Guissam (Kaffrine), 15 oct (APS) - La Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos) va prendre les dispositions nécessaires pour acheter le maximum possible de graines d’arachide, dans le cadre de la campagne de commercialisation de ladite filière, a assuré, jeudi, à Kaffrine (centre), son directeur général, Modou Diagne Fada.
‘’Nous allons prendre cette année toutes les dispositions pour acheter le maximum de graines d’arachide. Nous aurons la capacité d’acheter toutes les graines destinées à la Sonacos’’, a-t-il déclaré au cours d’une tournée qu’il effectuait à Kaffrine.
‘’Il n’y a pas de crainte à se faire. Nous sommes prêts à absorber toutes les graines disponibles, qui seront transportées vers la Sonacos’’, a insisté Modou Diagne Fada, qui a notamment visité au cours de sa tournée le centre intermédiaire de réception implanté à Guissam, un village du département de Birkelane.
M. Diagne est passé, auparavant, par Ida Mouride, une commune du département de Koungheul dont le maire ‘’a octroyé à la Sonacos cinq hectares pour la construction d’un secco’’.
‘’Cette année, nous avons eu un hivernage pluvieux. Nous nous attendons donc à des productions record’’, a souligné Modou Diagne Fada, répétant que la Sonacos ‘’est en train de prendre toutes les dispositions utiles et nécessaires pour acheter le maximum de graines d’arachide’’.
Selon lui, partout où sa tournée l’a mené, des recommandations ont été faites à ses services pour aménager de nouveaux sites de réception de graines d’arachide.
‘’Dans tout le bassin arachidier, dit-il, nous travaillons à un maillage du territoire pour permettre à la Sonacos de se rapprocher des agriculteurs.’’
Selon son directeur général, toutes les dispositions nécessaires ont été prises par la Sonacos pour rassembler les financements.
‘’Cette année, beaucoup d’argent est prévu pour financer la campagne de commercialisation de l’arachide. Déjà, une partie du financement mobilisé l’année dernière est encore là. Si demain il y a des opérateurs qui sont prêts à nous vendre leurs graines, il y a de l’argent pour rapidement les payer’’, a-t-il assuré.
Modou Diagne Fada déclare que ‘’le gouvernement du Sénégal a introduit auprès de l’ITFC, une filiale de la Banque islamique de développement, une requête pour le financement de la nouvelle campagne’’.
‘’Nous avons introduit des demandes de financement auprès des banques locales, et nous pensons que ces demandes vont aboutir pour permettre à la Sonacos de rassembler le maximum de financements pour faire face à ses besoins en graines d’arachide’’, a-t-il ajouté.
Cette année, a poursuivi M. Diagne, ‘’la SONACOS ne sera pas surprise par quelque phénomène que ce soit’’. ‘’Nous nous sommes levés très tôt. Nous resterons mobilisés sur le terrain. Nous allons déployer nos agents un peu partout dans les zones agricoles pour pouvoir suivre le marché et y tirer notre épingle du jeu.’’
L’Etat, pour la réussite de la campagne de commercialisation des graines d’arachide, sera aux côtés de la Sonacos pour qu’elle puisse organiser le marché, selon Modou Diagne Fada.
‘’Le commerce est libre, mais il doit se faire dans des endroits bien déterminés et indiqués, et il doit se faire de la façon la meilleure’’, conformément aux lois du pays que ‘’tout un chacun doit respecter’’, a-t-il indiqué.
D’après M. Diagne, si les lois organisant la commercialisation des produits agricoles sont toutes mises en œuvre et respectées, ‘’il n’y a pas de raison que la Sonacos ne puisse pas y trouver son compte’’.
Modou Diagne Fada a par ailleurs appelé les producteurs et opérateurs à soutenir l’entreprise pour, dit-il, qu’elle puisse se développer davantage.
‘’La Sonacos est une société appartenant à toute la nation sénégalaise. C’est une société citoyenne (…). Le patriotisme économique voudrait que la Sonacos soit soutenue par les producteurs, les opérateurs et toutes les composantes du pays, pour qu’elle puisse se développer’’, a déclaré son directeur général.
Il souhaite installer dans tous les sites de la Sonacos des machines de décorticage d’arachide et des unités de fabrication d’huile.
Le Khalife général des Tidianes Serigne Mbaye Sy Mansour reste fidèle à ses principes pour faire face au Covid-19. A travers une courte déclaration de Serigne Mbaye Sy Abdou Aziz
Tivaouane ne va pas célébrer le Gamou de l’année 2020.
