Dakar, 15 oct (APS) – L’éviction de Moustapha Cissé Lô du bureau de l’Assemblée nationale et la question de l’accès des femmes au foncier sont les principaux sujets au menu des quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
L’Assemblée nationale a élu un nouveau bureau, ce mercredi, à l’ouverture de la première session ordinaire unique 2020-2021, le député Abdou Mbow devient le 1er vice-président de l’institution, remplaçant à ce poste Moustapha Cissé Lô.
’’Ejecté de son poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Cissé Lô au fond de l’abîme", titre Le Témoin qui écrit : "La descente aux enfers se poursuit pour le député Moustapha Cissé Lô. Exclu de l’Alliance pour la République (APR), lâché par l’Assemblée nationale, renvoyé de son groupe parlementaire, El Pistoléro a subi, hier, l’estocade, en étant éjecté de son poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale au profit de Abdou Mbow…’’.
’’Cissé Lô, par ici la sortie !", s’exclame Lii quotidien qui estime que c’est "une situation qui ne surprend guère, si l’on se fie aux évènements qui ont récemment émaillé la scène politique". Le journal rappelle qu’au mois de juillet, Moustapha Cissé Lô "avait fait déferler une énorme vagues d’injures’’ sur des camarades de son parti, ce qui lui avait valu une exclusion de l’APR.
’’C’est fini avec El Pistoléro. Pionnier dans la formation de l’APR (…), Moustapha Cissé Lô n’est plus en odeur de sainteté avec le Palais. Le tonitruant député qui a secoué le pays avec des insultes et insanités graves est désormais à la périphérie du pouvoir’’, a commenté Kritik.
Le Quotidien fait usage de jeu de mots et affiche en Une : "L’APR évacue Lô".
Dans le quotidien Source A, Moustapha Cissé Lô réagit. "Je pense que le président a estimé qu’il y a le poids de l’âge qui me pèse. Je soutiens ceux qui ont été choisis par le chef de l’Etat que je remercie".
Il ajoute : "Je suis dans le parti (APR). Je suis dans le groupe parlementaire. Je n’ai pas encore vu une notification qui peut me faire dire le contraire. Donc, je respecte les consignes du parti. Je ne regrette rien (….)".
S’intéressant à l’ouverture de la session parlementaire, Sud Quotidien note que le président Moustapha Niasse ’’tape sur la table’’ au sujet des ’’requêtes intempestives+’’ adressées à l’Assemblée nationale.
’’L’Assemblée nationale sait ce qu’elle doit faire, elle le fera quand elle devra le faire et personne ne lui dictera ce qu’elle fait et ce qu’elle doit faire. Nous faisons ce que nous faisons, nous savons ce que nous devons faire, nous le faisons correctement", déclare son président, dans des propos rapportés par Sud.
Pour Waa Grand-Place, "Niasse solde ses comptes avec les Sénégalais". "Noir de colère, Niasse contre-attaque" au sujet des "critiques et attaques contre l’Assemblée nationale", relève Vox Populi.
Enquête présente un dossier consacré à l’accès au foncier et affiche en Une : "La loi des hommes". Le journal qui parle de "règne sans partage des hommes" écrit : "Héritage, délibérations des collectivités territoriales, défaut de moyens financiers, les obstacles pour accéder au foncier chez les femmes sont multiples. Pourtant, ces dernières constituent l’écrasante majorité de la main-d’œuvre agricole au Sénégal".
L’As estime que les femmes sont "ostracisées" en matière d’accès au foncier. Le journal souligne que la journée internationale de la femme rurale est célébrée ce jeudi.
Le Soleil s’intéresse au Fonds vert climat et annonce 50 milliards de francs Cfa pour l’électrification solaire de 1000 villages.
LES MOURABITOUNES ONT QUITTE LE SENEGAL
C'était attendu, mais le derby n'a pas eu lieu. Sénégal-Mauritanie a été gâché par le coronavirus qui continue de dicter sa loi
L'équipe de la Mauritanie qui devait affronter le Sénégal en amical, ce mardi, à Thiès, a quitté le sol sénégalais par vol spécial, après l'annulation du match à cause de 8 cas de Covid-19 confirmés au sein de son groupe.
C'était attendu, mais le derby n'a pas eu lieu. Sénégal-Mauritanie a été gâché par le coronavirus qui continue de dicter sa loi. Quelques heures avant le coup d'envoi, un communiqué de la Fédération sénégalaise de football est tombé pour annoncer l'annulation de cette rencontre amicale. Une mauvaise nouvelle puisque huit membres de la délégation mauritanienne ont été testés positifs. Un chiffre énorme qui empêche la tenue de ce match du rachat pour les Lions du Sénégal après leur lourde défaite au Maroc (1-3).
Ils n'ont pas passé la nuit à Saly
Peu donc après l'annonce, les Mourabitounes n'ont pas passé la nuit au Sénégal plus précisément à Saly (Mbour) leur camp de base. Puisqu'ils ont quitté le sol sénégalais le jour même par vol spécial, nous apprend une source. Et d'ajouter qu'une grosse déception règne dans le groupe dirigé par l'entraîneur français, Corentin Martins. Surtout que la Mauritanie avait envie de se mesurer au Sénégal, la première nation africaine. A Nouakchott, la capitale, il y avait un grand engouement autour de ce derby sous-régional. Le football devra donc continuer à traverser ces épreuves jusqu'à la fin de la pandémie qui dure presque un an.
