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1 juillet 2025
Me MOUSSA DIOP POURSUIT BARTHÉLÉMY DIAS ET LUI RÉCLAME 500 MILLIONS FCFA
Barthélémy Dias est poursuivi pour des faits de diffamation. L’acte d’accusation est parti des déclarations du maire et opposant, par des propos tenus lors d’une émission diffusée sur la TFM, le 11 juin dernier.
Nouvel épisode dans lq guéguerre entre Barthélémy Dias et Me Moussa Diop. Cette fois-ci, c’est le Directeur de Dakar Dem Dikk qui passe à l’acte. Il a décidé de solder ses comptes avec Barth’ devant les juridictions.
Me Moussa Diop a, en effet, servi une citation directe au maire de la commune de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélemy Diaz, qui est invité à comparaître le mardi 11 août 2020 à 8h30, à la barre du tribunal de Grande instance de Dakar statuant en matière.
Barthélémy Dias est poursuivi pour des faits de diffamation. L’acte d’accusation est parti des déclarations du maire et opposant, par des propos tenus lors d’une émission diffusée sur la TFM, le 11 juin dernier. Barthélémy Diaz déclarait que l’Alliance pour la République (Apr), n’avait pas versé à Dakar Dem Dikk le montant d’un milliard de francs CFA, prix de l’assiette foncière qui lui a été cédé pour la construction de son siège, sur la route de Ouakam.
« Les états financiers de Dakar Dem Dikk sont là. Mais ni en 2017, ni en 2018, ni en 2019 vous verrez les fameux 500 millions ou le milliard de l’Apr. Parce que l’APR n’a jamais acheté du foncier à Dakar Dem Dikk. Monsieur Diop le sait et je le sais », avait-t-il. Des propos que Me Moussa Diop juge diffamatoires. Ce qui l’a poussé à servir, par l’intermédiaire de son avocat, Me Bamba Cissé, une citation directe à Barthélémy Diaz afin qu’il puisse apporter la preuve de ses allégations. Me Moussa Diop réclame pour toutes causes de préjudice confondues la somme de 500 millions de francs CFA. Il demande au juge, si gain de cause lui est donné, d’ordonner la publication de la décision sur les quotidiens nationaux et des sites web d’informations.
LES ASSURANCES DU MINISTRE ALIOU SARR
L’Aéroport international de Blaise Diagne (AIBD) est prêt pour la reprise. C’est l’assurance donnée par le ministère de tutelle sur la reprise des vols internationaux prévue le mercredi 15 juillet 2020.
L’Aéroport international de Blaise Diagne (AIBD) est prêt pour la reprise. C’est l’assurance donnée par le ministère de tutelle sur la reprise des vols internationaux prévue le mercredi 15 juillet 2020.
Arrêtés depuis plus de trois mois, les vols internationaux vont bientôt reprendre. Plus qu’une question de jours. Une reprise qui devrait bien participer à la relance de l’économie, plombée par la crise sanitaire liée à la Covid-19. Mais avant de redémarrer, dans quatre jours, les autorités voudraient s’assurer qu’il n’y aura aucun risque surtout en cette période où un reflux des cas importés a été noté avec les vols de rapatriement.
« J’ai instruit mes équipes, ce 10 juillet 2020, de procéder à une dernière visite d’inspection et de contrôle de l’aéroport international AIBD, avant l’ouverture des frontières aériennes prévue le 15 juillet.
La mission consiste à s’assurer de la mise en œuvre effective par les différentes parties prenantes, des dispositions du Protocole sanitaire, pour limiter les risques de contamination et de propagation de la COVID-19 », a indiqué, le ministre du Tourisme et des Transports aérien, Alioune Sarr.
Il a invité les passagers et tous les usagers de la plate-forme aéroportuaire, au strict respect de ces instructions, dans les aérogares, dans les espaces d’embarquement et dans les aéronefs.
par Adama Dieng
HOMMAGE AUX VICTIMES DE SREBRENICA
N’oublions jamais que ce qui s'est passé à Srebrenica ne concerne pas seulement le passé. Il s'agit de faire face au présent et à l'avenir. La souffrance des victimes ne finit jamais, et notre adhésion à leur cause ne devrait pas non plus s’estomper
Aujourd’hui nous commémorons le 25e anniversaire du génocide de Srebrenica. Le 11 juillet 995, près de 8,000 hommes et adolescents bosniaques musulmans ont été massacrés par les forces serbes de Bosnie. C’était la pire des atrocités commises sur le sol européen depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Nous rendons hommage à tous ceux qui, il y a vingt-cinq ans, ont été victimes de cruauté, d'inhumanité et, finalement, du crime le plus odieux, le crime de génocide. Ces Bosniaques musulmans pensaient qu'ils étaient en sécurité dans une enclave protégée par les Nations Unies. Pourtant, ils ne reçurent aucune protection au moment où elle était plus que nécessaire.
Aux Nations Unies, lorsque nous nous souvenons de Srebrenica, nous le faisons avec beaucoup d'humilité et de regret, car nous reconnaissons que la communauté internationale, y compris notre propre organisation, n'a pas empêché cette tragédie.
La vie des victimes de Srebrenica doit être honorée et rappelée. Le chagrin que la perte de ces vies a généré se fera sentir pendant des générations. N’oublions jamais que ce qui s'est passé à Srebrenica ne concerne pas seulement le passé. Il s'agit de faire face au présent et de faire face à l'avenir. La souffrance des victimes ne finit jamais, et notre adhésion à leur cause ne devrait pas non plus s’estomper.
Pour moi, se souvenir de ce qui s'est passé à Srebrenica, il y a vingt-cinq ans, constitue non seulement une responsabilité que nous partageons tous dans l'humanité, mais aussi un impératif pour empêcher la commission de tels crimes à l'avenir. Nous devons donc commencer par l'humilité de reconnaître qu'il nous reste encore beaucoup à faire pour atteindre cet objectif. Pourtant, les leçons de Srebrenica montrent trop clairement que, lorsque les signes sont là pour tous, nous ne devons ménager aucun effort pour prendre des mesures pour empêcher de telles tragédies.
J'ai souvent entendu et partagé cet appel à la reconnaissance et à l'action. Mais il devient plus fort et plus clair lorsqu'il est exprimé par ceux et celles qui ont souffert des horreurs du passé. À Srebrenica, la voix des proches des victimes, en particulier des Mères de Srebrenica, reste une source d'inspiration pour nous tous.
Il y a deux ans, j'ai eu l'honneur de rendre visite aux Mères de Srebrenica au Potocari Memorial Centre. À cette occasion, j’ai fait un tour avec elles dans des champs qui ont été témoins de souffrances insupportables. Je me suis rendu à Srebrenica pour honorer leur combat pour la justice et rendre hommage à leurs pères, leurs frères, leurs maris, leurs fils, dans certains cas à toute leur famille.
La vie des victimes de Srebrenica doit être honorée et rappelée. Le chagrin que la perte de ces vies a généré se fera sentir pendant des générations. N’oublions jamais que ce qui s'est passé à Srebrenica ne concerne pas seulement le passé. Il s'agit de faire face au présent et de faire face à l'avenir. La souffrance des victimes ne finit jamais, et notre adhésion à leur cause ne devrait pas non plus s’estomper.
