Depuis un certain temps, maire rime avec prédateur foncier. Les édiles des communes sont au cœur de toutes les polémiques sur bradage ou la spoliation des terres de leurs collectivités. La commune de Yeumbeul Nord n’échappe malheureusement pas à la règle puisque des jeunes de la localité accusent le maire Daouda Ndiaye d’avoir distribué les 23 hectares de Gadaye réservées par les populations de Yeumbeul à des infrastructures.
La dilapidation des terres dans les communes est devenue l’affaire des maires avec la complicité des agents du Cadastre. Les maires sont cités dans toutes les opérations nébuleuses de bradage foncier. C’est le cas à Yeumbeul Nord où le premier magistrat, Daouda Ndiaye, est accusé d’avoir distribué des terres d’une superficie de 23 hectares appartenant à la population de sa commune. Les 23 hectares se trouvent à Gadaye sur un terrain vague faisant face au grand bleu dont il n’est séparé que par la route nationale. Sur ces 23 hectares, on voit des parcelles déjà morcelées.
Les jeunes de la commune soutiennent que ces terres leur appartiennent car devant abriter des infrastructures qui leur sont dédiées. Elles appartiennent également aux personnes impactées par les inondations afin de désengorger Yeumbeul qui est devenu trop exiguë à cause de l’accroissement de sa population. « L’Etat nous a remis ces 23 hectares pour la construction d’infrastructures et aussi permettre aux sinistrés de Ben Baraque d’avoir un toit. Notre commune manque d’infrastructures. Or, la démographie progresse fortement dans notre localité. Donc, nous n’allons pas laisser le maire faire ce qu’il veut de ces terres appartenant à la population », a soutenu Abdou Sèye, membre de la plateforme « Synergie des actions pour la défense de Yeumbeul Nord ».
A cet effet, M. Sèye qui est également délégué de quartier, est revenu sur l’acquisition de ces 23 hectares par la population de Yeumbeul Nord. « Les populations ont acquis ces terres sous l’ère de l’ancien conseil municipal qui était là avant celui de Daouda Ndiaye, qui avait écrit un rapport pour qu’on nous déclassifie ce lieu. Au début, nous nous rappelons que Me Wade avait refusé. Quand le président Macky Sall est arrivé au pouvoir, il a fait le décret sur la base du rapport en nous octroyant les 23 hectares », a-t-il rappelé. Mais à la grande surprise des jeunes de la commune, ils ont vu l’actuel maire Daouda Ndiaye et son équipe se partager les terres entre eux. « Nous sommes surpris de voir les gens morceler le terrain en parcelles et réserver une petite partie pour un stade. Tous les conseillers municipaux ont bénéficié de ces terrains.
En regardant le rapport, nous avons compris qu’il y a un détournement d’objectif. C’est ainsi que nous avons mis en place une plateforme dénommée « Synergie des actions pour la défense de Yeumbeul Nord ». Nous avons écrit plus de trois lettres au maire pour lui demander la cause. Il nous a snobés. Depuis plus de six mois, il refuse de nous parler. Alors qu’il a distribué les 23 hectares depuis 2018. Ce qui est grave, il l’a fait alors que le décret a été signé par le président de la République en septembre 2018.
Au moment où il faisait ce partage, le décret n’était même pas encore paru dans le Journal officiel et lui se permet de remettre des délibérations à ses proches. Les conseillers municipaux ont eu chacun leurs parcelles sans oublier les membres des zones de Yeumbeul 7 et 8 qui ont bénéficié quant à eux de cinq terrains chacun », soutient M. Sèye. Avant de prévenir : « Il n’a pas le droit d’octroyer des terrains alors que le décret n’est même pas encore dans le Journal officiel. Notre plateforme va bientôt déposer sa plainte contre lui. Individuellement, il y a des gens parmi nous qui ont déjà saisi l’Ofnac et d’autres institutions contre lui. La plateforme, quant à elle, est en train de regrouper les documents pour les déposer ».
En tout cas, M. Sèye réaffirme la détermination des populations à faire face à leur maire pour récupérer leurs 23 hectares. « Ces hectares n’appartiennent ni au maire Daouda Ndiaye ni aux conseillers municipaux. C’est pour les populations de Yeumbeul Nord. Notre commune est tellement densément peuplée que nos jeunes frères n’ont plus de lieu de loisirs pour s’épanouir. Or, dans ces 23 hectares, on pouvait même construire un stade digne de son nom qui répond aux normes internationales pour accueillir pourquoi pas l’équipe nationale.
Hélas, M. Daouda Ndiaye, en tant que jeune maire dont on pensait qu’il avait des idées assez rénovatrices, se permet de bazarder nos terres. Nous ne le laisserons pas faire. Il y a des impactés des inondations à Yeumbeul et ces derniers n’ont pas reçu de terrains. Dans ces 23 hectares, on peut avoir 600 parcelles et d’autres infrastructures. Ce lieu était une solution pour reloger ces gens et assainir Yeumbeul. Lemaire a fait ce qu’il veut avec ses conseillers municipaux sans consulter personne », soutient encore M. S7ye Le Témoin a essayé d’entrer en contact avec le maire Daouda Ndiaye. Mais en vain… Nos colonnes lui sont toutefois ouvertes.