LE GOUVERNEMENT INVITÉ À PRÉVENIR UNE NOUVELLE VAGUE DE COVID-19
Le chef de l’Etat a appelé le gouvernement à sensibiliser davantage les populations sur la pandémie de Covid-19, afin d’éviter une nouvelle vague de contamination.
Dakar, 15 oct (APS) – Le chef de l’Etat a appelé le gouvernement à sensibiliser davantage les populations sur la pandémie de Covid-19, afin d’éviter une nouvelle vague de contamination.
‘’Il a demandé au gouvernement d’accentuer la sensibilisation des populations pour éviter une nouvelle vague de contamination’’, a écrit la porte-parole du gouvernement dans le communiqué du conseil des ministres.
‘’Le chef de l’Etat a ensuite évoqué le renforcement de la veille dans la gestion de la pandémie de Covid-19’’, ajoute la même source.
La même source affirme qu’‘’il a notamment demandé aux ministres chargés de la Santé, de l’Intérieur, des Forces armées et des Transports aériens de veiller particulièrement, au niveau de nos frontières, à la maîtrise des cas importés qui se sont multipliés au cours de ces dernières semaines’’.
KEEMTAAN GI – DISPROPORTIONNEE
On prend les mêmes et on recommence ! Et d’ailleurs, c’est juste un poste de prestige. L’histoire de se faire des sous et entretenir la clientèle politique. Il faut bien que le parti soit massifié. Tant pis si par accident un cachotier en arrive à diriger le pays. Pour l’expertise des candidats, il faudra repasser. Ainsi va le Sénégal depuis que la politique est devenue une rente. Il faut être docile, suivre la ligne du parti et ne jamais être en contradiction avec celui qui nomme et dégomme. Malgré notre statut de terre de démocratie, c’est toujours la pensée unique qui y prévaut. Pour ces velléités de rébellion, l’ancien premier vice-président de notre Assemblée nationale si avachie, Moustapha Cissé Lo, a payé fort le prix de sa liberté. Il n’aurait jamais insulté ses camarades de Parti ou se dresser face au Chef. On lui a montré la porte de sortie. Sa formation politique s’étant réunie, et sans l’entendre, l’avait exclu. Il ne fallait pas mettre en péril la vie du parti. Comparé à l’acte de Cissé Lo, celui posé par le député Dembourou Sow nous parait gravissime. Cissé Lô mettait en péril les fondements d’un parti, le député de Ranerou celui d’une Nation. Et les sanctions reçues par les deux hommes sont pour le moins disproportionnées. Pour le dernier, c’est juste pour mettre la pommade et faire baisser la tension. Pensez- vous, ça fait toujours plaisir au Chef de savoir que des gens sont prêts à donner de leur vie pour sa personne. L’autre, Cissé Lô, lui, était en train de scier les fondements de son parti. Et vite, il fallait l’éloigner du cercle. Et ce fut fait sans état d’âme. Leur communiqué dénonçant l’excès de zèle de leur camarade Dembourou Sow, constitue une belle balafre pour notre commune volonté de vivre ensemble. Un tel spécimen ne mérite même pas sa place dans une association. M’enfin ! Kaccoor Bi
141E EDITION THIENABA VA CELEBRER LE GAMOU 2020
La cité religieuse de Thiénaba va célébrer la 141e édition de son gamou annuel marquant la naissance du Prophète Mouhamed (PSL). Ce sera dans la nuit de jeudi 29 à vendredi 30 octobre 2020. La particularité du Maouloud de cette année, c’est que l’événement coïncide avec l’arrivée du tout nouveau khalife général Serigne Abdourahime Seck après le rappel à Dieu de Serigne Cheikh Tidiane Ahmed Seck « Baye Cheikh ». Comme quoi, Serigne Abdourahime Seck va placer le rendez-vous religieux sous le signe de l’Unité et du Rassemblement des familles de Mame Ahmadou Ndack Seck et des talibés thiénaba-thiénaba. C’est dans ce cadre sacré que Serigne Babacar Seck Wilaya, président Hadara Cheikhou Thienaba de Dakar, invite tous les musulmans à rallier Thiénaba-Seck pour la célébration de la grande nuit du Prophète Mouhamed (PSL) « Un rassemblement sous le sous le respect des mesures barrières édictées par les autorités sanitaires » rappelle Serigne Babacar Wilaya. A l’instar de Ndiassane, Keur Mame El Hadj à Thiés et Médina Baye, Thiénaba-Seck a officiellement acté la tenue de son Gamou 2020.
SAMEDI 17 OCTOBRE 2020 EL HAJ MANSOUR MBAYE VA SOUFFLER SA 85E BOUGIE
Samedi 17 octobre 2020 c’est-à-dire après-demain, El Hadj Mansour Mbaye, président des communicateurs traditionnels du Sénégal va fêter ses 85 ans. Un anniversaire qui retient l’attention de chacun pour ne pas dire de toute la République puisque le doyen Haj Mansour a déjà marqué son époque. Grand homme de radio, historien hors pair, médiateur social, grand intellectuel, éloquent orateur, humaniste…bref, El Haj Mansour Mbaye est un homme aux multiples qualités professionnelles et humaines. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que le maire de la Médina Bamba Fall et ses conseillers municipaux ont rebaptisé le rond-point Bceao : « Place El Hadj Mansour Mbaye ». Sans oublier le studio de la Sen-Tv de Bougane Guèye Dany qui porte le nom de « El Hadj Mansour Mbaye ». Bien qu’étant « Talibé-Cheikh », l’honorable El Hadj Mansour est aimé et adulé par toutes les confréries du Sénégal. Mieux, notre Haj Mansour national est un vrai homme du monde compte de ses nombreux homonymes éparpillés au Sénégal et dans le reste du monde. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que parents, alliés, voisins et amis vont célébrer l’anniversaire dans l'intimité avec des vœux et prières de longue vie. Dewenati Haj !
