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3 octobre 2025
LA SURVEILLANCE DE L’AMP DE SANGOMAR DEMANDE PLUS DE MOYENS
L’Aire marine protégée (AMP) de Sangar, qui s’étend sur 87. 437 hectares entre les communes de Palmarin et de Dionewar, devrait compter des moyens de surveillance plus importants pour l’atteinte des objectifs a indiqué le commandant Moustapha Ciss.
L’Aire marine protégée (AMP) de Sangar, qui s’étend sur 87. 437 hectares entre les communes de Palmarin et de Dionewar, devrait compter des moyens de surveillance plus importants pour l’atteinte des objectifs qui lui ont été assignés, a indiqué son conservateur, le commandant Moustapha Ciss.
"Force est de constater et de noter que les moyens dont disposent le service préposé à la surveillance et à la conservation de la zone ne sont pas proportionnels à la superficie et à la configuration de l’AMP".
Il s’exprimait récemment au cours d’une activité de nettoyage des sites de ponte des tortues marines, une initiative s’inscrivant dans le cadre de la lutte contre la prolifération des déchets plastiques.
"On peut avoir une AMP très large mais d’une configuration simple’’, or "ici, non seulement l’AMP est large mais la configuration est compliquée parce que le site est insulaire", a-t-il expliqué en présence des agents de l’aire marine de Sangomar et des populations insulaires environnantes.
Cette configuration insulaire fait donc qu’on "ne peut avoir une synergie des moyens entre les différentes îles qu’elle couvre", a-t-il noté, sans compter qu’il est par ailleurs impossible, dit-il, de prendre une vedette à parti de l’île de Niodior "pour lutter pour la surveillance du côté de Palmarin et vice-versa".
Le commandant Ciss en conclut que cette AMP "a donc besoin de moyens pour pourvoir atteindre les objectifs pour lesquels elle a été créée".
Il s’est félicité de l’appui de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA), "un partenaire très concret" qui selon lui "des activités simples mais très efficaces au profit des communautés et du secteur des pêches"
DANS LA FERVEUR RELIGIEUSE ET LE RECUEILLEMENT
La grande mosquée de la cité religieuse a été l’attraction et le point de convergence de plusieurs milliers de fidèles, mardi 6 octobre 2020. Ces derniers étaient contraints au respect strict des mesures barrières
Touba a vécu, dans la ferveur religieuse et le recueillement, la 126e édition du Magal, commémorant le départ en exil au Gabon en 1895 du fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. La grande mosquée de la cité religieuse a été l’attraction et le point de convergence de plusieurs milliers de fidèles hier, mardi 6 octobre 2020. Ces derniers étaient contraints au respect strict des mesures barrières notamment le port de masque obligatoire, la lutte contre la propagation de la Covid-19 oblige.
La communauté mouride a commémoré, hier mardi, le départ en exil, le 21 septembre 1895 pour le Gabon, de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Khadimou Rassoul. Le fondateur de la confrérie Mouride y resta pendant sept (7) ans. Le Magal constitue la plus importante fête de la communauté mouride. Cette grande manifestation religieuse regroupe des millions de talibés en provenance de tous les coins du Sénégal et du monde entier. C’est le fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Khadimou Rassoul, qui a recommandé la célébration de cette fête qui consacre 33 ans d’épreuves terribles, en guise de reconnaissance au Seigneur. Il a demandé au talibés et fidèles de se joindre à lui pour ensemble et à l’unisson rendre grâce à Dieu qui l’a aidé à surmonter ces épreuves et dérouter les projets des ennemies, notamment les colonisateurs blancs. Ainsi a-t-il choisi la date du 18 Safar, pour cette commémoration car les épreuves que Dieu lui avait fait endurer sont terminées. Et il avait recommandé aux fidèles, pour cette reconnaissance au Seigneur, la lecture du Coran, des «khassaïdes» (ses écrits et poèmes) et à offrir des repas copieux appelés «berndel» (banquet) à cette occasion. Ces mets peuvent être accompagnés ou garnis de viande de poulets à celle de chameaux, en passant par celle de bovins, ovins et caprins, en fonction des moyens et pos sibilités du talibé. Et le repas à base de poissons n’est pas en reste.
LA GRANDE MOSQUÉE, L’ATTRACTION DU MAGAL
Le Magal a été célébré pour la première fois à Diourbel, avant d’être délocalisé à Touba par le deuxième Khalife général des Mourides, Serigne Fallou Mbacké. Pour cette 126e édition, comme d’habitude, la grande mosquée de Touba, l’un des principaux points d’attraction, a refusé du monde.
Dès les premières heures de la matinée, des milliers de pèlerins ont commencé à converger vers ce lieu de culte. Dès lors se sont formées de longues files de pèlerins, sur plusieurs dizaines de mètres devant la grande mosquée, pour se recueillir au mausolée du fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), de ces différents Khalifes qui ont aussi refusé du monde. La forte canicule et Covid-19 n’y feront rien, la cité religieuse de Touba était bondée de pèlerins venus de partout, au Sénégal, la sous-région et la diaspora. Cependant, la lutte contre la propagation de la Covid-19 oblige, le Comité d’organisation du Magal, conformément aux instructions du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, n’a pas badiné sur le respect par les fidèles des mesures barrières.
