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5 octobre 2025
MACKY FAIT LA LEÇON AUX MUNICIPALITÉS SUR LA GESTION DU FONCIER
Le président a déconseillé aux maires ce jeudi, d’octroyer des terres sans justification valable. ’On ne peut pas (…) laisser durer cette situation’’, a insisté le chef de l'Etat en parlant du bradage du patrimoine foncier des collectivités territoriales
Le président de la République a déclaré jeudi considérer la terre comme ‘’le plus gros risque de conflit’’ au Sénégal, en raison des nombreux litiges fonciers qui lui parviennent.
‘’Nous devons [nous atteler] à la gestion de la question sensible du foncier. C’est le sujet qui fâche. C’est un sujet que nous devons aborder, et sérieusement. Je peux vous dire, en tant que président de la République, que la question foncière reste le plus gros risque de conflit dans ce pays’’, a déclaré Macky Sall.
En dirigeant les travaux de la Journée nationale de la décentralisation (JND), à Diamniadio (ouest), le chef de l’Etat a dit recevoir ‘’au quotidien 20 à 50 dossiers brûlants’’ portant sur des litiges fonciers.
Il faut, en raison de la complexité de la gestion des terres, concilier ‘’tradition et modernité’’, mais aussi ‘’les besoins locaux et les intérêts nationaux’’, a-t-il ajouté, affirmant que le décret pris en septembre dernier, concernant l’affectation et la désaffectation des terres du domaine national, va dans ce sens.
Macky Sall a déconseillé aux maires, dont beaucoup prennent part aux travaux de la JND, d’octroyer des terres sans justification valable.
‘’On vous les a confiées parce que vous êtes des maires’’, leur a-t-il dit, les invitant à ne pas ‘’prendre les terres de [leur] commune’’, pour ‘’les distribuer au premier venu’’.
‘’On ne peut pas (…) laisser durer cette situation’’, a insisté le président de la République en parlant du bradage du patrimoine foncier des collectivités territoriales.
Il a exhorté ces dernières à ‘’défendre les intérêts de la communauté nationale’’ et à éviter la ‘’privatisation’’ du patrimoine foncier national.
‘’Beaucoup de projets risquent d’être plombés par (…) l’occupation des sols sur des bases qui ne reposent sur rien du tout’’, a averti Macky Sall.
‘’Il est vraiment temps de mettre fin aux abus dans l’attribution des terres du domaine national, tout en facilitant la satisfaction des besoins pour l’agriculture, l’agroindustrie. Je suis déterminé à mettre fin à cette spéculation foncière…’’ a-t-il insisté.
par Cheikh Tidiane Dièye
SALES TEMPS POUR LA CEDEAO
Nous sommes dans la CEDEAO du club des chefs d’État. Guinée, Mali, Côte d’Ivoire, Nigeria, etc. ça suinte de partout et si nous n’y prenons garde, tout risque de s’écrouler, plus tôt qu’on ne le croit
L’Afrique de l’Ouest, notre grande et belle région, est sens dessus-dessous. On n’a pas fini d’épiloguer sur les graves crises politiques et sociales qui minent plusieurs pays de la région et causent des dizaines de morts, qu’un autre problème, économique cette fois-ci, vient s’ajouter à nos défis.
La Côte d’Ivoire vient en effet de signer un accord de partenariat économique (APE) avec la Grande Bretagne. Cet accord négocié à la hâte, sans en informer les structures compétentes de la CEDEAO, est calqué sur le modèle de l’APE intérimaire qu’elle a signé avec l’Union européenne. Nul ne peut comprendre cet empressement à signer cet accord alors que la Grande Bretagne elle-même n’a pas encore trouvé un accord avec l’UE pour organiser les conditions de leurs échanges commerciaux.
De surcroît, avec l’Union douanière déjà fonctionnelle dans la CEDEAO, aucun pays ne devrait plus se donner le droit de s’engager unilatéralement dans un accord commercial sans que ce dernier ne soit porté par la CEDEAO.
