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17 juillet 2025
LE PRÉSIDENT-POLITICIEN SE MOQUE DE NOUS
Quel sort sera-t-il réservé à ces quatre rapports tardifs de l'IGE ? La réponse est connue d’avance de tout le monde : dans une semaine ou deux, on n’en reparlera plus et le pillage de nos maigres ressources continuera de plus belle
Le mercredi 15 comme le jeudi 16 juillet 2020, j’ai été appelé parfois tôt le matin pour des journalistes qui me demandaient mon avis sur la présentation enfin du Vérificateur général de l’Inspection général d’État (IGE) des rapports publics sur l’état de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes 2016, 2017, 2018, 2019 au Président de la République. Le lendemain jeudi, d’autres reviennent à la charge pour me demander cette fois-ci mon avis sur la ‘’colère’’ du président-politicien qui, lors du Conseil des Ministres de la veille, avait ‘’instruit’’ les ministres et autres assujettis, de faire leurs déclarations de patrimoine dans les 45 prochains jours (30 août au plus tard).
Je présente mes excuses à mes amis journalistes qui m’ont appelé pour solliciter mon avis sur les deux cas. J’ai décliné évidemment l’offre et ma réponse laissait parfois une impression d’énervement qui ne leur était point destiné. En m’interpellant, ils faisaient leur travail. Mon énervement était plutôt dirigé contre le président-politicien qui n’a aucun respect pour nous, et peut-être aussi, contre ce peuple sénégalais qui avale passivement toutes les couleuvres. Comment peut-on faire d’un événement, en tout cas d’un événement qui mérite de retenir l’attention, la présentation du Vérificateur général de l’Inspection général d’État (IGE) des rapports publics sur l’état de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes 2016, 2017, 2018, 2019 au Président de la République en 2020 ? Manifestement, le président-politicien ne tenait pas à ce que le Vérificateur général les lui présente et surtout qu’ils soient diffusés – j’ai choisi à dessein ce qualificatif.
Il n’y avait vraiment rien de nouveau sous le soleil. En effet, quel est l’intérêt de ces ‘’petits’’ rapports qui sont des résumés même importants, comparés aux vingt-cinq (25) dossiers de l’OFNAC qui dorment sur le bureau du Procureur de la République et aux autres, très nombreux, qui gisent sous le coude du président-politicien ? Quel sort sera-t-il réservé à ces quatre rapports publics tardifs ? La réponse est connue d’avance de tout le monde : dans une semaine ou deux, on n’en reparlera plus et le pillage de nos maigres ressources continuera de plus belle, les gestionnaires ne craignant aucune sanction, qui n’a pas de place dans la gouvernance ‘’sombre et vicieuse’’ du président-politicien.
J’ai répondu avec le même énervement à la question sur la ‘’colère’’ du président-politicien qui se moque de nous au point d’attendre sept ou huit ans pour ‘’instruire’’ tous les assujettis à la déclaration de patrimoine de s’acquitter de ce devoir avant le 30 août 2020. Il se moque de nous car la loi portant déclaration de patrimoine date du 2 avril 2014 (n° 2014-17) et le décret d’application n° 2014-1463 du 12 novembre 2014. Si le décret n’a pas été modifié entre-temps, son article premier dispose[[1]]url:#_ftn1 :
« Conformément à l’article 2 de la loi n° 2014-17 du 2 avril 2014, relative à la déclaration de patrimoine, sont assujettis à la déclaration de situation patrimoniale, les personnes ci-après : Le Président de l’Assemblée nationale, Le Premier Ministre, Le Président du Conseil économique, social, et environnemental, Le Premier Questeur de l’Assemblée nationale ».
S’y ajoutent, selon le même article « tous les administrateurs de crédits, les ordonnateurs de recettes et dépenses et les comptables publics effectuant des opérations portant sur un total annuel supérieur à un milliard (1.000.000.000) de francs CFA. » Le Président de la République n’est pas cité ici parce que la Constitution l’assujettit déjà à la déclaration de patrimoine une fois élu. En effet, aux termes de l’article 37 de la Constitution du 22 janvier 2001 – s’il n’a pas été modifié entre-temps –, « le Président de la République nouvellement élu fait une déclaration écrite de patrimoine déposée au Conseil constitutionnel qui la rend publique ». Ce ‘’nouvellement élu’’ doit être précisé car, après son élection de 2012, il a vraiment pris son temps pour s’acquitter de cette obligation constitutionnelle. Peut-être, le patrimoine était-il très, peut-être trop substantiel. Une fois réélu, il devait être assujetti à la même obligation constitutionnelle. L’esprit de cette obligation, selon le profane que je suis, c’est que chaque fois qu’il termine un mandat, on devrait comparer le nouveau patrimoine avec le précédent, pour s’assurer que, entre-temps, il ne s’est pas exagérément enrichi sur le dos du pauvre contribuable.
Selon une information qui circule dans les réseaux sociaux, il aurait déposé une nouvelle déclaration de patrimoine au Conseil constitutionnel. Le patrimoine est détaillé et l’origine précisée. Ce qu’on constate, c’est qu’il a pris de la taille et du poids par rapport au premier.Et tout n’est certainement pas déclaré. Si l’information est avérée, les patrimoines des anciens présidents français sont des nains par rapport à son monstre. Pourtant, François Mitterrand a été plusieurs fois ministre et député avant d’être élu et réélu Président de la République, pour quatorze ans. Jacques Chirac était déjà Secrétaire d’État en 1967, puis ministre, Premier Ministre, Maire de Paris pendant dix-sept (17) ans, avant d’être Président de la République pendant douze (12) ans. Pourtant, la France est la sixième, peut-être la septième puissance économique, financière et militaire du monde, pendant que notre cher Sénégal est en bonne place parmi les vingt-cinq (25) pays les plus pauvres et les plus endettés du monde. Quel paradoxe !
