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4 octobre 2025
LES TEMPS SONT DURS POUR LES PRO-DÉMOCRATE EN AFRIQUE DE L'OUEST
Il ne s'agit pas seulement de la tentation de la présidence à vie prêtée à certains chefs d'Etat. Répression, arrestations : "concernant les droits humains, le recul est partout"
A la suite des Guinéens dimanche, des millions d'Africains de l'Ouest sont appelés à élire leur président d'ici la fin 2020, sous l'oeil inquiet des défenseurs de la démocratie, alarmés par son recul dans une partie du continent autrefois jugée pionnière en la matière.
"Les temps sont difficiles pour nous autres observateurs de la démocratie dans la sous-région", explique Kojo Asante, un responsable du centre de recherche Ghana Center For Democratic Development.
Le Ghana votera le 7 décembre.Guinéens, Ivoiriens, Burkinabé et Nigériens iront aussi aux urnes d'ici la fin de l'année
Après plusieurs alternances pacifiques, le Ghana est cité en exemple, en dépit de sujets de préoccupation comme les agressions de journalistes.Ailleurs l'image est bien plus sombre.
Elle s'est obscurcie avec le putsch qui a eu raison au Mali du président élu Ibrahim Boubacar Keita le 18 août, sans effusion de sang.
Cette pratique, répandue sous des formes brutales dans la seconde moitié du 20e siècle après les indépendances, a cédé la place à des coups d'État "beaucoup plus sophistiqués, plus propres et cosmétiques", constate le centre d'études Afrikajom dans un rapport récent: "coups d'Etat électoraux" ou "coups d'Etat constitutionnels" menés non par les armes, mais par la fraude et les révisions de la loi fondamentale.
Il ne s'agit pas seulement de la tentation de la présidence à vie prêtée à certains chefs d'Etat.Répression, arrestations: "concernant les droits humains, le recul est partout", déplore Afrikajom.
En Guinée et en Côte d'Ivoire, les présidents sortants tirent argument du changement de Constitution pour briguer un troisième mandat, causant une contestation qui a fait de nombreux morts et ajoutant leur nom à la longue liste des dirigeants ayant plié la loi fondamentale à leur ambition depuis 2000.
- Désillusion démocratique -
Au Niger par contraste, le président Mahamadou Issoufou est salué pour sa décision de ne pas se représenter le 22 novembre après deux mandats.
Mais, dans ce pays comme au Burkina, ainsi que chez le géant nigérian et au Mali, la propagation des agissements jihadistes et des violences intercommunautaires alarment les défenseurs des droits et la communauté internationale.
Les récents acquis au Liberia et en Sierra Leone après les guerres civiles jusqu'au début des années 2000, en Gambie ou en Guinée-Bissau demeurent fragiles.Le président sénégalais Macky Sall n'a pas fait taire les spéculations sur un troisième mandat.
"On observe sur plusieurs aspects un recul démocratique en Afrique de l'Ouest", déplore Mathias Hounkpé, politologue pour la fondation Open Society en Afrique de l'Ouest (OSIWA).
"Dans les pays francophones particulièrement, on observe un durcissement des textes encadrant la création de partis, être candidat aux élections est de plus en plus difficile, comme en Côte d'Ivoire ou au Bénin", regrette-t-il.
Alan Doss, ancien haut responsable de l'ONU dans différents pays africains, note pour l'Africa Center for Strategic Studies un "désenchantement démocratique", né de déceptions causées par les promesses électorales non tenues, la persistance de la corruption, de l'impunité et de la mauvaise gouvernance.
Les raisons invoquées sont multiples: difficultés économiques, pression démographique, défaillance des contre-pouvoirs institutionnels, perte d'influence des médiateurs traditionnels, crise du multilatéralisme, affaiblissement des modèles américain ou britannique et montée en puissance de pays comme la Chine ou la Turquie...
Les grandes institutions régionales, la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et l'Union africaine (UA), "devraient jouer un rôle beaucoup plus important, un rôle de médiation", plaide Arsène Brice Bado, un responsable du Centre de recherche et d'action pour la paix d'Abidjan, "car il est difficile de trouver des médiateurs internes en Côte d'Ivoire".
Or, le diagnostic des limites de la Cédéao et de l'UA est largement partagé.
