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4 juillet 2025
LA ZONE DE LIBRE ÉCHANGE AFRICAINE PATINE
Initialement prévu le 1er juillet, le lancement effectif de la zone de la Zlecaf, censée devenir l'espace commercial le plus peuplé du monde, attendra.La faute à la pandémie de coronavirus, mais aussi à des négociations laborieuses
Le problème de la fermeture des frontières masque en effet des obstacles plus profonds à la réalisation d'un "marché commun" africain.
Sur le papier, la Zlecaf réunit 54 des 55 pays africains (manque l'Erythrée qui n'a pas signé l'accord), soit 1,2 milliard d'habitants, et représente un PIB cumulé de 2.500 milliards de dollars, l'équivalent du PIB de la France.Soit le plus grand marché commun du monde en terme d'habitants, mais très loin derrière l'Union européenne en terme de richesse.
Elle a été lancée en grande pompe au sommet de l'Union africaine de Niamey il y a un an, en présence de 32 chefs d'Etat, une centaines de ministres et 4.500 délégués, avec l'objectif ambitieux de faire progresser rapidement les échanges intra-africains, pour doper les économies du continent le moins développé.
Le commerce intra-africain ne représente que 15% des échanges totaux du continent, contre 70% pour l'Union européenne.
La mise en oeuvre effective de la Zlecaf n'a cependant pas beaucoup avancé.
"Tout le monde peut voir que rien ne peut être fait au 1er juillet", parce "les frontières de 42 pays africains sont partiellement ou totalement fermées" à cause de la pandémie de nouveau coronavirus, a expliqué à l'AFP le secrétaire général de la Zlecaf, le Sud-Africain Wamkele Mene.
Les ambassadeurs en poste au siège de l'Union africaine à Addis Abeba ont donc proposé le 1er janvier 2021 comme nouvelle date de mise en oeuvre, une recommandation qui doit être adoptée par les chefs d'Etat.
Encore cette nouvelle date est-elle hypothétique, "cela dépendra de l'évolution de la pandémie", souligne M. Mene, qui travaille à Addis Abeba, les bureaux du secrétariat général de la Zlecaf à Accra n'étant pas encore ouverts à cause de l'épidémie de coronavirus.
Mais au-delà de la pandémie qui bloque les échanges, la réalisation effective de la Zlecaf reste encore nébuleuse.
- "Il faudra longtemps" -
Seulement un peu plus de la moitié des pays signataires ont ratifié l'accord de libre-échange, soit 28 sur 44. Parmi eux, des poids lourds économiques, tels que l'Afrique du Sud, l'Egypte, ou encore des poids moyens comme le Maroc, le Kenya et la Côte d'Ivoire.
Mais d'autres pays sont réticents : le mastodonte Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique avec ses 200 millions d'habitants, n'a toujours pas ratifié l'accord, pas plus que l'Algérie ou l'Angola, puissance pétrolière.
"Le Nigeria est engagé dans l'accord, mais, bien sûr, le Covid-19 a retardé les choses et nous devrons probablement tout revoir", a commenté la ministre nigériane des Finances Zainab Ahmed.
En août 2019, le Nigeria n'a pas hésité à fermer brutalement ses frontières à ses voisins et partenaires économiques, une mesure ultra-protectionniste décidée unilatéralement pour endiguer le commerce de contrebande et stimuler son économie nationale.Une décision violant également sans vergogne l'accord de libre-échange de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui n'a toujours pas été levée.
La coexistence entre la Zlecaf et les huit organisations économiques régionales africains déjà existantes pose d'ailleurs question.
"Les communautés économiques régionales demeurent, avec leurs obligations pour leurs pays membres"."Nous bâtissons (la Zlecaf) sur la libéralisation et les progrès déjà accomplis par ces communautés", avance Wamkele Mene, sans plus de précision.
Une intégration dans une véritable union douanière continentale sera discutée à l'avenir, justifie-t-il.
Selon le secrétaire général, l'objectif des négociations de la Zlecaf est la disparition des taxes douanières pour 97% des produits d'ici 15 ans, avec une application graduelle pour les pays les moins développés.
Cette libéralisation entraînerait une augmentation d'environ 16% du commerce intra-africain, soit en valeur 16 milliards de dollars supplémentaires, selon les calculs du Fonds monétaire international (FMI).
Une somme plutôt modeste à l'échelle du continent, dont les échanges avec l'Union européenne, son premier partenaire commercial, sont deux fois plus importants que le commerce intra-africain.
Du reste, la suppression des droits de douane ne suffira pas.Il faudra aussi s'attaquer aux nombreux obstacles non tarifaires, comme la médiocrité des infrastructures de transport, de logistique, de communication, l'harmonisation des systèmes de paiement, notent le FMI comme de nombreux experts.
"Il faudra longtemps pour réaliser l'intégration (africaine), parce que d'énormes investissements d'infrastructure sont nécessaires", estime l'économiste sud-africain Lumkile Mondi, de l'université de Witwatersrand, citant l'interconnexion des oléoducs et gazoducs, des aéroports, des chemins de fer, routes et système de télécommunication.
DES PREDATEURS FONCIERS VEULENT METTRE LA MAIN SUR DES TERRAINS DE PAUVRES GORGORLUS
Du nouveau dans l’affaire des terrains du collectif Dialoba, situés à Malika. En effet, selon ce collectif, plus 3145 parcelles menacées de démolition. Ils interpellent le chef de l’État…
Du nouveau dans l’affaire des terrains du collectif Dialoba, situés à Malika. En effet, selon ce collectif, plus 3145 parcelles menacées de démolition. Ils interpellent le Chef de l’État…
Après les litiges fonciers dénoncés sur le littoral de la capitale Dakar, un autre litige foncier pollue l’atmosphère à Malika. En effet, le Collectif « Dialoba » a, dans un communiqué, haussé le ton pour dénoncer l’acharnement des prédateurs fonciers. « Nos 3145 parcelles menacées de démolition, nous interpellons le Président Macky Sall », révèle le Collectif de « Dialoba » qui soutient que ce site est situé entre Tivaouane Peul et Keur Massar, précisément dans la commune de Malika. Il est, selon eux, occupé par des cultivateurs depuis la création du village en 1914. En effet, martèle le collectif, cette zone est très convoitée par de gros bonnets notamment des promoteurs immobiliers et des hommes d’affaires fonciers. Mieux, explique-t-il, cette zone a été « virtuellement morcelée et attribuée à des tiers spéculateurs et manipulateurs profitant de la faiblesse d’esprit de certains agents de l’administration pour exproprier et mettre à nu les authentiques héritiers de cette terre, un site coutumier et religieux qu’est celui de Mame Limamoulaye AL Mahdi. »
La convoitise de cette localité est, pense le Collectif, sans doute accentuée par sa proximité avec la mer ainsi que son accessibilité grâce au prolongement de la voie de dégagement nord sans passer sous silence la qualité de l’air. Il renchérit : « Dialoba, inclus dans ce site traditionnel, coutumier et religieux comme tant d’autres cités relevant du même statut notamment Touba, Tivaouane, Rufisque, Yoff, Cambérène pour ne citer que ceux-là, leurs héritiers pour la plupart non instruits ont morcelé et cédé la majeure partie de leur héritage foncier initialement des champs à de valeureux citoyens ambitieux et soucieux de l’avenir de leurs progénitures. »
Par conséquent, des actes de ventes et de cessions de la part de ces héritiers légitimes ont été, à en croire le Collectif, dument attestés et approuvés, pour la plupart, par la signature et le cachet du maire de Malika en l’occurrence Mr. Momar Talla Gadiaga sur l’acte administratif dénommé « Attestation de propriété » pour servir et valoir ce que de droit. Et pour beaucoup, cette attestation a entrainé, à en croire leur coordonnateur Libasse Diagne, le paiement d’une quittance de versement au trésor d’un montant de cent mille francs (100.000F) par parcelle de (150m2). « Héritiers et acquéreurs, tous motivés et convaincus par cet acte administratif octroyé par le premier magistrat de la ville de Malika représentant de Mr. Le Président de la République dans la commune, leur rêve d’un monde futur et meilleur commence à se concrétiser par la poussée de bâtiments en construction voire habités.
