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1 juillet 2025
LA BATAILLE DE DAKAR N'AURA JAMAIS LIEU
Face aux querelles et convoitises politiques, Abdoulaye Diouf Sarr préfère se concentrer sur la guerre contre le coronavirus et se prononce sur les joutes électorales à venir dans la capitale aux élections locales
Le ministre de la Santé et Coordonnateur de la Convergence des cadres républicains (CCR), Abdoulaye Diouf Sarr, est sur le front contre la Covid-19. Face aux querelles et convoitises politiques, le maire de Yoff préfère se concentrer sur cette guerre contre le coronavirus et se prononce sur la bataille ou non de Dakar, aux prochaines élections locales.
Après quatre mois de riposte contre la Covid-19, si les Sénégalais vivent avec le virus, la réalité est que les chiffres flambent. Les cas, les morts…
C’est ça la réalité de cette pandémie. C’est pourquoi nous n’avons cessé d’alerter que c’est une bataille de longue durée, pour laquelle il faudra naturellement de nouvelles dispositions, tant sur le plan de la riposte médicale que dans l’orientation globale des réponses adéquates.
Fort heureusement, le chef de l’Etat, à la pointe du combat, mesure les enjeux et maitrise la situation. Maintenant, nos équipes de soins, dont je salue les performances, ont pris la juste mesure de la maladie. Il reste au niveau communautaire de suivre les indications et, sur le plan individuel, la conscience citoyenne ne doit pas être en reste. Tout pour dire qu’il faut rester vigilant, alerte et apporter les bonnes réponses à temps indiqué pour atténuer la propagation, dans la perspective d’en finir, au plus tôt, avec cette pandémie.
Le chef de l’Etat sort de confinement, mais le pouvoir semble être occupé ailleurs, dans des batailles politiques. Est-ce vraiment le moment de déterrer la hache de guerre entre leaders ?
Je ne crois même pas qu’il y ait une hache à déterrer. Ce qu’il faut dire, c’est que dans ce combat, aucun Sénégalais n’est de trop pour un maillage citoyen pour faire barrière. La réalité du pouvoir, c’est comment en finir avec cette pandémie et, au plus haut sommet de l’Etat, les autorités en sont conscientes et œuvrent, au quotidien, à la recherche de solutions pragmatiques et pérennes. Maintenant, qui pour amuser la galerie ou distraire le travail remarquable des équipes médicales ? Notre parti est assis sur des socles et des valeurs, et les animateurs de la formation créée par le chef de l’Etat savent au moins que le respect, la retenue, la grandeur et la loyauté, bien des valeurs, collent bien à l’éthique républicaine. N’est pas républicain qui veut.
Maintenant, les convoitises sont légitimes, mais ne nous imposent aucun calendrier. Nous ne lâcherons pas la proie pour l’ombre.
Toutefois, les élections locales pointent et la mairie de Yoff ne sera pas de tout repos. Déjà qu’elle profile la grande bataille pour Dakar…
Nous n’en sommes pas encore là. A chaque chose, son temps. En cette veille de Tabaski, avec la réouverture prochaine des universités, suite à la rentrée des classes d’examen, en aval du dé-confinement des activités économiques, je ne peux me permettre un tant soit peu de répit pour parler politique ou asseoir des ambitions personnelles. D’ailleurs, si je suis aphone sur les querelles et accusations fantaisistes de certains de nos concitoyens, c’est parce que je n’ai ni le temps matériel ni envie ou plaisir à me chamailler pour des sinécures, alors que les urgences sont là, encore moins répondre à des personnages qui cherchent à se faire un nom.
Maintenant, pour la bataille de Dakar, comme vous l’appelez, elle n’aura jamais lieu. Pour cause, les populations de la capitale ne mériteraient que n’importe qui porte l’écharpe du premier magistrat de cette ville historique et stratégique. Le moment venu, ce sont les Dakarois qui en décideront.
L'ENCLOS DE KATANÉ, UN PARADIS AU COEUR DE RANÉROU
Les oryx en sont devenus la véritable attraction. En effet, le Ferlo, particulièrement le département de Ranérou (région de Matam), regorge d’une diversité de la faune qui constitue une ligne avancée contre le désert
Samba Oumar Fall, Souleymane Diam Sy (textes) et Mbacké Ba (photo) |
Publication 13/07/2020
Les oryx en sont devenus la véritable attraction. En effet, le Ferlo, particulièrement le département de Ranérou (région de Matam), regorge d’une diversité de la faune qui constitue une ligne avancée contre le désert. Les amoureux de la nature et de l’environnement y trouveront de quoi peupler leurs rêves. Au milieu de la réserve de faune du Ferlo nord, deuxième aire protégée du pays avec ses 487 000 ha, se trouve l’enclos de Katané, un espace clôturé de plus d’un millier d’hectares où plusieurs espèces menacées d’extinction se réadaptent aux conditions de leur milieu naturel. Reportage…
Venir à Ranérou sans visiter la Réserve de faune du Ferlo nord ou encore l’enclos de Katané est un énorme gâchis. Situé à 30 km au nord de Ranérou, cette merveille perdue au plein milieu du Ferlo et presque méconnu du commun des Sénégalais n’est pas facile d’accès. Une vraie gymnastique s’impose pour y aller. Il faut, au risque de se perdre, emprunter un dédale de pistes impraticables que l’abondance des pluies a rendues encore plus cahoteuses. Pour s’y rendre pendant l’hivernage, il faut prier que le ciel n’ouvre pas ses vannes. Et avoir un bon véhicule, un très bon chauffeur qui connait bien la zone. Le déplacement de l’équipe du « Soleil » sur Katané a été rendu possible grâce au Conservateur de la réserve de faune du Ferlo nord. Malgré son calendrier très chargé, le capitaine Serigne Modou Mamoune Fall a accepté de nous guider. Plus la voiture s’enfonce dans la Réserve, plus on se rend compte que cet espace renferme une flore d’une diversité exceptionnelle. Avec la saison des pluies, le sol s’est couvert d’un joli tapis herbacé. Au fur et à mesure qu’on progresse, on croise des troupeaux de bœufs en transhumance, sous la surveillance de bergers peuls.
