Dakar, 15 oct (APS) – Le sélectionneur national Aliou Cissé est le seul habilité à demander un renfort dans son staff, a estimé Badara Sarr, le secrétaire général du Syndicat des entraîneurs de football du Sénégal (SEFS).
"A mon avis, c’est à l’entraîneur d’émettre une demande dans le sens d’apporter du renfort dans son staff", a dit Badara Sarr en réponse à une question sur le sujet.
Invité ce jeudi de la plateforme Foot local, le technicien estime qu’il est mal venu d’imposer quelqu’un à un technicien.
"Ce serait une grave erreur de lui imposer quelqu’un", a insisté le SG du syndicat des entraîneurs du Sénégal, soulignant que seul Aliou Cissé peut dire ce qu’il veut.
"Si on lui adjoint un technicien alors qu’il n’en pas fait la demande, ça peut être source de blocage", a estimé Sarr qui a été l’adjoint de Joseph Koto en équipe nationale locale lors des Championnats d’Afrique des nations 2009 et 2011.
Des idées allant dans le sens de renforcer le staff technique de l’équipe A ont été souvent agitées par des techniciens, notamment au lendemain de la défaite en finale de la CAN 2019.
La question est revenue sur la table après la lourde défaite (1-3) concédée par le Sénégal contre le Maroc, vendredi dernier lors d’un match amical joué à Rabat.
Toutefois, même s’il estime que c’est au sélectionneur national d’émettre un avis, Badara Sarr pense que le recrutement d’un coach local pouvant renforcer l’équipe nationale A pourrait être un bon signal.
Dès sa nomination, Aliou Cissé a fait appel au Français Régis Bogaert comme adjoint tandis que son ancien coéquipier en sélection nationale, Tony Sylva, s’occupe des gardiens de but.
Avant son recrutement comme coach titulaire au FC Sochaux (Ligue 2 française), Omar Daf est souvent venu prêter main forte à Aliou Cissé, durant des matchs mais aussi lors de la CAN 2017 et à la Coupe du monde 2018.
LE SCHEMAS DES PAYS INDUSTRIALISES N'EST PAS UN BON EXEMPLE POUR NOUS
Le chef de l’Etat, qui participait au dialogue entre acteurs publics et privés, initié par le fonds vert climat, a donné son avis sur la voie à suivre dans ce domaine énergétique.
Le chef de l’Etat, qui participait au dialogue entre acteurs publics et privés, initié par le fonds vert climat, a donné son avis sur la voie à suivre dans ce domaine énergétique. Pour lui, les pays africains ne doivent pas copier le schéma suivi par les pays industrialisés dans ce domaine.
"Au moment où je vous parle, nous sommes à 166 MW de solaire installé déjà, auxquels il faut ajouter une centrale éolienne de Taïba Ndiaye d’une capacité de 158 MW. Ces centrales électriques et éoliennes seront opérationnelles à la fin décembre 2020. Les centrales hydroélectriques de l’Omvs, la centrale de Manantaly et de Félou, mais aussi les projets de centrales photovoltaïques porteront l’énergie renouvelable au Sénégal à 34% (...)
Il faut que cette équation soit résolue, il ne faut pas que les pays africains, les pays en développement suivent le schéma des pays industrialisés, ce n’est pas un bon schéma. Donc ce n’est pas un bon exemple pour nous. Mais les contraintes de développement nous imposent d’avoir accès à une énergie compétitive et à bon marché. Alors cet objectif ne peut plus être renvoyé à un horizon lointain.
C’est maintenant que nous devons travailler à sa réalisation. Les africains ont besoin de l’accès universel à l’énergie, nos économies ont besoin d’un accès universel à l’énergie on ne peut pas renoncer au schéma pollueur sans une alternative disponible, accessible et efficace.
C'est là que j'appelle nos partenaires pour que les efforts de transition économie de nos pays soient accompagnés par des mécanismes de financement simplifiés, diligents et efficaces. Ce n’est pas une faveur que nous demandons, mais une contrepartie solidaire des efforts que nous devons tous mener pour sauver la planète."
par Wagane Faye
MACKY NE ME FERA PAS ÇA
Unissons nos efforts, fermons la bouche des thuriféraires capables de faire croire à Macky Sall qu’il serait un demi-Dieu
Le nom de Dembourou Sow figurera à jamais dans les annales de l’histoire politique de notre pays, pour les propos attentatoires à plus ou moins long terme de sa cohésion. Je le respecte néanmoins, même si je n’ignore pas que tous les Sénégalais conscients et qui craignent que tôt ou tard des individus comme lui, qui courent les rues malheureusement au Sénégal peuvent créer des troubles ethniques qui résulteraient de leur opportunisme notoire qui les pousse à tout faire pour être apprécié par le Président.
