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3 juillet 2025
CISSE LO CONSERVE LÉGALEMENT SON MANDAT DE DÉPUTÉ
Le professeur de droit Mouhamadou Ngouda Mboup indique que Cissé Lô peut attaquer la Commission de discipline « pour excès de pouvoir devant la Cour suprême»
Interpellé hier, lundi 6 juillet sur les conséquences juridiques de l’exclusion de Cissé Lo, le professeur de droit Mouhamadou Ngouda Mboup a expliqué que celui-ci conserve légalement son mandat de député. Mieux, il a indiqué que Cissé Lô peut attaquer la Commission de discipline « pour excès de pouvoir devant la Cour suprême».
«Le dispositif concernant la protection du député est fixé par la Constitution. Le règlement intérieur de l’Assemblée nationale en précise la mise en œuvre. En vertu de l’article 60 de la Constitution et de l’article 7 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale, «Tout député qui démissionne de son parti en cours de législature est automatiquement déchu de son mandat ».
En d’autres termes, ce que la Constitution et le règlement intérieur de l’Assemblée nationale ont prévu, c’est le cas d’un député démissionnaire de son parti en cours de législature et non de celui exclu de son parti en cours de législature», a-t-il souligné avant d’ajouter. «N’ayant pas présenté sa démission de l’Apr et n’ayant pas été déclaré démissionnaire de l’Apr par les instances du parti, le député Moustapha Cissé Lo ne se trouve dans aucun cas prévu par l’article 60 de la Constitution et l’article 7 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée Nationale. Même exclu de l’Apr, il conserve légalement son mandat de député. Une démission de l’Apr aurait amené l’Assemblée nationale à prendre acte de la déchéance de son mandat».
JURIDIQUEMENT, CISSÉ LÔ «PEUT ATTAQUER CETTE DÉCISION POUR EXCÈS DE POUVOIR DEVANT LA COUR SUPRÊME».
Par ailleurs, se prononçant sur la portée juridique de la décision d’exclure Cissé Lô de l’Apr, le professeur Ngouda Mboup a indiqué que celle-ci «n’est pas exempte des griefs». Soulignant que le droit des partis politiques est soumis aux principes constitutionnels et aux exigences conventionnelles du droit à un procès équitable, l’enseignant chercheur affirme que du point de vue du droit «cette exclusion n’est pas exempte des griefs de violation des principes du respect des droits de la défense, de la contradiction et d’impartialité qui s’imposent dans le droit associatif et particulièrement dans le droit des partis politiques».
Poursuivant son exposé, Mouhamadou Ngouda Mboup affirmera que, juridiquement, Cissé Lô «peut attaquer cette décision d’exclusion au moyen du recours pour excès de pouvoir devant la Cour suprême». Cependant, abordant la question relative à d’éventuelles poursuites judiciaires à l’encontre du député Cissé Lô, l’enseignant-chercheur de Droit public à la Fcjp/Ucad fait remarquer qu’il y a des obstacles qu’il faudrait forcément surmonter en citant notamment l’immunité parlementaire qui est, selon lui, d’ordre public
«En vertu de l’article 61 de la Constitution et de l’article 51 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale, hors le cas classique du flagrant délit, lorsqu’elle ne fait pas l’objet d’une demande de levée, l’immunité des députés est permanente car elle s’apprécie au regard de la durée du mandat. L’immunité s’étend sur toute la législature», a-t-il expliqué. Toutefois, il a précisé qu’une demande en vue de lever l’immunité d’un député peut être adressée au président de l’Assemblée nationale ».
MACKY SALL ENTRE DEUX FEUX
La guéguerre qui fait rage dans l’APR ainsi que le nouveau Coronavirus ne déteindront-ils pas sur le mandat en cours du président de la République ?
La guéguerre qui fait rage dans l’Alliance pour la République (Apr) ainsi que le nouveau Coronavirus ne déteindront-ils pas sur le mandat en cours du président Macky Sall ? L’on est tenté de répondre par l’affirmative au vu de la situation économique fortement impactée par la pandémie de la Covid-19, ajoutée à cela la guerre des tranchées à laquelle se livrent des ténors du parti et qui écorne l’image de la République. Quid de la question du mandat qui continue d’émailler la mandature actuelle du président Macky Sall ?
Le chef de l’Etat, Macky Sall, ne sera pas de tout repos pour son deuxième et «dernier» mandat, très chahuté par beaucoup de facteurs, qu’ils soient exogènes ou endogènes à son parti, à savoir l’Alliance pour la République (Apr). La dernière en date est cette querelle au ras de pâquerette qui a abouti à l’exclusion définitive de Moustapha Cissé Lo, Premier Vice-président de l’Assemblée nationale, du parti présidentiel.
La commission de discipline du Secrétariat exécutif national de l’Apr a prononcé l’exclusion définitive de Moustapha Cissé Lo des rangs de l’Apr aux motifs qu’il a tenu des propos indécents qui «récusent la morale et la bienséance sociale». De l’avis des partisans du chef de l’Etat, ces écarts de langage «entachent gravement l’image du parti».
En effet, l’on entend l’ancien président du parlement de la Cedeao injurier copieusement certain de ses camarades de parti. Bien avant, l’on se rappelle des échanges de propos très durs entre Yakham Mbaye et Moustapha Cissé Lo au sujet de la campagne arachidière et de la distribution de l’engrais. Selon certaines indiscrétions, ce serait ce différend qui s’est poursuivi au point d’en arriver à ces injures partagées dans les réseaux sociaux. La question du mandat présidentiel avec son corollaire, la chasse à l’homme au sein du parti présidentiel, fait partie des éléments qui vont également fortement impacter le mandat en cours du chef de l’Etat, Macky Sall.