Enfin, alors que les effets de l’APEi de la Côte d’Ivoire avec l’UE sur le commerce intra-régional n’ont pas encore fini d’être documentés et que les implications de la mise en œuvre de la Zone de libre échange continentale (ZLECAf) n’ont pas révélé tous leurs secrets, voilà qu’un pays aussi important que la Côte d’Ivoire se lance dans une fuite en avant que rien ne saurait justifier.
Pour de nombreux dirigeants africains, hélas, l’intégration n’est qu’un slogan répété à longueur de sommets et de conférences pour être dans l’ère du temps. Ils n’y croient pas. L’intérêt national, pour ne pas dire l’intérêt personnel, prime sur tout le reste.
La CÉDÉAO est en train d’être détruite lentement, mais sûrement, par ses dirigeants. Et aucun mécanisme ne permet aux peuples de donner leurs avis. Le rêve de la CEDEAO des Peuples à la place de la CEDEAO des États s’est mué en cauchemar. Nous sommes dans la CEDEAO du club des chefs d’État. Guinée, Mali, Côte d’Ivoire, Nigeria, etc. ça suinte de partout et si nous n’y prenons garde, tout risque de s’écrouler, plus tôt qu’on ne le croit.
Je n’ai jamais cru aux théories du complot que des forces extérieures fomenteraient contre l’Afrique, lequel expliquerait tous nos problèmes. Je crois en revanche qu’il existe de véritables stratégies mise en œuvre par des États, des groupes d’intérêts politiques et financiers étrangers, ayant de solides relais et complices locaux qui leur ouvrent nos portes. Et nos dirigeants, s’ils ne sont pas les complices de ces intérêts, ne font rien contre eux par manque de vision, d’intelligence stratégique et souvent de courage.
Voilà pourquoi nous sommes tous en danger.
THIONE SECK CONDAMNÉ À PAYER 19,5 MILLIONS FCFA
Alioune Badara Sène avait saisi le tribunal de commerce de Dakar pour réclamer au lead vocal du Raam Daan, des arriérés de loyers et des indemnités d’occupation
19,5 millions de francs CFA, c’est le montant que le chanteur Thione Seck doit payer à Alioune Badara Sène propriétaire du « Penc Mi ». Qui avait saisi le tribunal de commerce de Dakar pour réclamer au lead vocal du Raam Daan, des arriérés de loyers et des indemnités d’occupation. Ainsi, le juge a encore tranché en défaveur de l’artiste.
Mais, cette affaire est loin de connaître son épilogue. Pour cause, expulsé de « Penc Mi » au mois de mars dernier, par le tribunal des référés, Thione Seck avait saisi la justice pour demander le montant qu’il avait éjecté pour réfectionner la boîte de nuit. Il estimait ses dépenses à 200 millions de francs CFA. Cette affaire est pendante devant la justice.
LE PLAN DECENNAL CONTRE LES INONDATIONS VA SE POURSUIVRE
Macky Sall, a réaffirmé, jeudi, à Diamniadio, l’ambition de l’Etat de poursuivre le programme décennal de lutte contre les inondations, notamment à Keur Massar, en vue notamment de préserver des eaux de pluies cette zone de la grande banlieue dakaroise.
Dakar, 22 oct (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a réaffirmé, jeudi, à Diamniadio, l’ambition de l’Etat de poursuivre le programme décennal de lutte contre les inondations, notamment à Keur Massar, en vue notamment de préserver des eaux de pluies cette zone de la grande banlieue dakaroise.
"Nous allons poursuivre le programme décennal de lutte contre les inondations. Nous venons d’en faire l’évaluation, nous en sommes à 506 milliards de francs CFA depuis 2012. Il nous faut aller au-delà des 760 milliards de francs CFA qui ont été programmés", a-t-il dit en présidant la Journée nationale de la décentralisation (JND).
Le programme décennal de lutte contre les inondations va démarrer à Keur Massar, dans la grande banlieue dakaroise, a indiqué Macky Sall, précisant que les appels d’offres ont été déjà finalisés.
Dans ce cadre, le Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (PROGEP), de concert avec les ministères des Collectivités locales, de l’Assainissement et de l’Eau, ainsi que l’Office national de l’assainissement (ONAS), "va s’atteler pour qu’au moins d’ici l’hivernage prochain, quelle que soit la quantité d’eau dans la zone, Keur Massar soit sauvée des eaux", a fait savoir le président Sall.
