Dans le cadre de la mise en œuvre de la centrale 300 MW, Senelec, West Africa Energy (Wae) et leurs partenaires techniques CALIK ENERJI et General Electric ont signé avant-hier, samedi 2 octobre un contrat de construction clé en main de cette nouvelle centrale. D’un coût global de 220 milliards de Fcfa, cette infrastructure, financée par des privés nationaux sera livrée au mois de janvier 2023.
Dans 28 mois, le Sénégal va abriter l’une des plus grosses centrales électriques dans la sous-Région, d’une puissance de 300 Mw, financée par des privés sénégalais. 220 milliards de francs Cfa ont été mobilisés pour la réalisation de ce projet. La cérémonie de signature du contrat de construction de cette centrale entre Senelec, West Africa Energy (Wae) et leurs partenaires techniques CALIK ENERJI et General Electric s’est déroulée avant-hier, samedi 2 octobre. Cette centrale va contribuer à la réduction des coûts de production de Senelec de 40%. « Cette centrale sera la première centrale entièrement développée par des privés nationaux conformément aux orientations du Président de la République de promouvoir le contenu local. La réalisation de cette centrale d’envergure participe également à la transition vers un mix énergétique consacrant une part prépondérante à l’utilisation du gaz comme combustible de base.
En termes d’utilisation du gaz domestique avec un coût de cession optimisé, ce projet devra permettre de réduire le coût de production du kilowatt/heure », a indiqué le directeur général de Senelec Papa Mademba Bitéye. Pour sa part, le directeur général de West african energy Samuel Sarr a fait savoir que cette centrale, dont les travaux vont démarrer dans une semaine, permettra la satisfaction à la demande nationale de l’électricité et surtout la réduction conséquente du coût de l’électricité. « La décision d’investir 220 milliards de francs Cfa dans cette initiative, mise en place par le secteur privé pour permettre au Sénégal de se fournir suffisamment en électricité est un challenge que vous répondez inestimable pour les ménages sénégalais et un coup d’accélérateur décisif pour les producteurs. Ce challenge nous motive à plus d’un titre en tant qu’investisseurs et fils de ce pays.
En voulant l’accès à l’électricité à moindre coût, on apporte la lumière dans le quotidien des Sénégalais », soutient-il. Avec la réalisation de cette infrastructure, West african Energy va créer 50 emplois directs dès son lancement avec une extension de son portefeuille de recrutement durant la première année. Wae va également assurer la prise en charge de 35 employés de Senelec à travers différentes centrales existantes dans le monde pour une période de 7 mois.
DOUDOU WADE DENONCE LE CALENDRIER SECRET DU PRESIDENT SALL
Selon l’ancien président du groupe parlementaire des libéraux et démocrates, l’Etat du Sénégal n’est pas dans les dispositions d’organiser les prochaines élections locales de même que les législatives de 2022
Selon l’ancien président du groupe parlementaire des libéraux et démocrates, l’Etat du Sénégal n’est pas dans les dispositions d’organiser les prochaines élections locales de même que les législatives de 2022. Invité de l’émission Objection hier, dimanche 4 octobre, Doudou Wade égalem du Comient membreté directeur du Pds a indiqué que « le souci de Macky Sall et de son régime, c’est d’essayer, au maximum, de déplacer toutes les élections pour 2024 ». Lors de se passage dans cette émission de la radio Sud fm du groupe Sud communication (privé), l’actuel secrétaire adjoint chargé des conflits au Pds s’est également prononcé sur le débat du troisième mandat du président Sall et le retour de Karim Wade.
Invité de l’émission Objection (Sud fm privée) hier, dimanche 4 octobre, l’ancien Président du groupe parlementaire des libéraux et démocrates a fait une révélation plus que surprenante. En effet, interpellé par notre confrère Baye Oumar Guèye sur les prochaines élections initialement prévues en juin 2019 avant d’être reportées en décembre 2020 puis avant le 28 mars 2021, Doudou Wade n’est pas allé par quatre chemins avant d’exprimer ses réserves sur la sincérité du régime en place à organiser ces élections à date échue après deux reports.
A l’en croire, le souhait du chef de l’Etat et président de l’Alliance pour la République (Apr parti au pouvoir), Macky Sall, c’est de reporter toutes les élections locales prévues avant 28 mars 2021, comme convenu, tout comme les Législatives de 2022 pour les organiser en 2024. « Le souci de Macky Sall et de son régime, c’est d’essayer, au maximum, de déplacer toutes les élections pour 2024 » afin, dit-il, de « conserver le pouvoir ».