Ce rêve est celui de tout Sénégalais pétri de valeur, de dignité et du sens de la responsabilité : le rêve de se sentir chez soi ; le rêve de ne pas braver les mers et les océans au péril de la vie ; le rêve d’être à l’abri de la xénophobie ou du racisme ; le rêve de ne jamais être un sans domicile fixe (SDF) ; le rêve de … Le Grand Rêve d’avoir un toit chez soi s’effondre !!! », explique tristement M. Diagne. Lequel explique que c’est devenu un cauchemar constant presque mortel qui leur hante nuit et jour lorsqu’en janvier 2019, la DSCOS leur a notifié d’un arrêt de construction pour motif de non-conformité du lotissement du site de Dialoba aux normes de l’urbanisme. Ainsi par correspondances administratives, confie-t-il, la mairie de Malika a réitéré aux autorités sous préfectorales sa ferme volonté de répondre à leurs exigences.
Le Collectif « Dialoba » dénonce la politique du deux poids deux poids mesures…
Poursuivant, il rappelle que la DSCOS revient encore tel un poignard en plein cœur avec des bulldozers, avec une cargaison d’une centaine de gendarmes armés jusqu’aux dents et ont commencé à raser des bâtiments en finissions depuis le rond-point de Tivaouane peulh jusqu’à Malika en passant par Diallopdigue. « Plus de cent quarante bâtiments ont été démolis. La majorité des impactés a contracté des prêts bancaires pour honorer l’obligation de loger leurs familles. Comble de désespoir ! Comble de malheur ! la DSCOS n’est-elle pas en train de déposséder la plèbe au profit de la grande bourgeoisie et de l’aristocratie Sénégalaises qui seraient détenteurs de bail d’ailleurs fictifs selon Mr. Gadiaga le Maire de Malika : Nous sommes en train de revivre la fable de « COUMBA AM NDEYE AK COUMBA AMOUL NDEYE ». Assurément, l’on peut bien penser que ce principe religieux de vie sociale communautaire de notre guide spirituel MAME LIMAMOULAYE AL MAHDI, symbole d’unité et de cohésion sociale, de paix, de solidarité et de partage, marque indélébile de la communauté Layéne est sauvagement bafoué. Et les principaux coupables de ce sacrilège restent là impunis : la DSCOS et ses acolytes (quelques agents de l’administration et probables voire éventuelles grosses pointures personnes physiques et morales) », dénoncent Libasse Diagne et Cie.
Et réclame son dû…
Le regroupement des collectifs des propriétaires de champs et de terrains de la cité Chérif Abdoulaye Thiaw de Malika prolongement VDN3 et les collectifs concernés dialoba « Diallopdigue », famille Maimouna Ba, cité Chérif Abdoulaye Thiaw réclament ce qui leur revient de droit. Le Collectif de Dialoba, rappelle Libasse Diagne et Cie, totalise 2000 parcelles appartenant à 24 familles : 522 propriétaires identifiés, dont plus de 80 émigrés, 98 bâtiments, 7 démolis par DSCOS. « Les autres collectifs sont propriétaires de 1145 parcelles appartenant à 63 familles : 205 propriétaires identifiés 140 bâtiments démolis par la DSCOS », explique en conclusion le Collectif des Propriétaires de Terrains à Diallop digue Malika.
«AUCUNE LUTTE SANITAIRE N’EST POSSIBLE DANS UN CHAOS ECONOMIQUE ET SOCIAL»
L’équilibre… Voilà le mot qui justifie selon Abdoulaye Diouf SARR, ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, la décision du président de République à lever l’État d’urgence assortit du couvre-feu
L’équilibre… Voilà le mot qui justifie selon le ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, la décision du président de République à lever l’État d’urgence assortit du couvre-feu
Au lendemain du discours du chef de l’État, dont la substance est la « levée de l’État d’urgence assorti du couvre-feu », Diouf Sarr parle de « mesures importantes dans la riposte sanitaire » et indique dans la même foulée que « 70% des cas graves sortent des services de réanimation».
Par ailleurs, «La prise en charge à domicile est possible pour certains patients qui bénéficient d’un cadre approprié», a indiqué le ministre de la santé et promet d’y revenir demain jeudi 02 juin, jour du bilan des 04 mois d’épidémie au Sénégal. Le patron des services de santé et de l’action sociale n’a pas manqué l’occasion de «remercier et de saluer » l’ambition du président de la République qui a décidé de relever le plateau technique par le recrutement de «500 médecins et de 1000 agents professionnels de santé ».
Le nombre de décès est passé à trois chiffres, les cas de contaminations montent en flèche, les malades admis dans les services de réanimations se démultiplient, les centres de traitements sont à l’agonie et certains personnels de santé dénoncent les factures non payées de l’État…
Le bilan dépeint une situation plus qu’alarmante n’inspirant qu’inquiétudes et peur d’en arriver à l’hécatombe. Mais en dépit du péril en gestation, le président de la République dans son adresse à la nation, le lundi 29 juin, a acté « la levée de l’État d’urgence assorti du couvre-feu» sous la bénédiction de la suivie de l’économique qui selon lui est en train de s’effondre telle une glace sur la braise du nouveau coronavirus.
Désormais, tout Sénégalais a intérêt de bien porter son masque car, «le virus circule dans pays» et si auparavant il prenait juste le bus pour se déplacer, il montera dans un train à très grande vitesse pour se répandre rapidement. L’heure est grave… Mais pour le proche collaborateur de Macky Sall, le ministre de la santé et de l’action sociale estime que, « le président de République a annoncé d’importantes mesures qui placent la poursuite de la riposte sanitaire dans un environnement de sécurité économique et social plus favorable et garant d’une plus grande sérénité dans nos interventions».
Et de poursuivre «aucune lutte sanitaire n’est possible dans un chaos économique et social». Par ailleurs, le plateau technique étant débordé, Diouf Sarr opte pour les prises en charge à domicile. En effet, après le passage à la prise en charge extrahospitalière, le Sénégal en arrive désormais à l’éventualité de la prise en charge à domicile. «La prise en charge à domicile est possible pour certains patients qui bénéficient d’un cadre approprié», a annoncé le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Les conditions de cette prise en charge à domicile seront définies après la réunion mensuelle des spécialistes membres du comité de gestion des épidémies.
«70% DE CES CAS SORTENT CHAQUE JOUR DE REANIMATION»
«L’État recrutera 500 médecins et 1000 agents professionnels de la santé, notamment infirmiers et infirmières, sages-femmes, ainsi que des personnels de soutien », a fait savoir le président de la République avant-hier, lors de son discours à la nation. Une initiative «saluée» par le ministre de la santé et de l’action sociale. Abdoulaye Diouf Sarr a «remercié» le président de la République pour son discours d’hier. Et en ce qui concerne les cas graves, Abdoulaye Diouf Sarr affirme que « 70% de ces cas sortent chaque jour de réanimation». Et pour plus d’informations, Diouf Sarr donne rendez-vous demain jeudi «avec les spécialistes de la santé, pour faire un point global sur la stratégie de lutte depuis l’apparition du premier cas de Covid-19», il y’a quatre mois au Sénégal. Il est à rappeler que si le patron du ministère de la santé soutient que 70% des cas dans les services de réanimation s’’en sortent indemnes, la moyenne de décès a presque quadruplé. Pas moins de 03 cas de décès sont signalés au quotidien et les services de réanimations font état de 30 cas graves à la date d’hier, mardi.
En outre, Abdoulaye Diouf Sarr rappelle que le virus est toujours là et appelle au respect des gestes barrières. Ainsi, à quelques jours de franchir les 4 mois dans ce contexte épidémique après le premier cas de Covid-19 au Sénégal, le ministre de la santé note que l’axe Dakar-Thiès-Diourbel, concentre 9 cas sur 10 de coronavirus sur l’ensemble du territoire. Non sans féliciter le personnel de santé, en admettant la complexité du virus, avec notamment des cas asymptomatiques, d’où-la prise en charge extra-hospitalière selon l’avis des médecins traitants.