LE SENEGAL REELU AU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME
La démocratie sénégalaise est saluée partout dans le monde. Hier, lors du conseil des ministres, le chef de l’Etat s’est réjoui de la réélection du Sénégal par l’Assemblée générale des Nations unies comme membre du Conseil des Droits de l’Homme pour un nouveau mandat de trois (3) ans, avec un score 188 voix sur 190, soit 99% des votes valablement exprimés, score le plus élevé. Cette reconnaissance des Nations unies, confirme le rayonnement international du Sénégal en matière de démocratie, de libertés publiques, de justice, de protection et de respect des droits de l’Homme.
COVID-19 LA RECRUDESCENCE DES CAS IMPORTES
Le coronavirus est toujours là. La pandémie continue de gagner du terrain malgré le relâchement total noté par les populations. Hier lors du conseil des ministres, Macky Sall a évoqué le renforcement de la veille dans la gestion de la pandémie de la Covid-19. Il a ainsi appelé aux ministres en charge de la Santé, de l’Intérieur, des Forces armées et des Transports aériens, de veiller particulièrement au niveau de nos frontières, à la maîtrise des cas importés qui se sont multipliés au cours de ces dernières semaines. Il a demandé également à son gouvernement d’accentuer la sensibilisation des populations pour éviter une nouvelle vague de contamination. C’est ce qui explique que la bataille contre ce satané virus est loin d’être remportée. Il faudrait que les populations continuent à respecter les gestes barrières.
CONSOMMER LOCAL
Manger ce qu’on produit est un des objectifs du gouvernement de Macky Sall. Le président Sall a informé son gouvernement de la célébration, le 16 octobre 2020, de la journée internationale de l’alimentation sur le thème : « Cultiver, nourrir, préserver. Ensemble, agir pour l’avenir ». A ce titre, il a engagé les ministres concernés à consolider la dynamique de concertations avec l’ensemble des acteurs, en vue de renforcer la souveraineté alimentaire du Sénégal, la politique de nutrition, de même que l’ancrage systématique de la doctrine du « Produire et du Consommer local ». A cet effet, il a exhorté le gouvernement à organiser, pour toutes les filières, une bonne campagne de commercialisation agricole. Par ailleurs, en revenant sur la transformation de l’économie informelle, afin d’asseoir l’émergence, Macky Sall a signalé au gouvernement, l’urgence de bâtir des stratégies innovantes d’encadrement, de financement et de promotion de l’auto-entreprenariat, l’autonomisation des femmes, afin de préserver durablement les activités économiques et la stabilité sociale globale. Macky Sall n’a pas manqué de rappeler sa décision de mettre en place, depuis 2018, la Délégation Générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) dont les interventions depuis sa création, se situent à 57,78 milliards FCFA de financements accordés à plus de 105 000 bénéficiaires et 95 000 bénéficiaires indirects.
SODAV
La culture n’a pas été laissée en rade. Hier, lors du conseil des ministres, Macky Sall a, au chapitre du climat social, de la gestion et du suivi des affaires intérieures, demandé au ministre de la Culture de procéder, avec toutes les parties prenantes, à l’évaluation institutionnelle et financière de la Sodav et à la mise en place, fonctionnelle, de la Commission permanente de Contrôle des sociétés de gestion collective.
ZERO DECHET
Rendre le pays propre comme l’a réussi le Rwanda, est une priorité pour le chef de l’Etat. Il ne cesse d’en parler depuis qu’il est au pouvoir. Hier, lors du conseil des ministres, il a invité le ministre en charge du Cadre de vie, à intensifier le déploiement national des actions et projets du programme « Zéro déchet », après avoir salué les résultats encourageants déjà obtenus. EAu poTAbLE Hier, lors du conseil des ministres, le président de la République a réitéré au ministre de l’Eau et de l’Assainissement, ses directives relatives à l’évaluation et à l’actualisation de la réforme de l’hydraulique rurale, par rapport à l’application effective des engagements pris par le secteur privé dans le cadre des délégations de service public de l’eau potable.
INONDATIONS
Les inondations sont devenues un des problèmes majeurs du pays. Une solution qu’on n’arrive toujours pas à trouver. Après la pluie dans certaines parties du territoire plus particulièrement à Dakar, ce sont des inondations. Mais le président Sall veut coûte que coûte, mettre terme à ce supplice que vivent les Sénégalais. C’est pourquoi depuis son accession à la magistrature suprême, il a beaucoup investi dans ce domaine. Hier, il s’est félicité des réalisations significatives du Programme décennal de Lutte contre les inondations, exécuté, en octobre 2020, à hauteur de 506.714.000.000 FCFA, soit un taux appréciable de 66, 07 %. Il a, dès lors, demandé à son gouvernement de poursuivre, en mode « Fast track », l’exécution optimale de la Stratégie nationale de Prévention et de Lutte contre les inondations sur la période 2020-2022 et de mobiliser les ressources budgétaires nécessaires, 15 milliards FCFA, pour l’amorçage rapide, dans la zone prioritaire de Keur Massar, de la deuxième phase du PROGEP, qu’il a validée. Il a, dans cette perspective, requis la finalisation du dispositif réglementaire fixant le cadre harmonisé des interventions en matière d’assainissement. Ainsi, il a invité les ministres concernés à veiller, en relation avec le gouverneur de la Région de Dakar, à la préservation de toute occupation, des zones non aedificandi, notamment la libération immédiate des emprises de l’exutoire du Marigot de Mbao.