Par ailleurs, interpellé sur les raisons de la présence de Karim Wade au Qatar encore alors que ses avocats ont annoncé dans la foulée de l’expiration de sa condamnation le 20 août dernier, le rétablissement de son droit d’électeur, Doudou Wade dit ignorer les détails de l’exil du fils de l’ancien président de la République. «Karim Wade n’est pas de bon gré à Doha, Karim Wade n’a rien à faire à Doha. Les choses les plus importantes qui sont attendues de lui, ce n’est pas de rester à Doha mais de venir au Sénégal, se préparer aux responsabilités qui lui sont assignées d’être le candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds) aux élections présidentielles ».
Se prononçant sur la question du troisième mandat, l’actuel secrétaire adjoint chargé des conflits au Pds, assure : «Le troisième mandat au Sénégal ne relève pas d’une question de légitimité encore moins juridique et l’analyser sous ces deux formes, c’est se tromper lourdement puisque c’est une question d’honneur et morale».
Par CALAME
À L'ÉPREUVE DE LA FOI
Malgré une laïcité qui nous correspond, le politique au fil du temps, s’est livré au religieux en espérant gagner au change. C’est cela qu’il faut refonder pour restaurer le leadership politique dont le déficit cause d’énormes torts au pays
Demain mardi, jour du grand Magal de Touba, où ont commencé à déferler des milliers de pèlerins en provenance des différentes régions du pays et du monde. Et l‘idée de voir en cette période de pandémie de Covid-19 cet important rassemblement d’hommes, de femmes jeunes et moins jeunes, et d’enfants en grande communion religieuse, au risque de se retrouver dans une promiscuité infectiogène fait craindre le pire pour certains, là ou d’autres se la font tranquille, convoquant les mesures strictes qui sont prises ou invoquant la sacralité protectrice du lieu. Difficile pourtant d’être rassurés au moment où l’on prône et rappelle partout et très souvent les gestes barrières faits de distanciation physique, de lavage des mains, de masques à porter.
La psychose est d’autant plus grande que tout laxisme est susceptible de produire des répercussions qui pourront être catastrophiques, car loin de payer son erreur tout seul, on en fera payer le prix fort à la communauté nationale et internationale, vu que nous sommes dans un monde de la circulation. En tout état de cause, après qu’un groupe pluridisciplinaire de chercheurs ont produit un rapport sur l’organisation du prochain Magal, remis au Khalife général des Mourides, le 27 août dernier, il a été retenu qu’il aurait lieu demain, mardi 6 octobre 2020, en insistant sur une organisation qui va s’échiner à faire respecter l’observance de protection.
D’aucuns de poser la question de savoir pourquoi ne s’aligneraient-ils pas sur d’autres communautés religieuses qui se sont refusé à tout rassemblement, incitant plutôt les fidèles à se tourner vers une prière chez soi. C’est le cas notamment de l’annulation de leur Ziarra annuelle sur décision de la famille omarienne, rejoignant ainsi d’autres communautés qui ont suspendu toutes leurs cérémonies religieuses. Evitons toutefois de nous hasarder dans des comparaisons qui ne sont pas toujours raison.
Contrairement au clergé catholique, monolithique et structuré autour d’une hiérarchie unifiée, la communauté musulmane sénégalaise est plutôt polycentrée, autour d’une réalité confrérique éclatée, lieux d’expression et d’affirmation d’une appartenance assumée : « Je suis Tidiane, Mouride, Khadre, Layène, etc. ». Chaque fidèle s’identifiant à une famille confrérique. Aussi, ne se sent-on vraiment concerné que par tout ce qui se rapporte de près ou loin, à son guide religieux, sa tarikha. Cette identification éclatée est si prégnante qu’elle va imprimer sa marque jusque dans l’appellation de la maison de Dieu.
