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3 octobre 2025
LE BÉTAIL TOUT DE MÊME ACHEMINÉ POUR LE MAGAL
Chaque année, ce sont des dizaines de milliers de têtes de bétail qui proviennent du Sénégal et des pays voisins. Cette année les organisateurs et les fidèles ont dû composer avec la fermeture des frontières liées au Covid-19 et au coup d’État au Mali
Pour le plus grand pèlerinage de la confrérie mouride qui a lieu ce mardi 6 octobre, pas de fête sans distribution de plats à base de bœuf. Chaque année, ce sont des dizaines de milliers de têtes de bétail qui proviennent du Sénégal et des pays voisins. Cette année les organisateurs et les fidèles ont dû composer avec la fermeture des frontières liées au Covid-19 et au coup d’État du 18 août au Mali.
Touba possède son Magal, sa grande mosquée, ses innombrables fidèles et son Bérndé. Ce mot wolof, désigne les réjouissances, la distribution de plats à tous les disciples mourides venus honorer le fondateur de la confrérie Cheikh Ahmadou Bamba.
Pour cela, quelque 150 000 têtes de bétail cheminent chaque année vers Touba selon les organisateurs. Des bœufs venus de toute la sous-région, notamment du Mali et de Mauritanie. Pour tous ces ruminants, fidèles et marabouts dépenseraient 33 milliards de francs CFA, soit 50 millions d’euros selon Cheikh Abdou Lahad Mbacké, président de la commission de communication du Magal.
SERIGNE MOUNTKHA BASSIROU MBACKE, UNE VIE DÉDIÉE À CHEIKH AHMADOU BAMBA
Charisme, humanité…Personnalité… il chérit les plus belles vertus. Le Khalife général des Mourides est un homme d’exception, dévoué aux causes justes, à l’humain et à sa mission
Samba Oumar Fall et Mamadou Dieye |
Publication 06/10/2020
Charisme, humanité…Personnalité… Serigne Mountakha Bassirou Mbacké chérit les plus belles vertus. Le Khalife général des Mourides est un homme d’exception, dévoué aux causes justes, à l’humain et à sa mission ; celle-là dédiée à son illustre ascendant, Cheikh Ahmadou Bamba.
Intronisé officiellement Khalife général des Mourides le mercredi 10 janvier 2018, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a grandi dans l’ombre de ses frères. Connu pour sa simplicité, son humilité et sa modestie, le «khalife de la continuité», comme on le surnomme affectueusement, est connu pour sa culture, sa maîtrise du Coran mais aussi de l’éducation islamique et des enseignements de Serigne Touba. Fils de Serigne Bassirou Mbacké ibn Khadim Rassoul et de Sokhna Bineta Diakhaté, il a vu le jour à Darou Salam Kael, à environ 3 km. Serigne Bassirou Mbacké y a, en effet, vécu de longues années. Très jeune, Serigne Mountakha s’est intéressé aux sciences islamiques. En âge d’aller à l’école, raconte son fils Mame Thierno Mbacké, son père l’a confié à Serigne Mor Aminta Diop. «Ce dernier l’avait placé sous la férule de Serigne Bassirou Tall, un de ses disciples. Par la suite, Serigne Bassirou l’a amené à Gossas pour parachever son apprentissage du Coran chez Serigne Mor Mbaye Cissé. Il l’a ensuite confié à Serigne Abibou Mbacké pour parfaire ses connaissances. Il y est resté un moment avant d’aller en Mauritanie poursuivre sa quête de sciences», renseigne Mame Thierno Mbacké. «À l’époque, beaucoup de savants allaient se perfectionner en Mauritanie. Son père, Serigne Bassirou, est aussi allé en Mauritanie, mais Serigne Touba l’a rappelé pour s’occuper lui-même de son éducation religieuse. A l’époque, de nombreux érudits fréquentaient le Cheikh», précise Mame Thierno Mbacké.