LE PRESIDENT CONDE FAISAIT-IL ALLUSION A CELLOU DALEIN DIALLO ET A L’AMBASSADE DU SENEGAL ?
En meeting de campagne électorale à Conakry, le président guinée sortant — et candidat à un troisième mandat — Alpha Condé a déclaré qu’au soir du scrutin à 18h, un adversaire va s’autoproclamer vainqueur pour aller ensuite se réfugier dans une ambassade
En meeting de campagne électorale à Conakry, le président guinée sortant — et candidat à un troisième mandat — Alpha Condé a déclaré qu’au soir du scrutin à 18h, un adversaire va s’autoproclamer vainqueur pour aller ensuite se réfugier dans une ambassade en pensant qu’il y aura la guerre en Guinée. « Le Témoin » quotidien est convaincu que cet adversaire n’est autre que le candidat Cellou Dalein Diallo. Et l’ambassade dont il est question n’est autre que la représentation du Sénégal à Conakry !
La campagne électorale en vue du premier tour de l’élection présidentielle du 18 octobre prochain bat son plein en Guinée ! En lice, douze (12) candidats dont le président sortant Alpha Condé au troisième mandat contesté ainsi que Cellou Dalein Diallo, le chef de file de l’opposition. Le samedi 03 octobre dernier, le président guinéen Alpha Condé a organisé un méga-meeting au Palais du peuple à Conakry. Devant des milliers de ses partisans survoltés, le président Condé a révélé ce qu’il qualifie de « Plan de quelqu’un » alors que son troisième mandat fait polémique. Morceaux choisis : « Nous connaissons le complot de nos adversaires !
Nous savons le plan de quelqu’un… Il veut le 18 octobre prochain à 18 heures se proclamer vainqueur et se réfugier ensuite dans une ambassade, en pensant qu’il y aura la guerre en Guinée. Il n’y aura jamais de guerre en Guinée ! » a déclaré le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), devant ses partisans tout en leur conseillant de ne pas céder à la provocation. En décryptant son message, « Le Témoin » quotidien est convaincu que le président Condé fait allusion à son ennemi juré, le candidat de l’opposition Cellou Dalein Diallo. L’ambassade en question n’est autre que celle du Sénégal à Conakry compte tenu de l’affection de Cellou Delein Diallo pour le pays de la Téranga dont le président est soupçonné par Condé de soutenir en douce son principal rival à la prochaine présidentielle.
Et toujours au cours de son meeting de samedi dernier, le président guinéen a enchainé en ces termes : « On ne prend pas le pouvoir dans le sang, on ne prend pas le pouvoir en cassant des véhicules. On ne prend pas le pouvoir en provoquant les autres » a-t-il déclaré, incitant les électeurs à ne pas basculer dans la violence. « Il y a eu beaucoup de menaces de l’intérieur comme de l’extérieur, on a tout fait pour nous empêcher d’organiser le référendum, mais nous avons démontré qu’en Guinée c’est le peuple qui décide. Malgré les menaces, les tentatives de corruption, le 22 mars (Ndlr, législatives) vous avez voté sans violence dans la tranquillité.
La Guinée constitue le point de stabilité de la sous-région. On va aux élections, mais je vous prie ne pas céder à la violence, n’insultez personne, ne jetez pas de cailloux, le pouvoir se gagne quand Dieu veut et quand le peuple veut » a raisonné le Pr Alpha Condé en s’agressant à ses militants déchainés lors de la première apparition en public de leur leader à Conakry sous la rigueur des mesures barrières liées à la covid19. Au sortir de ce meeting, de nombreux observateurs politiques et diplomatiques internationaux se demandent quelle mouche satanique a piqué l’honorable Alpha Condé jusqu’à nourrir un sentiment de haine et d’ingratitude envers le Sénégal qui lui avait tout donné, tout offert lorsqu’il était lui-même opposant harcelé par le régime du président Lansana Conté ! Malheureusement, l’actuel président de la Guinée, l’opposant d’alors Alpha Condé, a très vite oublié que le pays de la Téranga, qui porte si bien son nom, a été toujours une terre d’accueil et d’hospitalité. Un pays qui a une tradition d’asile et d’hospitalité que le président Macky Sall, à la suite de ses prédécesseurs (Senghor, Diouf et Wade) ne cesse de renforcer.