Ainsi va-t-on, comme le faisait remarquer si justement le Pr Souleymane Bachir Diagne, prier non pas à une mosquée drapée dans son unicité impersonnelle, mais à « la mosquée mouride », « tidiane », « omarienne », « ibadou », etc. Ce qui n’est pas sans conséquence comme d’aucuns l’ont fait remarquer, en s’émouvant, notamment lors de certains évènements à résonnance planétaire, comme dans l’affaire dite des caricatures du prophète que Charlie Hebdo vient de rééditer, pour constater que la mobilisation était beaucoup moindre sous nos latitudes. Ils finissaient ainsi par comprendre qu’elle allait être autrement plus importante s’il était question d’un guide religieux confrérique. Loin d’être anodin, cela montre on ne peut plus clairement que l’identification est beaucoup plus forte lorsque l’intercession de la puissance divine est incarnée par un visage local. Comme pour affirmer une inculturation de la croyance dans la mesure où, elle prend corps et s’enracine dans une figure de proximité qui incarne la personnification achevée du miracle divin.
Toutefois, et cela mérite d’être souligné, si le fidèle s’identifie majoritairement à son marabout, à sa tarikha, il se trouve qu’il arrive à opérer un distinguo entre ce qui, stricto sensu, relève du sacré, de la croyance, requérant par conséquent l’adhésion, et ce qui a trait au profane, lieu où s’exprime le libre-arbitre, la raison raisonnante qui se distance du réel, l’interroge pour asseoir un savoir qui porte l’inquiétude de son insatisfaction. La dynamique interne sénégalaise valse ainsi entre mouvement et permanence secrétant par ailleurs une complexité poussée par moment à un degré de sophistication qui amène le fidèle à faire le départ entre ce qui relève de la raison et de la foi. Il en va ainsi de la perte de vitesse du Ndigel (consigne de vote) « politique » qui pourrait se traduire par : « Je crois en mon marabout pour tout ce qui relève de son intercession à Dieu, pour tout le reste je me réfère à moi ». Il y a bien eu des religieux qui se sont essayés sans succès probants à la politique.
Et les Ndigels n’ont pas donné des résultats probants. Et paradoxalement la lucidité observable chez les fidèles ne se retrouve pas chez les politiques qui, tout à leur « volonté de puissance » ou plutôt aveuglés par leur désir de pouvoir, sont plutôt mus par la recherche de la victoire. Aussi, tout en ayant mis en place une laïcité qui nous correspond, le politique au fil du temps, s’est-il livré au religieux en espérant gagner au change. Et c’est tout cela qu’il faut refonder pour restaurer la démocratie et le leadership politique dont le déficit cause d’énormes torts au pays, oubliant leur devoir d’exemplarité. Car c’est là où réside la force de la démocratie. Mais ce n’est malheureusement pas le fort des autorités politiques, qui ne sont pas les seules concernées d’ailleurs. Il y a aussi toutes les forces vives, syndicats de travailleurs, d’étudiants, d’élèves, le citoyen tout court. Tout le monde s’en mêle pour se faire entendre au lieu de se mobiliser dans le cadre de la loi pour se faire justice. On met en place des délégations pour demander au pouvoir religieux d’interférer. Aujourd’hui la pandémie oblige à aborder les choses autrement en réajustant avec intelligence les rapports entre le religieux et le politique. Pour ne pas mettre en danger son prochain, ni soi-même, et par ricochet, la société dans son ensemble. Car il s’agit d’un virus qui circule masqué. En attendant que l’évaluation en soit faite, « bon Magal ».
Aliou Niane nommé SG de la Cour des Comptes
La sortie du magistrat Aliou Niane, qui a ramé à contre-courant de ses collègues en colère contre le ministre de la Justice, fait jaser. Une position qui en a surpris plus d’un sachant que le juge Niane a été président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS). D’après les informations de senefil.com, Aliou Niane a été nommé secrétaire général de la Cour des Comptes par le chef de l’État. Le décret a été signé à la fin du mois d’août. Simple coïncidence ? En tout cas, senefil.com a aussi appris que le magistrat a envoyé sa contribution contre Téliko à ses collègues quelques heures avant la tenue du point de presse de l’UMS. D’aucuns y ont vu une tentative de casser la dynamique unitaire.
Centre de valorisation des déchets de Touba
Les annonces se multiplient en cette veille de Magal. A Touba pour constater le dispositif mis en place par son département pour un bon déroulement du Magal 2020, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène Publique a annoncé l’inauguration prochaine du Centre intégré de valorisation des déchets de Touba. Abdou Karim Fofana a décidé, pour la première fois, dit-il, de mettre un dispositif assez avancé en la matière pour un bon déroulement du magal. A l’en croire, 50 bacs à ordures sont disposés à la Grande Mosquée et 50 autres installés sur le boulevard 28. Mais les points de regroupement normalisés (PRN) restent les grandes innovations de cette année. Il y en a cinq à Touba pour la première fois dans les zones où il n’y avait que des dépôts sauvages. Abdou Karim Fofana annonce l’inauguration du centre intégré de valorisation des déchets de Touba en 2021.