Même si parfois il était difficile de faire respecter la distanciation physique par endroit, il était impensable d’accéder à la grande mosquée, pour se recueillir aux différents mausolées, sans masque. C’est pourquoi de masques chirurgicaux sont distribués aux pèlerins qui n’en disposent pas ainsi qu’à ceux dont les masques ne sont pas conformes aux exigences sanitaires. Bref, les membres du Comité d’organisation n’ont pas badiné avec le port de masque qui était obligatoire pour tout pèlerin désireux d’accéder à cet édifice religieux imposant au cœur de Touba et dont les minarets hauts ont été portés de cinq (5) à sept (7). Une mosquée dont le premier Khalife de Serigne Touba, feu Serigne Moustapha Mbacké, a posé la première pierre le 02 mars 1932 et qui été inauguré le vendredi 07 juin 1963, par Serigne Fallou Mbacké. Toujours dans la cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie, des dispositifs de lave-mains ont été placés à différents endroits. Quid des gels hydro-alcooliques mis à la disposition des pèlerins ?
Dans l’enceinte du lieu de culte, des balises ont été dressées pour orienter les pèlerins, avec des signalétiques au sol. S’il est difficile de respecter la distanciation physique par endroit devant les portes, à l’intérieur, cette mesure était de rigueur, histoire d’éviter tout contact entre fidèles, notamment dans les lieux de recueillement. Pour la réussite de tout ce travail de prévention, des centaines d’agents engagées à la mosquée veillaient au grain. La sensibilisation n’est pas en reste, avec certains munis de mégaphones, rappelant régulièrement aux visiteurs, les règles spéciales édictées cette année marquée par la pandémie de la Covid-19.
SCANDALE FINANCIER A L’IPRES
Pas moins de 207 millions F CFA ont été volés, en dix mois, à l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal
Pas moins de 207 millions F CFA ont été volés, en dix mois, à l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES). Libération révèle dans sa livraison du jour le rapport de synthèse de la Sûreté urbaine (SU) de Dakar.
Dans cette affaire, tout serait parti d’un audit interne après que les factures de certains prestataires concernant les tickets subventionnés à hauteur de 75% par l’IPRES pour la restauration du personnel a atteint des montants faramineux avec un écart défavorable de 207 millions F CFA, représentant le stock de tickets non distribués aux agents et non représentant par l’agent en charge de la gestion des tickets entre avril 2018 et janvier 2019.
Devant les enquêteurs, Cheikh LY, directeur de l’audit interne, a révélé qu’en exploitant les factures des prestataires sur cette période, il a constaté que trois d’entre eux étaient anormalement sortis avec des factures dépassant les standards comme si plus de la moitié de l’effectif de l’IPRES avait, tous, utilisé leurs dotations globales chez trois fournisseurs à savoir ’’Brioche Dorée’’, ’’Hypermarché exclusive’’ et le restaurant ’’Keur gui’’.
LY, poussant son investigation, rien qu’au supermarché exclusive, il a été informé qu’une dame surnommée "madame tickets’’ se présentait souvent avec des blocs de tickets pour les échanger contre des appareils électroménagers et des téléphones portables haut de gamme.
D’ailleurs, Abdoulaye Diallo, l’agent du supermarché qui traitait avec la dame dit lui avoir livré chez elle, un home cinéma, un Samsung S8 ainsi que d’autres appareils électroménagers.
Mame Diarra Diop alias madame tickets, arrêtée, a mouillé Ibrahima Mbaye, le Directeur des ressources humaines (DRH). Convoqué pour audition, ce dernier s’est dit malade et alité. Ramata Niang, qui devait être aussi entendue, serait en France en disponibilité pour des raisons de santé.
Le parquet a demandé un mandat d’arrêt contre elle.
Par ailleurs, Youssef Saad, le gérant de Siprex SARL, une a été entendu. Mais aux dernières nouvelles aucune charge ne serait retenue contre l’imprimeur.
Une affaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
RELANCE ECONOMIQUE, MACKY JETTE SON DEVOLU SUR 5 SECTEURS
Pour relancer l’économie Sénégalaise, l’exécutif mise sur entre autres secteurs, l’agriculture, la santé, l’éducation, un secteur privé fort et une transformation de l’industrie et du numérique.
Pour relancer l’économie Sénégalaise, l’exécutif mise sur entre autres secteurs, l’agriculture, la santé, l’éducation, un secteur privé fort et une transformation de l’industrie et du numérique.