Il a demandé la poursuite de ce programme dans d’autres localités du Sénégal, pour notamment libérer les voies et exutoires des eaux pluviales.
"Nous avons beaucoup fait sur les inondations, 506 milliards de francs CFA. Il en faut beaucoup si nous voulons régler le problème", a insisté le président Sall.
Il a demandé la fin de l’occupation de certaines zones d’eau et lacs, dans lesquels des populations s’installent après remblaiement des sites en question, donnant l’exemple du Technopole.
"Ce combat est celui des collectivités locales avant d’être celui de l’Etat", a-t-il dit, avant d’interpeller les maires sur la question des autorisations de construire, qu’il qualifie de ’’permis de complaisance".
"On a beau travailler, on a beau faire, si on continue de laisser les gens faire ce genre de pratiques, notre bilan, à la fin, ne sera pas reluisant", a souligné Macky Sall.
JE CROIS EN LA PUISSANCE DU LOBBYING AFROPÉEN
Camerounaise, mère d’une petite fille née en France, l’écrivaine Léonora Miano entame dans son nouvel essai, « Afropea », une réflexion sur l’identité des Africains nés en Europe
Jeune Afrique |
Eva Sauphie |
Publication 22/10/2020
Repenser son appartenance à l’Afrique et à l’Europe sans tomber dans le piège de la race, voilà la réflexion que mène Léonora Miano dans son nouvel essai, Afropea, publié aux éditions Grasset. Dans un contexte de crispations identitaires où la tentation du repli sur soi et du rejet de l’autre est de plus en plus forte, celle qui imaginait une Afrique transformée et idéale dans Rouge impératrice (Grasset, 2019) se projette cette fois-ci en Europe, dans une société utopique où les Afropéens habiteraient leur espace de manière apaisée. Pour ce faire, l’auteure n’envisage qu’une seule voie : sortir de l’« occidentalité ».
Jeune Afrique : Que placez-vous derrière le terme « Afropéens » ?
Léonora Miano : Je mène une réflexion sur la manière d’habiter l’histoire et de la pacifier à l’intérieur de soi. Lorsque l’on est attaché à deux espaces qui se sont mal rencontrés, il est difficile d’entretenir des relations apaisées avec soi-même. Afropea, c’est d’abord un maillage humain constitué de personnes européennes d’ascendance subsaharienne qui ne désirent pas congédier leur filiation africaine. Elles font le choix de l’exprimer en même temps que leur appartenance au Vieux Continent.
Ces personnes sont aujourd’hui présentes dans toute l’Europe. Elles sont en mesure de devenir une force de transformation pour des sociétés que je trouve en panne de projets. Il y a une puissance régénératrice du côté des Afrodescendants européens, à condition que ces derniers veuillent bien s’ancrer dans différents domaines de la vie sociale de cet espace européen.
Vous écrivez que l’identité n’est ni dans la couleur ni dans la race. Pour autant, les Afropéens se réclament eux-mêmes du lexique racialiste pour revendiquer leur droit d’exister. Comprenez-vous cette posture ?
Bien sûr. Elle est légitime. L’afrodescendance en France et en Europe est une catégorie qui existe dans des espaces puissamment racialisés, au sein desquels le vécu et les possibilités sont déterminés par la couleur de peau. Quand la race détermine à ce point votre existence, il est logique de s’en emparer et d’en faire un outil de lutte pour affronter la société hostile.
Ce processus n’est pas nouveau. À travers l’histoire, les populations afrodescendantes ont réagi à la racialisation par la culture et la spiritualité, s’opposant ainsi à la violence qui leur était faite. Ces arts de vivre créés dans l’opposition au racisme, à la réification et à la déshumanisation, aspiraient à arracher l’être au noir dans lequel il avait été logé. Autrement dit, ce que nous appelons « cultures noires » consiste en réalité en pratiques issues du refus de se conformer à la vision de l’autre, donc, du refus d’être noir.
Je propose aux Afropéens de faire leurs adieux à la race noire et non à l’histoire de leurs ancêtres et de leurs luttes. Il faut un autre langage qui émane, pour une fois, des personnes concernées.