Taxawu Senegaal
La coalition dirigée par Khalifa Sall prend la défense du président de l’union des magistrats du Sénégal(Ums) qui sera traduit en commission de discipline pour avoir dit que les droits de l’ancien maire de Dakar étaient violés. Dans un communiqué parvenu à «L’As», Taxawu Sénégal estime que cette affaire montée au moyen de ficelles grossières et exécutée dans une fuite en avant écervelée par le pouvoir en place procède d’une violation inadmissible de la liberté d’expression combinée à une tentative d’intimidation, dans le but de déstabiliser l’UMS et de bâillonner ses membres. Khalifa Ababacar Sall et compagnie pensent, malgré cet acharnement sans précédent, que l’Exécutif ne peut effacer cette vérité qui restera une tache indélébile dans l’histoire peu glorieuse des juridictions qui ont conduit l’affaire de la caisse d’avance de la Ville de Dakar. Au lieu de s’acharner sur le président de l’UMS pour tenter de masquer les véritables problèmes de notre justice fragilisée par sa collusion avec le pouvoir exécutif et discréditée dans ses rapports avec les citoyens, Taxawu Senegaal exhorte le Gouvernement à engager, après des concertations avec tous les acteurs de la justice, des réformes hardies pour un Etat de droit qui concilie une bonne administration de la justice et l’indispensable garantie des droits humains. Taxawu Senegaal réaffirme son soutien à l’UMS.
Pénurie d’eau au Magal
Cette année encore, l’approvisionnement en eau lors du grand Magal de Touba connaît de nombreuses perturbations au grand dam des populations et des fidèles venus commémorer l’événement religieux. Depuis jeudi dernier, plusieurs sous-quartiers de la cité religieuse sont sevrés du liquide précieux. Une situation qui scandalise les fidèles après les engagements pris par les autorités étatiques garantissant un approvisionnement correct en eau durant le magal. Les zones les plus touchées par cette pénurie sont Keur Niang, Gouye Mbinde, Ndiouroul, Darou Karim et Ndamatou.
La solution à l’équation de l’eau à Touba
Le député Mamadou Lamine Diallo a une recette pour résoudre le problème d’approvisionnement en eau potable dans la capitale du Mouridisme. Selon le président du mouvement Tekki, une solution est à portée de main. Pour la résolution à long terme du problème, il suggère la construction d’un canal et propose que l’armée encadre la main d’œuvre locale et pourquoi pas les talibés, pour creuser la conduite d’eau. Et de manière intérimaire, il pense qu’une batterie de forages peut être envisagée à Sadio.
Faire du Magal de Touba une fête africaine
Restons avec le président du mouvement Tekki qui propose de faire du Magal une fête de libération du peuple de la domination coloniale, une fête africaine. Selon le parlementaire, des estimations ont été faites sur son impact économique, fondées sur une mesure de la consommation. M. Diallo pense que le Sénégal doit être en mesure de situer et d’encourager l’apport en devises du magal dans l’économie ; somme toute, le pèlerinage à la Mecque rapporte quelques milliards de dollars à l’Arabie Saoudite. C’est tout le sens de sa proposition de faire du Magal une fête africaine. Selon M.Diallo, l’Union Africaine doit pouvoir accepter une telle proposition que défendraient le Sénégal et le Gabon par exemple. Ainsi, les Africains pourraient venir fêter la Libération d’abord des esprits du complexe colonial pour lancer la libération socio-économique.
Une délégation de Wade chez les familles chassées de Terme Sud
Abdoulaye Wade veut s’enquérir de la situation des 79 familles délogées à Ouakam Terme Sud. A en croire un communiqué du PDS parvenu hier à «L’A», le pape du Sopi va envoyer une délégation du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) aujourd’hui sur les lieux. Elle va ainsi apporter sa solidarité aux familles qui sont dans une situation de détresse. Ce geste des libéraux fait suite à celui du maire de Mermoz-Sacré-Cœur, Barthélémy Dias qui, pour le moment, est allé plus loin en décidant de donner aux familles le centre socio-culturel de Sacré-Cœur 1 en attendant de trouver une solution définitive. Barth avait invité aussi le président de la République à faire preuve de générosité en donnant l’ordre à la Caisse de dépôt et de consignations de faire construire un toit pour chaque famille.