De temps à autre, virevoltent et s’envolent des pintades et autres perdrix effrayées par cette incursion inopinée. Pour éviter au mieux les nombreuses flaques d’eau, le chauffeur est obligé d’user de moult manœuvres et de slalomer. L’état des pistes met à rude épreuve le véhicule, secoue les passagers obligés d’être alertes pour esquiver les branches épineuses des zizyphus Mauritiana, balanites Aegyptiaca, et autre acacia Sénégalais. Sous le poids des secousses, on traverse quelques hameaux, puis Toubel, le premier gros village au sein de la réserve. Après une longue heure de route, le petit village de Katané, peuplé de Peuls Foutankés et Fafabés, se découvre avec ses habitations éparses, ses cases en paille et ses gamins qui courent inlassablement derrière le troupeau. Sur place, les populations dont l’hospitalité est le dénominateur commun se perdent en salamalecs, rivalisent de générosité. Dans une belle alacrité, les femmes apportent des écuelles remplies de lait caillé pour souhaiter la bienvenue à leurs hôtes qui ne se font pas prier. Après une courte pause, cap sur l’enclos de Katané, créé par le gouvernement vers les années 2000 pour faire face aux nombreuses menaces qui ont pour nom désertification, surpâturage, destruction de l’habitat. Jadis gérée par la direction des Eaux et forêts, la Réserve de faune du Ferlo nord, une aire protégée créée en 1972 a été confiée à la direction des Parcs nationaux. Pour protéger la faune et augmenter des espèces, renseigne le capitaine Serigne Modou Mamoune Fall, la chasse a été fermée dans les départements de Podor et de Matam d’alors. « Il y avait un corridor migratoire qui reliait le Parc national Niokolo Koba et la Réserve de faune du Ferlo nord et sud en passant par le Boundou. Mais les sécheresses des années 60 et 80 ainsi que les installations humaines et leurs corolaires ont contribué à la dégradation de l’environnement », explique le conservateur de la réserve. Mais avec le rattachement de la Réserve de faune du Ferlo nord aux Parcs nationaux en 1996, un programme de réintroduction d’espèces a été lancé avec l’appui de partenaires comme la Coopération espagnole.
Les oryx, véritable attraction de l’enclos…
Après avoir franchi la porte principale, deux petits enclos se font face : celui d’acclimatation sur un rayon de 5 ha et celui d’observation sur une superficie de 0, 9 ha dédié aux animaux blessés. Après la traversée de ces deux enclos, nous voilà à l’intérieur du grand enclos de Katané.
Érigé en 2002 sur une superficie de 500 ha pour introduire les premières espèces considérées comme éteintes à l’état sauvage par l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn), l’enclos de Katané a connu une extension de 700 ha, dix ans plus tard. Dix-huit oryx algazelles acclimatés à la Réserve spéciale de faune de Gueumbeul (Saint Louis) y ont été introduits en 2003 pour leur permettre de s’acclimater à leur nouvel environnement. Cette translocation s’inscrit dans un programme à long terme pour la restauration du patrimoine faunistique pour préparer la réintroduction de l’oryx dans la nature. Pas besoin de jumelles pour apercevoir la colonie d’oryx algazelles. Regroupés en hardes mixtes de plusieurs dizaines d’individus, ces mammifères proches de l’antilope sont reconnaissables à leur pelage court et blanchâtre, à l’exception de la poitrine et du bout de la queue, qui sont de couleur fauve.
De loin, on peut bien les contempler avec leurs belles et longues cornes incurvées vers l’arrière qui dépassent parfois le mètre. Très craintifs, ces ongulés sont toujours sur leur garde, prêt à détaler au moindre mouvement suspect. Au début, ils étaient une communauté de dix-huit. Aujourd’hui, le troupeau d’oryx s’est considérablement agrandi « Nous sommes partis d’une population de dix huit oryx pour arriver à un stock de plus de 300 individus. C’est rare de trouver un tel nombre d’oryx en semi-captivité. C’est une première même dans la sous-région et une fierté pour notre pays », se réjouit le capitaine Fall. Outre les oryx algazelles, on retrouve, à Katané, des gazelles dorcas qui font partie du même programme. Difficile d’apercevoir ces bovidés très craintifs du fait de leur sensibilité. Pour espérer les voir, il faut se lever très tôt et s’armer de patience. D’ailleurs, c’est en nous lançant à leur recherche que notre véhicule conduit par un as du volant, le vieux routier, un grand connaisseur du Ferlo, Amadou Bâ, s’est embourbé.
