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5 juillet 2025
LES BACHELIERS EXIGENT LE DEMARRAGE DES COURS
« Trop, c’est trop ! On veut commencer les cours » ont tonné les nouveaux bacheliers orientés depuis novembre 2019 à l’Institut Supérieur d’Enseignement Professionnel (Isep) de Diamniadio. à l’Isep de Diamniadio
« Trop, c’est trop ! On veut commencer les cours » ont tonné les nouveaux bacheliers de l’Institut Supérieur d’Enseignement Professionnel (Isep) de Diamniadio.
Face à la presse et devant la Faculté des Lettres de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) hier, lundi, ces derniers ont crié leur ras-le-bol pour exiger le démarrage des cours dans leur établissement.
En effet, « nous avons reçu nos orientations depuis le 17 novembre et jusque-là, nous n’avons pas fait cours. Et actuellement, ils veulent nous imposer des cours en ligne au détriment de nos camarades dont la majorité habite loin de Dakar », a laissé entendre le porte-parole, Thierno Amidou Baldé.
Et de préciser : « Et pour ces derniers, certains n’ont pas accès à l’internet, faute de moyens, de manque de réseau ou de matériels nécessaires ». Pis, après plusieurs tentatives de prise de contact avec le directeur dudit institut, ces protestataires disent s’être heurtés à un « non » du responsable technique. « Nous avions appelé le responsable technique de notre institution pour nous mettre en contact avec le directeur des études, mais il avait refusé tout simplement. Car il disait que notre initiative n’est pas reconnue », a déclaré Thierno Amidou Baldé.
Et de poursuivre : « si nous n’avons pas accès à notre direction, je ne pense pas que nous pourrons rencontrer le ministre de tutelle. Alors, pour nous faire entendre, nous avons opté pour un premier pas, de tenir ce point de presse pour interpeller le ministre de l’Enseignement Supérieur à revenir sur sa décision ».
Face au bloc de mutisme des autorités dudit établissement, ces étudiants n’entendent pas baisser le ton. Plusieurs d’entre eux n’ont cessé de scander lors de ce point de presse, « Trop, c’est trop ! On veut commencer les cours », pour signifier ainsi leur abnégation à aller jusqu’au bout du combat déjà entamé.
LES COUPABLES DE VIOL, TRAFIC DE DROGUE ET PEDOPHILIE EXCLUS
L’Assemblée nationale a adopté la loi qui introduit le bracelet électronique dans le système de répression judiciaire.
L’Assemblée nationale a adopté la loi qui introduit le bracelet électronique dans le système de répression judiciaire. Mais, cette peine alternative à la prison ferme ne peut être appliquée aux auteurs de viol, de trafic de drogue et de pédophilie. Le coût de la surveillance électronique varie entre 3 et 5 milliards de francs CFA, pour 1000 à 2000 bracelets électroniques.
L a Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains s’est réunie, le mardi 23 juin 2020, pour examiner et adopter la loi n°22/2020 modifiant la loi n°65-61 du 21 juillet 1965 portant Code de procédure pénale et introduisant l’assignation à résidence avec surveillance électronique comme alternative à la détention provisoire et le placement sous surveillance électronique comme mode d’aménagement des peines.
Avec cette adoption, un renouveau est désormais apporté dans le système de répression. Mais, il exclut les détenus arrêtés pour trafic de drogue, viol et pédophilie.
Selon le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Malick Sall, le système aura l’avantage de la science, avec un système de géolocalisation intégrée qui permettra au service chargé du contrôle de suivre les personnes placées sous surveillance électronique sur toute l’étendue du territoire national. S’agissant du contrôle des personnes assignées à résidence, le ministre a précisé que le contrôle se fait par un système de géolocalisation (Gps) : le détenu portera un bracelet muni d’une puce, ses déplacements sont suivis par les services de contrôle.
En outre, il sera soumis au respect des lieux et horaires d’assignation. Toutefois, ajoute-t-il, la surveillance électronique est une mesure non obligatoire. Elle est plutôt optionnelle. «Elle est décidée, selon le cas, par le juge d'instruction, la juridiction de jugement ou le juge de l’application des peines, sur demande de l'inculpé, du prévenu, de l’accusé, du condamné ou de son avocat, après les réquisitions du Procureur et avis du Directeur de l’établissement pénitentiaire», a expliqué le Garde des Sceaux. N’empêche, le port du bracelet électronique peut être aussi ordonné d'office, mais toujours avec l'accord de la personne concernée.
Concernant la mise en œuvre et le contrôle de la surveillance électronique, le ministre dira qu’un projet de décret est élaboré pour préciser les modalités. A ce propos, le Comité de suivi en milieu ouvert sera chargé du contrôle. Des visites régulières seront effectuées au domicile des personnes placées sous surveillance électronique.
La Police et la Gendarmerie pourront intervenir en cas de fuite ou autre violation des mesures liées à la surveillance électronique et des sanctions sont prévues, dira Me Malick Sall. Concernant le prix, le ministre de la Justice a estimé que le coût de la surveillance électronique est beaucoup plus faible que celui de l’entretien et de la prise en charge des détenus. Il varie entre 3 et 5 milliards de francs CFA, pour 1000 à 2000 bracelets électroniques.
WHATSAPP, FACEBOOK, TIK TOK…: LES ELEVES TOUJOURS EN VACANCES
Acclimatés durant plus de 3 mois à toutes formes de distractions, les candidats aux différents examens semblent ne pas vouloir se débarrasser de leurs téléphones portables pour relever un défi plus que jamais difficile
Sac au dos, bavette sur uniforme, les élèves en classe d’examen ont répondu massivement à la décision du ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, qui a ordonné la réouverture des écoles, le jeudi 25 juin dernier, afin d’éviter la sentence d’une année blanche ou invalide. Apprenants et enseignants ont ainsi repris la craie et la route des écoles. Mais acclimatés durant plus de 03 mois à toutes formes de distractions, les candidats aux différents examens semblent ne pas vouloir se débarrasser de leurs téléphones portables pour relever un défi plus que jamais difficile. À cela s’ajoute, « l’incivisme » des certains apprenants qui s’entêtent à ne pas respecter les gestes barrières. Dans la même mouvance, le volume horaire indiqué par le ministère de la tutelle déchante certains acteurs de l’éducation au même titre que la nouvelle couture du programme scolaire. En vérité, l’école ouvre ses portes mais sommeille encore… Reportage
Malgré plusieurs mois de vacances obligées, l’État n’a jamais voulu ni d’une année blanche, encore moins d’une année invalide. De suite, la réouverture des écoles avait été ordonnée, le jeudi 25 juin dernier, en dépit du fiasco du 02 juin 2020.
Ainsi, élèves et enseignants ont rejoint les temples du savoir pour annihiler le risque d’une année scolaire stérile. Seule inquiétude, certains élèves, si ce n’est la majorité, semblent avoir du mal à se concentrer, à adopter de nouveau le rythme des cours. «C’est difficile pour moi de suivre les cours. Au début de la rentrée, j’ai rangé mon téléphone portable afin de me déconnecter des réseaux sociaux. Mais avec les 03 mois passés à la maison, j’ai rallumé mon portable et difficile pour moi de quitter la toile», déclare Zeynabou Sy, élève en classe de 3e au Collège d’enseignement moyen (Cem) Hlm Grand Yoff.
