A partir d’aujourd’hui, prendre le péage ne sera plus un privilège pour certains usagers des bus Dakar DEM Dick sur certaines lignes.
Le Quotidien a appris de personnes sûres que le concessionnaire a décidé, depuis hier soir à minuit, de désactiver toutes les cartes «Rapido» post-payées à la disposition des bus de la compagnie nationale des transports urbains et interurbains.
A la base, un contentieux de 400 millions réclamés par la Senac Sa à la compagnie dirigée par Me Moussa Diop. Cette somme serait due depuis bien avant la pandémie de coronavirus et aurait fait, toujours selon les personnes qui ont bien suivi ce dossier, l’objet de plusieurs relances. La direction de Dakar DEM Dick n’a même pas été en mesure d’honorer les nombreuses échéances qui lui auraient été accordées pour lui permettre de se soulager de cette créance.
Pourtant, les mêmes sources assurent que du fait du Covid-19, la Senac Sa, tenant compte de la qualité des relations qu’elle entretient avec une entreprise qui fait partie de ses plus gros clients, avait dispensé les cars Ddd de paiement du péage en signe de contribution à la lutte contre le Covid-19, et tenant compte du fait que le transporteur avait perdu une grande partie de sa clientèle avec la pandémie.
Maintenant que les choses reviennent doucement à la normale, la décision de la filiale d’Eiffage concessions va obliger, si Me Moussa Diop ne retrouve pas ses esprits et débloque une partie du financement qui lui a été accordé dans le cadre du Fonds Covid19, les chauffeurs des bus Dakar DEM Dick à acquérir des cartes prépayées Rapido pour leurs bus. Ou, faute de mieux, à emprunter les lignes de paiement manuel comme nombre d’usagers lambda, avec les inconvénients qui vont avec aux heures de pointe. Ou sinon, il leur restera également la solution de la Route nationale…
NIASSE VANTE LES MÉRITES DE SON ASSEMBLÉE FORTEMENT CRITIQUÉE
S’il y a quelqu’un qui est vraiment satisfait de l’Assemblée nationale, c’est son Président Moustapha Niasse.
S’il y a quelqu’un qui est vraiment satisfait de l’Assemblée nationale, c’est son président Moustapha Niasse. Hier, lors de la clôture de la session ordinaire unique de l’année 2019-2020, il a loué la qualité de travail des députés qui, dit-il, malgré la crise sanitaire, se sont investis pour participer à l’effort national.
L’Assemblée nationale est souvent critiquée pour sa léthargie et sa non-proactivité face à des questions d’enjeu national. D’aucuns reprochent aux députés d’être en marge des réalités du pays et de l’actualité. Pratiquement, une seule question orale a été déposée durant toute la crise sanitaire. Pis, avec toute la polémique engendrée par les marchés d’attribution et de transport de vivres, aucune enquête parlementaire n’a été déclenchée. Encore moins une invite au ministre en charge du Développement communautaire, Mansour Faye, de s’expliquer devant les parlementaires. La gestion des écoles et universités du pays dans ce contexte de Covid-19 a révélé aussi les tares du régime. Qu’a fait l’Institution parlementaire pour situer les responsabilités ?
Un autre exemple qui devrait attirer l’attention des députés est celui de la grève, en pleine crise sanitaire, des médecins doctorants, des infirmiers et autres hygiénistes employés dans les centres de traitement. Face à tous ces problèmes parmi tant d’autres, cette Assemblée se limite tout simplement à suivre l’Exécutif sans vraiment réfléchir sur l’opportunité des mesures prises ou de la gestion de certains dossiers. Alors qu’elle a la faculté, en plus de voter des lois, de contrôler le travail du gouvernement. Mais elle préfère se contenter du minimum. Mieux, elle se satisfait du travail fourni. La preuve, hier, lors de la clôture de la session ordinaire unique de l’année 2019-2020, Moustapha Niasse a vanté les mérites de son Institution. Selon lui, parallèlement au gouvernement, l’Institution parlementaire a continué de fonctionner, en accomplissant ses missions liées à la représentation, au vote des lois, au contrôle de l’action gouvernementale et à l’évaluation des politiques publiques. «Le Bureau a consacré ses séances des 13 et 30 mars 2020 à la gestion des données et des mesures prises par rapport à la pandémie de la Covid-19.
L’Assemblée nationale a, en plus, participé à la bataille de la communication, en publiant une déclaration dès le 20 mars 2020, suivie d’un communiqué le 30 mars 2020 et d’une deuxième déclaration solennelle le 14 mai 2020. Le 26 juin dernier, la Plénière a voté une Résolution pour saluer le travail remarquable des personnels de santé», a listé Moustapha Niasse. Le 29 juin 2020, ajoute-t-il, la Conférence des Présidents a reçu, de 15 heures 30 mn à 18 heures 00 mn, le Comité National de Gestion des Epidémies, aux fins de recueillir toutes les informations nécessaires et de procéder à des échanges sur la pandémie, son évolution et les perspectives. Par ailleurs, le Président de l’Assemblée soutient que chaque député, à la base, s’est investi pour participer à l’effort national de sensibilisation des populations, en les invitant à respecter les recommandations des personnels de santé, notamment par rapport aux mesures barrières, telles que le port du masque, la distanciation physique et le lavage régulier des mains. Même si Moustapha Niasse s’enorgueillit de tout cela, force est de constater qu’on n’a pas vraiment touché aux revendications véritables des Sénégalais qui ont des aspirations liées à une plus grande transparence dans l’action gouvernementale.
Aussi, les députés doivent-ils éclairer l’opinion sur le travail de suivi effectué par le Parlement. Le fait d’être dans une période d’exception ne peut aucunement justifier cette inertie sur certaines questions. Tout compte fait, le Président Niasse estime que la clôture de cette session n’est pas synonyme de pause dans le combat solidaire que toutes les composantes de la Nation mènent contre la Pandémie. «En plus de l’encadrement de leurs mandants, les députés seront attentifs aux Sessions extraordinaires, en observant une vigilance sans faille, pour rester disponibles au service du pays et de ses populations», a-t-il annoncé.
«L’ASSEMBLEE A JOUE SA PARTITION, EN RENFORÇANT SA NECESSAIRE COOPERATION AVEC
Le Pouvoir exécutif» Auparavant, dans son discours, Moustapha Niasse avait rappelé que cette Pandémie, à l’échelle mondiale comme à l’interne, dans les pays du Nord comme ceux du Sud, a bouleversé tous les schémas, toutes les prévisions et le calendrier des Etats, en affectant profondément l’économie, la production, l’emploi, l’école, bref la vie des Nations. Avant de saluer la batterie de mesures prises, dès le début de l’alerte, par le Président Macky Sall. Poursuivant, il a affirmé que l’Assemblée nationale, dans le cadre des prérogatives que lui confèrent la Constitution et le Règlement Intérieur, a joué sa partition, en renforçant sa nécessaire coopération avec le Pouvoir Exécutif. C’est ainsi, dit-il, qu’elle a voté, le 1er avril 2020, la Loi d’Habilitation permettant au chef de l’Etat de faire face à la Pandémie et à ses conséquences budgétaires, financières, économiques, sociales, sanitaires et sécuritaires. «Cette Loi est un instrument de gouvernance, pour mener à bien, dans tous ses aspects, le programme de résilience économique et sociale », a-t-il précisé. Il soutient que malgré la situation exceptionnelle, l’Assemblée nationale a maintenu le cap sur sa volonté d’améliorer les conditions de travail au sein du siège de l’Institution et poursuit ses efforts pour élaborer et exécuter des projets avec les partenaires, en vue de la modernisation de ses équipements. «C’est dans cet esprit que nous continuerons, ensemble et solidairement, notre combat pour la vie, sans renoncer à l’aspiration nationale de développement concerté », a-t-il conclu à ce propos.