Le jour où Dakar a sauvé Alpha Condé d’un assassinat
Il est toujours bon de rappeler que les Sénégalais que nous sommes ont toujours été très ouverts à leurs frères étrangers. Surtout quand il s’agit d’opposants malmenés et persécutés dans leurs propres pays et qui ont toujours trouvé un havre de paix, pour ne pas dire une terre d’asile au Sénégal. Ce fut le cas de l’alors opposant Alpha Condé qui, en 1991, s’était refugié à l’ambassade du Sénégal à Conakry au moment où les bourreaux du régime du président Lansana Conté voulaient l’assassiner. Ce jour-là, c’est l’ancien président Abdou Diouf qui avait envoyé un commando à bord d’un avion militaire (Fokker) à Conakry pour l’exfiltrer de l’ambassade du Sénégal avant de le ramener à Dakar. Code de mission : « Opération Téranga ». D’ailleurs lors d’une brouille pour cause d’« Ebola » qui s’était traduite par la fermeture unilatérale de sa frontière avec la Guinée par le Sénégal, le président de la République de Guinée, Alpha Condé, avait confirmé cette opération « Téranga » dans un entretien publié dans les colonnes de notre confrère « Sud-Quotidien ».
Quelques extraits : « Je pense qu’il faut d’abord faire un peu d’histoire, parce que les gens ne connaissent pas mes relations avec le Sénégal. Quand moi je suis rentré en Guinée pour la première fois en 1991, à cette époque le président Lansana Conté n’acceptait pas le multipartisme. J’ai eu beaucoup de difficultés. Et comme il voulait m’assassiner, c’est à l’ambassade du Sénégal que je me suis réfugié, pas dans une autre ambassade. C’est à l’ambassade du Sénégal. (Ndlr : Makhily Gassama était l’ambassadeur de notre pays à l’époque). Une première en Afrique puisque l’ambassadeur a osé s’interposer. Et le président Diouf a négocié et a envoyé son avion militaire me chercher. Et à partir de ce moment, jusqu’au départ du Président Diouf, nous avons lié amitié. Je venais à Dakar, il me donnait un véhicule (…) » avait révélé le président Alpha Condé courant 2013 c’est-à-dire trois ans après son accession à la magistrature suprême.
Dans cet entretien, l’homme Condé avait certainement oublié de préciser que lors de cette exfiltration, l’honorable défunt Babacar Touré et l’avocat Me Boucounta Diallo faisaient partie des médiateurs ayant réussi à persuader Conakry d’autoriser l’avion de Dakar à venir chercher Alpha Condé. Paradoxe de l’Histoire, c’est ce même ancien réfugié dans l’ambassade du Sénégal, un réfugié nommé Alpha Condé, qui accuse aujourd’hui son adversaire Cellou Dalein Diallo de vouloir déstabiliser la Guinée avec comme zone de repli…le territoire sénégalais à travers son ambassade à Conakry. Décidément, le pouvoir absolu rend absolument fou et « dingue » ! A preuve, presque trente ans (30) après, Alpha Condé piétine avec ingratitude le pays organisateur de l’ « Opération Téranga » en sa faveur !
PAR Pape Ndiaye
L'HEURE DU REMANIEMENT A SONNÉ
L’actuelle équipe gouvernementale, qualifiée d’obsolète par certains, remonte à avril 2019. Elle compte 32 ministres et 3 secrétaires d’Etat parmi lesquels certains profils ne cessent d’être qualifiés d’erreurs de casting
Pour la mise en œuvre de son plan d’urgence de relance économique et sociale post-covid19, le président de la République Macky Sall doit impérativement et profondément remanier son gouvernement. Il saute à l’œil en effet que beaucoup de ministres peinent de plus en plus à suivre l’endurance et l’efficacité du chef de l’Etat. Son rythme « fast-track » pour tout dire. Etant donné l’immensité de la tâche de relance à accomplir, et l’état comateux dans lequel se trouve notre économie, il apparaît donc nécessaire pour le Président — seul maître du jeu, nous n’en doutons point — de former une nouvelle équipe capable de traduire rapidement en actes son ambition économique ainsi que sa vision stratégique de sortie de crise !
Quoi qu’on puisse lui reprocher, Macky Sall a toutes les qualités d’un bon chef d’Etat. Outre sa légitimité incontestable pour avoir été presque plébiscité par les Sénégalais en 2012 et 2019, il possède aussi la première qualité d’un bon chef qu’est le niveau de compétence. Sur ce point, il a montré à ceux qui veulent voir que le Sénégal dispose d’un leadership qui ne s’improvise pas. Et aussi qu’il sait analyser une situation comme cette crise pandémique et proposer des solutions de sortie de crise convaincantes. En atteste éloquemment son plan d’urgence de relance économique et sociale post-covid19 visant à obtenir une stabilité macroéconomique et à booster les taux de croissance dans tous les domaines.
Pour sa mise en œuvre, le président de la République Macky Sall doit impérativement et profondément remanier son gouvernement. Un gouvernement dont l’attelage est alourdi par des ministres de moins en moins convaincants et peinant à suivre le rythme d’enfer du chef de l’Etat. Un rythme fait d’endurance et d’efficacité. Bref, l’heure d’une nouvelle équipe a sonné ! Une équipe qui doit être composée, à notre humble avis, de personnalités techniquement compétentes et capables de traduire rapidement en résultats palpables la vision stratégique du président de la République. Bien évidemment, nous sommes loin d’être dans les secrets du président de la République, Macky Sall. En tant que chef de l’Etat, il est le seul juge de l’opportunité, du moment et de l’ampleur d’un remaniement ministériel. Cela dit, il nous semble qu’il aurait besoin d’un nouveau gouvernement avec des hommes et des femmes brillants pour répondre aux immenses attentes économiques et aux aspirations sociales des Sénégalais.