Je ne le respecte pas parce qu’il serait respectable, bien au contraire, mais parce que je le comprends, au mauvais sens du terme, pour avoir osé tenir des propos, dans sa langue maternelle, favorables au troisième mandat, source de troubles dans plusieurs pays, qu’il incite maladroitement le président Macky Sall à tenter. En choisissant de s’exprimer dans sa langue maternelle, le “pulaar“ dans ce contexte où il est “haalpular“ comme Macky Sall, ce n’est pas innocent. L’opportunisme mène à tout, même au risque de faire ressembler notre pays, où des distinctions communautaires n’ont jamais existé, à certains pays de notre continent. Et dire que Monsieur Dembourou Sow est député à l’Assemblée Nationale, de surcroit Président du Conseil Départemental de Ranerou Ferlo !
Je me souviens avoir entendu sous un des anciens régimes de notre pays, un député qui avait tenu des propos du genre que son Non Honorable député de Matam a tenu, et qui ont fait trembler plus d’un, à cause de l’apologie de la ségrégation ethniciste qu’ils inspirent.
L’un dans l’autre, il est temps de faire figurer dans notre constitution une disposition à ne jamais modifier même d’un iota, martelant qu’aucun Président de la République ne peut briguer un troisième mandat à l’expiration d’un deuxième mandat. Et puisque les sénégalais prétendent être musulmans à plus de 90% et catholiques à 10% et affichent une piété à nulle autre pareille, jusque dans les bus, ce ne serait pas de trop de mettre dans la constitution une autre disposition rendant obligatoire une prestation de serment, la main sur le Coran ou sur la Bible, c’est selon, de déclarer l’engagement de ne jamais envisager de se présenter pour un troisième mandat aux élections présidentielles.
C’était dans cet ordre d’idée que j’avais sursauté de joie en entendant le Président Macky Sall, prononçant un discours, prendre un engagement dont l’exécution l’aurait honoré et rendrait fiers les Sénégalais résidant à l’étranger, notamment ses représentants diplomatiques, qu’il allait présenter un projet de révision constitutionnelle où le mandat présidentiel de sept ans serait remplacé par un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Aussitôt je trempai ma plume dans de l’encre indélébile pour lui écrire une lettre ouverte, le 10 février 2015 pour le féliciter en mettant l’accent sur le fait qu’il ne saurait pas mieux faire et que son nom resterait gravé en lettres d’or dans les annales de l’histoire africaine. En effet, les populations de notre continent en ont marre des agitations qui troublent leur sommeil pour des tiraillements politiciens à l’approche, pendant et après les élections présidentielles.
Lorsque cette lettre ouverte avait été publiée dans des organes de presse, certains de mes confrères et autres relations de travail rencontrés dans les palais de justice m’avaient reproché d’aller trop vite, me rappelant le cas Abdoulaye Wade dont le cas Macky Sall pourrait être une réédition.
Quelque peu refroidi par ces propos et après avoir tourné ma langue sept fois dans la bouche, je m’étais adressé au président Macky Sall, comme s’il était en face de moi : “Macky tiens bon“.
Mais chemin faisant, je ne donnerai pas ma tête à couper que le Président Sall sera aussi solide, aussi tenace pour balayer d’abord ses propres hésitations, confirmer en des termes univoques, face aux lobbies de divers horizons dont fait partie ce devenu célèbre député Dembourou Sow, qu’il serait exclu qu’il fasse du “wax waxeet“. Ainsi il couperait l’herbe aux pieds à toute cette faune de profitards de sa présence à la tête de l’Etat, qui en sont arrivés à perdre de vue qu’après la belle vie que leur procure la proximité avec lui, il existe une autre vie, plus digne, de loin plus digne celle-là.
En résumé ceux qui ont attentivement suivi les cursus suivis par un Alpha Condé en Guinée et par un Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire, pour limiter à ces deux célébrités la liste non exhaustive des chefs d’Etat africains qui semblent prendre le fait de quitter le pouvoir comme une mort, en sont arrivés à les trouver répugnants aux yeux de ceux qui n’avaient que de la considération pour eux. Unissons nos efforts, fermons de gré ou de force la bouche des thuriféraires capables de faire croire à Macky Sall qu’il serait un demi-Dieu.
LES PRECISIONS DE LA SODAV
Suite à la directive présidentielle, relative à l’évaluation institutionnelle et financière de la SODAV, Ngone Ndour et Aly Bathily ont co-signé une note d'explication
La Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV) réagit, à travers une note co-signée par Ngoné Ndour, la présidente du Conseil d’Administration, et Aly Bathily, le Directeur-gérant, suite à la directive présidentielle, exprimée en Conseil des ministres tenu hier mercredi, et relative à l’évaluation institutionnelle et financière de la SODAV, et à la mise en place fonctionnelle, de la Commission permanente de contrôle des sociétés de gestion collective.
La SODAV, qui approuve, ne manque toutefois pas de préciser que la Commission de contrôle en question est "une exigence de l’article 124 de la loi 2008-09 sur le droit d’auteur et les droits voisins."