COOPERATION SINO-AFRICAINE
Le président de la République Macky Sall, abordant le suivi de la coopération et des partenariats, a salué la célébration, le 12 octobre, du 20e anniversaire du Forum sur la Coopération Economique Sino-Africaine dont la prochaine Conférence se tiendra au Sénégal en 2021.
MACKYSALL EN VISTE AU NIGERIA LES 15 ET 16 OCTOBRE
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique, en informant le Conseil de sa visite d’amitié et de travail les 15 et 16 octobre au Nigéria, de sa participation le 14 octobre à une visioconférence organisée par le Fonds Vert Climat sur le Financement de l’énergie propre, qui apporte un concours de 75,45 millions d’euros (environ 50 milliards de FCFA) au Sénégal pour l’électrification solaire rurale de 1.000 villages.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, LE CONSEIL A EXAMINE ET ADOPTE : -
Le projet de loi autorisant le Président de la république à ratifier la convention multilatérale pour la mise en œuvre des mesures relatives aux conventions fiscales pour prévenir l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices, signée à Paris le 07 juin 2017 ; Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris la décision suivante : Monsieur Aboubakry SOKOMO, expert en management des Organisations, précédemment Enseignant-chercheur en Sciences de Gestion à l’Institut Universitaire de Technologie (IUT), est nommé Directeur des Constructions des Palais de Justice, en remplacement de Monsieur Amadou Abdoulaye DIOP. Secteur privé
LE DR ABDOURAHMANE DIOUF QUITTE LE CLUB DES INVESTISSEURS SENEGALAIS
Le Dr Abdourahmane Diouf a quitté hier le Club des Investisseurs Sénégalais après 15 mois. Une annonce qui ne va sûrement pas plaire à certains. «Je vous informe de mon départ du Club des Investisseurs Sénégalais (CIS). J’y suis resté 15 mois durant lesquels j’ai travaillé à la mise en place d’un secteur privé national fort. De façon professionnelle et respectueuse, nous avons pu trouver, d’un commun accord, les moyens d’une séparation. Je remercie le Président du Conseil d’administration du CIS ainsi que tous les membres de m’avoir donné cette opportunité de travailler au service du secteur privé de mon pays. Je remercie aussi tous les Sénégalais qui m’ont accompagné dans cette mission», écrit Abdourahmane Diouf avant d’ajouter « je reste, encore et toujours, déterminé à œuvrer pour le Sénégal que nous aimons».
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 14 OCTOBRE
SenePlus publie ci-dessous, la nomination prononcée au Conseil des ministres du 14 octobre 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris la décision suivante :
Monsieur Aboubakry SOKOMO, expert en management des Organisations, précédemment Enseignant-chercheur en Sciences de Gestion à l’Institut Universitaire de Technologie (IUT), est nommé Directeur des Constructions des Palais de Justice, en remplacement de Monsieur Amadou Abdoulaye DIOP."
LA SODAV BIENTÔT PASSÉE AU PEIGNE FIN
Il est demandé au ministre de la Culture de procéder à l’évaluation institutionnelle et financière de la structure et à la mise en place de la Commission permanente de Contrôle des sociétés de gestion collective - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 14 octobre 2020.
"Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky Sall, a présidé le Conseil des Ministres, le mercredi 14 octobre 2020, à 10 heures, au Palais de la République.
Le Chef de l’Etat, à l’introduction de sa communication, s’est réjoui de la brillante réélection du Sénégal par l’Assemblée générale des Nations unies comme membre du Conseil des Droits de l’Homme pour un nouveau mandat de trois (3) ans, avec un score 188 voix sur 190, soit 99% des votes valablement exprimés, score le plus élevé.
Cette reconnaissance des Nations unies, confirme le rayonnement international du Sénégal en matière de démocratie, de libertés publiques, de justice, de protection et de respect des droits de l’Homme.
Le Chef de l’Etat a, ensuite, évoqué le renforcement de la veille dans la gestion de la pandémie de la COVID-19.
A cet effet, il a notamment demandé aux Ministres en charge de la Santé, de l’Intérieur, des Forces armées et des Transports aériens, de veiller, particulièrement, au niveau de nos frontières, à la maîtrise des cas importés qui se sont multipliés au cours de ces dernières semaines.
Il a demandé au Gouvernement d’accentuer la sensibilisation des populations pour éviter une nouvelle vague de contamination
Le Président de la République a, par ailleurs, informé le Conseil de la célébration, le 16 octobre 2020, de la journée internationale de l’alimentation sur le thème : « Cultiver, nourrir, préserver. Ensemble, agir pour l’avenir ».
A ce titre, il a engagé les ministres concernés à consolider la dynamique de concertations avec l’ensemble des acteurs, en vue de renforcer la souveraineté alimentaire du Sénégal, la politique de nutrition, de même que l’ancrage systématique de la doctrine du « Produire et du Consommer local ».