L’actuelle équipe gouvernementale, qualifiée d’ « obsolète » par certains, remonte à avril 2019. Elle compte 32 ministres et 3 secrétaires d’Etat parmi lesquels certains profils ne cessent d’être qualifiés d’erreurs de casting. Parmi celles-là, il y en a qui proviennent des quotas de partis alliés. Même la suppression du poste de Premier ministre qu’occupait dirig e a i t Mahammed Boun Abdallah Dionne n’a pas entraîné de remaniement du gouvernement alors pourtant que le Président aurait pu en profiter pour resserrer solidement l’attelage et redresser le cheval-Apr. Surtout certains titulaires de départements ou secteurs stratégiques pris en flagrant délit de « médiocrité » puisqu’ils peinent à émerger. Nous ne citerons pas de noms mais ces départements ministériels considérés comme essentiels dans tous les pays du monde sont confiés, au Sénégal, à des mains inexpertes qui brident de ce fait l’élan gouvernemental.
Encore une fois, dans tous les pays du monde qui veulent avancer et s’imposer dans la rude compétition planétaire, les chefs d’Etat ou de gouvernement veillent à ce que ces ministères-clés soient gérés par de brillants technocrates en vue d’une croissance économique subite ou rapide. Sauf au Sénégal où le chantage électoral et le clientélisme politique servent de sésames pour faire partie d’une équipe gouvernementale. Même en dehors du Mercato électoral ! Donc vous conviendrez avec nous ô combien l’attente est longue. Très longue même ! Car les supporters sénégalais ont beaucoup souffert des carences de cette équipe « de maintien » ou « relégable » eux qui souhaitent la mise sur pied d’une nouvelle formation d’espoir et de rêve devant les conduire dans moins de quatre ans au paradisiaque « Terminus P-24 ».
Abdoulaye Diop et Amadou Ba, deux argentiers aux compétences démesurées Encore une fois, le président Macky Sall doit mettre les hommes et les femmes qu’il faut aux places qu’il faut. Car depuis 2012, il a eu largement le temps de récompenser ses compagnons de route politique, ceux-là qui l’ont accompagné dans sa longue — pas tant que ça du reste ! — marche vers le pouvoir. En huit ans, ces militants et responsables APR de la première heure ont eu d’excellents retours sur investissements, des retours plus rentables encore que s’ils avaient investi dans l’or, les diamants, le pétrole ou le gaz ! Par conséquent, il est temps qu’il les écarte au profit de compétences aptes à faire démarrer au quart de tour la machine économique. Qui dit machine économique dit, justement, ministère de l’Economie et des Finances.
Le Sénégal doit disposer d’un grand argentier genre Abdoulaye Diop mais version Macky Sall. Ou alors Amadou Ba. Bref, un ministre qui serait capable d’initier et monter de vastes programmes de développement et autres chantiers pharaoniques de nature à provoquer des inondations financières dans tous les domaines. Le tout en traduction de la vision économique du président de la République, bien sûr. Et sous ses hautes directives. On se souvient qu’à travers le monde entier, Abdoulaye Diop avait « traqué » les bailleurs financiers et pays amis comme la Chine, les Usa, l’Inde, la France, l’Iran, l’Arabie saoudite, le Qatar, , la Corée du Sud, l’Indonésie, la Malaisie, la Pologne, la Thaïlande, le Koweit, le Maroc, la Turquie, le Japon, l’Italie, l’Espagne, l’Ukraine, pour les convaincre de venir investir au Sénégal ou de renflouer le Trésor public national. Ce contrairement à certains ministres qui ne misent que sur des recettes fiscales et douanières pour renflouer les caisses de l’Etat. Alors que ces recettes ne sont que des acquis à sécuriser et consolider.
Les récoltes financières les plus abondantes s’effectuant dans les champs étrangers. La pandémie du coronavirus est la crise mondiale la plus aiguë de notre époque. Elle est en train de soumettre tous les gouvernements du monde à des tests de compétence grandeur nature. Dans cette course — on devrait plutôt parler de lutte — pour la survie à l’échelle mondiale seuls peuvent espérer s’en sortir les plus compétents, les plus brillants et les plus réseautés. Gare donc aux Etats qui iront dans cette compétition avec des canassons voire des « jamais-gagnants » comme ont dit dans le milieu turfiste. Autant de choses qui font que le président Macky Sall doit impérativement remanier son attelage !
«J’AVAIS A CŒUR DE DECOUVRIR CETTE SELECTION»
Fraîchement convoqué par Aliou Cissé, Boulaye Dia a exprimé sa fierté de défendre le maillot du Sénégal.