Ainsi, "sa mise en place n’incombait point à la SODAV et son fonctionnement et organisation sont fixés par décret", et "(ses) membres sont indiqués et désignés par la loi 2008-09 et seront nommés par un acte réglementaire."
Une fois mise en place, "cette commission va produire des rapports qui vont permettre de vulgariser tous les efforts fournis par la SODAV depuis son avènement pour le bien-être de la communauté artistique", indique, par ailleurs, la société. Qui "assure sa disponibilité à prêter une franche et loyale collaboration à la commission permanente de contrôle pour lui permettre d’exécuter sa mission dans les meilleures conditions".
UNE DECISION AUX NOMBREUSES CONSEQUENCES ECONOMIQUES POUR LA SOUS-REGION
La cité religieuse de Tivaouane n’organisera pas cette année le Gamou. Cette mesure qui découle de la crise sanitaire a cependant des conséquences économiques qui dépassent les frontières du pays.
Comme tout le monde s’y attend si l’on se réfère à la position ferme du khalife général des Tidjanes Serigne Babacar Sy Mansour face à la pandémie de la COVID-19, La cité religieuse de Tivaouane n’organisera pas cette année le Gamou. Cette mesure qui découle de la crise sanitaire a cependant des conséquences économiques qui dépassent les frontières du pays.
Les principales rues de la cité religieuse de Tivaouane, capitale de la confrérie des Tidjanes au Sénégal, grouillaient de monde presque 24H/24, une semaine avant le Gamou qui célèbre la naissance du saint des Saints, Mohamed (PSL). Ainsi, l’évènement porte chaque année un important cachet économique qui, au-delà de la ville de Tivaouane et du pays, impacte certains pays de la sous-région comme la Guinée. En effet, les chasseurs de bonnes affaires s’installaient très tôt sur l’esplanade des mosquées pour ne pas se faire raconter les nuits du «bourd», avec le flux de clients. Les commerçants ralliaient donc la ville en très grand nombre, pour s’installer un peu partout. Ce qui entrainait la circulation d’une manne financière assez importante. D’ailleurs, les Sénégalais ne sont pas seuls sur ce terrain, car une colonie de commerçants guinéens se mobilise chaque année pour venir écouler ses produits, notamment des fruits (ananas).
D’autres femmes guinéennes s’installent près de leurs compatriotes vendeurs de fruits, et s’activent dans la restauration en proposant plus particulièrement des spécialités guinéennes. Une situation qui pousse les services financiers de la municipalité de Tivaouane à veiller aussi au grain pour prendre leur part du gâteau. En effet, la municipalité peut se retrouver parfois avec une centaine de millions Fcfa, venant d’une part de la taxe liée aux droits de place et de stationnement et le reste généré par l’impôt direct sur la publicité avec surtout les entreprises de téléphonie mobile.
L’impact économique négatif lié à la décision de renoncer à l’organisation du Gamou touche ainsi de plein fouet tout le secteur informel, dont la plupart des acteurs s’étaient déjà préparés, en remuant ciel et terre pour trouver les fonds nécessaires à leur investissement, afin de tirer le maximum de profit de cet évènement. Avec le Gamou, Tivaouane centralisait plusieurs milliards de Fcfa de chiffres d’affaires pour tous les secteurs économiques et ceux qui avaient commencé à sacrifier aux investissements, espérant faire de bonnes affaires, sont les plus grands perdants.
A rappeler que El Hadji Malick Sy, né en 1885 près de Dagana, est le principal initiateur de la célébration de la naissance du prophète, faisant de Tivaouane le point de ralliement de la communauté musulmane. D’ailleurs, Serigne Abdoul Aziz Sy «AlAmine» aimait à rappeler que «El Hadji Malick Sy n’a pas attendu d’avoir de l’argent et du monde autour de lui, pour célébrer le Maouloud». En effet, c’est au détour d’une discussion avec El Hadji Rawame Ngom à Saint-Louis qu’il a décidé de lire le Saint-Coran, après s’être rappelé que ce jour-là coïncidait avec la naissance du Prophète Mohamed (PSL). En 1902, alors qu’il venait de s’installer à Tivaouane, il a véritablement institutionnalisé la nuit du Gamou. A l’époque, un seul bœuf suffisait pour nourrir tous les pèlerins. Et dès le lendemain matin, la ville de Tivaouane ne donnait plus l’image d’une cité qui a abrité un évènement particulier.
THIAROYE SUR MER MENACE DE BLOQUER LE DEMARRAGE DES TRAVAUX DE DEPOLLUTION DE LA BAIE DE HANN
Des populations frustrées de la non-prise en compte des doléances de leur commune ont fait face à la presse pour annoncer leur intention d’en découdre avec l’Etat
Le projet de dépollution de la baie de Hann sème la tension au niveau de la commune de Thiaroye Sur Mer. En effet, des populations frustrées de la non-prise en compte des doléances de leur commune ont fait face à la presse pour annoncer leur intention d’en découdre avec l’Etat.