Heureusement, le capitaine Fall et son équipe avaient pris toutes les dispositions pour parer à toute éventualité. Les gazelles dorcas avaient complètement disparu de leur milieu naturel du fait de la chasse intensive dont elles étaient victimes. L’État du Sénégal, avec l’appui de partenaires, a mis en place un programme d’élevage ex-situ pour assurer la survie de ces bovidés en semi-captivité et de fournir des individus aptes à la réintroduction. C’est ce qui explique, selon le capitaine Fall, le transfert de quelques individus de la Réserve spéciale de faune de Guembeul à celle de Ferlo Nord. Depuis, les 23 gazelles exploitent leur nouvel habitat en compagnie d’autres espèces telles que les gazelles dama mhorr également en danger d’extinction et qui font partie du même programme. Selon le capitaine Fall, l’expérience a moins réussi que celle des oryx, mais assure-t-il, cette tendance sera corrigée. La tortue sulcata, l’une des plus grosses espèces de tortue terrestre a aussi été réintroduite dans l’enclos. Ici, à Katané, ces reptiles originaires des savanes arides du Sahel sont dans les terriers numérotés. Mais nous n’avons pas eu la chance d’apercevoir ces tortues à la carapace marron clair à jaunâtre dotée de grandes écailles quadrangulaires. Le hasard nous a menés au terrier n° 533. Sur place, le décor est triste. Sous l’effet des fortes précipitations enregistrées ces derniers jours dans le Ferlo, le terrier s’est affaissé sur son pensionnaire. Armés d’une pelle, le capitaine Fall et l’agent Sanoussi Touré, aidés par l’équipe du « Soleil », se sont employés à sauver la tortue en dégageant le sable qui avait fini d’obstruer le passage de l’animal.
Un enclos à réhabiliter
La réintroduction de certaines espèces disparues de la zone a connu un certain succès et la flore s’est rapidement régénérée, mais les défis restent nombreux. La réhabilitation de l’enclos de Katané figure parmi les priorités. Le conservateur de la réserve qui a participé à son arrivée en 2015 à un colloque sur la conservation des enclos sahélo-sahariens regroupant tous les experts dans ce domaine n’a pas manqué de faire un plaidoyer pour sa réserve, notamment l’enclos de Katané. La particularité de la réserve de faune du Ferlo, souligne le capitaine Fall, c’est qu’il y a beaucoup plus d’arbres. « La densité est plus importante qu’au centre du pays et dans certaines de ses localités. C’est une exception dans le Ferlo qui est boisé. Il y a des espèces qui étaient là et qui ont disparu. Avec l’appui des partenaires, on les a ramenés. C’est une fierté pour notre pays », explique le conservateur. Et selon lui, des intérêts se sont manifestés lors de cette réunion. « Nous les avons poursuivis », dit-il. Pour la réhabilitation de l’enclos de Katané, le financement est déjà acquis. Des partenaires se sont engagés à soutenir le projet, se félicite le capitaine Fall. Le démarrage des travaux de réhabilitation de l’enclos est prévu à la fin de l’hivernage. Le capitaine Fall et son équipe espèrent que ces contraintes majeures seront levées d’ici à la fin de l’année au grand bonheur des animaux qui se trouvent dans l’enclos et des populations de Katané et ses environs. « En trois mois, nous nous sommes tous battus, avec l’aide des populations pour arriver à ces résultats », ajoute-t-il. L’un des défis que souhaite relever le capitaine Fall et son équipe, est l’introduction d’autruches. « Il y a un axe triangulaire Ranérou-Pétiel-Asré qui va jusqu’à Katané. C’est notre noyau central ainsi que la zone de prédilection des autruches. Nous avons vu des autruchons. Lors de ma dernière mission de suivi écologique, j’ai vu des nids d’autruche et des traces fraîches d’autruchons, des plumes », déclare-t-il. Tout cela prouve, selon lui, que l’autruche est dans le Ferlo. « Ce qu’il y a lieu de faire, c’est d’avoir une population dans l’enclos et en faire une multiplication pour qu’elle puisse atteindre un certain niveau avant d’envisager des lâchers », précise-t-il.
par Momar Dieng
BABACAR NGOM, UN CAPITALISTE EN QUÊTE EFFRÉNÉE DE PROFITS
Lorsqu’il rappelle, hors contexte, que sa fille Anta Babacar Ngom, gestionnaire de l’entreprise familiale, a soutenu le candidat Macky Sall à la présidentielle de 2012, n’est-il pas dans le trafic d’influence actif et le chantage contre l’Etat ?
Lors de sa « prise de parole » sur l’affaire l’opposant aux populations de Ndingler, l’homme d’affaires Babacar Ngom s’est prévalu de sa nouvelle posture de propriétaire exclusif et légal de terres qui seraient même situées dans le périmètre d’une localité voisine de…Ndingler. Là n’est pas la question fondamentale que cette polémique pose. A partir du moment où il y a litige sur une question aussi sensible que l’attribution de surfaces cultivables à des puissances d’argent, il devient urgent que l’Etat prenne la situation en main.
Les « arguments justificatifs » de sa propriété sur les terres « volées » aux populations de cette localité située en pays sérère ne font pas du fondateur de Sedima un propriétaire légitime. L’histoire a documenté des centaines ou milliers de cas où des personnes physiques et/ou morales, sénégalaises et étrangères, ont acquis « légalement » de grands espaces en milieu rural mais que la justice a fini par renvoyer dans les cordes pour vices ou violations volontaires de procédures à un moment ou à un autre du circuit administratif. Est-il dans ce registre ? Rien n’est moins sûr !
Son empressement à avaliser auprès des autorités une stratégie du fait accompli, son choix curieux (suggéré par l’Etat ?) de rémunérer la force publique de la gendarmerie nationale pour assurer la sécurité des lieux (8 millions de francs CFA toutes les deux semaines, selon lui), sa manœuvre consistant à identifier et à « communiquer » avec une presse et des journalistes a priori favorables à sa cause, discréditent une bonne partie de son argumentaire-propriétaire. Pourquoi refuser le contradictoire et la diversité des propos devant l’opinion publique si l’on est sûr et certain de son bon droit ?
