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3 juillet 2025
CHEIKH OUMAR HANN DECRETE, LE SAES SE RESERVE
Invité de l’émission «Objection» sur Sud Fm, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Cheikh Oumar Hann, a fait l’annonce de la reprise des cours en présentiel pour le 1er septembre prochain
Invité de l’émission «Objection» sur Sud Fm, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Cheikh Oumar Hann, a fait l’annonce de la reprise des cours en présentiel pour le 1er septembre prochain. Mais cette décision ne lie pas encore le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) qui dit attendre que les Assemblées des Universités délibèrent sur la question.
Après les élèves, ce sera au tour des étudiants de reprendre le chemin des amphis. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a fait l’annonce hier, en soutenant que les cours allaient reprendre le 1er septembre 2020. «Toute la communauté universitaire nationale va reprendre les cours en présentiel », a-t-il indiqué dans l’émission «Objection» sur Sud Fm. Il poursuit en renseignant que toutes les dispositions nécessaires seront prises pour, à défaut d’éliminer les risques de contamination, les réduire et se rapprocher autant que faire se peut du risque zéro. Il soutient également que des comités sanitaires s’attelleront au respect des mesures barrières en conformité avec le protocole sanitaire géré par des professionnels des Universités.
Et de préciser que la fin de l’année universitaire est fixée au 31 décembre 2020. Sur ce dernier point et face aux craintes de ne pas finir les enseignements à temps, Cheikh Oumar Hann rasure : «Dans le système LMD, il y a 24 semaines de cours. Au mois de mars, quand on arrêtait les cours, on avait terminé les enseignements du premier semestre dans presque toutes les universités, sauf à l’université de Ziguinchor et une partie de l’université du Sine-Saloum où l’année démarre de façon tardive. Au départ, quand on fermait, toutes les universités avaient pratiquement fini de capitaliser le premier semestre. Il restait 2 à 3 semaines dans certaines filières pour finaliser.»
Cela étant, Monsieur Hann estime qu’entre septembre et décembre, s’il n’y a pas de grands bouleversements, on aura suffisamment de temps pour terminer. Mais apparemment, le ministre y est allé trop vite ou plutôt, il semble brûler les étapes. Joint au téléphone, le Secrétaire général du SAES, Malick Fall, a indiqué que le ministre est dans son rôle politique. Maintenant, souligne-t-il, les Universités ont leur particularité consistant à définir leur propre calendrier universitaire via les Assemblées des Universités ou le Conseil d’administration. «Donc, les déclarations du ministre ne nous lient pas. Ce qui nous lie, c’est ce qui sera décidé par les instances, en l’occurrence les conseils d’administration et les assemblées universitaires», a déclaré Malick Fall.
Poursuivant, il affirme qu’à chaque fois qu’il y a des perturbations dans le système de l’Enseignement supérieur, les syndicalistes sont les premiers à proposer des solutions de sortie de crise pour pouvoir rattraper le temps perdu. Et dans le cas d’espèce, il estime que le Saes avait déjà dit dans un de ses communiqués qu’il fallait attendre le 1er septembre pour reprendre les enseignements.
Toutefois, il précise que c’était une déclaration syndicale et que seules les Assemblées délibérantes ont la prérogative de définir le calendrier universitaire. Et que ces dernières vont apprécier en fonction de la situation sanitaire du pays et dans les Universités pour décider d’une reprise ou non des cours en présentiel.
CHEIKH OUMAR HANN SUR LA PLAINTE CONTRE PAPE ALE NIANG ET AUTRES : «S’ils n’apportent pas de preuves, ils paieront»
«J’ai géré le Coud et l’Ofnac est venu faire une enquête. Sur la place publique, il y a eu un rapport qui a été publié. Et depuis cinq ans voire six ans, on m’en parle. On ne peut pas opposer à un Directeur général d’une structure un rapport d’activité. (…) La plainte, c’est par rapport à un livre qu’on a sorti: ‘’Scandale au cœur de la République : le cas du COUD’’. Ils m’ont attaqué. Pendant 5 ans, ils m’ont tympanisé, ils ont tympanisé ma famille. Il est arrivé le temps qu’ils viennent devant le peuple sénégalais, devant la justice sénégalaise pour apporter leurs preuves. Ce sera bientôt clair. S’ils ont des preuves, on verra. S’ils n’en ont pas, ils paieront. (…) Moi je n’ai pas vu de rapport de l’Ofnac. On ne m’a pas opposé de rapport de l’Ofnac. Un rapport de l’Ofnac, il est destiné au procureur de la République et au président de la République. Un rapport d’activité, on ne peut pas l’opposer à une personne. Le procureur de la République est sorti à deux reprises, interrogé par la presse sur cette question, il a dit qu’il n’y a rien dans ce rapport. Aujourd’hui, des gens m’ont attaqué dans mon honorabilité. Ils n’ont qu’à apporter les preuves et ils n’en auront pas.»