- Motifs d'espoir -
La Cédéao est la proie de ses dissensions.Elle n'a pas fait barrage aux menées des présidents guinéen et ivoirien.Son insistance sur le retour à l'ordre constitutionnel au Mali, à rebours du soutien populaire aux putschistes, a été dénoncée comme une volonté de perpétuer des systèmes discrédités, traduisant la crainte de certains présidents pour leur propre sort.
L'opposant guinéen Faya Millimouno, cité dans la presse, a ravalé la Cédéao à un "syndicat des chefs d'Etat".
"C'est extraordinaire que moi qui me suis battu pendant 45 ans (contre les régimes autoritaires guinéens), je sois considéré comme un dictateur antidémocrate", s'indignait récemment le président Alpha Condé."Comment peut-on dire +coup d'Etat+" alors que la nouvelle Constitution a été adoptée par référendum, demandait-il sur Radio France Internationale.
Certains nuancent.Ils invoquent le transfert de pouvoir attendu au Niger, une première depuis longtemps.
L'Afrique de l'Ouest n'est pas l'Afrique centrale qui, avec le Cameroun, la Guinée Equatoriale et la République du Congo, concentre des recordmen du monde de longévité présidentielle en exercice.
Les défenseurs des droits se réjouissent de l'émergence de mouvements citoyens et d'efforts d'émancipation portés par les jeunes ou les femmes.
"Le seul fait que des élections aient lieu et que les parties prenantes (en particulier d'opposition) veuillent faire appliquer les règles et jouer selon les règles, est un motif d'espoir", souligne Samuel Darkwa, un responsable de l'Institute of Economic Affairs, à Accra.
JE NE REGRETTE PAS MES PROPOS
Plus téméraire que le député Aliou Dembourou Sow, tu meurs. Lynché sur les réseaux sociaux, pour avoir appelé à l'utilisation de machettes pour défendre le troisième mandat de Macky Sall, il ne regrette nullement ses propos.
Plus téméraire que le député Aliou Dembourou Sow, tu meurs. Lynché sur les réseaux sociaux, pour avoir appelé à l'utilisation de machettes pour défendre le troisième mandat de Macky Sall, il ne regrette nullement ses propos. Mieux, il promet de les répéter devant l'Assemblée nationale. On ne peut pas juger mes propos, si on n'est pas du Fouta ou du Ferlo. Depuis que Macky Sall a créé l'Alliance pour la République, nous avons l'habitude, dans le Ferlo, d'utiliser le terme arme pour désigner la carte électeur. Parfois, nous utilisons les mots bâton, coupe-coupe ou balle. C'est un effet de langage", précise le parlementaire dans L'Observateur.
Le président du Conseil départemental de Ranérou de marteler : "Tous ces gens qui s'agitent à gauche et à droite feraient mieux d'aller demander aux politiciens du Fouta l'exacte traduction de mes propos. Et pourtant, ceux qui s'indignent de mes propos font pire dans leurs déclarations. On entend, tous les jours, des gens dire qu'ils vont aller au palais déloger le président de la République parce qu'il n'aurait pas droit à un troisième mandat". Mieux, malgré la plainte annoncée par des organisations de la société civile, Aliou Dembourou Sow confirme qu'il est prêt à répéter les paroles incriminées. Même devant l'Assemblée nationale.
MIMI JOUE LA CARTE DE L'APAISEMENT
Intervenant sur le conflit qui gangrène le secteur judiciaire, elle a invité les acteurs à faire prévaloir la raison
Intervenant sur le conflit qui gangrène le secteur judiciaire ces derniers jours avec la convocation devant l’Inspection Générale de l’Administration de la Justice (Igaj) du magistrat, Souleymane Teliko, la présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Aminata Touré, a joué la carte de l’apaisement en appelant à plus de concertations entre les acteurs. « Je souhaite que la sérénité revienne très rapidement; je pense que c’est juste une turbulence qui va se régler parce que j’ai eu a travailler avec les magistrats qui dans leur très large majorité sont des professionnels de qualité. Il arrive dans la vie qu’il y ait des turbulences », a souligné, dimanche, à travers l’émission « Point de vue » sur les antennes de la Rts, la responsable politique de l’Apr à Grand-Yoff.
Aminata Touré a, néanmoins, rappelé le sens de la position du ministère de la justice, notamment, du ministre garde des sceaux, Me Malick Sall. « J’invite tous les acteurs de la justice à faire prevaloir la raison en rappelant que le ministre de la justice a pour vocation d’administrer la justice et de veiller à l’application des textes », a-t-elle soutenu non sans reconnaître l’indépendance du magistrat et juge. « L’État ayant la vocation d’assurer la paix sociale, la stabilité sociale, joue un rôle dans l’administration de la justice mais le principe qui est invariable c’est que les magistrats jugent dans le secret de leur conscience, ça c’est un débat dépassé car personne ne le remet en cause », a expliqué l’ancienne ministre de la justice.