Trafic d’influence ?
Pour sortir de cet enfer terrien, il n’y a que l’Etat pour le faire. Ce n’est pas à Babacar Ngom de décréter la fin de cette affaire même s’il a accumulé assez d’argent (et d’influence) pour perpétuer la présence des gendarmes dans ce territoire disputé. Il faut que l’Etat intervienne. Mais l’Etat est-il neutre dans ce dossier ? Ce n’est pas évident.
A cet égard, les propos tenus par M. Ngom sont interprétables comme un avertissement à ceux qui sont tentés de lui barrer les chemins de la « spoliation » en bonne et due forme. Lorsqu’il rappelle, hors contexte, que sa fille Anta Babacar Ngom, héritière gestionnaire de l’entreprise familiale, a soutenu le candidat Macky Sall à l’élection présidentielle de 2012, n’est-il pas dans le trafic d’influence actif et le chantage contre l’Etat et ses démembrements ? Ne voudrait-il pas rappeler au chef de l’Etat, publiquement, qu’il attend de lui un retour d’ascenseur qu’il ne voit pas venir ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Au Sénégal, au Cameroun, au Tchad... des meurtres de civils surviennent en temps de paix comme en temps de guerre, dans l'impunité - La vie d’un Africain compte encore bien peu en Afrique
Le Noir compte désormais aux Etats-Unis, et même en Europe. Grace à la mobilisation de la communauté noire et des mouvements progressistes des Etats-Unis, initié par le mouvement Black Lives Matter. La vie du Noir, sa sécurité physique ainsi que ses droits humains sont désormais respectés. Du moins, le promet-on.
Une véritable révolution politique, sociale et culturelle est effectivement lancée pour l’éradication du racisme institutionnel et pour assurer la sécurité physique du citoyen Noir et le respect de ses droits humains. Autant que de ceux de l’Américain blanc et de l’Européen.
En Afrique, encore aujourd’hui, 60 ans après les indépendances des Etats, on ne peut pas dire la même chose. La vie de l’Africain compte souvent peu. Autrement que sur le papier, dans les Constitutions et les lois.
Par exemple, ici, au Sénégal les morts de violences policières et militaires sont encore fréquents.
On se souvient de la mort de « l’étudiant de 25 ans » de l’Université Gaston Berger, Mouhamadou Fallou Sène, à la suite de l’intervention de la police contre une manifestation d’étudiants Berger le 15 mai 2018. Malgré les dénonciations des organisations de protection des droits de l’homme. Malgré l’engagement du président de la République de « faire toute la lumière et de situer les responsabilités », justice n’a toujours pas été faite.
Elimane Touré lui a été retrouvé mort le 19 Février 2017 dans les locaux du Commissariat spécial du Port où il était place en garde et se serait suicidé selon la Police.
Il y a aussi l’affaire dite « Lamine Koita » « du nom de ce jeune conducteur de vélotaxi mort le 10 janvier dernier suite à une course-poursuite avec des éléments de la Brigade de recherches de la police de Fatick » que rappelait récemment SenePlus.
Le 19 avril dernier une patrouille de la gendarmerie en charge du renforcement du couvre-feu instauré dans le cadre de la « riposte contre le Covid 19 » à Kédougou a engagé une course poursuite avec un groupe de jeunes qui a abouti à la mort de deux jeunes gens.
On pourrait citer encore plusieurs cas de morts de jeunes hommes aux mains de la police ou de la gendarmerie ou à la suite de leur intervention. Sans que cela suscite une réaction vigoureuse de l’Etat et de la société.
On pourrait citer de tels cas dans tous les pays en Afrique.
Des meurtres et des massacres de civils qui surviennent en temps de paix comme en temps de guerre. Sans que cela soit suivi d’effets. A part les rapports des organisations internationales de défense des droits humains.
Au Cameroun en Février, les forces gouvernementales ont tué dans le village de Ngarbuh dans la région séparatiste au moins 21 civils, dont 13 enfants et une femme enceinte…
En RDC, la semaine dernière encore, le dernier massacre survenu en Iturie dans le Nord Est du pays a fait une vingtaine de femmes, d’hommes et d’enfants.
Au Mali, au Nigeria, au Niger….
Alors, non, la vie d’un Africain est encore bien peu de choses en Afrique.
Et cela ne changera pas avec l’avènement du Black Lives Matter aux Etats-Unis et en Europe.
A moins que les Africains, les jeunes, garçons et filles s’en inspirent pour lutter, selon leurs propres termes, avec leur propre programme pour faire valoir enfin leurs droits humains et leurs droits de citoyens.
C’est ce qu’ont fait des habitants des bidonvilles de Nairobi, au Kenya, pour dénoncer la brutalité de la police qui a causé la mort de 15 personnes et blessé une trentaine pendant la période du couvre-feu anti Covid-19..
Le 8 juin dernier, des manifestants, des jeunes et des mères de famille brandissant des pancartes avec des photos de leurs proches victimes de violences policières ont envahi les rues de la capitale aux cris de « plus jamais ça » !
Voilà peut-être là, l’exemple dont la jeunesse de l’Afrique devrait s’inspirer au lieu de se satisfaire béatement des images du Black Lives Matter.
La sacralité de la vie de l’Africain, le respect effectif de ses droits d’homme lui sont promis depuis la Charte du Mande proclamée à Kouroukan Fouga qui en 1222 annonçait déjà : « Une vie est une vie » ; « Une vie n'est pas plus ancienne ni plus respectable qu'une autre vie, de même qu'une autre vie n'est pas supérieure à une autre vie ».
