se reconnaissant majoritairement dans le parti de M. Condé, les Peul dans celui de M. Diallo. Les deux groupes représenteraient largement plus de la moitié de la population.Interrogé sur les moyens d'une sortie de crise, M. Diallo a dit ne pas être "opposé à une médiation internationale", laissant entendre qu'elle constituait un rare recours tant les positions sont figées. Son propre camp ne peut espérer dans les organes guinéens pour contester les résultats, "Alpha Condé ayant complètement inféodé la Céni et la Cour constitutionnelle", a-t-il dit. "Et on sait que pour rien au monde Alpha Condé ne va renoncer de son propre chef à son troisième mandat. C'est pour lui une question de vie ou de mort", a-t-il ajouté. L'opposition à laquelle il appartient a "toujours fait appel à la Cédéao (Communauté des Etats ouest-africains) et à l'Union africaine pour organiser un dialogue politique en Guinée. Mais Alpha Condé n'a jamais voulu du dialogue", a dit M. Diallo.
L'EGLISE ROUVRE SES PORTES A PARTIR DU PREMIER NOVEMBRE
Cette décision survient après que les Évêques aient considéré « avec intérêt » plusieurs paramètres
À partir du dimanche 1er novembre, les Évêques du Sénégal mettront fin à « ce temps d’épreuves ». Ils déclarent être « favorables (…) à la reprise progressive du Culte » dans leurs différents diocèses.
Cette décision survient après que les Évêques aient considéré « avec intérêt » plusieurs paramètres tels que « la baisse de la courbe de contamination », les conseils avisés des experts, et l’engagement déterminé et responsable des communautés chrétiennes «à mettre en place un dispositif de sécurité sanitaire approprié ».
En demandant de « garder toujours à l’esprit » 7 mesures sanitaires majeures (maîtrise du nombre de participants aux offices ; distanciation physique, dispositif de lavage de main ; port du masque ; modalités d’hygiène pour l’offrande et la quête ; désinfection des lieux de célébration ; respect des consignes du service d’ordre), les Pères Evêques félicitent et remercie « tous les fidèles chrétiens pour la longue attente vécue dans la foi, la patience et la dignité ».
par Siré Sy
YORO DIA, TU PERMETS ?
Quelques éléments factuels d’informations sur le président Alpha Condé, sur le bilan de ses deux mandats et un bref aperçu de la sociologie politico-électorale en Guinée, suite à votre tribune ‘’Avec condé, la démocratie guinéenne piégée’’
Cher Yoro Dia, nous empruntons ce titre par lequel nos doyens (feu Babacar Sine et feu Bara Diouf) puis nos ainés (Boris Diop et Bachir Diagne), dialoguent, pour vous apporter quelques éléments factuels d’informations sur le président Alpha Condé, sur le bilan de ses deux mandats et un bref aperçu de la sociologie politico-électorale en Guinée, suite à votre tribune ‘’Avec condé, la démocratie guinéenne piégée’’.
Cher Yoro Dia, vous dites ‘’Avec Condé au pouvoir, ce n’est pas seulement l’alternance qui est piégée, mais la Guinée. Condé qui est de la même génération que Wade en a tous les défauts sans avoir la plus grande qualité de Wade : la démesure ou l’Hubris des Grecs’’.
Avec Condé au pouvoir en Guinée et Wade au pouvoir au Sénégal, ce sont deux expériences et trajectoires africaines qui se complètent harmonieusement davantage qu’elles ne s’opposent radicalement. Wade était plus un politique qu’un révolutionnaire au sens marxiste-léniniste du terme. Condé est plus un révolutionnaire qu’un athlète du verbe (communicateur). Tous les deux - Wade et Condé - sont des démocrates. Profondément. Tous les deux, à l’image de Nelson Mandela, portent leur continent - l’Afrique - dans leurs cœurs et leurs pays respectifs - la Guinée et le Sénégal - dans leurs âmes. De personnalités différentes, de cultures idéologiques différentes - Wade est de la Droite et Condé est de la Gauche - mais de trajectoires politiques communes - opposants historiques dans leurs pays respectifs -, Wade et Condé, ont donné leurs meilleurs d’eux-mêmes pour un reclassement de leurs pays respectifs. Avec des succès par ici, des échecs par-là, mais toujours avec la foi en l’action, pour une dignité retrouvée et pour des intérêts nationaux sauvegardés. Wade et Condé s’apposent plus qu’ils ne s’opposent.