QUAND DES FUTURS MARIÉS SE METTENT À LA DÉBAUCHE
L’enterrement de vie de célibataire est une fête prénuptiale qui consiste à «faire profiter au célibataire des plaisirs que son prochain engagement de fidélité et sa vie de couple vont le priver ou lui rendre difficiles»
L’enterrement de vie de célibataire est considéré comme une tradition prénuptiale occidentale qui est apparue vers le XVIIIe siècle. Avec l’émergence des réseaux sociaux, cette pratique a connu des mutations ces dernières années et a fini par être adoptée dans certains pays. Au Sénégal, l’enterrement de vie de célibataire est apparu il y a environ 4 ans, prenant peu à peu la place du traditionnel «xawaaré». Pour certains, cette nouvelle tendance notée chez les jeunes ne fait pas partie de notre culture et de nos valeurs religieuses. Ils crient à l’acculturation.
L’enterrement de vie de célibataire est une fête prénuptiale qui consiste à «faire profiter au célibataire des plaisirs que son prochain engagement de fidélité et sa vie de couple vont le priver ou lui rendre difficiles». On parle d’enterrement de vie de garçon pour les hommes et d’enterrement de vie de jeune fille pour les femmes. L’enterrement de vie de célibataire apparaît pour les hommes vers le XVIIIe siècle et se résumait très souvent à un passage en maison close, dans un état d’ébriété avancé. L’enterrement de vie de jeune fille s’est développé plus tardivement, à partir des années 1970, et a pris de l’ampleur plus récemment.
Selon certaines traditions, le futur marié doit enterrer un cercueil à la fin de sa journée d’enterrement. «Ce cercueil contient des souvenirs de sa vie passée (objets fétiches et symboliques, etc.) et fréquemment quelques bouteilles. Ce cercueil est ensuite déterré à la naissance du premier enfant du couple (ou au bout d’un an)», raconte-t-on. La cérémonie est traditionnellement organisée par le témoin de la personne qui se marie. Les activités sont variées et vont du simple restaurant, en passant par des activités sportives collectives ou individuelles, culinaires, durant lesquelles les futurs mariés sont mis à l’épreuve.
Cependant, durant les années 2010, l’enterrement de vie de célibataire a subi un nouveau virage. «Ainsi, la tradition jusqu’alors fondée sur la mise en situation gênante du futur marié (déguisement de mauvais goût, gages douteux) a laissé place a des week-ends tendances sous le signe de la mode et du bon goût». Cette mutation est due à l’évolution des réseaux sociaux dont Instagram, Facebook et certaines chaînes de télévision. Au Sénégal, cette tradition jusqu’ici méconnue dans certaines localités a été adoptée ces dernières années, surtout dans la capitale. Elle prenait ainsi la place de ce qu’on appelait jadis «Xawaare», une cérémonie prénuptiale mythique où l’on chantait et dansait au rythme des tam-tams. Avec l’évolution des réseaux sociaux, cette pratique bien de chez nous tend à disparaître dans des localités comme la capitale (Dakar). L’influence occidentale a fini par prendre le dessus.
Les adeptes de la culture occidentale ou les «fashion-victims» préfèrent désormais organiser à la place du «Xawaare» un enterrement de vie de célibataire. Pour ce genre de fête populaire, le ou la marié (e) passe du bon temps avec ses amis proches etla famille du couple. Les enterrements des futurs mariés se font séparément. Ayant assisté à de nombreuses cérémonies du genre, une jeune femme, la trentaine, raconte son expérience. «Au Sénégal, les gens essayent de faire comme l’occident maintenant pour les enterrements de vie de célibataire. Je me rappelle la veille du mariage d’une de mes cousines, on s’est retrouvé entre filles, pour fêter ensemble son dernier jour de célibat.
Pour l’occasion, nous étions toutes vêtues de peignoirs saumons en satin très doux où on avait imprimé au dos : «Team Bride», ainsi que des écharpes personnalisées. Quant à la mariée, elle portait une peignoir de bain en satin blanc, assorti à des pantoufles de spa. Elle était coiffée d’une couronne en strass. C’est aussi le moment de rivaliser en termes de maquillage et coiffure qui sont en vogue. Les participants sont souvent au nombre de cinq à dix amis proches et membres de la famille.
La liste des noms choisis peut être définie avec la personne qui se marie». Pour assurer l’ambiance, informe notre interlocutrice qui répond au nom de Kiné Ndiaye, «unDj a été engagé pour l’animation. On a également organisé des défilés et des cours de cuisine, sans oublier de prendre des photos et des vidéos qu’on postait instantanément sur Instagram, Snapchat, Facebook et autres afin de partager notre joie. Côté bouffe, les organisateurs avaient engagé un service traiteur qui a concocté des plats diversifiés.
Après avoir mangé, on a sablé le champomy (Ndlr : champagne non alcoolisé et à base de pomme) pour trinquer à la santé des futurs mariés. A la suite de cela, on a coupé le gâteau sur lequel étaient inscrits les noms des futurs mariés. Et pour marquer le coup, on a tous remis des cadeaux à ma cousine.» Il urge de signaler par ailleurs que les fêtes varient en fonction des organisateurs et des moyens dont ils disposent. «Certaines filles «Koobas» (Ndlr : audacieuses) optent pour des soirées arrosées où l’alcool coule à flots et les nuées de fumée de tabac obscurcissent la vue. Les tables sont ornées de gâteaux en forme de sexe. Certaines aussi vont dans un Spa de luxe pour des soins esthétiques : gommage, modelage, massage. D’autres, par contre, se retrouvent à la maison familiale de la mariée pour faire des tatouages au henné, boire du thé, discuter et écouter la musique», renseigne Kiné Ndiaye.
POUR CE GENRE DE FETES POPULAIRES, LES CHOSES SONT PLUS POUSSEES QUAND IL S’AGIT DES GARÇONS
Rencontré aux Allées du Centenaire, un jeune homme garde des souvenirs presque traumatisants d’un enterrement de vie de garçon auquel il a pris part, il y a quelques mois. Ces moments, à l’en croire, sont fortement prisés par Satan qui incite les jeunes à s’adonner à des actes peu recommandables. «Quand je venais de rentrer de la France, j’ai une fois assisté à un enterrement de vie de garçon d’un ami. Les choses que j’y ai vécues m’ont laissé des souvenirs amers. D’ailleurs depuis ce jour, j’ai juré de ne plus participer à de telles soirées. Ce genre de soirée part toujours d’un simple verre à la beuverie. Ce jour-là, on était supposé sortir entre amis, manger et prendre un verre. Malheureusement, la deuxième partie de la soirée a pris des proportions démesurées, car on a fini dans un appartement meublé où nous attendait un autre groupe d’amis.