Pour rendre officielle cette décision, le Khalife des Tidianes avait envoyé hier matin des émissaires au ministre de l’intérieur Aly Ngouille Ndiaye. Les raisons de cette rencontre ont été de signifier la décision du Khalife aux autorités et demander que les forces de l’ordre veillent sur la sécurité des mausolées au cas où des disciples voudraient transgresser ces décisions. De ce fait, la zawiya El Hadj Malick Sy, les deux grandes mosquées de Tivaouane et autres endroits saints susceptibles de recevoir du monde, seront sécurisés par les forces de l’ordre.
par Siré Sy
PASTEF, RETOUR DANS LE FUTUR (8/10)
EXCLUSIF SENEPLUS - Ousmane Sonko a tout à gagner et beaucoup à perdre s'il continue à se tromper de stratégie de communication. Son adversaire politique n'est pas (encore) le régime en place mais lui-même, à travers son verbe
‘’Am Pastéef’’, dans la lexicologie sénégalaise, sous-entend qu'avec la volonté positive, la persévérance et la foi en l'action, l'homme est à la mesure de toute chose : de celles qui sont, du fait qu'elles sont ; de celles qui ne sont pas, du fait qu'elles ne sont pas. Ainsi philosophait Platon.
Pastef (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l'Ethique et la Fraternité) pour que l'arbre puisse tenir toute la promesse des fleurs, Pastef devra travailler à relever deux défis qui sont jusqu’ici, son principal point faible.
En 1991, à la surprise générale, Me Wade le ‘’libéral’’, alors opposant irréductible au président Abdou Diouf et du régime socialiste, accepte d'entrer dans le premier gouvernement de majorité présidentielle élargie. A l'étonnement général. En fait, l’opposant Me Abdoulaye Wade, à la suite de la présidentielle de 1978, puis de 1983 et de 1988, avait fini par comprendre une chose essentielle et fondamentale : que son manque d’une expérience gouvernementale, a toujours été le facteur bloquant auprès de la majorité des électeurs sénégalais, afin qu’il remporte lui et le PDS, enfin, une élection présidentielle au Sénégal. Surtout à ces époques-là, la majorité de l'électorat avait un certain âge, l'âge de l'aversion au risque et de la résistance au changement, à l’inconnu.
Me Wade avait compris que quelle que soit sa popularité, quel que soit son talent et son génie politique, quelle que soit sa fougue et son magnétisme, l’homo-sénégalensis-électeur (très euphorique en période de campagne électorale et très prudent quand il s’agit de voter), en son for intérieur, dans sa tête et dans son cœur, lui opposera toujours son manque d’expérience gouvernementale pour lui confier les plus hautes charges de la République.
Premier défi : le manque d’expérience étatique
Les mœurs politico-électorales sénégalaises aidant (sa toute croyance à l’expérience) et son aversion au changement et à l’inconnu faisant, deux critères feront le départage entre les candidats à la présidentielle de 2024 : leur expérience par la pratique de l'État (1) et leurs traits de caractère et de personnalité intrinsèques (2).
D’ailleurs, du président Senghor au président Macky Sall en passant par les présidents Abdou Diouf et Me Abdoulaye Wade (un peu moins), leurs expériences gouvernementales - le fait d'avoir exercé l'Etat - a été un point déterminant à leur accession au plus haut sommet.
C'est donc cette absence d'expérience de l’Etat qui a été très préjudiciable à Pastef lors de la présidentielle de 2019, qui, au vu de sa campagne électorale et de son ordre du discours appétissant, tranchant et captivant, méritait de se classer deuxième, même si Pastef a fait un excellent score avec sa troisième place. Et d’ailleurs, cette absence de vécu ''étatique'', cette expérience pas encore effective à l'exercice du pouvoir d'Etat, se laisse même apercevoir entre les lignes, dans certaines de ses prises de positions délicates et des déclarations glissantes du président du Pastef, le Patriote en chef.
Les mœurs politico-électorales sénégalaises sont telles que l’homo-senegalensis-électeur, a peur et se méfie de l’extrémisme, des positions extrêmes et des excès (de tous bords). Le portrait-robot du profil pour lequel l’homo-senegalensis-électeur, vote, est en résumé, ‘’Nit ku yaru, ku am teggin, ku noppi, ku mën a muñ, ku dul tooñ te bu ñu ko tooñee mu jéggale, jéllale. Ku am eksperiyãnsu nguur, saf xorom te doo "vulgaire". Ku ragluwul ba waa réew mi mën la ñeme.’’
