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4 juillet 2025
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MÉMOIRES D'AFRIQUE, ESCLAVAGE ET COLONISATION
Au coeur des relations tumultueuses entre l'Europe et le continent africain, à travers des reportages et des entretiens. De Bordeaux à Ouidah, au Bénin, en passant par Kinshasa et Bruxelles, le rapport à la mémoire reste compliqué des deux côtés
France 24 |
Nicolas Germain, Meriem Amellial, Célia Caracena |
Publication 02/07/2020
Si le meurtre de George Floyd aux États-Unis a ravivé les mouvements contre le racisme dans le monde, il a aussi remué le passé douloureux de la traite négrière et de la colonisation.
Nous vous proposons une émission spéciale consacrée aux relations tumultueuses entre l'Europe et le continent africain, à travers des reportages et des entretiens réalisés en France, en Belgique, au Bénin et en RD Congo. De Bordeaux à Ouidah, au Bénin, en passant par Kinshasa et Bruxelles, vous verrez que le rapport à la mémoire reste compliqué des deux côtés.
PAR Alain Nkontchou
LE MORATOIRE SUR LES DETTES AFRICAINES FERAIT PLUS DE MAL QUE DE BIEN
Si l’Afrique doit éventuellement mettre un terme à sa longue dépendance à l’égard des donateurs et des fonds multilatéraux pour financer son développement économique, elle devrait évoluer vers un financement de marché
Jeune Afrique |
Alain Nkontchou |
Publication 02/07/2020
Afin de faire face aux problèmes les plus urgents découlant de la pandémie de Covid-19, qui, pour l’instant, ne les touche pas avec la même gravité que d’autres parties du monde, les pays africains auront besoin d’une forme d’expansion budgétaire importante.
Ces mesures doivent principalement cibler les infrastructures. Premièrement, par un renforcement des services de santé essentiels ; deuxièmement, par une aide gouvernementale au secteur des services publics primaires pour garantir un accès illimité à l’eau et à l’électricité après la mise en œuvre des protocoles de confinement requis. En outre, des fonds devraient également être mis à la disposition du secteur privé pour soutenir l’inévitable contraction économique due au gel de l’activité économique.
Des dommages considérables à long terme
La question d’un moratoire ou d’une « suspension » du remboursement des Eurobonds, telle qu’elle est proposée, ne revêt pas autant d’importance en comparaison des besoins susmentionnés et, qui plus est, compromettrait grandement l’accès futur des économies africaines aux marchés internationaux. Un tel moratoire serait perçu comme un défaut de paiement et, quelle que soit la gravité de la situation actuelle, il infligerait des dommages considérables à long terme.
Ultimement, ce sont les marchés de capitaux privés qui doivent être la véritable source du capital destiné à l’investissement productif, ce qui est fondamental pour la poursuite du développement du continent.
À titre d’exemple, la capacité de pays tels que le Bénin et le Ghana à accéder aux marchés des capitaux au cours de l’année écoulée, à 5,75 % sur sept ans (500 millions d’euros) et à 8,875 % sur quarante ans (750 millions de dollars américains), respectivement, témoigne des conditions favorables dont ont bénéficié les nations africaines. Il serait sage de ne pas mettre en péril un tel acquis à ce stade.
Une solution : des dettes à coupon zéro sur quinze ans
Pour les pays qui ont encore la capacité de servir leur dette, la question du remboursement de la dette privée pourrait, à l’inverse, être abordée dans un cadre plus large qui comprend, à titre essentiel, un soutien budgétaire visant à relever les défis économiques actuels et futurs auxquels sont confrontés les pays d’Afrique subsaharienne, comme indiqué ci-dessus.
Ces fonds pourraient être versés aux pays qui en ont besoin par les institutions multilatérales sous la forme d’une dette à coupon zéro sur quinze ans, à un taux de 1 ou 2 % par exemple (ce n’est qu’une possibilité parmi d’autres).