Cela devrait commencer par la reconnaissance des atrocités criminelles qui ont été commises. Pourtant, certains continuent de douter, voire nier que les événements d'il y a vingt-cinq ans constituent un génocide. Ceci malgré les jugements du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, de la Cour internationale de Justice et des tribunaux nationaux. Le déni du génocide sème la peur, la méfiance et la haine. Le déni du génocide divise les communautés. Il transforme les auteurs et les criminels de guerre en héros. Il constitue un affront à la réconciliation et empoisonne l'avenir des enfants avant même qu'ils ne s'en rendent compte.
Nous devons tous contrer fortement ces tendances. Tous les dirigeants politiques et toutes les personnes en position d'influence doivent combattre la rhétorique négative par des paroles de compassion et d'empathie envers la douleur et la souffrance de leurs voisins.
Les victimes, les survivants et les témoins - les personnes mêmes que nous honorons aujourd'hui - sont les vrais héros. Ils ont fait preuve d'un immense courage en se rendant devant les tribunaux pour témoigner contre ceux qui leur ont causé tant de souffrances ; ceux qui ont donné l'ordre de viser des civils pendant le conflit ; ceux qui bafouaient les Conventions de Genève. Malgré le passage du temps, un quart de siècle déjà, les victimes et les survivants n'ont cependant jamais abandonné l'espoir de voir la justice. Nous devons toujours nous souvenir de leurs souffrances et honorer leur cause.
Bon nombre des indicateurs de risque que nous utilisons aujourd'hui à l'échelle mondiale s'appuient sur les enseignements que nous avons tirés des événements qui ont précédé les génocides de Srebrenica ou des Tutsis du Rwanda. Les leçons tirées de ces tragédies m’ont conduit à développer un cadre d’analyse pour la prévention des atrocités criminelles (crime de génocide, crime contre l’humanité, crime de guerre et nettoyage ethnique). Ce document est disponible dans les langues officielles de l’ONU et accessible au site de mon Bureau www.un.org/preventiongenocide/. A l’occasion de ma visite officielle en Slovénie, j’ai eu l’agréable surprise de recevoir une copie de ce cadre d’analyse traduit en langue slovène qui n’est pas une des six (6) langues officielles de l’ONU. Ce fut l’occasion pour moi de féliciter le président de la Slovénie lors de l’audience qu’il m’a accordée. En traduisant et en disséminant ce cadre d’analyse les autorités de ce pays d’Europe centrale au carrefour des principales cultures européennes, a bien compris le message que je répète inlassablement : aucune société n'est à l'abri du risque de génocide et autres atrocités criminelles.
En ces temps d’incertitudes dans la région du Sahel, où nous sommes témoins de la stigmatisation des Peuls, où des violations et abus de droits de l’homme sont commis autant par des forces gouvernementales que des groupes armés non étatiques renforçons notre devoir de vigilance. J’en appelle à tous les leaders de la région d’investir davantage dans la prévention, de sensibiliser aux conséquences de la haine et de l'intolérance. Ce travail est indispensable partout. La montée mondiale du discours de haine, de l'intolérance et du dénigrement de groupes entiers est très préoccupante. Nous devons redoubler d'efforts pour combattre la haine partout où elle s’exprime.
Nous devons œuvrer pour un monde exempt de haine et de division dans lequel les crimes tels que ceux qui ont été commis à Srebrenica ne se produisent plus ; un monde qui a tiré les leçons du passé ; et un monde où les communautés peuvent vivre ensemble dans la paix et la dignité, car c'est leur droit inhérent.
Savoir se souvenir est tout un art de vivre ! Se souvenir de Srebrenica constitue également un impératif pour empêcher la commission de tels crimes à l'avenir. Rappelons que l'engagement de ne pas oublier et l'engagement de prévenir sont les deux faces d'une même médaille.
Adama Dieng est Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Conseiller spécial pour la prévention du génocide.
par Pepessou
QUI DE LA BOUCHE OU DE LA VOIX EST COUPABLE ?
Il y aurait pu ne jamais y avoir d'affaire Cissé Lô, si une certaine presse n'avait pas prêté son concours aux "balanceurs" qui ont fait fuiter des propos, certes salaces et d'une extrême indécence, mais tenus, après tout, en privé
Les propos du secrétaire général du Syndicat des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (Synpics) Bamba Kassé, parus dans la presse de cette semaine, sonnent comme un aveu d'impuissance. ‘’Demain, si une action publique est ouverte, le diffuseur sera poursuivi au principal. Et convenons nous-en : il nous sera très difficile de défendre un média coupable d'avoir relayé des insultes’’, prévient-il au sujet des propos du député Cissé Lô dont la presse s'est fait l'écho.
Peu dans son rôle habituel, peut-être, le premier des responsables syndicaux de la presse sénégalaise prend ses distances face à la déliquescence des pratiques de certains de ses confrères et consœurs.
Le parlementaire Moustapha Cissé Lô a défrayé la chronique non pas en tenant des propos injurieux. C'était, après tout, son quotidien et tout le monde avait fini par s'en accommoder, apparemment. Mais ce qui en fait la gravité, c'est la publicité donnée à ses propos par ses adversaires de même parti politique qui les ont ainsi mis sur la place publique de façon exhaustive, avec la complicité des médias et réseaux sociaux. Il y aurait pu ne jamais y avoir d'affaire Cissé Lô d'ailleurs, si la presse, ou plus exactement une certaine presse n'avait pas prêté son concours aux "balanceurs" qui ont fait fuiter des propos, certes salaces et d'une extrême indécence, mais tenus, après tout, en privé et dans les coursives des batailles de clans autour du président Macky Sall.
INTERÊT OU UTILITE ? A la différence de Bamba Kassé qui estime que ce qui s'est passé est "désolant parce que les médias ne doivent pas être que des caisses de résonance, mais des filtres capables de faire le tri entre ce qui est intéressant pour le public et ce qui, au contraire, l’indispose...", il y a peut-être lieu de nuancer ses propos. C'est justement dans la recherche de choses intéressantes pour le public, qui est une masse indéfinie, très diverse et quelquefois au discernement discutable, que les médias en arrivent dans la quête effrénée de sensationnel : le public, avouons-le, est quelque peu voyeur ! Tout ce qui suscite de l'intérêt pour lui n'est pas toujours utile, ni moral.
L'audience, l'audimat et le buzz sont des pièges. Plus encore pour des médias qui ne méritent pas toujours la qualité d'organes de presse. Quelle surprise, d'apprendre, dans l'interview donnée par le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, au lendemain de la distribution de l'aide à la presse - un moment traditionnel de polémique - qu'ils ont été 372 organes à en bénéficier. Excusez du peu ! Il y a eu 143 radios communautaires et 156 organes de presse en ligne qu'on peut appeler plus simplement des sites Internet qui se définissent comme des journaux en ligne.
Les radios communautaires semblent pléthoriques. Mais elles le sont beaucoup moins tout de même au Sénégal que dans des pays comme le Burkina Faso et le Mali où, au lendemain des conférences nationales tenues vers la fin des années 90, il y eut une explosion du champ radiophonique. Elles ne posent pas, à vrai dire, de problème, si l'on s'en réfère aux scandales ou insuffisances attribués aux médias. La proximité semble les rendre plus responsables, et parce que redevables auprès de leurs communautés, elles se savent surveillées et évaluées par elles. Du coup, il y a peu de remontées négatives au niveau national de manquements qui leur seraient attribués. Il en est tout autrement de la presse en ligne, si prompte à relayer n'importe quoi, faute de discernement et de professionnalisme souvent de ses animateurs. Rien de plus facile que de s'auto-attribuer un titre de dirpub et la qualité de journaliste d'occasion !