Déjà, des voix se lèvent pour avancer la thèse du coup de balai au sein de l’équipe gouvernementale avec des sanctions envisagées contre des ministres accusés de refuser de défendre le chef de l’Etat, Macky Sall, attaqué de tout bord dans la gestion de la pandémie de la Covid-19. Pis, des ténors sont accusés de comploter contre le président, à savoir Amadou Ba et Aminata Touré. Ce qui trahit le sentiment de ceux-là qui parlent de complot, sinon pourquoi comploter contre un président qui fait son second et dernier mandat et qui ne doit pas se représenter ?
De toute évidence, Sory Kaba et Moustapha Diakhaté ont déjà payé pour leur position contraire à celles de Boun Abdallah Dionne et Mbaye Ndiaye. Vient s’y ajouter Moustapha Cissé, même si le motif évoqué pour son exclusion est tout autre. Il avait lui aussi fait une sortie pour se porter-en faux contre un troisième mandat du président Macky Sall. Macky Sall serait-il fatigué de protéger un compagnon encombrant ou plutôt un «insulteur public» ? Au-delà de ces éléments qui sont propres au parti présidentiel, à savoir les querelles internes à même de s’ajouter au climat général de mécontentement, il y a d’autres facteurs exogènes non maitrisés par le chef de l’Etat. Déjà, le président Sall avait annoncé la couleur en revoyant à la baisse ses prévisions économiques pour 2020.
En invoquant un contexte économique défavorable et les dépenses faites en réponse à la riposte à Covid-19, il avait prévu une croissance ramenée à 1% en 2020, contre 6,8% initialement prévue. Bien avant l’arrivée de la pandémie du Coronavirus, les réalisations avaient commencé à connaitre un coup de frein parce que la situation économique était tendue, depuis longtemps. Le TER en poussière, le BRT pas encore démarré, le Fmi qui enjoint à l’Etat du Sénégal de faire attention à son volume de dette, le rapprochement dangereux du seuil autorité par l’Uemoa, au maximum 70%, montrent à suffisance une situation financière difficile. Que dire de la hausse de certains prix, notamment celui du carburant, puis du ciment, sans oublier celui de l’huile et du riz qui ont flambé ? Ce qui ne manque pas d’impacter le panier de la ménagère et par ricochet s’ajouter au mécontentement populaire. Toute chose qui met le chef de l’Etat dans une situation inconfortable car étant entouré de deux feux : d’une part, un parti miné par des querelles internes écornant l’image du parti et de la République elle-même, de l’autre, une situation économique pas des meilleures, susceptible de généraliser le mécontentement populaire. Le président parait esseulé, surtout après la suppression du poste de Premier ministre.
par calame
JAMAIS DEUX SANS TOI
Il faudrait un grand bouleversement car le terrain politique est miné, et n’y évoluent que des politiciens professionnels aux profils similaires, aux ambitions semblables, aux aspirations de pouvoir et pour certains d’argent
L’incontinence comportementale et langagière de certains hommes et femmes qui nous gouvernent sont de notoriété publique. Le rayonnement du Sénégal a toujours, dans le passé, été fonction de sa capacité à porter une parole forte, indépendante et digne de foi. Ce sont les idées et leurs mots qui nous valurent à certains moments de l'histoire, le respect. Parce que la parole est un atout précieux, tout ce qui la galvaude, tout ce qui la « trivialise » affaiblit et discrédite.
En matière de grossièretés, d’insanités, il y a assurément des spécialistes incontestés, dignes d’occuper une chaire d’injurologie, si dans les universités ou les grands instituts de formation, cela existait. Comparés à ceux d’aujourd’hui, les spécialistes d’hier (dont les invectives portaient généralement sur la nature du régime), apparaissent comme des enfants de chœur. Non seulement les textes de loi qui contraignent le peuple à rendre son langage et son comportement plus policés ne leur sont pas appliqués, mais il faut y ajouter, la facilité avec laquelle ils échappent aux conséquences de leurs impudents étalages de vulgarité qui ne les empêchent nullement de « réussir » en politique, qui à y regarder de plus près, n’est que l’apologie de l’autochtonie, du village et des figures tutélaires de la tradition religieuse ou culturelle contre l’innovation, le changement et les cultures urbaines, de la rébellion et de la contestation.
Dans le caniveau sonore qui circule dans les réseaux sociaux, l’auteur profère des injures à deux camarades de parti, fait des « victimes » féminines, menace de dénoncer des malversations, se hisse au sommet de la médiocrité prêtée « aux menteurs » à qui il s’adresse et qui sont eux-mêmes de grands insulteurs, tous prenant leurs égos pour une cause nationale. Il ne s'agit pas d'une haine hygiénique, que trois hommes s'offrent, tel un salutaire et régénérant bain de boue. Nous n'avons pas affaire à des intermittents de la détestation-thérapie. Leur exécration, même s'il est arrivé qu’elle prenne des formes plus « douces et diplomatiques », semble permanente. Inoxydable autant qu'impérieuse. Elle, au moins, ne connaît pas de faiblesses. Des phrases au vitriol, des aigreurs mâchées et remâchées, mettent à jour l’atmosphère qui prévaut entre camarades d’un même parti. Cette absence de tenue et de retenue d’hommes n’ayant ni allure ni allant, fait de ce pays, un objet de risée. Et cela devient récurrent.