Pour revenir à son injonction, celle de notre président-politicien donnée à ses ministres de faire leurs déclarations de patrimoine avant le 30 août 2020, c’est vraiment du cinéma, de la comédie, comme il en a l’habitude. Considérez le nombre des gestionnaires de deniers publics assujettis à la déclaration de patrimoine ! Combien doivent-ils être, conformément à l’article 2 de la loi n° n° 2014-17 du 2 avril 2014 ? Certainement des milliers. Malgré tous les efforts fournis par l’ancienne présidente de l’OFNAC pour convaincre les assujettis de faire leurs déclarations, peu d’entre eux s’en sont acquittés.
Le grand nombre, composé des plus riches, a carrément refusé, étant sûr que la loi portant déclaration de patrimoine n’était pour le président-politicien qu’un trompe-l’œil, comme l’était d’ailleurs l’OFNAC, qui devait recevoir les déclarations. Ils sont nombreux, les riches à milliards, qui ne feront jamais honnêtement de déclarations de patrimoine. Ils craignent comme la peste que leurs fortunes immenses soient connues, ne serait-ce que par l’OFNAC. Quand, dans un certain pays d’Afrique, on est successivement et pendant plusieurs années directeur puis directeur général dans une certaine administration ; quand on passe ensuite ministre de ceci, ministre de cela et le premier étant des plus courus et pour cause ; quand on y est questeur inamovible d’une Assemblée nationale qui est au service exclusif du président de la République ; quand on y est ministre des infrastructures terrestres, aériennes ou ministre de la pêche, etc., on trouve facilement une bonne place parmi les milliardaires qui ne veulent pas entendre parler de déclarations de patrimoine. Le président-politicien le sait parfaitement, lui qui ferme les yeux et se bouche les oreilles pendant huit ans sur leurs graves forfaits de sa gouvernance hideuse. Qu’il les laisse donc continuer à s’enrichir impunément mais, de grâce, qu’il cesse de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas : des demeurés.
Finalement d’ailleurs, avec nos comportements de tous les jours passifs, dociles, indifférents à tout, je ne suis même plus sûr que le président-politicien n’ait pas raison. Je me demande parfois où est le peuple, où est ce qu’on appelle la société civile, où est notre opposition, où sont nos chefs religieux qui méritent vraiment de porter le titre. Ce qui se passe au quotidien dans notre pays devient insoutenable.Pourtant, le bruit court de plus en plus que le président-politicien va ouvrir son gouvernement à l’opposition. Lui, peut y penser pour préparer son troisième mandat. Quant aux autres, ils perdraient tout crédit, tout sens de l’honneur et de la dignité. Accepter, alors qu’on se réclamait de l’opposition, de rejoindre la gouvernance meurtrie du président-politicien, c’est se défaire de toutes les valeurs qui font l’homme et la femme de bien. C’est manifester la preuve que leurs seules préoccupations, c’est de prendre leurs parts de l’infect gâteau. C’est de donner un violent coup au ‘’penccoo’’ qui les retarde, et d’opter résolument pour le ‘’paacoo’’ qui les place au cœur des ‘’délices’’ du pouvoir.
Le ‘’paacoo’’ vaut-il vraiment ce qu’on perd en acceptant le compagnonnage avec ce président-politicien qui incarne ce qu’il y a de pire dans la mal gouvernance ? Sa parole ne vaut plus un kopeck. Il a béni sans état d’âme la détestable transhumance et en fait l’une de ses stratégies de gouvernance. Il ne se passe pratiquement pas de conseils de ministres sans qu’il ne nomme un pitoyable transhumant à un poste, et parfois des plus importants. Il entretient et nourrit au grand jour la corruption, les détournements de deniers publics et toutes les autres plaies béantes et puantes qui infectent sa nauséabonde gouvernance.Voilà huit ans que des scandales succèdent aux scandales, scandales mis en évidence dans des rapports de nos organes de contrôle et qui mettent en cause des hommes et des femmes de son camp. Des dizaines de ces rapports gisent sous son coude à la Présidence de la République. Plus de vingt dossiers de l’OFNAC, exactement vingt-cinq (25), précise-t-on, dorment eux aussi d’un sommeil profond sur le bureau du Procureur de la République.
Contrairement à l’un de ses engagements – car il en a beaucoup pris –, la patrie est écrasée sous le poids du parti. Il a pratiquement privatisé l’État au profit de sa famille, de sa belle-famille, des membres de son parti et de ceux de sa coalition à un moindre degré. Pas seulement. S’y ajoutent certains chefs dits religieux, des hommes et des femmes dits d’affaires qui s’accrochent aux basques de tous les régimes qui se sont succédé au pays depuis le 17 décembre 1962, pour la seule sauvegarde de leurs intérêts. Comment peut-on, se réclamant de l’opposition, de la République, de la Patrie donc de l’intérêt supérieur de la Nation, faire compagnonnage avec cet homme qui a divisé le pays en deux camps nettement opposés : son propre quand qui bénéficie largement du régime et l’autre, traité réellement en parent pauvre ? Et puis, il y a une nette incohérence dans cet éventuel gouvernement de large majorité. Qu’a-t-il besoin de d’ouvrir son gouvernement à l’opposition et à d’autres catégories de la société, si telle est son intention ? Le 27 février 2019, il a réussi le coup qu’il préparait depuis le 2 avril 2012, sa première installation comme troisième président de la République du Sénégal : dès le premier tour du scrutin, il a gagné avec un peu plus de 58% des suffrages exprimés. Que va-t-il chercher une autre majorité ? Que se passe-t-il de particulier au Sénégal pour justifier cette ouverture politicienne avec probablement des arrière-pensées d’un troisième mandat ? Il a largement gagné et dispose d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale. Que veut-il encore de plus ? Il a tout ce qu’il lui faut : qu’il gouverne !