Le Nigeria en est un bon exemple : le pays a récemment demandé un financement multilatéral de 6,9 milliards de dollars au FMI, à la Banque mondiale et à la BAD pour lutter contre la crise du coronavirus. Une partie de cette somme serait utilisée pour établir un fonds d’intervention de crise Covid-19 de 1,2 milliard de dollars afin d’améliorer les établissements de soins de santé et de fournir des fonds d’intervention aux États. Un tel montant doit être comparé aux engagements de service de la dette extérieure qui seront en moyenne inférieurs à 750 millions de dollars au cours des quatre prochaines années.
Si l’Afrique doit éventuellement mettre un terme à sa longue dépendance à l’égard des donateurs et des fonds multilatéraux pour financer son développement économique, elle devrait évoluer vers un financement de marché. Avec des engagements de capital et d’intérêts sur toutes les euro-obligations en circulation de l’Afrique subsaharienne qui s’élèvent à environ 5 milliards de dollars par an sur les 48 prochains mois, l’ « allègement » de la dette privée, tel que proposé compromettrait l’accès durement gagné de la région aux marchés des capitaux internationaux, et entraverait l’avenir de son développement.
Alain Nkontchou est associé-gérant de l'investisseur panafricain Enko Capital Management LLP.
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DE L'ÉLECTION À LA DÉMOCRATIE EN AFRIQUE
Voter assure-t-il le bon fonctionnement d'une démocratie ? Pierre Jacquemot, universitaire et ancien diplomate vient de signer un essai sur cette question en Afrique
Voter assure-t-il le bon fonctionnement d'une démocratie ? Pierre Jacquemot, universitaire et ancien diplomate vient de signer un essai sur cette question en Afrique.
Il est l'invité du Journal Afrique de TV5MONDE.
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L'OMS N'A PAS JOUÉ SON RÔLE AU DÉBUT DU COVID-19
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, l'OMS est prise en tenaille entre la Chine et les États-Unis. L'Organisation mondiale de la santé a révélé ses faiblesses au grand jour
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, l'OMS est prise en tenaille entre la Chine et les États-Unis. L'Organisation mondiale de la santé a révélé ses faiblesses au grand jour. Des failles exposées par le journaliste Pierre Haski dans son documentaire "Chine - Usa : la bataille de l'OMS".
par Abdoul Mbaye
MACKY S'EST CONTENTÉ DE BAISSER LES BRAS
Le covid fait éclater au grand jour les deux principaux maux de nos gouvernants : l’incompétence et l’enrichissement illicite. L’Exécutif discrédité, il reste peut-être l’espoir de voir nos députés enfin revêtir leurs habits de représentants du peuple
La sortie de mesures exceptionnelles mises en place dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la covid-19 est certes chose difficile. Elle doit prendre en compte des données objectives fournies par la situation médicale et permettant de constater que l’entrée dans un moment de décrue (ou de pic dépassé) a été effective par l’analyse de statistiques. Elle doit également donner lieu à une posture de vigilance permettant de guetter la moindre reprise de cas d’infections comme le vivent déjà plusieurs pays. Elle doit enfin reposer sur une batterie de mesures propres à relancer l’activité économique, en particulier dans les pays les moins nantis où l’appauvrissement s’est accéléré et où la faim déjà guette.
Les paramètres à prendre en compte pour adopter la bonne décision sont donc nombreux, plaçant les gouvernants dans des situations délicates. Et les critiques deviennent faciles lorsque plusieurs choix sont toujours possibles. Mais il est au moins une exigence à réclamer aux décideurs en dernier ressort : faire reposer sur une cohérence forte la sortie de l’état d’exception sanitaire - et parfois d’un état d’urgence qui n’était sans doute pas nécessaire - afin que l’état nouveau, fait de vigilance et de résidus d’exception, soit bien compris pour être largement accepté par les populations.
Au Sénégal, Macky Sall s’est contenté de baisser les bras, de laisser ses compatriotes à leur sort, les privant de cette nécessaire cohérence qui rendra encore plus difficile la tâche d’autres bonnes volontés qui pourraient s’impliquer dans le projet de protéger nos compatriotes contre la capitulation du chef de l’Etat, chef des armées, chef de la magistrature, président du parti contrôlant la majorité à l’Assemblée nationale.