Que l’on se gausse, ou que l’on s'exaspère, l'atteinte portée à l'image du pays par l'irresponsabilité langagière ou le comportement de certains de nos dirigeants est grave. Si les règles, les principes, les valeurs ne sont plus représentés par eux, ce ne sont pas non plus des conflits « classiques » qui éclatent devant nos yeux et à nos oreilles, mais une décomposition sociale dont on ne connait pas l’issue. Une classe politique en décombres, grotesque et autiste.
La démocratie, nous dit-on est le moins mauvais des systèmes, parce qu’elle est toujours à parfaire. Personne ne trouverait à redire et ne verrait que des avantages, si les politiques qui nous gouvernent, brisent les codes pour parler vrai. Gavés de langue de bois, overdosés de double langage, lassés de ces parlers politiciens faits de promesses fallacieuses, qui tuent jusqu'à l'envie de tendre l'oreille, les Sénégalais ont soif de mots francs. Sur fond de politiques publiques impuissantes voire aggravantes, les rodomontades qui conduisent à occulter les réalités au profit d’un récit politique qui prend des libertés avec la vérité, ajoutent aux tourments du pays.
Les Sénégalais semblaient avoir triomphé du Parti Socialiste et du président Diouf, puis du Parti démocratique sénégalais et d’Abdoulaye Wade, dans la mobilisation quasi parfaite de coalitions de différents intérêts, qui promettaient d’abord le « Sopi » puis « la rupture ». Cette dernière paraissait porteuse de l’immense espoir de la démocratisation de l’espace public, de la moralisation des modes d’actions politiques, de la réforme de l’appareil politique, des modalités de gestion, d’administration et d’allocation des ressources économiques et symboliques.
En bref, il était permis de penser que le régime de l’Alliance pour la République allait rééllement procéder à un nettoyage dont la fonction principale était la rupture des pratiques, interventions, opérations politiques, économiques et sociales et le principal résultat serait la restitution de la décision politique à la population, en procédant à une meilleure institutionnalisation et des mises à l’épreuve des capacités citoyennes. Les attentes ont été déçues. L’espoir s’est envolé et les rêves de changements se sont effondrés comme des châteaux de cartes.
A la place, des « ôte-toi que je m’y mette», les dossiers mis sous le coude, le recyclage des transhumants, les effets des luttes partisanes au sein de l’APR sur l’appareil d’Etat, les manipulations des appartenances et allégeances religieuses, un pays promis à la découpe, les opérations de guérillas administratives, politico-judiciaires contre des adversaires vrais ou supposés, la corruption et l’effilochement des procédures bureaucratiques et militaires qui ont pendant presque un demi siècle assurer la «success story» sénégalaise.
L’Alliance pour la République offre le spectacle d’une arène sénégalaise, accentuant les luttes de positionnement, la fragmentation en de multiples groupes de pression qui, recourant au chantage et à la violence, provoquent des interventions de son chef dans le champ des luttes politiques aussi bien internes qu’externes à son parti. Une situation qui a banalisé sa position - dans le parti et dans l’Etat - et fragilisé son pouvoir d’arbitrage et de recours ultime et, en dernière instance les institutions qu’il est censé servir : l’Exécutif, le législatif et le judiciaire. Instables, mises en question quotidiennement et affaiblies par les interventions multiples et intempestives, elles sont secouées par des scandales et délégitimées par l’incompétence et le patronage. Il faudrait un grand bouleversement car le terrain politique est miné, et n’y évoluent que des politiciens professionnels aux profils similaires, aux ambitions semblables, aux aspirations de pouvoir et pour certains d’argent. Ce sont les mêmes têtes qu’on voit depuis des lustres, aux arguments éculés, aux programmes faméliques. Pas de saine et de sage gouvernance. Pas de progrès pour les citoyens. Ne parlons pas de justice et de réformes salutaires, ni d’assainissement de budget.
A cela, il faut ajouter les mises en mal de la culture politique qui a assuré au Sénégal, une identité démocratique particulière en Afrique (la « success story » de D. Cruise O’Brien, professeur d’études politiques à Londres, auteur de « La construction de l’Etat du Sénégal (Karthala) - décédé en 2012) ou la capacité à procéder à une « révolution passive » décrite par Robert Fatton dans son ouvrage intitulé : « la fabrication d’une démocratie libérale : Révolution passive du Sénégal, 1975-1985».
Apparemment résignés, les Sénégalais se sont habitués aux styles passés et présent Aujourd’hui, pour restituer le capital politique et civique, accumulé au cours de l’histoire politique de ce pays, il est urgent et nécessaire d’entreprendre un (lent) travail de refabrication d’une communauté nationale dans sa diversité, ses rêves et angoisses et promouvoir une citoyenneté responsable et en constant devenir. En bref, il s’agit de procéder à une réforme morale de l’institutionnalisation des modes d’actions politiques dont la principale et désastreuse conséquence est la transformation du champ politique en un champ de cacahouètes où s’accumulent pouvoir, incivilités et richesses suspectes.
114 GUÉRIS, 1 NOUVEAU DÉCÈS, LE TAUX DE POSITIVITÉ EN BAISSE
Parmi les nouveaux cas, 43 sont des contacts suivis par les services de santé, les 3 sont des cas importés et les 23 sont issus de la transmission communautaire
114 patients ont été déclarés guéris, ce mardi 7 juillet 2020, selon le Directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr El Hadji Mamadou Ndiaye, qui présentait le point quotidien de l’évolution du Coronavirus. Ce nombre est largement supérieur au nombre de nouveaux cas enregistré et qui se chiffre à 69 sur un total 693 prélèvements.