En effet, Facebook, Whatsapp, Instagram, Tik Tok, entre autres, ont fini de s’emparer du moindre espace de temps chez les apprenants pour qui le défi de s’en libérer est plus que jamais grand et ardu. C’est d’ailleurs ce que révèle cette candidate au diplôme du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem). «J’ai des amis sur Facebook, Instagram, Whatsapp, qui veulent discuter avec moi tout le temps. Même si je suis obligé d’éteindre mon téléphone, mes pensées sont focalisées sur mes messages. Je fais de mon mieux pour me passer de mon téléphone mais franchement c’est difficile», at-elle expliqué.
Et d’ajouter : «il y a beaucoup de notions que j’ai oubliées, alors que c’est une continuité. J’ai du mal à comprendre les professeurs mais ces derniers sont pressés de terminer le chapitre compte tenu du nouveau calendrier scolaire». Dans la même dynamique, plusieurs enseignants dénoncent «la passivité» et «un état d’esprit de distraction chez les élèves».
Aux Cours secondaires des Parcelles Assainies, Abou Bathily, professeur de Mathématiques est dépité et dépassé par des élèves dont les téléphones portables ne cessent de vibrer et qui se livrent à toutes formes de distraction pour perturber le bon déroulement de son cours. «La tâche qu’implique cette reprise est déjà fastidieuse mais certains élèves récalcitrants viennent la rendre encore plus difficile. Ils ne cessent de bavarder, de manipuler en cachette leurs portables, de demander de façon répétée des permissions pour aller aux toilettes dans le seul but de passer un appel ou de poster rapidement un statut sur les réseaux sociaux C’est du n’importe quoi», lâche-t-il.
Avertissant qu’a «cette allure, la majorité des élèves ne peuvent pas réussir aux examens prévus pour très bientôt». Réagissant dans la même veine, sa collègue professeur de philosophie explique que «les élèves sont encore immergés dans cette période «d’avant reprise des cours» où ils avaient les réseaux sociaux comme fidèles compagnies, les distractions de tous genres. Aussi cette période correspond à celle des vacances, donc difficile pour ces derniers de s’acclimater». Ceci étant, Coumba Adji Bèye indique que «la responsabilité de recadrer les enfants incombe aux parents d’élèves. Il faut que les parents d’élèves jouent leur rôle en conscientisant les apprenants sur les enjeux. C’est à eux de reprendre les téléphones portables, de contrôler s’ils apprennent les cours ou pas et de veiller à ce qu’ils soient disciplinés». Mais malheureusement, poursuit elle «plusieurs parents d’élèves abandonnent les élèves à leur sort. Ces derniers recopient à peine les cours et trouvent mille moyens pour pouvoir manipuler leur téléphone portable en plein cours. Triste !»
VOLUME HORAIRE PREJUDICIABLE
Par ailleurs, l’autre équation qui mine la face déjà hideuse de cette rentrée est le volume horaire. «Les cours démarrent à 09 heures et les élèves terminent au plus tard à 14 heures, y compris la pause. Vous avez moins de 04 heures de cours par jour, contre plus de 06 heures dans un régime normal. Je pense que malgré la suppression de plusieurs chapitres des programmes, les enseignants auront du mal à terminer le programme en respectant tous les contours que cela implique afin que les élèves puissent bien comprendre », martèle Moussa Sène, directeur du Groupe scolaire « Les Génies ».
Dénonçant « l’incivisme » des élèves, le patron de cet établissement scolaire logé au cœur du Scat-Urbam résume le portrait de la banalisation des gestes barrières par les apprenants et avertit du danger en gestation. «Les élèves font semblant de porter les masques. Dès qu’ils aperçoivent le surveillant, ils essaient de remettre leurs bavettes. Mais, une fois hors de l’établissement ou en absence d’une autorité de l’école, ils s’en débarrassent comme un sale torchon».
Et de poursuivre : «le pis, ces derniers forment des groupuscules qui ne respectent aucunement la distanciation physique indiquée par les autorités sanitaires. Bras dessus dessous, des jeux de contacts rapprochés. Avec une telle conduite, les cas de contaminations sont à la porte des écoles».
Par CALAME
LES TAS D’URGENCES DIFFÉRÉES
Au moment où le virus a fini de prendre ses quartiers dans notre si accueillante terre d’inconscience et d’irresponsabilité, voilà que le pavillon lui est cédé. Et vogue la galère, toutes voiles dehors !
Le président de la République vient de délivrer les Sénégalais du corset de l'état d'urgence et du couvre-feu qui avaient fini par faire la preuve absolue de leur inefficacité. Le seul intérêt présenté par ces mesures a été à l'avantage de l'Exécutif.
En effet, abonné à l'exercice solitaire du pouvoir, il s'est arrogé les pleins pouvoirs, instaurant par voie de conséquence, un régime d'exception, suite à l'auto-confinement de l'Assemblée nationale qui s'est dépouillée allègrement de toutes ses prérogatives.
A la manière de la République romaine, qui a inauguré le recours à un dictateur exerçant une magistrature exceptionnelle avec l'attribution de tous les pouvoirs à un seul homme en cas de danger très grave, pour six mois au maximum. Dans le cas de Macky Sall, cela a duré un peu moins de quatre mois, période dans laquelle, il a légiféré sans contrôle ni toujours lisibilité, comme bon lui a semblé. Des sommes astronomiques ont été annoncées dépassant largement les mille milliards initialement alloués au Fonds Force Covid 19.
Les manquements et irrégularités notés dans l'attribution des marchés, le transport et la distribution des vivres, la politisation et le copinage sont vite passés aux oubliettes, dès la mise en place d'un Comité de Suivi aux pouvoirs inexistants. Au total, la Covid 19 aura été une aubaine pour ceux qui sont à la manœuvre.
Le recensement des bénéficiaires du programme de résilience, les données complémentaires engrangées, ajoutées au décompte des éligibles aux bourses familiales, sont autant d'acquis à comptabiliser en direction des échéances électorales majeures à venir. Notamment les élections communales et législatives qui préfigurent le profil gagnant de la présidentielle de 2024. Exit le Dialogue national piloté par Famara Ibrahima Sagna.
Le président Macky Sall a mis à profit le spectre de la pandémie pour amadouer "son" opposition au nom d'un consensus national douteux, et légitimer face à l'opinion, les tractations souterraines avec certains ténors qui, le temps d'une apparition au Palais de la République, sont retournés à leurs manœuvres en sous-sol. Ceux et celles qui ont fait le choix d'une opposition conséquente et vigilante, d'une citoyenneté active et pugnace, se verront conspuer par des individus de la meute allant jusqu'à leur denier tout "patriotisme".
Des membres du parti de la majorité et de l'entourage du président de la République ont même été taxés de déloyauté, de connivence, si ce n'est d'intelligence avec l'ennemi, simplement parce qu'incapables de défendre des mesures dont ils ignorent tout. Revient en boucle cette litanie : «on ne défend pas le président», désignant par-là de potentiels adversaires promis au supplice. En tout état de cause, la situation qui prévaut n’a pas l’heur de plaire puisqu’il se susurre un possible remaniement ministériel.