Il est temps que cette promesse se réalise enfin !
Il est inadmissible qu’un responsable à ce niveau de l’Etat, de surcroît ayant la charge principale de protéger la faune sauvage, se livre à de tels actes indignes, assimilables à un crime environnemental - COMMUNIQUÉ DU PDS
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du PDS, daté du 9 juillet 2020, relatif à l’affaire des gazelles oryx transférées dans une réserve présumée appartenant au ministre de l’Environnement.
« L’opinion publique nationale et internationale est scandalisée par le transfert frauduleux de gazelles oryx, espèce figurant sur la liste rouge de l’UICN parmi celles menacées de disparition et bénéficiant d’une protection intégrale au titre de la sauvegarde de la biodiversité mondiale.
A la faveur de la coopération internationale environnementale de notre pays, cette espèce disparue du milieu naturel au Sénégal avait été réintroduite dans la Réserve de Guembeul dans les années 2000 pour servir au repeuplement de la Réserve du Ferlo, son habitat naturel.
C’est pourquoi, le transfert clandestin de six (6) sujets de cette espèce de la Réserve du Ferlo Nord vers la ferme privée du ministre de l’environnement M. Abdou Karim Sall à Bambylor, qui évoque un « protocole » avec la Direction des Parcs Nationaux, service qui est sous sa tutelle administrative constitue à la fois un acte odieux de mal gouvernance entaché d’un conflit d’intérêt manifeste.
Les justificatifs fallacieux fournis par le ministre de l’environnement sont nuls et non avenus aux termes de la loi 86-04 du 24 janvier 1986 portant Code de la Chasse et de la Protection de la faune qui réglemente les modalités de capture de la faune sauvage et ne prévoient nulle part un tel dispositif. Ainsi, la capture des gazelles oryx de la Réserve du Ferlo Nord constitue un acte de braconnage dans une réserve protégée, délit prévu et réprimé par les articles L30 et L31 du Code de la Chasse dont le PDS exige l’application sans aucune complaisance.
En effet, au moment où toute l’attention de la communauté internationale est concentrée sur la lutte contre le Covid19 qui monopolise notre attention et nos efforts pour garantir la sécurité des populations, il est inadmissible qu’un responsable à ce niveau de l’Etat, de surcroît ayant la charge principale de protéger la faune sauvage, se livre à de tels actes indignes, assimilables à un crime environnemental.
Aussi, le Parti Démocratique Sénégalais attire respectueusement l’attention du chef de l’État sur le comportement délictuel du ministre de l’Environnement pour ce comportement immoral aux antipodes des valeurs éthiques et morales qui fondent une République et lui demande des sanctions immédiates.
C’est pourquoi en ce qui nous concerne, le chef de notre parti informé m’a instruit de porter plainte entre les mains du Procureur de la République pour que force reste à la loi et que les délinquants en col blanc comme le ministre de l’Environnement ne puissent plus s’abriter derrière leur fonction étatique pour commettre des délits, en l’espèce un délit puni aussi par la loi internationale.
Le PDS reste solidaire avec toutes les associations environnementales nationales et internationales qui sont engagées dans cette lutte pour la sauvegarde des ressources naturelles fauniques de notre pays et, demande au Secrétaire Général National de notre parti, en son nom et au nôtre ainsi qu’avec toutes les associations de protection de la faune, d’engager sans délai toutes les actions judiciaires nécessaires pour que ce crime contre la nature, puni par la loi nationale et la loi internationale, soit ferment sanctionné.
En l’espèce nous demandons à notre Secrétaire Général National de porter plainte contre l’indigne ministre de l’Environnement pour que nul ne soit plus tenté de s’approprier indument la propriété de l’État, c’est-à-dire du peuple Sénégalais. »
LE VER A DÉJÀ POURRI LE FRUIT
Le PS est épuisé. Il serait embarrassant que Faidherbe tombe à Lille avant de tomber à Saint-Louis. Le pays s’appauvrit mais les investisseurs ramassent la cagnotte. Mansour Faye confond allègrement passé, histoire et mémoire - ENTRETIEN AVEC PIERRE SANÉ
L’actualité de ces derniers temps est traversée tour à tour par les scandales sur la gestion des fonds du Covid-19, le bradage foncier ou encore les invectives entre acteurs politiques. Pourtant, les organisations de la société civile, en tirs dispersés, restent inaudibles. Auraient-elles perdu leur pouvoir ?
Quand la société ne compte plus que sur les ONGs pour mettre fin aux dérives du pouvoir, c’est que les institutions de la République ont perdu toute crédibilité. Où est l’Assemblée Nationale dont la mission confiée å elle par l’électorat est d’assurer la reddition des comptes ? Où est la justice dont l’indépendance est inscrite dans notre Constitution ? Où sont les organes de contrôle chargés d’assurer l’utilisation optimale et vertueuse des ressources des contribuables ? La vérité est que la corruption est devenue systémique gangrenant tous les rouages de l’Etat. La corruption, c’est l’autre nom du libéralisme triomphant ou les valeurs dominantes sont l’argent roi, l’individualisme et l’opportunisme politique. La corruption devient la norme. Dans sa version tropicalisée le libéralisme africain n’est qu’un intermédiaire rapace entre le capitalisme mondialisé et les peuples africains et qui confond développement avec croissance, optimisation des capacités endogènes, avec investissements étrangers, conscientisation avec exhortation. Dans un tel contexte l’arrivée du pétrole dans quelques années va être le déclic pour le déclenchement d’appétits encore plus féroces d’où la guerre de succession larvée au sein du clan au pouvoir. Pourrons-nous échapper à la malédiction du pétrole ? Je ne le pense pas. Le ver a déjà pourri le fruit.