Fraîchement convoqué par Aliou Cissé, Boulaye Dia a exprimé sa fierté de défendre le maillot du Sénégal. Sur le site de la fédération sénégalaise de football (FSF), l’attaquant de Reims avoue que son cœur l’a guidé pour défendre les couleurs du Sénégal.
Boulaye Dia honore sa première sélection avec l’équipe nationale. Longtemps suivi par Aliou Cissé, l’attaquant de Reims se dit prêt à défendre les couleurs du Sénégal pour les deux rencontres amicales contre le Maroc à Rabat et la Mauritanie à Thiès. «C’est un honneur et un plaisir de rejoindre l’équipe nationale du Sénégal. J’attendais ça depuis longtemps et j’avais à cœur de découvrir cette sélection. Je suis extrêmement content», a-t-il souligné.
Longtemps annoncé dans l’effectif de Aliou Cissé, le joueur de 23 ans avait toujours gardé le contact avec le sélectionneur national. «Mon premier contact avec le coach date du mois de janvier dernier. Il était venu me voir jouer contre l’AS Monaco. Il était en même temps venu voir Keita Baldé. Nous avions discuté et il m’avait conseillé de continuer sur ma lancée et que j’étais proche de la sélection», a-t-il poursuivi.
Alors que certains hésitent dans le choix, Boulaye Dia lui affirme qu’il a écouté son cœur. «J’ai opté pour le Sénégal et je l’ai fait avec le cœur. C’est mon pays, le pays de mes parents et j’avais à cœur de porter le maillot sénégalais. C’est une fierté pour mes parents et mes amis. C’est un honneur de porter ce maillot», précise le buteur de Reims. Il affirme que dans la tanière, il n’a pas eu des problèmes d’adaptation. «Je connais beaucoup d’entre eux. J’affronte certains les week-ends en championnat. Il y a aussi Edouard Mendy avec qui j’ai joué à Reims. Il m’a pris sous son aile, comme son petit frère», ajoute-t-il.
Avec une attaque bien garnie, la concurrence devrait être de mise. Mais pour Boulaye Dia, l’apport de chacun sera important lors des rencontres. «On ne doit pas parler de concurrence. Nous devons être complémentaires. Chacun doit apporter à l’équipe. Et c’est ce qui doit faire notre force. Tant qu’on porte ce maillot, on doit faire preuve de force et tirer l’équipe vers le haut», a-t-il conclu.
«J’ARRIVE A LA SAMPDORIA POUR RETROUVER UNE CONTINUITE»
Diao Baldé Keïta veut retrouver son meilleur niveau avec la Sampdoria cette saison.
Après avoir été testé de la Covid-19 la semaine dernière, Keita Baldé est de retour à l’entraînement avec la Sampdoria. Actuellement avec le groupe performant du club italien, l’ailier de 25 ans promet de tout donner pour retrouver ses performances afin d’aider son club à jouer les grands rôles dans l’élite italienne.
Diao Baldé Keïta veut retrouver son meilleur niveau avec la Sampdoria cette saison. En provenance de Monaco (France) sous forme de prêt avec option d’achat, le joueur de 25 ans cherche à relancer sa carrière sous ses nouvelles couleurs. «J’arrive pour tout donner à la Sampdoria et retrouver la continuité qui m’a manqué ces dernières années», a déclaré Baldé Keita sur le site du club italien. Présentement avec le groupe de performance de la Blucerchiati, après avoir chopé la Covid-19, l’ancien joueur de l’Inter de Milan se dit prêt à relever le défi de l’aventure du stade Luigi-Ferraris. «J’ai dû retarder un peu à cause du virus. Mais maintenant, je vais bien et je suis heureux de pouvoir travailler avec mes coéquipiers. J’ai hâte de jouer le premier match sous ses couleurs», a-t-il annoncé.
Revenant sur sa signature, le joueur formé à Barcelone affirme qu’il n’a pas hésité à rejoindre l’effectif de Claudio Ranieri. «J’ai toujours aimé la Sampdoria. Et je n’ai aucun doute quand j’ai eu l’occasion de venir. Puis, ils m’ont dit qu’il y avait une grande communauté sénégalaise dans la ville et cela me rend très heureux», a ajouté l’ancien joueur de Monaco. Auteur de 21 matchs, pour 4 buts la saison dernière avec le club de la Principauté, Keita Baldé souhaite faire davantage cette saison en termes de performance. Il ambitionne d’être efficace devant les buts pour que son club retrouve la lumière.
Actuellement, l’équipe italienne occupe la 14ème place avec une victoire et deux défaites en trois journées. L’ancien joueur de la Lazio promet de redresser la situation du club. «Je connaissais Gênes et le club, car mon frère a passé quelques bonnes saisons ici au printemps. J’espère les satisfaire avec mes performances et les rendre heureux avec de nombreux buts et des victoires», a conclu l’international sénégalais.