Deuxième défi : quand Sonko joue contre lui-même
Le premier défi à relever par et pour Pastef, est le verbe. Et les ‘’spin doctor’’ à Pastef, ont vraiment du pain sur la planche car leur chef, le président Ousmane Sonko, se perd souvent dans le registre de ses discours, dans ses éléments de langage, dans sa lexicologie politique, dans le cadre contextuel. Même si dans le fond, ses dires sont recevables. En utilisant le vocabulaire de la mode, on aurait pu dire que le président Ousmane Sonko est un haut-couturier, qui parle de coupe et de modèle quand ses détracteurs lui répondent en parlant de broderies et de garnitures. Ousmane Sonko, pour la plupart du temps, est dans les lignes, dans les pièces uniques, bref dans la haute couture, quand ses détracteurs, dans leurs ripostes, sont le plus souvent dans le prêt-à-porter.
Toutefois, le président Ousmane Sonko, parle en 2020, comme parlait en 2005, le syndicaliste Ousmane Sonko, Secrétaire général du Syndicat des agents des impôts et des domaines. Alors que dans l'intervalle, le contexte et son espace à lui, ont radicalement changé. En trois ans (2017-2019), Ousmane Sonko et Pastef, à la présidentielle de 2019, ont multiplié par 20 leur électorat (37.535 voix sur 3.310.435 voix en 2017 contre 687.523 voix sur 4.386.139 voix, en 2019). Quelle percée, de 1,15% aux législatives de 2017 à 15,67% à la présidentielle de 2019.
Ainsi, le président Ousmane Sonko a été le ‘’vainqueur symbolique’’’ de la présidentielle 2019, et a désormais fini de gagner dans le cœur des Sénégalais, la dignité d'un président de la République, chef d'Etat, de par son score à la présidentielle de 2019. Dès lors et à partir de cet instant (2019), en tout temps et en tout lieu, le président Ousmane Sonko gagnerait et devrait parler et agir en tant qu’opposant-homme d’Etat et non pas qu’en tant qu’opposant-politicien. Ainsi, dans les espaces publics et médiatiques, le président Ousmane Sonko, gagnerait à installer ses bureaux dans le futur-présent, en étant sur les questions de substance, d'essence et de quintessence, disons-nous sur les questions d’alternatives, de stratégie et de prospective. En laissant à ses collaborateurs et lieutenants, le soin de répondre aux questions de sens et de non-sens- disons nous les choses politico-politiciennes, mais partie intégrante de la chose politique -.
Sur sa route pour les enjeux du futur-présent, le président Ousmane Sonko a tout à gagner et beaucoup à perdre, s'il continue à se tromper de stratégie de communication. Son adversaire politique n'est pas (encore) le régime en place mais lui-même Sonko, à travers son verbe. Que le président Sonko continue à dialoguer avec les Sénégalais, en étant dans les propositions alternatives (comme les Vacances Agricoles Patriotique ‘’VAP’’), est la meilleure approche pour Pastef et pour le président Ousmane Sonko, d’installer leurs bureaux dans le futur.
Sonko, plus que de la Gauche, mais un progressiste
Après la grosse déception qu’a été AJ/PADS, Pastef incarne une sorte de renouveau de l'esprit du mouvement révolutionnaire connu dans les années 70 et 80. Côté promesse, l’homme - le président Ousmane Sonko -, est intelligent. Il est courageux. Il a de l’audace. Il est original. Il est innovant, percutant, vif et incisif. D’ailleurs, pouvait-il en être autrement même s'il y a encore de la marge pour s’améliorer…. Quand on naît Dioula (bañkat dans l'âme) ; quand on voit le jour dans le Sénégal si bouillant et si rebelle des années 70 (les années senghorienne) ; quand on vient au monde dans une ville qui s'appelle Thiès, la capitale du refus ; quand on a grandi et fait ses humanités en Casamance ‘’la généreuse et l’intransigeante”, le président Ousmane Sonko est non seulement le fils de son père, mais aussi, le fils de son temps et de tout ce qui vient d'être énuméré.
A y regarder de plus près, le tempérament d’un président rejaillit même sur le moral de ses concitoyens au point que celles et ceux qui sont né.e.s sous son étoile, finissent par être à son image. Par exemple, là où celles et ceux qui sont né.e.s dans les années 80 à 90 (les années Abdou Diouf), sont doux, pacifistes et ‘’cool’’ à l’image du président Abdou Diouf, celles et ceux qui sont né.e.s entre 2000 et 2012 (les années Abdoulaye Wade) sont énergiques, dégourdi.e.s et téméraires à l'image du président Wade. Celles et ceux qui sont né.e.s à partir de 2012, seront certainement serein.e.s, généreux, affables, visionnaires, ‘’am fulla ak fayda’’, et ...têtu.e.s (rires) à l'image du président Macky Sall, au sens de ‘’li mu xas ba màtt, fàww mu dagg rekk muy soog a bàyyi’’. Avec mon immense respect, excellence monsieur le chef de l'Etat, président de la République, monsieur Macky Sall, chez qui siègent quatre vertus : le jom (le sens de l’honneur), le ngor (la noblesse de caractère), le teggin, le yar (la courtoisie, la politesse), le sago, nit ku teey, dal, (la maîtrise de soi, un homme prudent, pondéré).