ABSENCE DE DISCERNEMENT : Les abus ne sont pas propres à la presse en ligne. Journaux comme radios, dites commerciales et de portée nationale, s'y mettent souvent. Il suffit d'écouter les menaces qui passent à l'antenne des télés et des radios ou dans les pages de journaux pour s'en rendre compte. Telle localité mécontente de telle situation ou tels travailleurs frustrés par tel autre fait, vont menacer, parfois de mort, de s'immoler par le feu, de détruire des installations, sans choquer les rédactions qui auraient dû les filtrer et censurer, à défaut d'un travail fait à la base par le journaliste qui ne devrait pas accepter de prêter son concours aussi facilement à des éloges à la violence. Que l'on soit un singe ou un lion, pourvu que l'on crie fort, il y aura toujours un organe de presse pour relayer ses propos qui peuvent être parfois d'une extrême gravité. Les connivences entre journalistes et politiques faisant, certains parmi ces derniers ont compris comment fonctionne ce jeu, à tel point d'exister plus médiatiquement que politiquement. N'importe lequel de leur toussotement ou éternuement est relayé systématiquement par des organes de presse ou des choses qui y ressemblent, sans discernement aucun.
Il n'y a pas que les journalistes qui sont coupables, dans cette situation. L'Etat l'est tout autant, voire même plus. Ayant compris qu'un pouvoir, à côté d'une presse puissante et professionnelle, c'est comme entre le bélier et son éleveur qui finit toujours par en prendre le premier coup, les gouvernants accompagnent plus la déliquescence de la presse par sa massification jusqu'à l'extrême que par sa véritable professionnalisation et son épanouissement. Cette insuffisance n'est pas propre au régime politique actuel. Au temps de Senghor, la presse était rare, mais de qualité, assurément. Lire ‘’Le Soleil’’ de Bara Diouf, Alioune Dramé, Ibrahima Gaye, Ibrahima Mansour Mboup, Djib Diedhiou, Abdallah Faye, Amadou Fall, entre autres grands talents, était gage d'une information crédible (quoique journal appartenant à l'Etat) et surtout de bonne écriture. Ecouter la radio d’Alioune Fall, Pathé Fall Dièye, la revue de presse de Mansour Sow ou Martin Faye... était synonyme d'écouter des récits bien écrits et bien rendus à l'antenne. Regarder la télé de Sokhna Dieng, Elizabeth Ndiaye, Malick Guèye... pouvait ennuyer de par l'officialité de la source et la très soporifique feuille d'audience du chef de l'Etat ou les messages diplomatiques, mais... la qualité des journalistes était incontestable.
LA LEVURE ET LA FARINE - Senghor, grand féru d'art, n'en était pas pour autant un partisan du pluralisme médiatique. Dans ce domaine, comme en politique, il avait suscité des batailles de journalistes comme l'iconoclaste Abdourahmane Cissé – ‘’Lettre Fermée’’ - qui sillonnait Dakar avec sa "Deuche" pour distribuer son canard réfractaire à l'ordre senghorien, ou encore, entre autres, Mame Less Dia, du satirique "Le Politicien", s'étaient battus pour imposer le pluralisme médiatique.
Sous Diouf, la loi 96-04 du 22 févier 1996 fit voir des lueurs d'une presse à la fois plurielle et bien encadrée. Le cadre juridique, quoique bien pensé pour l'époque, ne fit jamais l'objet d'une vraie volonté de mise en œuvre jusqu'à l'avènement du nouveau Code de la presse (loi 2017-27 du 13 juillet 2017) qui attend encore ses textes d'application. Les organes de régulation, comme de contrôle éthique et déontologique, ne semblent pas, à vrai dire, outillés pour changer les choses. L'aide à la presse telle qu'elle fonctionne, aujourd'hui, agit comme la levure sur la farine. Elle favorise la massification de la presse sénégalaise simplement au détriment de sa qualité et d'une aube nouvelle dont elle a tant besoin. Dans le recensement du ministère, ils sont, pour la presse écrite, 15 quotidiens, 43 périodiques et 6 journaux régionaux à bénéficier de l'aide à la presse qui est passée cette année de 700 millions à 1,4 milliard de F CFA. Combien parmi ces organes méritent réellement le titre de journal ?
En attendant, pourront siffler injures et insanités relayées par des media qui oublient une maxime bien de chez nous : "L'injure n'est pas de la bouche qui l'émet, mais de la voix qui la relaie."
JE VIENS DE TRÈS LOIN
Sadio Mané, fraîchement sacré champion d'Angleterre avec Liverpool, revient sur sa saison, ses relations avec Salah, sa carrière internationale et ses actions humanitaires
Faire parler Sadio Mané, l’un des hommes les plus célèbres et les plus aimés du Sénégal, réputé réservé et timide, et il l’est, au moyen d’une cinquantaine de questions, il fallait le faire. Mais, au bout du compte, à force d’insistance auprès du Directeur général du Soleil, qui a fait jouer son entregent, nous avons décroché l’exclusivité. Une longue et enrichissante interview durant laquelle le flamboyant « Lion » et champion en titre d’Angleterre avec Liverpool n’a esquivé aucune question. Un entretien riche en enseignements et duquel se dégage le marqueur de ce compétiteur hors pair : l’humilité. Bonne dégustation.
En 13 mois, Liverpool a remporté quatre trophées (la Premier League, la Champions League, la Super Coupe d’Europe, la Coupe du Monde des Clubs). Vous attendiez-vous à une telle performance quand vous avez signé en 2016 ?
C’est un parcours exceptionnel pour toute l’équipe. C’est vrai que cela peut paraître anodin, mais nous qui sommes concernés directement, savions que nous avons les potentialités d’y arriver. En m’engageant à Liverpool, en 2016, j’avais l’ambition de tout gagner et d’écrire mon histoire dans ce club qui est mythique et qu’on ne présente plus dans le monde au vu de son histoire.
Que représente pour vous le fait d’être le premier Sénégalais à avoir remporté la Premier League ?
J’aurais aimé voir mes prédécesseurs dans ce championnat soulever le titre de champion d’Angleterre. Mais, les dieux du foot ont décidé que ce sera moi. Personnellement, je souhaite voir d’autres Sénégalais soulever le graal puisqu’ils le méritent tous. La chance a voulu que je sois le premier Sénégalais à remporter la Premier League et cela fait un baume au cœur.
Entre la Ligue des Champions d’Europe et le championnat remporté après 30 ans d’attente, lequel de ces deux titres vous fait le plus plaisir ?
Pour dire vrai, tous ces titres ont une signification. Remporter la Ligue des champions reste l’objectif premier de tous les footballeurs professionnels. En 2018, nous avons effleuré le trophée devant le Real Madrid qui l’a remporté (3-1). N’ayant pas abdiqué, nous avons misé pour l’emporter l’année suivante ; ce que nous sommes parvenus à faire en 2019. Le titre de champion d’Angleterre est aussi important parce qu’ici, le championnat a une saveur particulière auprès des supporters. Vous comprenez alors que si l’on a la possibilité de gagner et la Ligue des Champions et la Premier League, on ne crachera pas dessus.
Que Liverpool ait été éliminé en quarts de finale de la Champions League n’amoindrit-il pas l’éclat de votre saison ?
Pfff ! Je ne sais pas. Ce qui est sûr, c’est que notre saison est déjà belle avec ce titre de champion d’Angleterre. Maintenant, la Ligue des Champions reste cette compétition européenne qui fait rêver. Nous avons enchainé deux saisons de suite en arrivant en finale. Donc, étant des habitués, je dirai qu’on pouvait aussi continuer notre marche pour effectivement inscrire nos noms dans l’échiquier du football européen.