Cher Yoro Dia, vous écrivez, ‘’....cette démesure qui faisait que Wade était ambitieux pour lui-même et pour son pays ; d’où sa hantise de sa place dans l’histoire et cette obsession de laisser sa trace et sa marque dans le béton et le goudron. Par contre, Condé n’a pas jamais eu d’ambition pour son pays, mais a toujours eu une immense ambition pour sa personne’’.
Eh bien, c’est à se demander, si le président Alpha Condé, en termes d’ambitions et de réalisations, n’a pas fait en Guinée et pour la Guinée, plus et mieux que ce qu’a fait le président Abdoulaye Wade au et pour le Sénégal ?
Ceux qui ont eu la chance de se rendre en Guinée avant 2010, se souviennent encore que la fourniture de l’électricité (surtout à Conakry) était très problématique. Ainsi, sur le plan de l'énergie, en dix ans, le président Alpha Condé a réhabilité les outils de production énergétique en Guinée, suivi d’une adjonction thermique de 100 mégawatts afin de faire fonctionner les différentes centrales thermiques en Guinée. La centrale électrique de Kaléta qui date de 1979, mise en opération en 2015, a une capacité de production énergétique de 340 mégawatts, supérieure à la capacité totale de production énergétique de la Guinée depuis 50 ans. En 2010, à l’arrivée au pouvoir du président Alpha Condé, la Guinée était à un taux de 6% d'accès à l’électricité. En 2020, la Guinée est à un taux de 35% d'accès à l’électricité. Certes, ce n’est pas encore la moyenne mais c’est déjà un grand bond en avant. Alors qu’au Sénégal, le régime du président Wade a failli être emporté par les émeutes de l’électricité en 2011, même si en 2013, le taux d’électrification national au Sénégal est de l’ordre de 60,6%, celui urbain 88% et celui rural est de 29%.
Mieux, cher Yoro Dia, la Guinée sous le président Alpha Condé, a lancé le barrage de Souapiti, l’un des plus grands barrages hydroélectriques en Afrique, avec une capacité de production énergétique de 1 200 mégawatts, avec un projet en cours de réalisation, d’une ligne d’interconnexion sous-régionale. Eh oui, dans deux ans, la Guinée va vendre de l’électricité au Mali, à la Côte d’ivoire, au Libéria, à la Sierra Leone et au...Sénégal. Des pays qui ont déjà sorti le chéquier.
Dans le domaine de l'accès à l’eau, en dix ans, le président Alpha Condé a construit et réhabilité au total, près de 400 forages dans les zones rurales d’où résident 80% de la population guinéenne.
Dans le secteur des infrastructures routières, en 2010, le réseau routier en Guinée, était dégradé à hauteur de 81%. Presque pas de route aux normes en Guinée. En dix ans, le président Alpha Condé, a construit 1 136 km de routes nationales bitumées, a réhabilité 2 366 km de route, et près de 780 km de route en cours de réalisation. En dix ans, le président Alpha Condé a aussi construit 540 km de voiries à Conakry et dans les différentes préfectures ; construit et 4 066 km de pistes rurales.
Dans le domaine ferroviaire, avec le projet Simandou, la Guinée va lancer d’un jour à l’autre, la Trans-Guinéenne, chemin de fer de Boffa à Boké, long de de 135 km qui reliera les quatre régions naturelles de la Guinée.
Dans le domaine du tourisme, avant 2010, la Guinée disposait d’un seul hôtel trois étoiles à Conakry (hôtel Indépendance). En 2020, en dix ans, le président Alpha Condé a construit 6 nouveaux hôtels cinq étoiles, dont d’ailleurs beaucoup de nos compatriotes sénégalais en assurent la gestion et le service.