Front national de résistance
Les soutiens de la classe politique à l’Union des Magistrats du Sénégal(UMS) dans l’affaire Souleymane Teliko continuent de tomber. Le Front national de résistance manifeste son soutien à l’UMS et à son président, le juge Souleymane Teliko, dans son combat pour une justice indépendante qui rassure le peuple sénégalais au nom de qui elle est rendue. Dans un communiqué parvenu à «L’As», le coordonnateur du front, Mouhamadou Moctar Sourang, rappelle que l’obligation de réserve à laquelle sont soumis les magistrats ainsi que les fonctionnaires en général ne saurait constituer un prétexte pour porter atteinte aux libertés garanties par la Constitution. A l’en croire, la transparence dans la conduite des affaires publiques ainsi que le principe de bonne gouvernance auxquels le peuple sénégalais est solidement attaché obligent le ministre de la Justice à cesser les actes d’intimidation de toute nature contre les acteurs de la justice qui ne peuvent être réduits au silence.
Rewmi fait un don de 10 000 masques
Le parti Rewmi a répondu à l’appel du Khalife général des mourides qui souhaite que tous les pèlerins soient dotés de masques pour limiter la propagation du coronavirus. Idrissa Seck et ses camarades ont mis la main à la poche pour acheter 10 000 masques. Une délégation des «rewmistes» conduite par Pape Bassirou Diop, maire de Thiès Est et secrétaire national chargé de la Diaspora, a mis à la disposition du Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, un lot de maques pour soutenir son initiative. Les masques sont remis au porte-parole du Khalife général, Serigne Bass Abdou Khadre.
L’expulsion des familles de militaires
La Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) trouve cruelle l’expulsion des familles de militaires à Terme Sud. Le secrétaire exécutif, Alassane Seck a suivi avec «stupéfaction» l’expulsion musclée des familles habitant la cité Comico qui ont vécu plus de trente ans dans ces maisons. Pour Alassane Seck, après la fin de la procédure judiciaire qui a conclu à une expulsion, la morale et surtout la raison auraient dicté de différer la mesure dans un contexte plus favorable que celui des inondations et de la pandémie du coronavirus. L’organisation déplore vivement la manière dont cette mesure a été exécutée car, dit-elle, la violence n’a eu d’égale que la cruauté des forces de l’ordre. La LSDH invite les autorités étatiques à prendre des mesures appropriées pour reloger ou trouver des sites de recasement adéquats à ces familles au nom de l’assistance aux personnes assimilées à des déplacés internes dont les pères vivants ou décédés ont servi avec loyauté et abnégation la nation.
Boune rappelle à Macky Sall sa promesse
Les populations de Boune poursuivent la lutte pour l’érection du village en commune avec la départementalisation de Keur Massar. Regroupés autour de la Fédération des acteurs pour le développement de Boune (Fadb), les habitants de ce village fondé en 1774 ont tenu un rassemblement samedi dernier pour formuler à nouveau cette demande. Une occasion saisie par les populations pour rappeler au Président Macky Sall sa promesse électorale de faire de Boune une commune, dès son accession au pouvoir, pour corriger le mauvais découpage administratif du régime de Me Wade qui a rattaché les 19 quartiers du village dans 05 communes. Il s’agit de Yeumbeul-Nord, Malika, Diamaguène Sicap Mbao, Yeumbeul-Sud et Keur Massar.
Des quartiers de Boune sous les eaux
Restons à Boune pour parler cette fois-ci des inondations dans plusieurs quartiers de ce village. Dans le désarroi, les populations réclament des canaux d’évacuation des eaux pluviales et un réseau d’assainissement dans le cadre du plan décennal de lutte contre les inondations. Par ailleurs, les populations demandent l’ouverture d’un poste de gendarmerie pour mettre fin à la terreur des agresseurs qui y dictent leur loi. La construction d’infrastructures éducatives et sanitaires et la dotation d’une ambulance au poste de santé figurent également parmi les doléances des populations. Boune ne dispose que d’un seul poste de santé et d’une seule école élémentaire publique.