On a aussi constaté que vous avez perfectionné votre jeu depuis votre arrivée, au point de devenir l’un des attaquants polyvalents les plus complets. Peut-on dire que Klopp y est pour quelque chose ?
Naturellement oui. Je l’ai toujours dit, Klopp joue le rôle de père de famille. Et personnellement, nous avons des relations particulières et poussées. Donc, on est tout le temps heureux de le côtoyer en club parce qu’il tire le meilleur de tout un chacun de nous. Moi, je reconnais avoir appris beaucoup de chose auprès des entraîneurs que j’ai côtoyés dans ma carrière. Mais, ma relation avec Jürgen Klopp est toute particulière.
Dans le film « Made in Senegal », Jürgen Klopp a confié que quand il vous a vu pour la première fois, il n’était pas très impressionné et qu’il vous prenait pour un rappeur. Est-ce que cela vous a poussé à vous surpasser ?
Non, du tout puisqu’en face il ne m’a pas montré cette attitude. J’essaie de rester le plus naturel possible. Maintenant, la question est de savoir si je devais impressionner les gens sur le terrain ou en dehors ? Moi, j’ai bien aimé être en sa compagnie dès le premier contact, car il m’a permis de comprendre très tôt son style bien avant même de l’avoir fréquenté.
Sur le plan du jeu, on vous a vu passer de la droite à la gauche. Est-ce la clé de votre efficacité ?
J’essaie de respecter les consignes du coach parce qu’il détient le dernier mot. Je me suis toujours bien senti sur les flancs. Que ce soit à droite ou à gauche, l’essentiel c’est de donner le meilleur de moi-même. Je ne fais pas de choix sur ce plan ; même si quelque part, je suis plus à l’aise à gauche.
On vous a aussi vu extraordinairement puissant dans les airs, aussi dévastateur sur votre pied gauche que sur votre pied droit. Dans quel secteur du jeu pensez-vous pouvoir encore progresser ?
Pour être honnête, je vais vous dire que j’essaie de m’adapter sur toutes les phases de jeu. À chaque fois que je suis sur le terrain, je mets l’accent sur la concentration. Cela ne veut pas dire que je n’ai pas de défaut, non. À la base, je jouais rarement de la tête, mais au fil des matches, je me suis bonifié dans ce domaine. Par contre, je ne peux pas vous dire avec exactitude le secteur de jeu dans lequel je dois progresser, à moins que vous me le disiez.
Physiquement, vous jouez un football de très haute intensité, pas souvent au repos, mais vous ne vous blessez que très rarement. Quel est votre secret ?
On touche du bois. En football, tout comme dans les autres sports, il n’y a pas de secret particulier. L’essentiel, c’est d’être régulier aux entraînements, suivre les consignes du coach et de tout le staff technique, sans oublier celles des diététiciens qui sont aussi importantes. Nous sommes une équipe et pour arriver au bout, il faut que chacun essaie de se transcender. En ce qui me concerne, j’essaie d’être plus généreux dans l’effort.
78 buts et 28 passes décisives en 136 matchs depuis votre arrivée à Liverpool en 2016. Quelle lecture faites-vous de vos statistiques ?
Je ne suis pas trop fan des statistiques. Je ne reviens souvent pas sur ce que j’ai réalisé. Parfois, il m’arrive d’être étonné quand j’apprends les statistiques et autres records qui sont à mon actif. J’essaie de tourner la page des matches les uns après les autres. Mais, bien entendu, cela fait toujours plaisir de voir toutes ces statistiques en ma faveur ; ce qui veut dire que quelque part, le travail que nous faisons n’est pas vain.
Dans quelle mesure votre passage à Southampton vous a-t-il aidé à réussir à Liverpool ?
À Southampton, la pression n’était pas énorme puisque l’équipe jouait tout le temps le milieu de tableau. À mon arrivée déjà, j’ai trouvé un groupe soudé avec des joueurs talentueux qui avaient tous envie de continuer leur progression ailleurs. C’est dans ce sens que je m’étais personnellement investi tout en respectant les consignes du coach, Ronald Koeman, qui a aussi facilité ma progression. Mon passage à Southampton a vraiment été probant grâce à une bonne intégration facilitée par tout le groupe, sans oublier les dirigeants et les supporters des Saints.
Pour beaucoup d’observateurs, vous êtes le cœur et l’âme de cette équipe historique de Liverpool. Qu’en pensez-vous ?
C’est un plaisir d’entendre ce genre de témoignage. Mais, personnellement, je ne veux pas tirer la couverture sur moi. J’appartiens à un collectif et j’essaie de me mettre dans les rangs pour aider Liverpool Fc à atteindre ses objectifs. Vous l’avez dit, c’est un club mythique. Donc, c’est l’intérêt commun qui doit prôner. Maintenant, si j’arrive à apporter ma pierre à l’édifice, l’honneur revient à toute l’équipe.
Beaucoup parlent de votre relation avec Salah qui ne serait pas au beau fixe, que l’Égyptien est égoïste et ne veut pas que vous lui voliez la vedette. Qu’en est-il réellement ?
Nous avons de bonnes relations, que ce soit sur le terrain ou en dehors des pelouses. Je n’ai pas la même lecture. C’est vrai qu’on peut manifester des incompréhensions sur le terrain, mais cela s’arrête là. Je sais que Salah n’est pas un joueur égoïste, contrairement à ce que vous dites.
Aujourd’hui, vous êtes considéré comme l’un des meilleurs joueurs de la saison en Premier League. L’international algérien Riyad Mahrez estime même que méritez cette distinction. Etes-vous de cet avis ?
Il m’arrive de lire certaines déclarations par-ci, par-là, mais je l’ai toujours dit, les distinctions individuelles ne sont pas une obsession pour moi. Toutefois, c’est gentil de la part des joueurs comme Riyad qui pensent sincèrement que je mérite ce titre de meilleur joueur de la Premier League. À mon avis, il y en a d’autres qui le méritent aussi, mais comme je l’ai dit, c’est le titre collectif qui m’intéresse le plus.
Vous avez tout gagné à Liverpool. Est-ce qu’il n’est pas temps de changer de cap pour relever d’autres défis ?
Je ne sais pas. Je suis toujours sous contrat avec Liverpool. Aujourd’hui, le plus important à mon avis, c’es la fin de saison. Certes, nous sommes champions de la Premier League, mais d’autres défis nous attendent puisqu’il reste encore quelques journées. C’est la seule chose qui est à l’ordre du jour.
El Hadji Diouf et beaucoup d’anciens internationaux pensent que vous pouvez remporter le Ballon d’Or France Football, mais à condition de quitter Liverpool. Vous partagez cet avis ?
(Éclats de rires). El Hadji Diouf et les autres sont de très grands connaisseurs du football que je respecte beaucoup. Mais, comme je vous l’ai dit tantôt, je ne suis pas dans les dispositions d’aborder cette question. La seule chose qui importe actuellement, c’est la fin de saison.
À Liverpool, vous arrive-t-il d’être comparé à El Hadji Diouf ou à Salif Diao, vos compatriotes qui vous y ont devancé ?
El Hadji Diouf et Salif Diao ont chacun joué leur partition dans l’équipe. D’ailleurs, leurs noms figurent parmi tous ceux qui ont porté le maillot de Liverpool. Je connais bien leur histoire et je suis très fier de leur passage à Liverpool puisqu’ils nous ont ouvert la voie.