Gouverner demande du courage. Et lorsqu’on en manque, le refuge peut être de la cohérence et de l’équilibre dans sa décision. Cette cohérence peut permettre d’éviter qu’une capitulation ne se transforme en désastreuse déroute mettant en jeu de nombreuses vies.
Un débat peut s’instaurer autour du moment choisi pour lever l’essentiel des mesures qui avaient été prises afin de protéger contre la dissémination du coronavirus par la réduction des contacts. Le pic a été partout retenu comme le bon moment pour desserrer de telles mesures restrictives. Au Sénégal ce pic n’a pas encore été dépassé comme le prouvent les statistiques quotidiennes de ces dernières semaines.
Macky Sall, sous la pression et craignant lassitude et énervement des populations, a retenu l’abandon du combat et le retour à une vie normale. Ce faisant il reste fidèle à sa conception de la gouvernance consistant à privilégier le traitement politicien de toute problématique nationale, y compris lorsque la santé des populations est en jeu. Nous étions pourtant en droit de recevoir de sa part un discours soutenu par une cohérence constructive de crédibilité, et susceptible de provoquer l’adhésion à toute la part d’attitudes demandée à des citoyens désormais livrés à eux-mêmes dans la lutte contre la covid-19.
La première grosse faiblesse du discours du président du 29 juin se trouve dans la citation de statistiques cumulées lorsque l’analyse juste exigeait celle de l’évolution de ces statistiques au cours des dernières semaines pour justifier ou non un allégement général des mesures de poursuite de déconfinement relatif. Il aurait alors ajouté : « malgré tout je décide l’allègement des mesures prises afin de permettre la reprise des activités économiques et éviter plus grande souffrance aux populations démunies. »
Sans perdre de vue l’aspect sanitaire de la crise, la suite de son discours aurait dû porter sur les mesures de vigilance visant l’identification de futurs clusters éventuels par un accroissement des tests de dépistage, et en prévenant les citoyens de possibles mesures restrictives qui pourraient de nouveau s’avérer nécessaires pour contenir une reprise de la propagation de l’épidémie. Pas un mot de tout cela ! Pourtant les populations doivent y être préparées.
La remise en marche de l’économie apparaît dans son discours comme la principale raison du renoncement à la distanciation systématisée et imposée. La bonne logique aurait nécessité que l’on expose immédiatement les mesures phares prises pour assurer la reprise économique. Je lui avais pourtant conseillé de ne pas sortir du mois d’avril sans un conseil interministériel spécial consacré à l’agriculture dont les résultats de fin d’année seront essentiels à notre Nation. Son discours se contente malheureusement d’annoncer de gros chiffres (60 milliards fcfa) sans préciser ni les cultures, ni les intrants en semences et engrais encore moins les régions destinataires concernés.
Nous lui avions également recommandé d’inviter les professionnels des différents secteurs de l’économie à procéder à un diagnostic de leurs situations respectives et à proposer des mesures de leur maintien en activité et du redémarrage de cette dernière. Car il faut bien avoir conscience qu’il ne s’agit pas de relancer mais plutôt de sauver et faire survivre dans l’urgence. En lieu et place Macky Sall annonce que son gouvernement (comprendre ses collaborateurs en l’absence d’un Premier ministre) travaille sur un Programme de relance de l’économie nationale non encore disponible.
C’est le propre des crises d’être révélatrices de l’incompétence. Celle du Covid-19 n’aura pas fait exception à la règle en dévoilant celle de plusieurs gouvernants à travers le monde. Chez nous éclatent au grand jour les deux principaux maux qui les caractérisent sauf en de rares périodes de temps : l’incompétence et l’obsession de l’enrichissement illicite. Pour rappel, en mars 2020, lorsque nous appelions déjà à de premières mesures de protection contre une pandémie qui frappait à nos portes, le premier collaborateur du chef de l’Etat se souciait de faire passer de gré à gré une dépense de la Senelec en poteaux de béton estimée à moins d’un milliard FCFA pour un marché de 36 milliards FCFA. Et tant pis si une véritable gabegie au sein de cette structure impose le renchérissement de l’électricité remettant ainsi en cause la condition première de l’émergence du Sénégal (PSE paragraphes 388 et suivants).