Le Chef de l’Etat a, dans cet élan, exhorté le Gouvernement à organiser, pour toutes les filières, une bonne campagne de commercialisation agricole.
Le Président de la République, revenant sur la transformation de l’économie informelle, afin d’asseoir l’émergence, a signalé au Gouvernement, l’urgence de bâtir des stratégies innovantes d’encadrement, de financement et de promotion de l’auto-entreprenariat, l’autonomisation des femmes, afin de préserver durablement les activités économiques et la stabilité sociale globale.
Le Chef de l’Etat a, dans cet esprit, rappelé sa décision de mettre en place, depuis 2018, la Délégation Générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) dont les interventions depuis sa création, se situent à 57,78 milliards FCFA de financements accordés à plus de 105 000 bénéficiaires et 95 000 bénéficiaires indirects .
Le Président de la République a, au chapitre du climat social, de la gestion et du suivi des affaires intérieures, demandé au Ministre de la Culture de procéder, avec toutes les parties prenantes, à l’évaluation institutionnelle et financière de la SODAV et à la mise en place, fonctionnelle, de la Commission permanente de Contrôle des sociétés de gestion collective.
Le Chef de l’Etat a, en outre, invité le Ministre en charge du Cadre de vie, à intensifier le déploiement national des actions et projets du programme « Zéro déchet », après avoir salué les résultats encourageants déjà obtenus.
Le Président de la République a, par ailleurs, réitéré au Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, ses directives relatives à l’évaluation et à l’actualisation de la réforme de l’hydraulique rurale, par rapport à l’application effective des engagements pris par le secteur privé dans le cadre des délégations de service public de l’eau potable.
Le Chef de l’Etat s’est également félicité des réalisations significatives du Programme décennal de Lutte contre les inondations, exécuté, en octobre 2020, à hauteur de 506.714.000.000 FCFA, soit un taux appréciable de 66, 07 %.
Le Président de la République a, dès lors, demandé au Gouvernement de poursuivre, en mode « Fast track », l’exécution optimale de la Stratégie nationale de Prévention et de Lutte contre les inondations sur la période 2020-2022 et de mobiliser les ressources budgétaires nécessaires, 15 milliards FCFA, pour l’amorçage rapide, dans la zone prioritaire de Keur Massar, de la deuxième phase du PROGEP, qu’il a validée.
Il a, dans cette perspective, requis la finalisation du dispositif réglementaire fixant le cadre harmonisé des interventions en matière d’assainissement.
Le Chef de l’Etat a, enfin, invité les Ministres concernés à veiller, en relation avec le Gouverneur de la Région de Dakar, à la préservation de toute occupation, des zones non aedificandi, notamment la libération immédiate des emprises de l’exutoire du Marigot de Mbao.
Le Président de la République, abordant le suivi de la coopération et des partenariats, a salué la célébration, le 12 octobre, du 20e anniversaire du Forum sur la Coopération Economique Sino-Africaine dont la prochaine Conférence se tiendra au Sénégal en 2021.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique, en informant le Conseil de sa visite d’amitié et de travail les 15 et 16 octobre au Nigéria, de sa participation le 14 octobre à une visioconférence organisée par le Fonds Vert Climat sur le Financement de l’énergie propre, qui apporte un concours de 75,45 millions d’euros (environ 50 milliards de FCFA) au Sénégal pour l’électrification solaire rurale de 1.000 villages. Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
- Le projet de loi autorisant le Président de la république à ratifier la convention multilatérale pour la mise en œuvre des mesures relatives aux conventions fiscales pour prévenir l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices, signée à Paris le 07 juin 2017 ; Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris la décision suivante :
Monsieur Aboubakry SOKOMO, expert en management des Organisations, précédemment Enseignant-chercheur en Sciences de Gestion à l’Institut Universitaire de Technologie (IUT), est nommé Directeur des Constructions des Palais de Justice, en remplacement de Monsieur Amadou Abdoulaye DIOP."
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
CRIME D’ÉTAT, INDISCIPLINE CITOYENNE
EXCLUSIF SENEPLUS - Après la tragédie du Joola, l’entracte introspectif a été de courte durée. La rigueur conjoncturelle de l’Etat s’est vite effilochée et les Sénégalais sont retournés à leurs vieilles amours
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 14/10/2020
Le 26 septembre dernier, le Sénégal a célébré dans la quasi-indifférence le naufrage du bateau le Joola. Voilà dix-huit ans que le bateau qui assurait la liaison maritime Dakar/Ziguinchor repose dans les abysses des eaux au large des côtes gambiennes. La cause de cette plus grande catastrophe maritime (après celle du navire parti de Tacloban des Philippines intervenue le 21 décembre 1987) est liée au laxisme avéré de l’Etat et à l’indiscipline ambiante des Sénégalais. Après presque deux décennies, les responsabilités de ce naufrage ne sont judiciairement pas encore établies. La seule responsabilité officiellement retenue par l’Etat est imputée au capitaine du bateau Issa Diarra qui repose comme les 2 132 autres passagers du Joola dans le tombeau métallique du Joola. Parce que le 7 août 2003, l’Etat sénégalais avec ses juridictions soumises, a pris arbitrairement la décision de classer sans suites pénales le dossier, du moment que le commandant du navire Issa Diarra est déclaré seul responsable de cette grande tragédie maritime. Pourtant, l’intrépide commandant Diarra a toujours été conscient des risques encourus par son navire. Sa déclaration prémonitoire contenue dans un rapport cosigné par trois experts maritimes français (Pierre Lefebvre, Jean Raymond Thomas et Michel Tricot) et publié en septembre 2008 par le journal Le Quotidien est révélatrice du danger permanent qui guettait le Joola : «Je suis un officier, j’obéis aux ordres de mes supérieurs. Je ne faillirai jamais à mes responsabilités d’officier. En partant au combat, je reste convaincu que je peux y laisser ma vie, pourtant, c’est avec fierté et la conviction de faire mon devoir que je m’engage, sans aucun autre calcul. Pour moi, monter sur le bateau et faire des rotations pour le bien des populations est aussi exaltant qu’une mission au front. Je suis conscient des risques qu’il y a sur ce bateau, mais le devoir ne nous donne aucun autre choix.» Mais que l’on ne se leurre pas. Le principal responsable de cette catastrophe marine, c’est l’Etat sénégalais. C’est un crime d’Etat qui éclabousse les régimes socialiste et libéral.