Dans une tribune l’année dernière, vous appeliez à ce que la gauche sorte de sa paralysie. La Parti socialiste se meurt dans une majorité qui a fini de prendre en otage tout un pays dans des querelles de borne-fontaine. Vous arrive-t-il de remettre en cause votre militantisme PS ?
Je dois avouer que le Parti Socialiste est épuisé politiquement et intellectuellement surtout depuis la disparition de Ousmane Tanor Dieng. Mais je continue à faire confiance aux maires qui se tiennent auprès des populations dont les conditions de vie se dégradent de jour en jour, à la jeunesse dont l’enthousiasme pour une alternative ancrée a gauche est toujours vivace. Les militants du PS ne doivent pas avoir comme seul horizon l’accession de leur parti au pouvoir. Ils doivent s’inscrire résolument dans les luttes comme celles des pêcheurs qui cherchent à protéger nos ressources halieutiques, les luttes des paysans qui défendent leur patrimoine foncier, les luttes des travailleurs qui défendent leurs droits, les manifestations de la société civile en lutte contre les prédateurs, les mobilisations contre l’Eco français dont l’objectif est de démanteler la CEDEAO, et surtout dans les combats visant à mettre fin aux violences faites aux femmes. C’est au travers de ces luttes que l’on se forme et que l’on replace le socialisme au cœur de l’imaginaire des populations. Je me tiens à la disposition de cette jeunesse.
Vous avez d’ailleurs récemment appelé la jeunesse sénégalaise à déboulonner la statue de Faidherbe à Saint-Louis. Pensez-vous la génération actuelle incapable d’endosser cette bataille pour la réappropriation culturelle ? La jeunesse est-elle assez outillée ?
La jeunesse sénégalaise, étudiante ouvrière ou paysanne a toujours été à l’avant-garde des luttes que ce soit pour l’indépendance (pensez à la Feanf) pour les libertés (pensez à Mai 68) pour le panafricanisme (pensez aux manifestations pour dénoncer le coup d’état de la CIA contre Kwame Nkrumah) contre le CFA (pensez a France Dégage). Faidherbe trônant chez nous est le symbole de la glorification par un peuple vaincu de ses anciens maitres. Or la jeunesse n’aime pas les vaincus. Je crois que le maire de Saint Louis confond allègrement passé, histoire et mémoire. Bien sûr qu’on ne peut pas effacer le passé. Entretenir une telle proposition relèverait de l’absurde. Quand a l’Histoire c’est une interprétation et réinterprétation de notre passé par des professionnels d’horizons et d’écoles de pensée differents. L’histoire se trouve dans les livres et accessoirement dans les musées. La mémoire enfin, c’est ce qu’on choisit dans le présent d’honorer. La statue de Saddam Hussein est tombée. Lors de la révolution française des statues symboles de l’ancien régime sont tombées. Il y a des milliers de statues de Lénine, Staline qui ont été déboulonnées lors de la chute de l’Union soviétique. La mémoire, le patrimoine c’est un choix dans le présent et qui est donc appelé a changer. Mais lorsque ce choix découle de l’ignorance ou du complexe d’infériorité, il appartient à la jeunesse de rectifier le tir comme cela se fait en ce moment même a travers le monde. Il serait quand même embarrassant que Faidherbe tombe à Lille (France) avant de tomber à Saint Louis.
L’avis des scientifiques, pensez-vous, n’a pas été assez pris en compte dans la riposte contre la Covid-19. Faudrait-il faire le compte de cette gestion ?
Les scientifiques ne sont pas nécessairement d’accord entre eux. Ils doivent confronter résultats de recherche et recommandations et surtout inclure des spécialistes en sciences sociales et humaines. Mais la riposte n’est pas seulement médicale, elle doit viser un changement de comportement. Les décisions doivent donc inclure les communautés ce qui implique une décentralisation de la prise de décision et des ressources et une communication basée sur la compassion, une communication visant à rassurer les populations et a éviter les stigmatisations. En dernière analyse, la riposte est politique puisqu’elle ressort de la responsabilité de l’Etat. Lorsque les politiques publiques sont centrées en priorité sur la satisfaction des besoins existentiels des populations (lutte contre la pauvreté, accès universel a l’eau, a l’électricité a internet a la sante a l’éducation etc.), on construit la résilience et on élève le niveau d’intelligence de toute une nation. Malheureusement, ce n’est pas compatible avec le projet de société promu dans les faits par le libéralisme africain.
Vous avez aussi longtemps dénoncé la vacuité du concept de l’émergence. La crise sanitaire semble vous avoir donné raison…
J’ai travaillé 40 ans dans le développement et les droits humains, ce qui revient au même combat. Chaque fois que la Banque mondiale est en situation d’échec, elle invente un nouveau concept alors que les problèmes restent les mêmes.
On a d’abord parlé de puissances émergentes (Bresil, Inde, Chine, Russie puis Afrique du Sud) qui remettaient en cause l’ordre établi et l’hégémonie des puissances occidentales tant au niveau économique et commercial qu’au niveau sécuritaire (possession de l’arme nucléaire ou potentiel technologique de le développer). Puis on a parlé d’économies émergentes (Indonesie, Malaisie, Mexique, Turquie, Argentine, Corée du sud, Israël..), pays qui avaient réussi leur révolution industrielle ou en voie de le faire.