EN ETHIOPIE, PLUS DE 160 PERSONNES TUÉES LORS DES RÉCENTES VIOLENCES
La police de l'État d'Oromia a indiqué samedi, dans un nouveau bilan, que 145 civils et 11 membres des forces de sécurité étaient morts lors des récentes violences
La police de l'État d'Oromia a indiqué samedi, dans un nouveau bilan, que 145 civils et 11 membres des forces de sécurité étaient morts lors des récentes violences en Éthiopie, consécutives au meurtre du chanteur Hachalu Hundessa. Selon la police d’Addis Abeba, dix personnes, dont deux policiers, ont également été tuées dans la capitale.
Un nouveau bilan présenté samedi 4 juillet par la police fait état d’au moins 166 morts au cours des manifestations et des heurts intercommunautaires qui ont secoué l'Éthiopie après le meurtre lundi d'un chanteur vedette.
"Après la mort d'Hachalu, 145 civils et 11 membres des forces de sécurité ont perdu la vie dans des troubles dans la région", a affirmé le chef adjoint de la police de l'État d'Oromia, Girma Gelam, dans un communiqué diffusé sur la télévision d'État Fana Broadcasting Corporate.
Dix autres personnes, dont deux policiers, ont été tuées à Addis Abeba, selon la police de la capitale.
Par Pr Mary Teuw Niane
COVID19, BRISER LA RAMPE MORTELLE
Le nombre de cas graves a doublé en quinze jours. La quinzaine qui vient de s’écouler a mis en évidence un nombre quotidien croissant de cas graves avec une petite fluctuation entre le vendredi 26 juin et le dimanche 28 juin 2020.
Le nombre de cas graves a doublé en quinze jours. La quinzaine qui vient de s’écouler a mis en évidence un nombre quotidien croissant de cas graves avec une petite fluctuation entre le vendredi 26 juin et le dimanche 28 juin 2020.
La première semaine de cette quinzaine a vu les cas graves passer de vingt et un (21) à vingt sept (27) soit une hausse de six (6) cas graves tandis que la seconde semaine a fait passer les cas graves de vingt sept (27) à quarante huit (48) soit une hausse de vingt et un cas graves (21).
Cette dernière semaine a non seulement consolidé une croissance journalière ininterrompue des cas graves mais a aussi amplifié leur ampleur. D’une hausse de six (6) cas graves en fin de l’avant dernière semaine, elle est passée à vingt et un (21) aujourd’hui en fin de semaine soit une multiplication par 3.5.
Dans cette dernière quinzaine la première semaine a enregistré une moyenne de trois (3) décès par jour tandis que la deuxième semaine a vu cette moyenne s’accroître et s’établir à quatre (4) décès par jour. Cette tendance, d’accroissement journalier des cas graves, amorcée depuis quinze jours, aura des conséquences certaines sur le nombre de décès des quinze jours à venir et des semaines suivantes.
La question essentielle est : comment briser cette rampe mortelle qui s’est installée ? Car si elle n’est pas enrayée, très bientôt nous aurons à faire face à une réalité plus macabre, compter quotidiennement une dizaine de décès voire plusieurs dizaines de décès. Regardons la réalité en face. Il n’y a pas jusqu’à présent de médicaments et de vaccins contre la covid19 !
La seule véritable arme dont nous disposons est la prévention. Elle est mise en action à travers la sensibilisation, l’appropriation des mesures barrières par les individus et les communautés, la détection précoce des cas positifs et de leurs contacts et leur isolement pour éviter la propagation du virus, les mesures administratives intelligentes et multiformes que doivent prendre les pouvoirs publics pour enrayer la chaîne de transmission ou étouffer dans l’œuf les foyers réels et potentiels de la maladie, la mise à niveau du système de santé et la motivation du personnel de santé.