Après les pirogues, des milliers de jeunes Sénégalais ont choisi le désert. Au cours des dernières semaines, 35 personnes ont été interceptées à Saint-Louis, 73 à Fatick, 14 autres qui se préparaient pour l’Espagne à partir de Rufisque ont été stoppées
Sputnik France |
Momar Dieng |
Publication 15/10/2020
Même après plusieurs milliers de morts, l’émigration irrégulière attire encore des candidats, notamment au Sénégal. Après une accalmie trompeuse, le phénomène reprend sa marche macabre irrésistible sous l’œil impuissant des pouvoirs publics réduits à procéder à des interceptions en mer, au détriment de politiques d’emploi efficaces et inclusives.
Dans la nuit du 6 au 7 octobre dernier, un patrouilleur de la marine sénégalaise a intercepté un contingent de 183 personnes, «dont des femmes et des mineurs», entassées dans deux pirogues de fortune en partance pour l’Espagne. L’opération, coorganisée avec une vedette de la «Guardia Civil» espagnole appartenant au dispositif européen de lutte contre l’émigration clandestine Frontex, s’est déroulée au large de Mbour à environ 70 km de Dakar.
Ces migrants, qui seraient sénégalais et gambiens, ont été regroupés dans une base navale dakaroise afin de «déterminer avec précision leur identité, leurs commanditaires, leur nationalité et leurs lieux exacts de départ», selon une note de la Direction de l’information et des relations publiques de l’armée (Dirpa).
La recrudescence de l’émigration irrégulière à partir du Sénégal a atteint des proportions inquiétantes, constate l’Association des journalistes en migration et sécurité (AJMS) dans un document rendu public le 10 octobre.
Au cours des trois dernières semaines, outre la «rafle» de la marine nationale à Mbour, 35 personnes ont été interceptées à Saint-Louis dans le nord du pays, 73 candidats à l’aventure ont été cueillis par la gendarmerie à Fatick dans le centre, tandis que 14 autres –qui se préparaient à embarquer pour l’Espagne à partir de Rufisque, à une trentaine de kilomètres de la capitale– ont été stoppés.
«La persistance de l’émigration irrégulière traduit l’échec de la politique de jeunesse mise en place par l’État à travers les structures dédiées comme l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes, la Direction générale des Sénégalais de l’extérieur, l’Agence nationale de la maison des outils, etc.», tranche Daouda Gbaya, président de l’AJMS.
Les «prises» effectuées par la marine et la gendarmerie sénégalaises dans les multiples zones d’embarquement du pays sont certes notables. Mais les flux de migrants qui parviennent à leurs fins en touchant le sol espagnol sont beaucoup plus significatifs.
Selon la BBC, qui cite la Croix-Rouge, «plus de 1.000 migrants venus du Sénégal et de la Gambie sont arrivés dans les Îles Canaries espagnoles en 48 heures. Des chiffres jamais enregistrés ici depuis plus d’une décennie».
Plus de 1.000 migrants du Sénégal et de la Gambie sont arrivés aux Îles Canaries espagnoles au cours des 48 dernières heures, selon la Croix-Rouge. Ce sont des chiffres qui n’ont pas été enregistrés depuis plus d’une décennie.»
CORONAVIRUS - RÉINFECTIONS, UNE POIGNÉE DE CAS, UNE MULTITUDE DE QUESTIONS
C'est maintenant une certitude: on peut attraper deux fois le Covid-19, et même être plus malade la deuxième fois. Ces cas de réinfection sont encore très rares mais posent de nombreuses questions sur l'immunité et la suite de la pandémie
C'est maintenant une certitude: on peut attraper deux fois le Covid-19, et même être plus malade la deuxième fois. Ces cas de réinfection sont encore très rares mais posent de nombreuses questions sur l'immunité et la suite de la pandémie.
- Combien de cas ?
Selon la revue médicale The Lancet Infectious Diseases, cinq cas ont été confirmés dans le monde jusqu'à présent: à Hong-Kong (c'était le premier, annoncé le 24 août), en Belgique, aux Pays-Bas, en Equateur et dans l'état américain du Nevada (c'est l'objet d'une étude publiée mardi).