Nécrologie
Le monde sportif est en deuil. L’ancien entraineur des lions, Aliou Kandji, a perdu hier sa mère à Thiès. La défunte, connue sous le nom de «mère Wade», était très serviable et affable. Elle est rappelée à Dieu à l’âge de 120 ans. «Mère Wade» repose désormais pour l’éternité à Thiès. La Rédaction de «L’As» présente ses sincères condoléances à Aliou Kandji
EXCLUSIF SENEPLUS - La future centrale électrique financée en majorité par le privé national amorce un changement de paradigme économique pour le pays. Le statut du chef de l'opposition objet de convoitise malsaine
Lamine Niang et Charles Faye |
Publication 05/10/2020
Dans ce numéro de Lu Bees, le journaliste Charles Faye aborde la signature le week-end dernier, du partenariat pour la réalisation d’une centrale électrique de 300 MW d’une valeur de 220 milliards supportée par les le secteur privé national.
De son côté, Lamine Niang se demande si la récente polémique sur le statut du chef de l’opposition ne cache pas une crise plus profonde concernant le rôle de l’opposition dans une démocratie. Il s’interroge également sur le mutisme d’une partie de l’opposition qui ressemblerait davantage à de la compromission.
Lu Bees est un talk hebdomadaire de SenePlus, réalisé et monté par Boubacar Badji.
LE PARC LAMBAYE EN FEU
Les sapeurs-pompiers s’affairaient dimanche matin autour de ce célèbre espace dédié à la brocante sur l’avenue Lamine Guèye, au cœur de Dakar, où un incendie s’était déclaré la veille vers 21 heures
Les sapeurs-pompiers s’affairaient dimanche matin autour du site de "Pack Lambaye", célèbre espace dédié à la brocante sur l’avenue Lamine Guèye, au cœur de Dakar, où un incendie s’était déclaré la veille vers 21 heures.
L’incendie dont l’origine demeure inconnue a presque ravagé tout sur son passage, les pertes se chiffrant à "plusieurs millions" de francs CFA, selon des médias.
Lits, fauteuils ou tables font partie des objets les plus vendus à "Parc Lambaye" où les usagers peuvent également trouver divers matériels électroménagers.
En raison de sa position stratégique, au centre-ville, il était envisagé de délocaliser le "Parc Lambaye", conformément aux opérations de désencombrement entreprises sous l’égide du ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
Le ministre Abdou Karim Fofana avait, dans ce cadre, instruit le préfet de Dakar d’adresser des sommations pour faire partir ’’le plus rapidement possible’’ toutes les personnes occupant illégalement la voie publique. Comme cela peut être le cas à "Parc Lambaye".
LA POLICE SE DÉPLOIE À TOUBA
La police nationale a déployé 2093 éléments dans la ville pour la sécurisation des personnes et des biens lors du grand magal prévu mardi
La police nationale a déployé 2093 éléments dans la ville de Touba pour la sécurisation des personnes et des biens lors du grand magal prévu mardi, a déclaré dimanche le commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle Modou Diagne, directeur de la sécurité publique.
"La police a mis en place un dispositif assez important de 2093 éléments qui sont répartis entre les éléments du GMI, de la direction de la sécurité publique et des autres directions de la police nationale", a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Touba.
À travers ce dispositif, la police nationale compte accompagner les autorités religieuses de Touba et les fidèles pour qu’ils puissent commémorer le magal en toute sécurité.
"Il y a un dispositif pré-magal qui était là depuis le 7 septembre et qui a procédé à des opérations depuis, dans le cadre du plan dénommé +Magal akk Carangué+. Ce plan qui a été déroulé entre Touba, Mbacké et Diourbel, a permis d’interpeller 1192 individus", a indiqué le commissaire.
Sur ce total, 216 personnes ont été déférées au parquet pour diverses infractions notamment trafic de chanvre indien, association de malfaiteurs, fragrant délit de vol, entre autres délits.
"Le magal de cette année est un peu particulier, lié au fait qu’il y a la pandémie du Covid-19 mais aussi cela tombe avec l’hivernage", a indiqué Modou Diagne.
Selon lui, "la police a pris en compte tous ces paramètres pour mettre en place un dispositif" de nature à "assurer la sécurité des personnes et de leurs biens".