Puis tout d’un coup, on passe de puissances et économies à « pays en voie d’émergence ». Notre terre natale existe depuis la nuit des temps, notre pays en tant qu’entité territoriale indépendante existe depuis 60 ans. En quoi est-il émergent ? Il émerge d’où ou de quoi ? Vers quoi ? A travers Mc Kinsley, consultant attitré de la Banque Mondiale, les mêmes plans ont été vendus aux Africains dits « francophones ». Gabon émergent, Togo émergent, Cote d’Ivoire émergent. Mais au fond c’est la même salade : ajustement structurel, privatisations, dérégulations à travers Doing business, appel aux investisseurs étrangers pour des investissements improductifs, accumulation de dettes non remboursables le tout accompagné d’un filet social alibi pour empêcher l’explosion sociale. Le pays s’appauvrit mais les investisseurs ramassent la cagnotte. Le visage hideux du néolibéralisme se gargarise de slogans creux. Et moi qui croyais avoir voté pour « Yoonou Yokoute ! »
Comment se portent les droits de l’homme au Sénégal ?
Ils se portent très mal. Soixante ans après l’indépendance sous tutelle, 60% de la population vit dans une pauvreté indigne, 50% des Sénégalais sont analphabètes, les violences à l’égard des femmes concernent 1 foyer sur 2.
20.000 enfants de moins de 5 ans meurent du paludisme chaque année, les prisons sont surpeuplées et les longues détentions préventives sont monnaie courante, les populations casamançaises vivent dans l’insécurité depuis 40 ans alors que règlement du conflit était une « surpriorité ».
Nous avons la une panoplie de violations des droits humains : droit de ne pas vivre dans la pauvreté, droit à l’éducation, droits des femmes, droits des enfants, droit à la santé, droits des prisonniers, droit à la sécurité, droit à la paix. C’est indigne d’une démocratie qui s’autoproclame « mature » alors qu’elle est figée. C’est ça le Sénégal : on parle, on parle, on dialogue, on discute, on confère, on consulte, on promet, on débat, on invective, on insulte. Tout ça pour aboutir à quoi ? Une démocratie figée, une économie captive, une souveraineté factice, une société exsangue, une mentalité colonisée et des prédateurs qui toisent le peuple.
Vous avez dit « émergence ! »
IL Y A EU VIOLATION DES DROITS DE KHALIFA SALL
Souleymane Téliko affirme que la présomption d’innocence de l’ancien maire de Dakar et les droits de sa défense ont été violés par la justice sénégalaise. Comme l’avait déclaré la Cour de justice de la Cedeao
Ça ne changera rien du verdict, mais cette sortie du président de l’Union des magistrats sénégalais est un baume au cœur pour Khalifa Sall et ses partisans. Souleymane Téliko affirme que la présomption d’innocence de l’ancien maire de Dakar et les droits de sa défense ont été violés par la justice sénégalaise. Comme l’avait déclaré la Cour de justice de la Cedeao.
Aucune incidence judiciaire peut-être, mais un bon point dans l’opinion pour Khalifa Sall. Et c’est le président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) qui appuie les arguments de la Cour de justice de la Cedeao dans l’affaire opposant l’ancien maire de Dakar à l’Etat du Sénégal qui le poursuivait dans le cadre de la gestion de la Caisse d’avance de la ville de Dakar. «Je ne rentre pas dans les jugements de valeur. Je m’en tiens aux faits et les faits, c’est que la Cour de justice de la Cedeao a effectivement considéré que dans l’affaire Khalifa Sall il y avait eu une violation d’un des principes qui garantissent un procès juste et équitable : la présomption d’innocence et, je crois, les droits de la défense. Ça, il faut le regretter. Moi je le regrette franchement parce que j’estime que nous avons toutes les ressources humaines de qualité qui ont été bien formées et qui peuvent nous épargner ce genre de déconvenues, parce que c’est clairement une déconvenue pour la justice sénégalaise», a déclaré Souleymane Téliko, hier, à l’émission «Jury du dimanche» d’IRadio.
Comme la juridiction communautaire, le président de la Cour d’appel de Thiès est convaincu qu’il y a eu des manquements dans le procès de l’ancien maire de Dakar. «Je considère que la Cour de justice de la Cedeao avait raison sur l’affaire Khalifa Sall. Il y avait effectivement une violation de la présomption d’innocence et des droits de la défense», a-t-il insisté.
«Il y a eu moins de problèmes avec le dossier Karim Wade»
M. Téliko souligne en revanche qu’il y a eu «moins de problèmes» avec le dossier Karim Wade. Ce constat fort et surtout venant d’un homme aussi avisé montre que la question de la révision des procès pourrait être posée. Mais l’auteur de Méditations sur l’acte de juger, l’ultime audience, son dernier ouvrage, est formel : «On ne peut pas réviser ces procès parce qu’il faut des faits nouveaux ; et ce n’est pas le cas.» Il souhaite plutôt qu’il y ait «beaucoup plus de débats sur toutes ces questions-là pour qu’on en tire les enseignements nécessaires». Khalifa Ababacar Sall été condamné le 30 août 2018 à 5 ans de prison ferme pour escroquerie aux deniers publics, faux et usage de faux dans des documents administratifs, complicité en faux en écriture de commerce. Une décision qui a pesé sur les arguments du Conseil constitutionnel qui a déclaré irrecevable sa candidature à la Présidentielle de 2019. Tout comme celle de Karim Wade.