L’Exécutif discrédité, il reste peut-être l’espoir de voir nos députés enfin se décider à revêtir leurs habits de représentants du peuple, et tenter d’être à l’origine d’un sursaut national. L’Assemblée nationale devrait engager une série d’auditions : spécialistes et professionnels de la santé, experts en modélisation mathématiques, économistes, représentants des différents secteurs d’une économie à préserver de l’effondrement, dans le but de proposer des mesures de sauvegarde de vies de citoyens et de reprise économique.
A défaut, puisse Dieu (swt) protéger le Sénégal !
LES ETATS-UNIS EPINGLENT LE SENEGAL
Le pays ne respecte pas pleinement les normes minimales pour l’élimination de la traite des personnes, a regretté le rapport 2020 du département américain sur la question
Babacar Guèye DIOP avec Igfm |
Publication 02/07/2020
Le Sénégal ne respecte pas pleinement les normes minimales pour l’élimination de la traite des personnes, a regretté le rapport 2020 du département américain sur la traite des personnes.
La mendicité est une réalité au Sénégal. Les Etats-Unis le savent et le décrient à travers une note de son département d’Etat. Dans son rapport 2020 sur le trafic de personnes intitulé «Traffikinng in persons» et parcouru par le site Igfm, le département d’Etat américain constate : «Le gouvernement du Sénégal ne respecte pas pleinement les normes minimales pour l’élimination de la traite. Mais, il déploie des efforts considérables pour y parvenir.» Par conséquent, les Etats-Unis rétrogradent le Sénégal à la liste de surveillance de niveau 2. Le département d’Etat salue la récente la campagne de retrait des enfants au début de la pandémie de Covid-19. Cependant, le rapport estime «le gouvernement n’a pas démontré d’efforts globaux accrus durant la période de référence précédente».
De plus, déplore-t-il, «le gouvernement a rarement enquêté ou poursuivi de manière proactive les trafiquants qui exploitent des enfants dans la mendicité forcée et n’a pris aucune mesure contre les responsables qui ont refusé d’enquêter sur de tels cas». Selon la note, le Sénégal a maintenu des efforts répressifs insuffisants contre la traite. Pourtant, relève le rapport, la loi 2005 sur la lutte contre la traite des personnes et les pratiques connexes, prévoit des sanctions suffisamment sévères. «Le gouvernement a indiqué avoir enquêté sur 12 cas de traite, poursuivi 17 suspects et condamné 5 trafiquants (…) L’un des 5 trafiquants condamnés s’était fait passer pour un maître coranique pour obliger les enfants à mendier ; il a été reconnu coupable en vertu de la loi de 2005 et a été condamné à 2 ans avec sursis et une amende de 50 000 de francs Cfa. Ce qui n’était pas conforme aux sanctions prévues dans la loi de 2015», regrette l’institution américaine.
«Aucun effort pour réduire la demande de rapports sexuels commerciaux»
Le rapport renseigne que le Sénégal a appliqué de manière persistante des sanctions incompatibles avec la loi de 2005 contre la traite des personnes condamnées. Et lorsque les responsables ont identifié un cas potentiel de mendicité forcée, déplorent les Américains, ils ont souvent infligé des sanctions administratives aux auteurs présumés au lieu d’enquêter et de poursuivre pénalement l’affaire. «Au cours de la période considérée, sept cas présumés de mendicité forcée d’enfants ont été traités par voie administrative. En n’enquêtant ni en poursuivant pénalement ces affaires, le gouvernement n’a pas tenu suffisamment responsables les trafiquants», lit-on dans le rapport. Lequel souligne que le gouvernement sénégalais a aussi réduit ses efforts déjà insuffisants pour identifier et fournir des services aux victimes de la traite.