Un vent de révolte plane à Thiaroye Sur Mer avec le projet de dépollution de la baie de Hann. Car les populations de cette localité, frustrées que l’Etat n’ait pas honoré ses engagements envers leur commune, se sont regroupées en collectif pour annoncer leur décision de bloquer le démarrage des travaux. «Nous disons au président de la République et aux autorités du pays que Thiaroye Sur Mer veut des mesures d’urgence et durables par rapport à la dépollution de la baie de Hann. Sinon, nous mèneront des actions pour nous faire entendre. Ce que l’on demande est réalisable», avertit Imam Maodo Niang. Assane Guèye, un autre notable du quartier, d’enfoncer le clou : «Nous demandons à l’Etat d’honorer ses engagements envers Thiaroye Sur Mer concernant le projet de dépollution de la baie de Hann. Faute de quoi, toute la population de Thiaroye Sur Mer se lèvera pour empêcher l’exécution du projet dans la commune.»
A propos de la pomme de discorde avec l’Etat, Monsieur Guèye raconte que «suite au conseil interministériel du 19 février 2002 consacré à la réhabilitation de la baie de Hann dirigé par Mame Madior Boye, alors Premier ministre, l’Etat du Sénégal avait promis la restructuration et l’assainissement de la baie de Hann dont fait partie Thiaroye Sur Mer qui s’étale sur plus de 6 km sur les 13 de la baie. Ce qui constitue un manque de considération envers notre commune qui est le berceau de l’indépendance du Sénégal.» Selon Assane Guèye, la Commune de Thiaroye sur mer souffre de beaucoup de maux, dont les plus aigus sont d’ordre environnemental et structural. «Le projet de réhabilitation de la baie, qui a suscité beaucoup d’espoir, traîne des manquements graves tels que le traitement inégal des citoyens devant le service public, une discrimination flagrante et totalement injustifiée, un manque total de considération pour une population de plus de 60.000 habitants, un traitement arbitraire à la limite de la décence et de l’innommable.
La population de Thiaroye Sur Mer souffre depuis plus de trente ans de multiples de problèmes dont ceux qui appellent un traitement des plus urgents. Il s’agit de l’absence d’un habitat planifié et d’une restructuration urbaine, de l’absence de système d’assainissement adéquat, du déficit d’information et de transparence au sujet du projet de dépollution de la Baie de Hann, puis du manque d’actions de RSE des entreprises implantées sur la baie et qui polluent son environnement depuis des années, d’absence totale de considération et de respect des autorités en charge du projet de dépollution de la baie de Hann à l’égard des populations de Thiaroye sur mer.» Avec la matérialisation du projet de dépollution de la baie de Hann marquée par l’engagement des bailleurs de fonds et la signature des marchés de réalisation du Collecteur principal, les populations de Thiaroye Sur Mer indiquent que leur commune qui occupe la plus grande longueur traversée par le projet, n’a pas été restructurée. D’où la colère du représentant du maire Ousseynou Fall dit Basile. «Il y a deux poids deux mesures sur ce projet. Thiaroye Sur Mer ne doit pas être laissée en rade. Sinon, ce sera une injustice», martèle-t-il.
Pour revenir à de meilleurs sentiments, les populations exigent la restructuration et l’assainissement de leur commune dans les plus brefs, le branchement universel au Collecteur principal de la baie de Hann, l’utilisation dans le cadre du projet de la main d’œuvre locale pour toutes les activités liées à la baie et pour lesquelles elle a les compétences et qualifications requises, la contractualisation dans le cadre de la maîtrise d’œuvre sociale du projet avec les organisations communautaires de base. Elles réclament aussi des actions de Responsabilité sociétale des entreprises (Rse) aux entreprises attributaires des travaux de dépollution de la baie ; ainsi qu’à toutes les entreprises installées dans le domaine de la baie, à faire annuellement face à leurs obligations.
UNE NOUVELLE MESURE A L'AIBD
Dans une circulaire datée du 13 octobre, le ministre du Transport aérien Alioune Sarr a décidé d’imposer une nouvelle mesure sur les tests pour limiter les cas importés à partir de l’Aibd.
A partir du 1er novembre, les règles d’entrée à l’Aéroport international Blaise Diagne vont changer pour les passagers à destination du Sénégal. Dans une circulaire datée du 13 octobre, le ministre du Transport aérien Alioune Sarr a décidé d’imposer une nouvelle mesure sur les tests pour limiter les cas importés à partir de l’Aibd.
« (…) Un test RT-PCR Covid-19 négatif datant de moins de sept jours à compter de la date de rendu des résultats délivrés par un laboratoire situé dans l’Etat où le passager a commencé le voyage et figurant sur la liste des laboratoires agréés par cet Etat ou par un organisme sanitaire international reconnu par les Autorités sanitaires compétentes du pays d’origine ou de départ, est requis pour tout passager embarquant pour un aéroport du Sénégal », avertit l’autorité.