Le lecteur, la lectrice a dû remarquer que je ne me suis pas attardé sur les quatre fameux rapports publics, ni sur leurs contenus, qui sont pratiquement les mêmes qu’on trouve dans ceux d’autres organes de contrôle. Ils illustrent tous la mal gouvernance que nous vivons depuis bientôt soixante (60) ans, en particulier depuis le 1er avril 2000. J’ai quand même jeté un coup d’œil sur le ‘’Mot du Vérificateur général’’ du Rapport de 2016, le quatrième du genre. Il considère que sa publication « constitue désormais un événement marquant de la vie publique de notre pays (…), un élément majeur du dispositif de reddition des comptes auquel l’IGE se trouve soumise ».
Il précise ensuite que « ce rapport public est d’abord destiné à être solennellement présenté à Monsieur le Président de la République, (…) ensuite mis à la disposition de l’Administration, de ses usagers, des partenaires au développement et, de façon général, à l’opinion publique ». Si on peut considérer cette activité comme un double objectif, le second ne me semble pas entièrement atteint s’il ne consiste qu’à inviter les gens à se reporter au site du Gouvernement. Combien sont-ils à y accéder ? Combien sont-ils à savoir lire et comprendre le français ?
Le rapport public doit, en principe, satisfaire un de nos droits reconnus par la Constitution, en son article 8 de son chapitre II. Il s’agit de notre droit « à une information plurielle ». S’y ajoute le Code de la Transparence dans la gestion des finances publiques de l’UEMOA, qui recommande à tous les États membre de l’intégrer dans leur droit interne. Ce qui a été fait au Sénégal par le vote de la Loi 2012-22 du 27 décembre 2012 portant Code de Transparence dans la gestion des Finances publiques. La loi insiste beaucoup sur le droit que nous avons d’être informés sur la manière dont nos finances publiques sont gérées. Elle fait même obligation à certains agents de l’Administration de dénoncer auprès de qui de droit certaines pratiques qui lui tordent le cou, ce qui arrive souvent dans notre Administration.
Nous avons donc le droit de savoir, d’être largement informés. Pas surtout, évidemment, mais qu’on ne nous oppose pas toujours le caractère ‘’anonyme’’, ‘’secret’’ et ‘’confidentiel’’ des choses traitées. N’est pas toujours confidentiel ou secret ce qui est présenté comme tel. Le monde bouge et avec elle la manière de gérer, surtout nos maigres finances publiques. Il faut s’y résoudre : la nécessité de la transparence dans la gestion des affaires publiques bouscule de plus en plus le ‘’secret’’ et le ‘’confidentiel’’.
Je n’ai pas pu résister à la tentation de terminer ce texte en citant la conclusion du ‘’mot’’ du prédécesseur de l’actuel Vérificateur général. C’était quand elle présentait au Président de la République, en juillet 2013, le premier ‘’Rapport public sur l’état de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes ». Elle disait ceci : « Je forme le vœu que ce premier Rapport sur l’état de la Gouvernance publique puisse jeter les bases d’un dialogue fécond entre l’IGE, les organisations de la société civile, les citoyens et toutes les parties intéressées à la promotion d’une gouvernance da qualité au Sénégal. »
Cette conception du Rapport public est bien plus en rapport avec la Constitution comme avecla Loi 2012-22 du 27 décembre 2012, portant Code de Transparence dans la gestion des Finances publiques. Elle est nettement plus en conformité avec les vœux ardents formés par des citoyennes et des citoyens qui s’activent au quotidien, pour l’avènement dans notre pays de la Bonne Gouvernance que nous attendons depuis 58 ans. Malheureusement, avec nos comportements passifs qui laissent le président-politicien gouverner à sa convenance le pays, cet avènement n’est sûrement pas pour demain. Á moins que . . . .
[[1]]url:#_ftnref1 Ou stipule. Je ne suis pas juriste.
DÉCÈS DE L’ANCIEN MINISTRE CHEIKH SADIBOU FALL
Cheikh Sadibou Fall n’est plus. L’ancien ministre de l’intérieur (2004) sous le magistère d’Abdoulaye Wade est décédé ce mardi, 21 juillet 2020 à Bordeaux, à l’âge de 69 ans.
Cheikh Sadibou Fall n’est plus. L’ancien ministre de l’intérieur (2004) sous le magistère d’Abdoulaye Wade est décédé ce mardi, 21 juillet 2020 à Bordeaux, à l’âge de 69 ans.
Juriste de formation, l’ancien maire du Point Et a fait ses classes à Bordeaux, la ville où il a rendu l’âme. En effet c’est à l’université de Bordeaux 1, où il a obtenu un DESS de juriste d’affaires et d’entreprise, option Finance, comptabilité, droit de l’entreprise.
Il a complété ensuite sa formation à l’Institut régional d’Aquitaine en droit du travail et de la sécurité sociale, à l’université du Massachusetts de Boston, à l’Institut libéral de Guimerbach (Allemagne) et à l’Institut régional d’administration des entreprises de Bordeaux.
Membre influent du PDS alors au pouvoir, Cheikh Sadibou Fall a été ministre à plusieurs reprises (Urbanisme, Pêche, Intérieur), député, président de groupe parlementaire, maire et ambassadeur du Sénégal en Italie.
ASSA TRAORE EST UNE AFFAIRE FRANCO-FRANÇAISE
Non content d’avoir coupé au montage le passage où la comédienne Annabelle Lengronne évoquait Assa Traoré comme figure inspirante de femme militante dans une émission, la chaîne Canal+ Afrique enfonce le clou.
Non content d’avoir coupé au montage le passage où la comédienne Annabelle Lengronne évoquait Assa Traoré comme figure inspirante de femme militante dans une émission, la chaîne Canal+ Afrique enfonce le clou. Le directeur des Programmes de la chaîne, auteur de ces faits, renvoie les Africains à leurs propres affaires. «Assa Traoré est un sujet franco-français et n’avait aucun rapport avec le cinéma ou notre public africain», a réagi le directeur des Programmes de la chaîne Fréderic Dezert.