D'autres cas ont été décrits en Corée du Sud ou en Israël, ce qui donne au maximum moins d'une vingtaine de réinfections scientifiquement prouvées. Soit une goutte d'eau dans l'océan des cas positifs (37,5 millions diagnostiqués dans le monde depuis le début de la pandémie).
"Cela ne veut pas dire qu'il n'y en a pas davantage", prévient l'auteur principal de l'étude sur le Nevada, le Pr Mark Pandori.
D'une part, de nombreuses personnes infectées par le Covid-19 n'ont pas de symptômes, ce qui les rend difficiles à repérer. La deuxième infection du patient de Hong-Kong avait d'ailleurs été découverte par hasard, grâce à un test de dépistage à l'aéroport alors qu'il revenait d'Europe.
D'autre part, pour être sûr qu'il s'agit d'une réinfection, il faut faire une analyse génétique des prélèvements réalisés à chacune des deux infections pour vérifier qu'on est bien en présence de deux souches différentes de virus. Ce qui est lourd à mettre en oeuvre à grande échelle.
- Quelles conséquences pour les patients ?
Cela dépend des cas. Chez les patients du Nevada et de l'Equateur, la deuxième infection était plus grave que la première, alors que cela n'était pas le cas pour les trois autres.
Pour les scientifiques, le fait que le patient de Hong-Kong n'ait pas développé de symptôme la deuxième fois est une bonne nouvelle: c'est le signe que son système immunitaire a appris à se défendre après la première infection.
A l'inverse, le patient du Nevada a dû être hospitalisé aux urgences et recevoir de l'oxygène lors de sa deuxième infection, alors qu'il avait eu des symptômes plus légers la première fois.
"C'est inquiétant", juge la Pr Akiko Iwasaki, spécialiste de l'immunité à l'université de Yale (Etats-Unis), dans un commentaire publié par The Lancet Infectious Diseases.
Les auteurs de l'étude sur le patient américain ont dressé des hypothèses pour expliquer pourquoi sa deuxième infection était plus grave. Cela pourrait venir du fait qu'il "ait été exposé à une dose de virus ("inoculum") très importante la deuxième fois, qui aurait provoqué une réaction plus aiguë".
Autres hypothèses: une version du virus plus virulente, ou encore le fait que la seconde infection ait été facilitée par la présence d'anticorps due à la première (cela peut être le cas dans d'autres maladies, comme la dengue).
Enfin, des chercheurs néerlandais ont récemment décrit le cas d'une femme de 89 ans décédée après une réinfection. Mais elle souffrait par ailleurs d'un cancer rare et ses défenses immunitaires étaient très basses.
- Quelles conséquences sur la pandémie ?
Les réinfections relancent la lancinante question que le monde se pose depuis le début de la pandémie et qui n'a pas encore de réponse définitive: quels sont le niveau et la durée de l'immunité contre le SARS-CoV-2, le coronavirus responsable du Covid-19?
Les réinfections recensées ont eu lieu dans un laps de temps relativement court, quatre mois et demi entre la première et la seconde infection pour le patient de Hong-Kong et même 48 jours pour celui du Nevada.
"Les exemples d'autres coronavirus, responsables de banals rhumes mais aussi du Sras et du Mers (épidémies qui ont éclaté en 2002 puis 2012, ndlr), montrent qu'il n'y a pas d'immunité à vie", a récemment souligné une experte de l'OMS, Maria van Kerkhove.
"Les gens qui ont été testés positifs au SARS-CoV-2 devraient continuer de prendre des précautions, dont la distanciation physique, le port du masque et le lavage des mains", puisqu'une réinfection est possible, conseille le Pr Pandori.
Des précautions dont ne s'embarrasse pas Donald Trump. "Je l'ai eu. Maintenant, ils disent que je suis immunisé. Je me sens si puissant!", a lancé le président américain lundi lors d'un meeting en Floride.
Par ailleurs, les scientifiques cherchent à comprendre pourquoi certaines personnes peuvent être réinfectées.
"Ces cas sont très étudiés pour savoir s'ils n'ont pas un petit facteur différent qui pourrait justifier" leur réinfection, dit à l'AFP Frédéric Altare, spécialiste d'immunologie à l'institut de recherche français Inserm.
Mais quelle que soit leur cause, "les réinfections nous montrent que nous ne pouvons pas nous appuyer sur l'immunité acquise par l'infection naturelle pour atteindre une immunité de groupe", écrit la Pr Iwasaki, selon qui "cette stratégie est non seulement mortelle pour de nombreuses personnes mais aussi inefficace".
- Quelles conséquences pour un futur vaccin ?