Pour marquer le coup, ils ont préparé une surprise au futur marié en recrutant trois filles stripteaseuses. Comme si cela ne suffisait pas, l’alcool coulait à flot. Je me rappelle même que j’ai fumé deux joints de Marijuana (chanvre indien). Quant au marié, il était obligé de prendre du plaisir avec ces femmes. D’ailleurs, il a fini par entretenir des rapports sexuels avec l’une d’elles à cause de son état d’ébriété», se souvient-il. A l’arrêt de bus, Maïmouna Diédhiou, teint clair, taille moyenne, attend la ligne 58 pour rentrer. Pour cette jeune femme, serveuse de son état, l’enterrement de vie de célibataire relève de l‘aliénation. Malgré ses apparences de fille moderne, elle désapprouve tout ce qui est en rapport avec ce genre de soirée. «Honnêtement, nous devons revenir sur terre. Quand je vois sur le net des photos de filles qui organisent un enterrement de jeunes filles, je me demande dans quel pays nous vivons. Et où est-ce que ce changement de valeurs va nous mener ? On est en train de faire de la déviance en essayant de s’approprier la culture d’autrui. Cette pratique occidentale ne rime pas avec nos valeurs. Je trouve que cela n’a pas de sens, d’autant plus que cela promeut la perversité et le vice. Au cours de ces soirées, les gens se saoulent, se droguent et s’adonnent à des pratiques sexuelles non réglementées.
Personnellement, je suis contre. En plus, c’est une pratique qui augmente des charges supplémentaires de mariage. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas intéressant. En plus, les réalités diffèrent», tranche Maïmouna Diédhiou.
OUSTAZ ALIOUNE SALL SUR L’ENTERREMENT DE VIE DE CÉLIBATAIRE : «Cette pratique ne fait pas partie de nos traditions et de notre religion»
Oustaz Aliou Sall se veut formel sur la pratique d’enterrement de vie de célibataire. «Pour la religion musulmane, celui qui n’a pas encore de femme n’a pas le droit de s’amuser avec qui que ce soit. Cela est valable aussi pour la femme. Cela veut tout simplement dire que ni le futur marié, ni la future mariée n’ont le droit d’organiser ce genre de soirée à la veille de leur mariage. La religion musulmane recommande aux futurs mariés d’attendre le jour du mariage pour fêter leur future vie. Autrement, elle ne reconnaît aucune célébration avant le mariage. Ce genre de fête n’a pas sa place dans la religion. Elle n’est pas recommandée d’autant qu’il peut s’y passer des choses bannies par la religion. Quand un homme épouse une femme, il a le droit de la recevoir chez lui avec une grande fête. Il peux immoler des moutons à son honneur, acheter de la boisson et organiser des festivités. Mais de là à vouloir copier les occidentaux, en buvant, en couchant avec d’autres femmes, ou en prenant de la drogue, c’est interdit par l’Islam. Même si cela n’empêche pas le mariage d’être légal. Je recommande aux jeunes de rompre avec cette nouvelle pratique et de retourner à nos valeurs religieuses et coutumières. Car c’est mieux que de copier la culture d’autrui dans les réseaux sociaux et autres
«LA PRATIQUE DE L’ENTERREMENT DE VIE DE CELIBATAIRE AU SENEGAL EST UNE ACCULTURATION»
Considéré comme une tradition occidentale, l’enterrement de vie de célibataire est perçu comme une acculturation aux yeux du Dr Fatoumata Hann, socio-anthropologue à l’université Assane Seck de Ziguinchor
Considéré comme une tradition occidentale, l’enterrement de vie de célibataire est perçu comme une acculturation aux yeux du Dr Fatoumata Hann, socio-anthropologue à l’université Assane Seck de Ziguinchor. Dans cet entretien, elle revient sur les fondements de cette pratique et son adoption par certains groupes au Sénégal.
Que signifie un enterrement de vie de célibataire?
L’enterrement de vie de célibataire est une conception très occidentale. On ne peut pas le comparer à une préparation particulière de la jeune fille, pas plus que du garçon à la veille du mariage. Parce que c’est un concept qui vient des choses. C’est une occasion pour les filles de sortir entre filles pour faire la fête. Elles vont même jusqu’à recruter un stripteaseur, et je ne pense pas que nous en soyons là au Sénégal. C’est juste un modèle différent d’entrer en union chez les jeunes. Si pour les occidentaux, on est dans le modèle d’enterrement de vie de célibataire, ici on est dans la préparation de l’homme et particulièrement de la femme, pour qu’elle soit prête à être une épouse et une mère dans les 09 mois qui suivent. Donc pour cette occasion, on commence à lui enseigner certaines choses, à lui donner des conseils pour qu’elle sache les valeurs que doit avoir une bonne épouse. Donc, même si on parle d’enterrement de vie de célibataire, moi je parle de modèles différents d’entrer en union.
Ces dernières années, cette pratique est devenue une mode dans notre pays et se fait dans une grande débauche. Comment qualifiez-vous cela?
Il ne s’agit pas de complexe d’infériorité ou d’aliénation, mais plutôt d’acculturation. En réalité, ceux qui font cela le tiennent de leur trajectoire de vie. Dans leur parcours et dans leur lignée de socialisation, ils sont plus focalisés aux valeurs occidentales. Et de ce point de vue, ils sont dans la continuité de leur trajectoire et de leur parcours de vie. Il n’y a pas de rupture en soi entre le modèle de socialisation et ces nouvelles formes d’entrer en union. Donc moi, je parlerais plus d’acculturation en soi que d’aliénation et de complexe d’infériorité. Nous devenons ce que notre groupe social a voulu faire de nous. Et quand on parle de valeurs, on n’a pas les mêmes référentiels que les gens qui font cette pratique. À mon avis, c’est cela la conception de l’enterrement de vie de célibataire des occidentaux. D’ailleurs, j’ai précisé que nous n’en sommes pas encore là. Si vous regardez parmi les catégories qui le font, on ne peut pas généraliser cette pratique. Chez nous, ceux qui le font sont des jeunes qui ont les moyens pour pouvoir louer un appartement, une limousine et faire la fête. Mais c’est une pratique qui n’est pas encore répandue au Sénégal. On ne peut pas dire que la société sénégalaise est en train de se transformer à ce point. En réalité, si vous prenez selon les communautés, les gens ont leurs méthodes d’annoncer les mariages. Par exemple chez certains groupes sociaux, la veille du mariage, on organisait des soirées comme «tann béer, xawaare et autres » ; et pourtant le mariage se fête comme il se doit pendant une semaine chez eux. C’est ce que nous connaissons. Et c’est le côté le plus familial que nous connaissons. En effet, un groupe social part à la rencontre d’un autre groupe social. Car le mariage n’est pas l’affaire d’un seul individu. Alors que s’il s’agit de l’enterrement de vie de célibataire, c’est l’individu avec ses copains ou copines qui organisent une cérémonie. Et même si vous faisiez un sondage, beaucoup de jeunes ne sauraient vous dire ce qu’est un enterrement de vie de célibataire. Ce modèle occidental n’est pas trop répandu chez nous, même s’il taquine certains groupes marginaux.
Que recommandez-vous à certains jeunes qui pensent qu’ils ne peuvent pas se marier sans organiser un enterrement de vie de célibataire?