Itinéraire de l’érudit
Au pays des Mourabitounes, informe Mame Thierno Mbacké, Serigne Mountakha souhaitait maîtriser la langue arabe. Mais il n’y a pas duré, même s’il a maîtrisé tous les livres qu’ils voulaient apprendre dont «Hawnout Talibine» et «Alfiatoub nou Malick». D’ailleurs, fait-il savoir, à son retour, son père a testé ses connaissances dans ce domaine et s’était rendu compte qu’il avait bien maîtrisé son sujet. «Serigne Bassirou a alors magnifié sa détermination et lui a fait comprendre que seule la volonté était importante». Serigne Mountakha Mbacké fut à nouveau envoyé chez Serigne Modou Dème à Diourbel afin qu’il parachève sa quête. Après avoir reçu la bénédiction de ce dernier, Serigne Bassirou Mbacké l’a pris à ses côtés et l’a installé à Touba Mboul et il y a fondé une famille. «Cette localité, distante de 18 km de Touba, n’était pas éloignée de Kael. Un grand érudit du nom de Cheikh Abibou Mbacké vivait là-bas et possédait un «daara» où il enseignait le Coran et les sciences islamiques. À cette époque, tous ceux qui ne fréquentaient pas le «daara» de Serigne Modou Dème ou de Serigne Mbacké Bousso Guédé étaient formés par Serigne Abibou Mbacké». D’ailleurs, confie Mame Thierno Mbacké, Serigne Mountakha raconte que son père lui avait recommandé, à son retour de la Mauritanie, d’aller au «daara» de Serigne Abibou pour se perfectionner. «Il lui avait dit que ses études en Mauritanie ne devaient pas le pousser à sous-estimer le savoir de cet homme. Il a alors suivi les recommandations de son père», renseigne Mame Thierno Mbacké qui dépeint son père comme un homme plein de convictions. D’après lui, Serigne Mountakha peut valablement être inscrit dans la lignée des savants. «Il aimait toujours à dire que c’est bien d’apprendre, mais qu’il est tout aussi important de se réaliser spirituellement», confie-t-il.
Au service de la communauté
Aujourd’hui, le plus âgé des petits-fils de Cheikh Ahmadou Bamba, en plus de son érudition, se distingue par sa vertu. Généreux, versé dans l’adoration et l’invocation de Dieu, il est profondément attaché à la lecture du Coran. «Il est toujours resté fidèle aux préceptes du Mouridisme, à savoir l’adoration de Dieu et le culte du travail. Tous ses biens vont dans la construction de mosquées. Il a créé de nombreux daaras et a transmis le savoir à de nombreux disciples», magnifie Mame Thierno Mbacké, non sans insister sur les excellents rapports qu’il a toujours entretenus avec toute la descendance de Khadim Rassoul, et surtout avec tous les Khalifes qui l’ont précédé. «Ses rapports étaient étroits avec ses prédécesseurs. Il était très lié à Serigne Saliou Mbacké qui lui confiait certaines missions. Il l’avait chargé de lui faire la prière mortuaire. Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké Fallilou et Serigne Sidy Mokhtar Mbacké avaient fait de lui leur «jëwriñ».
De belles œuvres
C’est une lapalissade que de dire que Serigne Mountakha Bassirou Mbacké s’est inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs qui ont chacun apporté sa pierre à l’édifice dans le développement de Touba et dans le rayonnement du Mouridisme. Devenu Khalife en janvier 2018, il a très vite affiché sa volonté d’achever les travaux de la mosquée «Massalikul Jinaan» et celle de Touba. Il s’est également employé à relancer les travaux du grand Complexe Cheikh Ahmadoul Khadim (Ccak) qui constitue son plus grand projet, selon son fils aîné, Mame Thierno Mbacké.
De son inauguration, le 7 juin 1963 à aujourd’hui, la Grande mosquée de Touba est en perpétuel chantier malgré sa splendeur. Les différents khalifes généraux ont tous contribué aux travaux de rénovation et d’agrandissement de ce joyau. Sous Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, la grande mosquée est encore en train d’être rénovée et élargie. «Cette maison de Dieu est un patrimoine gigantesque qui est en perpétuel chantier. Le souhait du Khalife est de compléter le travail entamé par Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké qui s’est beaucoup investi à la suite de ses prédécesseurs», assure son fils, Mame Thierno Mbacké. Il met l’achèvement des travaux de la mosquée «Massalikul Jinaan», dont la construction a démarré en juillet 2012, à l’actif de l’actuel Khalife. «Serigne Mountakha avait à cœur de terminer l’œuvre de Serigne Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké. Depuis qu’il est devenu khalife, il s’est employé à achever ce chantier monumental grâce à l’élan de solidarité de la communauté mouride. Sa détermination et son engagement lui ont permis de relever ce défi. La très forte mobilisation lors de l’inauguration démontre combien cette réalisation est importante», indique-t-il, non sans rappeler que son père est «un très grand militant du savoir».