Dans l’esprit et dans l’expression de ceux qui se veulent les « boucliers» du président, un tel remaniement ne serait motivé, ni par la nécessité d’apporter des correctifs face à des insuffisances de résultats, ni par la volonté d’injecter un nouveau souffle à l’action gouvernementale, mais plutôt par le désir de venir au secours d’un chef qui souffrirait de ne pas voir une légion de séides s’ébranler, sabres au clair, pour charger l’ennemi. La logique qui prévaut voulant que : «être dans un système implique qu’on doive le défendre». Ce qui peut se traduire par, «on ne peut pas, on ne doit pas profiter des largesses du pouvoir et faire comme si de rien n’était». Est-ce pour autant la meilleure manière de défendre le chef de l’Etat ? Rien n’est moins sûr. Ne serait-ce que parce qu’il serait certainement plus efficient de se concentrer sur la satisfaction des besoins fondamentaux des populations, à savoir l’accès à l’eau, à l’emploi, à l’éducation, à la santé, etc..
Ainsi, faut-il le rappeler, l’être humain habite le monde sous le signe d’une nécessité vitale : boire, manger, dormir, et avant tout respirer. Une nécessité souvent contrariée sous nos cieux par une perversité machiavélique dont certains gouvernants ont le secret et qui consiste à essayer de s’assurer le contrôle des populations en les installant dans la précarité pour ensuite, terrible retournement des choses, se présenter à elles sous le prisme de la bienveillance et de la sollicitude.
Tout à leurs calculs, ils donnent le sentiment de miser sur l’effet contraignant du besoin. Un état qui, tant qu’il n’est pas satisfait, maintient ceux qui en sont victimes dans une hébétude qui les rend dépendants, soumis à la pression du quotidien, dans l’impossibilité de se livrer à quelque chose d’autre, interdits de penser, sans nulle possibilité d’être celui ou celle qu’ils pourraient espérer être.
Forts de cela, nos dirigeants donnent le sentiment d’avoir pris le parti d’épouser une certaine perception du pouvoir, comme lieu à partir duquel, il est loisible de s’enrichir en ayant accès directement aux ressources. Etrange conception en effet que celle-là où tout s’articule autour d’une injonction portée par une vision prédatrice, jouissive du pouvoir. C’est dire la nécessité de déconstruire une telle conception, surtout en ces temps de revendication identitaire, voire de propension à se démarquer des symboles du colonialisme. Il serait par conséquent souhaitable de se réarmer moralement en se posant comme des constructeurs d’avenir adossés à leur héritage patrimonial.
A l’instar de cette recommandation de Souleymane Baal, leader de la Révolution Toroodo de 1776, fondateur de la théocratie du Fouta Tooro, en matière du choix de l’Imam et par extension du chef de l’Etat.
Ainsi avait-il conseillé : « Choisissez un homme savant, pieux et honnête, qui n’accapare pas les richesses de ce bas monde pour son profit personnel ou pour celui de ses enfants. Détrônez tout imam dont vous verrez la fortune s’accroître, confisquez l’ensemble de ses biens, combattez-le et expulsez-le, s’il s’entête ». Voilà une recommandation forte qui devrait servir de boussole tant elle charrie des idéaux intemporels voire universels. Au passage, un détail et pas des moindres, mérite d’être relevé.
L’adresse à la Nation, exercice solennel par excellence, a été délivrée à partir du domicile privé du Président de la République, à Mermoz, comme l’indique la pancarte ostensiblement posée sur son bureau domestique. A ce que l’on sache, le domicile privé de monsieur Macky Sall n’est pas répertorié dans la catégorie des résidences officielles du chef de l’État, comme Poponguine. La seule fois où un domicile a abrité un événement officiel fut la réunion des députés putschistes contre le président Mamadou Dia en 1962 au domicile du Président de l’Assemblée nationale de l’époque, Maître Lamine Guèye. Aujourd’hui comme hier, l’heure est grave, et la “quatorzaine“ n’aidant pas, ce énième coup de canif à la gouvernance orthodoxe, n’émouvra que les râleurs indécrottables soucieux ... d’orthodoxie républicaine. Au moment où le virus a fini de prendre ses quartiers dans notre si accueillante terre d’inconscience et d’irresponsabilité, voilà que le pavillon lui est cédé. Et vogue la galère, toutes voiles dehors !
L’hôpital Philippe Maguilène Senghor éconduit une dame en couche faute d’argent
On ne l’aurait peut-être pas cru s’il n’y avait pas eu un témoin oculaire, digne de foi. Hier vers 2 heures du matin, les médecins de l’hôpital Philipe Maguilène Senghor ont éconduit une dame venue accoucher sous prétexte qu’elle ne disposait pas d’assez d’argent pour payer ses frais d’accouchement. Témoin de ce scandale, Dame Dieng a immortalisé la scène odieuse. Lorsque «L’As» a joint le patron de leral Tv, ce dernier était presque en larmes. Le trémolo de sa voix en disait long sur son exaspération. D’après d’autres témoins, il a même failli en venir aux mains avec les vigiles lorsqu’il s’est indigné à haute voix. « Au moins retenir sa pièce d’identité ! Cela veut dire que dans ce pays, quand on n’a pas d’argent, on meurt facilement, c’est catastrophique et inhumain ! », a martelé M . Dieng amer. Vu l’heure tardive, il nous était impossible de recueillir la version des autorités hospitalières.
Audit de la flotte de pêche industrielle sénégalaise
Une solution à la polémique sur l’octroi des licences de pêche. Pour avoir une idée claire et nette du pavillon sénégalais, le ministre des Pêches et des Affaires maritimes a lancé un audit technique, administratif et financier de la flotte de pêche industrielle sénégalaise. L’appel d’offres international a été publié hier dans le quotidien nationale «le soleil». Il s’agit de sélectionner les auditeurs qui auront la charge de passer au peigne fin tous les aspects de la flotte et armements de la pêche industrielle sénégalaise, notamment les plans technique, administratif et opérationnel de la flotte. Ainsi l’auditeur fera-t-il d’abord le diagnostic détaillé de la flotte de Pêche, par type de pêche, par navire et par armement avant de procéder à l’analyse détaillée des aspects techniques, administratifs et opérationnels de chaque navire de pêche. Cela dans le but d’identifier les éventuels dysfonctionnements et les améliorations à apporter. Aussi, il se chargera d’identifier clairement la relation entre le navire et la société d’armement. Sur le plan financier, l’auditeur devrait examiner les états financiers des sociétés d’armement de pêche industrielle, évaluer leur contribution économique et les avantages fiscaux et douaniers. La contribution de la flotte à l’emploi national et à l’apport en devises sera également examinée.
Le Comité National de Gestion des Epidémies chez Niasse
Le Comité National de Gestion des Epidémies était hier à l’Assemblée nationale pour rencontrer la conférence des présidents. Cette rencontre qui s’est tenue en présence du Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, Directrice générale de la Santé et présidente dudit Comité, s’inscrit dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale et de l’évaluation des politiques publiques. Au vu de la propagation du virus et du comportement des Sénégalais, les parlementaires jugent impératif de renforcer la communication, par une sensibilisation méthodique, ciblée, qui tienne compte du profil des locuteurs et de celui des destinataires. Dans le même sillage, la conférence des présidents encourage l’action des leaders d’opinion, des diverses associations et corporations. Les députés suggèrent de mettre davantage l’accent sur la communication de proximité, avec le déplacement des équipes, aussi bien dans le milieu urbain que dans le monde rural, dans les quartiers et dans les villages. Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, a adressé ses félicitations aux membres du Comité National de Gestion des Epidémies pour cette rencontre utile et pour les importantes informations fournies aux membres de la Conférence des présidents. C’est pour ces raisons que Moustapha Niasse considère que le fatalisme ne devrait pas prendre le dessus sur la volonté, la lucidité et l’action concertée.