De mon point de vue, il faut revenir à ces éléments-là qui permettent de faire plus africaine et plus sénégalaise. C’est-à-dire les «Xawaare, les tann béer» entre autres festivités qui vont nous permettre, toujours dans un jeu de sociabilité, de nous préparer à vivre une nouvelle vie. Il faut quand même reconnaître qu’aujourd’hui, on a une jeunesse très hybride. C’est pourquoi, quand on parle de valeurs, cela pose problème. Finalement, il faut d’abord se questionner sur ce que sont nos valeurs aujourd’hui ? De quelles valeurs on parle? De nos valeurs importées ? Ou des valeurs des sociétés qui nous ont colonisés ? Ou encore des valeurs de la société africaine ou sénégalaise? Quand on parle de valeurs sénégalaises, à l’intérieur, il y a des processus culturels différents selon qu’on est Lébou, Sérère, Toucouleur ou autres. On a bien sûr un socle commun, mais il y a des particularités liées à chaque groupe social.
«IL Y A DES POSSIBILITES DE COLLABORATION À NDINGUELER »
Abdou Karim Fofana qui a eu connaissance du dossier a pris note, avant d'inviter les uns et les autres à trouver une solution pacifique.
Le litige foncier qui oppose les populations de Ndingueler à l'homme d'affaires Babacar Ngom a suscité de vives réactions ces derniers temps. Pour éviter que la situation ne prenne une autre tournure, le ministre de l'urbanisme et du cadre de vie s'est rendu hier dans la localité pour rencontrer les différentes parties et tenter une médiation. Abdou Karim Fofana qui a eu connaissance du dossier a pris note, avant d'inviter les uns et les autres à trouver une solution pacifique.
Monsieur le ministre, qu'est-ce qui motive votre déplacement ici à Ndingueler ?
Nous sommes venus ici dans la commune de Ndiaganiao, mais aussi ici à Djilakh pour mettre en œuvre ce qu'on appelle la responsabilité préventive de l’Etat. Partout au Sénégal où il y a des populations, que cela soit des entreprises, des communautés qui ne s’entendent pas, que cela soit sur des questions foncières ou autre, l’Etat doit être présent, l'Etat doit être à l'écoute des populations pour trouver des solutions pacifiques. Nous avons un pays avec un potentiel économique très fort, que ce soit en matière agricole, minière ou encore touristique. Mais rien ne doit se faire au détriment du respect des droits des populations. Nous sommes venus parler aux populations mais aussi pour écouter. Nous n'étions pas venus apporter une solution toute faite, mais nous étions là pour écouter chaque partie. Vous savez, l’écoute apaise les passions. L’écoute permet de savoir le fondement peut-être des récriminations portées par chacun sur ce sujet. Donc, c’était un peu cela l'objet de notre venue ici.
Qu’est-ce qu'on peut retenir de vos échanges avec les populations ?
Nous avons écouté les populations de Ndingueler, avec leurs exigences. Nous avons également eu à écouter les populations de Djilakh et les responsables du groupe Sédima. Le plus important, c'est qu'on parvienne à entrevoir des pistes de solutions. Il y a certes des exigences fermes de chaque côté, mais il y a aussi des possibilités de collaboration. Il sera alors de mon devoir de synthétiser toutes ces voix qui se sont exprimées et de proposer à l’autorité un certain nombre de choses pour sortir de cette situation.
Les deux camps ne parlent pas le même langage. Quelle est votre position en tant qu’autorité?
Vous savez, je ne suis pas venu pour mettre de l'huile sur le feu. Je suis plutôt ici pour écouter les différentes parties et essayer de trouver des solutions. Quel que soit ce qui a été exprimé ici, le plus important, c'est l'état d'esprit dans lequel les populations se sont exprimées. Mais c'est surtout de savoir aussi qu'il y a des possibilités de collaboration. Je pense que ce soit dans le village de Ndingueler ou ici même à Djilakh, nous avons entendu des positions fermes. Mais nous avons aussi entendu des possibilités de collaboration, si l’approche est peut-être révisée. Et il faut l’admettre. Et je pense que sur cette base, nous pourrons travailler avec les services, le DGAT, le préfet etle sous-préfet, pour pouvoir trouver une solution à proposer aux populations, mais aussi aux autorités. Je pense qu’aujourd’hui, la presse, comme les autorités territoriales ou encore les associations, nous devons travailler à trouver une solution pacifiée. C'est le rôle de tous les citoyens que nous sommes.
Quand espérez-vous que cette solution sera trouvée ?
Comme j’ai eu à le dire, je n'ai pas de solution. Je suis venu pour en trouver, après avoir écouté les différentes parties. Je n'ai pas une baguette magique. J'ai en face de moi des populations, des citoyens qui ont des difficultés. Et je suis là pour essayer de faire une conciliation. D'une part, les uns vous diront que j’ai mon titre foncier. D'autre part, vous aurez une légitimité, avec beaucoup d’anecdotes que les gens pourront vous raconter. Certains vous diront que pendant des décennies, ils ont travaillé sur ces terres. D'autres vous diront que leurs ancêtres sont enterrés ici. Donc, il faut éviter une confrontation entre le droit et la légitimité. Par contre, il nous faut tracer des voies de collaboration, mais aussi d’entente fraternelle entre les populations, les entreprises, mais aussi entre toutes ces populations de ces localités. Le Sénégal a besoin d’une agriculture forte, moderne. Mais aussi, le Sénégal a besoin de paix et d'ordre social. Et pour cela, il faut le respect des populations, de leurs droits, mais aussi de leurs croyances.
LES PAYSANS DE NDENGLER DEMANDENT L’ARBITRAGE DE MACKY SALL
Face aux nombreux villageois venus des quatre coins du Sandock, le témoignage de l'ancien chef de village, Galgor Dione, a ému plus d’un.
Le ministre de l’urbanisme, Abdou Karim Fofana, a entamé hier une médiation avec les populations du village de Ndengler pour trouver une issue heureuse sur ce qu’il est convenu d’appeler «l’affaire de la spoliation des terres de Ndengler».
Abdou Karim Fofana a posé hier les premiers jalons d’un consensus entre les populations de Ndengler et l’homme d’affaire Babacar Ngom, accusé d’avoir fait main basse sur les champs des paysans. Avec son bâton de pèlerin, le ministre de l’Urbanisme est venu écouter les complaintes des villageois qui ne demandent que la restitution de leurs terres.
Contrairement à sa dernière sortie qui lui avait valu de nombreuses critiques acerbes, Abdou Karim Fofana a joué, cette fois-ci, à fond la carte de la prudence. Lors de la rencontre hier, il s’est montré très conciliant : «Je ne suis pas venu pour dire qui a raison ou qui ne l’a pas. Je veux juste un terrain d’entente entre les différentes parties. Je vais rencontrer Babacar Ngom, puis avant le début de l’hivernage, une solution pacifique va être trouvée», a-t-il promis avec sa casquette de médiateur. Toutefois, la dernière étape de la visite du ministre de l’Urbanisme a étonné plus d’un villageois à Ndengler. En effet, il s’est rendu dans le verger de l’homme d’affaires où l’attendaient le conseiller juridique de SEDIMA et des habitants de Djilakh, village situé dans la commune de Sindia.
Un déplacement qui a suscité moult commentaires auprès des paysans de Ndengler. D’autant que sous la houlette de leur chef de village, les populations de Djilakh ne cessent de manifester leur soutien à l’homme d’affaires Babacar Ngom. Et ce, au prix de leur vie.