Le projet de loi et ses décrets d’application destinés à moderniser les daaras sont dans le pipeline. Mais, le département d’Etat n’est pas rassuré : «Pour la première fois, le gouvernement aurait la surveillance et le pouvoir d’approuver ou de refuser l’ouverture de nouveaux daaras et de fermer ceux qui ne répondent pas aux exigences. Cependant, ni le projet de loi ni aucun des décrets d’application n’interdisent explicitement la mendicité forcée des enfants.» Le département d’Etat n’affiche pas non plus le satisfecit dans la lutte contre le tourisme sexuel. «Le gouvernement n’a fait aucun effort pour réduire la demande de rapports sexuels commerciaux», regrette le rapport. De plus, souligne la note, le Sénégal «n’a identifié aucune victime de la traite des adultes et la compréhension limitée de la problématique de la traite parmi les responsables gouvernementaux persiste», dénonce le rapport.
LES 90 HA OCTROYÉS À MEISSA NGOM FONT JASER
Les membres du Collectif pour la défense des intérêts de Kignabour dénoncent l’accaparement de leurs terres par certaines autorités compétentes.
Les membres du Collectif pour la défense des intérêts de Kignabour dénoncent l’accaparement de leurs terres par certaines autorités compétentes. ils accusent en effet ces dernières d’avoir octroyé une assiette foncière de 90 ha à la société NOVATECH.SAU dirigée par Meissa Déguène NGOM.
La question foncière devient de plus en plus brûlante au Sénégal. En effet, après le litige foncier qui oppose les populations de Ndingueler à l’homme d’affaires et milliardaire Babacar Ngom, une autre affaire de 90 ha, destinés à la réalisation d’un projet agricole moderne en faveur de Meissa Ngom déchaine les passions dans.
Dans une note parvenue à L’AS, les habitants de Kingnabour, localité située dans la commune de Sindia, accusent les autorités d’avoir octroyé, par délibération N°03/CRS en date du 13/06/ 2013 approuvée par le Sous-préfet de Sindia le 12/07/2013, 90 ha affectés à NOVATECH.SAU, portant sur un terrain du domaine national sis à Sindia. Ils jugent la procédure d’acquisition de ces terres totalement irrégulière ».
D’autant plus, expliquent-ils, que plusieurs conseillers ont affirmé qu’ils n’ont jamais été convoqués pour participer à une délibération portant sur 90 ha sis à Sindia, affectée à NOVATECH.SAU » Aussi il ressort du Rapport de Présentation signé par M. Birima MANGARA, ancien Ministre du Budget, que la délibération du Conseil municipal date du 13 juin 2013 alors que l’approbation par le Sous-préfet elle, date du 12 juillet 2012, soit un (01) an auparavant. Ils se demandent alors comment une approbation de l’autorité compétente peut être antérieure à la délibération du Conseil municipal. Et le soi-disant décret signé par le président de la République semble les conforter dans leur doute sur l’authenticité du document. Car, selon eux, «Le Décret pose un problème de forme et de fond.
En effet, sur la forme, les mentions relatives à la République du Sénégal et au Sceau sont absentes », constatent très amers les jeunes de la localité. Il en est de même, signalent-ils, des perforés qui encadrent tout décret pour attester de son authenticité. En plus, renseignent les mêmes jeunes, le Décret en question n’a jamais été publié dans le JOURNAL OFFICIEL de la République du Sénégal.