Me Malick Sall absent
Le ministre de la Justice n’a pas pris part à l’examen par l’Assemblée du projet de loi instaurant le bracelet électronique. Me Malick Sall qui a été en contact avec la député Yéya Diallo s’est mis en quarantaine. Une absence qui a suscité des interrogations du côté de l’opposition. Mais Moustapha Niass a vite fait de rappeler à l’ordre le président du groupe de l’opposition en rappelant que le secrétaire d’Etat en sa qualité de membre du gouvernement peut valablement suppléer le ministre de la Justice.
La DIC démantèle un réseau de trafiquants de faux billets à Mbao
Ce n’était pas évident de faire tomber cette bande de faussaires. Mais c’était sans compter avec le professionnalisme des hommes du commissaire Aliou Ba de la Division des Investigations Criminelles (Dic). Ces derniers ont réussi à infiltrer un réseau de confection et de mise en circulation de faux billets de banque. La brigade spéciale de la Dic a attendu le moment propice pour entrer en action. Ainsi, les limiers ont-ils appréhendé trois personnes à Mbao. Les nommés S. F. Ndiaye et P. Cissé sont tombés avec la somme d’un million en faux billets au quartier Taif de Sicap Mbao. Leur audition a permis l’arrestation du confectionneur des faux billets. Les mis en cause ont confessé que c’est le rappeur A. Diakhaté alias Khamza qui a confectionné les faux billets avant de les remettre à P. Cissé. Aussitôt, les flics ont effectué une descente au domicile de ce dernier à Sicap Mbao. Ils y ont saisi une machine de confection de faux billets, des feuilles imprimées, de faux billets, de l’encre etc. Il a été conduit dans les locaux de la Dic où il a retrouvé ses acolytes. Affaire à suivre.
Le président de la commission domaniale de Keur Massar en prison
«L’AS» avait annoncé sa convocation à la Section de recherches de la Gendarmerie il y a de cela quelques mois. Depuis lors, l’affaire avait échappé à nos radars qui se sont rattrapées tout de même. En effet, le président de la commission domaniale de la Commune de Keur Massar, Abdou Sow, plus connu sous le sobriquet «Laye Laye», par ailleurs proche du maire Moustapha Mbengue, est resté introuvable depuis quelque temps. Nos radars ont réussi à le localiser. «L’AS» est en mesure de dire que «Laye Laye» est actuellement en prison. C’est une sombre affaire d’escroquerie foncière qui lui vaut son séjour carcéral. Selon des sources de «L’AS», Abdou Sow aurait vendu un terrain à deux individus dont un commissaire de Police.
Chute suspecte de A. B. Diaw à Hamo 02
Sa chute est louche. A. B. Diaw, âgé de 25 ans et habitant la Cité Fadia, est tombé hier de la terrasse de sa maison. Selon nos sources, l’homme qui a été retrouvé affalé avec une ouverture crânienne a été évacué par les sapeurs-pompiers dans une structure sanitaire de la place pour des soins intensifs. Les limiers du Commissariat de Golf Sud ont ouvert une enquête pour élucider les circonstances de la chute du jeune Diaw….
Témoignage de Me Abdoulaye Wade
L’ancien président de la République fait un beau témoignage sur le défunt porte-parole du Khalife général des Tidianes. Me Abdoulaye Wade a côtoyé Pape Malick Sy, un guide religieux ouvert, un grand patriote, et un intellectuel de haut niveau, à la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss. Selon le pape du Sopi, Pape Malick Sy est un homme de conviction, doublé d’une humilité rare. Il témoigne et atteste de son amour pour l’Islam, la paix, la cohésion nationale, le Sénégal et l’Afrique, et son encouragement permanent du dialogue islamo-chrétien qu’il prônait. A l’en croire, ils défendaient tous les deux la même cause. Par hasard, ils se sont retrouvés ensemble en prison, dans deux chambres contiguës. Pour se rencontrer, révèle Me Abdoulaye Wade, il suffisait de frapper deux coups sur le mur. Pape Malick est un homme courageux qui supportait l’enfermement avec dignité, témoigne-t-il. En prison, il dirigeait les prières. L’ancien président de la République demande aux membres de sa famille de considérer Karim et lui comme des leurs, en les tenant informés de quelque problème que ce soit.
Seydi Gassama défend Macky Sall
Alors que les critiques contre le chef de l’Etat fusent de partout, le directeur exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty International prend fait et cause pour le Président Macky Sall. Seydi Gassama trouve bonne la décision du Président de lever l’État d’urgence et le couvre-feu. Le défenseur des droits humains pense que maintenant, l’économie nationale doit redémarrer. A l’en croire, il est désormais de notre responsabilité individuelle et collective de vaincre la Covid-19 en observant les mesures barrières, notamment le port du masque qui reste obligatoire dans l’espace public.
Moustapha Diakhaté tacle Macky Sall
Restons sur la déclaration du président de la République qui divise les populations. Moustapha Diakhaté ne partage pas l’orientation du chef de l’Etat. Pour lui, le Président Macky Sall abandonne les Sénégalais avec la Covid-19 et adoube sa gestion calamiteuse de l’épidémie. L’ancien chef de cabinet du chef de l’Etat considère le discours de Macky Sall comme une pluie de satisfecits du bilan de sa propre action, d’autoglorification et de lapalissades répétées. Il s’agit à ses yeux d’un discours d’un confiné et d’un Président hors sol. Pourtant, de l’avis de Moustapha Diakhaté, il n’y a pas de quoi se glorifier de ce qui a été fait par son gouvernement pendant cette crise. Pour Moustapha Diakhaté, Macky Sall a échoué à endiguer la Covid-19 et à atténuer la transmission de la maladie. Puisqu’au bout de 90 jours, le coronavirus continue de faire des ravages à travers le pays. Il souligne qu’avec plus de 6 000 cas, plus d’une centaine de morts, le Sénégal reste l’un des pays d’Afrique soudano sahélienne les plus touchés. Il s’attend à une situation catastrophique tant du point de vue sanitaire, économique que social au regard de la démission du Président Macky Sall. La seule bonne nouvelle, dit-il, c’est la levée de l’illégal état d’urgence assorti d’un inutile couvre-feu avec plus de 3 mois de répressions policières pour rien…
Audition de Oumar Faye à la Brigade de recherches
Le ministre du Développement Communautaire et de l’Equité Sociale n’a pas apprécié la sortie médiatique du président de Leral Askanwi, Oumar Faye, l’accusant d’avoir distribué du riz de très mauvaise qualité aux populations de Rufisque. Pour laver son honneur, Mansour Faye a déposé une plainte sur la table du procureur de la République qui a confié l’enquête à la Brigade de recherches de Dakar. Convoqué hier par les gendarmes, le président de Leral Askanwi a été auditionné pendant plus de 5 tours d’horloge. Mais Oumar Faye n’a pas varié sur ses propos. Pour prouver la véracité de ses allégations, le président de Leral Askanwi a amené à la gendarmerie le riz en question. Il a montré aux gendarmes le riz de mauvaise qualité distribué à Rufisque. Oumar Faye a confié aux enquêteurs que Mansour Faye lui importe peu. Ce qui l’intéresse dans cette affaire, c’est l’intérêt général. Autrement dit, que la vérité éclate sur l’origine de ce mauvais riz. Affaire à suivre.