Justement, où puiser ce nouveau langage ?
Je pense que ce vocabulaire doit être le plus distant possible de la racialisation, surtout si l’on est attaché à ses racines africaines-subsahariennes. La racialisation est un processus européen qui émane du côté malade de l’Europe. Il ne faut pas s’attacher aux pathologies de l’autre. Je propose aux Afropéens de forger des appellations qui sont de nature à élever l’être humain et non l’inverse.
Le slogan « Black Lives Matter », importé des États-Unis, a été récupéré lors des violences policières faites aux Noirs en France. Comment expliquez-vous cette « noiraméricanisation », écrivez-vous, du discours antiraciste ?
La France pense avoir un discours antiraciste cohérent depuis longtemps. Seulement, celui-ci n’a pas pris auprès des minorités. Il faut se demander pourquoi les minorités n’ont pas adhéré à cet universalisme tant prôné. Elles n’ont pas vécu cette liberté, cette égalité et cette fraternité qu’on leur a serinées, et sont donc allées chercher des instruments ailleurs pour pouvoir affronter leur quotidien. La France a négligé de penser certaines des présences qui l’habitent, et a prétendu museler les spécificités. Pourtant, certains se sont aperçus que c’était en fonction de ces différences prétendument invisibles, donc réduites au silence, qu’ils étaient mal considérés.
L'AFRIQUE VUE PAR LES PRÉTENDANTS À LA MAISON BLANCHE
L'analyste politique René Lake et l'ancien ambassadeur des États-Unis en Centrafrique Jeffrey Hawkins, évoquent la place du continent africain sous l'administration Trump et ce qu'il pourrait en advenir en cas de victoire de Biden au scrutin de novembre
Donald Trump ou Joe Biden, quelle est leur vision de l'Afrique ? L'analyse de l'ancien ambassadeur des États-Unis en Centrafrique Jeffrey Hawkins, et de l'éditorialiste René Lake sur le plateau parisien de TV5 Monde.
THIERNO ALASSANE SALL SOUPCONNE UNE NEBULEUSE DANS LE CONTRAT DE CONSTRUCTION DE LA CENTRALE ELECTRIQUE À GAZ
Pour l'ancien ministre, le régime de Macky Sall ne devrait pas, au nom de la promotion du contenu local, se passer d’un appel d’offres international pour l’attribution d’un projet d’une telle envergure
La signature du contrat de construction d’une centrale électrique à gaz entre la Senelec et West Africa Energy comporte de nombreuses zones d’ombre. C’est le sentiment des responsables de la république des valeurs (RV). Pour Thierno Alassane Sall et ses camarades, le régime de Macky Sall ne devrait pas, au nom de la promotion du contenu local, se passer d’un appel d’offres international pour l’attribution d’un projet d’une telle envergure.
Au début du mois d’octobre, Senelec et West Africa Energy ont célébré en grande pompe la signature d’un contrat de construction d’une centrale de 300 MW. A travers cette centrale à gaz, les partenaires nationaux de l’Etat (Samuel Sarr, Haroune Dia, Baidy Agne) veulent assurer l’autonomie énergétique du Sénégal. Mais dans un communiqué au vitriol parvenu à «L’As», la cellule des Cadres de la RV démontent carrément ce projet de 300 Mw piloté par Samuel Ameth Sarr comme tête de fil financier et Baidy Agne du CNP et d’autres investisseurs nationaux.
Les partisans de Thierno Alassane Sall estiment que le régime de Macky Sall et ses partenaires ne devraient pas se camoufler au nom de la promotion du contenu local pour violer les dispositions les plus élémentaires concernant ce genre de projet. «La promotion du contenu local ne devrait pas rimer avec l'opacité et le manque de transparence. Les termes du contrat d’achat de l'énergie produite par cette centrale, notamment sa durée et les prix de vente du kwh à la Senelec, ne sont pas connus.