Touchée de plein fouet par le coronavirus, l’économie sénégalaise d’après les projections du ministère de l’Economie, du plan et de la coopération devrait se contracter à -0,7% en 2020. Un pesant à l’exécutif sénégalais qui, pour se tirer d’affaire, a concocté un plan de relance, objet d’un conseil présidentiel tenu le 29 septembre dernier à Diamniadio.
A travers ce plan, 5 secteurs stratégiques ont été identifiés et priorisés pour relancer la machine de l’économie Sénégalaise. Il s’agit de l’agriculture, la santé, l’éducation, un secteur privé dynamique, et une transformation industrielle et numérique. Ledit Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap2a) nécessite un financement global de «14 712 milliards de FCFA dont 4770 milliards en provenance du secteur privé national. Les 9942 milliards viendront des partenaires au développement», précisait jeudi dernier le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, en conférence de presse avec ses staff et certaines directions de son département. Lors du conseil présidentiel, qui a réuni gouvernement, partenaires au développement, institutions et secteur privé, le président Macky Sall a laissé entendre que la mise en œuvre du Pap2 permettra de retrouver une croissance du Produit intérieur brut (Pib) de l’ordre de 5,2 % en 2021. Cette progression, souligne-t-il, « sera projeté à 7,2% en 2022 et 13,7% en 2023, soit le premier taux de croissance du Sénégal à deux chiffres», avec l’exploitation de ressources gazières pétrolières.
A la question de savoir si le Sénégal peut atteindre ces projections, le ministre Amadou Hott de préciser. «Une fois de plus, ces chiffres ne sont que des projections qui généralement ne s’éloignent pas trop des réalités». Toutefois, le ministre lors de cette conférence de presse d’assurer en ces mots : «Si tout le monde se met d’attaque comme demandé par le chef de l’Etat, il n’y a pas à en douter. D’ailleurs, beaucoup de pays comme la France projettent un rebond de +19% au troisième trimestre».
ALIOU CISSE REDISTRIBUE LES ROLES
Avec le forfait de Sadio Mané en raison de sa contamination à la Covid-19 et de Kalidou Koulibaly, Aliou Cissé n’a pas tardé à trouver des remplaçants en convoquant le milieu du terrain, Mamadou Loum Ndiaye
Avec le forfait de Sadio Mané en raison de sa contamination à la Covid-19 et de Kalidou Koulibaly, Aliou Cissé n’a pas tardé à trouver des remplaçants en convoquant le milieu du terrain, Mamadou Loum Ndiaye. Mais le rappel du joueur de Porto est numérique selon le sélectionneur national, qui se prononçait, dans un entretien publié sur le site de la Fédération sénégalaise de football (fsfoot.sn). A Rabat, depuis ce lundi 5 octobre, le sélectionneur national a également fait le point sur le regroupement qui a débuté le même jour, sur son groupe et l'enjeu des deux rencontres amicales prévues contre les Lions de l’Atlas les 9 à Rabat et le 13 octobre prochain contre les Mourabitounes de la Mauritanie à Thiès.
LES LIONS AU COMPLET DEPUIS LUNDI
«Nous avons 17 joueurs de champs et deux gardiens. Nous avons actuellement un groupe de 19 joueurs. Habib Diallo de Metz était retenu pour régler son programme contractuel. Pape Abdou Cissé et Ousseynou Ba avaient joué le dimanche. Je crois que je pourrais retrouver l’ensemble des joueurs ce soir (Ndlr : ce lundi 5 octobre). Ils sont au nombre de 23. Ils sont très contents d’être ensemble. L’équipe nationale leur manquait. Au plan de l’organisation, c’était important pour ces deux matchs amicaux de voir les relations que l’on pouvait avoir avec les joueurs en cette période de pandémie. Pour qu’ils viennent répondre à l’appel de la nation mais aussi les relations que l’on pouvait avoir avec les clubs. Beaucoup de choses se sont dites. Est-ce que les clubs vont libérer les joueurs ? Les clubs ont joué le jeu et ont pu libérer les joueurs. A part, Sadio Mané qui est malade (coronavirus), on lui souhaite un prompt rétablissement, ainsi que Kalidou Koulibaly ; Napoli n’a pas pu jouer contre la Juventus (mise en quarantaine)»
«L’OCCASION DE DONNER L’OPPORTUNITE A D’AUTRES JEUNES»
«Nous devons faire sans les absents. Il y aura des matchs officiels comment c’était le cas durant la CAN. Le match contre la Tanzanie, on avait joué sans Sadio Mané. Lors de la finale, on n’avait pas joué avec Kalidou Koulibaly (suspendu). Il faut se préparer pour les blessures de Sadio Mané. C’est l’occasion de donner l’opportunité à d’autres jeunes qui viennent de découvrir la Tanière et de montrer de quoi, ils sont capables de faire. Il est difficile de remplacer Sadio Mané et Kalidou Koulibaly, mais, il est important de valoriser le travail des joueurs qui sont là et qui sont aptes à prendre leurs places sur le terrain le jour du match contre le Maroc et la Mauritanie. On a dit que j’ai pris Mamadou Loum Ndiaye pour remplacer Sadio Mané».