L’autre bonne nouvelle est que le nombre décès a baissé. Depuis plus d’une dizaine de jours, on ne notait pas moins de 3 morts au quotidien. Aujourd’hui, le ministère de la Santé n’a enregistré qu’un seul décès.
Parmi les nouveaux cas, 43 sont des contacts suivis par les services de santé, les 3 sont des cas importés et les 23 sont issus de la transmission communautaire répartis dans les localités suivantes : Touba (3), Hlm 5 (2), Pikine (2), Bignona (1), Diourbel (1), Fass Delorme (1), Grand Yoff (1), Khombol (1), Liberté 6 (1), Ouakam (1), Parcelle Assainies (1), Patte d’oie (1), Plateau (1), Sangalkam (1), Thiès (1).
À ce jour, selon les chiffres officiels du ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Sénégal a enregistré un total de 7547 personnes testées positives, 5023 patients déclarés guéris, 137 décès. Actuellement, 2386 patients sous traitement dans les différents centres.
SAISIE DE FAUX MÉDICAMENTS D’UNE VALEUR DE PRÈS 91 MILLIONS DE FRANCS
Les unités douanières du Centre et du Sud du pays ont opéré en une semaine des saisies de faux médicaments d’une valeur de 90 875 000 de francs Cfa
Dakar, 7 juil (APS) – Les unités douanières du Centre et du Sud du pays ont opéré en une semaine des saisies de faux médicaments d’une valeur de 90 875 000 de francs Cfa, a appris l’APS.
Selon un communiqué, le Poste des Douanes de Mpack (Ziguinchor), a saisi dimanche 25900 paquets de 100 comprimés de storpack (famille du paracétamol), prés de la frontière avec la Guinée Bissau.
La même source ajoute que les faux médicaments étaient dissimulés dans des cachettes aménagées d’un véhicule frigorifique qui revenait au Sénégal après une livraison de poisson à Bissau.
La valeur totale de ces médicaments est estimée à 72 875 000 de francs CFA.
Le communiqué rappelle que mercredi, 3000 boites de viagra (un aphrodisiaque) et des centaines de boites de Corhinza ont été saisies par la Brigade mobile des Douanes de Nioro (Kaolack).
La marchandise a été interceptée sur une moto à la suite d’une embuscade à la hauteur de la localité de Samba Nonsan, selon la même source, précisant que la valeur totale des médicaments saisis dans cette opération est estimée à 18 000 000 de francs CFA.
KEEMTAAN GI - I COMME INSULTES ET COMME…ICARE !
Certes, Moustapha Cissé Lô est un insulteur impénitent, un personnage ordurier, fruste, un rustre voire carrément un fou à lier. En plus d’être un adepte du pistolet, une arme dont il use et abuse au point d’avoir été surnommé par la presse « El Pistoléro ». Certes, il a bien mérité d’être exclu de l’APR en plus de devoir, certainement, répondre de ses insultes et accusations diffamatoires devant la Justice. Cette même justice qui a été terriblement indulgente avec notre homme depuis autant d’années ! Mais le problème c’est de savoir si c’est Moustapha Cissé Lô qu’il faut condamner ou bien celui qui lui a mis le pied à l’étrier, en a fait un député puis le premier vice-président de notre glorieuse Assemblée nationale avant d’en faire encore, au terme d’un intense lobbying diplomatique, le président du parlement de la Cedeao ! Macky Sall prétend découvrir aujourd’hui seulement la véritable nature de Moustapha Cissé Lô qu’il n’a jamais réellement réprimandé, et dont il a couvert toutes les frasques, toutes les avanies, toutes les saillies et toutes les injures. Jusqu’à ce qu’il commette l’insulte de trop, l’incartade fatale : une allusion à la Première dame et ses rapports avec Yakham Mbaye. Là, on ne s’amuse plus et l’heure est devenue grave. En 24 heures chrono, le sort de notre « Fou du Roi », qui avait osé s’en prendre à la Reine, a été réglé par des sicaires à la solde du Souverain. I rime avec Insultes, certes, mais Moustapha Cissé Lô aurait dû savoir que cette lettre de l’alphabet rime aussi avec Icare, ce héros de la mythologie grecque qui s’était brûlé les ailes à force de s’être trop approché du Soleil. Là, la cire qui retenait ses ailes collées à ses membres a fondu entraînant sa chute mortelle ! Moralité : on peut être les courtisans des rois, on peut même être leur fou, mais on ne doit jamais, jamais « entrer dans leur 18 » comme on dit. Au risque de le payer cher ! KACCOOR BI
APRES DIAKHATE, CISSE LO EXCLU PENURIE DE «MOUSTAPHA» AU SEIN DE L’APR
Désavoué par ses frères de l’APR, qui l’ont poussé vers la porte, Moustapha Cissé Lo peut compter sur l’autre Moustapha exclu lui aussi des rangs du parti présidentiel. L’ancien chef de cabinet du président de la République tente de voler au secours de Moustapha Cissé Lo mais tout en portant des gants. Selon Moustapha Diakhaté, son « toureundo » dont les messages ont fuité n’a pas parlé à la télé ni à la radio encore moins avec un journaliste. Et c’est pourquoi, estime-t-il, c’est à la justice de poursuivre ceux qui ont enregistré et diffusé les fameux audios où on attend l’ancien aperiste abreuver d’injures des responsables du parti présidentiel. Toutefois, Moustapha Diakhaté condamne ces propos injurieux qui sont au centre de toutes les conversations depuis le weekend dernier. Une chose est sûre, en tout cas : au rythme des exclusions, les « Moustapha » risquent de devenir rares à l’APR !