En outre, la structure et les coûts de financement, ainsi que d’autres aspects relatifs au projet n’ont pas été partagés avec le public. En l’absence de ces éléments, il est difficile de croire, comme l’a d’ailleurs affirmé l’un des promoteurs du projet, que les prix du kwh de cette centrale seront de 40% moins chers que ceux pratiqués par les autres producteurs indépendants», relèvent les cadres de la RV. Ils ont tenu à rappeler que les bonnes pratiques internationales pour ce genre de projet attribué par entente directe à West Africa Energy, recommandent qu'un appel d’offres international soit dûment organisé afin de recueillir les meilleures offres financières et techniques de plusieurs sources. «Et dans ce cas, une clause de “local content” pourrait être introduite dans l’appel d’offres en vue de garantir une prise de participation du secteur privé national», soulignent-ils avant de s’émouvoir de l’absence d’un appel d’offres national ou international. «Même le choix du constructeur a été fait par entente directe, avec comme heureux élu le Turc Calik Energy», soutiennent les cadres de la RV qui s’interrogent sur l’absence de la Commission de Régulation du Secteur de l'Électricité (CRSE) lors de la signature du contrat entre les promoteurs du projet et la Senelec. Pour les camarades de Thierno Alassane Sall, ce projet de 230 milliards Fcfa pourrait avoir de profondes incidences négatives sur le système de facturation imposé aux consommateurs, quand on sait que la Senelec est en proie à d'énormes difficultés financières et opérationnelles. «La Senelec est aujourd’hui dans une situation de morosité financière qui nécessite une perfusion continue de l'État à travers le Trésor public», clament-ils.
LES CASSEROLES DE SAMUEL SARR COMME EX-MINISTRE DE L’ENERGIE
Les cadres de la RV trouvent surprenant et saugrenu le choix de Samuel Sarr comme chef de file de ce projet. D’autant que, soulignent-ils, l’ancien ministre de l’Energie traîne beaucoup de casseroles. Et c’est pour échapper à la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (Crei) qu’il a effectué une transhumance. Ils rappellent en effet que le projet de centrale de charbon de 125 MW à Sendou a été initié à partir de 2004 par un certain Samuel Ameth Sarr, directeur général de la Senelec, avec comme ministre de l’Energie et des Mines un certain Macky Sall. «Ce projet est tombé à l’eau en 2018 à cause notamment de plusieurs problèmes d’ordre technique et de tiraillements entre les actionnaires. La résultante de ce fiasco est la location d’une barge de 250 MW de la compagnie turque Karpowership à des conditions aussi nébuleuses que le passage de Samuel Sarr dans le secteur de l'électricité au Sénégal et en Gambie. Le palmarès de Samuel Sarr est peu enviable», déclare la cellule des cadres de la RV avant de trancher en guise de conclusion : «Le choix de Samuel Sarr comme tête de file de ce projet de 300 MW “gas to power” est une marque supplémentaire du manque de considération du Président Sall pour tout ce qui concerne la défense des intérêts économiques de la nation sénégalaise.»
PLUS 25 000 ETUDIANTS MENACÉS D’EXPULSION
La Fédération des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur (Fepes) continue toujours de réclamer l’apurement des arriérés de scolarité dus par le gouvernement du Sénégal.
La Fédération des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur (Fepes) continue toujours de réclamer l’apurement des arriérés de scolarité dus par le gouvernement du Sénégal. D’après une source anonyme, le reliquat s’élève à plus de 14 milliards Fcfa. Pour pousser le gouvernement à honorer ses engagements, la Fepes envisage d’expulser dans les jours à venir plus de 25.000 étudiants orientés par l’Etat dans les instituts et écoles de formation privés.
Les étudiants orientés dans les instituts et écoles de formation privés par l’Etat risquent gros. Selon une source digne de foi, la Fédération des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur (Fepes) n’exclue pas de renvoyer plus de 25.000 étudiants orientés dans ses structures pour non-paiement des arriérés de scolarité dus par l’Etat.
A en croire informateur, le gouvernement doit toujours aux établissements privés d’enseignement supérieur un reliquat de plus de 14 milliards Fcfa. Sur les 18 milliards Fcfa de l’année dernière, renseigne notre source, 4 milliards Fcfa seulement ont été payés. D’ailleurs, l’Etat avait budgétisé cette année 7 milliards Fcfa pour éponger la dette des établissements privés d’enseignement supérieur. Malheureusement avec la Covid-19, informe notre interlocuteur, le montant a été réduit à 4,7 milliards Fcfa payés au mois de juin dernier. « Il restera donc moins de 14 milliards Fcfa sur les 18 milliards sans compter les factures estimées à 2 milliards Fcfa», explique notre source qui trouve cette somme dérisoire par rapport au montant de la dette à éponger.