«IL N’A JAMAIS ETE QUESTION DE CHANGER SADIO MANE PAR LOUM NDIAYE»
«Ce n’est pas la vérité. Celui que j’ai remplacé c’est Kalidou Koulibaly dans la mesure où j’avais choisi Cheikhou Kouyaté pour jouer dans le milieu et qu’il est capable aussi de jouer derrière du fait que Kouliblay n’est pas là. Donc, j’ai décidé de ramener Cheikhou Kouyaté dans l’axe et ensuite sur le plan numérique de rappeler Loum Ndiaye. Il n’a jamais été question de changer Sadio Mané par Loum Ndiaye. Parce qu’au poste où Sadio Mané joue, on a Opa Nguette, Mame Baba Thiam, Ismaila Sarr, Sada Thioub qui sont capables d’y évoluer».
«IBRAHIMA NIANE, YOUSSOUF BADJI… DES GARÇONS QUI SONT EN TRAIN DE PROGRESSER»
«Ils n’ont pas été convoqués car, nous sommes sur une ligne directrice. Aujourd’hui, il y a Habib Diallo qui est avec nous depuis un an. Je ne suis pas insatisfait de ce qu’il a fait. Le mercato lui a empêché de débuter avec Metz. Ce qui fait aussi l’affaire d’Ibrahima Niane qui marque des buts (6 buts, Ndlr). Je le félicite. C’est un garçon que je connais très bien. Je suis allé le voir dans son club, il y a deux ans. Ce sont des garçons qui sont en train de faire une bonne chose. C’est aussi le cas de Youssouf Badji avec Fc Bruges. Ce sont des garçons qui sont en train de progresser. Je crois que c’est très bien. A ce poste (attaque, Ndlr), il y a beaucoup de concurrents. Mais, je ne peux pas constituer une équipe qu’avec des attaquants. Une équipe, c’est aussi un certain équilibre. Il doit y avoir des milieux de terrains, des défenseurs. Dans ce secteur de l’attaque de pointe, on a Habib Diallo, Boulaye Dia, Mame Abdou Thiam, Famara Diedhiou. Il faut continuer à les suivre et les encourager. Les réalités du mois d’octobre avec le groupe que j’ai constitué sont là. Au mois de novembre d’autres réalités seront là. L’équipe nationale est ouverte et on continuera à peaufiner.
«CE QUI ME PREOCCUPE… »
«Ce qui nous préoccupe, audelà du sportif, c’est l’organisation aussi bien dans le domaine sécuritaire et sur le plan sanitaire. Le football est en train de vivre sont moments difficiles. L’humanité dans son ensemble est en train de vivre des moments assez compliqués. Au mois de novembre, nous avons un match au mois de novembre à domicile (Guinée-Bissau) et à l’extérieur (Bissau). En organisation, avec la Fédération sénégalaise de football, on a voulu répéter la même chose qui pourrait se passer au mois de novembre. Réussir la logistique et le médical, c’est primordial. Maintenant, nous sommes là pour gagner et faire un bon match. Mais aussi à faire améliorer l’équipe sur le plan offensif et défensif. C’est important. Mais le plus important c’est que nous aurons autour de ce match. C’est sur le plan logistique et à la fin on fera le point. Nous allons vers des moments compliqués dans le football. Nous sommes au Maroc et demain nous serons dans un autre pays, les conditions ne seront pas aussi bien réunies que celles du Maroc. Nous avons envie de ne pas nous tromper dans la préparation de ce match».
«LE MAROC, EQUIPE COMPETITIVE….LA MAURITANIE, NOUS LE RESPECTERONS»
«Le Maroc est une belle équipe, compétitive et qui a d’énormes qualités, de grands joueurs. Ce sont des matchs qui nous permettrons de continuer, de progresser et de nous améliorer. On me dit pourquoi j’ai choisi la Mauritanie. Mais je rappelle que la Mauritanie d’aujourd’hui, n’est pas celle d’il y a dix ans ou quinze ans. C’est un pays qui est en train de progresser, qui a des infrastructures, un entraineur qui travaille et des joueurs qui continuent à travailler petit à petit à l’extérieur et nous les respecterons. Nous avons envie de faire un bon match contre la Mauritanie. On sait qu’ils ont des bons arguments à faire prévaloir. Ces deux matchs sont importants pour la préparation des matchs contre la Guinée Bissau».
«LE SENEGAL, UN MATCH DE PRESTIGE»
Le sélectionneur national de l'équipe de Mauritanie, Corentin Martins, a animé une conférence de presse lundi, à la suite de la publication de la liste des 24 joueurs retenus pour les matchs amicaux face à la Sierra Leone à Nouakchott et au Sénégal à Thiè
Le sélectionneur national de l'équipe de Mauritanie, Corentin Martins, a animé une conférence de presse lundi, à la suite de la publication de la liste des 24 joueurs retenus pour les deux prochains matchs amicaux face à la Sierra Leone (le 9 octobre) à Nouakchott et au Sénégal (le 13 octobre) à Thiès.