"NOS TERRES, RIEN QUE NOS TERRES, PAS PLUS NI MOINS"
Face aux nombreux villageois venus des quatre coins du Sandock, le témoignage de l'ancien chef de village, Galgor Dione, a ému plus d’un. D’une voix tremblotante, cet octogénaire et chef de village au début de la crise (vers 2012) est revenu sur l'histoire avant de craquer. Après avoir fait la genèse de l’affaire, il a soutenu que le patron de SEDIMA est dépourvu de morale. Babacar Ngom n’a pas d’humanisme. C’est le seul mot qui peut qualifier son geste. Il est sans cœur. Comment un milliardaire comme lui peut-il venir spolier nos terres ? Cette partie du village est une partie de nos vies. Sur ces hectares, on trouve les rares sols qui nous permettent de remplir nos greniers. J’ai vécu ici plus de 80 ans. Mon grand-père y est décédé, mon père aussi. Mais je n'ai jamais entendu une situation aussi catastrophique. Je n'ai plus de mot pour qualifier cet homme d'affaire. Qu'il nous laisse nos terres au nom de Dieu !» tonne-t-il, les larmes aux yeux. Des moments très émouvants qui ont plongé la salle dans un silence de cathédrale.
Très en verve, le jeune Mbaye Diouf a enfoncé le clou lors de son intervention. «Nous préférons nos terres à tout l’argent du monde. La seule solution que nous pouvons attendre du président de la République, c’est que Babacar Ngom nous restitue nos terres. Durant l'hivernage, nous y cultivons et pendant la saison sèche, nous y amenons nos animaux paître. S'il nous prend ce lopin de terre, il nous prend nos âmes. Ce gars veut réduire nos familles à néant. Il veut que nous devenions ses métayers et ses esclaves», peste Mbaye Diouf.
Accusé par les villageois d’être de connivence avec l'homme d'affaires Babacar Ngom, le maire de Ndiaganiao a profité de la rencontre pour se laver à grande eau. Il soutient qu’il a non seulement hérité de ce problème, mais aussi pour chaque projet, il fait des attributions administratives aux paysans avant que le promoteur n’entame des négociations avec les propriétaires terriens. «C’est lors de la campagne électorale qu’on m'a informé de ce problème. J’avais promis de faire de mon mieux pour que ce problème soit résolu. Je ne suis pas fou pour entrer dans certaines manigances. Nous menons tous le même combat, mais chacun avec sa manière et sa stratégie. Aujourd'hui, je lance un appel solennel au préfet pour qu’on fasse la délimitation entre les deux communes», a déclaré le maire de Ndiaganiao, Gana Ngingue.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
LE GÉNÉRAL MACKY DÉPOSE LES ARMES
Les autorités font le constat d’un relâchement général de la population qui ne semble plus avoir peur de la contagion. Du côté du MSAS, aucun dispositif de riposte approprié n’est envisagé après les mesures d’assouplissement du président
A la date du 29 juin où le président de la République, Macky Sall, a pris la parole pour la 4e fois en 4 mois de pandémie, le Sénégal comptait 6 698 cas confirmés dont 788 communautaires, 4 341 guéris, 108 décès, 2 248 sous traitement et 27 cas graves sous assistance respiratoire. L’on pensait que le discours allait être catalyseur pour remobiliser les Sénégalais qui ont versé dans un relâchement quasi-généralisé dans l’observance des mesures barrières mais que nenni. On avait remarqué durant dans les deux dernières semaines précédent le discours du Président en date du 29 avril, une inflation des cas de contamination et l’on pensait donc en toute logique que le Général allait changer de fusil d’épaule. C’était nous nourrir d’illusions car il a préféré livrer ses dernières armes de guerre : fin de l’état d’urgence, levée du couvre-feu, autorisation de certains rassemblements… Bref, il a ré-autorisé tout ce qui est propice à la propagation du virus !
Au moment où, avec l’assouplissement des mesures de restriction, l’on devait se sentir plus responsable dans l’observance des mesures de prévention puisque la pandémie est en pleine croissance, les Sénégalais renouent avec leurs vieilles habitudes insalubres qui détonnent avec la lutte contre la pandémie à coronavirus. Entre le 15 et le 28 juin, 1496 cas ont été enregistrés avec en moyenne 3 morts par jour soit le ¼ de l’ensemble des cas de contamination enregistrés depuis presque 4 mois où le Sars Cov-2 a fait son apparition au Sénégal. Par conséquent, la maladie est toujours dans sa phase ascensionnelle même si le ministre de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), Abdoulaye Diouf Sarr, avait déclaré faussement, le 17 mai dernier, que le pic était atteint. Vu l’évolution en dents de scie de la maladie, on ne peut même pas soutenir que la phase plateau est atteinte avec un nombre de tests quotidiens qui n’a jamais atteint les 1500.
Relâchement effarant
Depuis le 11 juin où le président de la République, Macky Sall, a invité les Sénégalais à « vivre avec le virus », on a constaté un effet de flexibilisation dans les gestes barrières (masques, distanciation physique…), notamment dans les transports en commun et dans les lieux de commerce tels que les marchés, certaines pâtisseries et grandes surfaces. Sans compter une reprise de plus belle des cérémonies familiales !
Avant-hier, pourtant, dans son adresse à la Nation, le président Macky Sall a fait savoir au peuple que « la lutte contre la pandémie n’est pas encore finie, la maladie est toujours là et toutes les projections montrent que le virus continuera de circuler durant les mois à venir ». En conséquence de quoi, il a appelé à « une mobilisation de toutes et de tous, pour le respect des gestes barrières et le port systématique et correct du masque ». Hélas, aucune stratégie n’est préconisée par le général Sall pour remporter la guerre contre le coronavirus qui semble prendre le dessus sur nos troupes désemparées. Et aussi contre l’indiscipline des Sénégalais rétifs à l’observance des mesures barrières. Ainsi, dans les transports publics, les passagers sont assis côte à côte avec un risque de contamination élevé surtout qu’à l’entrée des véhicules, il n’y a pas de lavage des mains.
En sus, certains masques sous le menton hâblent sans arrêt favorisant les projections salivaires. Des salives qui constituent un facteur de propagation rapide du virus au sein des moyens de transport. Pourtant, il était retenu au moment de l’assouplissement des mesures prises lors de l’état d’urgence que le respect des gestes barrières restait de rigueur partout. Malheureusement,les autorités font le constat d’un relâchement général de la population qui ne semble plus avoir peur de la contagion. Certaines plages sont bondées, les terrains de sports pullulent de monde chaque après-midi, certains restaurants ou gargotes sont peu regardants sur les normes obligatoires de distanciation des clients. Hélas, il n’est pas surprenant de voir que la frange jeune de 16 à 39 ans est la plus touchée par la pandémie. Bref, l’atmosphère anxiogène du début de la pandémie semble effectivement avoir été oubliée par une bonne partie de la population.