Au début de la pandémie, la plupart des Chefs d’État avaient fermement parlé d’une déclaration de guerre, malheureusement au fur et à mesure que la pandémie progressait, la survie économique et sociale prenant le dessus, les autorités des différents pays sont devenues pacifistes presque collaborationnistes, et les opinions publiques ont eu du mal à comprendre les nouveaux messages à la fois plus subtiles et plus ambigus.
Une frange des opinions publiques en a déduit que le virus n’était plus dangereux, ne tuait plus, jusqu’à même nier son existence. L’autre frange s’est démobilisée abandonnant les mesures barrières ou les appliquant avec beaucoup de légèreté. Seule une minorité a continué à être consciente du danger que représente la covid19.
Le Sénégal n’est pas malheureusement une exception. Nous faisons, avec nos particularités enviables ou détestables, ce que font les autres, ailleurs. Attendons-nous alors de vivre, à notre échelle, certes atténuées par le profil démographique de notre population, des situations comparables, celles qu’ont vécu certains pays européens ou celles que d’autres pays d’Amérique sont en train de vivre en face de nous sur l’autre rive de l’Océan Atlantique. Les populations africaines sont résilientes. Elles l’ont démontré dans leur longue et tragique histoire.
Le traumatisme du naufrage du bateau le Joola a du mal à se cicatriser. Une tragédie d’une ampleur incomparable se prépare : l’extermination des vieilles personnes par la covid19. Nous avons l’avantage de la voir venir, de sentir ses prémices, certains d’entre nous la vivent déjà. Bientôt, si nous n’y prenons garde, chaque famille aura, malheureusement, une personne proche atteinte de covid19 ou connaîtra une vieille personne décédée suite à la maladie. Sommes-nous prêts à conjurer cette catastrophe humaine, économique, sociale et culturelle? Sommes-nous disposés à voir nous quitter, une à une, ces vieilles personnes que nous chérissons par dessus tout, que nous adorons, qui embellissent le foyer familial, y apportent gaieté et humour, y partagent connaissances et expériences !
Aucune africaine et aucun africain ne le souhaitent, les sénégalais encore moins. Il est alors temps de se remobiliser à tous les niveaux et d’appliquer rigoureusement, quotidiennement les mesures barrières. Il nous faut aussi lutter fortement contre les effets collatéraux néfastes de la covid19 :
- en respectant pour les enfants le programme élargi de vaccination ;
- en faisant les visites prénatales et postnatales pour les femmes en état de grossesse ;
- etc.
Cette pandémie ne devrait pas être le facteur de résurgence d’épidémies déjà maîtrisées ou de la remontée de la mortalité maternelle liée à la grossesse. Pensons aux vieilles personnes et aux autres personnes vulnérables. Appliquons les recommandations des autorités de la santé. Unis et engagés, nous vaincrons !
Pr Mary Teuw Niane
Ancien ministre
«LES MESURES D’ASSOUPLISSEMENT ONT FAVORISE L’AUGMENTATION DES CAS GRAVES»
L’augmentation des cas graves s’explique par plusieurs facteurs. Il s’agit notamment de l’augmentation du nombre global de cas de Covid-19», indique Dr Daouda Thioub, infectiologue.
L’augmentation des cas graves s’explique par plusieurs facteurs. Il s’agit notamment de l’augmentation du nombre global de cas de Covid-19», indique Dr Daouda Thioub, infectiologue. Et ce dernier de rappeler que les personnes âgées et celles ayant des comorbidités comme le diabète, l’hypertension, la cardiopathie ou autres maladies pulmonaires sont les plus vulnérables. «Ce que l’on voit parmi les cas de Covid-19, c’est que les sujets âgés sont les plus atteints. Et ce sont les mêmes sujets qui ont tendance à faire des formes graves.
Les jeunes et les sujets adultes font des formes qui sont asymptomatiques», souligne le toubib. Plus la population est atteinte, renseigne Dr Thioub, plus le nombre de sujets âgés est atteint, plus le nombre de cas graves va augmenter. «Maintenant, c’est ce qui pourrait expliquer les nombreux cas de décès. Nous sommes arrivés à une phase de l’épidémie où 80% des sujets ont plus de 60 ans. Et comme ils ont beaucoup de pathologies, ils deviennent vulnérables dès l’instant où une infection vient se greffer sur ces pathologies», indique t-il.