Cette situation a mis plusieurs établissements privés d’enseignement supérieur dans d’énormes difficultés. «C’est pourquoi, la Fédération des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur compte se faire entendre dans les jours à venir, et elle n’exclut pas d’expulser les étudiants. Et l’unique responsable sera l’Etat du Sénégal», glisse notre interlocuteur qui invite le ministre de l’Enseignement supérieur et de Recherche scientifique à respecter ses engagements. «Nous demandons au ministre Cheikh Omar Hanne à respecter les privés d’autant qu’il n’a rien fait pour eux. Qu’il respecte juste les engagements contractuels qui nous lient avec l’Etat», indique notre interlocuteur. Et celui de se désoler du fait que le gouvernement avait décidé, dans la Loi de Finances Initiale (Lfi), de remettre chaque année un montant pour éponger la dette en 5 ans. «Imaginez le temps que cela va prendre», dit notre source. Pourtant, le contrat liant ces établissements à l’Etat stipule que lorsque l’étudiant est orienté, l’Etat paie les 50% dès l’inscription, ensuite les 25% après le 1er semestre et le reliquat après le dépôt du rapport qui concerne l’année.
LE SAES MAINTIENT LA PRESSION SUR LE RECTEUR DE L'UNIVERSITE DE THIES
La crise s’intensifie à l’Université de Thiès où la section locale du Syndicats Autonome des Enseignants du Supérieur (Saes) vient de boucler un énième mot d’ordre de grève de 48 heures
La crise s’intensifie à l’Université de Thiès où la section locale du Syndicats Autonome des Enseignants du Supérieur (Saes) vient de boucler un énième mot d’ordre de grève de 48 heures. Profitant du point de presse tenu pour partager les informations relatives au programme de chimio-prévention du paludisme saisonnier, le recteur Ramatoulaye Diagne Mbengue s’est inscrite a rassuré les syndicalistes. Mais, le SAES a maintenu la pression en poursuivant la lutte pour la satisfaction entière de la plateforme revendicative.
L’Université de Thiès (UT) est traversée depuis quelques jours par une crise consécutive à la grève déclenchée par la section locale du Syndicats Autonome des Enseignants du Supérieur (Saes) qui exige la satisfaction de sa plate-forme revendicative composée de 14 points. Alors que le Saes vient de boucler 48 autres heures de grève, les tractations ne débouchent toujours pas à la levée du mot d’ordre de grève. Les enseignants maintiennent la pression et soutiennent : «Si le Recteur ne transmet pas à la coordination de nouvelles propositions conforment aux conclusions de la médiation, le Saes n’aurait alors pour seul choix que celui de reprendre la lutte pour la satisfaction entière de la plateforme revendicative». Le Recteur de l’Université de Thiès (UT) Ramatoulaye Diagne Mbengue a profité du point de presse tenu à l’UFR Santé pour partager les informations relatives au programme de chimio-prévention du paludisme saisonnier, pour faire le point sur certaines questions revendicatives et tenter de rassurer les acteurs. «Il est vrai que depuis quelques temps notre famille est agitée par quelques mouvements.