Canal+ Afrique, la télévision du Groupe Bolloré, déroule depuis quelques années une véritable offensive de charme envers le public africain. Des séries réalisées sur le continent, des émissions, des enquêtes, des débats. Mais avec l’incident qui vient d’aboutir à la démission des 5 membres de l’équipe de Claire Diao, l’animatrice de l’émission «Ciné Le Mag», l’on en apprend un peu plus sur les pratiques en cours dans cette télévision où, semble-t-il, il est interdit aux Africains d’évoquer «des questions franco-françaises».
L’épisode malheureux vécu par la comédienne Annabelle Len¬gronne, Claire Diao et son équipe viennent lever le voile sur les barrières à ne pas franchir dans cette télé. Tout est parti d’un post de dénonciation de la comédienne sur sa page Face¬book.
Dans ce post, Annabelle Len¬gronne déclare avoir subi une censure pour avoir cité Assa Traoré comme une figure féminine inspirante. «En tant qu’invitée, je répondais aux questions de Claire Diao jusqu’à ce qu’un homme fasse irruption sur le plateau, m’interrompe et au seul son de sa voix m’intime l’ordre de ne pas évoquer la personne que je venais de citer. Je ne faisais que répondre à la question suivante : ‘’Quelle femme noire est pour vous source d’inspiration ?’’ J’ai eu le malheur de répondre : Assa Traoré», raconte-t-elle. Quelques jours après, le tollé prenant de l’ampleur, des nouveaux détails surgissent.
Et l’on apprend ainsi que l’auteur de cette interruption cavalière n’est personne d’autre que Frédéric Dezert, le directeur des Pro¬grammes de la chaîne.
Interpellé par la presse française sur cet épisode, il rejette toute idée de censure. Frédéric Dezert se justifie ainsi : «Assa Traoré est un sujet franco-français et n’avait aucun rapport avec le cinéma ou notre public africain. […] Ce n’est pas de la censure.»
LES NICHES DE L’EXTORSION
Protocole Sytjust-État, va-t-on vers une hausse vertigineuse des frais de procédures ?
Derrière le bras de fer entre la Chancellerie et le Sytjust se cachent des questions financières qui risquent de précipiter le système judiciaire dans un système de privatisation si jamais les accords en cours sont validés. Avec une hausse vertigineuse des coûts des actes liés à l’environnement des affaires et en matière de droits de famille, l’on comprend les raisons qui poussent le Président Sall à tergiverser pour signer les décrets que réclame le Sytjust depuis 2018.
Thémis est dans un coma prolongé qui risque de perdurer. Mais l’Etat, qui a paraphé un protocole d’accords avec les travailleurs de la justice en 2018, vient de se rendre compte que la balance des négociations n’était pas équilibrée. Aujourd’hui, les autorités essaient de jeter aux oubliettes ces «scandaleux» accords qui actent de fait une «marchandisation» du système public de la justice. En bons négociateurs, les plénipotentiaires du Sytjust ont réussi à faire signer à l’autorité de nouveaux coûts sur les actes liés à l’environnement des affaires.
En ce qui concerne par exemple le dépôt du dossier de nantissement, il sera prélevé, si le décret en cours réclamé par le Sytjust est pris, 5% sur un investissement de 0 à 5 millions, 1,5% de +3 à 5 millions, 1% sur +5 à 500 millions et 0,5% sur +500 millions à 1 milliard et 0,25% au-delà de 1 milliard F Cfa. Ce décret encore dans le circuit administratif a été pris dans le cadre de l’attraction des investisseurs et avait justifié une compensation versée par l’Etat au Fonds commun des greffes. Alors que le décret 2011-509 avait plafonné le dépôt de nantissement à 50 millions F Cfa.
Par ailleurs, le coût de certains actes comme l’extrait K-Bis devrait passer de 600 F à 50 mille, le procès-verbal de dépôt d’acte au Rccm va être porté à 25 mille alors qu’il était de 1 200 F. Alors que celui du certificat d’inscription au Rccm allait être fixé à 10 mille au lieu de 1 200 F, le certificat de nationalité de l’entreprise porté aussi à 10 mille et non 1 200 F Cfa.
Dans la même veine, les coûts des actes en matière des droits de la famille vont exploser au grand désespoir des justiciables. A titre illustratif, les procès-verbaux de consentement à adoption (2 400 F à 20 mille), de rétraction de consentement à l’adoption (2 400 F à 20 mille), les jugements de divorce (600 F à 8 000 F), d’hérédité (2 400 F à 8 000 F), d’attribution paternelle (2 000 F à 8 000 F), les jugements rendus en appel en matière de divorce, de garde d’enfant, de pension alimentaire (600 F à 8 000) allaient connaître une hausse vertigineuse si le nouveau décret est signé par le Président Sall. Ce n’est pas tout : le procès d’homologation de partage, qui était de 5 000 F Cfa, sera relooké dans le nouveau décret. Il sera déterminé en pourcentage de la valeur des biens à partager (5% sur un montant de 0 à 5 millions,… 1,5% à partir de 25 millions). Ces coûts vont être supportés par les héritiers sur la masse successorale.
Aujourd’hui, on en est là avec un service public de la justice sur la voie de la privatisation. Ou plutôt un système d’extorsion de fonds au détriment des justiciables, de promoteurs commerciaux qui doivent alimenter le Fonds commun de greffes. Si cela aboutissait, les promoteurs des Pme/Pmi peuvent être douchés par une augmentation de frais décidés sur un coup de tête.
Justice censitaire ?
Sans le dire, l’Etat s’est rendu compte qu’il lui était impossible d’appliquer certaines clauses de ce protocole d’accords au risque de récolter une volée de bois vert. Comment faire passer auprès des justiciables ces nouveaux frais qu’ils doivent supporter ? Il n’y a aucun moyen légal qui justifierait de telles décisions impopulaires et qui condamnent l’Etat à ravaler une nouvelle fois ses engagements.