LE SECTEUR PRODUCTIF CONTRÔLÉ POSITIF
Ce constat a été fait par le Ministre du pétrole et des énergies Mouhamadou Makhtar Cissé.
La pandémie de la Covid-19 a fortement affecté le secteur énergétique. Entre autres impacts, la crise a entrainé une diminution globale de la consommation d’électricité pour le secteur productif d’une manière générale. C’est ce qu’a fait remarquer le Ministre du pétrole et des énergies Mouhammadou Makhtar Cissé qui participait hier, mardi 30 avril à une conférence ministérielle sur les impacts du Covid-19 sur les secteurs énergétiques africains.
«Certes, il est difficile pour le moment de déterminer avec exactitude tous les impacts qu’aura l’épidémie de coronavirus sur le secteur électrique. En revanche, certains effets se font déjà sentir notamment la diminution globale de la consommation d’électricité pour le secteur productif de manière générale même si celle du secteur résidentiel a légèrement augmenté avec notamment le recours au télétravail et à l’internet, du fait du temps de séjour plus long dans les foyers».
Ce constat a été fait par le Ministre du pétrole et des énergies Mouhamadou Makhtar Cissé. Il intervenait hier, mardi 30 juin à une conférence ministérielle portant sur le thème : «Impacts de la Covid-19 sur les secteurs énergétiques africains : Défis et opportunités». «Dans le domaine de l’électricité, nos pays sont confrontés déjà à un problème de disponibilité, notamment en milieu rural, malgré les énormes potentialités de ressources énergétiques dont dispose l’Afrique (solaire, hydroélectricité, biomasse, éolien, gaz naturel).
La crise économique mondiale liée à la COVID-19 risque d’aggraver cette situation et compromettre l’atteinte de l’objectif de développement durable N°7 (ODD 7) fixé par la Communauté internationale à l’horizon 2030, à savoir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables, modernes et à un coût abordable», a relevé le Ministre. Selon lui, la menace pèse, surtout avec la crainte des reports d’investissements ou des retards potentiels dans la réalisation à bonne date de certains projets majeurs d’infrastructures électriques de production et de transport au niveau national ou régional. «Ces risques d’exécution peuvent ainsi découler des arrêts observés à cause des mesures de confinement et, d’autre part, des difficultés financières de certains investisseurs», précise-t-il.
Pour juguler au maximum ces impacts, M. Cissé a souligné la nécessité d’investir davantage dans la production, les réseaux de transport et de distribution, mais également dans les énergies renouvelables, pour amener l’électricité dans nos hameaux les plus reculés, les centres et les postes de santé. «La pandémie de la COVID-19, nous a renseigné sur l’urgence à fournir de l’électricité aux centres de prise en charge des personnes infectées qui se trouvent dans des zones isolées et hors de portée du réseau électrique national, grâce à l’énergie solaire», indique-t-il. Concernant les défis à relever dans ce secteur, soutient-il, le premier est d’assurer l’accès universel à l’électricité des populations notamment en milieu rural, ensuite nous devons continuer à sécuriser l’approvisionnement en électricité de nos pays en assurant un service énergétique de qualité aux usagers, garantir l’équilibre financier du secteur à court terme et accompagner la reprise à moyen et long terme des investissements déjà ciblés tout en maintenant le pouvoir d’achat des ménages pour qu’ils puissent payer les services de l’électricité.
Par ailleurs, le Ministre du pétrole et des énergies a fait remarquer que le secteur des hydrocarbures n’est pas en marge de cette turbulence. Selon lui, il est même l’un des plus touchés. «La pandémie liée au coronavirus a contraint les Etats à prendre des mesures de confinement qui ont eu, entres autres comme conséquences, un ralentissement, voire un arrêt des travaux dans les pays où la plupart des équipements de production nécessaires aux projets pétroliers et gaziers sont construits. Elle a également eu un impact significatif sur les marchés pétroliers, exacerbé par la guerre des prix, qui a fait que le prix du baril a subi des évolutions jamais observées dans l’histoire du secteur pétrolier, atteignant même un cours négatif le 20 avril 2020 », laisse-t-il entendre.
ECTEUR DU PETROLE ET DU GAZ : Le gouvernement travaille à réduire les impacts de la Covid-19 sur les projets
Le gouvernement du Sénégal et ses partenaires travaillent à réduire les impacts de la Covid-19 sur les chantiers pétroliers et gaziers. La révélation est du ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé. Il s’exprimait hier, mardi 30 juin en marge de la table-ronde ministérielle sur l’impact de la Covid19 sur les secteurs énergétiques en Afrique. «Nous sommes parmi les pays qui ont fait d’importantes découvertes de pétrole et de gaz et nous avons des chantiers importants. Ces chantiers sont négativement impactés, même si nous travaillons à réduire l’impact. Forcément sur les délais et les coûts, il y a à faire», indique-t-il. Ainsi, invite-t-il, les pays africains qui ont les mêmes problèmes à travailler avec l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour tirer le meilleur profit de cette situation. «Dans toute crise, il y a des opportunités qui se dessinent. Nous avons moins peur de l’avenir que de l’impréparation de la jeunesse sénégalaise, qui doit se préparer pour faire face aux défis», a soutenu le ministre du Pétrole et des Energies.
LES PAYSANS TRINQUENT, HOMMES D’AFFAIRES, LEADERS POLITIQUES ET CHEFS RELIGIEUX JOUISSENT
L’octroi des terres à des fins d’exploitation prive les populations locales démunies de leur droit d’accès au foncier. Le système fait que souvent les surfaces cultivables se retrouvent entre les mains de personnes beaucoup plus nantis
L’octroi des terres à des fins d’exploitation prive les populations locales démunies de leur droit d’accès au foncier. Le système fait que souvent les surfaces cultivables se retrouvent entre les mains de personnes beaucoup plus nantis, à cause de leur position sociale.
Le différend entre Babacar Ngom de Sedima Group et les populations de Ndingler n’est qu’une dernière affaire d’une longue liste de révoltes de populations privées de leurs terres. Si elles obtiennent gain de cause, parfois, elles deviennent aussi des victimes, contraintes d’accepter des projets qui leur sont imposés. La région Nord du pays, qui fait face à l’accaparement des terres, en est un exemple.
A titre illustratif, à Mbane, la révolte des populations contre l’octroi de leurs terres par la communauté rurale à la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) a abouti à un drame. Il y a aussi le cas du projet Sen-Huile Sen-Ethanol dans la commune de Ross Bethio, où l’Etat avait affecté des milliers d’hectares à des investisseurs étrangers. La réticence des populations a amené les autorités à déplacer le projet à Nginth, toujours dans la région de St-Louis.
Dans la même région du Nord, l’on a encore souvenance des cas de Dodel et Démet où des investisseurs marocains ont bénéficié de 10.000 hectares. L’affaire a été par la suite corrigée par un décret présidentiel qui leur a retiré les terres. Toujours dans la partie septentrionale du pays, les populations de la commune de Diama et de Gandiol luttent toujours pour le retrait de l’octroi de 40 hectares qui seraient affectés à un promoteur privé. La région ouest du Sénégal n’est pas épargnée par ce phénomène qui est en train de devenir un fléau.
En effet dans la zone de la Petite côte, les habitants de Guéreo mènent un combat de survie pour le retrait de leurs terres octroyées à un privé. Ils souhaitent reprendre les 39 hectares cédés au groupe hôtelier Decameron. Des centaines de parcelles et des champs détenus par les populations sont dans le viseur de l’hôtel. Loin d’être exhaustifs, les exemples se comptent à la pelle. Presque partout dans le pays, ce sont des populations locales et des exploitants familiaux qui sont privés de leurs «bonnes terres» au profit de gens, sous prétexte qu’ils disposent de plus de moyens pour les rentabiliser. Les populations sont les plus grands perdants. Entre des promesses non respectées, une modique somme en guise de dédommagement et un déplacement forcé, elles sont laissées à elles-mêmes.