Karim Xrum Xax sous perfusion
L’activiste Guy Marius Sagna donne les nouvelles de son camarade, Abdou Karim Guèye, alias Karim Xrum Xax. Il renseigne que Karim Guèye a passé la nuit du 28 au 29 juin 2020 avec des perfusions. Choqué par le refus des autorités d’accorder une liberté à Karim Xrum Xax, Guy Marius Sagna dira : «Il ne faut pas faire aux autres ce que l’on ne voudrait pas qu’on nous fît». Il pense qu’en gardant injustement Karim Xrum Xax en prison malgré son état de santé, le Président Macky Sall, qui sait que dans 43 mois, il ne sera plus chef de l’Etat, dit en filigrane qu’il aimerait être traité de la sorte.
KEEMTAAN GI – ERREMENTS
Ses militants dépourvus de jugeote, ces béni-ouioui, ont été les premiers à saluer la qualité du discours du Général qui a capitulé en rase campagne quand des cercles religieux l’ont toisé, le menaçant d’en découdre avec sa police et que des jeunes se sont rebellés contre un couvre-feu improductif. L’on est bien en droit de s’écrier ô rage ô désespoir. Tout ça pour ça ! Des décisions hasardeuses prises sans aucune réflexion donnent souvent ces cafouillages. Quand le Chef prenait ses belles décisions en fin mars dernier, la situation de la pandémie n’était pas aussi catastrophique que maintenant. Lui-même avoue, sans le dire ouvertement, qu’il a lamentablement échoué dans sa gestion du Covid-19. La gestion du Covid par le Chef qui avait tous les pouvoirs est une preuve de la carence des hommes qui l’entourent. Ces derniers étant beaucoup plus préoccupés à jouir des richesses du pouvoir qu’à œuvrer pour l’émergence de notre cher pays. Le Chef vient de découvrir ainsi la profondeur du dénuement de notre système sanitaire après avoir gaspillé les ressources du pays dans des dépenses somptuaires et improductives. Son seul mérite a été assurément d’avoir tenté de retarder la propagation du Covid-19 mais hélas il n’a pas pu empêcher le business juteux de coquins et gogos à la faveur de cette pandémie. Mais ça, il sera toujours temps d’en reparler après le combat contre ce salaud de virus. En attendant, la récession est presque là. Bref, il faudra plus de ressources au Chef pour gouverner après cette pandémie. En tout cas, d’un Général, on attendait meilleure gestion que ces atermoiements dignes d’un amateur. Post scriptum : La France qui compte 30.000 fois plus de morts que notre pays a décidé de fermer ses frontières à certains pays dont le Sénégal. Si on avait assez de c…. on aurait fait comprendre à l’ancien colonisateur que c'est nous qui ne voulons plus de ses ressortissants porteurs de coronavirus chez nous. Et point barre, le Sénégal ne s’en portera que mieux !
Kaccoor bi
ME ABDOULAYE WADE RACONTE FEU SERIGNE PAPE MALICK SY
« C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le rappel à Dieu de mon petit frère Pape Malick SY, porte-parole de la famille de Serigne El Hadj Maodo Malick SY. Pape Malick était un guide religieux ouvert, un grand patriote, et un intellectuel de haut niveau. Homme de conviction, doublé d’une humilité rare, je témoigne et atteste de son amour pour l’islam, la paix, la cohésion nationale, le Sénégal et l’Afrique, et son encouragement permanent du dialogue islamo-chrétien que je prônais » écrit Me Abdoulaye Wade à l’endroit de feu Pape Malick Sy défunt porte-parole des Tidianes. « Je l’ai toujours considéré comme mon petit frère et il me le rendait bien. Parce que nous défendions la même cause, nous nous sommes retrouvés ensemble en prison, dans deux chambres contiguës. Pour nous rencontrer, il suffisait de frapper deux coups sur le mur. Pape Malick est un homme courageux qui supportait l’enfermement avec dignité. Il dirigeait nos prières. Un jour que nous faisions une prière surérogatoire, il eut la délicatesse de me demander de diriger parce que j’étais l’aîné. Tout en appréciant beaucoup la délicatesse du geste, je déclinai car, pour moi, c’est le sang de Maodo qui devait présider. Maintenant qu’il est parti rejoindre son illustre père Serigne Ababacar SY, élu de Dieu, et Oualiou axan, je demande aux membres de sa famille de nous considérer, Karim et moi, comme des leurs, nous tenir au courant de tous problèmes et nous faire partager leurs joies et leurs peines. Toutes mes sincères condoléances au Khalife Général des Tidjanes, Serigne Babacar SY Mansour, à mon petit frère Mansour Sy Jamil qui m’avait jadis beaucoup aidé, notamment à traduire en arabe le Plan OMEGA et le NEPAD, à tous les frères et sœurs du défunt , à ses oncles, tantes, cousins et cousines, plus généralement à tous les Tidjanes, à toutes les Sénégalaises et tous les Sénégalais, ainsi qu’à toute la Oumah islamique, en priant Allah, le Tout Puissant et le Miséricordieux, de lui accorder son pardon et l’accueillir en son Saint Paradis. Que la terre de Tivaouane lui soit légère » conclut l’ancien président de la République Me Wade.
LEVEE DU COUVRE FEU HIER, LES POPULATIONS DAKAROISES ONT DEJA ANTICIPE !
Hier, lorsque le président de la République a fini de décréter la fin de l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu qui allait de 23h à 05 h du matin, c’était comme une délivrance ! Et pourtant, ce n’est que ce mardi à partir de 23 heures que la levée entrera en vigueur. Qu’importe ! Toujours est-il qu’hier jusqu’à 02h du matin, certains quartiers de Dakar avaient déjà repris leur rythme normal. A Grand-Dakar, Béne-Tally, Sicap-Dieuppeul, Bopp, Colobane, Hlm, Ouagou-Niayes etc, les populations déambulaient dans les rues. Des rues et ruelles très animées qui nous rappellent les veilles de Tabaski ou de Korité. Une sorte d’ambiance de fêtes qui aura encouragé certaines boutiques à fermer au-delà de 23 heures. Pendant ce temps, de nombreux véhicules et scooters circulaient dans tous les sens en violation flagrante du couvre-feu finissant ou mourant. Inutile de vous dire qu’il n’y avait pratiquement plus de « checkpoints » de la police dans les différents carrefours de Dakar. Les carrefours de Colobane, Castors, Jet-eau et Centenaire, jadis infranchissables sans laissez-passer, étaient livrés à la libre circulation des récalcitrants. Car, aucun dispositif de police n’était visible sur place. Sauf à l’intersection de la mosquée Massalikoul Djinane de Colobane où les rares éléments du Gmi ont joué la tolérance face aux attardés. «Waa li nékhoul » !