Le Saes de Thiès a posé un certain nombre de questions. Je considère que nous sommes une famille et nous sommes également une jeune université et il n’y a pas de maturation sans difficultés». Le premier point de désaccord concerne le foncier qui, selon elle, n’est pas géré par les Recteurs, mais par le ministère et l’Agence de Construction des Bâtiments et Edifices Publics (Acbep). «L’Université de Thiès (UT) attend qu’on lui livre des locaux. Et il se trouve qu’en 2017, un terrain qui était prévu pour abriter le rectorat était un terrain raviné. Le Recteur d’alors, d’après mes informations, a échangé ces 3 ha ravinés contre 2 ha sur lesquels des infrastructures pour notre université sont en train d’être construites. Donc je n’y suis pour rien. Mais en vertu de la continuité de l’administration, nous continuons à réfléchir pour voir exactement ce qu’il en est. Mon souci principal est de sécuriser le patrimoine de l’UT, parce que c’est une université en construction, sur le site de la Voie de Contournement Nord (Vcn). Il est important que ce patrimoine soit immatriculé et sécurisé. Donc je pense que sur ce point, les malentendus ont été dissipés», souligne-t-elle. En ce qui concerne des postes d’enseignants qui ont été octroyés à l’UT, Ramatoulaye Diagne Mbengue affirme que dans cette institution universitaire, sur trois enseignants, les deux sont des vacataires. «Le premier défi est de payer à temps les vacations, parce que les vacataires qui nous accompagnent et dont notre institution dépend largement, sont des pères et des mères de familles. Et à mon arrivée, il y avait quand même beaucoup d’arriérés de vacations mais nous avons réussi à les éponger. Il s’agit maintenant pour nous de procéder à des recrutements et les services financiers de l’UT ont fait des simulations et nous ont indiqué la possibilité de recruter 20 postes, sur ressources propres».
Dans ce sillage, le Recteur de l’Université de Thiès renseigne qu’avec la survenue de la pandémie du coronavirus. Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a octroyé aux universités des postes et l’UT a bénéficié de 20 postes dans ce lot, autres que les 20 qui étaient prévus sur les ressources propres. Mais dit-elle, puisque la masse salariale devant couvrir un total de 40 postes n’était pas encore disponible, l’UT a décidé de recruter les 20 postes octroyés par le ministère. Elle ajoute, «et lorsque nous recevons l’argent correspondant aux autres 20 postes, nous pourrions procéder au recrutement des 20 postes que nous, nous avions prévus. C’est un malentendu et finalement il est retenu que les 20 postes que nous avons recrutés, vont être pris en charge par le budget de l’UT. Etle ministre vient de nous notifier qu’il maintient les 20 postes dont il nous avait parlé. Lesquels postes cette semaine seront notifiés aux directeurs d’établissements pour qu’ils procèdent au recrutement». Elle rassure dans ce même sillage «tout s’est passé de manière tout à fait claire avec notre conseil d’administration et les instances de l’Ut».
LE SASES HAUSSE LE TON «UNE SORTIE DE PLUS QUI MONTRE LE CARACTERE IRRESPECTUEUX DE MADAME LE RECTEUR»
La réaction des membres du Saes n’a pas tardé après la déclaration du Recteur. «C’est une sortie de plus qui montre le caractère irrespectueux de Mme le Recteur qui, au moment où nous l’attendons sur la table de négociation afin de trouver des solutions aux différents points de revendications et de dépasser cette situation qui n’honore personne, a préféré nous divertir avec son interprétation personnelle (et de ses services) sur le régime financier», réplique la section SAES. Selon son secrétaire général Dr Mamadou Tandian Diaw, «jusqu’en août 2018, les projets étaient gérés dans les établissements de l’UT. Et aucun d’eux n’a connu de problèmes jusqu’à cette date. C’est uniquement, suite à des suspicions de malversations sur une caisse qui n’avait rien à voir avec les projets, que le Conseil de gestion du 16 Août 2018 avait, de façon conservatoire, décidé de fermer les régis de recettes et de (provisoirement) tout gérer au niveau central. C’étaitle début d’une gestion calamiteuse de ces projets et l’instauration d’un régime dictatorial sur des financements accordés par des bailleurs à des camarades qui, pour garder leur crédibilité envers des partenaires, étaient obligés d’emprunter à la banque ou de se débrouiller avec leurs propres ressources pour mener les activités prévues. Depuis cette date, Madame le Recteur et ses services n’ont jamais voulu retourner la gestion des projets aux établissements porteurs.
La plupart des camarades qui plaidaient pour l’affichage des projets dans les budgets des établissements, sont aujourd’hui obligés de domicilier leurs projets dans d’autres structures qui, pourtant sont soumis au même régime financier ». Fort de cette remarque, il affirme la Coordination SAES de Thiès dénonce la gestion chaotique des projets par Madame le Recteur et réitère sa demande de les retourner aux établissements pour leur bonne exécution, en attendant de s’accorder sur un manuel de procédure dont sa rédaction même est hypothétique. «Seule Madame le Recteur, qui a le pouvoir de décisions sur cette question, est responsable des perturbations actuelles à l’UT», soutient-il.