LE VRAI OU FAUX « DECRET N° 2016-997 »
Le rapport de présentation dudit décret parvenu à l’As, informe en outre que l’affaire débute par une lettre en date du 28 janvier 2014 de Monsieur Meissa Déguène NGom, administrateur général de la société NOVATECH.SAU, qui sollicite une attribution par voie de bail d’une parcelle de terrain du domaine national d’une superficie de 90 ha, située à Sindia, dans le département de Mbour. Le même document de rappeler que la parcelle en cause a été affectée au requérant par le Conseil rural de Sindia par délibération N°03/CRS du 13 juin 2013 et approuvé par le Sous – préfet le 12 juillet 2012. N’est-ce pas contradictoire ? notent les plaignants. La même source indique en effet que la commission de contrôle des opérations domaniales (CCOD) a été saisie lors de sa séance du 8 mai 2014, mais en retour, le rapport de ladite commission a sursis à l’examen du dossier en attendant l’élaboration du schéma directeur de l’Aménagement de l’Urbanisme. Et c’est le 30 octobre, ajoute le document, que la même commission a requis un avis favorable dans cette Affaire n°48, à la société de M. Meissa Déguène Ngom.
Le document signé par l’ancien ministre du Budget, Birima Mangara, de renseigner cependant que pour permettre l’attribution par voie de bail de l’assiette sollicitée, il y a lieu, selon la même source, de recourir à l’application de l’article 19 de la loi 76-66 du 2 juillet 1976 portant Code du domaine de l’Etat, de le déclasser pour le faire tomber de plein droit dans le domaine national. C’est à ce titre, d’après la source, qu’un soi-disant décret N° 2016-997 est signé le 15 juillet 2016 par le Président Macky Sall et contresigné par son ancien Premier Ministre Mouhamed Boun Abdallah Dionne, et qui en son article 2 prononce la désaffectation du terrain.
«DEPUIS 42 ANS, LE GAIPES POMPE NOS RESSOURCES SANS AUCUNE TRANSFORMATION»
Le Collectif des acteurs de la pêche du Sénégal a reçu, hier, la visite du député Mamadou Diop Decroix venu avec ses collègues s’enquérir de la situation dans le secteur secoué par un bras de fer entre le Gaipes et les autres acteurs
Le Collectif des acteurs de la pêche du Sénégal a reçu, hier, la visite du député Mamadou Diop Decroix venu avec ses collègues s’enquérir de la situation dans le secteur secoué par un bras de fer entre le Gaipes et les autres acteurs. Devant les députés, le collectif des acteurs a dévoilé les agissements du Gaipes qui veut faire du secteur de la pêche sa chasse gardée. Les amis de Ameth Ndir ont décidé de prendre leur destin en main en jouant leur partition dans la défense des ressources halieutiques nationales.
Le collectif des acteurs de la pêche du Sénégal a décidé de suivre le Gaipes sur son terrain. Non pas en diffusant des pages publicitaires dans les journaux pour mettre la pression sur l’Etat, mais en portant le plaidoyer auprès des vrais acteurs. Ainsi ont-ils engagé une tournée de remobilisation à Saint-Louis, Mbour et dans tous les sites abritant des acteurs de la pêche.
Hier, les membres du Collectif ont reçu un groupe de parlementaires sénégalais mené par le député Mamadou Diop Decroix, auteur d’une question orale au gouvernement autour de l’exploitation de la pêche. Même si les acteurs portaient leurs masques, ils ne semblaient nullement hantés par la Covid-19. «C’est nous qu’on appelle abusivement, pour nous diaboliser, bateaux chinois. Il n’y a pas de Chinois. Nous sommes des entreprises 100% sénégalaises avec un personnel 100% sénégalais.
Certaines de nos entreprises font 32 milliards FCFA de chiffre d’affaires. Nous avons des partenaires chinois comme d’autres, notamment le Gaipes, ont des partenaires espagnols, français, turcs ou grecs», a déclaré Ameth Ndir, le Secrétaire général du Collectif des acteurs de la pêche (Cap) devant les députés Mamadou Diop, Abdou Aziz Diop, Diarra Fam et Mor Kane, au Môle 10 du Port autonome de Dakar. Ils ont été accueillis dans une ambiance festive. Les membres du collectif, tous vêtus de t-shirts floqués à l’effigie du Cap, se montrent enthousiastes.
La chaleur de plomb ne les a pas démotivés à exposer aux parlementaires les vrais maux du secteur. Ils ont procédé à une visite guidée des coins et recoins du Port. Ils ont également brandi des banderoles sur lesquelles est écrit : « Halte au monopole de la pêche par le GAIPES !»