Interrogé sur le choix de deux adversaires des Mourabitounes, Martins affiche son satisfécit. «La Sierra Leone est difficile à jouer dans le sens de l’agressivité, avec de la qualité de vitesse sur les côtés et qui se rapproche un peu du Burundi que l’on va affronter en novembre.» «Et l’autre match contre le Sénégal est un match de prestige qui va nous permettre de voir la valeur et le niveau de notre équipe. Ce sont toujours des matches importants où on apprend beaucoup. On sait que la concentration, la qualité et la maitrise technique seront très importantes».
Concernant la forme de l’équipe après le chamboulement causé par la pandémie de COVID-19, il ajoute : «Ça fait pratiquement une année qu’on ne s’est pas vus. Mais les joueurs se sont entrainés avec leurs clubs et ont repris les championnats. Sur l’état physique, je ne me pose pas trop de questions. Je pense qu’ils vont arriver en forme. Ça fait quand-même 6 ans que j’entraine la sélection. On a l’habitude de travailler ensemble pour la plupart. Les automatismes, on va les retrouver assez rapidement, j’espère.»
L’HYPER-PRESIDENTIALISATION REPOSE SUR LA DOMESTICATION DE TOUS LES CONTRE-POUVOIRS
Le Docteur en Science politique, Maurice Soudieck Dione se prononce sur les super-pouvoirs des exécutifs en Afrique
Le principe de la séparation des pouvoirs peine encore à se matérialiser dans certains pays d’Afrique où il est noté une hyper-présidentialisation des régimes. Interrogé par la rédaction de Sud quotidien, le Docteur en Science politique, Maurice Soudieck Dione, indique que l’hyper-présidentialisation a des similitudes avec le néo-patrimonialisme théorisé par Jean-François Médard. Ce qui n’est pas sans conséquence, selon l’Enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, qui estime que c’est contre-productif pour une gouvernance intègre.
La trop grande concentration des pouvoirs autour d’un seul homme n’est-elle pas une entrave à la démocratie et à l’émergence sur le continent ?
L’hyper-présidentialisation des régimes politiques en Afrique contredit le constitutionnalisme, cet arrière-fond idéologique et culturel qui est le socle de la Constitution. Le constitutionnalisme repose sur deux piliers essentiels et complémentaires : la séparation des pouvoirs pour en neutraliser les nuisances politiques et le respect des droits et libertés. Le principe de la séparation des pouvoirs concerne et traverse beaucoup de domaines du droit, au point qu’on a pu parler de principe de juridicité : séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire en droit constitutionnel ; séparation des fonctions d’ordonnateur et de comptable en finances publiques ; séparation de l’administration active de la juridiction administrative en droit administratif ; séparation des fonctions de poursuite, d’instruction et de jugement en droit pénal, etc. Le pouvoir est donc limité dans son intensité, mais aussi dans sa durée et dans son assise territoriale et humaine. Dans la durée, c’est la question des mandats qui sont circonscrits dans le temps et renouvelés ; dans l’assise territoriale et humaine du pouvoir, c’est la question de la compétence ratione loci (en raison du lieu) des autorités déconcentrées et décentralisées. Les autorités déconcentrées sont celles qui représentent le pouvoir central au niveau local : les gouverneurs, les préfets et les sous-préfets. Les autorités décentralisées sont celles qui dirigent les collectivités territoriales, les communes et les départements au Sénégal, lesquels bénéficient de la personnalité juridique et de l’autonomie financière et sont gérés par des exécutifs locaux élus au suffrage universel.
Ainsi le gouverneur de Dakar ne peut pas prendre des mesures pour la région de Thiès et celui de Thiès pour la région de Saint-Louis. Le maire de la Médina ne peut pas prendre de mesures pour la mairie de Louga. Tous ces mécanismes juridiques et judiciaires institués ont pour objectif de limiter, de fragmenter le pouvoir, de l’affaiblir dans le bon sens, afin qu’il ne soit pas source d’abus et d’arbitraire. Tout le contraire avec la concentration excessive des pouvoirs entre les mains du président de la République qui constitue un danger pour la démocratie et pour le respect des droits et libertés, menacés par les desiderata, les intérêts voire les caprices d’un homme avec toutes ses imperfections. Plutôt que d’avoir des institutions fortes, on a alors des hommes forts qui fragilisent les institutions. La concentration présidentialiste des pouvoirs hypothèque également le développement puisque le président de la République devient le régulateur du fonctionnement clientéliste du système politique au moyen de la grâce et de la disgrâce ; la corruption doublée de l’impunité sont entretenues par le contrôle de l’appareil d’État. Cette situation a été théorisée par Jean-François Médard à travers le concept de néo-patrimonialisme, c’est-à-dire la faible utilité publique de la gestion des ressources de l’État dont on use et abuse à des fins d’enrichissement personnel et de redistribution particulariste, au profit des parents, des amis, des militants et des clients, pour consolider quelque position de pouvoir. Le néo-patrimonialisme est donc un frein au développement, car l’argent public qui devrait être utilisé judicieusement pour faire fonctionner correctement les services publics : sécurité, santé, éducation etc ; définir et mettre en œuvre des politiques économiques pertinentes de création de richesses et d’emplois, est pillé, dilapidé et gaspillé dans les circuits politiques de la corruption. Dans ces conditions, le chef est obligé de se recroqueviller sur le pouvoir pour assurer la continuité de ce système et écarter toute incertitude, en cherchant à maîtriser les procédures électorales, en brimant et en réprimant l’opposition. L’hyper présidentialisation a des affinités électives avec le néo-patrimonialisme et permet de saisir les pratiques autoritaires répressives et d’ostracisme quant à la mise à l’écart d’adversaires politiques pour conserver le pouvoir, comme cela se manifeste dans beaucoup de pays par le syndrome du troisième mandat. On comprend dès lors toutes les difficultés à faire respecter la règle de la limitation des mandats à deux qui est un gage d’institutionnalisation de l’alternance.