"Le fait que des réinfections soient possibles pourrait vouloir dire qu'un vaccin ne serait pas totalement protecteur. Mais dans la mesure où le nombre de cas est minuscule, cela ne doit pas nous dissuader d'en développer", avance prudemment le Pr Brendan Wren (London School of Hygiene & Tropical Medicine), cité par l'organisme britannique Science Media Centre (SMC).
"Malgré toutes ces inconnues, la vaccination reste notre meilleur moyen de protection (contre le Covid-19), même s'il s'avère que les vaccins ne procurent pas une immunité à vie et que des rappels sont nécessaires", souligne pour sa part l'Alliance pour les vaccins (Gavi) sur son site internet.
"Le problème avec les anticorps contre les coronavirus, c'est qu'ils déclinent vite et qu'on peut être réinfecté", déclare à l'AFP Lia van der Hoek, spécialiste de cette famille de virus à l'Université d'Amsterdam.
"Il se pourrait donc qu'on ait besoin de répéter la vaccination tout le temps", poursuit-elle, en se risquant à une prédiction: ce coronavirus "restera avec nous jusqu'à la fin de l'humanité".
LA LIBÉRATION DES OTAGES AU MALI A ÉTÉ PAYÉE CHER, SELON LE PRÉSIDENT BURKINABÈ
La libération la semaine dernière de plusieurs otages étrangers et du chef de l'opposition au Mali, en contrepartie de l'élargissement de quelque 200 prisonniers jihadistes, a été "payée cher", estime Roch Marc Christian Kaboré
La libération la semaine dernière de plusieurs otages étrangers et du chef de l'opposition au Mali, en contrepartie de l'élargissement de quelque 200 prisonniers jihadistes, a été "payée cher", estime le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré dans une interview à France 24 et RFI diffusée jeudi.
"La contrepartie a été payée chère", déclare, tout en saluant la libération des otages, M. Kaboré, qui affirme n'avoir "pas du tout" été au courant des tractations, notamment de la libération du cerveau présumé de l'attaque jihadiste de 2016 à Ouagadougou. "On a suivi les évènements comme tout le monde (...) c'est le Mali qui a décidé de pouvoir gérer cette situation", "c'est une négociation entre l'Etat malien et le camp des preneurs d'otage", selon le président burkinabè.
Il a par ailleurs estimé que les forces de défense et de sécurité étaient en train de gagner le combat contre les groupes jihadistes au Burkina Faso, et que l'armée française n'intervenait que pour des "opérations à caractère ponctuel". M. Kabore a dans le même temps reconnu qu'une vingtaine de personnes ont été tuées dans une nouvelle série d'attaques jihadistes dans le nord du Burkina mercredi.
Interrrogé sur les exactions contre des civils burkinabè attribuées aux forces de l'ordre ou à des milices de volontaires aidant l'armée, il a notamment démenti les accusations de Human Rights Watch sur le massacre de 180 civils à Djibo, et justifié l'emploi de supplétifs."L'armée ne peut pas être déployée sur 8.000 villages en même temps", a-t-il estimé.Frontalier du Mali et du Niger, le Burkina Faso est le théâtre d'attaques jihadistes régulières depuis 2015.
Des centaines de personnes ont été tuées cette année dans des dizaines d'attaques visant des civils.Les violences jihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires, avaient fait au total 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l'ONU.
Faute de « journées d’intégration » que les associations d’étudiants africains avaient l’habitude d’organiser, à chaque rentrée, les étudiants africains en France vivent des déconvenues. Des mésaventures dues aux cours en distanciel, la solitude et le stress de l’adaptation, rapporte le journal Lemonde. En raison des restrictions liées à la Covid-19, les nouveaux n’ont pas de cadre pour bénéficier d’un partage d’expériences et conseils de la part des anciens.
Parmi eux, Rokia, une Malienne qui ne vit pas l’entrée rêvée ; elle qui a débarqué mi-septembre de Bamako pour suivre les cours d’administration économique et sociale à l’université de Toulouse. Quand elle ne pleure pas, Rokia s’échine à manipuler les sites de cours en ligne. « Je fais tout avec : les recherches, les cours, tout ! A cause de la crise sanitaire, on vient de mettre tous nos cours en distanciel jusqu’à novembre. C’est triste, car tu viens d’un autre pays, tu as envie de découvrir la France, de te faire des camarades mais ce n’est pas possible », explique-t-elle.