La police nationale contribue "depuis très longtemps" à stopper "la prolifération de cette maladie en interpellant toutes les personnes qui n’ont pas porté de masques dans les lieux où le port est obligatoire".
"Sur les 1192 personnes interpellées, il y a 403 qui ont été arrêtées pour non port de masque. Le travail de la police s’est ressentie sur la baisse de cas qu’on a constatée dans tout le Sénégal, et particulièrement à Touba", a relevé le directeur de la sécurité publique.
LE SÉNÉGAL VEUT FAIRE LABELLISER LE THIÉBOU DIEUNE
Le dossier complet du Sénégal pour l’inscription du plat national au patrimoine culturel immatériel mondial de l’UNESCO, a été déposé début septembre après un long processus ayant débuté en 2019
Le dossier complet du Sénégal pour l’inscription du "thiébou dieune", le plat national du Sénégal, au patrimoine culturel immatériel mondial de l’UNESCO a été déposé début septembre auprès de cette institution spécialisée des Nations unies, après un long processus ayant débuté en 2019, a-t-on appris du directeur du patrimoine culturel, Abdoul Aziz Guissé.
"En février tout était presque fini, nous avions même déposé le dossier d’inscription à l’UNESCO le 30 mars, mais il manquait plusieurs éléments qui devaient être complétés au mois d’avril notamment, un documentaire de dix minutes avec les communautés à Saint-Louis, d’autres informations liées à ce qu’en pensent les ONG, les associations de femmes, de jeunes", a expliqué M. Guissé.
La pandémie du coronavirus a stoppé le travail entamé et c’est le 25 août dernier qu’un comité régional de développement (CRD) a pu être organisé à Saint-Louis sur la question, en présence des autorités administratives, territoriales et municipales, ainsi que d’une quinzaine d’associations, d’ONG et autre instituts de recherche, a-t-il précisé à l’APS.
Selon la direction du patrimoine culturel, l’objectif de cette rencontre était d’avoir l’adhésion des collectivités locales et autres associations, pour que demain, s’il doit y avoir un plan de sauvegarde, elles puissent s’impliquer.
Abdoul Aziz Guissé note que le dossier a été ainsi bouclé et déposé début septembre à l’UNESCO avec "des argumentaires phares" dont celle basé sur le constat que le "thiébou dieune" est un art culinaire qui a fini de gagner tout le Sénégal, "du nord au sud, de l’est à l’ouest".
"On mange tous du riz au poisson qu’il soit blanc ou rouge avec différents condiments et des cuissons variables, mais ce sera toujours du thiébou dieune dans toutes les régions, les restaurants les plus huppés partout, tout le monde fait son thiébou dieune à sa façon", souligne-t-il.
Le Sénégal peut considérer avoir fait tout ce qui lui est demandé dans ce dossier, depuis que "le documentaire de dix minutes a été déposé, tout a été déposé", dit-il.
"L’organe d’évaluation de l’UNESCO a déjà reçu le dossier, on attend maintenant le prochain comité mondial de l’UNESCO pour l’immatériel pour dire oui ou non si le +thiébou dieune+ est classé sur la liste du patrimoine mondial immatériel", indique-t-il.
La date de la réunion du prochain comité n’est pas encore connue du fait de la pandémie du Covid-19. Initialement prévue à Kingston en Jamaïque, elle devrait finalement se tenir au siège de l’UNESCO à Paris (France).
M. Guissé, pour avoir travaillé à l’UNESCO "depuis quelques années" et avoir évalué "plusieurs dossiers", rassure sur le fait que celui du Sénégal "a de forte chance de passer comme la pizza italienne est passée en 2017 (...)’’.
De même que le couscous maghrébin devrait passer également, "le nôtre a toutes les chances de passer et d’être inscrit au patrimoine mondial de l’humanité", ajoute-t-il, en allusion au dossier du Sénégal sur le "thiébou dieune".
Quatre pays du Maghreb, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Mauritanie ont déposé une candidature conjointe pour la labellisation du "couscous" par le patrimoine culturel immatériel mondial de l’UNESCO.
Avec la labellisation du "Jollof Rice", "Riz Jollof ou riz wolof", version du "thiébou dieune" au Nigéria, le retard dans l’inscription du plat national sénégalais au patrimoine culturel immatériel mondial de l’UNESCO a fait craindre à certains le risque de tout perdre.