Ne génère-t-elle pas un dysfonctionnement de l’exercice du pouvoir législatif où dans certains cas, l’Assemblée nationale devient une caisse de résonance de l’Exécutif ?
Effectivement, dès l’instant que le président de la République détient une majorité écrasante à l’Assemblée nationale avec des députés qui lui obéissent au doigt et à l’œil, dont certains même affirment clairement qu’ils sont des députés du Président, l’Assemblée nationale devient une chambre d’enregistrement et d’applaudissement. Or l’Assemblée nationale doit être également un lieu de contre-pouvoir. L’opposition doit y trouver toute sa place, elle doit avoir de réelles prérogatives de contrôle de l’action gouvernementale. Autrement, il y a une pauvreté de la vie démocratique parce que tout se ramène finalement à la volonté d’un seul homme. C’est non seulement périlleux pour le respect des droits et libertés et pour l’État de droit, mais c’est contre-productif pour une gouvernance intègre, éclairée et efficace.
Le pouvoir judiciaire s’en sort-il indemne dans une telle situation si on prend en compte par exemple les bisbilles entre magistrats au Sénégal, les démissions des juges, le bras de fer UmsÉtat ou Teliko-Me Malick Sall ?
Le pouvoir judiciaire n’est pas épargné, car l’inconvénient majeur de l’hyper-présidentialisation, c’est que celle-ci repose sur la domestication et l’extinction de tous les contre-pouvoirs. La justice qui est un élément essentiel dans la construction de l’État de droit, mais aussi le gardien des droits et libertés des citoyens, ne doit pas être écrasée par le pouvoir exécutif. Les contradictions qui traversent la justice sénégalaise sont l’expression d’un besoin profond d’évolution et de changement vers une plus grande indépendance du pouvoir judiciaire. C’est un mouvement salutaire qu’il faut accompagner, plutôt que de chercher à réduire au silence les acteurs qui portent ce flambeau.
LA BANQUE MONDIALE FOURNIRA 160 MILLIARDS DE DOLLARS D’ICI FIN 2021
Dans le rapport annuel du groupe de la Banque mondiale publié le weekend dernier, l’institution financière a montré son engagement à participer grandement à la riposte face à la pandémie de Covid-19.
Le groupe de la Banque Mondiale est préoccupée par la pandémie de la Covid-19 et ses conséquences sur l’économie mondiale. D’ailleurs, il a mis sur la table une grosse somme pour amoindrir le choc. Il n’a pas manqué d’appeler les états à bannir les mesures protectionnistes qui peuvent réduire l’offre mondiale, entraîner une hausse des prix et empêcher les pays en développement d’obtenir les fournitures dont ils ont besoin.
Dans le rapport annuel du groupe de la Banque mondiale publié le weekend dernier, l’institution financière a montré son engagement à participer grandement à la riposte face à la pandémie de Covid-19. Le groupe de la Banque Mondiale dit être prêt à fournir jusqu’à 160 milliards de dollars d’ici fin juin 2021 pour aider les pays à faire face aux effets sanitaires, sociaux et économiques de la COVID-19 tout en gardant en ligne de mire leurs objectifs de développement à long terme. Cela est d’autant plus important, selon la banque mondiale, que la pandémie de COVID-19 pourrait faire basculer environ 100 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté. «Les pays se heurtent à des défis sans précédent dans leur poursuite d’un développement durable. La pandémie de COVID-19 met en péril des vies, des moyens d’existence et des économies entières, et anéantit des décennies de progrès économique, de recul de la pauvreté et de progression du développement humain», lit-on dans la note parvenue à «L’As».
Ainsi, l’institution financière compte augmenter son soutien aux pays les plus pauvres à travers l’IDA (Association internationale de développement) qui a reçu un solide vote de confiance et 82 milliards de dollars de financement lors de la dernière reconstitution triennale de ses ressources en décembre 2019.