ABDOULAYE WADE, L’INSTIGATEUR
L’accaparement des terres, au détriment du monde rural, a connu son envol avec la venue du président de la République, Abdoulaye Wade au pouvoir. Ses projets initiés quelques années après son accession au pouvoir en 2000 comme la Grande Offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana), ont été des opportunités d’octroyer plusieurs hectares de terres à des personnalités politiques, religieuses et à des multinationales étrangères. En 2011, une étude dénommée «Exportation ou nourrir les populations : impacts sur les consommateurs ruraux», réalisée par Cicodev Afrique, faisait état d’au moins 757.753 ha de terres octroyés à 17 privés, 10 nationaux et 7 étrangers. Des chiffres que l’enquête trouve non exhaustifs à cause de l’opacité qui entoure souvent les attributions.
A l’époque, la surface octroyée représentait 16,45 millions ha des terres cultivables. La superficie des terres cultivables au Sénégal est de 3, 8 millions ha. En guise d’exemples, l’étude avait fait ressortir qu’à Ross Béthio, la communauté rurale avait octroyé 5000 ha à des privés pour un projet agricole. Même constat à Diama où des privés ont eu entre 1800 et 2290 ha pour l’agriculture. A Gandon, des milliers d’hectares sont tombés dans l’escarcelle des autorités pour l’implantation de projets agricoles. A Mbane, la communauté rurale d’alors a délibéré pour l’octroi de 232.208 ha à des autorités et des privés pour le démarrage de projets en lien avec l’agriculture. Dans la partie méridionale (Sud), à Kafountine, localité située dans la région de Ziguinchor, un ministre a eu droit à 29 ha pour démarrer son projet agricole, dans le cadre de la Goana.
La situation est aussi la même dans d’autres régions. Dans la zone centre, appelée bassin arachidier, à Ngogom, dans le département de Bambey, 100 ha ont été attribués à un ministre. Dans la région de Thiès, des khalifes généraux ont eu 10.000 ha pour des projets agricoles. A Tasset, c’est le même constat : 125 ha ont été donnés à un Khalife pour les besoins de l’agriculture. A Beude Dieng, dans la région de Thiès, 10.000 ha ont été livrés à des Saoudiens pour l’agriculture. Dans la région de Louga, plusieurs donations ont été répertoriées. A Keur Momar Sarr, 100 ha ont été octroyés à un privé qui voulait faire du maraichage.
À Diokoul, 2070 ha ont été livrés à une autorité politique pour l’élevage d’autruches et de vaches. Les promoteurs étrangers ont aussi obtenu leur part dans le partage du «butin». Plus loin, au Sénégal oriental, dans la région de Kédougou, un privé espagnol a eu droit à 80000 ha pour faire du tourisme. La liste est loin d’être exhaustive. D’Ourrour, dans la région de Fatick, à Nétéboudou, dans celle de Tambacounda, plusieurs hectares des terres sont donnés à des privés non nationaux, sr le dos des populations rurales.
LES HECTARES DE LA COLÈRE
Le différend qui oppose le patron de Sedima, Babacar Ngom, aux habitants de Ndingler, remet sur la table l’opposition récurrente des populations à l’octroi de leurs terres héritées des ancêtres, à des promoteurs privés agro-businessmen
Le différend qui oppose le président-fondateur du Groupe Sedima, Babacar Ngom, aux habitants de Ndingler, remet sur la table l’opposition récurrente des populations à l’octroi de leurs terres, héritées de leurs ancêtres, à des promoteurs privés agro-businessmen. Elles ont tendance à réclamer ce qui leur revient de droit. Cependant, aux yeux de la loi, il n’en n’est pas le cas. La loi sur le Domaine national de 1964 donne à l’Etat la possibilité de disposer et d’octroyer les terres en fonction de la possibilité de l’acquéreur d’en faire un usage rentable. Ce qui donne ainsi plus de possibilité aux «nantis» qu’aux petits paysans et autres éleveurs. En dépit de cette situation, tous les textes de réforme foncière jusque-là initiés pour réorganiser l’attribution, n’aboutissent pas.
L’affaire fait les choux gras de la presse, ces derniers temps. Elle oppose le propriétaire de la Sedima aux populations de Ndingler. Les reportages faits à Ndingler montrent un périmètre creusé et sur le point d’être aménagé. Les populations n’ont plus accès à leurs champs. Les pâturages leur sont interdits. Même s’il date de plusieurs années, le différend a pris une autre tournure ces derniers temps, avec l’envoi d’éléments de sécurité sur les lieux par le promoteur industriel.
La directrice générale du Groupe Sedima, Anta Babacar Ngom, à travers un post sur Facebook, repris par Pressafrik, soutient que c’est «224 des 300 hectares obtenus par l’entreprise de son père qui ont acquis le statut de titre foncier suivant un décret présidentiel signé en 2019 par le président Macky Sall, au nom de la Sedima». Le site d’information en déduit donc que «les 76 hectares qui constituent la source du contentieux n’ont jamais fait l’objet de délibération».
Pis, ajoute-t-il, les dires de la directrice générale ne sont pas cohérents. En effet, précise-t-il, après vérification, «Sedima a bien acquis 224 hectares de terres dans la commune de Sindia. Mais cette dernière a ensuite délibéré 76 autres hectares, qui se trouvaient dans la superficie de la Commune de Ndiaganiao, en faveur du milliardaire Babacar Ngom. En de plus simples termes, la Commune de Sindia a fait une délibération sur 300 hectares alors qu’elle n’en avait que 224 à disposition».
MBANE, FANAYE… DES LEÇONS NON SUES
Le décret auquel fait référence Anta Babacar Ngom n’est pas le bon. C’est par le décret 2015- 548 du 23 avril 2015, publié au Journal Officiel numéro 6858 du 27 juin 2015 que le chef de l’Etat a attribué les terres au propriétaire de la Sedima. Pendant qu’on épilogue sur l’illégalité ou pas de cet octroi, les populations de Ndingler, elles, réclament «leurs terres» pour vivre. Cette situation ne leur est pas propre cependant. Mbane, Fanaye et le site de l’actuelle cimenterie du Sahel en sont des exemples parmi tant d’autres. Les populations sont assez souvent dépossédées de leurs terres, sur lesquelles elles pratiquent l’agriculture familiale de générations en générations pour survivre mais qui, selon la loi, ne leur appartiennent pas.
LE DOMAINE NATIONAL, UNE LOI PRIVATIVE
L'essentiel des terres du Sénégal sont du domaine national ; elles n'appartiennent donc pas aux personnes qui les exploitent. Cette loi 04-46 du 17 juin 1964 a supprimé les droits coutumiers. Dans son article 2, il est indiqué que l’Etat détient les terres du domaine national en vue d’assurer leur utilisation et leur mise en valeur rationnelles, conformément aux plans de développement et aux programmes d’aménagement. Au titre de l’article 15 de cette même loi sur le domaine national, les personnes occupant, exploitant personnellement des terres du domaine national, peuvent occuper des terres et les exploiter.
Cependant, la désaffectation de ces terres peut être prononcée par les organes compétents de la communauté rurale (aujourd’hui toutes devenues des communes (rurale), avec l’Acte III de la décentralisation), soit pour insuffisance de mise en valeur, soit si l’intéressé cesse d’exploiter personnellement pour des motifs d’intérêt général. Sur la base de cet article, la force d’un paysan n’est rien, comparée aux promesses d’investissements d’une multinationale ou d’un richissime investisseur privé. Et, pourtant, selon l’Enquête démographique de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) de 2018, 53,3% de la population sénégalaise vivent en milieu rural et là, l’agriculture constitue la principale source de revenus. Elle est aussi une agriculture vivrière faite d’exploitations familiales. A côté, il y a aussi l’élevage qui nécessite que les populations puissent bénéficier de terres. Face à la situation, le président de la République avait initié une réforme foncière.