MANQUE D'ENCADREURS EN EGYPTOLOGIE AU DEPARTEMENT D’HISTOIRE
Selon Ndiana Faye, coordonnateur du club des Antiquités du département d’histoire à l’Ucad, cette section risque d’être fermée pour le 3ème cycle
Les étudiants du département d’histoire de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) spécialisés en Égyptologie et en Antiquité classique s’inquiètent de leur avenir en tant que futurs chercheurs. Ils se soucient également de l’avenir de la section Histoire et Civilisations des Mondes Anciens (Hicma). En effet, selon Ndiana Faye coordonnateur du club des Antiquités du département d’histoire à l’Ucad, cette section risque d’être fermée pour le 3ème cycle, faute d’encadreurs.
Au cours de cette année universitaire 2019-2020, aucun étudiant titulaire d’un Master II en Histoire et Civilisations des Mondes Anciens (Hicma) Égyptologie et Antiquité classique confondues n’a pu s’inscrire en thèse, faute d’encadreurs. C’est la révélation du coordonnateur du Club des Antiquités du département d’histoire à l’Ucad, Ndiana Faye.
A l’en croire, cette situation découle du fait que les professeurs habilités à le faire sont partis à la retraite. Ce qui l’a poussé à adresser une lettre au président de la République et au ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation pour tirer la sonnette d’alarme. Dans la note parvenue à «L’As», il affiche sa crainte de voir la section Hicma fermer pour le 3ème cycle, dans les années à venir. « Ce qui est regrettable dans cette situation, c’est que l’école d’égyptologie de notre cher Cheikh Anta Diop est en train de s’éteindre inexorablement sans que des solutions applicables, réalistes et réalisables dans l’immédiat ne soient diligentées, ne serait-ce que pour sauver ce qui peut encore l’être», s’indigne Ndiana Faye qui ajoute que les professeurs Aboubacry Moussa Lam, Babacar Sall, Babacar Diop dit Bouba n’ont pu sauver ces étudiants aspirant à s’inscrire en thèse malgré leur disponibilité, leur expérience, leur charisme, leur dévotion et passion pour la recherche ; «d’autant que les dispositions en vigueur interdisent au professeur retraité de prendre de nouveaux doctorants», explique-t-il avant de renseigner dans la même veine que le professeur Malick Ndoye aussi partira bientôt à la retraite. Et ainsi, la section se retrouvera sans un professeur de rang A en activité normale.
Devant pareille situation, indique-t-il, seule l’instauration d’un éméritat adapté éviterait non seulement la fermeture de la section Hicma pour le 3ème cycle, mais permettrait aussi et surtout aux universités de retrouver leurs rangs de prestige dans les classements des universités africaines. «Car, avec le départ massif des professeurs de rang magistral à la retraite ces dernières années, nos établissements supérieurs publics se voient rattrapés par les universités de la sous région qui présentent plus de candidats au Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames)».
Pourtant, souligne le coordonnateur du club, le président de la République semblait bien comprendre l’enjeu. «En effet, lors du conseil des ministres du 26 février 2020, il avait demandé au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ainsi qu’au Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) d’examiner les modalités d’instauration de l’éméritat pour résoudre les difficultés que rencontrent certains étudiants pour s’inscrire en thèse. Malheureusement, rien a été fait depuis lors», se désole Ndiana Faye, coordonnateur du Club des Antiquités du département d’histoire à l’Ucad.
CHEIKH AHMED TIDIANE COULIBALY BALISE LA VOIE AU CSM
Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center et ancien secrétaire général de la Raddho, a soutenu qu’il existe un vrai malaise au sein de la Justice et que le communiqué du président de la Cour suprême rend compte de la gravité de la situation
Joint au téléphone hier par «L’As», le fondateur d’Afrikajom Center et ancien secrétaire général de la Raddho a soutenu qu’il existe un vrai malaise au sein de la Justice et que le communiqué du Président de la Cour suprême, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly, rend compte de la gravité de la situation. Toutefois, Alioune Tine estime que cette sortie est opportune en ce sens qu’elle permet de baliser la voie au conseil de discipline.
«L’AS» : Que pensez-vous de la sortie du président de la Cour suprême qui apparemment fait allusion à l’affaire dite Téliko et ses amplifications dans l’espace public ?
ALIOUNE TINE: Ce communiqué est très opportun dans un contexte où les attaques récurrentes contre la Justice risquent de fragiliser l’Institution. C’est un communiqué qui rend compte de la gravité de la situation pour l’Institution judiciaire, de la nécessité de rappeler les principes et de rappeler les principes de la séparation des pouvoirs sans lesquels il n’y a pas d’Etat de droit. Il faut que chaque pouvoir joue correctement son rôle : les juges pour rehausser la dignité de la fonction, renforcer la crédibilité et l’indépendance du juge, respecter le principe constitutionnel de l’inamovibilité. À ma connaissance, c’est inédit. En tant que patron de la justice, il est bon qu’il marque son territoire. C’est une démarche qui peut contribuer à installer la sérénité indispensable à une bonne administration de la justice.
Ne devrait-il pas attendre que le conseil de discipline se prononce d’abord sur le sujet ?