Dans le domaine des infrastructures scolaires, la Guinée compte 354 CRD (Commune Rurale de Développement) et point d’abris provisoires -zéro abri provisoire - en termes d’infrastructures scolaires. Alors qu’au Sénégal, en 2012, il y avait 8 822 abris provisoires.
Sous le président Alpha Condé, la Guinée a déjà construit 4 ERAM (Ecole régionale des Arts et Métiers) sur 6 ERAM prévues. Avant 2010, la Guinée disposait de 19 universités publiques. Depuis deux ans, le président Alpha Condé a entamé les travaux de construction d’une nouvelle université - la vingtième université publique en Guinée - située à 15 km de Kankan, sur une superficie de 225 hectares avec une capacité d’accueil de 30 000 étudiants, 16 facultés, un centre de conférence internationale de 3 500 places et un campus social d’une capacité d’accueil de 15 000 places.
Dans le domaine des télécommunications (de la nouvelle économie), en dix ans, le président Alpha Condé a permis l’atterrissage du câble sous-marin ACE (Africa Coast to Europe) à Conakry en 2012, qui a permis à la Guinée de se connecter en temps réel avec les reste du monde. Là où l’on pouvait mettre, avant 2010, trente minutes d’attente pour juste ouvrir sa boite email pour lire ses messages. A l’image de l’ADIE au Sénégal, la Guinée dispose aussi d’un intranet gouvernemental sous le nom de ‘’Réseau métropolitain’’ qui interconnecte toute l’administration publique guinéenne, sur toute l’étendue du territoire, grâce à la fibre optique sur 4 500 km qui couvre toute la Guinée. Avant 2012, le trafic internet international de la Guinée était acheminé par des liaisons satellitaires avec des débits de connexion très faibles et très coûteux. A partir de 2012, le président Alpha Condé a mis en place la société Guilab (Guinéenne de la Large Bande), sous la forme d’un PPP, pour gérer la capacité de connectivité allouée à la Guinée sur le câble sous-marin ACE. Et depuis, la Guinée a multiplié par 100, sa connectivité à internet, en passant des débits du méga au débit du giga.
Sur le plan des indicateurs macro-économiques, malgré la volatilité (par rapport aux taux de changes internationaux) et l’inflation (hausse des prix) de sa monnaie nationale, le Franc guinéen, sous le président Alpha Condé, le taux d’endettement public (encours de la dette rapporté au PIB) est de 30,29% en 2019 (soit 3 692 milliards de dollars), dont 18,23% au titre de la dette extérieure (soit 2 220 milliards de dollars) et 12,06% pour la dette intérieure (soit 1 470 milliards de dollars). Ce taux est nettement en dessous du seuil des 70% fixé pour les pays membres de la CEDEAO et de l’UEMOA. Le taux d’endettement extérieur est passé de 18,23% en 2018 à 15,87% en 2019. Tout ceci pour dire que la Guinée, sous le président Alpha Condé, compte de plus en plus sur ses propres ressources internes pour soutenir sa croissance.
Sur le plan sécuritaire, avant 2010, l’armée guinéenne était comme une armée mexicaine où en termes d’effectifs, le commandement (généraux, colonels, capitaines), était supérieur aux hommes de troupe. En dix ans, le président Alpha Condé a réformé en profondeur l’armée guinéenne (c’était feu le général Lamine Cissé qui avait piloté cette réforme de l’armée guinéenne). Pour qui connaît bien la Guinée, depuis Sékou Touré, l’armée guinéenne s’emparait du pouvoir à la moindre occasion. Depuis 2010, l’armée guinéenne est restée dans les rangs et pas de bruits de bottes depuis, même si le président Alpha Condé a fait l’objet d’une tentative de coup d’Etat et de deux mutineries, très tôt déjouées et maîtrisées.