DECES D’EL HADJI CHEIKH MBOUP DERKLE-CASTORS PERD UN DOYEN
Hier, c’était la douleur et la tristesse au quartier Castors suite à la disparition d’un grand commis de l’Etat, El Hadj Cheikh Mboup, qui s’est éteint à l’age de 87 ans. Infirmier-major à la retraite du service Cancérologie de l’hôpital Le Dantec, « Baye Cheikh », comme on l’appelait affectueusement, faisait partie des grands notables et doyens des quartiers Derklé-Castors où il a circoncis plusieurs générations de jeunes ayant l’âge d’entrer dans la case des hommes. Comme quoi durant toute sa vie, ce père de famille modèle, pieux et exemplaire a été toujours au service du voisinage. Militant de la première heure du Parti démocratique sénégalais (Pds), Baye Cheikh Mboup est toujours resté fidèle à son idéal et à son compagnon de lutte Me Abdoulaye Wade. Sans doute, ils seront nombreux à lui rendre un dernier hommage à la mosquée de Dieuppeul où la levée du corps est prévue ce mardi à 10 heures. Elle sera suivie de l’enterrement au cimetière de Yoff. A son sympathique fils ainé Pape Mboup alias Mbaf et aux membres de sa famille, « Le Témoin » présente ses condoléances attristées. Que Dieu accueille le défunt dans Son paradis. Amine.
L’ASSEMBLEE NATIONALE A ADOPTE LA LOI SUR LE PORT DU BRACELET ELECTRONIQUE
Les députés ont adopté, hier, le projet de loi n°21- 2020 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal et consacrant le placement sous surveillance électronique comme mode d’aménagement des peines. Le Garde des Sceaux, Me Malick Sall, étant en isolement, le projet a été défendu par le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Justice chargé des Droits humains et de la Promotion de la bonne gouvernance, Mamadou Saliou Sow. D’après le rapport de la Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains du 23 juin dernier, le ministre de la Justice avait estimé que le système carcéral sénégalais fait face à de nombreuses difficultés liées, pour l’essentiel, à l’engorgement des prisons. « Le défi d’une amélioration du régime de la détention provisoire et des alternatives à l’emprisonnement s’est ainsi posé avec acuité», lit-on dans ce document. A en croire le Garde des Sceaux, Me Malick Sall, cette réforme vise à améliorer le statut des personnes inculpées ou condamnées, notamment par l’allègement du régime de la détention provisoire et l’assouplissement des modalités d’exécution de la peine. Le port de bracelet électronique permettra la maîtrise de la population carcérale dans des proportions raisonnables et l’amélioration des conditions de prise en charge des détenus qui est une préoccupation des autorités étatiques, avait soutenu le Garde des Sceaux. Sur la question du coût global de la surveillance électronique, le Ministre, selon le rapport de la commission, avait fait noter que les dépenses occasionnées par la surveillance électronique seront prises en charge par le budget du Ministère de la Justice. Il avait ajouté, en outre, que le coût de la surveillance électronique est beaucoup plus faible que celui de l’entretien et de la prise en charge des détenus (entre 3 et 5 milliards de francs CFA pour 1000 à 2000 bracelets électroniques).
LEVEE DU COUVRE-FEU ET DE L’ETAT D’URGENCE HABIB NIANG EN PHASE AVEC MACKY SALL
Le président du mouvement And Suxali Sénégal akk Habib Niang est en phase avec la décision que le président de la République Macky Sall a prise hier en levant l’état d’urgence et le couvre-feu. Un Président qui a tenu toutefois à rappeler, en même temps, que «l’urgence sanitaire est toujours là et nous impose un devoir : devoir de vigilance, devoir de responsabilité individuelle et devoir de responsabilité collective». « Le mouvement And Suxali Sénégal qui, depuis le début de la pandémie, ne cesse d’accompagner les mesures prises dans la riposte contre la Covid19, réitère son engagement auprès du président Macky Sall tout en le félicitant de la manière dont lui et son gouvernement ont géré cette pandémie mondiale. Le retour aux heures normales de bureau (8h-17h), aussi est une nécessité car beaucoup de dossiers sont en instance dans les différents services. Le Président est un homme qui est à l’écoute de son peuple, avec la levée de l’État d’urgence les populations surtout ceux qui évoluent dans le secteur informels vont pouvoir exercer pleinement leur activité » estime encore le mouvement And Suxxali Sénégal.
FEMMES DU MOUVEMENT SUXXALI SENEGAL UN NOUVEAU BUREAU MIS EN PLACE
Le réseau des groupements de femmes du Mouvement Suxxali Sénégal de Habib Niang s’est doté samedi dernier à Thiès d’un nouveau bureau des femmes. La cérémonie a été présidée par le président Habib Niang qui était entouré des toutes les femmes leaders du mouvement. Une occasion de redémarrer les activités socio-économiques après trois mois de suspension des activités pour cause de la Covid19. Un nouveau bureau a été mis en place pour plus d’efficacité dans le plan d’action. Les femmes de Suxxali sont plus que jamais déterminées à remobiliser les troupes dans le cadre de la massification du mouvement And Suxxali Sénégal aak Habib Niang, pour aller à la conquête de la zone Nord et aussi fidéliser les groupements déjà acquis. Le président Habib Niang a salué la diligence de la présidente des femmes et son équipe sur le terrain en les exhortant à redoubler d’efforts.
DEFAUT DE PAIEMENT MARYLIS BTP DE BICTOGO EN LIQUIDATION
Et revoilà l’ancien ami de Macky Sall, l’Ivoirien qui, grâce à de hautes complicités, a dilapidé nos maigres ressources. La société Marylis Btp de l’Ivoirien Adama Bictogo a été liquidée par le tribunal du commerce de Dakar pour défaut de paiement à la demande de ses créanciers, selon la publication Confidentiel-La Lettre quotidienne. La société qui avait en charge de construire l’Université de Diamniadio, avant de se voir retirer le projet, a fait faillite et reste devoir à ses partenaires au moins 3 millions d’euros. Il faut dire que sur des factures effectivement payées (par le Trésor Public) de près de 30 milliards, Marylis Btp, qui avait sous-traité plusieurs parties du marché, avant de revenir faire les travaux à la place des sociétés contractantes, n’a réalisé que 30 % du chantier. Le président Macky Sall, en colère contre Adama Bictogo, avait demandé par la suite que les travaux soient confiés aux Turcs de Summa. Ces derniers avaient repris les choses en main, mais avec la crise du Covid-19, le chantier de l’Université est encore à l’arrêt. Les créanciers courent désormais derrière l’Etat pour recouvrer au moins 2 milliards parce que la société de Bictogo n’a plus d’existence légal
Directeur de cabinet du ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr, depuis maintenant deux ans, il va mettre ses compétences à la disposition de l’OMS. Personnalité courtoise et ferme à la fois, Aloyse a surpris plus d’un. Portrait
C’est aujourd’hui que le docteur Aloyse Waly Diouf quitte le ministère de la Santé. Directeur de cabinet du ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr, depuis maintenant deux ans, il va mettre ses compétences à la disposition de l’OMS. Personnalité courtoise et ferme à la fois, Aloyse a surpris plus d’un. Portrait.