Sur la question de l’indépendance de la justice, elle considère que c’est un débat universel qui ne se pose pas seulement au Sénégal. « Vous allez dans tous les pays du monde, on parle d’immixtion et d’influence de l’État dans la justice. C’est un débat régulier parce que c’est un débat aussi social, c’est-à-dire, jusqu’où va l’action des magistrats. Est-ce qu’il faut un mécanisme de contrôle ? » s’est-elle interrogée pour notamment expliquer la suprématie de la loi sur les administrés et que nul ne demeure au dessus. « Les magistrats sont aussi des êtres humains comme vous et moi. On ne peut pas être dans une république de juges, ce n’est pas possible. Les juges sont aussi des sénégalais, mais qui jugent aussi en fonction des textes et en fonction de leur conscience, c’est toujours un équilibre sur lequel on travaille en permanence », a confié Aminata Touré.
Elle croit que le débat devrait se poser de manière sereine pour rassurer les justiciables. « C’est un secteur qui a besoin de sérénité et que les magistrats retrouvent toute la grandeur de leur fonction. Quelque part on leur confie une part de pouvoir qui est importante : celle de juger leurs concitoyens et cela requiert un comportement et des attitudes très particulières et ça il faut que tout le monde s’en rappelle », a-t-elle conclu.
UNE PLAINTE DÉPOSÉE CONTRE ALIOU SOW
Les propos du député de l’Alliance pour la république du Ranérou Ferlo, Aliou Dembourou Sow ont choqué la nation toute entière et ont déferlé une vague d’indignation.
« Je demande aux peulhs, qui n’auraient pas peur de mourir contrairement aux autres ethnies, à prendre des machettes et à attaquer ceux qui sont contre le troisième mandat du président de la République » ! Ces propos du député de l’Alliance pour la république du Ranérou Ferlo, Aliou Dembourou Sow ont choqué la nation toute entière et ont déferlé une vague d’indignation.
Pour certains, le parlementaire ne doit plus rester libre d’autant que ces propos sont d’une dangerosité extrême. D’ailleurs FRAPP va déposer, ce lundi, une plainte contre le député. L’objet de la plainte est une dénonciation d’incitation à un crime de masse faite par le député APR Aliou Dembourou Sow. Selon Guy Marius Sagna et ses camarades, « les graves propos de ce député sont constitutifs au crime de masse, crime contre l’humanité, d’attaques ciblées contre des populations bien déterminées, de l’atteinte à l’ordre public, de l’atteinte à la sûreté de l’État et à la sécurité publique, de l’atteinte à la paix civile ».
D’après Frapp, le Sénégal ne peut pas juger sur son sol Hissène Habré pour des histoires de crime de masse et permettre que sur son territoire un sénégalais tienne des discours ethniciste, haineux. « Adja Astou Cissé de la 7 TV avait été convoquée pour beaucoup moins que cela », rappelle le Frapp. Qui indique qu’il ne cautionnera pas un deux poids deux mesures au Sénégal et ne fermera pas les yeux devant un appel à un génocide juste pour la réalisation du funeste projet anti démocratique, illégal et illégitime du 3e mandat du président Macky Sall.
UNE ENTREPRISE SÉNÉGALAISE PARMI LES 10 FINALISTES DE L’AFRICA’S BUSINESS HEROES
Les dix entrepreneurs exceptionnels dont la moitié est représentée par des femmes ont été sélectionnés parmi plus de 22 000 candidatures dans les 54 pays africains
Dakar, 12 oct (APS) – L’entreprise sénégalaise Diarrablu fait partie des 10 finalistes de l’Africa’s Business Heroes 2020, un programme philanthropique phare lancé par l’Africa Netpreneur Prize Initiative (ANPI) de la Fondation Jack Ma, a-t-on appris lundi.
’’Les dix entrepreneurs exceptionnels dont la moitié est représentée par des femmes ont été sélectionnés parmi plus de 22 000 candidatures dans les 54 pays africains, après plusieurs cycles d’évaluation intensifs’’, indique un communiqué reçu à l’APS.