Cheminement spirituel
Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a aussi fondé le «Daray Kamil» de Touba Darou Marnane et a mis de gros moyens pour le doter de livres. Aujourd’hui, la bibliothèque est riche de centaines de volumes, des ouvrages profanes qui proviennent aussi de donation. Avant la bibliothèque, Serigne Mountakha a reconstruit la mosquée de Darou Minam. Cet édifice, précise Mame Thierno Mbacké, a été érigé par Serigne Moustapha Bassirou Mbacké il y a un peu plus de quatre décennies. «Suite au rappel à Dieu de Serigne Bassirou en 1966, Serigne Moustapha, devenu Khalife de la famille, a pris l’initiative de réaliser cette mosquée en l’honneur de son défunt père. Un mois et 20 jours après son décès, Serigne Mountakha, qui lui a succédé, a rasé la mosquée pour la reconstruire», rappelle-t-il. «C’est le premier acte qu’il a posé pour rendre, lui aussi, hommage à son père. La mosquée, implantée par Serigne Moustapha, son frère, commençait à devenir vétuste. Il a jugé opportun de la raser et de la reprendre pour en faire un véritable joyau qui ne désemplit pas».
De même, relève Mame Thierno Mbacké, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a aussi réhabilité la mosquée de Porokhane. «C’était aussi une de ses volontés et il l’a réalisée. C’est un grand édifice très moderne», assure-t-il. De son vivant, Serigne Abdoul Ahad Mbacké avait démarré le projet de construction de l’université de Touba. Aujourd’hui, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a pris le relais et en a fait une louable ambition au profit de toute la communauté. Conscient que la foi en Dieu ne peut se construire que sur la base de la connaissance, l’actuel khalife général des Mourides s’est engagé à réaliser le Complexe Cheikh Ahmadoul Khadim pour l’éducation et la formation qui englobe l’université de Touba pour accompagner et encourager les musulmans à l’éducation spirituelle et à la vénération du Seigneur. Comme s’y est employé, toute sa vie durant, son illustre ascendant, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké qui guide toutes ses actions.
LE PRÉFET INTERDIT LE MAGAL D’AÏDA DIALLO
L’autorité administrative a invoqué des ‘’menaces réelles d’infiltration [et] de sabotage’’ pour interdire la tenue de cette manifestation qui devait être organisée en souvenir de l’exil au Gabon, en 1895, du fondateur du mouridime, Cheikh Ahmadou Bamba
Mbour, 5 oct (APS) – Le préfet du département de Mbour (ouest), Mor Talla Tine, a notifié à Aïda Diallo, veuve du guide des thiantacounes, Cheikh Béthio Thioune, l’interdiction du Magal qu’elle a annoncé vouloir organiser mardi à Médinatoul Salam, près de cette capitale départementale.
L’autorité administrative a invoqué des ‘’menaces réelles d’infiltration [et] de sabotage’’ pour interdire la tenue de cette manifestation qui devait être organisée en souvenir de l’exil au Gabon, en 1895, du fondateur du mouridime, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927).
‘’Par lettre rappelée en référence, vous m’informez de votre intention de tenir, le mardi 6 octobre 2020, à Médinatoul Salam, une manifestation appelée ‘Magal’. En retour, je porte à votre connaissance que les renseignements dont je dispose font état de menaces réelles d’infiltration, de sabotage et de risques certains de se tenir sur la voie publique’’, a écrit M. Tine dans un courrier adressé à Aïda Diallo.
Pour des ‘’raisons évidentes de sécurité’’ liées à l’impératif de préservation de l’ordre et de la quiétude, cette manifestation ne peut, en aucun cas, se tenir sur la voie publique, a argué le préfet de Mbour.