La vente de masques, introuvables au début de la pandémie, est désormais en chute partout. Le Délégué général au pèlerinage à La Mecque, Abdou Aziz Kébé, inquiet de la situation, compare les récalcitrants qui refusent d’observer les mesures préventives à des bestiaux insouciants et défiant même Dieu. Ce qui est alarmant, c’est que c’est dans les quatre districts sanitaires de Dakar (ouest, nord, sud, centre) qui polarisent 3 678 cas à la date du 29 juin et à Touba 495 que les habitants respectent le moins les mesures barrières ! Mais ces populations ont-elles tort quand des personnalités de l’Etat rassemblent plusieurs dizaines de gens souvent sans masque, sans respect de la distance physique dans des endroits exigus pour distribuer des colis alimentaires ? Que non ! A Touba, le sentiment le plus partagé est le déni du covid-19 nonobstant les cas qui y pullulent avec leur cortège de décès. Si Dakar et Touba demeurent les clusters, c’est-à-dire les principaux foyers de propagations du virus, c’est dû principalement à leur forte démographie. Le pire est à craindre puisque les cas de contamination augmentent de jour en jour et le nombre quotidien de malades dépasse de loin celui des guéris. C’est ce qui fait aujourd’hui que notre pays se retrouve avec plus de 2000 hospitalisés.
La capacité en lits du Sénégal, qui n’excède pas 1000, est arrivée à un seuil de saturation qui obligerait les médecins à recommander à certains malades à rester chez eux pour y recevoir les soins nécessaires. D’ailleurs, le ministre Abdoulaye Diouf Sarr, dans sa litanie matinale de mardi, a parlé de cette possibilité si le cadre familial s’y prête. Malheureusement,la prise en charge extrahospitalière connait des défaillances puisque certains malades déclarent être laissés à leur propre sort. En outre, le danger que ces hospitalisations extramuros comportent est la propension à disséminer la maladie dans toute la famille car les mesures de confinement idoines sont difficiles à observer si l’on en prend en compte la configuration de nos maisons. Et il expose le malade à une stigmatisation familiale voire communautaire.
En outre, notre système de santé ne dispose pas de plus 50 lits chauds
Ce qui condamne à mort les patients sous assistance respiratoire. Le nombre de cas sévères, qui justifient l’admission des patients dans les services de réanimation, est supérieur aux capacités logistiques globales de notre système hospitalier. Et assurément, le manque de respirateurs est un facteur de multiplication des décès chez les malades graves qui doivent être intubés et ventilés. Le professeur Seydi avait prévenu que si nos hôpitaux étaient débordés, on risquerait d’assister à un nombre de morts impressionnants même si le covid-19 est une maladie bénigne. Cette situation macabre qu’il avait prévue commence à être vécue malheureusement. Hélas, du côté du MSAS, aucune mesure de riposte appropriée n’est prise après les mesures d’assouplissement du président.
La stratégie de communication devait changer, évoluer en fonction de la nouvelle situation. Mais l’on se rend compte que la communication gouvernementale qui, en réalité, n’est qu’un compte-rendu lassant et immuable dans la forme, se limite à la livraison des résultats des examens virologiques au quotidien. Aucun changement de stratégie dans la sensibilisation. C’est là où le discours présidentiel a péché. Le président Sall a évoqué la dangerosité de la maladie, indiqué les clusters mais a omis de dire la stratégie pour endiguer voire vaincre cette pandémie. La proclamation des résultats virologiques a fini par indifférer une bonne partie des Sénégalais qui, au début de la pandémie, collaient l’oreille à leur poste de radio chaque jour. L’on a comme impression que la gestion de la pandémie échappe de plus en plus au ministre Diouf Sarr qui multiplie les erreurs dans les prises de décisions et exacerbe la colère de plusieurs doctorants qui se sentent exclus dans la distribution des indemnités allouées au personnel soignant. Le courroux du Khalife des Tidianes Serigne Babacar Sy, qui parle de « démission de l’Etat », est bien fondé.
Où sont passés les 78 milliards du fonds de riposte ?
Dans le fonds de résilience, 64 milliards avec une rallonge de 14 milliards ont été décaissés pour renforcer la riposte contre le covid19. Certainement, il doit s’agir des 14 milliards que la Banque mondiale a débloqués pour soutenir le plan de riposte contre le covid-19. Chaque semaine, l’Etat décaisse deux milliards pour le covid-19. Où est passé tout cet argent à part la prise en charge des patients ? Qu’on ne parle pas de matériels achetés ! Qu’on ne parle pas du paiement des hôtels réquisitionnés pour recevoir les cas suspects puisque ces derniers sont payés avec les fonds alloués au secteur du tourisme.
Le Sénégal a reçu beaucoup de dons de masques et autres équipements et matériels médicaux venant du Maroc et de la Chine. Jack Ma, l’homme d’affaires chinois fondateur du Groupe Ali Baba, a offert au Sénégal 100 000 masques, 1 000 combinaisons de protection à usage médical, 1000 écrans faciaux et 20 000 kits de test. Par ailleurs, le Groupe BGI, producteur chinois de kits de test, a fait un don de 500 kits du Covid-19 à notre pays. Le royaume chérifien a tenu à accompagner le Sénégal dans la lutte contre la pandémie en lui offrant 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydro-alcoolique, 75.000 boites de chloroquine et 15.000 boites d’azithromycine.
Le président Sall a préféré passer sous silence dans discours-bilan l’utilisation de l’argent du covid-19. Il a aussi relativisé les manquements et errements de ses ministres de la Santé et de l’Equité territoriale. Certains médecins en première ligne se frottent les mains avec les indemnités dont ils bénéficient au fur et à mesure que la pandémie progresse. Le coronavirus est devenu un coronabusiness au vu et au su de ce qui se passe au MSAS. Et c’est là toute l’importance et la pertinence qu’il faut accorder à la question d’actualité de la députée Aïda Mbodj adressée au président de l’Assemblée nationale pour entendre Diouf Sarr et Mansour Faye sur les fonds débloqués par la gestion de la pandémie et la distribution des kits alimentaires. Malheureusement le 26 juin dernier, la majorité mécanique de l’Assemblée nationale a préféré, à la place d’une reddition des comptes, adopter un projet de résolution pour magnifier hypocritement le travail « abattu » par le MSAS dans le cadre de la lutte contre le covid-19 en attendant de décerner un satisfecit à Mansour Faye pour gestion efficace et transparente de la distribution des colis alimentaires et la médaille des épidémies au général. Ce même s’il a déposé ses dernières armes.
MAMADOU MBAYE A LA TÊTE D’UN FONDS SOUVERAIN DJIBOUTIEN
Notre compatriote Mamadou Mbaye, jusqu’ici directeur exécutif au FONSIS — une fonction qu’il a occupée pendant six ans — va diriger le nouveau Fonds souverain de Djibouti
Notre compatriote Mamadou Mbaye, jusqu’ici directeur exécutif au FONSIS — une fonction qu’il a occupée pendant six ans — va diriger le nouveau Fonds souverain de Djibouti. Il gérera un pactole de 15 milliards de francs de Djibouti. Une consécration pour l’expertise sénégalaise adulée jusqu’au niveau de la corne de l’Afrique.
Le gouvernement de Djibouti a décidé de mettre en place un Fonds Souverain avec une dotation initiale de 15 milliards de frs Djibouti (50 milliards CFA). Le Fonds, qui ambitionne d’atteindre un montant de dotations et d’actifs sous gestion de 1,5 milliard de dollars en dix ans (584 milliards de frs Djibouti), sera financé selon « une structure pérenne qui réunit une mise de fonds initiale significative à laquelle s’ajoute des flux récurrents ».