DE NOMBREUSES INITIATIVES DE REFORME DEVELOPPEES… SANS EFFETS ESCOMPTES
Le président Macky Sall avait confié ce projet au professeur Moustapha Sourang, ancien ministre et professeur des universités. Le 19 novembre 2014, à la cérémonie de lancement de la Commission nationale de réforme foncière (Cnrf) mise en place pour conduire les réflexions et proposer un rapport pour ce projet de réforme foncière se voulant participatif et inclusif, le professeur Moustapha Sourang disait, en parlant de la loi de 1964 : «Il est aujourd’hui question de relire ce texte de droit qui régit le foncier au Sénégal et de le réajuster». Surtout qu’en ce sens où «de nombreuses initiatives ont été développées par les différents gouvernements qui se sont succédé au Sénégal, sans toutefois produire les effets escomptés». L’objectif qui était assigné ainsi à l’équipe du Pr Sourang était, d’une part, de répondre au besoin de sécurisation des droits fonciers des exploitations familiales, des investisseurs privés et des autres utilisateurs des ressources naturelles. D’autre part, la réforme cherchait à instaurer un accès et une gestion foncière équitable et transparente pour toutes les catégories de population, une gestion foncière apte à garantir la sécurité foncière des populations et à favoriser l'exploitation durable des ressources naturelles, la sécurisation des droits fonciers, la promotion d'activités économiques viables et l'impulsion d'une dynamique de développement harmonieux des territoires urbains et ruraux.
LA CONCLUSION DE LA CNRF REJOINT LES AUTRES TEXTES DANS LES TIROIRS
A la fin de ses travaux, la Commission nationale de la réforme foncière (Cnrf) a déposé ses conclusions sur la table du chef de l’Etat, en avril 2017. Elle a été dissoute, en mai 2017. Depuis lors, aucune application de ses conclusions n’est à l’ordre de jour. Et, en novembre 2017, lors du 13e Conseil présidentiel sur l’investissement, le chef de l’Etat avait donné les raisons qui l’ont poussé à ne pas appliquer le texte. Il a dit ne pas approuver la proposition de transfert de bail aux collectivités locales. «Je ne vais pas prendre la responsabilité de transférer la gestion des terres aux collectivités locales. Je ne le ferai pas», avait-il martelé. La suite est donc connue. La réforme foncière proposée par la commission dirigée par Pr Moustapha Sourang ne sera jamais appliquée, même si des membres de cette structure ont à plusieurs reprises démenti avoir fait cette proposition récriminée par Macky Sall pour ranger tout le travail abattu et les énergies déployées pour sillonner tout le pays, au fond des tiroirs.
D’ailleurs, ce n’est pas le seul texte initié pour une meilleure organisation de l’attribution des terres, à être abandonné. Dans une étude de préfaisabilité de la création de l’Observatoire national du foncier au Sénégal, l’Initiative prospective agricole et rural (Ipar) révèle plusieurs autres initiatives qui ont fini aux oubliettes. En 2001, un projet de réforme foncière a été préparé par un groupe de travail créé au sein du ministère de l’Economie et des Finances. Ce projet, examiné lors d’un Conseil des ministres, n’a jamais été rendu public, fait-il remarquer.
LA LOI D’ORIENTATION AGRO-SYLVOPASTORALE DE 2004, UN AUTRE GACHIS
Aussi, ajoute-t-il, le Sénégal s’est finalement doté d’une loi d’orientation agro-sylvopastorale (Loasp) en 2004, sur la base d’une démarche participative. Celle-ci fixe des principes et objectifs en matière foncière et prévoit la promulgation d’une loi foncière dans un délai de deux ans. Un groupe de travail thématique réforme foncière fut créé en 2005 pour mettre en œuvre le volet foncier de cette loi. Il s’agissait, selon l’Ipar, d’un groupe multi-acteurs, présidé par le ministère chargé de l’Agriculture. Son transfert, fin 2010, auprès du ministère chargé de l’Economie et des Finances a signé la fin de ses réflexions. En 2005, l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, a mis également en place une Commission nationale de réforme du droit à la terre (Cnrdt) qui était chargée de proposer une réforme dans un délai de six mois. Censée regrouper l’ensemble des catégories d’acteurs concernés, la Cnrdt n’incluait pas de représentants effectifs des organisations professionnelles agricoles. Elle a élaboré des propositions de réforme sur la gestion foncière en milieu rural, qui prônaient une privatisation de la terre au profit de l’Etat pour permettre la création de zones d’investissements intensifs. Ces propositions sont restées lettres mortes.
LE GESTE-ARRIERE DE MACKY INDEXE
La levée de l’état d’urgence décrété dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus n’a pas laissé la classe politique indifférente
La levée de l’état d’urgence décrété dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus n’a pas laissé la classe politique indifférente. Si des partisans du chef de l’Etat ont salué cette décision de déconfinement total qui concrétise la stratégie du « vivre avec le virus » déjà annoncé lors du discours du 11 mai, on est plutôt dans l’indignation du côté de l’opposition qui invite Macky Sall à tirer toutes les conséquences de sa démission.
Aussitôt après la fin du discours du chef de l’Etat, beaucoup de responsables politiques sont montées au créneau pour donner leur avis sur l’option de Macky Sall de mettre un terme aux restrictions qu’il avait prises dans le cadre la lutte contre la Covid-19 en faveur de la reprise des activités économiques alors que les cas de malades du coronavirus augmentent ainsi que les décès.
Si des partisans du chef de l’Etat ont salué cette décision de levée de l’état d’urgence qui concrétise la stratégie du « vivre avec le virus » déjà annoncé lors du discours du 11 mai, l’opposition préfère faire dans l’indignation. Dans un tweet posté quelques minutes après la prise de parole du chef de l’État, le député à l’Assemblée nationale et président du Mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo, n’est pas allé par quatre chemins pour inviter le Président Sall à tirer toutes les conséquences au plan politique de l’échec de sa stratégie de lutte contre la Covid-19. «Comme anticipé, ce lundi 29 juin, le Président Macky Sall, après trois mois de pleins pouvoirs, lève le drapeau blanc devant le coronavirus et laisse le peuple, les soldats à eux-mêmes, alors que la pandémie se développe. Il reconnaît ainsi l’échec de sa stratégie de lutte contre la Covid-19. Il devrait en tirer toutes les conséquences au plan politique. Macky Sall a atteint ses limites», a twetté le député non inscrit également membre de la Conférence des leaders du Congrès de la renaissance démocratique (Crd).
Abondant dans le même ordre d’idées, son collègue du Crd, Thierno Alassane Sall, ancien ministre de l’Énergie et président du parti politique la République des valeurs a lui aussi fustigé cette décision du président Sall dans un tweet publié sur son compte. «Le chef Suprême MS aux Sénégalais : j’ai tout essayé contre l’Ennemi Covid mais il continue à gagner du terrain.
Ainsi, puisqu’il n’y a pas de différence entre ma stratégie et la reddition pure et simple, je décrète le retour à la normale. Désormais, je m’en remets à Dieu. Amen !»
Pour sa part, l’ancien Premier ministre et président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (Act), Abdoul Mbaye, soulignant que Macky Sall a choisi de devenir spectateur, invite les députés à proposer de vraies mesures de relance économique. «Nos députés ont une occasion historique de retrouver leurs habits perdus de représentants du Peuple, Macky Sall ayant choisi de devenir spectateur. Qu’ils écoutent les professionnels des différents secteurs et proposent de vraies mesures de relance économique», a-t-il tweeté.
De son côté, l’ancien ministre chef de cabinet du président du président Macky Sall, Moustapha Diakhaté, fustigeant la gestion de cette pandémie a estimé dans un post sur sa page Facebook que le chef de l’Etat a abandonné les Sénégalais avec la Covid-19. «Le Président Macky Sall a échoué à endiguer la Covid-19 et à atténuer la transmission de la maladie. Au bout de 90 jours, le coronavirus continue de faire des ravages à travers le pays. Avec plus de 6 000 cas, plus d’une centaine de morts, le Sénégal reste l’un des pays de l’Afrique soudano sahélienne les plus touchés. Au regard de la démission du président Macky Sall, l’impact à venir de la pandémie pourrait être catastrophique tant du point de vue sanitaire, économique et social», a-t-il prévenu avant de marteler. «La seule bonne nouvelle du discours présidentiel, c’est la levée de l’illégal état d’urgence assorti d’un inutile couvre-feu avec plus de 3 mois de répressions policières pour rien».