A propos de l’assouplissement des mesures de restriction, Dr Thoub pense qu’il pourrait favoriser l’augmentation des cas graves. «L’assouplissement des mesures peut favoriser l’augmentation des cas graves dans la mesure où les jeunes et les enfants peuvent être porteurs du virus sans avoir des symptômes», dit-il.
Pour Dr Thioub, «cette situation va exposer les sujets âgés, parce qu’ils vont ramener le virus chez eux et contaminer leurs parents qui vont faire des cas graves. Les mesures d’assouplissement ont favorisé l’augmentation des cas graves», relève l’infectiologue avant de revenir par ailleurs sur la durée du coronavirus.
A l’en croire, notre mode de vie joue sur la durée du coronavirus. «Notre principale crainte, c’est : quelle est la suite ? Est-ce que cela va évoluer sous un mode endémique ? A quand la fin de l’épidémie ? Ce qui pourrait freiner le rythme d’évolution de la maladie, ce sont les mesures barrières. Et cela, il appartient à la communauté de le faire. Ce n’est ni l’Etat, ni les autorités sanitaires. S’il n’y a pas d’engagement communautaire, il sera difficile d’endiguer le virus. Pour dire vrai, la fin du virus n’est pas pour demain. Ce n’est ni dans un mois, ni dans deux mois», tranche-t-il.
Le Grand Serigne de Dakar n’a pas mis de gants pour dire ce qu’il pense des questions de l’heure. Invité hier de l’émission «Grand Jury» de la RFM, Abdoulaye Makhtar Diop s’est prononcé sur la levée des restrictions liées la Covid-19, sur la brûlante question du foncier, mais également sur le bras de fer entre les populations de Ndingueler et l’homme d’affaires Babacar Ngom.
LEVEE DES RESTRICTIONS
« C’est une mesure pertinente dans la mesure où si l’état d’urgence et le couvre-feu étaient des mesures administratives susceptibles d’endiguer la propagation du virus, le virus aurait été endigué. Mais pour freiner la propagation, il y avait des mesures qui relevaient du comportement et de la discipline individuelle et collective des Sénégalais. Le président de la République a utilisé tous les moyens juridiques et légaux pour que l’Etat joue la part qui était la sienne dans l’endiguement et la lutte contre la pandémie. La vérité est que les chiffres que l’on donne et qui pensent mesurer les effets des décisions du président de la République ne sont pas bons pour être mis en corrélation. Au moment de la prise de décision, nous étions à 79 cas positifs dans le pays. Au moment de la levée définitive, il faut s’attarder sur la mesure intermédiaire d’assouplissement, essayer d’en connaître les raisons qui étaient un fort mouvement de protestation exprimée ou non, amplifiée par certains relais qui avaient amené le président de la République, au moment où on pensait s’approcher du pic, à lâcher du lest. A l’époque, j’avais bien souligné qu’il ne fallait pas déconfiner Dakar. Moi je pense que le président de la République a fait tout ce qu’il devait faire. Et en levant la mesure d’état d’urgence, il ne pouvait pas faire autrement. Dans les dix derniers jours, nous avions remarqué que les Sénégalais se comportaient comme s’il n’y avait pas état d’urgence.Ils se comportaient comme s’il n’y avait pas de couvre-feu et ils ne respectaient plus les mesures barrières. Donc, je pense que le président n’avait d’autre choix que de faire ça, plutôt que de réveiller un front social. »
DECONFINEMENT PARTIEL
« La société civile sous toutes ses formes ; si ces autorités avaient accompagné le président de la République dans ces mesures sanitaires pour l’Etat du Sénégal, on aurait pu en parler. DakarThiès-Diourbel est aujourd’hui l’axe du mal. Il faut le dire. Mais dans la région de Dakar, du point de vue des activités socio-religieuses, les imams, les associations religieuses ont commencé à mettre la pression pour permettre l’ouverture des lieux de culte. Quand il y a eu des incidents à la Médina, à Grand Yoff, à Touba, ville sainte où on a brûlé des pneus, aucune voix ne s’était élevée. Ce fut également la même chose lorsque les populations se sont rebellées contre les forces de l’ordre. Au contraire, les gens de la société civile demandaient à l’Etat de lever les mesures pour permettre aux activités socioéconomiques de reprendre. Aujourd’hui, la vérité et qu’il faut le dire aux Sénégalais, si nous en sommes arrivés à cette situation, c’est à cause des comportements que les Sénégalais n’ont pas condamnés. L’Etat ne dit pas qu’il laisse les Sénégalais vivre avec le virus. L’Etat dit qu’il s’organise pour que le moteur de la vie de ce pays soit assuré. Ce ne sont pas seulement les activités économiques. Le président avait à arbitrer. Et en toute honnêteté, je dis que le président Macky Sall, si on compare son action avec les autres chefs d’Etats africains et du monde, il a usé jusqu’à la limite de tous les moyens légaux dont il disposait pour protéger et notre pays et les Sénégalais. Mais malheureusement, il n’a pas été suivi. Et je crois que cela fait partie des leçons que nous devons tirer. Si nous étions en guerre réelle et que les balles crépitent, les gens allaient-ils demander que le commerce continue de fonctionner ? Est-ce que les gens allaient dire : « allons prier » ? Chacun allait trouver où se terrer. Quand il y a eu des bombardements en 1943, les gens ont déserté les rues de Dakar et les mosquées. Même pour le pain, c’était le rationnement. Dans des situations de ce genre, les populations ont un rôle à jouer. »
CHANGER LES NOMS DES RUES ET PLACES !