Mame Birame Sène, étudiant sénégalais à l’Institut national des sciences appliquées (INSA), un établissement rattaché à l’université polytechnique des Hauts-de-France, à Valenciennes, ressent le même spleen. « Il n’y a pas d’autre compatriote dans ma promo. Je ne connais personne, se désole-t-il. Je m’attendais à savourer la vie du campus. Mais la distanciation physique imposée en cours nous empêche de créer des liens d’amitié. C’est chacun pour soi et Dieu pour tous, regrette-t-il avant d’ajouter que « le Covid a aussi empêché les Sénégalais de se rencontrer en début d’année. Alors je ne peux demander à personne de me faire visiter la ville. Je reste à la maison et je suis mes cours ».
« Nous qui sommes ici depuis plusieurs années, nous savons comment fonctionne le système universitaire, ce qui n’est pas évident à appréhender pour les nouveaux cantonnés à la maison, constate Bréhima Sidibé, le président de l’Association des étudiants maliens d’Ile-de-France (AEMIF). C’est une vraie difficulté pour eux, ajoute-t-il, alors qu’ils sont déjà confrontés à des problèmes de solitude et d’adaptabilité. »
En attendant de trouver une solution pour organiser une cette journée d’accueil alternative, l’association a élaboré un guide téléchargeable sur son site.
En plus les responsables associatifs craignent qu’à cette détresse morale s’ajoutent des problèmes financiers. « Normalement, à cette époque de l’année, on distribue des habits pour l’hiver aux nouveaux. Eh bien on n’a pas pu le faire, pas plus que la mise à disposition de matériel pour étudier à domicile, à ceux qui n’en disposaient pas », regrette Souleymane Gueye, le vice-président de la Fédération des étudiants et stagiaires sénégalais de France (Fessef).
« Cet isolement est un vrai sujet qu’il faut traiter cas par cas », ajoute Mohamed Amara, qui lui, essaie de monter « des dispositifs de tutorats pour accompagner les étudiants étrangers ». L’attente a été longue pour Birame Sène. Qui a bien cru qu’il n’arriverait jamais à Valenciennes (Nord), et qu’il passerait en définitive une année de plus à Parcelles Assainies, son quartier de Dakar.
À cause de la crise sanitaire mondiale liée au coronavirus et des fermetures de frontières, il a beaucoup craint que son rêve absolu de venir étudier en Europe, reste un mirage. Comme lui, des milliers d’étudiants africains ont en fait rejoint leur chambre de résidence universitaire, faute d’investir les amphithéâtres ou les écoles de l’Hexagone. « Pour nous, c’est administrativement une rentrée normale, estime même Souleymane Gueye. Nous n’avons pas eu de remontée de problèmes particuliers depuis début septembre. Tout se déroule comme les autres années alors qu’on craignait de vrais blocages. »
Malgré les craintes, l’agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur, l’accueil et la mobilité internationale, l’arrivée des étudiants africains en France devrait être « quasi stable » par rapport à 2019 et ce malgré la crise sanitaire (soit quelque 160 000 personnes en 2019). Car, comparée à l’Asie (et notamment l’Inde) ou à l’Amérique latine, l’Afrique s’en sort beaucoup mieux, selon les premières tendances de Campus France. Ils ont pu venir en France même s’ils provenaient de pays en zone rouge, à condition de respecter les protocoles sanitaires en vigueur [quatorzaine ou test PCR]. « On a fait un effort pour montrer aux étudiants qu’on voulait qu’ils viennent. Nous sommes l’un des rares pays à l’avoir fait au monde », se félicite Campus France.
LES 3 SECTEURS STRATEGIQUES REPLONGENT
Le chef de l’Etat avait présenté, il y a quelques semaines, son plan de relance de l’économie. Mais, pour l’instant, les 3 piliers de l’économie sont maintenues en apnée par la covid-19.
Le chef de l’Etat avait présenté, il y a quelques semaines, son plan de relance de l’économie. Il attend même une croissance de 5.2 % du Pib en 2021, 7.2% en 2022 et 13.7% en 2023. Mais, pour l’instant, les 3 piliers de l’économie sont maintenues en apnée par la covid-19.
Pourtant, des signaux encourageants avaient été décelés durant deux mois. En effet, l’activité économique avait progressé de 2,3% en mai et de 7,5% en juin avant d’amorcer une tendance baissière au mois de juillet. Mais aujourd'hui, les toutes dernières statistiques de la Direction de la prévision et des études économiques renseignent que l’activité économique interne a diminué de 7,6% en variation mensuelle, au mois d’août 2020.
Le secteur primaire (hors agriculture et sylviculture), a vu son activité reculer de 30,4% au mois d’août. La cause est à chercher dans les contre performances enregistrées dans le sous-secteur de la pêche (-34,0%), celui de l’élevage (-28,4%) etc.
Le secteur secondaire n’est pas moins malade. L’activité y a baissé de 9,3% à cause de l’industrie agroalimentaire, du sous-secteur de la construction et de la "filature, tissage et ennoblissement textil".