Aviez-vous une pression particulière par rapport à ces deux-là ?
Pas forcément. Nous avons chacun son style et sa démarche. Moi, je ne vis aucune pression. J’essaie de m’adapter en fonction des circonstances.
Vous sentez-vous plus surveillé, plus respecté ou plus craint en Premier League depuis votre titre de joueur africain de l’année 2019 ?
Non, pas vraiment. J’essaie de rester la même personne pour aider mon équipe sur tous les plans. En Premier League, il y a beaucoup de footballeurs qui ont gagné des titres individuels. Donc, personnellement, je ne mets pas dans ma tête cette distinction du titre de meilleur joueur africain de l’année 2019. C’est à moi de respecter mes adversaires.
On vous annonce un peu partout en Europe la saison prochaine. Qu’en est-il exactement ?
Heureusement que je ne vis pas de rumeurs et je n’y prête aucune attention particulière ! Je l’ai dit tantôt, je suis à Liverpool et j’ai un contrat qui court toujours.
Si vous deviez quitter Liverpool, sur quel club se porterait votre choix ?
Franchement, je ne sais pas !
On annonce Kalidou Koulibaly à Liverpool. Qu’est-ce que cela vous ferait de l’avoir comme coéquipier ou alors qu’il choisisse Manchester City ou Manchester United ?
Kalidou Koulibaly est un excellent défenseur, l’un des meilleurs à son poste. Je serai très heureux de partager le même club que lui puisque je le connais depuis des années. On s’est d’abord fréquenté à Metz, avant de se retrouver en équipe nationale. Personne ne peut refuser Koulibaly dans son effectif. En tout cas, ce sera avec plaisir de partager Liverpool avec lui. Il sera le bienvenu.
La transition est bien trouvée pour parler de l’équipe nationale du Sénégal. Vous en êtes incontestablement le leader technique, mais certainement pas le leader mental. Qu’est-ce qui vous manque, selon vous ?
Je ne sais pas ce que vous appelez leader mental. Quand je joue au football, ce n’est pas pour crier sur mes partenaires ou sur l’arbitre. J’essaie de me concentrer au maximum sur mon sujet tout en respectant les consignes du coach. Maintenant, si vous avez une autre approche du mental à laquelle vous faites allusion, je n’y peux rien.
D’après vous, qui est ce leader mental dans la Tanière ?
Franchement, je ne sais pas. À chacun son rôle et sa conception des choses. On est une bande de copains et on se parle beaucoup. Mais, à ce que je sache, il n’y a aucun joueur qui a pour rôle d’aboyer ou de jouer au dur. Nous privilégions le dialogue entre nous puisque nous sommes tous des professionnels qui évoluons dans de très grands championnats européens.
Quart de finaliste de la Can 2017 et finaliste de celle de 2019. L’étape suivante pour le Sénégal n’est-elle pas de remporter celle à venir ?
Le plus grand souhait de tout le peuple sénégalais est de remporter le prochain tournoi continental. En tant que joueurs, nous rêvons de cela tous les jours. C’est vrai que pour celle de 2019, on n’est passé à côté. Mais franchement, on n’a pas démérité, même si on avait en face une bonne équipe algérienne. Nous ne sommes pas loin du but et nous essayerons de nous en approcher davantage.
Avec le recul, comment expliquez-vous que le Sénégal n’ait pas remporté la Can 2019 en Égypte ?
Il n’y a pas d’explication particulière. On a gagné cinq matches sur sept. Et par deux fois, on est tombé devant l’Algérie qui a finalement remporté le trophée. Cela veut donc dire qu’on était tombé sur plus fort que nous. Mais, comme je l’ai dit, nous allons toujours apprendre de ces défaites pour rebondir.
Finaliste de la Can 2019 comme la génération de 2002, mais éliminé dès le premier tour du Mondial 2018 alors que la génération de 2002 avait atteint les quarts de finale, comment situez-vous votre groupe par rapport à celui de 2002 ?
Incontestablement, celle de 2002 a écrit les lettres de noblesse de l’histoire du football sénégalais. À notre tour aussi, nous essayons d’écrire la nôtre, mais nous ne faisons aucune comparaison, surtout que les contextes ne sont pas les mêmes encore moins les joueurs qui constituent le groupe. Il ne faut pas perdre de vue que l’année 2002 reste le repère de notre football et nous ne cesserons jamais de remercier ceux qui ont bercé notre enfance de par leurs talents. Aujourd’hui, cela fait plaisir de les côtoyer tant en sélection ou dans la vie de tous les jours. Certains d’entre eux occupent des postes de responsabilité au sein de l’équipe nationale du Sénégal.
On ne tarit pas d’éloges sur votre génération. Mais, elle n’a encore rien gagné. Ne craignez-vous pas qu’au lieu d’être une génération dorée vous soyiez une génération maudite ?
Vous savez, dans la vie, on n’a pas le monopole de la vérité et on ne décide pas forcément de tout ce qui nous arrive. Nous sommes des croyants et on ne doit pas occulter ce fait. Cela veut dire que, quelque part, on doit remercier le Tout Puissant sur tout ce qui nous arrivera. Mais effectivement, nous avons des objectifs. Et unanimement, nous voulons décrocher la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Cependant, nous savons qu’au-delà des paroles, on doit répondre présents sur le terrain sans oublier que le Sénégal reste cette équipe à abattre sur le continent.
Comment, justement, avez-vous accueilli le report de la Can 2021 à 2022 ? Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
C’est le lieu pour moi de remercier tout le personnel médical du monde entier et particulièrement du Sénégal. Depuis l’apparition du coronavirus, ce sont les personnels soignants qui sont en première ligne. Ils ont sauvé des vies et on leur doit reconnaissance et respect. Pour ce qui est du report de la Can 2021, je pense que personne ne s’y est opposé parce que les arguments avancés restent valables.
Pensez-vous être à votre meilleur niveau ou croyez-vous avoir encore une marge de progression ?
En football, il faut toujours se remettre en question. En tout cas, en ce qui me concerne, j’essaie tout le temps de faire mieux par rapport au précédent match. Après, les observateurs vont donner leur avis sur mon niveau de jeu. Personnellement, je pense que j’ai encore une marge de progression et j’essayerai de me transcender chaque fois que le besoin se fera sentir.
Avez-vous définitivement renoncé à tirer les pénalties en équipe nationale ?
Non, pas du tout ! J’ai dit qu’à un moment, il faut s’arrêter et passer la main à d’autres coéquipiers qui peuvent aussi tirer les pénalties. Lors de la dernière Coupe d’Afrique, m’étant rendu compte que mon ratio n’était pas bon, j’ai décidé de ne plus y toucher. En tout cas, jusqu’à la fin de la compétition. Cela ne veut pas dire que j’arrête définitivement de tirer les pénalties. Non, loin de là.
Vous avez connu différents sélectionneurs nationaux. En quoi Aliou Cissé est-il différent des autres ?
À chacun son style et sa démarche. Aliou Cissé a la chance de connaître ce groupe bien avant d’être promu sélectionneur national de l’équipe A. On l’a connu quand on jouait pour la plus part chez les Olympiques. Il était dans ce staff qui a conduit le Sénégal aux Jo de Londres 2012. Donc, c’est la continuité. Aujourd’hui, Cissé joue le rôle de père de famille dans la Tanière et essaie d’être proche de ses joueurs parce que, quelque part, il a compris que c’est ainsi qu’il pourra tirer le meilleur de tout un chacun.