Les commerçants de Sandaga sommés de quitter vendredi
La réhabilitation du marché de Sandaga est imminente. Comme annoncé par «L’As», les autorités sont déterminées à faire déguerpir les marchands récalcitrants. A la suite du ministre de l’Urbanisme, le Préfet de Dakar a publié hier un communiqué pour sommer les occupants des lieux de quitter au plus tard le vendredi prochain à 20h. Cette mesure concerne les commerçants installés sur la voie publique et tout autour du bâtiment central, notamment les occupants des cantines implantées sur l’avenue Lamine Guèye du côté gauche du rondpoint Sandaga jusqu’à la rue Sandiniéry. Ceux qui sont installés sur les deux côtés de l’avenue Emile Badiane sont également priés de plier bagages. Le Préfet de Dakar Alioune Badara Samb informe toutefois que les formalités de réinstallation provisoire des commerçants au champ de Courses sont en cours.
Soutien à la dame qui a accouché devant Philippe Maguilène Senghor
Des donateurs ont volé au secours de la dame qui, faute d’argent, a accouché devant le centre de Santé Philippe Maguilène Senghor. Cette information relayée par «L’As» a suscité une vague d’indignations et un élan de solidarité. Aussitôt, des personnes de bonne volonté ont lancé un appel pour soutenir la dame, même si elle a déjà accouché. Elles ont collecté 113.750 Fcfa. Cette somme va servir à l’achat des ordonnances qui s’élèvent à 21.000 francs, au paiement du ticket d’accouchement à 10.000 F et aux frais d’analyses qui s’élèvent à 50.000 Fcfa. Le tout fait 81.000 Fcfa.
Talla Sylla fait avorter un rapatriement de talibés
Des talibés du Daara de Serigne Kébé de Thiès ont été regroupés hier au Service du développement communautaire qui était sur le point d’enclencher une opération de rapatriement auprès de leurs familles. Les enfants étaient rassemblée dans le service, dans des conditions propices à la propagation du coronavirus. Et c’est Talla Sylla, maire de la Ville, qui a fait avorter l’opération, après avoir servi à manger aux pauvres enfants. Selon lui, il ne s’agit pas d’un rapatriement, mais d’une garde à vue de fait. Il estime que ces «enfants n’ont commis aucune faute. «Ils sont en réalité des victimes et ont été embarqués manu militari, pour être regroupés au service départemental de développement communautaire. J’ai pris langue avec le chef de service et nous nous sommes rendu compte qu’une cérémonie était en préparation avec le secrétaire général du ministère en charge de la Protection de l’enfance». Mais finalement, il a été décidé que les enfants allaient été conditionnés pour retourner dans leur Daara, avant la poursuite des échanges et des discussions.
Audition de René Capain Bassène dans l’affaire Boffa Bayotte
Le dossier de la tuerie de Boffa Bayotte est réouvert. Le juge d’instruction a entamé hier les auditions dans le fond après 2 ans et 6 mois de détention provisoire des prévenus. C’est le journaliste René Capain Bassène, par ailleurs chargé de mission de l’Agence Nationale pour la Relance des Activités économiques en Casamance (ANRAC), qui a ouvert le bal. Il était assisté par Me Ciré Clédor Ly, lors de son face-à-face avec le juge d’instruction. Selon l’avocat, le sieur Bassène est accusé de tous les maux de la terre. Comme si cela ne suffisait pas, regrette-il, le juge d’instruction a ajouté un nouveau chef d’accusation. Il a inculpé René Capain Bassène de sortie irrégulière de correspondance. Soupçonné d’être le cervau de la bande qui a tué 15 coupeurs de bois, René capain Bassène est également poursuivi, d’après son conseil, pour association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurectionnel, assassinat et tentative d’assaninat, détention d’armes sans autorisation et vol commis en réunion.
Audition dans l’affaire Boffa Bayotte (bis)
Restons avec René Capain Bassène pour dire que ce dernier s’est plaint devant son avocat d’être victime de torture. Ce que Me Ciré Clédor Ly a déploré. La robe noire constate pour le dénoncer que de plus en plus, des personnes arrêtées pour certaines infractions se plaignent de tortures. C’est grave, clamet-il. A l’en croire, René Capain Bassène l’a soutenu. Même si ce sont des allégations, il renseigne que dans la semaine, il y a eu plusieurs dossiers où les personnes ont parlé de torture venant de personnes très respectées dans ce pays. L’avocat relève que la gendarmerie qui est considérée comme la crème des forces de défense et de sécurité est de plus en plus accusée de tortures. Auparavant, dit-il, c’était la police, mais on entend de moins en moins des tortures de la police parce qu’il y a eu des poursuites judiciaires contre des flics. Me Ciré Clédor Ly pense que c’est un phénomène qu’il faut suivre de près.
Un décès lié à la covid-19 à Oussouye
Le cas communautaire d’Oussoye est décédé hier aux Iles Carabane. Il s’agit d’un navigateur d’un bateau étranger qui a accosté à Carabane. Ce patient a contaminé deux autres personnes avec qui il partageait le bateau. Les tests de trois autres navigateurs sont revenus négatifs. Mais par mesure de précaution, les autorités sanitaires ont préféré les isoler dans le bateau. Ils restent en observation pendant quatorze jours. Oussouye enregistre son premier décès lié au Covid-19. A ce jour, la région de Ziguinchor compte 136 cas déclarés positifs dont 36 guéris. 56 malades sont sous traitement dans le district de Ziguinchor, 7 à Oussouye, 11 à Bignona. Le département de Ziguinchor a enregistré 109 cas, 11 pour le département Oussouye et 16 pour Bignona.
Un malade mental retrouvé mort au Technopole
Le corps sans vie d’un malade mental a été découvert hier en état de putréfaction avancée, au niveau de la réserve naturelle urbaine de la Grande Niayes de Pikine Technopole. Il a été retrouvé couché à plat ventre dans un ravin. Selon nos sources, l’homme s’appelle Djadji Kobar. Il est âgé de 43 ans et habite Golf Sud. Le malade mental avait élu domicile au niveau des ravins. Nos sources ajoutent que le défunt a été aperçu pour la dernière fois samedi passé aux environs de 18 heures. Les limiers de Pikine, informés de la découverte macabre, se sont déplacés sur les lieux pour faire le constat d’usage en présence d’un médecin de l’hôpital Dalal Jamm. Le Procureur de Pikine, mis au courant de l’état de décomposition avancée du corps, a ordonné son inhumation sur place. Les sapeurs-pompiers ont enseveli le corps en présence des agents des Eaux et Forêts et du service d’hygiène. Cette découverte macabre remet au goût du jour l’épineuse question de la prise en charge des déficients mentaux.
15 600 interpellations et 3 035 véhicules immobilisés par la police
Les policiers n’ont pas chômé pendant ces trois mois d’état d’urgence assorti du couvre-feu. Les limiers ont interpellé au total 15 600 individus et en ont déferré 425 pour violation du couvre-feu. Pour ce qui est de la violation de l’arrêté du ministère de l’Intérieur interdisant le transport interurbain, les flics ont mis la main sur 128 personnes, immobilisé 3 035 véhicules et 2180 motos sur l’ensemble du territoire national. 1200 pièces de conducteurs sont saisies pour surnombre de passagers et non-respect du port du masque. Le gros du lot se trouve à Dakar. Dans la capitale, les policiers ont interpellé 10 395 individus.