Comment les autorités gouvernementales ont-elles permis à un bateau dont la capacité ne doit pas dépasser 580 passagers d’en contenir plus de 2000 ? Comment a-t-on pu admettre qu’un bateau transportant vies humaines et marchandises quitte le sud du pays pour une traversée de presque 20 heures sans être en conformité avec la Convention Solas qui définit les normes relatives à la sécurité, la sûreté et l'exploitation des navires et la Convention Stcw qui établit les normes internationales de qualification des gens de mer ? Voilà des questions d’importance, jusqu’à aujourd’hui sans réponses, qui sont révélatrices du degré de responsabilité et de culpabilité de l’Etat dans cette tragédie.
Comment imprudemment des passagers se sont-ils embarqués massivement dans un bateau tout en sachant qu’il ne respectait pas les normes élémentaires de sécurité maritime ? Voilà encore une question révélatrice de l’indiscipline, de l’inconscience et de l’incivisme des citoyens que nous sommes. On pensait que le drame du Joola allait être un moment d’introspection pour faire notre catharsis et nous guérir de nos addictions mortifères. Mais que nenni !
Le trop d’attention qu’on met à observer les défauts d’autrui devait nous conduire à avoir le temps de bien connaître les nôtres. Après la tragédie du Joola, l’entracte introspectif a été de courte durée. La rigueur conjoncturelle de l’Etat s’est vite effilochée et les Sénégalais sont retournés à leurs vieilles amours comme pour corroborer la maxime qui dit «Chassez le naturel, il revient au galop». La rétrospection du passé douloureux ne nous permet pas encore de faire notre introspection. Le laxisme et l’irresponsabilité de l’Etat font le lit de l’incivisme et l’indiscipline des citoyens. Il est malheureux de constater que la première alternance a altéré nos comportements, aliéné nos mentalités au lieu de les révolutionner. Jamais les mœurs ne sont aussi dégradées sous les magistères de Wade et de Macky. Le je-m’en-foutisme est érigé en morale au sommet de l’Etat et cela se fortement déteint sur nos comportements de tous les jours. Depuis 18 ans, le Joola demeure emprisonné dans les eaux mais l’irresponsabilité, l’indiscipline et l’insouciance qui l’ont plongé dans les abysses caractérisent toujours le comportement anomique de l’Etat et des citoyens.
Indiscipline pathologique
Aujourd’hui, en cette période de pandémie, les surcharges dans les bus et autocars qui détonnent avec la distanciation sociale ont repris de plus belle avec l’aval de l’Etat. La pandémie n’a pas encore littéralement disparu et voilà que les mesures barrières ne sont plus respectées. A propos de la corruption banalisée sur nos routes, il n’est pas rare de voir un chauffeur de car rempli à ras bord en infraction envoyer avec témérité son apprenti, un petit billet de mille francs entre les doigts, pour récupérer ses pièces confisquées par un agent de la sécurité routière. Parfois les chauffeurs inconscients voire indisciplinés de vieux cars n’hésitent pas à se lancer dans un vrai rallye pour se disputer des clients mettant du coup en péril la vie de dizaines de passagers dont la seule arme de défense est de s’indigner de l’attitude inconvenante de ces conducteurs de tombeaux ambulants. Les bus Tata qu’on pensait revampé le transport urbain n’ont fait que rajouter une louche à cette indiscipline caractérisée de leurs collègues des cars-rapides. Pourtant, tous ceux qui dénoncent cette pathologie manifeste l’enveniment par leur comportement au lieu d’y remédier. Souvent à l’heure des fortes affluences, les chauffeurs de taxis ou de cars ou même de véhicules particuliers récalcitrants empruntent des voies détournées avec zèle, causant des embouteillages inextricables. Les conducteurs de scooters malgré les chutes mortelles dont ils sont fréquemment victimes rechignent toujours à porter les casques de sécurité. Ousmane Ngom, alors ministre de l’Intérieur sous le régime de Wade, a mené cette bataille du port obligatoire du casque avant de céder au refus tenace des conducteurs de motos. Aujourd’hui, le locataire de la place Washington, Aly Ngouille Ndiaye, semble maitriser mieux la situation.
Dans d’autres domaines, l’incivisme guide l’action de plusieurs de nos compatriotes. Allez au marché Sandaga ou HLM, les commerçants toutes catégories confondues qui exposent leurs marchandises sur la voie publique, à la porte des maisons d’autrui font la loi et ce, au mépris du respect du voisinage et des règles élémentaires de salubrité publique. Aujourd’hui, beaucoup d’honnêtes citoyens habitant les HLM ont préféré migrer vers des cieux plus accueillants devant la tyrannie de commerçants dont l’unique souci est de se remplir les poches sans se soucier du bien-être des propriétaires des maisons qui jouxtent leurs commerces.