«Nous avions déjà commencé au milieu des années 1980. Toutes les rues de la Médina sont rebaptisées. Je suis d’accord pour qu’on rebaptise, mais il faudra faire très attention. Il ne faut pas que les gens prennent leurs pères et grands-pères car tout simplement ils sont ministres ; ou encore que votre grand-père n’a rien fait et vous lui attribuez une rue. C’est ça le grand débat. Je suis maire de tel coin, mon père a fait ceci ou cela, donc je lui donne le nom de cette rue. Nous avons eu ce genre de problème au niveau de Dakar. Un responsable politique dont le père était un boucher s’est levé un jour pour donner le nom d’une rue à son grand-père. Les gens l’ont rappelé à la raison. Il faut également laisser au pays, aux villes, une part de leur âme, quelle que soit la manière dont cette histoire a été faite. Si on rebaptise tout, nos petits-fils ne connaîtront pas du tout l’histoire. Il faudrait le faire avec beaucoup d’objectivité, voir la part de l’histoire qui n’agresse pas notre dignité. »
DEMOLITION DU MARCHE SANDAGA
« Moi en 1997 ou 1998, en tant que maire du Plateau, j’avais adressé une lettre au ministre de l’Intérieur dans laquelle j’avais souligné que nous dégagions notre responsabilité, car le marché était dangereux. Aujourd’hui, quel que soit le délai accordé, il faut refaire le marché Sandaga. C’est ça qui est honnête, juste et opportun. Il s’y ajoute que nos ménages, nous qui habitons Dakar-Plateau, nos familles n’ont plus de marchés où s’approvisionner. Les femmes du Plateau vont maintenant à la Médina pour s’approvisionner. Il n’y a plus de marché au niveau de Dakar Plateau. C’est ça aussi la vérité. C’est bien de tenir compte de la tabaski, mais il faudra refaire le marché. Pour Sandaga, il faudra le garder comme ce fut le cas pour la gare de Dakar. Il faudra garder l’architecture, aérer le cœur de Dakar et créer un marché avec toutes les commodités. Je crois que les gens devraient accompagner le ministre Karim Fofana qui fait un travail remarquable dans cette ville. »
LITIGE FONCIER DE NDINGUELER
« La responsabilité du maire et des conseillers municipaux de ces deux communes est engagée. Il faut laisser le président Macky Sall tranquille. Comment pouvez-vous comprendre qu’un maire élu pour représenter ses populations puisse donner 300 hectares à quelqu’un. S’il n’avait pas délibéré, le président de la République n’aurait pas à signer. Ce n’est pas normal. Si Babacar Ngom dit qu’il demande 300 hectares pour des exploitations agricoles, mais un bail aurait suffi, s’il a des moyens pour financer son entreprise. Pour la sécurisation de la terre et tenir au collet l’investisseur, le bail est la meilleure formule. S’il ne réalise pas le projet, vous retirez le bail. Qu’il s’agisse de Babacar Ngom ou quelqu’un d’autre, il faudra que l’on fasse très attention. On ne peut pas donner 200 ou 300 hectares à des gens pour une destination précise, pour ensuite les viabiliser et en faire des habitations. Il faut que les gens sachent qu’un maire est un agent de l’Etat. Et un agent de l’Etat est un agent de la commune. Un maire qui signe une autorisation est un agent de l’Etat. Il est agent de commune quand il exécute les décisions du Conseil municipal ».