Comment appréciez-vous qu’il y ait des Sénégalais à la tête des différentes sélections nationales de football ?
C’est une décision salutaire. Les dirigeants ont raison de mettre les techniciens du cru dans nos différentes équipes nationales. Je pense qu’aujourd’hui le modèle sénégalais peut être vanté et vendu partout en Afrique, car depuis quelques années, il n’y a que les locaux qui sont à la tête de toutes les sélections nationales. Sincèrement, c’est une bonne chose pour notre football.
On sait que vous aimez particulièrement le football. Mais, si vous n’aviez pas été footballeur, quelle discipline sportive auriez-vous pratiquée ?
Honnêtement, je ne sais pas. Je n’ai pratiqué que le football même si, aujourd’hui, il m’arrive de suivre le basketball et la boxe.
Parlons maintenant du football local. L’Académie Génération Foot vous reproche de n’avoir rien fait pour elle, contrairement à d’autres anciens pensionnaires. Que répondez-vous ?
Je ne sais pas si effectivement Génération Foot a dit cela. Si c’est le cas, il faudra leur poser la question. Moi je ne réponds jamais par presse interposée. Ce qui est sûr, c’est que le président Mady Touré est pour moi un père et je sais qu’il en a conscience.
Quel club sénégalais supportez-vous ?
Je supporte le football sénégalais dans son ensemble. Je n’ai pas de club particulier même si, naturellement, j’ai un penchant pour Génération Foot, mon club formateur.
Vous arrive-t-il de suivre le championnat du Sénégal ? Si oui, comment trouvez-vous le niveau ?
Bien sûr ! À chaque fois que l’occasion se présente, je suis les matches du championnat local à la télé. Et à mon avis, c’est un très bon championnat puisqu’il y a certains joueurs qui arrivent à retrouver la Tanière grâce à leurs performances en club ou en équipe nationale locale.
Comment expliquez-vous la différence de niveau entre le football local sénégalais qui peine à briller en Afrique et l’équipe nationale qui trône sur la hiérarchie continentale ?
Ce serait très prétentieux de ma part de faire un jugement de valeur du football local. Mais, une chose est sûre, on doit tous tirer notre chapeau aux présidents des clubs du Sénégal. Ils ne lésinent pas sur les moyens et mettent la main à la poche pour gérer au quotidien leurs clubs respectifs. Maintenant, tout le monde sait que tant que les moyens ne sont pas là, le professionnalisme ne le sera que de nom. C’est pourquoi il me sera très difficile de faire la comparaison entre le football local et l’équipe nationale qui n’est composée, en majorité, que de footballeurs expatriés.
Vous qui brillez en Europe avec Liverpool, que conseilleriez-vous aux clubs sénégalais, afin qu’ils soient performants en Afrique ?
Il me sera difficile de donner un conseil aux clubs sénégalais parce qu’ils font face au professionnalisme des équipes d’Afrique du Nord. Là-bas, on sait qu’il y a des infrastructures adéquates, dignes de ce nom. Je pense que c’est à ce niveau que se trouve le problème. Au Sénégal, il y a un sérieux problème d’infrastructures. Et le jour où les dirigeants parviendront à régler cette question, nos clubs pourront valablement rivaliser avec les autres, surtout qu’il y a un nivellement de valeur entre les équipes africaines qui sont souvent engagées en Coupe d’Afrique.
Que conseillez-vous aux joueurs sénégalais qui ne pensent qu’à s’exiler pour faire aussi bien que vous ?
Je les encourage à persévérer dans le travail. Le rêve est permis. Personnellement, c’est un rêve que j’ai réalisé. Mais, il n’y a pas que cela. Derrière, il faudra beaucoup travailler et faire des sacrifices parce que les matches du week-end ne sont que la partie visible de l’iceberg. Il y a toute une abnégation derrière si vous voulez vraiment y arriver. Je viens de très loin et aujourd’hui, tout le monde connaît mon histoire. De mon village natal (Bambali), j’ai parcouru des chemins parsemés d’embûches. Mais, au bout du compte, j’ai réalisé mon rêve qui est de devenir footballeur.
On vous sait très impliqué dans le social. Qu’est-ce qui vous motive ?
C’est normal. Quand on sait d’où l’on vient, on n’a pas de problème à renvoyer l’ascenseur. Personnellement, je viens de Bambali, dans une famille modeste. Du coup, je trouve normal de venir en aide aux autres puisque tout le monde n’a pas la même chance que moi.
Allez-vous étendre vos actions humanitaires à d’autres zones du Sénégal que votre village natal de Bambaly ?
Je l’espère bien et c’est mon souhait. J’ai une vision des choses et ensemble avec mes parents et mes conseillers, on essaie de ne pas brûler les étapes. On fait les choses les unes après les autres.
Vous investissez beaucoup dans le social, mais pensez-vous à créer des industries au Sénégal, seul ou en collaboration avec des partenaires européens ?
C’est vrai que c’est pendant qu’on est en activité qu’on pense à son avenir, pour ne pas dire à sa reconversion. Moi, je suis sur des choses et j’entends continuer dessus. De toutes les façons, vous serez informés à temps de toutes les actions que je compte mener à moyen et long termes. Ne vous inquiétez pas pour cela.
En cette période de lutte nationale contre la pandémie de la Covid-19, on vous a senti très impliqué. Pourquoi ?
C’est normal. En tant que porteur de voix, nous devons apporter notre contribution dans la lutte contre la Covid-19. Nous avons très tôt répondu favorablement à l’appel de nos autorités. Avec mes coéquipiers de l’équipe nationale, nous avons participé, de façon symbolique, pour aider les couches vulnérables au Sénégal et je pense que c’est ce que le peuple attend de nous.
Comment avez-vous vécu le confinement et qu’est-ce qui vous a aidé à tenir le coup ?
C’était très dur de rester sur place pendant des mois. Mais personnellement, je n’étais pas dépaysé puisqu’avec les coéquipiers de Liverpool, on se donnait rendez-vous sur les réseaux sociaux pour une heure de séance d’entraînement collectif. À la base, on fait du yoga et on en profite pour se chambrer un tout petit peu. Cela nous donne envie de nous retrouver le lendemain. Il y avait aussi un programme spécifique que le club nous a soumis et que je respectais à la lettre pour maintenir ma forme.
Quel genre de musique écoutez-vous ?
J’écoute toutes les sonorités. Je n’ai pas de choix spécifique ; tout dépend de mon humeur.
À Liverpool, fief des Beatles, comment se passe votre vie culturelle ?
Je n’ai malheureusement pas eu la chance de voir les Beatles. Cependant, je connais bien leur histoire puisqu’ils font partie de la vie culturelle anglaise et principalement celle de Liverpool.
On ne vous voit pas fêter vos buts avec des pas de danse. Seriez-vous un piètre danseur ?
(Éclats de rire). En réalité, je ne sais pas danser.
MALGRÉ LA MORT ANNONCÉE DU FCFA, L'ECO NEST PAS ENCORE NÉ
Alors que la réforme censée aboutir à la disparition du CFA progresse, les divergences entre les huit pays de la zone franc et le groupe réuni autour du Nigeria menacent de réduire l’ambition ou bien même d’enterrer ce projet
Le Monde Afrique |
Cyril Bensimon et Marie de Vergès |
Publication 11/07/2020
L’éco sera-t-il un jour la monnaie unique de toute l’Afrique de l’Ouest ou ne restera-t-il au mieux qu’un avatar du franc CFA ? Quand fera-t-il son apparition sur les étiquettes et dans les porte-monnaie de cette région qui regroupe près de 400 millions d’habitants ? Alors que la réforme censée aboutir à la disparition du CFA progresse, les divergences entre les huit pays de la zone franc et le groupe réuni autour du Nigeria menacent de réduire l’ambition ou bien même d’enterrer ce projet.