‘’Cependant, au cas où elle doit être organisée dans votre domicile, comme vous l’avez envisagé au cours de nos échanges dans mon bureau, le 3 octobre 2020, je vous invite au respect des prescriptions ci-après : se garder de tout débordement sur la voie publique, quelle que soit sa forme’’, a prévenu Mor Talla Tine dans la lettre dont l’APS a obtenu une copie.
Il invite aussi Aïda Diallo à ‘’bannir toute forme de sonorisation’’, notamment les chants, le tam-tam, les haut-parleurs et la musique. De même lui demande-t-il de ‘’limiter’’ le nombre de participants, afin d’éviter les accidents liés à la bousculade.
L’interdiction de cette manifestation pourrait être considéré comme un énième revers pour Aïda Diallo, qui est considérée par certains comme la personne morale des thiantacounes, les disciples de son défunt mari.
La richissime femme, qui dispute la direction du mouvement thiantacoune au fils aîné de Cheikh Béthio Thioune, s’est déjà vu interdire la tenue de son Magal à Ngabou, dans la commune de Touba (centre), par les autorités religieuses de cette ville, selon plusieurs médias.
Héritière autoproclamée de l’autorité morale et spirituelle de son époux, elle s’est rendue au Mali, il y a quelques jours, pour acheter de nombreux bœufs à immoler le jour du Magal.
Son mari est décédé en mai 2019, en France, des suites d’une maladie. Du vivant de ce dernier, deux personnes avaient été tuées dans des heurts survenus en 2012 à Médinatoul Salam, à la suite d’affrontements entre les thiantacounes.
Quelques heures avant son décès, Cheikh Béthio Thioune avait été condamné à dix ans de travaux forcés pour complicité de meurtre.
D’autres personnes, dont des disciples à lui, avaient été jugées en même temps que lui. Il avait clamé son innocence et promettait de se défendre devant le juge, dès que son état de santé le lui permettait.
LA CIRCULATION DES GROS PORTEURS INTERDITE SUR L’AUTOROUTE ILA TOUBA
Le préfet du département de Mbacké, Makhtar Diop, a annoncé avoir pris une décision interdisant aux véhicules gros porteurs d’emprunter l’autoroute à péage Dakar-Touba, à l’occasion du Grand Magal de Touba.
Mbacké, 6 oct (APS) - Le préfet du département de Mbacké, Makhtar Diop, a annoncé avoir pris une décision interdisant aux véhicules gros porteurs d’emprunter l’autoroute à péage Dakar-Touba, à l’occasion du Grand Magal de Touba.
L’objectif est de rendre fluide la circulation sur cette autoroute durant cet évènement qui commémore le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le fondateur du mouridisme, l’une des plus grandes confréries musulmanes au Sénégal.
En conséquence de cette mesure, les gros porteurs devront passer par la route nationale numéro 3.
Et quelle que soit leur provenance, ces gros porteurs devront emprunter la corniche de Touba pour pouvoir accéder à Mbal, leur site de stationnement.
Le Préfet précise que c’est le dispositif de l’année dernière qui a été reconduit pour cette présente édition, en raison notamment de son efficacité.
Il indique qu’‘’il est formellement aux véhicules hippomobiles d’emprunter les routes bitumées à l’intérieur de Touba’’.
Il a ajouté qu’interdiction est faite aux motos-Jakarta de circuler dans le périmètre situé autour de la grande mosquée, principal point de convergence des pèlerins.
Le stationnement de tous les véhicules, même munis de laissez-passer, est interdit aux alentours immédiats de la Grande Mosquée, zone réservée aux piétons, selon lui.
Il a par ailleurs souligné qu’en raison de la période d’hivernage, ce dispositif pourrait être modifié de façon ponctuelle par arrêté, au besoin.
L’ARTP RASSURE LES ORGANISATEURS DU MAGAL
Le directeur général , Abdoul Ly, a promis dimanche de veiller à la bonne qualité des services de téléphonie mobile offerts par les opérateurs à l’occasion du Magal, le pèlerinage annuel de la communauté mouride.