INJURES ENTRE RESPONSABLES DE L’APR
«C’est une affaire qu’il faut condamner et sanctionner. Je ne peux pas comprendre, quel que soit ce qu’on peut appeler provocation venant d’un autre député, qu’un monsieur qui a été président du Parlement de la Cedeao, vice-président de l’Assemblée nationale, candidat déclaré à la mairie de Dakar, capitale du Sénégal, tienne des injures publiques de cette nature. C’est inadmissible et inacceptable. Il ne peut pas y avoir de sanctions administratives. Il reste maintenant à savoir si les messieurs qui font l‘objet de ces injures vont saisir ou pas la justice. Mais moi, je pense qu’on a dépassé toutes les bornes possibles, imaginables et inimaginables de l’insolence dans ce pays. »
MENACES DE HAUSSE DES PRIX DES DENREES ALIMENTAIRES
Le Coronavirus avec son lot de conséquences négatives n’a pas encore fini de sinistrer l’économie et les ménages sénégalais.
Le Commissariat à la Sécurité Alimentaire du Sénégal (CSA), le Bureau National du Programme Alimentaire Mondial (PAM) et la Banque Mondiale ont lancé une initiative commune pour augmenter la fréquence de collecte, traitement et analyse de données de prix des denrées alimentaires. Il ressort de l’enquête que l’augmentation des prix des denrées alimentaires causée en partie par les mesures restrictives adoptées par le gouvernement sénégalais pour contrer les chaînes de transmission de la pandémie de Covid-19 risque d’impacter le bien-être des ménages.
Le Coronavirus avec son lot de conséquences négatives n’a pas encore fini de sinistrer l’économie et les ménages sénégalais. A la faveur d’une étude, le Commissariat à la Sécurité Alimentaire, le Programme Alimentaire Mondial et la Banque Mondiale ont révélé que les ménages sénégalais déjà éprouvés par la Covid-19 sont sous la menace d’une augmentation des prix des denrées alimentaires. Et d’après une note consultée par «L’As», la pandémie de la COVID19 pourrait avoir un impact considérable sur le bien-être des ménages.
Ainsi, l’impact de la Covid-19 sur le bien-être des ménages sénégalais est réel. Ces impacts se traduisent par une baisse des revenus, une baisse des transferts monétaires privés, traditionnellement importants au Sénégal en particulier pour les populations rurales, une diminution de la disponibilité des produits et donc la hausse de leur prix, du fait de la perturbation de la chaîne productive.
Pour la BM, le CSA et la PAM, la hausse des prix des denrées alimentaires en particulier peut avoir un impact très important sur le bien-être des ménages. «Et un tel impact peut affecter les groupes les plus vulnérables sur le long terme, en exacerbant les risques liés à la malnutrition. Il s‘agit principalement de l’impact direct de la maladie en termes de morbidité, affectant la capacité des individus et ménages d’acquérir un revenu. Mais aussi, d’un impact indirect du fait des mesures de contention mises en place par le gouvernement pour limiter la propagation du virus, et qui ont affecté l’activité économique ainsi que la mobilité nationale et internationale». C’est pourquoi, les organisations tirent la sonnette d’alarme. Car, d’après leurs enquêtes effectuées dans les marchés expédiés dans les 45 départements du Sénégal, entre la première et la troisième semaine de juin, les prix sont restés relativement stables. Cependant, elles redoutent une augmentation des prix par rapport au mois de mai 2020 et une augmentation des coûts du transport qui pourrait faire augmenter davantage les prix des produits alimentaires.
Toutefois, soulignent les trois organisations, deux commerçants sur 5 (soit 43%), ont déclaré avoir une capacité élevée d’augmentation de l’offre de produits de plus de 50 tonnes, en cas de politique publique de soutien visant l’aide alimentaire. Ce pourcentage était de 33% la première semaine de juin. Et de poursuivre que quatre commerçants sur 5, soit un taux de 81%, indiquent que leurs stocks sont suffisants pour satisfaire la demande des clients pendant le prochain mois, en légère augmentation par rapport à la première semaine de juin (78%).
Enfin, un quart des commerçants, soit 24%, indiquent que les prix du transport des marchandises a augmenté depuis début juin 2020 contre 22% lors de la première semaine du même mois.