LA BANQUE MONDIALE MET EN GARDE LES ETATS CONTRE LES MESURES PROTECTIONNISTES
Toujours dans le cadre de la riposte, le rapport indique que la collaboration avec le secteur privé est essentielle et IFC (Société financière internationale) entend fournir une aide financière de 47 milliards de dollars jusqu’en juin 2021 au titre de la riposte du Groupe de la Banque mondiale. Et pour son apport initial, IFC fournit 8 milliards de dollars pour aider les entreprises à continuer de fonctionner et à préserver des emplois pendant la crise. Elle aidera en outre à restructurer et à recapitaliser des sociétés et des institutions financières dans leur processus de relance. Pour sa part, l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) a lancé un mécanisme de financement accéléré de 6,5 milliards de dollars pour aider les investisseurs et les prêteurs du secteur privé à lutter contre la pandémie dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Le mécanisme permet l’émission de garanties suivant des procédures rationalisées et accélérées.
Toutefois, le groupe de la banque mondiale a mis en garde les États contre les mesures protectionnistes, qui peuvent, selon lui, réduire l’offre mondiale, entraîner une hausse des prix et empêcher les pays en développement d’obtenir les fournitures dont ils ont besoin.
La Banque, de concert avec le Fonds monétaire international (FMI), a rappelé avoir plaidé à la suspension des remboursements de la dette bilatérale des pays IDA afin de s’assurer que ceux-ci disposent des liquidités nécessaires pour relever les défis posés par la pandémie et permettre d’évaluer leurs besoins de financement. Non sans réjouir que le 15 avril dernier, répondant favorablement à cet appel, les dirigeants des pays du G20 ont rendu public un accord d’allégement du poids de la dette portant suspension des paiements bilatéraux du service de la dette par les pays pauvres à compter du 1er mai.
LES PREVISIONS ALARMANTES DE LA BANQUE MONDIALE
L’instabilité de la conjoncture mondiale due à la pandémie Covid-19 a eu un impact négatif sur l’Afrique subsaharienn
L’instabilité de la conjoncture mondiale due à la pandémie Covid-19 a eu un impact négatif sur l’Afrique subsaharienne. Pour amoindrir le choc, la Banque Mondiale dit avoir approuvé, durant l’exercice 20, des prêts d’un montant de 20,8 milliards de dollars pour la région Afrique.
«Les effets sanitaires, économiques et sociaux coûtent à la région entre 37 et 79 milliards de dollars de pertes de production en 2020, réduisent la productivité agricole, fragilisent les chaînes d’approvisionnement, limitent les perspectives d’emploi et réduisent les envois de fonds.» Autant de facteurs qui, à en croire le Groupe de la banque mondiale, contribuent à l’incertitude. Elle estime ainsi que la croissance économique devrait se contracter, de 2,4 % en 2019 à entre -2,1 et -5,1 % en 2020, entraînant ainsi la première récession de la région en 25 ans. «La pandémie est susceptible de plonger des millions de ménages dans la pauvreté et pourrait déclencher une crise alimentaire, la production agricole africaine pouvant connaître un recul de l’ordre de 2,6 à 7%. Étant que pratiquement 90% des travailleurs de la région occupent des emplois informels, nous entendons également aider les pays à leur apporter l’appui dont ils ont besoin », lit-on dans son rapport annuel publié le weekend dernier.
LA BANQUE A APPROUVE DES PRETS D’UN MONTANT DE 20,8 MILLIARDS DE DOLLARS
Conscient du danger, l’institution financière dit avoir, durant l’exercice 20, approuvé des prêts d’un montant de 20,8 milliards de dollars pour la région Afrique au titre de 156 opérations, dont 1,7 milliard de dollars d’engagements de la BIRD et 19,1 milliards de dollars d’engagements de l’IDA. «Les revenus générés par les accords de services de conseil remboursables conclus avec huit pays s’élevaient à 11 millions de dollars », ajoute le texte. Non sans informer de l’ambition de la banque d’aider la région à promouvoir le capital humain, autonomiser les femmes, tirer parti des technologies numériques pour le commerce et l’efficacité de l’administration publique, préserver les investissements publics et mobiliser des financements privés dans des secteurs essentiels, encourager la création d’emplois et s’attaquer aux facteurs et aux effets du changement climatique et des conflits.
UNE RECESSION JAMAIS ENREGISTREE DEPUIS LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE
Le Groupe de la Banque Mondiale a par ailleurs fait état, dans son rapport, des perspectives économiques mondiales. L’institution financière internationale alerte sur les défis pour l’action publique avec les croissances fortement au ralenti.