Coup de tonnerre dans un ciel déjà ténébreux ! La lutte contre la Covid-19 au Sénégal perd un de ses vaillants généraux en plein virage critique, marqué par une montée des cas communautaires et des cas de décès. Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que le géant à la voix grave se retire, à ce stade du combat ? Rien de particulier, si ce n’est une promotion antérieure à la crise sanitaire.
Docteur Aloyse Waly Diouf va faire valoir ses compétences à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est évident que son timbre vocal imposant va manquer aux Sénégalais. On s'était habitué à ce ton caverneux qui faisait partie du décor des bilans quotidiens de la pandémie de Covid-19 au Sénégal. L’homme a pourtant toujours voulu vivre dans l’ombre. Directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale, son nom ne disait pas grand-chose au grand public. On peut dire, sans se tromper, qu’il fait partie des "révélations" de la pandémie de Covid-19 au Sénégal. S'il est resté dans l'anonymat jusqu'en mars 2020, il n'en demeure pas moins que le Dr Aloyse Diouf a occupé une place stratégique au département de la Santé.
Originaire de Fadiouth, M. Diouf a vu le jour le 27 janvier 1971 à Tivaouane. Sérère bon teint, il a grandi à Mboro, à la cité Mbaye-Mbaye où il a fait ses études primaires dans une école privée. Décrit comme un élève très sage et intelligent par sa famille et ses amis, il a toujours été premier de sa classe jusqu’en CM2. Un brillant parcours qui lui permet d’intégrer le prestigieux Prytanée militaire de Saint-Louis. On est en 1982, et le jeune Diouf débarque dans un milieu qui requiert sérieux et abnégation. Il arrive tout de même à s’y adapter petit à petit. Dans cet établissement d'élite, malgré son QI bien développé, il trouve bien meilleurs que lui. Les premières places du classement lui échappent bien souvent, mais il gagne en endurance et en humilité. C’est dans ce temple du savoir qu’il a fait la connaissance de Sanou Ndiaye. Et plus rien ne les séparera.
Pour ce dernier, le désormais ancien directeur de cabinet du MSAS est un homme extraordinaire. Aloyse a une sagesse et une discipline extraordinaires, confie-t-il. En plus de cela, il était un très bon élève, témoigne l’ancien camarade d’école. ‘’Il était au 6e A au prytanée. Il a fait latin et grec. C’est pourquoi il parle bien français. Par ailleurs, il aime bien la belle vie et aller à la plage’’, glisse-t-il. Avant de poursuivre : Aloyse roulait bien les ‘’R’’ comme beaucoup d’habitants de Joal et Fadiouth. Et pour le chambrer on lui demandait de répéter : ‘’Sama deureum dafa rer ci ronron bi’’, se rappelle M. Ndiaye.
Le Docteur Diouf est aussi peint comme une personne très effacée. Il fut basketteur. Cela vous surprend d’un géant pareil ? Il était dans l’équipe de basket de l’école militaire de Saint-Louis. Il a gagné la Coupe du Sénégal à l’Uassu, en 1986, raconte son ami.
Au plan professionnel, de juin 2008 à mai 2010, il était médecin, éducateur au Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips). Une entité dont il sera le patron plus tard, entre mai 2013 et septembre 2017, après un passage à Thiès (2010-2011) comme adjoint du médecin-chef, avant d’être affecté à Mbour. Cette fois-ci en tant que médecin-chef de district. En 2017, il quitte le Sneips parce que nommé conseiller technique n°1 du ministre Abdoulaye Diouf Sarr.
Mais, souligne M. Ndiaye, ce n’était pas du tout facile pour lui en tant qu’employé au Sneips, en 2008. ‘’En entreprise, on ne plait pas forcément à tout le monde. Des coups bas, il en a énormément reçu au Sneips. Mais il a su être patient jusqu’à ce que la chance lui sourie. Beaucoup de Sénégalais ignorent la personnalité de ce monsieur et se hasardent souvent à le juger. Quand il a accepté de partir à l’OMS, il y a eu un tollé. Pourtant, quand il avalait les couleuvres, il n’y avait personne pour être à ses côtés’’, relève son ami.
’’Mon plus grand regret, c’est de ne pas avoir ma maman, en ces moments’’
Sanou Ndiaye reste convaincu qu’Aloyse mérite le meilleur, parce qu’ayant non seulement un bon fond, mais également parce qu’il est très croyant et altruiste. D’ailleurs, se rappelle-t-il, en 2018, le Dr Diouf a été choisi comme parrain d’une action sociale que le groupe No Stress Land avait organisée en faveur des enfants atteints de cancer. ‘’Il a fait l’impossible pour la réussite de cette activité’’, fait-il savoir. Dans la même veine, le curé de la paroisse Saint-Paul de Grand-Yoff et vicaire épiscopal chargé du service, Abbé Alphonse Biram Ndour, soutient que le Dr Diouf est, sans conteste, un homme très engagé dans la vie de son église, en particulier de l’archidiocèse de Dakar. Ils se sont connus dans les années 2004-2005, alors qu'il préparait la Journée mondiale de la jeunesse à Ziguinchor.
L’évènement rassemblait tous les diocèses du Sénégal, mais aussi de la Mauritanie, de la Gambie de la Guinée-Bissau, du Mali et de la Côte d’Ivoire. C’était un dispositif important, se remémore le prêtre, qui avait été mis en place. ‘’Le Dr Diouf a été l’une des pièces maitresses de ce dispositif, tant son engagement ne souffrait d’aucune retenue, d’aucun équivoque. Il est très hargneux dans le travail. Nous avons pu compter sur le savoir-faire de cette personne qui est tout à la fois très discrète est vraiment très loyale en amitié’’, témoigne l’abbé Ndour.
Il a su alors jouer sur ses relations pour leur faciliter le travail. ‘’Ses rapports d’amitié nous ont permis de pouvoir décrocher un dispositif sanitaire très efficace’’, raconte le curé. Lui-même étant le responsable de la commission santé, il a réussi à faire en sorte que, de Dakar jusqu’à Ziguinchor, on ait pu bénéficier de relais à travers les postes de santé, les dispensaires et hôpitaux que nous traversions. Mais également à travers les dispositifs roulants tels que les ambulances. Aussi, le Dr Aloyse était d’un grand apport, parce qu’ils ont connu des cas très complexes de santé qui ont pu être évacués sur Dakar à travers l’avion militaire.
‘’C’est sous son magistère que le ministère a pris en charge certains frais liés à la marche pèlerinage’’
Lorsqu’ils sont sortis de cette expédition, ils ont fait face à la marche pèlerinage du diocèse. A l’époque, elle était organisée pour la première fois par le Cicomap (Comité interne décanal de la marche pèlerinage). Ce comité venait remplacer le CCMP qui organisait la marche depuis une vingtaine d’années. Dans ce dispositif, le Dr Diouf était aussi une pièce maitresse. Il est parti de responsable de la commission pour l’organisation des JMJ, à responsable de la commission pour la marche pèlerinage et particulièrement pour le pèlerinage national de Popenguine. Ainsi, ils ont repris l’organisation de cette marche en 2005, alors que tout était à refaire et à remettre sur les rails. Le Dr Aloyse a su efficacement apporter sa pierre à l’édifice. Son professionnalisme lui vaut d’ailleurs l’admiration de l’abbé Ndour. ‘’J’apprécie sa maitrise de son domaine. Il a été responsable de Présence médicale Saint Luc (une association chrétienne catholique de jeunes médecins, infirmiers, de personnel travaillant dans la santé)’’, fait-il savoir.