DES DÉPUTÉS MENACÉS À NDINGLER
Ils ont connu une après-midi cauchemardesque : Mame Diarra Fam, Mamadou Diop Decroix, Abdoul Aziz Diop, Mor Kane et certains de leurs militants ont connu des frayeurs dimanche
Ils ont connu une après-midi cauchemardesque : Les députés Mame Diarra Fam, Mamadou Diop Decroix, Abdoul Aziz Diop, Mor Kane et certains de leurs militants ont connu des frayeurs hier.
Après la marche des populations de Djilakh, ces parlementaires étaient venus s’enquérir de la situation qui prévaut dans ce village, mais aussi évaluer le problème foncier qui alimente les débats ces derniers jours et qui oppose Babacar Ngom aux villages de Djilakh et de Ndingler. Mais une surprise les attendait sur place, car l’un des gardiens du domaine de la Sedima les attendait de pied ferme. Il leur a intimé l’ordre de rebrousser chemin alors qu’ils se sont présentés avec leurs cartes professionnelles. Intraitable, il n’a voulu rien entendre et face à l’insistance des parlementaires, il a tout bonnement braqué son pistolet sur eux en leur intimant l’ordre de dégager des lieux.
Dépassés par les événements et sans défense, ils ont rebroussé chemin. Une «menace» que la députée Mame Diarra Fam et ses collègues ont décidé de tirer au clair, car ils ont porté plainte au niveau de la Brigade de gendarmerie de Mbour.
LES FOOTBALLEURS PROFESSIONNELS METTENT EN PLACE UN SYNDICAT
Après le syndicat des entraîneurs du Sénégal, c’est au tour des joueurs du championnat de créer leur structure pour défendre leurs intérêts.
Après le syndicat des entraîneurs du Sénégal, c’est au tour des joueurs du championnat de créer leur structure pour défendre leurs intérêts. Lamine Mboup, ancien joueur du Jaraaf et par ailleurs Secrétaire général de l'Union nationale des footballeurs professionnels du Sénégal (Unfps), est revenu sur l'importance de ce mouvement.
En cette période de pandémie où le bureau exécutif de la Fédération sénégalaise de football a décidé d'annuler les championnats, l'Union nationale des footballeurs professionnels du Sénégal (Unfps) a décidé de mettre en place son propre syndicat pour dénoncer les manquements liés à cette discipline. Ainsi, selon le secrétaire général Lamine Mboup, le but de cette association est de défendre les intérêts des joueurs professionnels qui ont un contrat. « A travers ce syndicat, je veux que les joueurs soient respectés sur tous les plans. L'association est pour les professionnels du football. Il ne faut pas qu’on se trompe. Nous, on défend des contrats des joueurs qui sont avec des entreprises. Et un joueur qui n’a pas cela, on ne peut pas le défendre», a déclaré Lamine Mboup.
Étant la première entité qui défend les intérêts des footballeurs professionnels, le secrétaire général est revenu sur le fondement de ce syndicat. «C’est la première fois que ce syndicat existe au Sénégal. Cela m'est venu à l’esprit lorsque j’entraîné l’équipe de la Jeanne D’Arc. J’ai vu que les joueurs n'avaient même pas avec eux leur contrat. Et pour certains, quand ils signent un an avec le président, dans le contrat, il est marqué trois ans. En plus, le salaire de base des joueurs n'est pas bon. Il existe beaucoup de paramètres pour qu’un joueur soit performant», a annoncé l’ancien joueur international. Avec cette nouvelle association, les joueurs seront représentés au sein du bureau de la fédération sénégalaise de football, mais également de la ligue professionnelle.
A l'en croire, les intérêts des footballeurs seront désormais défendus sur tous les plans. «Nous allons avoir un poste au comité exécutif de la fédération et à la chambre des résolutions des litiges. Donc, on va travailler ensemble parce qu'aujourd'hui, personne ne peut parler de football sans ses acteurs. Tout le monde est là. Ils ont déjà leur carte de membre», a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, l’ancien international tient à donner des éclaircissements sur les adhésions. «Aujourd’hui, si le Beach Soccer devient professionnel, il peut venir dans ce syndicat pour qu’on puisse le défendre. Avec les filles, toute joueuse qui a un contrat et qui vient vers nous, on pourra la défendre. Mais il ne faudrait pas qu’on fasse croire aux gens qu’on peut défendre celui qui n’est pas professionnel», a-t-il conclu. En attendant la tenue d’une autre assemblée, l’Union nationale des footballeurs professionnels du Sénégal (unfps) a mis en place un bureau provisoire.
LE VICE-PRESIDENT IVOIRIEN DÉMISSIONNE
Daniel Kablan Duncan a démissionné de son poste, a annoncé lundi le secrétaire général de la présidence Patrick Achi, alors que le pays est en deuil après le décès du premier ministre Amadou Gon Coulibaly le 8 juillet
Le vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan a démissionné de son poste, a annoncé lundi le secrétaire général de la présidence Patrick Achi.
M. Duncan, 77 ans, a annoncé son départ "pour des raisons de convenance personnelle" depuis février.
Au cours des mois suivants, il a eu plusieurs conversations avec le chef de l'État ivoirien Alassane Ouattara, sans succès.
"Le président a pris acte et procédé le 8 juillet à la signature d'un décret mettant fin aux fonctions de M. Kablan Duncan", affirme un communiqué lu par Patrick Achi.
Le Président Ouattara a rendu hommage à son ancien vice-président pour les services rendus à l'Etat ivoirien.
Ancien ministre d'État, ministre des Affaires étrangères, Premier ministre, chef du gouvernement, M. Duncan devient vice-président de la République de Côte d'Ivoire en 2017.