Le 21 décembre 2019, à Abidjan, Emmanuel Macron et son homologue ivoirien Alassane Ouattara avaient créé la surprise et un certain émoi en déclarant solennellement la fin du franc CFA et son remplacement rapide par l’éco. L’annonce s’inscrivait dans le cadre d’une refonte des relations monétaires entre Paris et les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
Un coup politique tant pour la France, désireuse de se libérer de ce legs colonial, que pour des dirigeants africains, soucieux de briser le cliché d’éternels vassaux.
Depuis, Paris a accéléré la mise en œuvre de ce projet à forte teneur symbolique. Le projet de loi qui entérine la réforme a été adopté fin mai en conseil des ministres. Selon le texte, la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest ne sera plus tenue de verser 50 % de ses réserves de change dans un compte logé auprès du Trésor français, un mécanisme qui était vécu comme une dépendance humiliante.
Salve de critiques du président nigérian
Ensuite, la France devrait retirer ses représentants des organes de gestion de la devise. « Le Parlement devrait ratifier ce traité d’ici à l’automne, mais nous allons essayer de le mettre plus vite en application, par anticipation », indique une source française au fait des négociations.
Tout irait pour le mieux si, d’une part, les dirigeants français et ivoirien, suivis par la plupart des pays francophones d’Afrique de l’Ouest, n’avaient donné l’impression de prendre de court les sept autres membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et si, d’autre part, le Nigeria, hyperpuissance économique de la région, jouait le jeu de l’intégration monétaire.
Fermeté et dialogue du côté du président, appel à poursuivre la mobilisation chez ceux qui réclament sa démission : les positions sont figées au lendemain des troubles quasiment insurrectionnels dont Bamako portait les stigmates à son réveil samedi
La capitale malienne a connu vendredi sa pire journée de turbulences civiles depuis des années, marquée par au moins deux morts selon un nouveau bilan et des attaques contre des symboles aussi éminents du pouvoir que le Parlement et la télévision nationale.
Ces évènements aux lendemains imprévisibles ajoutent à la volatilité d'une situation qui alarme les alliés du Mali, inquiets d'un élément déstabilisateur de plus dans un pays confronté au jihadisme et à une série de défis majeurs, dans une région elle-même tourmentée.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta a tenu dans la nuit un message de fermeté et de dialogue.Il maintiendra la sécurité "sans faiblesse aucune", mais il est prêt à faire tout ce qui est "en (son) pouvoir en vue d’apaiser la situation".
Depuis le début de la crise il y a quelques semaines, aucune de ses ouvertures n'a apaisé la contestation qui, au contraire, a pris sa tournure la plus violente vendredi.
La coalition hétéroclite de chefs religieux et de personnalités du monde politique et de la société civile qui mène le mouvement a exhorté les Maliens, dans un communiqué, "à maintenir et à renforcer cette mobilisation jusqu’à l’atteinte de l’objectif qui est et demeure la démission" du président.
Ce mouvement dit du 5-Juin devrait préciser ses intentions lors d'une conférence de presse prévue samedi après-midi.Celle-ci risque d'avoir lieu sans deux de ses principaux chefs, Issa Kaou Djim et Clément Dembélé, interpellés vendredi soir selon la coalition.
Comme annoncé par avance, certains leaders ont explicitement donné le signal de la "désobéissance civile" vendredi, après le rassemblement de milliers de personnes réclamant la démission du chef de l'Etat.
Des foules d'hommes ont alors attaqué l'Assemblée nationale, saccagant et pillant des bureaux.
Ils s'en sont pris aussi au siège de la télévision nationale, qui a interrompu ses programmes.
"Le dégât matériel est considérable ici: six véhicules calcinés, sept véhicules dont les vitres ont été brisées.L’appareil de numérisation des archives volé (alors que c'était) un nouvel appareil, le serveur du journal télévisé et d’autres appareils endommagés", a dit samedi à l'AFP le directeur général de la radio-télévision, Salif Sanogo.
- Washington préoccupé -
Des membres des forces de sécurité ont ouvert le feu pour dégager l'Assemblée et la radio-télévision.
Les heurts ont fait deux morts et plus de 70 blessés, dont plusieurs graves, selon un nouveau bilan officiel hospitalier.
La télévision a depuis recommencé à émettre.Des dizaines d'hommes des forces de sécurité se trouvaient dans sa cour samedi.
L'Assemblée avait elle aussi été évacuée de tout manifestant samedi matin.Mais la capitale, relativement préservée des violences d'une autre nature qui endeuillent par ailleurs le nord ou le centre du Mali, affichait samedi matin les stigmates de cette poussée quasiment insurrectionnelle.
Les routes étaient couvertes de cailloux et parsemées des restes de barrages dressés la veille par les manifestants, ainsi que des carcasses calcinées des abris des policiers chargés du trafic.
Occupés tard dans la nuit, deux des trois ponts reliant les deux parties de la capitale par dessus le fleuve Niger, axes cruciaux de circulation, ont été libérés.Mais les débris de la manifestation ont provoqué l'engorgement du pont des Martyrs.
Des manifestations ont été rapportées dans d'autres villes du pays.
Il s'agissait de la troisième manifestation depuis juin à l'appel de cette coalition qui canalise une multitude de mécontements dans l'un des pays les plus pauvres du monde: mécontentement contre la dégradation sécuritaire et l'incapacité à y faire face après des années de violence, le marasme économique, la défaillance des services de l'Etat, ou encore le discrédit répandu d'institutions suspectes de corruption.
Les élections parlementaires de mars-avril et l'invalidation d'une trentaine de résultats par la Cour constitutionnelle, accusée de collusion avec le pouvoir, passent pour avoir cristallisé les colères.
"Les évènements à Bamako sont préoccupants", a tweeté l'envoyé spécial américain pour le Sahel, Peter Pham, "tout changement extraconstitutionnel de gouvernement est hors de question".
132 NOUVELLES CONTAMINATIONS ENREGISTRÉES
Les autorités sanitaires ont fait état samedi de 132 nouvelles contaminations à la COVID-19 au cours des dernières 24 heures, portant à 8014 le nombre total de cas positifs enregistrés au Sénégal depuis l’apparition de la maladie le 2 mars dernier.
Dakar, 11 juil (APS) - Les autorités sanitaires ont fait état samedi de 132 nouvelles contaminations à la COVID-19 au cours des dernières 24 heures, portant à 8014 le nombre total de cas positifs enregistrés au Sénégal depuis l’apparition de la maladie le 2 mars dernier.
Selon le directeur de la Prévention, Mamadou Ndiaye, 790 tests virologiques ont été réalisés ces dernières 24 heures pour 132 cas positifs enregistrés, parmi lesquels 91 "cas contacts" suivis par les services sanitaires et 41 contaminations relevant de la transmission communautaire, à Dakar et dans plusieurs régions.
Guédiawaye en compte 4, autant que Gand-Yoff 4, les communes de Keur Massar, Mbao et les Parcelles Assainies comptent chacune 3.