LE CHAUFFEUR DU NOUVEAU KHALIFE DE MEDINA BAYE EN PRISON
Une histoire d’escroquerie portant sur une somme de 311 000 000 de francs secoue la Cité de Baye Niasse. Au cœur de cette affaire, le chauffeur du tout nouveau khalife et son acolyte, un marabout originaire de Ndoyène
Une histoire d’escroquerie portant sur une somme de 311 000 000 de francs secoue la Cité de Baye Niasse. Au cœur de cette affaire, le chauffeur du tout nouveau khalife et son acolyte, un marabout originaire de Ndoyène.
B. Kouta et son complice C. T. Ba passeront le prochain Gamou en prison. Les deux hommes qui ont grugé un Sénégalo-Américain ont été placés sous mandat de dépôt par le procureur de la République. Les faits remontent à janvier 2020. Fraîchement revenu au Sénégal pour être au chevet de sa mère malade, le nommé M. Bitèye, natif de Diourbel (devenu Américain après un séjour de plus de vingt ans au pays de l’oncle SAM), a été mis en rapport avec B. Kouta, chauffeur du tout nouveau khalife de Médina Baye.
L’homme en personne se présente comme un marabout. Au fil du temps, ce dernier a impliqué une de ses connaissances en la personne de C. T. Ba, marabout originaire de Ndoyène, mais officiant à Ouest Foire. Ensemble, ils ont promis de guérir la maman du sieur Bitèye qui d’ailleurs finira par passer de vie à trépas. Les deux escrocs ont fait croire au Sénégalo-Américain qu’ils peuvent l’aider à faire plus de fortune aux USA. Crédule, ce dernier les a suivis dans leur raisonnement. Pour de supposés sacrifices (bœufs, chameaux, moutons, chèvres...de différentes couleurs), la victime a donné des sommes allant de dix à cent millions de francs. Et au bout du compte, le total est estimé à trois cent onze (311 000 000) millions de francs.
Du chanvre retrouvé chez le chauffeur ! Les perquisitions de la Section Recherche faites aux domiciles des mis en cause ont permis aux enquêteurs de recouvrer cent millions de francs. Au domicile de B. Kouta, chauffeur du khalife de Médina Baye, du chanvre indien et des faux billets de banque ont été retrouvés. « Je suis asthmatique, le chanvre, c’est pour me soigner », a-t-il dit aux enquêteurs. Par ailleurs, le passeport américain de la victime a été retrouvé chez lui. Il l’avait pris pour soi-disant faire des prières dessus. Pire, une carte nationale d’identité (avec sa photo) au nom de I. Cissé a été trouvée. Ce qui signifie qu’il a deux identités. L’enquête a révélé qu’il a blanchi l’argent de M Bitèye en achetant quatre véhicules type 4x4 (dont une Range Rover sport dernier modèle qui portait frauduleusement une plaque diplomatique), et des meubles de luxe pour sa deuxième conjointe qu’il a épousée en cachette, à l’insu de sa famille.
LE LOBBYING DE LA FAMILLE MARABOUTIQUE DE KAOLACK !
Devenu riche par la circonstance, B. Kouta s’offre même le luxe de se taper une seconde épouse. Ce que ses proches ne savaient pas. D’ailleurs, c’est à la gendarmerie que sa première femme a découvert qu’elle a une coépouse. Pour le tirer d’affaire, la famille maraboutique de Kaolack a même proposé de mettre sur la table le reliquat de l’argent pour compléter à trois cent millions afin de lui éviter l’affront d’un séjour carcéral. Mais surtout, pour lui permettre d’assister au premier Gamou sous l’ère Cheikh Mahi Niass. Ce premier Gamou, il le passera certainement au cap Manuel en compagnie de son acolyte C. T. BA.
En effet, après leur déferrement, ils ont tous les deux été placés sous mandat de dépôt par le procureur de la République. L’affaire est en instruction. En attendant, le pactole de cent millions (100 000 000) est consigné à la CDC.