Après un mois de grève, le Sytjust, qui se pourlèche les babines, n’est pas près de lâcher du lest après avoir décrété hier 72h renouvelables. Il tient bon tant il a réussi à faire adopter ce protocole au gouvernement, pris souvent à ce jeu même avec les syndicats d’enseignants. Ces négociations entérinées en 2018 se sont retrouvées entre les mains de l’équipe actuelle de la Chancellerie, qui hérite d’un dossier brûlant et embrasant une partie du temple de Thémis.
Il faut savoir que le Fonds commun dans la justice est convoité par tout le personnel. Jusqu’ici, le Fonds commun ne bénéficie qu’aux travailleurs des greffes alors que l’Ums a récemment relancé son projet abrogé en 2012. Si les travailleurs des greffes en sont bénéficiaires, les magistrats voudraient aussi qu’ils soient étendus à tout le personnel judiciaire. Il y a quelques semaines, l’Union des magistrats sénégalais (Ums) avait soumis un projet identique à la Chancellerie avec le mécanisme de financement. Instauré en 1993, le Fonds commun des greffes était alimenté par les frais de délivrance des actes de justice comme l’établissement de casiers judiciaires, de jugement et d’arrêt. Il s’agissait d’un décret sur les frais et droits d’enregistrement des actes civils et commerciaux sans oublier que les frais de nantissement étaient limités à 50 millions de francs Cfa.
Après une longue bataille, le Sytjust avait obtenu en 2018 la signature de nouveaux décrets qui allouent au Fonds des greffes de nouvelles recettes comme les amendes, les consignations. Ces nouvelles niches devaient servir à alimenter celui des magistrats qui a été créé en 2011, avant qu’il ne soit abrogé par le Président Sall dès son élection en 2012. Ce fonds est un poison distillé dans le corps judiciaire dont les différents acteurs veulent coûte que coûte son instauration. Après l’échec de 2012, l’Ums est revenue à la charge au mois de mars, en élaborant un projet de loi qu’elle veut proposer à la signature du chef de l’Etat et qui vise à instituer un «Fonds d’équipement et de motivation de la justice judiciaire», qui devrait être alimenté par les amendes prononcées par les Tribunaux et servirait à leur fournir des ressources additionnelles, en plus de leur salaire et indemnité de judicature.
Ce protocole bien caché évoque la gestion des carrières des travailleurs de la justice dont le traitement va connaître une substantielle revalorisation. Ça c’est une autre histoire…
REVERS DU SÉNÉGAL FACE À BIBO BOURGI DEVANT LE TRIBUNAL ARBITRAL DE L'ONU
L'Etat vient de mettre en vente les appartements dakarois appartenant à Bibo Bourgi. Ses avocats affirment cependant que ces immeubles auraient été confisqués « illégalement », s’appuyant sur une sentence arbitrale de l’ONU et jusque-là tenue secrète
La Direction générale des impôts et domaines vient de mettre en vente les appartements dakarois du complexe Eden Roc de Bibo Bourgi. Ses avocats affirment cependant que ces immeubles auraient été confisqués « illégalement », s’appuyant sur une sentence arbitrale rendue fin 2019 par une commission de l’ONU et jusque-là tenue secrète.
L’arrêt rendu par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) en mars 2015 a-t-il mené à la confiscation « illicite » des biens appartenant à Ibrahim Aboukhalil, alias Bibo Bourgi ? C’est ce qu’a affirmé dans un communiqué son avocate Corinne Dreyfus-Schmidt, ce 20 juillet, à la veille de la mise en vente des appartements Eden Roc, situés dans le centre-ville de Dakar.
Bibo Bourgi avait été condamné par la CREI en 2015 pour complicité d’enrichissement illicite aux côtés de Karim Wade. Confisqués à son propriétaire par l’État du Sénégal, ces appartements viennent d’être mis en vente par la Direction générale des impôts et domaines.
Décision d’un tribunal international
Leur confiscation a toutefois été jugée illégale, selon un règlement d’arbitrage de la commission des Nations unies pour le droit commercial international (CNUDCI) rendu le 24 octobre 2019. Selon nos informations, la décision évoque un déni de justice et condamne l’État du Sénégal à de lourds dommages et intérêts en raison du préjudice subi par Bibo Bourgi.
Robert Sagna, comme beaucoup de ses semblables casamançais, croira et dira, imperturbablement, «avoir fait», et même «beaucoup fait», pour la Casamance. Eh bien ! moi je leur dis, faisant ici un clin d’œil à Victor Hugo : Non !
Jean-Marie François Biagui |
Publication 21/07/2020
Que pourrait-on reprocher au président Macky Sall sinon qu’il n’est pas expert dans le choix des experts.
Ainsi, en est-il du choix porté sur Robert Sagna comme son« Monsieur Casamance», nonobstant tous les autres «Messieurs» et «Mesdames» ayant fait l’objet de décrets de nomination.
Aussi, d’aucuns pourront-ils noter que, de 1960, année de l’indépendance déclarée du Sénégal, à nos jours, la Casamance s’illustre tristement dans sa représentativité au sein de l’Etat, que celle-ci participe du fait du prince ou bien qu’elle soit le fait, présumé ou avéré, des Casamançais.
En effet, depuis cette date historique, la Casamance a eu, et elle l’a encore, la malchance, bien méritée peut-être, d’être représentée par des Représentants qui, dans leur immense majorité, auront passé toute leur vie à seulement vivre, mais guère à exister ; si l’on sait qu’exister c’est étymologiquement être placé. Untel existe parce qu’il a trouvé sa place.
Exister, ça n’est donc pas être parvenu ; ça n’est pas avoir réussi. Exister, c’est avoir trouvé sa place, qu’il ne suffit cependant de trouver. Encore faut-il s’y accomplir pleinement, et de préférence à bon escient. Et ça n’est possible que si l’on est doué ou doté de l’empathie. C’est tout l’enjeu de tout leadership.