En termes simples, les passagers ont l’obligation de présenter un test négatif datant de moins de 7 jours et délivré par une structure de santé reconnue par l’Etat du Sénégal ou le pays de départ ou d’origine du passager. Les compagnies aériennes et les agences de voyage, précise la note, ont l’obligation d’informer les clients au moment de l’achat du billet d’avion.
Dans tous les cas, les avions qui transporteront des passagers non conformes à cette nouvelle réglementation le feront à leurs dépens. En effet, l’Etat qui avait décidé de faire payer le test à l’arrivée aux compagnies aériennes qui débarquent des passagers avec de faux négatifs semble changer de stratégie pour appliquer une mesure plus contraignante.
«Sans préjudice des sanctions prévues par les lois et règlements en vigueur, toute compagnie aérienne qui embarque un passager à destination d'un aéroport du Sénégal qui ne respecte pas les dispositions précitées aura l'obligation d'assurer le rapatriement du passager à son aéroport d'origine ou à tout autre aéroport prévu par les procédures de la compagnie aérienne ou convenu avec le passager ».
En d’autres termes, le Sénégal n’accueillera plus sur son sol un passager qui n’a pas un test négatif dûment établi et datant de moins de 7 jours.
A signaler que depuis un certains temps, les cas importés de Covid-19 se multiplient, alors que le Sénégal est sur une pente descendante. Avec la fermeture des frontières terrestres et maritimes, l’Aibd reste la seule porte d’entrée au Sénégal.
Hier, en conseil des ministres, le président Macky Sall a demandé au gouvernement d’avoir une attention particulière à ce point. « A cet effet, il a notamment demandé aux Ministres en charge de la Santé, de l’Intérieur, des Forces armées et des Transports aériens, de veiller, particulièrement, au niveau de nos frontières, à la maîtrise des cas importés qui se sont multipliés au cours de ces dernières semaines », rapporte le communiqué du conseil des ministres.
Cette série de mesures à donc pour but de barrer le ciel aux cas importés.
LES DIRECTEURS D’HÔPITAUX À THIÈS POUR UNE 3-ÈME RÉUNION DE COORDINATION
Cette rencontre permet de ‘’faire une évaluation des structures de faire une évaluation des structures de santé mais aussi de se projeter en perspective pour voir (…) les défis et les efforts et les enjeux pour le futur’’, a dit le ministre de la Santé.
Thiès, 15 oct (APS) - Les directeurs d’hôpitaux publics et privés de l’ensemble du pays se sont retrouvés, jeudi à Thiès, pour trois jours d’évaluation et de prospective, à l’occasion de la troisième réunion de coordination de l’année, sous l’égide du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.
Cette rencontre regroupant des directeurs d’établissements publics et privés de santé, permet de ‘’faire une évaluation des structures de faire une évaluation des structures de santé mais aussi de se projeter en perspective pour voir (…) les défis et les efforts et les enjeux pour le futur’’, a dit le ministre de la Santé.
’’Tous les directeurs d’hôpital sont là’’, a précisé le ministre Abdoulaye Diouf Sarr, non sans souligner l’importance de cette rencontre où ‘’l’on entre dans le fond des choses’’.
’’Le président Macky Sall a décidé de mettre beaucoup de ressources dans le Plan d’investissement et de réforme pour un système de santé résilient et pérenne’’, a-t-il relevé.
Il a ajouté que ’’ces ressources-là n’apporteront une rentabilité sociale que si véritablement ces moyens s’installent dans un écosystème de qualité’’, qui nécessite de ‘’véritables réformes’’.
Le ministre a insisté sur l’urgence d’un système de santé mettant la satisfaction du patient au cœur de son intervention, ce qui passe par une qualité de la prise en charge, un environnement hospitalier propre et accueillant.
La gouvernance hospitalière, notamment l’équilibre financier des hôpitaux, qui ne doivent pas être des ‘’gouffres à sous’’, selon lui, sera aussi au nombre des questions qui seront abordées, lors de ces trois jours de discussions.
Le ministre en a profité pour appeler les directeurs d’hôpitaux à ‘’maintenir la même vigilance’’, malgré une ‘’tendance baissière’’ de la Covid-19, dont l’hôpital est le ’’lieu de prise en charge par excellence’’ des malades.
La représentante-résidente de l’OMS est présente à cette réunion de coordination.
par Mohamed Lamine Ly
MBAO, HALTE À L’IMMOBILISME !
Si on devait évaluer les communes de notre pays selon la qualité de vie de ses habitants, nul doute que Mbao occuperait l’une des dernières places du classement, que ce soit en matière de sécurité, d’assainissement...
Au début, la commune de Mbao servait de réceptacle à beaucoup de migrants saisonniers venant de l’intérieur du pays. Au fil des années, elle est devenue une zone d’extension de Dakar avec l’apparition de nouvelles cités modernes. En effet, on a observé l’érection, par des sociétés immobilières ou des coopératives d’habitat, de cités nouvelles au profit de couches moyennes (employés de sociétés, commerçants, enseignants, personnels de santé...).