Dans le domaine de la gouvernance, n’est-ce pas la volonté du président Abdoulaye Wade pour la présidentielle de 2012, d’une élection simultanée d'un président et d'un vice-président avec un minimum de 25% des voix au premier tour ? Et que dire du cas Karim Wade, fils du président Abdoulaye Wade, quand le président Alpha Condé a tenu à l’écart de sa gouvernance, son fils Mohamed Condé, et au-delà, sa propre famille, dans la gestion des affaires publiques en Guinée ?
Dans le domaine du développement local et de la décentralisation, sous le président Alpha Condé et depuis 2010, dans les zones où les sociétés minières opèrent, il est prélevé 1% du chiffre d'affaires de ces exploitations, au bénéfice de la collectivité pour l’investissement dans ses projets de développement local. Tout le monde sait que la Guinée est généreusement pourvue en dotations factorielles, surtout les ressources minières. Pour le partage des richesses, l’Etat guinéen, sous le président Alpha Condé, ponctionne 15% des revenus miniers et les répartit entre et à l’ensemble des collectivités territoriales du pays à travers le Fond National de Développement (FNDL) avec l’ANAFIC (Agence Nationale de Financement des Collectivités) qui a été mise en place à cet effet. D’ailleurs, une expérience qui pourrait bien inspirer le Sénégal dans sa mise en œuvre de son Acte 3 de la décentralisation, qui est en panne sèche.
Totalement en phase avec toi, Yoro Dia
Cher Yoro Dia, vous dites ‘’le Sénégal est sorti démocratiquement du piège du troisième mandat de Wade, grâce à deux facteurs qui manquent cruellement à la Guinée : un Etat solide, tellement solide que le système y est devenu plus fort que les acteurs, et surtout une société détribalisée et «déséthnicisée». La Guinée, par contre, a un État très fragile à cause du clivage ethnique entretenu et attisé par des politiciens entrepreneurs identitaires’’.
Je suis parfaitement en phase avec vous. Tellement d’accord avec vous que je vous rajoute qu’en Guinée, la fracture sociale et politique est telle que quand vous voulez diriger ce pays, on (l’opinion) ne vous demande pas quelle est votre trajectoire professionnelle ou la pertinence de votre vision-programme politique, mais vous êtes le fils de qui, vous êtes de quelle ethnie…..La sociologie politico-électorale est tellement complexe en Guinée, que beaucoup d’analystes passent à côté, en incrustant et en analysant le jeu politique et le jeu des acteurs en Guinée - les alliances et les communautés-, avec les seules grilles d’analyse de la science politique à l’occidentale. En Guinée, le mode de respiration normale de la démocratie, n’est pas seulement et exclusivement, les élections et le jeu démocratique, mais aussi les arrangements et les compromis. Comme mode opératoire de conquête du pouvoir politique d’Etat et de règlement des conflits. En Guinée, hélas, dans les consciences collectives et dans la volonté commune du vivre-ensemble, le traditionnel est encore plus fort que l’institutionnel. En Guinée, il faut aussi noter que là-bas, la politique, le débat, la recherche du consensus, n’est pas seulement une affaire d'Etat institutionnalisé, mais aussi l'affaire de forces politiques traditionnelles, régionalistes et communautaires, parfaitement efficaces dans leur domaine et omniprésentes même dans les aspects les plus modernes de la Guinée d'aujourd'hui. Et souvent très démocratiques à leur façon. Et dans une élection présidentielle en Guinée, les héritages sociaux et économiques, la persistance des communautés, des pouvoirs traditionnels et des croyances originelles, sont plus considérés que les programmes politiques et les campagnes électorales. D’ailleurs c’est cela qui explique, dans une perspective et réalité propres à la Guinée, qu’au premier tour de la présidentielle de 2010, avec 43% pour Cellou Dalein Diallo et 18% pour Alpha Condé ; au second tour, qu’Alpha Condé puisse remporter en définitive la présidentielle de 2010 avec 52% contre 47% pour Cellou Dalein Diallo. Malgré le soutien que ce dernier avait eu de Sidya Touré qui avait 13% au premier tour. Parce que même en donnant un consigne de vote pour Cellou Dalein Diallo lors du second tour de la présidentielle de 2010, Sidya Touré n’a pas été suivi par sa communauté.