Dans son exposé, Mamadou Diop Decroix fustige en premier la gestion de l’Etat, indiquant qu’il a introduit une question orale au ministre de tutelle, Alioune Ndoye, sur cette affaire de licence de pêche et de bateaux étrangers. « Je pense que le secteur de la pêche est un secteur fondamental pour notre pays. Nous avons 700 km de côtes sur l’Atlantique. La pêche nourrit des centaines de milliers de Sénégalais. C’est vrai que nos acteurs n’ont pas l’armement nécessaire et l’Etat doit tout faire pour les outiller. Si cela n’est pas fait, ils seront obligés de travailler avec des étrangers. Cette collaboration est normale et nécessaire dans le monde d’aujourd’hui. Cependant, on doit veiller à ce que les intérêts nationaux soient préservés», a-t-il dit.
Embouchant la même trompette, le Secrétaire général du Cap parle d’un partenariat dont le socle est la compétence navale. «Dans le secteur de la pêche, les meilleurs sur le plan naval sont chinois. Nous allons chercher cette compétence pour nouer un partenariat avec eux. Le problème qui se pose est qu’il existe depuis 42 ans un monopole qui ne dit pas son nom et exercé par une corporation. On nous dit que nous n’existons pas. Nous ne sommes pas des acteurs alors que le cœur de la pêche, c’est nous», soutient-il. Il n’a pas manqué de pointer du doigt le GAIPES qui serait à la solde d’étrangers. A l’en croire, Le GAIPES a, depuis 42 ans, hérité d’un système colonialiste qui pompe nos ressources sans aucune transformation, sans aucun effort pour mettre de la valeur ajoutée.
Pour Pape Guèye, Responsable de consignation de la société Sorecom, une société chinoise, les bateaux chinois pêchent en Gambie ou en Guinée Bissau. Selon lui, ils ont beaucoup à gagner à travailler avec les Asiatiques. « Nous représentons les Chinois. 80% d’entre eux ne pêchent pas au Sénégal. Ils revendent ainsi aux mareyeurs qui réexportent ou vont vers le marché local. Ces bateaux dits étrangers paient des taxes et revendent leurs produits à des mareyeurs sénégalais. Ils embarquent des marins locaux.», affirme-t-il.
GESTION DU CORONAVIRUS : LE SÉNÉGAL ADOPTE UNE NOUVELLE STRATÉGIE
Dans son intervention, Dr Abdoulaye Bousso, Directeur du Centre Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS) a indiqué que la stratégie mise en place jusque là doit être réajustée
Les services du ministère de la Santé et de l’action sociale ont, ce jeudi, fait le point du mois sur la gestion de la Covid-19. Dans son intervention, Dr Abdoulaye Bousso, Directeur du Centre Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS) a indiqué que la stratégie mise en place jusque là doit être réajustée. Selon lui, aujourd’hui, l’accent doit être mis sur les malades et la protection des personnes vulnérables. « Il faut faire focus sur ces personnes et d’essayer de réduire cette mortalité pour pouvoir maitriser cette épidémie et ses conséquences négatives », a explique Dr Bousso.
Également, , une nouvelle décision a été prise sur les tests. Lesquels, informe-t-il, ne se feront désormais que sur les personnes qui sont symptomatiques et vulnérables. Ce qui veut dire le test systématique qui se faisait sur les personnes contactes qui n’ont pas de symptômes va être arrêté. Concernant la prise en charge à domicile, il souligne que ce n’est pas une première au Sénégal. Et, si cette stratégie a été adoptée c’est parce qu’elle donne des résultats probants.