Ce qui se passe au Rond-point Liberté 6 est surréaliste et effarant. Malgré le déguerpissement opéré par les autorités pour dégager le tracé du BRT, les marchands ambulants ont ré-essaimé comme des criquets-pèlerins pour étaler leurs marchandises partout. Les marchés hebdomadaires sont devenus de véritables industries de fabrique de déchets. Dans certaines places publiques, l’odeur fétide des urines, des crachats et des eaux d’ablution se mélange avec celle qui se dégage des montagnes d’immondices. Le même phénomène d’insalubrité est constatable dans nos rues dont chaque coin est transformé en vespasiennes. Que dire de ces pseudo-Baye Fall biturés et emmitouflés dans des patchworks d’une saleté répugnante qui rackettent en plein jour les piétons et bloquent volontairement la circulation pour extorquer de l’argent aux chauffeurs ?
Si aujourd’hui les inondations ont pris une tournure dramatique dans la banlieue, c’est dû essentiellement au laxisme des pouvoirs publics, à la cupidité des maires délivreurs des autorisations de construire et au manque de savoir-vivre civique et à l’indiscipline des populations qui viennent habiter dans des zones non aedificandi.
Chaque année, pour le principe, on commémore ce triste anniversaire du naufrage du bateau du Joola en rappelant les principes disciplinaires et civiques qui doivent guider nos actions de tous les jours. Mais nous demeurons toujours victimes non seulement d’un Etat laxiste et ponce-pilatiste mais aussi de nos mauvais comportements invétérés. Et la révolution n’est pas pour demain.
Situé au bord du bras de mer le Sine Saloum, c'est une zone à potentialités naturelles et touristiques importantes. La commune est l’une des plus riches du département de Foundiougne et de la région de Fatick
Oumar Kandé et Aliou Ngamby Ndiaye et Ndèye Seyni Samb |
Publication 14/10/2020
Situé au bord du bras de mer le Sine Saloum, Toubacouta est une zone à potentialités naturelles et touristiques importantes. La commune est l’une des plus riches du département de Foundiougne et de la région de Fatick, selon son Maire Pape Seydou Dianko. Avec l’Acte 3 de la décentralisation, Toubacouta a fait un bond important, son budget passant de 60 millions de FCfa en 2009 à 300 millions actuellement.
Toubacouta est une localité qui profite de ses potentialités. Cette commune a l’avantage d’avoir en son sein une zone touristique prisée. Les ramifications du bras de mer le Sine Saloum sont cernées par une belle mangrove avec des îles qui sont des passages obligés pour les visiteurs en quête de beauté naturelle. La municipalité profite bien de ces atouts. Le maire de Toubacouta décrit ainsi sa commune comme une zone riche avec un potentiel économique diversifié. De l’agriculture au tourisme en passant par l’élevage, cette commune du département de Foundiougne (région de Fatick) dispose d’avantages. «Ce que nous avons comme ressources à Toubacouta n’existe dans aucune commune de la région de Fatick», dit fièrement le Maire Pape Seydou Dianko, rencontré lors du passage de l’équipe de reportage du Soleil dans le cadre des Feuilles d’hivernage. Aujourd’hui, sa commune bénéficie beaucoup de ces secteurs d’activité. L’Acte 3 de la décentralisation a aussi apporté des points positifs. D’un budget de 60 millions en 2009 quand Toubacouta était une communauté rurale, l’équipe municipale dirigée depuis cette date par l’actuel Maire Pape Seydou Dianko a porté le budget annuel à 300 millions de FCfa. Il existe toujours une marge de progression budgétaire. «L’année prochaine, nous voulons l’amener à 500 millions de FCfa», informe l’édile de la localité. Cet objectif, le maire veut l’atteindre grâce à la patente et aux impôts et taxes sur le foncier bâti.
Rentabiliser les campements touristiques
Grâce à l’accompagnement du service des Impôts et Domaines, beaucoup de campements touristiques sont en train d’être régularisés pour pouvoir verser dans les caisses de la commune des taxes. Selon le maire, beaucoup de ces sites d’hébergement appartiennent à des fils de la localité qui sont revenus de l’étranger pour investir dans leur terroir. Mamadou Dieng est guide touristique et directeur du restaurant Rama non loin de la place publique du village. En tant que membre du Groupement d’intérêt économique (Gie) des guides touristiques de Toubacouta, il soutient que l’excursion est un marché qui peut beaucoup rapporter. Cependant, faute de moyens, ils n’ont pas la logistique nécessaire pour le transport des touristes alors qu’ils ont «identifié tous les bons circuits de la zone». De ce fait, c’est une manne financière qu’ils perdent au profit des hôtels. «Nous sommes des guides professionnels, mais on n’a pas la logistique qu’il faut pour capter ce marché. Partout, les excursions sont réservées aux guides, mais ici, ce sont les hôtels qui captent le marché», regrette M. Dieng. Pour ce dernier, ce secteur peut créer beaucoup d’emplois au profit des jeunes des localités si les financements suivent pour les quinze membres répertoriés par le Gie des guides touristiques de Toubacouta. Même avis chez Arfang Ndour, piroguier souvent sollicité par les touristes pour leur transport dans les îles du Niombato. Les excursions des guides et piroguiers privés sont plus accessibles, mais ce sont les hôtels qui exploitent plus ce marché. «Pendant la saison touristique, on ne se plaint pas. On a beaucoup de touristes qui veulent aller à l’île de Sipo ou au reposoir des oiseaux», explique le piroguier.