La même source souligne qu’avec une moyenne d’âge de 34 ans, ’’les dix finalistes représentent huit pays africains : le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, le Sénégal, l’Ouganda et le Zimbabwe, et leurs entreprises couvrent des secteurs clés tels que l’agriculture, la mode, l’éducation, les soins de santé, les énergies renouvelables et les services financiers’’.
Selon le communiqué, ’’Diarrablu est une entreprise sénégalaise de technologie appliquée à la mode qui fusionne les traditions artisanales africaines avec la technologie pour donner du pouvoir aux artisans africains et construire un avenir de la mode éthique et durable centré sur l’artisanat africain ancestral’’.
L’entreprise est dirigée par Diarra Gueye qui a une expérience en finance, en mathématiques et en design et a récemment terminé sa maîtrise à l’Université de Stanford avec un accent mis sur les mathématiques créatives, selon toujours la même source.
Le prix Africa’s Business Heroes (ABH) 2020 est un programme philanthropique phare lancé par l’Africa Netpreneur Prize Initiative (ANPI) de la Fondation Jack Ma qui a sélectionné les 10 meilleurs finalistes, qui se présenteront à la grande finale du concours en novembre pour avoir la chance de gagner leur part d’une cagnotte de 1,5 million de dollars, explique t-on dans le communiqué.
L’Africa’s Business Heroes organisera sa Grande finale, les 13 et 14 novembre, et les lauréats du prix ABH 2020 annoncés le 14 novembre.
24 NOUVELLES CONTAMINATIONS AU COURS DES DERNIÈRES 24H
’Sur 639 tests réalisés, 24 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 3,76%’’, a annoncé le directeur de la Prévention au ministère de la Santé.
Dakar, 12 oct (APS) – Vingt-quatre (24) nouvelles contaminations au Covid-19 ont été enregistrées au cours des dernières 24h, a indiqué, lundi, le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
’’Sur 639 tests réalisés, 24 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 3,76%’’, a annoncé le directeur de la Prévention au ministère de la Santé.
Faisant le point quotidien sur l’évolution de la pandémie, le porte-parole du ministère de la Santé a indiqué que ces nouvelles contaminations concernent 8 cas contacts suivis, 7 cas importés enregistrés à l’AIBD et 9 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar et à Thiès.
Un décès a été enregistré, dimanche, selon El Hadj Mamadou Ndiaye.
Il a rapporté que 93 patients ont été par ailleurs contrôlés négatifs et déclarés guéris alors que 6 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Le Sénégal a enregistré au total 15292 cas positifs au coronavirus dont 315 décès, 13 390 guéris, 1586 personnes encore sous traitement, depuis l’apparition de la maladie sur son territoire, le 2 mars dernier.
COSYDEP FIXE SES REGLES
La Cosydep (coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique) a formulé des recommandations pour une rentrée scolaire réussie, le 12 novembre prochain, et une année scolaire stable
La Cosydep (coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique) a formulé des recommandations pour une rentrée scolaire réussie, le 12 novembre prochain, et une année scolaire stable, à travers une note parvenue à notre rédaction hier, dimanche 11 octobre.
Le Conseil d’administration de la Cosydep « considère, qu’au regard de la complexité de la situation post COVID-19 et connaissant les exigences d’une rentrée réussie et d’une année scolaire stable, une feuille de route fixant les prochaines étapes, s’avère indispensable ». Selon lui, « un tel instrument devrait permettre la mise à profit du mois de vacances (octobre) pour : « la systématisation d’une journée de restitution et d’opérationnalisation des conclusions issues de l’atelier de réflexion autour de la dynamique partenariale, au niveau de chaque académie » ; « l’accompagnement des actions de vacances jusqu’à la rentrée des personnels en vue de soutenir les cours de vacances orientés vers la remise à niveau des élèves des classes intermédiaires ».
Le Cosydep prône également « la mobilisation citoyenne autour de la campagne ‘‘Ubbi tey, Jàng tey’’ pour des écoles salubres, sûres et fonctionnelles dès le 1er jour de la rentrée », « l’organisation de séances de renforcement des capacités des enseignants sur l’éducation en situation de crise autour de chaque IEF, entre la rentrée des personnels et celle des élèves » et « la prise de dispositions urgentes pour la reprise du monitoring des accords Gouvernement / syndicats ; la disponibilité des sortants des CRFPE dès la rentrée ; l’affectation des enseignants à temps ; l’orientation à temps des élèves admis aux examens certificatifs ; la mise à disposition à temps d’un budget conséquent pour le fonctionnement des établissements ».