Selon la Banque Mondiale, la pandémie de COVID-19 fait payer un lourd tribut à une économie mondiale déjà atone, qui devrait connaître la récession la plus profonde enregistrée depuis la deuxième guerre mondiale. «Cette récession sera plus prononcée si les pays tardent à maîtriser la pandémie, si les pressions financières provoquent des défaillances ou si les ménages et les entreprises souffrent de répercussions durables», lit-on dans le rapport. Qui ajoute que ces perturbations seront probablement plus fortes et prolongées dans les pays en développement et émergents qui affichent un plus grand nombre de cas et ont des systèmes de santé plus précaires. En plus d’avoir un cadre macroéconomique moins solide ; où un plus large pan du secteur économique est informel et où la pauvreté est plus généralisée.
Aussi, d’après la Banque mondiale, la pandémie laissera vraisemblablement des marques durables sur l’économie mondiale en ébranlant la confiance des consommateurs et des investisseurs, en nuisant au capital humain et en compromettant les chaînes de valeur mondiale. «La faiblesse des cours du pétrole -due à la récente chute de la demande énergétique mondiale -ne contribuera probablement guère à stimuler la croissance mondiale à court terme. Bien que les responsables de l’action publique aient, dans l’immédiat, pour priorité de faire face à la crise sanitaire et de limiter les pertes économiques à court terme, les conséquences qu’aura vraisemblablement la pandémie à long terme montrent qu’il sera nécessaire de poursuivre des réformes approfondies pour améliorer les facteurs fondamentaux de la croissance économique une fois la crise calmée», lit-on en définitive dans le document.
ALIOU NIANE DÉSAVOUÉ
Le président de l’Union des Magistrats du Sénégal bénéficie de plus en plus du soutien de ses collègues, après la décision du ministre de la Justice, Malick Sall, de le traduire devant le Conseil de discipline du CSM
Alors qu’il s’apprête à faire face au Conseil de discipline du Conseil supérieur de la Magistrature (Csm), Souleymane Téliko peut compter sur le soutien de la Cour des Comptes (CC). d’autant que le Comité de juridiction de la Cour des Comptes s’est fendu d’un communiqué hier pour prendre le contre-pied d’Alioune Niane, nommé récemment secrétaire général de la CC.
Le président de l’Union des Magistrats du Sénégal(Ums) bénéficie de plus en plus du soutien de ses collègues, après la décision du ministre de la Justice, Me Malick Sall, de le traduire devant le Conseil de discipline du Conseil Supérieur de la Magistrature (Csm).
Le dernier en date vient du Comité de juridiction de la Cour des Comptes qui s’est fendu hier d’un communiqué pour appeler à l’arrêt immédiat de toute procédure disciplinaire à l’encontre de Souleymane Téliko. «Estimant que cette démarche fait suite aux positions exprimées par Monsieur Teliko dans le cadre de l’affaire du collègue Monsieur Ngor Diop, reconnaissant que Monsieur Teliko, conformément à la mission que lui ont confiée les magistrats, ne s’est exprimé que pour défendre l’exercice de l’indépendance de la justice et la dignité des magistrats, saluant les déclarations des différents comités de ressort qui ont condamné la démarche du ministre de la Justice et apporté leur soutien au Président Teliko, se démarquant de toute tentative de saborder l’union sacrée des magistrats, le Comité de juridiction de la Cour des Comptes manifeste son total soutien au Président Teliko et appelle à l’arrêt immédiat de toute procédure disciplinaire à son encontre», déclarent les magistrats de la Cour des Comptes. Ces derniers invitent également les autorités judiciaires à instaurer les conditions d’un dialogue constructif pour un service public de la justice performant et équitable. Ils appellent aussi leurs collègues magistrats à maintenir leur élan de solidarité pour la défense du juge Téliko et au-delà de sa personne, pour le respect des droits fondamentaux des magistrats.
Désaveu contre Alioune Niane
La sortie du Comité de juridiction de la Cour des Comptes intervient dans un contexte où Alioune Niane, ancien président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), nommé récemment secrétaire général de la Cour des Comptes, a envoyé une note à ses collègues pour prendre le contre-pied de l’Ums dans sa volonté de défendre contre vents en marées son président actuel. Dénonçant une surenchère et jugeant que Souleymane Téliko a commis une faute, Alioune Niane trouve que l’Ums a adopté une démarche suicidaire. Raison pour laquelle, il invitait ses collègues magistrats à revenir à leurs revendications fondamentales.
Avant les magistrats de la Cour des Comptes, les comités de ressort de Dakar, Thiès, Kaolack et Saint-Louis ont tous sorti un communiqué pour manifester leur soutien à Souleymane Téliko, qui est traduit au Conseil de discipline du Conseil Supérieur de la Magistrature (Csm) par le ministre de la Justice, Me Malick Sall. Le garde de Sceaux lui reproche les propos qu’il a tenus lors d’une émission radiophonique sur le procès de Khalifa Sall. Le président de l’Ums avait indiqué que les droits de la défense du maire de Dakar n’ont pas été respectés. Seulement, les membres de l’Ums assimilent cette mesure à une tentative de musellement de leur organisation qui se bat pour l’indépendance de la Justice.