Touba, 5 oct (APS) - Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), Abdoul Ly, a promis dimanche de veiller à la bonne qualité des services de téléphonie mobile offerts par les opérateurs à l’occasion du Magal, le pèlerinage annuel de la communauté mouride.
M. Ly a fait cette promesse lors d’une visite auprès du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
Arrivé au domicile de ce dernier, à Touba (centre), où aura lieu le Magal, mardi, il l’a entretenu du dispositif mis en place par l’ARTP pour garantir la qualité des réseaux de téléphonie mobile durant l’évènement religieux qui fait venir des centaines de milliers de pèlerins dans cette ville.
‘’Comme lors des éditions précédentes, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes a mis en place un dispositif de veille et de contrôle de la qualité́ des services offerts par tous les opérateurs de téléphonie mobile au Sénégal durant ce grand événement religieux’’, a assuré Abdoul Ly.
‘’Une équipe technique de l’ARTP est présente à Touba pour effectuer des tests qualitatifs (…) et veiller à la prise en charge effective, par les opérateurs, d’éventuelles perturbations avant, pendant et après cette édition 2020 du Magal de Touba’’, a souligné M. Ly.
Il a visité le siège, à Touba, de Pro Mobile, un opérateur virtuel, officiellement présent sur le marché de la téléphonie mobile depuis un an.
’’Je me réjouis du fait que le premier opérateur virtuel d’Afrique de l’Ouest soit sénégalais’’, a souligné le directeur général de l’ARTP.
Le président-directeur général de Pro Mobile, Mbackiyou Faye, a remercié le chef de l’Etat et le patron de l’organe de régulation des télécommunications d’avoir aidé à l’hébergement de l’opérateur virtuel par la Sonatel.
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LA GRANDE MUETTE LIVRE SA PART DE VERITE
À l’en croire, sur les 79 familles de délogées de Terme Sud, 69 ont été sommés de quitter les maisons qu’ils occupaient depuis des années. Le Colonel Diop d’ajouter que, 26 disposent de logement dans les programmes de la Comico.
Dans ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Terme Sud, l’armée a décidé de rompre d’avec l’un de ses principes sacro-saints pour livrer sa part de vérité. C’est au cours d’une rencontre avec la presse ce lundi 5 octobre que la grande muette a décidé de mettre un terme à son long silence sur ce dossier.
Depuis quelques jours, 79 familles qui étaient logées à la cité Terme Sud à Ouakam ruent dans les brancards pour avoir été délogées par l’armée. Ce, après une décision définitive de justice favorable à la Comico (Coopérative militaire de construction) qui a acheté le site depuis 2008. Ce que le Colonel Matar Diop, chef de la Division de l’information et des relations publiques de l’armée (DIRPA) a rappelé d’emblée lors de son face à face avec les journalistes, au camp Dial Diop.
Dans son explication, il précise que l’opération de déguerpissement n’a pas concerné les militaires en activité. « Il y a 10 militaires en activité qui résident encore sur ce site. C’est leur droit le plus absolu parce que le militaire doit être logé », clarifie le Directeur de la DIRPA.
À l’en croire, sur les 79 familles, 69 ont été sommés de quitter les maisons qu’ils occupaient depuis des années. Le Colonel Diop d’ajouter que parmi les 79 familles, 26 disposent de logement dans les programmes de la Comico. Même à Terme Sud, ajoute-t-il, il y a trois familles parmi les 79 qui disposent de logements de la Comico, mais qui « s’agrippent au domaine militaire ». « D’autres sont titulaires de domiciles au niveau du lotissement de Yeumbeul et enfin quatre parmi eux ont des maisons au niveau de Bambilor », déballe le militaire selon lequel « ces personnes ont pu bénéficier des programmes de la Comico et sont entrés dans un combat judiciaire pour dénier à la Comico le soin de continuer ses programmes au profit d’autres militaires. »
Le colonel Diop s’est aussi employé à déconstruire les rumeurs selon lesquelles les militaires du rang seraient exclus des attributions de logements ou de parcelles dans les programmes de la Comico.
Pour ce faire, le directeur de la Dirpa convoque les statistiques globales des attributaires de tous les projets par catégorie. Selon ce document, sur 4.825 logements mis à la disposition de la communauté militaire par la Comico, 751 sont occupés par des militaires du rang, c’est-à-dire un taux de 15%.