SOMMATION INTERPELLATIVE AYMEROU TRAQUE CISSE LO
Armé d’un fusil de calibre Insultant, diffamant, offensant et blessant, Moustapha Cissé Lo ou l’insulteur en série n’a pas chômé durant le week-end. A travers plusieurs audios, il a tiré à bout portant sur notre sympathique confrère Yakham Mbaye tout en achevant Farba Ngom. Malheureusement, les tirs du « Assane Diouf » d’Etat ont provoqué des dégâts collatéraux puisque Mme Gningue, l’épouse de l’honorable président Aymérou Gningue, a été atteinte par une balle perdue tirée par notre tirailleur. Morceau choisi de la mitraille ordurière de notre fou du roi pour ne pas dire fou tout court : « L’épouse du président du groupe Bby a bénéficié de 40 tonnes de semences d’arachide » a accusé Moustapha Cissé Lo. De telles accusations grotesques ont mis le président Aymérou Gningue dans tous ses états. Connu pour son éthique et sa droiture, il a décidé de laver son honneur et celui de son épouse. Passe encore qu’on s’en prenne à lui en tant qu’homme public. Mais s’en prendre à sa douce moitié, la très réservée Fatou Sylla, une femme au forer qu’on n’entend jamais dans les mondanités, encore moins les activités politiques, et qui n’a d’autre ambition que d’éduquer ses enfants ! Aymérou Gningue ne pouvait pas laisser passer un tel affront ! Pour ce faire, le président du groupe parlementaire BBY a activé son avocat, Me Antoine Mbengue, qui a servi une sommation interpellative à Moustapha Cissé Lo. Est-il réellement l’auteur de ces allégations virulentes et autres accusations de nature à porter atteinte à l’honneur et à la dignité des époux Gningue ? Autant de questions auxquelles Moustapha Cissé Lo devra répondre. Faute de quoi, il va répondre devant la justice pour les délits d’injures publiques et diffamation. Seulement depuis avant-hier, Moustapha Cissé Lo tente de semer les huissiers qui ont du mal à lui tendre une embuscade pour lui notifier la sommation. A l’Assemblée nationale comme dans ses maisons sises Dakar, point de Cissé Lo. A la dernière minute, « Le Témoin » quotidien a appris qu’il s’est « refugié » à Touba. Mais pour combien de temps ?
«TAAPALE» GOUVERNEMENTAL QUARANTAINE OU CONGES PARADISIAQUES ?
Le président de la République Macky Sall ne savait pas que sa récente mise en quarantaine ferait des émules sur fond de « tapalé » (simulations ou feintes) au sein de son gouvernement. Pour preuve, certains ministres se sont arrangés pour prendre des vacances ou congés prétextant une mise en quarantaine liée à un « contact » avec une personne testée positive à la covid19. Hier, un énième ministre a déclaré s’être auto-confiné après avoir contacté une personne malade de la covid19. « En accord avec le président de la République, et conformément au protocole sanitaire établi par le Msas, je m’auto-confine à partir de ce lundi 6 juillet 2020, pour une durée de 15 jours » dit-il dans un post. Faut-il vraiment le croire sur parole ? En tout cas, depuis que le président de la République a décidé de priver de vacances les membres du gouvernement, certains se taillent des alibis pour aller se la couler douce dans les hôtels, les résidences secondaires et stations balnéaires. Un conseiller technique dont le ministre s’était auto-confiné tout récemment confie au « Témoin » quotidien : « Comment un ministre en quarantaine peut-il se retirer avec toute sa famille dans une résidence de campagne ou dans un hôtel de la place ? Mieux, il appelait son assistant ou son Dage pour signer les courriers qui l’intéresse. Surtout des courriers qui ont des enjeux financiers. C’est pas du sérieux ! » se désole ce conseiller insolent. Conseil aux autres ministres qui n’auraient pas compris la manœuvre : Prétextez avoir été en contact avec un parent testé positif et…offrez-vous 15 jours de vacances gratuites !
CORNICHE/LITTORAL ATEPA ARRACHE LE «MAILLOT DE BAIN» D’ABY NDOUR
Encore, Atepa revient à la charge contre Aby Ndour sur les accusations de chantage charnel dont celle-ci semble l’accuser suite au contentieux foncier qui les oppose. L’architecte qui brandit une menace de plainte à l’encontre de la chanteuse, est revenu sur les péripéties de leur mésaventure tout en réitérant sa volonté de poursuivre le combat contre le bradage du littoral qu’il mène depuis des années. « Je ne suis pas une personne que l’on accuse fallacieusement. Et cette affaire va se régler dans les tribunaux. La lumière sera faite sur ses accusations surtout qu’à l’heure actuelle tous les appels téléphoniques dont a parlé Aby Ndour sont traçables » a martelé Pierre Goudiaby Atepa. Pour laver son honneur avant d’arriver au tribunal, le défenseur du littoral n’a pas manqué de brandir ses médailles ‘d’ordre national du Mérite’ qui lui ont été décernés par les différents chefs d’Etat qui se sont succédé à la tête du pays. Preuve, pour lui, de sa droiture en tant que citoyen du pays.
Fin de quarantaine pour Macky
Normalement le chef de l’Etat sortira de son confinement aujourd’hui. Auto-confiné pour avoir été en contact avec un malade de la covid-19 depuis 14 jours, Macky Sall devrait sortir de son domicile pour se rendre au travail au bureau , si tant est que son dernier test s’est révélé négatif. Son service de communication devrait édifier les Sénégalais. C’est tout le mal que nous lui souhaitons en tout cas, tant les dossiers brulants foisonnent sur sa table.