En effet, si la relation humaine, en tant que telle, ne s’embarrasse pas du nombre, de la quantité, mais plutôt de la qualité, qui, elle, participe de l’empathie, la relation sociale, quant à elle, se satisfait du lien social et notamment de la solidarité. Or on peut être solidaire d’avec un criminel pour son crime. Qu’est-ce que c’est donc que l’empathie ?
L’empathie, c’est la capacité ou l’aptitude à se mettre à la place de l’autre, sans gommer au passage son altérité à soi. L’empathie est ainsi, toujours, un acte « positif », alors que la solidarité ne l’est pas toujours.
La solidarité peut tuer. Et elle tue, souvent, notamment dans le ‘‘Contexte casamançais’’ où, suggérai-je dans mon ‘‘Avis de décès : le mensonge est mort en Casamance’’ (diasporas-noires.com, 2016), parce qu’elle tue, souvent très banalement, la solidarité est inversement proportionnelle à l’empathie.
Et pourtant, Robert Sagna, comme beaucoup de ses semblables casamançais, croira et dira, imperturbablement, «avoir fait», et même «beaucoup fait», pour la Casamance. Eh bien ! moi je leur dis, faisant ici un clin d’œil à Victor Hugo : Non !
Messieurs, vous n’avez rien fait. Et il en sera ainsi, aussi longtemps que durera en Casamance, sous prétexte de la recherche de la paix, «l’obscure guerre des lâches et des infâmes». ‘‘200 tôles + 300 mille francs pour de supposés futurs ex-combattants du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC)’’ Telle est la dernière trouvaille de Robert Sagna, en sa qualité de « Monsieur Casamance » du Président Macky Sall, qu’il sollicita donc ès-qualité pour obtenir de Son Excellence le budget nécessaire à cette besogne.
La dernière trouvaille de Robert Sagna, disais-je, après donc moult et moult autres trouvailles, de 1982 (année du déclenchement du conflit en Casamance) à 2000 sous le règne du président Abdou Diouf, et depuis 2012 avec le président Macky Sall.
A ce niveau de responsabilité, du haut d’une station politique aussi relativement stratégique celle-là ; qui plus est au plus fort de la crise sanitaire du covid-19 ; si tant est que l’on éprouve un tant soit peu de l’empathie pour la Casamance et les Casamançais ; comment, donc, à un tel niveau de responsabilité politique et du haut d’une telle station d’Etat, peut-on s’autoriser une telle légèreté coupable, au lieu par exemple de sensibiliser et convaincre le président de la République quant au bien-fondé de la fluidité continue et pérenne de la Nationale transgambienne ; quitte à dépêcher sur les deux tronçons gambiens de ladite Nationale ainsi que sur le pont de Farafenni des équipes spécialisées, précisément pour sécuriser au plan sanitaire les voyageurs en partance ou en provenance du Sud ?
Chers Compatriotes, et Cher(e)s Ami(e)s d’ici et d’ailleurs, Nous avons la chance que Robert Sagna et beaucoup parmi ses coacteurs dans la gestion du conflit en Casamance sont encore en vie. Que n’ont-ils dit, et redit, quand, au contraire d’eux, je n’avais pas droit au chapitre dans le Maquis casamançais ?
«Le problème avec Biagui, c’est qu’il est corrompu ; Biagui a vendu la Casamance, tantôt au Sénégal, tantôt à la France... (et j’en passe) », disaient-ils sans répit à l’intention des maquisards, avec le funeste dessein inavoué de me faire liquider, purement et simplement, sans aucune autre forme de procès. Mais nous avons également la chance, moi en tous les cas, que moi-même, en tant que «responsable moral et politique» historique du MFDC, ainsi que nombre de mes camarades de lutte sommes encore en vie.
Alors, devant Dieu et La Casamance d’une part, et devant Dieu et Le Sénégal d’autre part, je demande que la justice soit faite, ici, sur Terre, et maintenant, même si le droit en l’occurrence ne peut être dit au Sénégal.
Jean-Marie François Biagui est président du Parti Social-Fédéraliste (PSF), ancien Secrétaire Général du MFDC
LE PREMIER PRÉSIDENT DE LA COUR SUPRÊME TESTÉ POSITIF AU CORONAVIRUS
Après les anciens ministres Moustapha Guirassy, Oumar Sarr et Baba Wone, ou encore le maire de Guediawaye, Aliou Sall, c’est Cheikh Tidiane Coulibaly, qui vient d’être testé positif à la Covid 19
La liste des personnalités publiques touchées par le coronavirus s’allonge. Selon des informations obtenues par Emedia, après les anciens ministres Moustapha Guirassy, Oumar Sarr et Baba Wone, ou encore le maire de Guediawaye, Aliou Sall, c’est le tout nouveau Premier president de la Cour Suprême, Cheikh Tidiane Coulibaly, qui vient d’être testé positif à la Covid 19. Mais celui qui a remplacé Badio Camara à la Cour suprême au mois de mai dernier est un patient asymptomatique et il serait un contact d’un membre de sa famille qui avait été auparavant testée positif.
Par Mamadou Lamine BA
LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DE L’ELEVAGE
Les éleveurs du département de Goudomp sont confrontés à des défis sécuritaires. Ils sont tout le temps victimes de vols de leurs bétails
M. le Ministre ! L’élevage est un travail décent qui permet à son acteur de subvenir à ses besoins et ceux de sa famille. Mieux, l’élevage est une solution au chômage. Il est donc un des maillons de notre économie. Des centaines de milliers de familles s'adonnent à cette activité pastorale notamment au sud du Sénégal.