Le Conseil d’administration de la Cosydep a aussi lancé un « appel à l’ensemble des acteurs et partenaires de l’éducation pour une forte mobilisation afin de minorer les effets de la COVID-19 sur la rentrée scolaire, d’assurer la stabilité de l’année 2020- 2021 et d’anticiper sur les défis de taille qui pointent à l’horizon ». Dans le communiqué de presse, il « renouvelle sa solidarité aux enseignants, premiers intrants de qualité, à l’occasion de la Journée Mondiale des Enseignants célébrée chaque 5 octobre de l’année », « engage ses antennes régionales à explorer toutes les pistes de mobilisation de ressources locales pour le financement des plans locaux de développement de l’éducation et de la formation, à l’image du projet de Classes passerelles RSE ».
Mieux, il se félicite de « la campagne Nos Vacances pour l’Ecole », « encourage la Direction Exécutive pour la pertinence du plan stratégique proposé (COSYDEP, 2020 – 2024) ». Non sans saluer les « performances des écoles publiques classiques, qui malgré les insuffisances liées aux conditions de travail et d’étude ont réalisé des résultats plus qu’encourageants, à l’image de celles de la région de Matam, première au bac avec 99% d’établissements publics ».
LU BEES AVEC LAMINE NIANG ET CHARLES FAYE
VIDEO
LA JUSTICE, UN ENJEU DE DÉVELOPPEMENT
EXCLUSIF SENEPLUS - La sortie courageuse du président de la Cour suprême à propos de la crise qui secoue la magistrature appelle des réformes courageuses du pouvoir judiciaire - L'Afrique doit anticiper une deuxième vague du Covid, en cours en Occident
Lamine Niang et Charles Faye |
Publication 12/10/2020
Dans ce nouveau numéro de Lu Bees, de Dakar, Charles Faye parle du courageux communiqué de presse du premier président de la Cour suprême, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly et son impact.
De son côté, de Montreal, Lamine Niang nous fait part de la deuxième vague de la pandémie de la COVID-19 qui s’est installée dans les pays européens et en Amérique. Une situation qui pousse les populations à rester résiliantes.
La réalisation et le montage de ce talk hebdomadaire du lundi sont assurés par Boubacar Badji.
UN TROISIÈME MANDAT N’EST PAS IMPOSSIBLE, MAIS CE SERAIT IMMORAL
Connu pour son discours acerbe contre le régime du président Macky Sall, Adama Gaye, journaliste consultant, en «exil» en Egypte depuis sa libération de prison, n’a pas dérogé à la règle
Il ne faut pas écarter la possibilité pour le chef de l’Etat, Macky Sall, de chercher un troisième mandat, dans la mesure où c’est un «homme qui est tellement revenu sur ses décisions» au point qu’on ne sait plus à quel saint se vouer. C’est du moins la conviction du journaliste consultant, Adama Gaye, qui, lors de l’émission “Grand jury“ de la radio Rfm du dimanche 11 octobre, pense que cette question n’est pas de l’ordre juridique ou légal, et que si Macky Sall le faisait, «ce serait immoral».
Connu pour son discours acerbe contre le régime du président Macky Sall, le journaliste consultant, en «exil» en Egypte depuis sa libération de prison, n’a pas dérogé à la règle. Invité à l’émission “Grand jury“ du dimanche 11 octobre, Adama Gaye s’en est littéralement pris au pouvoir en place, plus précisément au chef de l’Etat. En effet, invité à donner son avis sur une éventuelle recherche de troisième mandat par le président Sall, Adama Gaye n’a pas écarté ladite idée.
Pour lui, «ce n’est pas impossible», dans la mesure où le chef de l’Etat avait promis de réduire son mandat, avant de revenir sur sa décision. Il rappelle aussi qu’il avait déclaré qu’il ne demanderait pas un autre mandat après le deuxième en cours, mais qu’il a «imposé le silence dans ses rangs». Ce qui lui fera dire que «c’est un homme qui est tellement revenu sur ses décisions qu’on ne sait plus à quel saint se vouer».