Dans cette frénésie foncière et immobilière, il a été noté beaucoup de lacunes dans le lotissement, l’assainissement, l’occupation et l’aménagement de l’espace.
Si on devait évaluer les communes de notre pays selon la qualité de vie de ses habitants, nul doute que Mbao occuperait – à niveau de développement comparable - l’une des dernières places du classement, que ce soit en matière de sécurité, d’assainissement, de transports, d’infrastructures routières ...
Même les nouvelles infrastructures que constituent l’autoroute à péage et le TER toujours inachevé font, pour l’instant, plus de torts que de bienfaits aux citoyens de Mbao !
Plusieurs quartiers vivant autour du tracé du TER subissent des préjudices énormes liés aux obstacles à la circulation automobile au sein des quartiers et à des difficultés énormes à accéder à la route nationale. Cet enclavement pénalise les malades à la recherche de soins de même que les activités quotidiennes des élèves, étudiants, travailleurs et celles des ménagères se rendant au marché.
En outre, on observe des nuisances environnementales de toutes sortes, liées à la pollution atmosphérique et à la cohabitation avec la raffinerie de pétrole (S.A.R.) ainsi qu’à l'usine de fabrication d’engrais (I.C.S).
Plusieurs quartiers dont Zac-Mbao et surtout Fass-Mbao sont victimes d’inondations obligeant parfois leurs habitants à devenir des sans-abri.
La précarité dans laquelle vivent les habitants de Mbao peut également être illustrée par la multiplication des incidents et accidents. Ainsi, début septembre, il y a eu une série d’explosions dans un dépôt de gaz niché au milieu d’habitations à l’entrée de Grand-Mbao, avec heureusement plus de peur que de mal.
Ensuite, il y a eu l’infiltration d’eaux usées dans le réseau d’approvisionnement en eau, la rendant impropre à la consommation (avec des cas de gastroentérites et de dermatoses), sans la moindre notification officielle provenant de la SEN’EAU (à notre connaissance, tout au moins).
Au moment où les Sénégalais résidant dans la capitale peuvent rallier des villes aussi éloignées que Podor, Matam ou Ziguinchor en 6-8 heures de temps, il se trouve des endroits très enclavés dans la région de Dakar.
Parmi ceux-là, on peut citer l’exemple de de Grand-Mbao, dont la route principale était régulièrement inondée pendant l’hivernage, toutes ces dernières années, à hauteur de la mairie, empêchant l’accès à cette agglomération, à moins de faire un détour par Petit-Mbao.
Avec la livraison du nouveau rond-point de Grand-Mbao, les automobilistes pensaient en avoir fini avec ces désagréments. Mais il s’agissait, en l’occurrence, d’une grossière erreur d’appréciation, car le problème semble maintenant avoir atteint la dimension d’un dossier digne des services de protection civile. Nous n’en voulons pour preuve que la chute, le 14 octobre dernier, sur ce tronçon, d’un camion-citerne rempli, à ras-bord, de gas-oil, avec tous les risques d’incendie, qui auraient pu en découler. C’est dire qu’il est temps de tirer sur la sonnette d’alarme !
De fait, cette artère conçue comme une route communale n’est pratiquement plus carrossable. Elle connaît, en effet, une dégradation prononcée, car recevant un trafic équivalent à celui d’une route nationale voire d’une autoroute, constituée essentiellement de gros porteurs en provenance du Mali.
Tout cela montre l’urgence pour les gestionnaires municipaux de se mettre à la hauteur des nouveaux enjeux liés à l’urbanisation croissante de la commune de Mbao. De plus en plus de voix se lèvent pour exiger des autorités locales de chercher des solutions adéquates à ces problèmes, qui ont fini de pourrir la vie des habitants de Mbao.
D’autant que l’immobilisme patent qui caractérise la gestion de ces problèmes semble être dû à des rivalités politiciennes et à de stériles querelles de préséance entre certains responsables politiques.
PASSIONNÉES D’AGRICULTURE, PRIVÉES DE TERRE
Entre méconnaissance de leurs droits, sexisme et le poids de la tradition, les femmes rurales peinent à s’adonner à leur passion et par ricochet à exploiter la terre, leur source de vie
La Journée internationale de la femme rurale est célébrée aujourd’hui dans de nombreux pays. «L’As» en a profité pour mettre les projecteurs sur les difficultés rencontrées par les femmes rurales pour accéder au foncier agricole. Entre méconnaissance de leurs droits, sexisme et le poids de la tradition, elles peinent à s’adonner à leur passion et par ricochet à exploiter la terre, leur source de vie.