Il (Ndlr : Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly) balise la voie au Conseil de discipline soumis à une forte pression par la polémique en cours. Les Institutions des États postcoloniaux sont fragiles et dans certains pays, elles sont en décomposition ; nous devons veiller ensemble à protéger et renforcer les Institutions publiques, et surtout la Justice, ventre mou des Institutions de régulation. La sérénité doit prévaloir et le Communiqué du juge y contribue puissamment.
En tant que chef de la magistrature, ne devrait-il pas intervenir plutôt en médiateur au lieu d’attendre jusqu’à ce que cela pourrisse ?
Je préfère personnellement cette méthode qui rappelle à tous que la Justice est un pouvoir constitutionnel et que son rôle est indispensable à l’existence de l’État de droit, d’où la nécessité de densifier, de crédibiliser et de restaurer la dignité de la fonction.
Qu’est-ce qu’il faudrait pour arrêter le malaise au sein de la magistrature ?
Il existe un vrai malaise au sein de la Justice avec le sentiment ou l’impression plus ou moins fondée d’une Justice inféodée à l’Exécutif, d’une justice qui connaît un déficit de juges, de moyens matériels et financiers. Il faut absolument augmenter le budget de la Justice. Il faut également créer une administration de la justice avec la possibilité de gérer son budget; renforcer l’autorégulation de la justice par les juges ; et protéger les juges contre tous les groupes de pressions politiques, économiques, sociales et religieuses. Il ne s’agit pas de créer un gouvernement des juges redoutés des gouvernants francophones mais de créer les conditions d’une Justice indépendante et équitabl
CES MAGISTRATS QUI ONT JETE LA ROBE POUR «LE MACKY»
Pendant qu’il est reproché à Souleymane Téliko «des accointances politiques», d’autres magistrats y sont à fond en violation flagrante des textes qui régissent leur corps
«Il faut éviter de faire de la magistrature un enjeu politique», a déclaré le Premier président de la cour suprême, Cheikh Tidiane Coulibaly dans un communiqué d’hier, mercredi 7 octobre. Dans la déclaration tenue lors de leur point de presse, vendredi 2 octobre, l’UMS avait estimé que c’est «une campagne de dénigrement sur fond de contrevérités au sujet de la nationalité des accointances politiques et des origines ethniques qui est fait au président de l’Ums».
Pendant qu’il est reproché à Souleymane Téliko «des accointances politiques», d’autres magistrats y sont à fond en violation flagrante des textes qui régissent leur corps. Dans ce qui peut être appelé le différend entre le ministre du développement communautaire de l’équité sociale et territoriale, Mansour Faye et leader du Pasteef Ousmane Sonko, c’est un magistrat, Cheikh Issa Sall, qui est cité comme témoin.
Responsable politique de l’Alliance pour la République (Apr) à Mbour, sans pour autant qu’il ne démissionne de la Magistrature, il a été nommé directeur général de l’Agence de développement municipale (Adm). Un autre magistrat qui a jeté la robe pour se lancer dans la politique c’est l’actuel directeur de la société de transport Dakar Dem Dikk, Oumar Boun Khatab Sylla. En janvier 2019, le lancement de son mouvement politique «Valeur» pour soutenir le président de la République Macky Sall, avait déclenché la colère de ses collègues et de la société civile.
L’Ums avait même sorti un communiqué pour fustiger son attitude. Au finish, on annonce qu’il a dispose d’une disponibilité. Il y’a également le maire de Wack N’gouna. Il est magistrat et responsable politique proche du pouvoir. Il est l’actuel directeur général de l’institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres). Tous ont refusé de démissionner pour s’investir en politique, comme le prévoient les textes. Ils usent désormais d’une demande de disponibilité pour s’investir en politique. Tout le contre du juge Ibrahima Hamidou Dème.
C’EST DU RECASEMENT
Cheikh Atab Badji, MBA en Science politique pense que le poste d’envoyé spécial du président de la République «dont l’existence ne vaut en rien plus que son inexistence», suit une logique politique, notamment de «récupération-recasement-isolement»
Contrairement au poste de Premier ministre, qui est bien connu car porteur d’une politique publique plurisectorielle clairement définie, on en connait moins de celui de d’Envoyé spécial du président de la République. C’est du moins l’avis du Dr Cheikh Atab Badji, MBA en Science politique qui pense que ce poste «dont l’existence ne vaut en rien plus que son inexistence», suit une logique politique, notamment de «récupération-recasement-isolement»
«Le poste d’Envoyé spécial du Président de la République ne peut en aucun cas combler le vide occasionné par la suppression du poste de Premier ministre pour des raisons assez simples : les deux postes n’ont pas le même profil dans l’échiquier politico-administratif. L’un est acteur, porteur à un niveau tactique d’une politique publique plurisectorielle clairement définie avec une responsabilité et une certaine initiative d’action alors que l’autre est tout simplement un héraut, un porteur de message à qui il pourrait revenir tout au plus de bons offices. Mais il est important de préciser que les termes d’une comparaison sont de très loin déséquilibrés tant qu’il s’agirait de comparer du bien connu à du peu-connu. En effet, si on connait bien à quoi renvoie le poste de Premier ministre, par contre la seule certitude à ce jour à propos du poste d’Envoyé spécial, c’est qu’on en connait moins la spécificité du contenu qui justifie sa greffe dans l’architecture actuelle.