Rareté du foncier
Mais le maire rassure ces nouveaux investisseurs qui, selon lui, ont besoin d’être accompagnés pour mettre aux normes leurs sites d’hébergement afin de recevoir plus de touristes. C’est grâce à ces ressources que l’équipe municipale a fait diverses réalisations, notamment la construction d’un nouveau marché, d’un poste de sapeurs-pompiers, mais aussi d’un campement communautaire. Avec l’extension de Toubacouta, la commune veut aussi disposer de son propre patrimoine. «Plus la ville s’agrandit, plus le foncier devient rare. C’est pourquoi nous avons pris les devants», explique Pape Seydou Dianko. Toubacouta a un projet de lotissement et a décidé de faire passer les frais de bornage de 20 000 FCfa à 50 000 FCfa par parcelle, ajoute-t-il.
LES MUSÉES OCCIDENTAUX SONT ENTRÉS DANS L'ÂGE DE L'INTRANQUILITÉ
Pour l’économiste Felwine Sarr, le projet de loi relatif à la restitution par la France de biens culturels au Bénin et au Sénégal « correspond au sens de l’histoire, mais le travail n’est pas fini »
Le Monde Afrique |
Laurence Caramel |
Publication 14/10/2020
Trois ans après l’engagement pris par Emmanuel Macron à Ouagadougou, le projet de loi relatif à la restitution de biens culturels au Bénin et au Sénégal a été adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale, mercredi 7 octobre. Pour l’économiste Felwine Sarr, auteur avec l’historienne Bénédicte Savoy du rapport commandé par le chef de l’Etat sur « la restitution du patrimoine culturel africain », il s’agit d’une « loi a minima, loin d’être à la hauteur des enjeux ». Leur travail a permis de recenser la présence de plus de 90 000 objets provenant d’Afrique subsaharienne dans les collections publiques françaises. Quelque 46 000 d’entre eux, arrivés pendant la période coloniale et issus de butins de guerre, de pillages, d’expéditions scientifiques ou d’acquisitions diverses, se trouvent au musée du Quai-Branly, à Paris.
Sans dénier au vote des députés les mérites d’« un premier pas », l’universitaire sénégalais, qui enseigne depuis la rentrée à l’université Duke (Etats-Unis), voit dans ce compromis un gage donné à la partie conservatrice de la société française, peu encline à regarder le passé colonial en face. Ce mouvement, engagé aussi dans d’autres pays d’Europe, lui apparaît cependant inéluctable. L’irruption de militants réclamant lors d’interventions spectaculaires le retour des objets dans leur pays natal marque le début d’un « âge de l’intranquillité » pour les musées, explique-t-il au Monde Afrique.
Emmanuel Macron avait déclaré à Ouagadougou, en 2017 : « Je veux que d’ici cinq ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique. » Les députés viennent de voter la restitution de plusieurs objets au Bénin et au Sénégal. La France est-elle sur la bonne voie ?
Je ne suis pas un nihiliste, je ne considère pas que rien ne s’est passé : il y a quand même un début de restitution à deux pays. Mais il faut aller largement plus loin, car le geste qui a été fait n’est pas à la hauteur des enjeux. Cette loi a minima maintient le caractère dérogatoire des restitutions alors que nous préconisions, avec Bénédicte Savoy, d’aller vers une loi-cadre à la portée plus générale. Nous continuons de penser qu’il est possible d’aménager le droit français tout en respectant le principe d’inaliénabilité qui protège les collections du patrimoine.
L’option du cas par cas, du compte-gouttes, a été retenue. Il va falloir voter une loi à chaque fois qu’un objet devra être restitué, reprendre le débat comme s’il n’avait jamais eu lieu. L’argument de l’incertitude de la provenance des objets est souvent mis en avant pour justifier cette extrême prudence. Or en ce qui concerne la France, ce travail est déjà très avancé. Il a été largement mené pour les besoins de la création du musée du Quai-Branly. Nous avons refait et enrichi cet inventaire. L’information est disponible pour avancer. Je vois donc dans ce manque d’ambition un signal destiné à rassurer la partie conservatrice de la société française qui a agité le spectre du vidage des musées.
Quelle est-elle ?
Je pense à certains conservateurs de musées, à certains marchands d’art qui se sont clairement exprimés contre la restitution. Et à tous ceux qui voient dans cet acte une sorte de repentance. Une partie de la société ne veut pas regarder l’histoire coloniale en face. Or là est bien le sujet : travailler l’impensé de la relation aux autres, se confronter à l’histoire et parvenir à la dépasser, même si cela va à l’encontre du mythe, du récit sur soi, celui des Lumières, de la grandeur… Certains ne veulent pas voir que leur histoire est héritière de la construction d’une altérité négative vis-à-vis des anciennes nations colonisées et qu’il y a là une situation totalement injuste, inéquitable. L’essentiel du patrimoine matériel des pays africains ne peut pas se trouver dans les musées occidentaux et le caractère universaliste de ces établissements ne peut pas être utilisé pour refuser un rééquilibrage et rendre les objets à leurs ayants droit.