Jamais servies, toujours sevrées! En effet, les femmes éprouvent énormément de difficultés à accéder au foncier agricole. Pour preuve, la Direction de l’Analyse, de la Prévision et des Statistiques Agricoles (Dapsa) renseigne qu’au niveau national, 85,5% des parcelles sont exploitées par des hommes. D’après toujours le rapport d’enquête annuelle 2019- 2020 sorti en septembre dernier, la plupart des parcelles exploitées sont la propriété de leurs exploitants, mais très peu (moins de 5%) détiennent un droit de propriété avec document. Là aussi, les femmes sont moins nombreuses à être propriétaires de leurs parcelles et ont plus tendance à en emprunter (6,3% des femmes contre 3,3% des hommes).
Pour s’en rendre compte, un petit tour à Thiamène (dans la Commune de Keur Socé), localité située à 17 km du centre de Kaolack où vivent environ 120 familles. Ici, il n’y a plus d’espace pratiquement à distribuer. Les hommes se sont partagé tous les espaces agricoles. Pour disposer de terres cultivables, les gens sont obligés de louer ou d’emprunter des terres. Samedi 10 octobre 2020. Une dizaine de femmes, assises sous un ombrager au milieu d’un champ d’une surface de 100 mètres carrés, se prélassent après une dure matinée de labeur. 300 femmes se relaient dans cet espace pendant toutes les saisons pour cultiver toutes variétés de produits : gombo, bissap, manioc, pastèque, tomate, oignon, potiron, concombre, salade, piment, haricot, carotte, feuilles de menthe… Elles s’activent du lundi au dimanche, du matin au crépuscule.
Passionnées d’agriculture, elles se partagent 100 mètres carrés, chacune s’activant autour de cinq plants. Khady Thiam est plus prompte à parler. D’entrée, elle fait savoir que la parcelle leur a été prêtée par un homme vivant dans le village. «N’eût été notre bienfaiteur Mamou Thiam, nous serions restées là à attendre que nos maris et autres parents finissent de récolter pour aller ramasser les restes. Les hommes ne nous aident pas. Ils refusent de nous donner des terres cultivables. Ils disent que les femmes ne doivent pas cultiver la terre. Pis, si nous bénéficions d’engrais, nos époux les prennent et nous laissent avec des miettes», fulmine-t-elle.
Ainsi les femmes sont-elles obligées de louer la terre à 30 000 francs l’hectare pour s’adonner à certains types de culture comme le maïs, l’arachide et le mil. Encore que les hommes plus aptes financièrement se précipitent pour aller spéculer et louer tous les espaces disponibles. Pourtant, c’est avec l’argent qu’elles gagnent dans la vente des produits maraîchers que ces braves dames tiennent les familles à Thiamène.
A en croire Fatou Pène, le marché du village a été construit grâce aux revenus de leurs activités agricoles. Il en est de même de la charrette achetée pour transporter les produits. «En plus de cuisiner à la maison ce que nous cultivons, nous vendons nos produits dans le marché du village et au centre de Kaolack. Avec l’argent récolté, nous avons mis en place une tontine pour qu’à chaque ouverture des classes, nous puissions inscrire nos enfants à l’école et acheter leurs fournitures», soutient-elle.
D’où la nécessité, à l’en croire, de leur donner des périmètres plus vastes pour leur permettre de s’adonner aux cultures plus rentables comme le mil, le maïs et l’arachide. Khady Thiam, la plus rebelle du groupe, propose qu’on diminue les espaces réservés aux hommes pour leur allouer une partie. Elle informe que le même problème est noté dans les villages environnants : Mbadjo Peul, Mbadjo Ouolof, Samba Ndiayène, Keur Niène, Mboyène,…
AFFECTATION DES TERRES AUX FEMMES DANS LA COMMUNE DE KEUR SOCE LE MAIRE ET LE CHEF DE VILLAGE DE THIAMENE NE PARLENT PAS LE MEME LANGAGE
Demandent-elles réellement des affectations au maire de la commune ? Les femmes de Thiamène rétorquent qu’elles n’osent pas demander et que le maire qui est au courant de leur situation ne s’est jamais signalé pour les aider. Pourtant, le maire de la commune de Keur Socé, Malick Ndiéguène, indique avoir affecté aux femmes plus de 30 hectares dans sa commune depuis qu’il est à la tête de la municipalité en 2014. «A mon arrivée, j’ai trouvé que moins de 10 périmètres ont été affectés à des femmes. Aujourd’hui, nous en sommes à 42 périmètres. Il y a même des villages où les espaces ont été déjà délibérés et disponibles pour les femmes. Ils ont déjà obtenu leurs délibérations pour accueillir des périmètres maraîchers destinés aux femmes», souligne-t-il. Mais le chef de village de Thiamène indique qu’il n’a vu aucune parcelle octroyée aux femmes de sa localité. Cheikh Thiam estime que les femmes rencontrent énormément de difficultés pour avoir accès à la terre. Toutefois, il tente de relativiser en soutenant qu’elles sont souvent reléguées au second plan à cause de leurs difficultés à entretenir la terre sans compter le problème lié à la raréfaction de l’eau. Cependant, le vieil homme assure que les femmes sont braves. «A Thiamène, elles contribuent à gérer les ménages et assurent pratiquement la dépense quotidienne», dit-il. Quid du poids de la tradition ?