BRAZZAVILLE NE VEUT PLUS DE LA STATUE DE PIERRE SAVORGNAN DE BRAZZA
De nombreux Congolais ont exprimé leur ras-le-bol, à l’occasion du 140e anniversaire de la fondation de Brazzaville, face à la célébration permanente du colonisateur français
Plusieurs cérémonies ont marqué la célébration des 140 ans de la fondation de Brazzaville. Partout, le nom de l’explorateur français Pierre Savorgnan De Brazza, son fondateur, a été magnifié. Or, depuis un moment, certains Congolais estiment que le pays a fait trop de la place à ce colonisateur.
Pour l’activiste Charlin Kinouani, il faut rebaptiser les espaces publics qui portent les noms des colons.
"On ne peut pas continuer à voir sur Brazzaville les noms de ceux qui nous ont colonisés, de ceux qui ont maltraité le peuple congolais. Les appellations comme ‘lycée Pierre Savorgnan De Brazza ou Square De Gaulle doivent cesser", s'insurge-t-il.
Le politologue Constant Ebara Pea, allant dans le même sens, estime que l’imposante statue de De Brazza en plein cœur de Brazzaville doit disparaître.
"Ce n’est que légitime parce que je pense qu’on pourrait voir en plein cœur de Paris qu’on élève une statue de Ngouabi, de Lissouba ou de Milongo", commente le politologue qui s’oppose contre toute forme "de domination".
Mais pour l’historien Melfon Kamba, le colonisateur Savorgnan De Brazza mérite encore de la reconnaissance et des éloges des Congolais.
"Quand il arrive ici, ce n’est pas pour Brazzaville, mais pour le Congo. Bien avant lui, il y avait des colons, mais personne n’a l’idée de nous réunir dans un espace comme celui-ci dans lequel nous vivons aujourd’hui", rappelle-t-il l’historien.
Le Congo a consacré depuis 2005 tout un mémorial à son colonisateur, un palais de marbre à coût de milliards de francs CFA. Sa directrice Belinda Ayessa défend que Savorgnan De Brazza fut un humaniste et que la population ne devrait pas déboulonner sa statue.
"Il faut dépassionner l’histoire, c’est très important. Que l’on ne déboulonne pas pour déboulonner parce que ces statues nous servent de repères dans notre histoire", affirme Belinda Ayessa.
Créée le 3 octobre 1880, Brazzaville a tour à tour été capitale du Moyen Congo, de l’Afrique équatoriale française et de la France libre. Elle s’apprête à célébrer, le 27 octobre prochain, malgré la protestation des activistes, le 80e anniversaire de l’appel à la résistance du général Charles de Gaule, lancé ici même.
LA COUR DES COMPTES SE RANGE DU CÔTÉ DE TÉLIKO
Le Comité de juridiction de la Cour des comptes prend fait et cause pour le président de la Cour d’appel de Thiès malgré la sortie d’un de leur membre en l’occurrence le magistrat Aliou Niane, critiquant Téliko .
Encore un autre soutien pour le président de l’Union des magistrats du Sénégal, Souleymane Téliko qui doit répondre devant le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature. Le Comité de juridiction de la Cour des comptes prend fait et cause pour le président de la Cour d’appel de Thiès malgré la sortie d’un de leur membre en l’occurrence le magistrat Aliou Niane, critiquant Téliko .
Dans un communiqué parvenu à emedia.sn, ledit comité reconnait que ce dernier, conformément à la mission que lui ont confiée les magistrats, ne s’est exprimé que pour défendre l’exercice de l’indépendance de la justice et la dignité de ses collègues. Mieux, le comité salue les déclarations des différents comités de ressort qui ont condamné la démarche du ministre de la Justice et apporté leur soutien au président Téliko.
De même, le comité de juridiction de la Cour des comptes se démarque de toute tentative de saborder l’union sacrée des magistrats. Appelant à l’arrêt immédiat de toute procédure contre le président de l’UMS, le comité invite les autorités judiciaires à instaurer les conditions d’un dialogue constructif pour un service public de la justice performant et équitable. Mieux, il encourage leurs magistrats à maintenir leur élan de solidarité pour la défense du président Téliko et, au-delà de sa personne, pour le respect des droits fondamentaux des magistrats.