JÜRGEN KLOPP FERME LA PORTE À UN DÉPART DE MANÉ
Le Réal Madrid intéresse fortement Sadio Mané depuis quelques saisons. Zinedine Zidane n’a pas caché ses intentions de recruter le Sénégalais
Depuis la saison dernière, le nom de Sadio Mané est sur la liste des joueurs ciblés par Zinedine Zidane pour renforcer le secteur d’attaque du Réal Madrid. Mais dans un entretien accordé à «Daily Mirror», le technicien Allemand Jürgen Klopp s’oppose à l’idée d’un départ de l’international Sénégalais.
Le Réal Madrid intéresse fortement Sadio Mané depuis quelques saisons. Zinedine Zidane n’a pas caché ses intentions de recruter le Sénégalais. Avec le départ de Gareth Bale qui s’annonce à grand pas, les dirigeants des merengues comptent renforcer l’effectif du technicien français. Et le club de la capitale espagnol mise sur le joueur de Liverpool pour étoffer leur secteur offensif. Le profil du joueur formé à Génération Foot (Sénégal) intéresse fortement le staff de Zidiane. Avec son potentiel, le joueur de 28 ans pourrait être d’un apport important.
Auteur de 20 buts en 38 rencontres, dans toutes les compétitions confondues, le ballon d’or africain est considéré comme l’un des meilleurs à son poste dans l’élite anglaise. Plier important dans le dispositif de Jürgen Klopp, ce dernier n’est pas encore prêt à laisser partir le natif de Bambaly. Selon le technicien allemand, les Merengues ne devraient pas parvenir à leurs fins pour un possible transfert du sénégalais. Et le challenge se trouve en Premier League et non ailleurs. «Mané et Salah ?
Donnez-moi un meilleur challenge que de réussir avec le Liverpool FC ? Il y a beaucoup de grands clubs, mais si vous allez à Madrid ou à Barcelone, vous gagnez le championnat six ou sept fois en quinze ans. Le Bayern l'a remporté neuf fois et la Juventus, c’est pareil. Ce sont de grands succès, mais ce qui est vraiment intéressant, c'est de faire un impact ici, en Angleterre», a fait le technicien Allemand, lors d’un entretien accordé à «Daily Mirror». Champion avant terme avec 89 points, les Reds veulent atteindre la barre des 100 points en Premier League et battre tous les records dans ce championnat.
Toutefois, Jürgen Klopp, l’objectif est d’écrire leur propre histoire avec le club. «Nous essayons de tout faire pour être un club vraiment passionnant et pour faire une histoire tout aussi passionnante dont tout le monde veut faire partie. L'objectif est que les joueurs regardent en arrière et disent, l'un des jours les plus importants de ma vie a été celui où j'ai signé pour Liverpool », a assuré l’Allemand.
LE FORUM CIVIL REFUTE LA THESE D’UNE SCISSION ENTRE NDINGLER ET DJILAKH
La division supposée entre les populations de Ndingler et de Djilakh est un faux débat, de l’avis de Birahim SECK, coordonnateur du Forum Civil.
Alors que la controverse autour du litige foncier opposant Babacar Ngom et les populations de Ndingler commençait à prendre une autre tournure, le Forum Civil qui s’est saisi du dossier et a décidé de recadrer le débat. Selon le Coordonnateur du Forum Civil, contrairement à ce que les gens veulent faire croire, les populations de Ndingler et de Djilakh (deux villages frontaliers situés dans deux communes différentes) sont en parfaite harmonie. Tout ce qu’elles demandent, précise Birahime Seck, c’est de récupérer leurs terres.
La division supposée entre les populations de Ndingler et de Djilakh est un faux débat, de l’avis du coordonnateur du Forum Civil. Selon Birahim Seck, le collectif du village de Ndingler situé dans la commune de Ndiaganiao est même entré en contact avec celui constitué récemment dans le village de Djilakh, commune de Sindia, pour ensemble réclamer les 224 hectares de leurs terres dont dispose Babacar Ngom. « Donc, les objectifs étant les mêmes, il se trouve qu’il y a aujourd’hui une volonté de vouloir opposer les deux populations. Les deux villages sont des amis et des parents. Sur ce, aucune velléité ne peut semer la zizanie entre la population de Ndingler et celle de Djilakh», a tranché Birahime Seck devant les journalistes.