Thiès atteint les 688 cas de Covid-19
La région de Thiès a conforté sa place de deuxième région la plus infectée au coronavirus après Dakar. En effet, entre vendredi et hier lundi, la zone est passée de 650 à 688 cas positifs. La région a en outre enregistré un nouveau décès, ce qui porte à 15 le nombre de cas de décès. Sur les 688 cas positifs, 223 sont déclarés guéris alors que 380 sont encore sous traitement. Pour le bilan du lundi 6 juillet 2020, sur 130 tests effectués, la région a enregistré 9 nouvelles contaminations dont 3 cas contacts et 6 cas communautaires localisés à Thiès, Mbour et Khombole.
Notto Gouye Diama et la Covid-19
Notto Gouye Diama occupe une position carrefour sur la route des Niayes. En plus, la localité abrite un marché international de légumes, qui regroupe chaque jour un monde important, venu d’horizons divers. C’est pourquoi, depuis l’apparition de la pandémie du coronavirus, les autorités municipales sont sur le qui-vive, de peur que la maladie ne vienne perturber la tranquillité du patelin. Et à ce jour, souligne Maguèye Ndiaye, maire de Notto Gouye Diama, la commune n’a enregistré aucun cas de coronavirus. Il indique que ce résultat est obtenu grâce aux dispositions préventives prises par le conseil municipal. Grâce à cette organisation, ditil, le marché fonctionne normalement et la commercialisation des produits horticoles s’y déroule, sans aucun cas suspect de coronavirus. Dans le cadre de la résilience des effets économiques, Maguèye Ndiaye a procédé hier au lancement des opérations de distribution de l’aide alimentaire aux 1 284 ménages bénéficiaires. La commune a également distribué 50 tonnes de riz. Et d’ici une semaine, les familles n’ayant pas bénéficié de l’aide de l’Etat seront servies.
Kaolack est à 63 cas positifs
La région de Kaolack a enregistré hier son quatrième décès lié au coronavirus. La pandémie se répand dans le Saloum qui a enregistré depuis le début de la maladie 63 cas positifs, dont 23 guéris et 4 personnes décédées. Hier, les résultats de 05 personnes sont revenus positifs. Il s’agit d’un cas issu de la contamination communautaire et 04 cas qui ont eu des contacts avec une personne déclarée positive à la covid-19. Il faut rappeler que des malades de la région de Kaolack sont transférés à Kaffrine dont 10 sont actuellement sous traitement. Les huit sont internés au centre de traitement des épidémies (CTE) et 02 sont suivis à domicile.
La Douane de Mpack saisit 25 900 paquets de faux médicaments
La Douane maintient la dynamique dans le cadre de la croisade contre le trafic de faux médicaments. Les éléments du poste des Douanes de Mpack, dans le département de Ziguinchor, ont effectué une importante saisie de faux médicaments, dimanche dernier vers 10 h. Il s’agit de 25 900 paquets de 100 comprimés de storpack, de la famille du paracétamol. L’opération a eu lieu à quelques encablures de la frontière avec la Guinée Bissau. La Douane renseigne que les faux médicaments étaient dissimilés dans des cachettes aménagées d’un véhicule frigorifique qui revenait au Sénégal après une livraison de poissons à Bissau. La valeur des médicaments saisis est estimée à 72,875 millions Fcfa. Il faut rappeler que le 1er juillet, la brigade mobile des Douanes de Nioro avait saisi 3 000 boîtes de viagra et des centaines de boîtes de Corhinza. Les faux médicaments d’une valeur de 90,875 millions ont été saisis en une semaine par les Douaniers.
Youssou fracture le bras de son oncle
Youssou Diouf est poursuivi en justice par son oncle à qui il a cassé le bras. Il a été attrait à la barre des flagrants délits de Dakar pour coups et blessures volontaires (Cbv) au préjudice de son oncle. A l’origine de la bagarre, un problème de stationnement. Youssou Diouf a demandé à son oncle Abdou Diouf de déplacer son véhicule parce qu’il doit laver une voiture. Ce dernier refuse de s’exécuter et Youssou lui assène trois coups de pilon avant de le balancer par terre. Abdou Diouf réclame le franc symbolique. Le prévenu reconnaît les faits et demande pardon. Il avoue avoir battu son oncle avec un pilon qu’il prenait pour une cravache. Le juge n’a pas manqué de sermonner le mis en cause. Le parquet a demandé l’application de la loi. Quant à la défense, elle a plaidé la clémence. Youssou Diouf est condamné à 3 mois de prison ferme.
Thione n’a pas renoncé à son pourvoi en cassation
Il a été fait état du désistement de Thione Seck à se pourvoir en cassation dans l’affaire des faux billets, à la demande de ses avocats et sa famille. Son avocat Me Ousmane Sèye a précisé que son client n’a jamais désisté de son pourvoi en cassation. Ceux qui l’espèrent n’ont qu’à déchanter, dit-il. D’ailleurs, il venait de raccrocher au téléphone avec Thione Seck au moment où «L’As» l’appelait. A l’en croire, le lead vocal de Raam Daan a confirmé le maintien de son pourvoi en cassation. Pour Me Sèye, c’est de l’intoxication et de la désinformation parce qu’il y a des gens qui veulent que cet arrêt de la Cour d’appel ne soit pas critiqué.
Le ministre Alioune Sarr en quarantaine
Il est le troisième membre du gouvernement à se mettre en quarantaine en plus du président de la République. Le ministre des Transports Aériens et du Tourisme, Alioune Sarr, s’est isolé même si son test à la covid-19 s’est révélé négatif. Il a été en contact le week-end dernier avec une personne positive à la covid-19.