Au mois d’août, le secteur tertiaire qui portait l'économie, n'a, lui aussi pas tiré son épingle du jeu. Il s’est replié de 2,0% en rythme mensuel. Les activités spécialisées, scientifiques et techniques (-18,0%), le transport (-7,2%), les activités financières et d’assurance (-8,1%) et le commerce (-1,3%) ont toutes subi des contre performances.
PAPE DIOP BOUSCULÉ
Mohamed Fadel Bâ, membre du Comité Directeur de ‘‘Bok Gis Gis’’, porte-parole de la fédération Départementale de la formation politique à Dakar reconnait que leur parti vit des moment difficiles, leur leader devenu inaccessible et invisible
Il demande formellement à Pape Diop, son leader politique, de démissionner de l’Assemblée nationale et laisser la place à d’autres membres du parti, s’il ne peut pas y assumer ses responsabilités. Lui, c’est Mohamed Fadel Bâ, membre du Comité Directeur de ‘‘Bok Gis Gis’’, porte-parole de la fédération Départementale de la formation politique à Dakar. Leur parti vit des moment difficiles, leur leader devenu inaccessible et invisible.
Il est aujourd’hui évoqué l’absentéisme de que votre leader politique. Qu’en pensez-vous, vous ses camarades de parti?
Je parle au nom du département de Dakar. Comme tout le monde, on a appris qu’il s’absentait beaucoup à l’Assemblée nationale. C’est anormal. C’est la première impression que nous avons. Car il ne nous a pas habitué à ce genre de comportement. Un leader doit agir en tant que tel. C’est un présidentiable donc il doit donner le bon exemple. Maintenant il doit donner les raisons pour lesquelles il n’a pas pu être assidu à l’Assemblée nationale. Si c’est à cause d’une maladie ou autre chose, qu'il le dise.
En avez-vous discuté avec lui ?
Pas du tout. Parce que nous nous cherchons même à le rencontrer depuis 8 mois sans succès. On a demandé une audience pour pouvoir régler beaucoup de questions liées à la vie du parti. Il nous avait mis en rapport avec le chargé des élections. Jusqu’à présent il n’y a pas de suite. Il ne communique pas avec ses militants. On a cherché à le joindre mais ça n’a jamais abouti.
Vous êtes pourtant membre du comité Directeur et vous peinez à le rencontrer ?
Oui c’est cela, je suis membre du comité directeur. Et même, en comité Directeur il était établi qu’il devait former le bureau politique national pour qu’il puisse se départir de certaines tâches politiques. Au vu de la situation, ce bureau politique a échoué. Parce qu’il est quasi inexistant. Le parti est en léthargie. Parce que c’est lui qui donne les directives et c’est compliqué de le rencontrer
Quel est l’impact sur le moral de la troupe ?
L’impact c’est surtout la démotivation. Parce que l’ensemble des militants, qui sont fidèles, sont là. Donc ils ne sont pas sortis du parti. C’est désolant, ils n’ont plus d’information. Les quelques informations que nous avons, nous, viennent des communiqués à travers la presse. A part cela il n’y a aucune structure qui se rencontre pour faire quoi que ce soit. Alors qu’il y a des élections qui pointent à l’horizon. Et c’est difficile pour les jeunes et les femmes qui veulent savoir la voie à suivre.
Si vous aviez un message à lui lancer, ce serait lequel ?
Le message c’est de ne pas se barricader. D’être plus ouvert aux jeunes et aux femmes, de recevoir les gens. Même si la maladie est ici, il peut faire comme les autres, appeler les gens au téléphone, trouver un autre format de communication. Car la politique ne s’arrête pas. Maintenant, s’il est vérifié que lui, il n’est pas allé à l’Assemblée nationale à cause de la covid-19 ou une toute autre raison, nous, en tant que jeunes, nous lui demandons, s’il ne peut pas respecter cela, qu’il démissionne de l’Assemblée nationale et laisser la place aux jeunes.
Pourquoi ?
Sur la liste, son suppléant est un jeune, membre de Bok Gis Gis. Donc Bok Gis Gis ne perd pas. Nous lui demandons officiellement de démissionner s’il ne peut pas remplir ses obligations et laisser la place aux jeunes. C’est lui qui disait que dans son parti, il laisse 50% aux jeunes et les autres 50% aux femmes. Donc c’est sa parole qui est engagée. Il est obligé, ne pouvant pas y aller, de démissionner de l’Assemblée nationale et de laisser la place à un jeune avant que l’Assemblée nationale pousse à la porte conformément aux dispositions du règlement intérieur.