Un jeune surpris en pleins ébats sexuels avec une malade mentale
Il y a des hommes qui sautent sur tout ce qui bouge. Ahmadou Sall, vigile de son état et domicilié à la Médina, à la rue 22x18, a jeté son dévolu sur une malade mentale. Il a été surpris en train d’entretenir des rapports sexuels avec une fille qui ne jouit pas de toutes ses facultés mentales, dans la rue. C’est une patrouille des éléments du commissariat de police de Rebeuss qui est tombée sur la scène dans la nuit du 29 au 30 juin 2020 aux environs de minuit, à l’avenue Blaise Diagne X Dial Diop, plus précisément près du feu tricolore. Ils ont appréhendé le jeune vigile âgé de 25 ans. Devant les enquêteurs, le mis en cause a expliqué qu’il s’était rendu au bar de Niayes Thioker vers 19 heures pour prendre quelques verres. En rentrant, dit-il, il a trouvé une malade mentale couchée non loin du feu tricolore. Ayant eu envie de faire l’amour, il s’est rapproché d’elle, mais cette dernière qui avait faim lui a demandé de l’argent avant de passer à l’acte. Pour appâter sa victime, Ahmadou Sall lui a donné le pain qu’il avait dans son sac. Il dit ignorer que la dame est malade. Il a été déféré au parquet pour outrage public à la pudeur.
Alioune Guèye bouscule sa cousine sur les escaliers
Alioune Guèye a été traîné en justice par sa cousine Isabelle Danso, pour coups et blessures volontaires. Le prévenu a bousculé cette dernière sur les escaliers avant de lui donner des coups de pied. La plaignante avait envoyé son cousin Baye Ablaye à la boutique pour acheter des œufs et autres pour le dîner. Mais ce dernier a été intercepté et battu par Alioune Guèye qui a même cassé les œufs. C’est ainsi qu’elle est allée dire ses quatre vérités à son cousin. Mais M. Guèye l’a traitée de tous les noms d’oiseaux. Ils ont échangé des propos aigres-doux. Les voisins sont intervenus. Mais Alioune Guèye est revenu à la charge et a poursuivi Isabelle Danso dans les escaliers avant de la cogner sur les marches. Elle ajoute que le prévenu a battu sa mère jusqu’à lui fracturer le bras. Alioune Guèye a balayé d’un revers de main ces accusations. A l’en croire, sa cousine est tombée des escaliers. Le procureur a requis un an assorti de sursis et une amende de 100.000 Fcfa. Le juge a suivi le réquisitoire du parquet.
Sud FM fête ses 26 ans
C’est le 1er juillet 1994 que la première radio privée au Sénégal a commencé à émettre. Il s’agit de la radio «Sud Fm» du Groupe Sud Communication. En effet, Sud Fm fête aujourd’hui un quart de siècle d’existence dans le paysage médiatique du Sénégal. Selon le Directeur général Baye Omar Guèye, le crédo de la radio est d’être de plus en plus à l’écoute des populations et de contribuer à figurer parmi les passeurs d’idées et d’intelligence du pays. Il salue les pionniers que sont Babacar Touré, Abdoulaye Ndiaga Sylla et toutes les personnes qui se sont battues pour la création de cette radio. Malgré ses 26 années, il y a toujours des défis à relever. Ainsi Baye Omar Guèye et son équipe ambitionnent-ils de mailler le territoire national. Il promet d’achever dans les meilleurs délais les 4% restants pour que «Sud FM» soit écoutée dans les hameaux les plus reculés du pays. Déjà, se félicite-t-il, la présence de la radio sur le net assure une proximité avec la diaspora et les citoyens du monde entier.
Le front multi-luttes Doyna engage le combat contre Aquatech
Le collectif pour la défense des intérêts de Toubatoul et de Mérina Dakhar représentés respectivement par Modou Diouf et Moustapha Bassirou Gaye ont tiré à boulets rouges sur la société canadienne Aquatech en charge de l’hydraulique dans leurs zones. A en croire ces organisations membres du front multi-luttes Doyna, à cause de la mauvaise gestion de cette entreprise en charge de l’hydraulique rurale, leurs populations sont confrontées à d’énormes difficultés pour s’approvisionner en eau potable. C’est pourquoi, Guy Marius Sagna et ses camarades demandent le départ de cette entreprise dans ces zones.
KEEMTAAN GI - CHAUDS LAPINS
Macky Sall ne sera pas seulement applaudi par la population pour la levée du couvre-feu et la fin de l’état d’urgence. A vrai dire, pour certains de nous de la presse qui bouclions tardivement, il nous arrivait d’avoir pitié de ces hommes et femmes des forces de sécurité. Sous le vent, la poussière, dans la solitude et, souvent, la pénombre, ils traquent les récalcitrants et autres qui ont dans leurs gênes un atavisme de la défiance de l’autorité. Personne ne peut les ramener à l’ordre et leur faire comprendre qu’aujourd’hui, c’est la survie de l’humanité qui est jeu à cause de ce fichu diable de covid19. Donc, la levée du couvre-feu et de l’état d’urgence va permettre à nos vaillantes forces de sécurité d’aller se reposer. Un repos bien mérité ! Surtout que l’Etat a été trop pingre avec ces femmes et hommes qui sont au service de la nation. Cela dit, ceux qui danseront certainement, ce sera les hommes infidèles. A contrario, les femmes vont pleurer parce que le couvre-feu et l’état d’urgence leur avaient permis de récupérer leurs hommes d’une certaine manière. Parce que du 23 mars à jours, les hommes ont abandonné leurs deuxièmes ou troisièmes bureaux, tout en continuant cependant à les prendre en charge. D’autres astuces n’ont pas manqué surtout pour des hommes impossibles à canaliser. Cela consistait à juste passer au bureau le matin, pour ensuite filer à l’anglaise vers sa dulcinée pour deux bonnes heures salaces. A Madame qui appelle, Monsieur lui chuchotera dans le combiné qu’il homme est en réunion de direction qu’il ne peut pas parler. Et le tour est joué ! Après quoi, revenir tranquillement au bureau avant rentrer à la maison sans tambour, mais avec le cœur rempli de joie. Tout en feignant une fatigue intense du fait d’un surcroit de travail ! Pour dire que la mesure prise par Macky Sall ce lundi a des effets collatéraux insoupçonnés. KACCOOR BI
INDICE DE PAUVRETE EXTREME A DAKAR LE RIZ ET L’HUILE DE LA COVID19 VENDUS SUR LES LIEUX DE DISTRIBUTION MEMES !
Au lendemain de la guerre contre la covid19, le président Macky Sall ne s’était pas trompé en décrétant l’état d’urgence alimentaire au profit des ménages les vulnérables. Bilahi walahi, la distribution de l’aide alimentaire à ces familles démunies constitue un indice voire un instrument pour mesurer l’extrême pauvreté dans laquelle vivent les Sénégalais. Tenez ! Avant-hier lundi, il y avait foule à l’école de la Sicap Liberté 3 près agence Sde) où l’on distribuait des kits de vivres composés de riz, de sucre, du savon, de l’huile et de pâtes (vermicelles ou macaroni). Il est vrai que les bénéficiaires ont affiché un large sourire de délivrance sociale après avoir reçu de quoi manger durant un mois. Malheureusement, un reporter du « Témoin » quotidien a pu constater que cette aide est un véritable cadeau ou don « empoisonné » pour certains pères et mères de famille. Cette triste scène de rue en est une parfaite illustration. Une fois servie, cette vieille maman (70 ans environ) a failli crouler sous le poids de ses sacs de riz et autres bidons d’huile. « Je n’ai pas même de quoi payer un chariot pour transporter ces denrées. C’est pour cela que j’ai tout bradé sur place à des prix dérisoires. En effet, depuis hier nuit, je vis dans l’obscurité faute de crédit « woyofal ». Sans oublier la facture d’eau que je n’arrive pas à payer. Mon petit-fils dont j’assure la garde est gravement malade faute de médicaments. « Motakh madiay ko, Yala bakhnaa » (Pour toutes ces raisons, j’ai tout vendu sur place) » se justifie tout bas la pauvre maman dont les lamentations sont tombées dans l’oreille de notre reporter. Ndeyssan !