Il y a aussi Liberté 4 (2), Ouakam (2), Rufisque (2), Thiès (2), Cité CPI (1), Diamniadio (1), Dieuppeul (1), Front de Terre (1), Gibraltar (1), Kaolack (1), Khombole (1), Liberté 6 (1), Mamelles (1), Nord-Foire (1), Ouagou-Niayes (1), Patte d’Oie (1), Pikine (1), Richard Toll (1), Scat Urbam (1) et Touba (1).
Aucun décès n’a été enregistré au cours de cette période mais 30 cas graves sont admis en réanimation, a indiqué le directeur de la Prévention, lors du point quotidien sur la situation de la COVID-19.
Il a signalé que 70 patients ’’contrôlés négatifs’’ ont recouvré la santé, avant d’ajouter que le Sénégal comptabilise à ce jour 8014 contaminations au coronavirus dont 5.381 patients guéris contre 145 décès et 2487 encore sous traitement.
LA PROVINCE ECCLESIALE DE DAKAR COMPTE ROUVRIR LES EGLISES EN AOUT
Après 4 mois d’interruption des célébrations à caractère public dans les églises, la Province ecclésiale de Dakar qui maintient toujours cette décision est en train de mener des réflexions pour se mettre dans une perspective de la reprise du culte .
Après 4 mois d’interruption des célébrations à caractère public dans les églises, la Province ecclésiale de Dakar qui maintient toujours cette décision est en train de mener des réflexions pour se mettre dans une perspective de la reprise du culte et des activités pastorales. A cet effet, elle prévoit de lever, aux environs du 15 août 2020,la suspension des offices religieux à caractère public à condition que la situation de la pandémie dans notre pays se stabilise.
Les Évêques de la Province ecclésiale de Dakar disent ressentir un manque après plusieurs mois de fermeture des églises au même titre que les fidèles chrétiens. Toutefois, à leurs yeux, ce vide ne justifie pas l’ouverture de leurs lieux de culte. Car, en ce moment, notent Monseigneur Benjamin Ndiaye et les autres évêques, la situation actuelle est délicate et demande prudence et sagesse. « C’est pourquoi, malgré notre soif commune de retrouver le chemin de nos églises, Nous, vos Pères Évêques, vous exhortons encore à la patience dans la Foi et dans l’Espérance. La situation actuelle, de par les avis que nous avons pu recueillir, ne milite pas en faveur d’une ouverture immédiate de nos églises pour le Culte », indique le communiqué reçu à « L’As ».
Toutefois, après plusieurs mois de sacrifices, l’Eglise dit comprendre avec les fidèles la lourdeur de vie qu’une pareille situation occasionne dans le vécu ordinaire des activités religieuses, notamment avec la privation des belles et ferventes assemblées eucharistiques. En effet, informent les Evêques de la Province ecclésiale de Dakar, à l’heure actuelle, compte tenu de la gravité de la situation, ils se sont ouverts à certains spécialistes dans le domaine de la santé pour mieux apprécier la situation et aller de l’avant.
A cet effet, font-ils savoir, il ressort de leurs avis que la communication quotidienne du Ministère de la Santé et de l’Action sociale fait état de persistance de nouvelles contaminations. Mieux, relèvent les Evêques, elle fait aussi remarquer d’une part la propagation de la maladie dans des zones et contrées initialement épargnées et d’autre part, l’allure stationnaire de la courbe de 9% et 10% des sujets testés, allure qui pourrait connaître une recrudescence dans les jours ou semaines à venir.
Toujours dans cet esprit, notent-ils, il y a aussi la nécessité d’évaluer la pandémie après la réouverture des marchés, la reprise du transport interurbain, la réouverture des classes et la levée de l’état d’urgence. Mieux, remarquent-ils, ces spécialistes de la santé décèlent une tendance à un certain relâchement des populations par rapport aux «gestes barrières» que requiert la lutte contre la Covid-19.
Ainsi que la probabilité d’une seconde vague de contamination pouvant conduire à un reconfinement. De ce fait, lit-on dans la note, dans une perspective d’une reprise ultérieure du Culte et des activités pastorales, aux environs du 15 août 2020 peut-être, si la situation se stabilise, les Pères Evêques demandent aux Communautés paroissiales de mener déjà une réflexion pastorale sur les mesures sanitaires adaptées à chaque localité.
Cette démarche inclusive, à leurs yeux, veut mettre tous les fidèles chrétiens en face de leurs responsabilités dans la lutte commune contre cette pandémie de Covid-19. Enfin, en attendant que la situation s’apaise, l’Archevêque Métropolitain Monseigneur Benjamin Ndiaye et les Evêques de la Province Ecclésiale de Dakar ont invité les fidèles à prier en toutes circonstances, en respectant les normes de sécurité sanitaire.
L'APR GARDE LE SILENCE SUR LES ATTAQUES CONTRE AMINATA TOURE
Le mouvement « les Amis de Mimi Touré » de Thiès est très remonté contre ceux qui s’attaquent à la présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental(CESE)
Depuis quelque temps, des attaques gratuites sont régulièrement perpétrées contre Aminata Touré, Présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). C’est en tout cas l’avis du mouvement « les Amis de Mimi Touré » de Thiès, qui s’est par ailleurs interrogé sur le silence du parti, avant de « convoquer » la commission de discipline.
Le mouvement « les Amis de Mimi Touré » de Thiès est très remonté contre ceux qui s’attaquent à la Présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental(CESE). Malick Dieng, membre du cabinet de la Présidente du CESE et coordonnateur du mouvement s’est par ailleurs interrogé sur le silence de l’Alliance Pour la République (APR), devant une telle situation. Il a martelé que de la même manière que la commission de discipline de l’APR a statué avec pertinence sur l’affaire Moustapha Cissé Lô, elle doit s’intéresser au cas des auteurs de ces attaques gratuites contre la Présidente Mimi Touré, ne serait-ce que pour promouvoir durablement la discipline de parti. Pour lui, c’est à la fois nauséabond et inélégant pour un responsable du parti, de passer tout son temps à attaquer des frères et des sœurs de parti, tout en acceptant les quolibets de l’opposition. D’après lui, c’est une posture indigne d’un responsable digne de ce nom et la hiérarchie doit prendre ses responsabilités, en mettant en œuvre les mesures de discipline adéquates.
Revenant sur les faits, il affirme que des responsables posent des actes totalement contraires aux intérêts et à la ligne de conduite de l’APR et le Président Macky Sall ne mérite pas une telle attitude. Selon lui, Macky Sall a été la cible de toutes les attaques imaginables, mais il n’a jamais versé dans la polémique et tous les responsables qui s’identifient à lui devraient adopter la même ligne de conduite, tout en consacrant tout leur temps à leur devoir politique, qui est d’aller sur le terrain pour défendre le bilan du Président Macky Sall.
Après avoir agréé la décision d’exclusion de Moustapha Cissé Lô, il s’est encore insurgé contre les attaques perpétrées contre Aminata Touré Président du CESE. Sur ce plan, il affirme que c’est Bara Ndiaye, Directeur Général de la Maison de la Presse, qui est l’auteur de ces attaques au quotidien et selon lui, il faut que cela cesse. Il ajoute : «Je prends l’opinion à témoin, les Amis de Mimi Touré à Thiès répondront désormais, du tac au tac, à toute attaque perpétrée contre la présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). Les insanités jetées sur Mimi Touré relèvent d’une question de politique politicienne qui appelle à une violente riposte politique, à la dimension du forfait commis.»