Pr Ndiaye coopté à l’OMS
Le Pr Daouda Ndiaye, chef du service de parasitologie pharmaceutique de la Faculté de Médecine, Pharmacie et d’Odontologie-stomatologie (FMPOS) de l’Ucad, est coopté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le comité des experts de l’OMS sur la médecine traditionnelle pour la riposte contre la covid-19. Ainsi l’inventeur du test «illumigene malaria» et les autres membres du comité vont aider les pays qui le désirent à concevoir et mener des essais cliniques sur les thérapies d’origine africaine. L’universitaire précise, toutefois, qu’il reste à Dakar et continue ses cours à l’Ucad.
Deux Aminata, même douleur
Retrouvailles émouvantes de deux amies unies par le même sort. Il y avait de l’émotion lundi chez la présidente du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) Aminata Mbengue Ndiaye avec la visite de Aminata Touré (qui a perdu sa mère récemment) venue présenter ses condoléances, à la suite de la disparition de sa mère. A la tête d’une forte délégation du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), Aminata Touré a eu un entretien cordial avec l’ancien maire de Louga. La Présidente du HCCT, par ailleurs, Secrétaire générale du parti socialiste (Ps), a tenu à rappeler devant l’assistance que la présidente du CESE a passé la nuit chez elle lors du Conseil des ministres décentralisé de Louga. Elle avait préféré la maison d’Aminata Mbengue Ndiaye à l’hôtel. Un acte symbolique et plein de significations, d’après le leader du PS, que sa défunte mère avait apprécié à sa juste valeur. A l’en croire, sa mère a toujours manifesté son soutien et son affection à l’endroit de la Présidente du CESE. Aussi, avait-elle prié et exprimé son bonheur lorsque Mimi Touré a été nommée à la tête de l’institution.
Le désarroi des épileptiques du Sénégal
Les épileptiques ont des soucis à se faire avec la rupture constatée du Phénobarbital. La Ligue sénégalaise contre l’épilepsie dénonce son absence dans les pharmacies publiques et privées du Sénégal. Selon les membres de cette association, ce médicament est l’antiépileptique le plus prescrit au Sénégal et en Afrique, du fait de son efficacité et de son accessibilité aux bourses faibles. Dans un communiqué cité par «Lasnews.info», la Ligue sénégalaise contre l’épilepsie regrette la récurrence de cette pénurie depuis 5 ans. Et les rumeurs d’arrêt de fabrication de ce médicament au Sénégal inquiètent les malades, les familles et les professionnels de santé.
Un infirmier mort de la Covid-19 en Gambie
La Covid-19 s’installe petit petit en Gambie. Hier, lundi 06 juillet, le pays du Président Adama Barro a enregistré un mort et quatre nouveaux cas positifs à la Covid-19. Des chiffres confirmés par les autorités sanitaires gambiennes, d’après «Lasnews». Depuis le début de la pandémie, la Gambie a enregistré 61 cas positifs pour 3 décès. A noter qu’il y a eu 27 guéris et que 31 personnes sont encore sous traitement.
La CCR invite à tirer les leçons de cet épisode malheureux
La Convergence des Cadres républicains (CCR), qui condamne les injures de Moustapha Cissé Lo qui heurtent la bienséance, pense que le parti présidentiel va tirer les enseignements de cet épisode malheureux. Les cadres l’Alliance pour la République (APR) estiment que le parti doit être plus que jamais renforcé dans le fonctionnement de ses instances et dans l’animation à la base afin de promouvoir un débat d’idées fécond qui transcende les questions de personnes. Pour eux, l’Apr fondée sur les principes de travail, de solidarité et de dignité, ne doit être sapée, en aucun cas, par des forces centrifuges qui se livrent à des guerres intestines. C’est pourquoi, ils approuvent l’exclusion de Moustapha Cissé des rangs de l’Apr. La Convergence des Cadres républicains (CCR) lance un appel à toutes les structures de l’APR à faire preuve de retenue, de solidarité agissante et d’engagement militant afin d’accompagner le Président Macky Sall dans ce contexte particulier de crise aiguë et multiforme causée par la pandémie de Covid-19.
Les SFD plombés les 4 premiers mois de la crise de la Covid-19
Les systèmes financiers décentralisés (SFD) ont été fortement secoués par la crise liée à la pandémie de Covid-19, ont affirmé certains de leurs responsables, hier lundi, lors d’une rencontre avec la ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire. Le directeur général du Crédit mutuel du Sénégal (CMS), Amadou Jean Jacques Diop a confié à «L’Aps» que le secteur de la microfinance a vécu quatre mois très difficiles parce qu’il intervient dans le secteur de l’informel et ce dernier a été touché par la crise du Covid19. Il s’exprimait lors d’une audience accordée à l’Association des professionnels des systèmes financiers décentralisés (APSFD) par la ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam Diop, dans le cadre de la préparation du document du Plan de résilience post Covid19.
par El Hadj Kassé, Seydou Guèye et Pape Ibrahima Bèye
ANTICIPER ET AGIR EN TEMPS D’INCERTITUDE
La question ne se pose pas en termes alternatifs : santé ou économie, économie contre santé. Il s'agit plutôt de la triple urgence sanitaire, économique et sociale
El Hadj Kassé, Seydou Guèye et Pape Ibrahima Bèye |
Publication 06/07/2020
C’est lorsque la surprise nous impose sa présence qu’il faut avoir le courage de décider pour en circonscrire les effets. Nous ne sommes pas au bout de nos peines. Certes. Mais d’ores et déjà, nous pouvons saluer, en majesté, le parcours exemplaire de notre pays dans le combat contre le coronavirus qui n'a donné à aucun pays le temps de se préparer. Au regard des statistiques croisées, en Afrique et dans le monde, nos efforts n'ont pas été vains. Mais nous ne pouvons nous satisfaire de nos résultats, car nous endurons la disparition de proches si chers, vivons des moments d’angoisse indicible en ces temps d'incertitude.