CONSOMMATION LOCALE LES INDUSTRIELS PRENNENT AU MOT MACKY SALL
Dans son dernier discours « viral », le président de la République Macky Sall a voulu davantage développer un état d’esprit de nature à ancrer durablement une culture du produire et consommer sénégalais. Avec force détails, le chef de l’Etat a tenu à ce que l’Etat et ses démembrements, y compris les sociétés à participation publique, ainsi que le secteur privé valorisent davantage le contenu local dans la commande publique des biens et services. « Mais tous, ensemble, nous devons faire du consommer sénégalais non pas un effet de mode ou de conjoncture, mais l’affirmation d’une véritable culture de souveraineté économique » avait-il déclaré. Dès la fin de son discours, certains industriels et transitaires sénégalais ont appelé « Le Témoin » pour se réjouir du fait que le président Sall tienne encore à son consommer local. Le prenant au mot, ils invitent le chef de l’Etat à accentuer la lutte contre la fraude et la contrebande relatives à certains produits comme le sucre, le fer à béton, le savon et l’huile dont la production locale satisfait largement le marché. Hélas, cette production ne parvient pas à s’écouler du fait justement des importations frauduleuses ou en contrebande !
PARTENARIAT 90 MILLIARDS DE LA FRANCE AU SENEGAL
Par ces temps qui courent où les caisses de l’Etat sont désespérément vides, recevoir 90 milliards de francs, c’est une véritable aubaine pour nos gouvernants. La France, via l’Agence française de développement (AFD), a signé hier avec le ministre Amadou Hott plusieurs conventions pour un montant total de 138,05 millions d’euros, soit environ 90 milliards 547 millions F.CFA. Le premier financement est la convention de financement du projet de renforcement de la justice civile et commerciale (JUCICOM) d’un montant de 20 millions d’euros, soit environ 13,1 milliards F.CFA, dont 12 millions d’Euros (7,8 milliards F.CFA) de prêt et 8 millions d’Euros de subvention, soit environ 5,2 milliards F.CFA. La deuxième convention de financement du Projet de Gestion Intégrée de l’Economie des Déchets Solides (PROMOGED) d’un montant de 40 millions d’euros, représentant 26, 2 milliards F.CFA. La troisième est constitué des avenants relatifs à la restructuration des Prêts de Politiques Publiques à la gouvernance financière et au secteur de l’eau et de l’Assainissement pour un montant de 50 720 000 Euros, soit 33,2 milliards F.CFA. La convention de financement du Programme d’Appui au Développement de l’Education du Sénégal : Riposte et Résilience face à la COVID-19, pour un montant de 6 millions d’euros, soit environ 3,9 milliards F.CFA. Et enfin les subventions destinées aux Etudes du projet PROMOGED pour un montant de 0,3 million d’Euros, soit environ 196,5 millions F.CFA, à l’organisation des jeux olympiques de la jeunesse prévus au Sénégal en 2022 pour un montant de 0,4 million d’Euros soit 262 millions F.CFA, au parc numérique pour un montant de 0,15 million d’Euros soit environ 98,2 millions F.CFA, et au renforcement des capacités organisationnelles de l’Office National de l’Assainissement (ONAS) pour un montant de 0,5 million d’Euros soit environ 327,5 millions F.CFA.
500 ENTREPRISES AFRICAINES LA 1ERE SENEGALAISE, LA SAR, A LA 141EME PLACE
Comme chaque année, Jeune Afrique publie en exclusivité le classement des 500 principales entreprises du continent. Fondée sur les résultats financiers de 2018, cette photographie du secteur privé africain révèle des dynamiques bouleversées par la pandémie de Covid-19, sans qu’on puisse à ce jour mesurer l’impact. Le classement 2020 reste dominé par les entreprises évoluant dans les hydrocarbures. C’est ainsi que la première place est occupée par la puissante compagnie de pétrole algérienne Sonatrach, elle est suivie par l’Angolaise Sonangol. Mais c’est l’Afrique du Sud qui vient immédiatement avec près de 11 entreprises évoluant dans le bois, le papier, la chimie, le caoutchouc… qui dominent largement ce classement de Jeune Afrique. La première entreprise sénégalaise, la Société africaine de Raffinage (SAR) se situe très loin. Elle occupe la 141ème place. Elle est suivie par Sonatel Orange qui est positionnée à la 168ème place. Ce duo est complété par Total Sénégal qui pointe à la 215ème place. de cette crise.
BILAN COUVRE-FEU 15.600 INTERPELLATIONS, 425 DEFERREMENTS
Le couvre-feu est derrière nous. C’est le temps des comptes et mécomptes. La Police nationale, appelée aux côtés des gendarmes et de l’Armée, a dévoilé ses chiffres du couvre-feu. Du 23 mars début du couvre-feu à nos jours, sur le segment uniquement du transport, 15 600 personnes ont été interpelées pour différents motifs et 425 individus déférés pour non-respect du couvre-feu. La capitale sénégalaise arrive en tête de peloton. À Dakar, 10395 individus ont été interpellés. Les autres régions ne sont pas en reste. 11 131 personnes ont eu maille à partir avec la justice parce qu’elles ne couvraient ni la bouche ni le nez. Au total, 21 926 sénégalais ont été verbalisés. La violation sur le transport interurbain n’est pas en reste mais les déviants ne sont pas nombreux. La police n’a interpellé que 128 personnes. Pour les véhicules mis aux arrêts, la Police annonce 3035 véhicules immobilisés, 2180 motos également. Sur le dispositif du nombre de passagers, certains chauffeurs n’ont pas respecté les consignes. La police a ainsi saisi 1200 pièces d’identité pour surnombre de passagers et non-respect du port du masque. La police a aussi fait dans la sensibilisation pour maintenir cette mesure barrière afin de limiter la propagation du virus. Mais, qui pour interpeller l’ennemi invisible qui rôde toujours dans les rues au Sénégal mais aussi dans le monde.
SANDAGA LES COMMERÇANTS SOMMES DE QUITTER AU PLUS TARD LE VENDREDI
Le préfet de Dakar fixe un ultimatum aux commerçants du marché Sandaga. Dans un communiqué rendu public ce mardi, Alioune Badara Sambe demande aux commerçants de quitter les lieux au plus tard vendredi 3 juillet 2020. « Dans le cadre du projet de réhabilitation du marché Sandaga, les commerçants installés sur la voie publique (pourtour du bâtiment central fermé) sont sommés de quitter les lieux, au plus tard le vendredi 3 juillet 2020 à 20 heures », informe la note. Laquelle précise : « Il s’agit notamment des cantines implantées sur l’Avenu Lamine Guèye, Rue Sandiniéry, Avenu Emile Badiane. » Selon le préfet de Dakar, les formalités de réinstallation sont en cours. Après plusieurs reports, le ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana a annoncé la démolition du marché, à partir du vendredi 3 juillet prochain. Et comme Monsieur « démolisseur » n’est pas un enfant de chœur, chers commerçants, prenez vos bagages et cliques pour rejoindre le champ des courses.
HOPITAL DE TIVAOUANE 5 SAGES-FEMMES ET UNE AIDE-SOIGNANTE TESTEES POSITIVES AU CORONAVIRUS
Sur sa page Facebook, la présidente de l’Association des sages-femmes d’Etat du Sénégal, Ndèye Bigué Bâ Mbodj fait état de 10 sages-femmes de l’hôpital de Tivaouane testées positives au coronavirus. Une situation qui a occasionné la fermeture de la maternité dudit établissement de santé. Mais, après recoupement, on nous apprend que ce sont plutôt 6 agents qui ont été contaminés. « Il s’agit de 5 sages-femmes et d’une aide sagefemme », nous a donné comme information une sage-femme qui fait partie de ce lot de contaminées. Il faut dire que ce cas de l’hôpital de la ville sainte de Tivaouane n’est pas un cas isolé. Pour qui connait le travail dans les services de santé, c’est en général des services fermés, avec des agents qui travaillent en rotation, de la salle d’accouchement à la salle de suite de couche en passant par la salle de consultations prénatale (Cpn)… Donc, un seul agent de santé en service peut contaminer tout un bloc !