JOUR DE FETE A JANATOU
Cheikh Béthio Thioue, toujours vivant. À Janatou, on considère que le défunt guide est physiquement absent mais spirituellement présent. À cette veille de la célébration de la 126e édition du départ en exil de Serigne Touba, Janatou change de couleurs.
« Janatou » vit au rythme du grand Magal de Touba. Cette localité, rendue célèbre par le défunt guide des Thiantacounes, Cheikh Bethio Thioune, n’a rien perdu de ses vieilles habitudes de Magal. Ce, malgré la disparition de leur de son Cheikh, depuis bientôt 2 ans.
Cheikh Béthio Thioue, toujours vivant. À Janatou, on considère que le défunt guide est physiquement absent mais spirituellement présent. À cette veille de la célébration de la 126e édition du départ en exil de Serigne Touba, Janatou change de couleurs. La place publique du village bat son plein. Certains fidèles y passent avant de rejoindre leurs maisons d’hôtes.
AMBIANCE DES GRANDS JOURS
Au niveau de l’enclos des bœufs, c’est l’ambiance des grands jours. L’endroit bien entouré par des barrières est pris d’assaut par les enfants qui guettent les moindres mouvements des bêtes. Le maître des lieux veillent au grain. L’heure est à la dernière partie : la distribution de bœufs aux ayants droits. Ces derniers sont soit des religieux résidents à Touba et environ soit des habitants que le Cheikh avait l’habitude d’aider pendant le Magal. « Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires pour relever le défi de l’organisation. Sous la recommandation de Serigne Saliou Thioune (fils aîné de Cheikh Bethio), nous avons commencé à faire la distribution des bœufs depuis 5 jours. Nous avions démarré chez les membres de feu Saliou Mbacké. Ensuite, nous avons donné aux fidèles de Cheikh Bethio », renseigne Adra Fall. Ce dernier, même s’il refuse de communiquer sur le budget, révèle qu’il a convoyé du Mali une quarantaine de camions remplis de bœufs. « Cheikh Bethio, de son vivant, nous avez intimé l’ordre de ne jamais communiquer le budget destiné à l’achat des bœufs. Pour lui, tout devait se faire dans la discrétion », renseigne Adra Fall. L’édition 2020 du grand Magal se déroule dans un contexte assez particulier avec la pandémie liée au Coronavirus. Les Thiantacounes de Janatou, qui tiennent comptent de cet aspect sanitaire, n’ont pas hésité à apporter des changements dans leur organisation. C’est le cas, par exemple, de la tente principale qui a été réduite. Selon la responsable de l’organisation, Bijou Ngoné Ndiaye, les gestes barrières ne sont pas négligés. « Nous avons essayé de réduire au strict minimum la bâche pour éviter les rassemblements. Nous ne voulons en aucun cas enfreindre les mesures barrières », renseigne-t-elle.
JEAN PAUL DIAS NOUVEL ENVOYÉ SPÉCIAL DE MACKY SALL
Le chef de file du Bloc des centristes Gaïndé (BCG) est nommé par décret en date du 5 octobre
Jean Paul Dias, chef de file du Bloc des centristes Gaïndé (BCG) est nommé par décret en date du 5 octobre, Envoyé spécial du président de la République, Macky Sall.
M. Dias a occupé les fonctions de ministre de l’Intégration économique africaine, président du conseil des ministres de la CEDEAO, membre du conseil des ministres de l’UMOA (devenue UEMOA). Il a été membre du conseil des ministres de la Zone franc, membre du conseil des ministres ACP et CEE-ACP, président du conseil d’administration du fonds de la CEDEAO (devenu la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO).
Il a été conseiller municipal de Dakar (1996 et 2009), député (1998), vice-président de l’Assemblée nationale et conseiller régional de Dakar (2009). M. Dias est diplômé de l’École nationale d’administration du Sénégal (ENAS) devenue ENA, dont il sort major de promotion en 1974. Sa formation politique, le BCG est membre de la coalition présidentielle « Macky 2012 ».