Alors, ne soyons pas surpris qu’en 2020, pour tout ce qui vient d’être évoqué (un bilan fort intéressant et la spécificité guinéenne), qu’Alpha Condé, remporte de nouveau, et à la régulière, la présidentielle du 18 Octobre 2020. Contrairement au travail de sape de certains médias dans la presse sénégalaise qui semblent assurer le service après-vente pour le candidat Cellou Dalein Diallo, qui non seulement s’est décidé à compétir à deux mois de la présidentielle, mais aussi depuis 2010, n’a pas véritablement élargi sa base politique au-delà de sa communauté. Encore que des têtes de pont de sa communauté et pas des moindres, ont apporté leur soutien au candidat Alpha Condé lors de cette présidentielle 2020.
Siré Sy est fondateur du Think Tank Africa WorldWide Group
par Charles Faye
ÉCONOMIQUEMENT VÔTRE !
Aucun pays pauvre n’a atteint l’émergence sans réformes, sans effort combiné, porté par l’élite et les masses populaires qualifiées ou formées. Il est bien que le Macky le comprenne et en appelle à la vigilance des communes et de l'administration centrale
Le Macky a pris le parti de l’économie sur le politique, semble-t-il. C’est peut-être, la partie visible de l’iceberg. Soit !
Si c’est le cas, tant pis pour les intrigues et tortuosités politiciennes, qui font la joie des faucons et rampants repus de ripailles et trahisons, encore que je ne suis pas dupe. Toute succession se préparant car rien ne s’improvise. Et tant mieux, pour nous autres, qui soutenons que le second mandat du gardien de la Constitution, devrait reposer sur le levier économique, avec comme logiciel un changement de paradigme et comme formatage : le relookage de la destination sénégalaise, pour un élan sans faux-départ.
Inutile de redire alors, que l’émergence est conditionnée par le respect de pré-requis.
Des cerveaux, bien plus circonvolus que le mien, l’ont répété à s’en éclater les méninges. Aucun pays pauvre, n’a atteint l’émergence, sans sacrifice, sans réformes, sans effort combiné, articulé, porté par l’élite et les masses populaires qualifiées ou formées, pour assurer les transitions vers les transformations incontournables du développement.
Il est bien que le Macky le comprenne, et en appelle à la vigilance des communes et de l’administration centrale.
La gestion moderne, patriotique et parcimonieuse de la terre de nos ancêtres, doit être inaliénable.
Parce que comme l’a dit le Macky, lors de la journée nationale de la décentralisation, la question foncière pourrait faire chavirer le gaal dans le suuf.
Il est donc bon de ton, que tout le monde danse le même mbalax national, sans fausse note personnelle et partisane, afin que le projet local rejoigne les recoupes convergentes, d’une politique nationale, reposant sur la mathématique communale et le social collectif.
Mais faudrait-il encore que les fondamentaux de l’émergence, je veux dire les transformations opérées sur le plan politique, institutionnel et économique, soient souhaités, défendus et portés par un Macky éclairé par les termes du leadership affirmé et assumé, résolument conscient de l’impératif de l’amélioration de la gouvernance politique et totalement éloigné des considérations politiciennes, qui pourraient plonger le pays dans l’instabilité, pour ne pas dire l’envers du décor des investissements.
L’émergence a un coût. Le prix on le connaît. C’est la lutte contre la corruption, la justice sociale et équitable, une administration publique performante, moins d’emplois clientélistes, une volonté sans faille, une intelligence politique, sociale, économique, culturelle, etc.
Je ne doute pas un instant de la détermination du Macky d’implémenter l’incubateur développement, dans la colonne vertébrale de la dernière ligne droite de son second mandat.
Accompagnons-le, aidons-le à réussir son pari économique, pour notre plus grand bien. Nous citoyens, qui sommes devenus si interventionnistes dans le champ de la décision politique. Une nouvelle donne participative et délibérative des peuples que semblent méconnaître les candidats du troisième mandat. Mais bon, nous ne sommes pas concernés !