Selon Afrique Confidentiel qui donne l’info, les ressources initiales du Fonds seront composées par le transfert des participations de l’État dans le capital de plusieurs sociétés. Il s’agit notamment de 40 % des actions de « Great Horn Investment Holding », de la totalité des actions de Djibouti Telecom ainsi que de la totalité des actions de la Société de Gestion de la Jetée du Terminal Pétrolier de Doraleh. S’y ajoute également le transfert de la totalité des titres au capital de la société nationale appelée à devenir l’établissement public Électricité de Djibouti ainsi qu’une dotation en capital d’un montant de 15 milliards de francs Djibouti, soit 100 millions USD ou 50 milliards CFA. Le Fonds bénéficiera également des ressources récurrentes issues des activités stratégiques.
Notamment une dotation de 20 % des revenus issus des contrats de coopération militaire perçus par l’État, une dotation issue des prélèvements effectués dans le cadre des zones franches, ainsi qu’une dotation issue de la redevance variable portant sur la réalisation et l’exploitation du gazoduc Éthiopie-Djibouti. Sans compter une dotation provenant de la rémunération prévue dans le contrat de mandat de gestion entre le Fonds et la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale ainsi que des dotations diverses liées à tout contrat de mandat conclu entre le Fonds et l’État. Le nouveau Fonds vise à optimiser l’usage des ressources du pays pour investir dans l’économie réelle, les entreprises, la compétitivité. Il incarne la volonté de Djibouti de progresser dans la chaîne de valeurs, d’intégrer « le haut de la courbe », en termes de capacités de décision, de capacités d’action, de retour sur investissements, de savoir-faire… Toutes ces informations sont données, bien sûr, par « Afrique confidentiel ».
L’expertise sénégalaise consacrée
Le Nouveau Fonds Souverain Djiboutien sera géré par un professionnel de la finance. La présidence du conseil d’administration a été confiée à Mohamed Sikieh Kayad, personnalité à la longue expérience, en particulier à la Banque Mondiale, et aujourd’hui conseiller économique auprès du président djiboutien, alors que la direction générale du Fonds sera confiée à un expert africain de renommée internationale. Le Président Ismaël Omar Guelleh a déjà trouvé son homme de confiance. Il s’agit de notre compatriote, le polytechnicien Mamadou Mbaye, connu pour sa longue carrière dans la finance à travers le monde. Financier redoutable, diplômé de l’Ecole Polytechnique et de l’Ensae, M. Mbaye dispose de plus de 25 ans d’expérience professionnelle dans les domaines de l’investissement et du financement des projets en Afrique, en Europe et en Asie. Ayant fait ses preuves dans la gestion des risques en Suisse et en Amérique chez un géant du négoce de matières premières et dans le trading, mais aussi dans une banque d’affaires à Londres, il passe du côté investissement dans un fonds de Private Equity. Il a exercé les fonctions de de Directeur Exécutif du Fonds souverain d’Investissements stratégiques du Sénégal (FONSIS) pendant 6 ans. Il quitte aujourd’hui cette Institution pour diriger le FSD.
Le départ de Mamadou Mbaye est une grosse perte pour notre pays. Seulement, l’homme végétait au FONSIS comme directeur exécutif. Pressenti à un moment pour remplacer le Dg Ibrahima Kane nommé à la tête d’Air Sénégal, il lui finalement été préféré Pape Demba Diallo, un ingénieur ex-sonatélien. Toutefois, l’engagement patriotique de M. Mamadou Mbaye est à saluer puisque tous les gros projets d’investissement dans le domaine énergétique portent son empreinte. Bon vent dans ce nouveau challenge, cher compatriote !
LA ZONE DE LIBRE ÉCHANGE AFRICAINE PATINE
Initialement prévu le 1er juillet, le lancement effectif de la zone de la Zlecaf, censée devenir l'espace commercial le plus peuplé du monde, attendra.La faute à la pandémie de coronavirus, mais aussi à des négociations laborieuses
Le problème de la fermeture des frontières masque en effet des obstacles plus profonds à la réalisation d'un "marché commun" africain.
Sur le papier, la Zlecaf réunit 54 des 55 pays africains (manque l'Erythrée qui n'a pas signé l'accord), soit 1,2 milliard d'habitants, et représente un PIB cumulé de 2.500 milliards de dollars, l'équivalent du PIB de la France.Soit le plus grand marché commun du monde en terme d'habitants, mais très loin derrière l'Union européenne en terme de richesse.
Elle a été lancée en grande pompe au sommet de l'Union africaine de Niamey il y a un an, en présence de 32 chefs d'Etat, une centaines de ministres et 4.500 délégués, avec l'objectif ambitieux de faire progresser rapidement les échanges intra-africains, pour doper les économies du continent le moins développé.
Le commerce intra-africain ne représente que 15% des échanges totaux du continent, contre 70% pour l'Union européenne.
La mise en oeuvre effective de la Zlecaf n'a cependant pas beaucoup avancé.
"Tout le monde peut voir que rien ne peut être fait au 1er juillet", parce "les frontières de 42 pays africains sont partiellement ou totalement fermées" à cause de la pandémie de nouveau coronavirus, a expliqué à l'AFP le secrétaire général de la Zlecaf, le Sud-Africain Wamkele Mene.
Les ambassadeurs en poste au siège de l'Union africaine à Addis Abeba ont donc proposé le 1er janvier 2021 comme nouvelle date de mise en oeuvre, une recommandation qui doit être adoptée par les chefs d'Etat.
Encore cette nouvelle date est-elle hypothétique, "cela dépendra de l'évolution de la pandémie", souligne M. Mene, qui travaille à Addis Abeba, les bureaux du secrétariat général de la Zlecaf à Accra n'étant pas encore ouverts à cause de l'épidémie de coronavirus.
Mais au-delà de la pandémie qui bloque les échanges, la réalisation effective de la Zlecaf reste encore nébuleuse.
- "Il faudra longtemps" -
Seulement un peu plus de la moitié des pays signataires ont ratifié l'accord de libre-échange, soit 28 sur 44. Parmi eux, des poids lourds économiques, tels que l'Afrique du Sud, l'Egypte, ou encore des poids moyens comme le Maroc, le Kenya et la Côte d'Ivoire.
Mais d'autres pays sont réticents : le mastodonte Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique avec ses 200 millions d'habitants, n'a toujours pas ratifié l'accord, pas plus que l'Algérie ou l'Angola, puissance pétrolière.
"Le Nigeria est engagé dans l'accord, mais, bien sûr, le Covid-19 a retardé les choses et nous devrons probablement tout revoir", a commenté la ministre nigériane des Finances Zainab Ahmed.
En août 2019, le Nigeria n'a pas hésité à fermer brutalement ses frontières à ses voisins et partenaires économiques, une mesure ultra-protectionniste décidée unilatéralement pour endiguer le commerce de contrebande et stimuler son économie nationale.Une décision violant également sans vergogne l'accord de libre-échange de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui n'a toujours pas été levée.
La coexistence entre la Zlecaf et les huit organisations économiques régionales africains déjà existantes pose d'ailleurs question.
"Les communautés économiques régionales demeurent, avec leurs obligations pour leurs pays membres"."Nous bâtissons (la Zlecaf) sur la libéralisation et les progrès déjà accomplis par ces communautés", avance Wamkele Mene, sans plus de précision.
Une intégration dans une véritable union douanière continentale sera discutée à l'avenir, justifie-t-il.
Selon le secrétaire général, l'objectif des négociations de la Zlecaf est la disparition des taxes douanières pour 97% des produits d'ici 15 ans, avec une application graduelle pour les pays les moins développés.