Politiquement on est dans une sorte d’invention politique donnant une curiosité administrativo-politique, une sorte d’électron libre dans la galaxie présidentielle dont l’existence ne vaut en rien plus que son inexistence, du moins du point de vue administratif, sachant que politiquement il s’agit d’une opportunité de création de poste à pouvoir et dont la pertinence peut être discutable. Quoiqu’il en soit, la création de ce poste atypique dans notre paysage actuel n’est pas gratuite et obéit forcément à une certaine logique politique, tout au moins de récupération-recasement isolement. Par ailleurs, vu que le poste d’Envoyé spécial présente à priori la consonance d’un ambassadeur spécial voire circonstancié de monsieur le Président de la République auprès de cibles spéciales pour des circonstances ou mobiles spéciau
x exige, à défaut d’un profil panoramique, des profils variables selon les spécificités de chacun de ces facteurs (circonstanciel ou humain), la question légitime qu’on peut se poser, est que ne risque-t-on pas d’aller à long terme vers un collège professionnalisé d’Envoyés spéciaux de son Excellence Monsieur le Président de la République à côté des classiques Chargés de mission ?»
LE POSTE D'ENVOYÉ SPÉCIAL DU PRÉSIDENT N’EST PAS UNE COQUILLE VIDE
Même s'il admet que ce sont des nominations éminemment politiques, Moussa Diaw, enseignant-cheur en sciences politiques, reste persuadé qu’il y a bel et bien une personnalité et une mission bien déterminée pour ce siège
Prenant le contre-pied de certains observateurs, l’Enseignant-chercheur en Sciences politiques à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint Louis, Moussa Diaw, pense que le poste d’Envoyé spécial créé par le chef de l’Etat n’est pas une coquille vide. Même s’il admet que ce sont des nominations éminemment politiques, M. Diaw reste persuadé qu’il y a bel et bien un poste, une personnalité et une mission bien déterminée pour ce siège.
L’ancien ministre et leader du Bloc des centristes Gaïndé (Bc), parti membre de la majorité présidentielle, a été nommé, le lundi 5 septembre dernier, «Envoyé spécial» du président de la République. Par cette nomination, Jean Paul Dias aura pour mission d’assister le Chef de l’Etat, en particulier dans la définition des politiques publiques de protection et d’inclusion sociale, précise un communiqué rendu public par le pôle communication de la présidence. Est-ce une succession d’Aïssata Tall Sall, nommée à ce poste, en remplacement d’Aminata Touré, appelée à gérer le Conseil économique, social et environnement (Cese) ou un simple renforcement de ce poste ?
Le moins que l’on puisse dire, la nomination du père de Barthélémy Dias, maire de Mermoz Sacré cœur, à ce poste d’Envoyé spécial a remis au goût du jour la pertinence d’une telle station. Contrairement à certains observateurs, l’Enseignant-chercheur en Sciences politiques à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint Louis, Moussa Diaw pense que «Non, ce n’est pas une coquille vide». Marquant ainsi son total désaccord avec ceux qui soutiennent le contraire, l’Enseignant chercheur fait noter que c’est un poste occupé par des personnalités qui ont des missions bien précises à remplir, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. «Il y a bien un poste. Il y a bien une personnalité qui exerce une fonction bien définie par le décret présidentiel», a-t-il estimé Quid du silence d’Aïssata Tall Sall, remplaçante d’Aminata Touré à ce poste d’Envoyée spéciale ?
Sur ce point, l’Enseignant à l’Ugb fait comprendre que ces derniers nommés à ce poste ne vont pas faire les radios pour informer des missions que leur confie le président de la République. Il a rappelé à cet effet que récemment, «on a vu Aïssata Tall Sall en Corée du Sud, avec une délégation, représenter le Chef de l’Etat». Une représentation du président Sall qui s’est faite, selon lui, sans tambour ni trompette. Pour autant, il admet qu’il y a une dimension politique derrière ces nominations, car ce ne sont que des personnalités politiques qui sont mis à ce poste. «Il faut voir aussi que derrière tout cela, il y a des dimensions politiques. C’est des sensibilités politiques, ce sont des gens qui le soutiennent dans ses projets et politiques, ça peut être des missions diplomatiques», soutient-il.
Mieux, poursuit-il dans la même logique, «c’est vrai que quelque part, ça permet de nommer des personnalités qui n’avaient pas de poste. Ou bien de récompenser certaines personnalités. Ce sont des actions politiques, ces nominations-là. C’est éminemment politique» fait-il remarquer. Cela dans la mesure où il estime que le président peut bien nommer des experts comme Envoyés spéciaux dans divers domaines, notamment économique, culturel et même diplomatique.