Le maire de Keur Socé, Malick Ndiéguène, reconnaît que cela peut être une réalité dans certaines localités, mais c’est très rare dans sa circonscription. Pourtant, le chef de village de Thiamène, Cheikh Thiam, dit le contraire. Il estime que les femmes ne sont pas prises en compte dans la distribution des terres. «Même s’il y a un héritage, les gens ne les calculent pas. Le droit des femmes n’est pas respecté. Mais nous travaillons pour que cela ne soit plus le cas», déclare-t-il. En attendant, une alliance nationale femme et foncier dont CICODEV assure la coordination a vu le jour pour lutter contre toutes ces pratiques. Cette alliance regroupe toutes les organisations de la société civile. Elle travaille à identifier les points saillants de plaidoyer à l’endroit des décideurs (acteurs étatiques et non étatiques) pour l’accélération de la mise en œuvre des lois et des recommandations internationales en termes de facilitation de l’accès des femmes au foncier.
FATOU CISSE, POINT FOCAL A KAOLACK GENRE ET FONCIER DU CADRE NATIONAL DE CONCERTATION DES RURAUX (CNCR) : «Les hommes invoquent souvent le mariage pour priver les femmes de terres»
«Le poids de la tradition pèse dans l’acquisition du foncier chez les femmes. Les hommes invoquent souvent le mariage pour priver les femmes de terres, prétextant qu’elles vont sortir du cocon familial. Et une fois chez leurs maris, elles sont toujours privées d’espace parce que les gens soutiennent qu’elles peuvent divorcer à tout moment. Ensuite, l’autre problème, c’est que même si on alloue des terres aux femmes, c’est pour qu’elles assurent la consommation familiale et non pour vendre les produits issus de la culture. C’est ce qui est souvent constaté dans le Sine-Saloum. Il a été remarqué aussi que les hommes n’acceptent de donner des espaces que s’il y a des projets qui viennent soutenir les femmes. Et souvent, ce sont des périmètres maraîchers partagés par des centaines de femmes. Et quand les hommes acceptent de donner ces parcelles aux femmes, ils pensent aux retombées et à l’intérêt que cela peut leur apporter. Et ce foncier se trouve souvent dans des zones difficiles d’accès ; dans des forêts où il y a de gros arbres, où la terre est difficile à labourer ; ou bien des terres argileuses et non fertiles que les hommes eux-mêmes ne peuvent pas cultiver. De cette façon, le projet va aider à rendre ces terres exploitables. Mais les hommes ne donnent jamais des terres plates où on peut cultiver du mil, du maïs, de l’arachide, etc. Donc il faut lutter pour qu’on applique la loi sur le domaine national qui assure l’égal accès des hommes et des femmes à la terre. Les femmes ne doivent plus être cantonnées au maraîchage alors qu’elles peuvent cultiver le mil, le maïs et l’arachide plus rentables financièrement. (…)
L’Etat comme les communes ont peur des traditions et refusent de prendre leurs responsabilités face à cette situation. Or, les femmes doivent être autonomisées pour avoir leurs propres parcelles qu’elles peuvent fertiliser et gérer de sorte à pouvoir les cultiver à leur guise. Surtout qu’il y a de plus en plus de femmes qui veulent cultiver à grande échelle ou qui ont fait des études et qui veulent revenir se consacrer à la terre.»
NDIOUCK MBAYE, PRESIDENTE DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DES FEMMES RURALES DU SENEGAL (FNFRS) : «Je loue chaque hectare à 50 000 fcfa»
«L’accès et le contrôle des terres par les femmes est un véritable problème à Kaolack où tous les villages sont confrontés à ce fléau. Je loue chaque hectare à 50 000 fcfa. Le laboureur est payé à raison de 20 000 fcfa par hectare. Ce qui fait qu’on ne gagne rien après les récoltes. Les femmes sont obligées de louer des terres si elles veulent vraiment s’adonner à l’agriculture parce qu’elles ne peuvent pas hériter de la terre ni du côté de leurs familles d’origine ni du côté de leurs époux. Je propose l’organisation des Assises de l’Agriculture et du foncier où on invitera les paysans véreux qui louent les terres, les préfets, sous-préfets, les populations rurales et les collectivités territoriales. Comme cela, le problème du foncier et de l’agriculture sera entièrement réglé dans ce pays. Les conseils municipaux ne font rien pour faciliter aux femmes l’accès à la terre. Vous faites la demande par écrit, ils ne répondent même pas. Le président de la république a été clair et avait demandé que les femmes puissent être attributaires de 30% des terres de leurs localités. Dommage que cela ne soit pas respecté !»