Vous conviendrez avec moi que le vol de bétail est donc une contrainte au développement du Sénégal. Il est une atteinte à la sécurité alimentaire et menace la quiétude et la cohésion en milieu rural, comme le nôtre. […] M. Le Ministre, les éleveurs du département de Goudomp sont confrontés à des défis sécuritaires. Ils sont tout le temps victimes de vols de leurs bétails. Au temps, les voleurs venaient mains nues. Aujourd’hui, ils sont armés et n'hésitent pas à tirer sur les pasteurs avant de s'emparer de leurs biens.
Pour rappel, le jour de la Tabaski 2019, des voleurs ont emporté des bœufs dans la Commune de Niagha. Quand le jeune propriétaire est allé à la recherche de ses bêtes, il a été violemment tabassé par les malfaiteurs. Ils ont fait des tirs de sommation pour intimider tous ceux qui seraient tentés de les poursuivre. Il y a quelques semaines, des éleveurs de la zone de Goudomp ont été victimes de vols de bétail. Récemment, un éleveur du village de Niagha a perdu une cinquantaine de bêtes. Les voleurs sont venus nuitamment et ont emporté ses bêtes.
Le lendemain, ils ont suivi les traces du troupeau. Mais arrivés à un certain niveau de la frontière, ils se sont résignés et ils ont rebroussé chemin, ne se sentant plus en sécurité. Ils ont préféré renoncer à leurs bêtes que de les rechercher au prix de leurs vies. A ce rythme, ils risquent d'abandonner l'élevage parce qu'ils sont exposés et sont sans défense. Or, c’est l'une de leurs rares sources de revenus. Par ma voix, les populations du département de Goudomp, réclament des mesures immédiates pour sécuriser leur cheptel.
Des mesures qui ont été testées ailleurs et qui ont fait des résultats peuvent être adaptées au contexte local et mises en œuvre pour renverser la tendance. M. Le Ministre, la Loi Numéro 2017-22 du 22 Mai 2017 modifiant la Loi Numéro 65-60 du 21 juillet 1965, portant Code pénal, vise à lutter contre le vol de bétail avec des peines d’emprisonnement lourdes.
Seulement, elle est inefficace face aux vols répétitifs, maintenant armés. Les éleveurs réclament des actions en amont, pas seulement en aval. Ce serait trop tard, surtout avec des vies perdues. M. Le Ministre ! Certains bergers demandent des autorisations de port d'arme pour se protéger et protéger leurs biens. Or, nous savons tous que la Casamance est en convalescence.
Porter une arme est mal vu ici, aussi bien par les populations civiles que par les forces de défense et de sécurité. Des patrouilles périodiques, appuyées par les populations avec des informations, peuvent être dissuasives et réduire le phénomène. Les éleveurs ont peur et son désemparées. Cette peur va finir par générer de la colère qui sera difficile à contenir si rien n'est fait. Parce qu’à un certain niveau, la colère va générer des envies de représailles, ce qui peut provoquer un conflit transfrontalier. Or si chacun devait s’armer pour assurer sa propre sécurité, ce serait une pagaille sécuritaire.
Pire, il y a un grand risque de règlement de compte entre victimes et acolytes. M. Le Ministre de l'élevage ! Il urge de venir discuter avec nos éleveurs, de comprendre leurs maux, de recueillir leurs doléances et de trouver ensemble des solutions à ce phénomène. Il n’a que trop duré et les victimes n'en peuvent plus. Elles se sentent laissées à elles-mêmes, à la merci des voleurs armés, qui multiplient les vols de bétails. Nous avons espoir que ce message ne vous laissera pas indifférent. Nous constatons que vous vous déplacez beaucoup dans les départements du Nord à la rencontre des éleveurs.
Récemment, vous avez été au contact des acteurs de l’élevage des départements de Bakel et de Matam. Nous vous en félicitons. Nous vous réclamons ici aussi. Sinon personne ne comprendra votre dynamisme et actions dans une partie du Sénégal et votre absence et inaction dans une autre partie du même Sénégal. Les populations, paysannes en même temps, ne peuvent pas quitter les champs et pâturages pour battre le macadam.
Notre statut de souteneur au président Macky Sall nous oblige à être au côté de nos concitoyens locaux dans ces moments difficiles et pénibles. Le département de Goudomp, par ma voix, vous réclame urgemment, pour qu'ensemble, qu'on apaise la souffrance des bergers de ce département. Je vous remercie.
Mamadou Lamine Ba est responsable de l’APR dans la Commune de Baghère, département de Goudomp ballamine@gmail.com
LA CANDIDATURE DE OUATTARA À LA PRÉSIDENTIELLE IVOIRIENNE SE DESSINE
"La personnalité d'Amadou Gon Coulibaly s'était tellement imposée qu'il n'y avait pas de plan B, et on ne fabrique pas un nouveau candidat en trois mois"
"Pétition" de militants, appels de personnalités de son parti, "confidences" à un journal : une candidature du président Alassane Ouattara à sa propre succession pour un troisième mandat se dessine en Côte d'Ivoire après le brusque décès de son dauphin.
En mars, M. Ouattara, qui termine à 76 ans son deuxième mandat, avait déclaré vouloir "laisser la place aux jeunes" lors du prochain scrutin présidentiel du 31 octobre.Avant d'introniser son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly comme candidat du parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Mais la mort inattendue de ce dernier à 61 ans d'un infarctus, le 8 juillet, a bouleversé ce scénario qui apparaissait bien huilé, le RHDP devant désormais se trouver un nouveau candidat, à trois mois du scrutin.
A peine les funérailles du Premier ministre achevées, deux dirigeants du RHDP ont pris position publiquement en faveur d'une candidature d'Alassane Ouattara pour un troisième mandat.
"Le seul choix qui vaille, c'est que le président Ouattara reprenne le flambeau", a déclaré dimanche sur TV5 le directeur exécutif du RHDP et ancien ministre, Adama Bictogo.
"Dès que le drame est arrivé (la mort d'Amadou Gon Coulibaly), la majorité des militants s'est retournée vers le président Ouattara"."A trois mois de la présidentielle, il nous est difficile de sortir du chapeau un nouveau leader.Le président Ouattara reste le grand rassembleur", a estimé M. Bictogo sur RFI lundi.