AAR LI NU BOKK ET NOO LANK MONTENT AU CRENEAU
Décidant de travailler en étroite synergie, les membres de «Aar Li Nu Bokk» et de «Noo Lank» sont montés hier au créneau pour se prononcer sur le scandale présumé du contrat entre la Senelec et Akilee, et dénoncer l’incarcération d’Abdou Karim Guèye
Décidant de travailler en étroite synergie, les membres de «Aar Li Nu Bokk» et de «Noo Lank» sont montés hier au créneau pour se prononcer sur le scandale présumé du contrat entre la Senelec et Akilee, et dénoncer l’incarcération d’Abdou Karim Guèye alias Xrum Xax. A cette occasion, les membres des deux plateformes ont formulé des recommandations à l’état du Sénégal afin de préserver les intérêts des Sénégalais lésés dans le contrat. S’agissant du second point, ils exigent la libération pure et simple de leur camarade Abdou Karim Guèye au vu de la dégradation de son état de santé.
Peu loquaces depuis le début de la crise sanitaire au Sénégal, les plateformes Aar Li Nu Bokk et Noo Lank se rappellent au bon souvenir des populations en déchirant le contrat entre la Senelec et Akilee qu’ils trouvent très déséquilibré en faveur de ce dernier. C’est pour cela qu’elles ont recommandé à l’Etat du Sénégal de renégocier le contrat, et d’augmenter les parts de l’Etat dans Akilee. Aar Li Nu Bokk / Noo Lank demandent aussi à l’Etat de revoir la composition du conseil d’administration de la Senelec en y intégrant des représentants du personnel et des consommateurs à travers la société civile et d’actionner les corps de contrôle pour auditer la SENELEC et faire la lumière, notamment sur tous les contrats signés. Mais aussi de privilégier l’expertise nationale dans le choix des prestataires tout en veillant au respect des règles de gestion, de transparence et d’éthique dans l’attribution des marchés et de soumettre la fonction de directeur à appel à candidature. Toujours dans leurs doléances, les plateformes appellent l’Etat à informer les citoyens sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan YESSAL et évaluer sa performance.
Dans cette optique, Ndèye Fatou Blondin Diop et ses camarades appellent le Sénégal à revoir tous les contrats de la Senelec afin de les renégocier, tout en veillant aux intérêts des citoyens ; à savoir fournir de l’énergie de qualité à tous dans des conditions abordables et compétitives. Par ailleurs, renseignent-elles, les rencontres qu’elles ont pu obtenir auprès des différentes personnalités qui gravitent autour du dossier dont des syndicalistes, l’ancien directeur de la Senelec au moment de la signature dudit contrat et le directeur de Akilee excepté l’actuel patron de la Senelec leur ont permis de relever des déséquilibres dans la signature du contrat et de graves défaillances de la part de la SENELEC et de l’Etat.
A les en croire, au-delà de ce cas particulier que constitue le contrat liant la Senelec à Akilee, ce dossier, notent Ndèye Fatou Blondin Diop et ses camarades, interpelle les Sénégalais sur tous les autres contrats signés par la Senelec qui sont, en définitive, en défaveur des citoyens-consommateurs. De même, ajoutent-elles, le contrat Senelec-Akilee les renforce dans l’idée qu’en général, les sociétés nationales, les ressources naturelles et autres sont gérées dans le même état d’esprit par l’Etat du Sénégal. Ce contrat, concluent lesdits collectifs à ce propos, montre aussi l’absence de mécanisme de souveraineté populaire pouvant contraindre ceux qui sont au service des populations à faire de la gestion démocratique un principe de fonction.
S’agissant du sort de leur camarade Abdou Karim Guèye, AAR LI NU BOKK/NOOLANK manifestent, à cet effet, leur profonde indignation face au traitement que lui inflige l’Etat du Sénégal. « Nous rappelons qu’il n’a fait qu’exprimer une opinion et qu’il se relève à peine de lourdes interventions chirurgicales. Il convient de le libérer.
Abdou Karim Guèye est souffrant. C’est pourquoi, il a été transféré du Cap Manuel au pavillon spécial. Il a été perfusé pendant toute la nuit du 28 au 29 juin », ont déclaré Ndèye Fatou Blondin Diop et ses camarades devant les journalistes.
Ulcérées par la détention de Xrum Xax en dépit de son état de santé, les plateformes tiennent le Président Macky Sall pour responsable de tout ce qui arrivera à leur frère et camarade.