Cette libéralisation entraînerait une augmentation d'environ 16% du commerce intra-africain, soit en valeur 16 milliards de dollars supplémentaires, selon les calculs du Fonds monétaire international (FMI).
Une somme plutôt modeste à l'échelle du continent, dont les échanges avec l'Union européenne, son premier partenaire commercial, sont deux fois plus importants que le commerce intra-africain.
Du reste, la suppression des droits de douane ne suffira pas.Il faudra aussi s'attaquer aux nombreux obstacles non tarifaires, comme la médiocrité des infrastructures de transport, de logistique, de communication, l'harmonisation des systèmes de paiement, notent le FMI comme de nombreux experts.
"Il faudra longtemps pour réaliser l'intégration (africaine), parce que d'énormes investissements d'infrastructure sont nécessaires", estime l'économiste sud-africain Lumkile Mondi, de l'université de Witwatersrand, citant l'interconnexion des oléoducs et gazoducs, des aéroports, des chemins de fer, routes et système de télécommunication.
DES PREDATEURS FONCIERS VEULENT METTRE LA MAIN SUR DES TERRAINS DE PAUVRES GORGORLUS
Du nouveau dans l’affaire des terrains du collectif Dialoba, situés à Malika. En effet, selon ce collectif, plus 3145 parcelles menacées de démolition. Ils interpellent le chef de l’État…
Du nouveau dans l’affaire des terrains du collectif Dialoba, situés à Malika. En effet, selon ce collectif, plus 3145 parcelles menacées de démolition. Ils interpellent le Chef de l’État…
Après les litiges fonciers dénoncés sur le littoral de la capitale Dakar, un autre litige foncier pollue l’atmosphère à Malika. En effet, le Collectif « Dialoba » a, dans un communiqué, haussé le ton pour dénoncer l’acharnement des prédateurs fonciers. « Nos 3145 parcelles menacées de démolition, nous interpellons le Président Macky Sall », révèle le Collectif de « Dialoba » qui soutient que ce site est situé entre Tivaouane Peul et Keur Massar, précisément dans la commune de Malika. Il est, selon eux, occupé par des cultivateurs depuis la création du village en 1914. En effet, martèle le collectif, cette zone est très convoitée par de gros bonnets notamment des promoteurs immobiliers et des hommes d’affaires fonciers. Mieux, explique-t-il, cette zone a été « virtuellement morcelée et attribuée à des tiers spéculateurs et manipulateurs profitant de la faiblesse d’esprit de certains agents de l’administration pour exproprier et mettre à nu les authentiques héritiers de cette terre, un site coutumier et religieux qu’est celui de Mame Limamoulaye AL Mahdi. »
La convoitise de cette localité est, pense le Collectif, sans doute accentuée par sa proximité avec la mer ainsi que son accessibilité grâce au prolongement de la voie de dégagement nord sans passer sous silence la qualité de l’air. Il renchérit : « Dialoba, inclus dans ce site traditionnel, coutumier et religieux comme tant d’autres cités relevant du même statut notamment Touba, Tivaouane, Rufisque, Yoff, Cambérène pour ne citer que ceux-là, leurs héritiers pour la plupart non instruits ont morcelé et cédé la majeure partie de leur héritage foncier initialement des champs à de valeureux citoyens ambitieux et soucieux de l’avenir de leurs progénitures. »
Par conséquent, des actes de ventes et de cessions de la part de ces héritiers légitimes ont été, à en croire le Collectif, dument attestés et approuvés, pour la plupart, par la signature et le cachet du maire de Malika en l’occurrence Mr. Momar Talla Gadiaga sur l’acte administratif dénommé « Attestation de propriété » pour servir et valoir ce que de droit. Et pour beaucoup, cette attestation a entrainé, à en croire leur coordonnateur Libasse Diagne, le paiement d’une quittance de versement au trésor d’un montant de cent mille francs (100.000F) par parcelle de (150m2). « Héritiers et acquéreurs, tous motivés et convaincus par cet acte administratif octroyé par le premier magistrat de la ville de Malika représentant de Mr. Le Président de la République dans la commune, leur rêve d’un monde futur et meilleur commence à se concrétiser par la poussée de bâtiments en construction voire habités.
Ce rêve est celui de tout Sénégalais pétri de valeur, de dignité et du sens de la responsabilité : le rêve de se sentir chez soi ; le rêve de ne pas braver les mers et les océans au péril de la vie ; le rêve d’être à l’abri de la xénophobie ou du racisme ; le rêve de ne jamais être un sans domicile fixe (SDF) ; le rêve de … Le Grand Rêve d’avoir un toit chez soi s’effondre !!! », explique tristement M. Diagne. Lequel explique que c’est devenu un cauchemar constant presque mortel qui leur hante nuit et jour lorsqu’en janvier 2019, la DSCOS leur a notifié d’un arrêt de construction pour motif de non-conformité du lotissement du site de Dialoba aux normes de l’urbanisme. Ainsi par correspondances administratives, confie-t-il, la mairie de Malika a réitéré aux autorités sous préfectorales sa ferme volonté de répondre à leurs exigences.
Le Collectif « Dialoba » dénonce la politique du deux poids deux poids mesures…
Poursuivant, il rappelle que la DSCOS revient encore tel un poignard en plein cœur avec des bulldozers, avec une cargaison d’une centaine de gendarmes armés jusqu’aux dents et ont commencé à raser des bâtiments en finissions depuis le rond-point de Tivaouane peulh jusqu’à Malika en passant par Diallopdigue. « Plus de cent quarante bâtiments ont été démolis. La majorité des impactés a contracté des prêts bancaires pour honorer l’obligation de loger leurs familles. Comble de désespoir ! Comble de malheur ! la DSCOS n’est-elle pas en train de déposséder la plèbe au profit de la grande bourgeoisie et de l’aristocratie Sénégalaises qui seraient détenteurs de bail d’ailleurs fictifs selon Mr. Gadiaga le Maire de Malika : Nous sommes en train de revivre la fable de « COUMBA AM NDEYE AK COUMBA AMOUL NDEYE ». Assurément, l’on peut bien penser que ce principe religieux de vie sociale communautaire de notre guide spirituel MAME LIMAMOULAYE AL MAHDI, symbole d’unité et de cohésion sociale, de paix, de solidarité et de partage, marque indélébile de la communauté Layéne est sauvagement bafoué. Et les principaux coupables de ce sacrilège restent là impunis : la DSCOS et ses acolytes (quelques agents de l’administration et probables voire éventuelles grosses pointures personnes physiques et morales) », dénoncent Libasse Diagne et Cie.
Et réclame son dû…
Le regroupement des collectifs des propriétaires de champs et de terrains de la cité Chérif Abdoulaye Thiaw de Malika prolongement VDN3 et les collectifs concernés dialoba « Diallopdigue », famille Maimouna Ba, cité Chérif Abdoulaye Thiaw réclament ce qui leur revient de droit. Le Collectif de Dialoba, rappelle Libasse Diagne et Cie, totalise 2000 parcelles appartenant à 24 familles : 522 propriétaires identifiés, dont plus de 80 émigrés, 98 bâtiments, 7 démolis par DSCOS. « Les autres collectifs sont propriétaires de 1145 parcelles appartenant à 63 familles : 205 propriétaires identifiés 140 bâtiments démolis par la DSCOS », explique en conclusion le Collectif des Propriétaires de Terrains à Diallop digue Malika.