Selon le directeur du patrimoine culturel, au début, les gens disaient que le Sénégal, pour avoir laissé les Nigérians classer le "Jollof Rice", "ne pouvait plus justifier" la labellisation du "thiébou dieune". Mais le travail de constitution du dossier Sénégal a été mené patiemment parce qu’on devait faire d’abord l’inventaire" de la question, fait savoir le directeur du patrimoine culturel.
Le Nigéria a certes labellisé le "Jollof Rice" car faisant partie des habitudes culinaires du pays, mais "ils (les Nigérians) ne l’ont pas proposé au classement pour le patrimoine culturel mondial" de l’UNESCO, a-t-il relevé.
Les Nigérians "se réjouissent déjà que le Sénégal fasse la proposition, car pour eux, si le +thiébou dieune+ est classé patrimoine mondial, le +Jollof Rice+ pourra bénéficier des retombées promotionnelles de cette inscription", a soutenu Abdoul Aziz Guissé.
"Les Nigérians nous disent : + si vous classer le thiébou dieune, ce sera une plus-value pour nous, notre Jollof Rice aura plus d’impact. Ils l’ont labélisé et le vendent très bien dans les vols nigérians, les grands restaurants, les cérémonies officielles, à l’UNESCO ils servent du Jollof Rice, c’est un label chez eux", poursuit M. Guissé.
Le "Jollof Rice", une spécialité du Nigéria et du Ghana inspirée du plat national sénégalais, est connu sous différentes appellations dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, notamment en Côte d’Ivoire ("riz gras") et au Bénin ("Ceeb").
"Les Sénégalais voyagent beaucoup, que ce soit au Nigéria, au Ghana, au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, un peu partout, il y a des restaurants sénégalais qui servaient du thiébou dieune. Aujourd’hui, ils ont leur pendant qui a la même signification que notre thiébou dieune", fait valoir M. Guissé.
L’inscription du "thiébou dieune" au patrimoine culturel immatériel mondial de l’UNESCO peut avoir plusieurs avantages, selon Abdoul Aziz Guissé.
Cette perspective est de nature à booster la destination Sénégal, "car des gens vont venir à Saint-Louis pour manger du thiébou dieune comme certains vont allez à Nantes pour manger la galette bretonne", note-t-il, étant entendu que ce plat est historiquement considéré comme une invention saint-louisienne et une part de l’identité de la capitale nord du Sénégal.
"Cela va avoir un effet d’entrainement sur les autres recettes naturelles et aussi permettre de savoir que le Sénégal a un patrimoine immatériel riche sur le plan gastronomique, et cela va permettre de revisiter tous les plats nationaux. Cela va participer à la promotion du consommé local", estime Abdoul Aziz Guissé.
D’après le directeur du patrimoine culturel, d’un point de vue historique, le "thiébou dieune" est considéré comme "une réponse à la résilience, un exemple à prendre en compte dans ce contexte actuel où le monde est confronté à la pandémie du coronavirus".
"Ce n’est pas une recette coloniale comme le pensent certains, c’est nous qui avons inventé cette recette de thiébou dieune à partir d’un riz imposé", précise Abdoul Aziz Guissé.
"Le colon a voulu imposer le riz en l’important de ses autres colonies comme l’Indochine et nous imposer la culture de l’arachide comme culture de rente’’, afin "qu’on laisse tomber les cultures vivrières au profit du riz".
"Les gens ont travaillé dans la résilience à faire des recettes avec ce riz. On s’y est adapté et on a créé quelque chose avec ce riz qui va aller au patrimoine mondial, c’est important", poursuit M. Guissé.
Selon lui, le riz "Siam", pakistanais ou thaïlandais a été certes imposé dans le cadre colonial, mais "aujourd’hui on tend vers l’autosuffisance alimentaire en riz. "C’est une bonne chose parce que si on n’avait pas le thiébou dieune, on n’allait pas penser à avoir une autosuffisance en riz", souligne la direction du patrimoine culturel.
Le "thiébou dieune" est originaire de Nguet Ndar, un quartier traditionnel de Saint-Louis où une dame du nom de Penda Mbaye en avait inventé la recette dans une situation de résilience coloniale.
"A l’époque, la résilience était de survivre face à la colonisation, face aux cultures imposées, de trouver les ressources à la fois endogènes, locales et créatives pour pouvoir rester nous-mêmes malgré la colonisation", résume Abdoul Aziz Guissé.