Par conséquent, le curé de la paroisse Saint-Paul de Grand-Yoff n’est pas surpris par la promotion obtenue par son ami. Il se souvient lui avoir dit une fois que son engagement pour l’église ne saurait s’arrêter seulement dans l’église et qu’il peut aller plus loin pour son pays. ‘’Aujourd’hui, la prophétie a donné raison, puisqu’il sort brillamment du ministère de la Santé, étant sollicité pour un poste au plan mondial à l’OMS. Cela est le couronnement de tant d’efforts que le docteur a eu à faire et qui lui ont permis de se forger cette compétence, cette loyauté dans ses services et ses relations’’, apprécie abbé Alphonse Biram Ndour.
Mais ce qu’il faut également dire est que le docteur Aloyse Waly Diouf n’a pas atterri à l’OMS par hasard. Il connaît très bien cette organisation dont il a été un des experts évaluateurs, avec des missions dans près de 12 pays africains, entre 2005 et 2017. Il est heureux d’y aller et aurait aimé voir quelqu’un assister à cette ascension. ‘’Mon plus grand regret, c’est de ne pas avoir ma maman, en ces moments’’, confesse le médecin.
Le regret de Diouf Sarr est surement et sans nul doute de perdre un collaborateur de la trempe du Dr Diouf, en pleine crise. Il a cumulé diverses expériences en matière de gestion de crise sanitaire.
En effet, depuis mai 2013, il est le coordonnateur du volet communication du Comité national de gestion des épidémies (CNGE) du Sénégal. À ce titre, il avait dirigé la commission communication du comité de gestion, durant l’épidémie Ebola, en 2014. Ce coordonnateur du Réseau des communicateurs en santé de la CEDEAO a toujours assisté le MSAS dans ses prises de parole et stratégies de communication de crise, communication pour le développement, communication institutionnelle ou celle portée sur les risques.
Aujourd’hui, il va à l’OMS pour un nouveau challenge.
Parler du Dr Aloyse est, pour Serge Badji, un exercice très difficile et contraignant. Leurs trajectoires se sont croisées en 2000, au comité d’organisation du pèlerinage marial où Aloyse s’occupait de la commission médicale et M. Badji représentait les scouts. Ils ont géré toutes les grandes manifestations religieuses (Journées mondiales des jeunes catholiques, marches et pèlerinages, les campagnes de consultations annuelles jusqu’en 2015). ‘’Je retiens de l’homme 4 vertus. Son appartenance au corps médical est pour lui sa manière de pratiquer l’Evangile. Il aime servir avec passion ses frères dans le Christ. C’est durant son magistère que le ministère de la Santé a doublé et même pris en charge certains frais liés à la marche pèlerinage. Mais aussi aux autres activités religieuses qui se déroulent à Popenguine, hormis le grand pèlerinage marial’’, révèle Serges Badji.
La timidité, une de ses faiblesses
Selon lui, le don de soi est une de ses qualités. Chaque année, après les célébrations, il ne rentrait que le lundi tard ou le mardi, après avoir pris en charge des pèlerins ayant des problèmes médicaux ou internés au centre de santé. Il aime servir son prochain, sa famille et partager. Cela, confie M. Badji, il l’a hérité de ses parents et surtout de sa maman (‘’paix à son âme’’). Il préfère se priver que de se servir. Avec les impaires des activités, il arrivait qu’il cède son matelas à un autre avant de s’engouffrer dans une ambulance pour y dormir. A son avis, le désormais ancien directeur de cabinet du ministre Diouf Sarr est un leader qui aime inciter à l’action pour obtenir un résultat avec son sens d’initiative, sa maîtrise de soi et surtout le goût d’une organisation bien faite. ‘’Bien qu’il n’ait pas fait sa promesse scoute, je retiens de mon frère une de ses faiblesses : sa timidité’’, dit Serge Badji.
‘’Sa position hiérarchique n’a rien changé en lui. Au contraire, cela a renforcé son humilité et son amour du prochain’’. C’est par ces mots que le directeur général du Sneips, le docteur Ousmane Guèye, a décrit son ‘’frère’’ et collègue. ‘’Petit Alou", c’est ainsi qu’il l’appelle, fait partie des rares fonctionnaires du MSAS présents au poste du lundi au lundi, et cette assiduité s’est renforcée considérablement avec cette pandémie de la Covid-19. Sur le plan professionnel, il le trouve très engagé et a le sens de l’innovation et de l’écoute. ‘’Ce qui est très rare aujourd’hui et que l’on retrouve chez Aloyse, c’est la loyauté. Nous nous sommes connus en 1990 à la Fac. C’est un grand poète. A l’université, il faisait des poèmes pour nous’’, révèle le Dr Guèye.
‘’Il n’a jamais répondu à ma collaboration’’
Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Alassane Mbengue, ne regrette pas d’avoir travaillé aux côtés du directeur de cabinet durant presque trois ans. Selon lui, grâce à sa rigueur, son professionnalisme et ses nombreuses qualités humaines, ils ne font pas de distinction entre leurs deux fonctions. Très souvent, révèle M. Mbengue, c’est dans son bureau, compte tenu de la proximité physique avec le bureau du ministre, qu’ils traitent un certain nombre de dossiers. ‘’Il a réussi à bien gérer le cabinet durant ces années. Ce n’est pas facile. Parce qu’un directeur de cabinet est entre le technique et le politique. Il ne faut pas être équilibriste, mais il faut faire en sorte que les deux mamelles puissent aller ensemble. C’est ce qu’il a pu réussir. Bien entendu, avec l’appui du ministre, mais également grâce à l’appui de tous les membres du cabinet et du secrétariat général’’, soutient M. Mbengue.
Selon lui, dès qu’il a pris fonction au cabinet en tant que CT1, ils ont commencé à tisser des relations assez fortes. C’est ce qui a facilité d’ailleurs leur collaboration. Mais quand il s’agit de travailler, il s'écarte de toute futilité. Il le trouve comme un homme entier qui dit ce qu’il pense avec la courtoisie qu’il faut. ‘’Dans un cabinet, les gens n’ont pas toujours les mêmes avis. En réunion, quand il émet une idée, s’il se rend compte qu’il n’est pas suivi ou que son idée n’est pas retenue, il a l’humilité de l’accepter et d’avancer’’, informe M. Mbengue.
Selon lui, son ancien collaborateur mérite cette promotion, parce qu’il a énormément donné au système de santé du pays. Monsieur Mbengue reste persuadé qu’il va réussir sa mission à l’OMS. Dans la même veine, le secrétaire général du Sames, Docteur Yery Camara, affirme qu’il est très ouvert et à l’écoute. ‘’Il a servi avec honnêteté et dévouement le ministère de la Santé. Nous avons des relations cordiales. Il a toujours participé à la plupart de nos négociations’’.
Toutefois, tel n’est pas le cas pour le bureau sortant de l’Ordre national des médecins du Sénégal qui peint l’homme comme quelqu’un de froid. De l’avis de l’ancien vice-président dudit ordre, Docteur Joseph Mendy, leur collaboration n’a été que de façade. Comme qui dirait, personne ne fait l’unanimité.