Toutefois, donnant son avis sur une telle éventualité, il fera comprendre que cela n’est plus du ressort de la loi ou de la Constitution. Il reste convaincu que «la réponse n’est pas légale ou juridique, c’est une question de moralité». Cela, tout en rappelant que «Senghor avait dit, quand il quittait le pouvoir, il faut savoir quitter la table sans se retourner. Quand on est à table, en train de manger, à un moment donné, il faut enlever sa main. Si on ne le fait, on enlève votre main. On vous force à cesser de manger, surtout quand vous êtes avec d’autres qui veulent manger comme vous et qui veulent jouer un rôle dans la marche du pays». Donc, il est clair que pour lui, «c’est une question de moralité» et que si Macky Sall s’entêtait à chercher un 3ème mandat, «ce serait immoral».
A noter, par ailleurs, que le journaliste-consultant, en Egypte où il se considère en «exil forcé» après sa libération sous condition de prison, a promis de revenir au pays incessamment, non sans exiger que le chef de l’Etat arrête de faire emprisonner illégalement d’innocents citoyens avant de les libérer sous condition.
LA GOUVERNANCE MOLLE DE L'APR PAR MACKY SALL
La sortie en Pulaar du député de l’alliance pour la République, Aliou Demba Sow, appelant son ethnie à s’armer de machettes pour faire face aux opposants du 3ème mandat pour le président, a fait sortir de ses gonds Moustapha Diakhaté
La sortie en Pulaar du député de l’alliance pour la République (APR), Aliou Demba Sow, appelant son ethnie à s’armer de machettes pour faire face aux opposants du 3ème mandat pour le président Macky Sall, a fait sortir de ses gonds l’ancien président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle. Invité à l’émission Objection de la radio Sud Fm hier, dimanche 11 octobre, Moustapha Diakhaté a demandé à Macky Sall, Moustapha Niasse et Aymérou Gningue, de le faire quitter l’hémicycle et la présidence du conseil départemental de Ranérou.
La vidéo dans laquelle le député de l’Alliance pour la République (Apr), Aliou Dembourou Sow, s’exprimant en Pulaar, appelle les Foutankés (habitants du Fouta, région peuplée majoritairement par l’ethnie peul) à s’armer de machettes pour s’en prendre aux opposants du 3ème mandant de son mentor de chef de l’Etat, Macky Sall, a fait le tour de la toile, en un clin d’œil. Une dérive grave, de surcroit d’un député, non moins président de Conseil départemental de Ranérou, qui n’a pas laissé de marbre l’ancien président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle.
Lors de l’émission Objection de la radio privée Sud Fm hier, dimanche 11 octobre, Moustapha Diakhaté a exprimé toute son amertume contre les propos tenus par le député. «Il est inacceptable que 60 ans après notre indépendance, qu’un élu de l’Assemblée nationale veuille nous ramener à des époques très éloignées de notre évolution», a-t-il fustigé. S’expliquant sur son courroux contre la sortie du député Aliou Dembourou Sow, le fondateur du mouvement “Mankoo Taxawu Sunu Apr“ pense que le Sénégal a dépassé, depuis très longtemps, le régionalisme, l’ethnicisme et le confessionnalisme.
A son avis, c’est cela qui a permis à Senghor, tout comme à Macky Sall, d’avoir la possibilité de devenir président de la République. Sur les raisons de tels dérapages, Moustapha Diakhaté dira que c’est la formation et surtout le leadership, qui font défaut. Pis, «ça montre la gouvernance molle du parti par le président Macky Sall», a-t-il dit. Par conséquent, le «rebelle» de l’Apr, exclu d’ailleurs du parti après sa sortie contre le troisième mandat de Macky Sall, pense qu’Aliou Demba Sow n’a plus sa place à l’Assemblée dans la mesure où, «son discours met en cause la cohésion nationale. Il met en cause l’unité nationale. Il risque de fracasser le vivre ensemble sénégalais». Pis, il trouve que «c’est un discours haineux».
Pour ce faire, il demande que le même sort réservé à Seydina Bougazelli, pris en flagrant délit de faux monnayage, soit appliqué au député Aliou Dembourou Sow, à savoir le pousser à la démission. «J’invite le président du Groupe parlementaire Bby et celui de l’Assemblée nationale à prendre leurs responsabilités. J’invite le président de l’Apr et de Bby de prendre ses responsabilités pour que, de un, Aliou Demba Oury Sow quitte l’Assemblée nationale, de deux, qu’il quitte la présidence du Conseil départemental de Ranérou, mais mieux que cela serve d’exemple à tous ces pyromanes ethniques qui veulent brûler notre pays», a-t-il requis.