Dans une lettre publique au président Ouattara dimanche, le porte-parole du RHDP, Kobenan Kouassi Adjoumani, l'a imploré "d’accepter le sacrifice d’être candidat".
"Le regard des militants se tourne inexorablement vers vous et vous seul", pour "redonner (aux militants) l’espoir que la disparition d’Amadou Gon leur a arraché"."Il n’y a que votre candidature qui puisse à nouveau rassembler toute la grande famille du RHDP", et "garantir la sécurité, la stabilité et la paix si chères à la Côte d’Ivoire et aux Ivoiriens", écrit M. Adjoumani.
- "Confidence" -
Autre signal, les organisateurs non identifiés d'une "pétition" pour une candidature de M. Outtara, lancée sur les réseaux sociaux, qui seraient "des jeunes proches du RHDP", affirment avoir obtenu plus de 700.000 signatures en sept jours.Un chiffre évidemment invérifiable.
Enfin, le chef de l'Etat a fait le 15 juillet une "confidence" au journal Jeune Afrique, indiquant devoir se présenter "pour préserver la stabilité du pays".
"À l’heure actuelle, compte tenu des délais, je ne vois hélas pas d’autre solution pour préserver la stabilité du pays", a déclaré M. Ouattara, tout en précisant poursuivre sa réflexion, selon l'article de Jeune Afrique publié samedi.
"La personnalité d'Amadou Gon Coulibaly s'était tellement imposée qu'il n'y avait pas de plan B, et on ne fabrique pas un nouveau candidat en trois mois", analyse le politologue Jean Alabro.
"Alassane Ouattara reste le liant du parti, mais il est embarrassé", estime cependant le politologue, d'une part car il avait promis de ne pas se représenter pour un troisième mandat, "ce qui relancerait les disputes constitutionnelles" sur son droit à le faire, d'autre part parce que son parti est affaibli.
L'analyste politique Sylvain N'Guessan souligne "les dissensions au sein du RHDP nées de la désignation d'Amadou Gon Coulibaly" comme dauphin, qui ont entraîné le départ de deux fidèles du président, a qui l'on prêtait des ambitions présidentielles, le ministre des Affaires étrangères Marcel Amon Tanoh, puis le vice-président Daniel Kablan Duncan.
"Il sera difficile pour le RHDP de trouver un candidat consensuel en dehors du président Ouattara", note M. N'Guessan.De plus, le président "a toujours laissé une fenêtre ouverte, en disant que si ceux de sa génération étaient candidats, il pourrait se représenter".
C'est le cas, puisque l'ex-président Henri Konan Bédié, 85 ans, défendra les couleurs du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), principale formation d'opposition.Le Front populaire ivoirien (FPI) espère de son côté une candidature de l'ex-président Laurent Gbagbo, 75 ans, toutefois hypothéquée par la procédure toujours en cours contre lui à la Cour pénale internationale de La Haye.
PAPE GUEYE SEDUIT DEJA LE VESTIAIRE DES MARSEILLAIS
Recruté par Marseille lors de ce mercato, Pape Guèye a montré son talent avec son nouveau club français, lors de sa première sortie hier.
Recruté par Marseille lors de ce mercato, Pape Guèye a montré son talent avec son nouveau club français, lors de sa première sortie hier. Auteur d'une belle performance en match amical face à Pinzgau (5-1), le jeune joueur d'origine sénégalaise a séduit le vestiaire du club phocéen.
Arrivé libre à Marseille en provenance du Havre cet été, Pape Guèye a livré sa première rencontre avec son nouveau club. Face à Pinzgau en match amical, le jeune joueur d'origine sénégalaise s’est signalé de la plus belle des manières. Il a inscrit son premier but sous le maillot marseillais, contribuant ainsi à la large victoire des siens (5-1).
Avec sa présence et sa lecture dans le jeu, l'entraîneur de Marseille, André Villas-Boas, se dit impressionné par la performance du jeune de 21 ans lors de cette confrontation. «Il s'est bien senti dans cette position, il a bien couvert la largeur du jeu, fait des renversements. Son but l'a aidé pour sa confiance.
Tout le monde le respecte, c'est bon pour lui», a apprécié le technicien portugais dans les colonnes de «Provence». Associé avec Valentin Rongier et Morgan Sanson, Pape Guèye a affiché une complémentarité avec ses partenaires dans l'entrejeu. De quoi enflammer ses partenaires. D'ailleurs pour Florian Thauvin, la seule recrue actuellement du côté de l’OM a de l’avenir au sein du club phocéen. «Il a livré une copie propre lors de la rencontre. J'ai discuté avec lui. Il a démontré toute l'étendue de son talent. Quand on arrive dans un club comme l'OM, c'est toujours différent. Il a énormément de talent. Je ne suis pas inquiet pour lui, il va réussir ici. On ne va pas avoir besoin de beaucoup lui parler», a-t-il indiqué.
En préparation de pré saison au Portugal, l’ancien joueur de Havre qui devait rejoindre Watford a démontré ses qualités avec un gros volume de jeu. Présent également dans l'attaque, il s'est permis de marquer son premier but de la saison. «Je n'imaginais pas ça ; premier match et premier but en professionnel, car je n'avais pas eu la chance de marquer au Havre. On gagne ce match, c'est bon pour la suite. Je suis très content. J'ai la chance d'être aujourd'hui un joueur de l'OM, c'est ce que j'envisageais étant plus jeune, jouer avec de grands joueurs au quotidien, à l'entraînement comme en match», s’est-il réjoui.
Utilisé en sentinelle par André Villas-Boas en première période, Pape Guèye doit continuer sur cette lancée de performance. Même s'il a déjà montré son potentiel en Ligue 2 la saison dernière, il semble avoir toutes les qualités pour s'imposer dans l'effectif du technicien portugais en ligue française.