C'est pourquoi le combat continue et doit continuer, quels qu’en soient le coût et les formes. Ce combat est celui de toute l’humanité dressée contre l’inconnu. Rendons alors grâce à toutes les forces vives de la Nation qui, de manière consensuelle, se sont mobilisées comme un seul homme. Quelqu’un disait que « seuls les hommes libres sont reconnaissants les uns envers les autres ». Le courage de décider du chef de l’Etat a été un puissant ressort pour cet élan national admirable. Pour cette détermination à circonscrire et maîtriser l’ennemi invisible et mobile.
Dès les premières manifestations de la crise, alors que le monde croyait qu’elle était d’un pays, le Sénégal a décidé de ne pas rapatrier nos jeunes compatriotes étudiants à Wuhan. S’en suivit une levée de boucliers, légitime, certes, qui s’apaise au fur et mesure que l’histoire imposait la pertinence de la décision. En d’autres cieux, le rapatriement a coûté plutôt cher, en infections et désolations.
La décision est un choix salutaire si elle est validée par la logique implacable des faits. Et la volonté d’agir dans un délai court a valu au Sénégal l’admiration de la communauté internationale. Bien agir pour atténuer l’impact d’une crise. Il en est ainsi de la fermeture des frontières, dès le premier cas de Coronavirus introduit dans notre pays. Et de l’état d’urgence. Et de l’interdiction des grands rassemblements. Et du couvre-feu. Et du port de masque obligatoire dans les lieux publics. Et de la limitation du transport interurbain.
Cette série de décisions a été confortée par une campagne tous azimuts de sensibilisation sur les gestes barrières, notamment le lavage des mains, la distanciation physique, entre autres. Dans ce même cadre, notre dispositif de surveillance épidémiologique ainsi que la prise en charge médicale ont fonctionné en harmonie.
Il est incontestable que sans ces décisions fermes mais salutaires, le Sénégal aurait été dans l'incapacité de circonscrire la crise en termes du nombre de malades, d'hospitalisés, de guéris et de décédés. L’élaboration, en temps exceptionnel, d’un Programme de résilience économique et sociale assorti de la création du Comité de gestion de Force Covid19 participe de cette capacité d’anticipation, d’ajustement stratégique, de suivi-évaluation.
L’assouplissement graduel des mesures, annoncé par le chef de l’Etat dans ses discours des 11 mai et 29 juin, illustre cette culture de la décision dans la gestion de la crise. Il est question, en effet, d’apprendre à vivre « en présence du virus », informés par notre propre expérience, l’exigence de relancer, sans délai, notre machine économique si ébranlée et de maintenir les équilibres sociaux qu’appelle l’impératif de solidarité nationale. La décision d’assouplissement est tout aussi la mise à l’épreuve de notre responsabilité individuelle et collective face à une crise dont personne ne sait exactement le moment du dénouement.
Nous sommes conviés ainsi, par ces discours, à la mobilisation générale pour conforter une dynamique de résilience durable et de relance économique, tenant pleinement compte des formes de conscience et de comportements sociaux qu'il convient d’adopter dans la stratégie de gestion de l'épidémie.
De même, dans son fond comme dans sa forme, le propos du chef de l'Etat rassure quant à la volonté politique de doter notre système de santé publique de ressources humaines massives et de moyens additionnels, de promouvoir davantage le patriotisme économique comme levier nodal pour doper la production et la consommation domestiques, produire local, consommer local, exporter plus.
Voilà pourquoi, la question ne se pose pas en termes alternatifs : santé ou économie, économie contre santé. Il s'agit plutôt de la triple urgence sanitaire, économique et sociale. La démonstration est simple : c'est tout le système de santé qui s'effondre et le lien social qui rompt si l'économie s'effondre.
La bataille contre le Covid-19 est d’abord communautaire : une affaire de la communauté nationale à travers toutes ses composantes et ses unités territoriales sur la base des grandes orientations de l’Etat. La crise nous l'enseigne en sa phase actuelle. Aussi, est-il important de dire, ici et maintenant, que l’affirmation de la puissance publique est un des facteurs essentiels dans la gestion d’une crise de ce genre, en termes de prévention comme de prise en charge multiforme. Ce qui suppose l'intelligence des situations sur la base sur la base de données précises.
Il faut disposer, en effet, d'informations pertinentes et d’éléments de capitalisation pour décider quant aux orientations à telle ou telle étape de l’évolution de la situation qui, le monde entier le sait maintenant, nous met face à l'incertitude et, pourrait-on dire, à un vide stratégique tant l'expérience d'une pareille crise fait défaut aux plans scientifique, social, culturel et économique.
A l’école de l’expérience, il faut encore affirmer que la force de l’Etat, dont la capacité de planification décision et de suivi-évaluation constituent des aspects essentiels de sa mission régalienne, est la condition sine qua non de notre sécurité individuelle et collective. Là-dessus, le consensus le plus large est toujours requis. Il est juste question d’une appréhension des impératifs de l’histoire, autour de paradigmes nouveaux
Il faut, ainsi, précéder les ruptures nécessaires à chaque étape du combat contre l'épidémie, non les subir.