En outre, renseigne-t-il, les populations de Ndingler sont restées ouvertes par rapport aux différentes propositions en répondant à toutes les sollicitations que les autorités ont eu à faire à leur endroit. « Elles ont répondu à tous les appels, pour dire qu’elles ne sont pas réfractaires à la discussion. Tout ce dont ces populations ont besoin aujourd’hui, c’est de récupérer leurs terres pour vivre», soupire le Coordonnateur du Forum Civil qui invite toutes les personnes, citadines et rurales, à descendre sur le terrain. «Cela va permettre à ces personnes de constater par elles-mêmes que les terres que demandent ces populations, c’est leur survie», affirme le patron du Forum.
Et d’un ton ferme, il se demande Birahim Seck où est-ce que ces pauvres paysans vont trouver de quoi se nourrir si on leur ôte à leurs terres. Concernant toujours la restitution de l’assiette foncière détenue par Babacar Ngom, il indique qu’il ne s’agit pas d’une opposition entre ceux qui font l’agro-business et les agricultures paysannes. Originaire de Ndengler, Bassirou Diomaye Faye, patron des cadres de Pastef les Patriotes déclare qu’en ce moment, la seule solution qui vaille, c’est de restituer aux populations de Ndingler leurs terres. «La seule explication qui vaille sur la dépossession d’une telle assiette foncière de pauvres paysans au profit d’une seule personne qui va faire la même activité que ces derniers, c’est uniquement de maintenir ces villageois dans la pauvreté».
Pour le sieur Faye, Babacar Ngom veut transformer les paysans de Ndingler en des ouvriers agricoles. L’autre fait qui le met également en colère concernant la Responsabilité Sociétale d’Entreprise (Rse). «Malgré ses nombreuses promesses, le président de Sedima n’a encore rien fait pour soutenir les villages qui ont eu des désagréments avec son projet».
Pis, ajoute le président du Mouvement National des Cadres Patriotes, la responsabilité de l’Etat, ce n’est pas de déshabiller de pauvres paysans pour habiller des riches qui veulent se lancer dans l’agrobusiness. «Aujourd’hui, il est extrêmement difficile pour ces pauvres paysans d’avoir des titres fonciers. Et pourtant, il pouvait valoriser ces titres fonciers. Les personnes à qui l’Etat donne des titres fonciers, ce sont des gens comme Babacar Ngom. Cela suffit que des gens riches ou célèbres continuent de s’accaparer des terres de pauvres paysans», dénonce-t-il.
Pour lui, si l’Etat veut trouver une solution à l’accaparement des terres de pauvres citoyens, il n’a qu’à accepter de titrer les terres des paysans pour que chacun d’entre eux puisse détenir un titre foncier. Et Bassirou Diomaye Faye invite les pouvoirs publics à aller dans ce sens parce que les paysans doivent avoir une souveraineté sur leurs terres.
78 NOUVEAUX CAS, 3 DÉCÈS ET 39 GUÉRISONS SIGNALÉS CE LUNDI
Ces 78 nouvelles infections ont été détectées sur un échantillon de 838 tests, soit un taux de positivité de 9,31%, a précisé le directeur de la Prévention au ministère de la Santé, docteur El Hadj Mamadou Ndiaye.
Dakar, 6 juil (APS) - Le Sénégal a enregistré lundi 78 nouveaux cas de coronavirus, 3 décès supplémentaires et 39 guérisons.
Ces 78 nouvelles infections ont été détectées sur un échantillon de 838 tests, soit un taux de positivité de 9,31%, a précisé le directeur de la Prévention au ministère de la Santé, docteur El Hadj Mamadou Ndiaye.
Faisant le point sur la situation du jour, Dr Ndiaye a signalé que parmi les personnes infectées figurent 52 cas suivis par les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale, 26 cas issus de la transmission communautaire.
Ces cas communautaires sont répartis entre Dakar (15), Touba (03), Khombole (02), Thiès (02), Joal (01), Kaolack (01), Mbour (01) ET Saint-Louis (01).
El Hadj Mamadou Ndiaye a indiqué que 3 nouveaux décès liés à la Covid-19 ont été enregistrés dimanche, tandis que 44 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Il a fait savoir que 39 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. L’état de santé des autres patients est stable.
A la date d’aujourd’hui, le Sénégal comptabilise 7478 cas de covid-19 dont 4909 guéris, 136 décès et 2432 sous traitement dans les différents centres de traitement.