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2 octobre 2025
LE NIGÉRIEN MOHAMED MOUSSA RÉÉLU DG DE L'ASECNA
Le directeur général sortant de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar a été réélu lundi à Dakar, pour un mandat de quatre ans à partir.
Le directeur général sortant de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), le Nigérien Mohamed Moussa, a été réélu lundi à Dakar, pour un mandat de quatre ans à partir, rapporte la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS).
Le directeur général sortant de l’ASECNA avait trois autres adversaires : le Mauritanien Hassen Ould Ely, le Centrafricain Théodore Jousso et le Camerounais Zoa Etoundi.
La 66e session extraordinaire du comité des ministres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar, dont l’ordre du jour porte sur la désignation du futur directeur général pour une durée de quatre ans (à partir du 1er janvier 2021), s’est ouverte lundi à Dakar.
La rencontre a été présidée par le ministre sénégalais du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr.
Selon M. Sarr, la désignation d’un directeur général l’ASECNA dans le contexte de crise sanitaire impose le choix d’un candidat doté d’une finesse managériale, capable de pérenniser la vie de l’agence dans le marché de l’aviation civile internationale.
Outre les capacités managériales, il a évoqué ’’l’impératif’’ pour le directeur général de ‘’maintenir la cohésion et les acquis d’une organisation d’intégration africaine qui fait référence en matière d’aviation civile’’.
Le président du comité des ministres de l’ASECNA, le Béninois Hervé Hehomey, a souligné les ‘’défis majeurs’’ qui attendent le prochain directeur général, lequel, selon lui, ‘’doit avoir un leadership clair, capable de porter une agence dont la principale clientèle (les compagnies aériennes) est aujourd’hui fortement impactée par la crise sanitaire’’.
Par Abdoul Azize KEBE
DIS-MOI, DABBAKH MALIK !
Ton héritage qui se reflète dans ce compendium d’éloges au Prophète, aux saints hommes de la voie de guidance et de droiture, témoigne de ta fidélité au message prophétique et de ta contribution au projet du pére, Maodo, le Grand.
Dis moi que là oú tu es, te parviennent les èchos de ce rassemblement de cœurs pétris d’amour, d’esprits tendus d’espoir en leur Seigneur, de corps rompus à la droiture de ta voie, la Tijâniya, que tu as enseignée, tant que tu étais parmi nous, chair et os.
Et pourtant par les marques de ton œuvre, voilà encore que ce jour, 23 ans après ton ascension aux divines espaces, après un magistére fait d’épreuves et de grâces, les fils de sang et de cœur, les héritiers des symboles et des valeurs te ramènent parmi nous, si jamais tu en étais absent.
Eh oui, tu es béni parmi les anciens puisque Dieu t’a préservé des tourments d’un héritage perdu parce que les légataires, négligeant les obligations, ont trahi le pacte. Ce sont de tels héritiers que le Coran cite dans ce verset 59 de la sourate Mariam : « (Puis leur succédèrent des générations qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions. Ils se retrouveront en perdition.»
Et comment pourraient-ils, tes héritiers, compter parmi ces générations qui trahissent le testament alors que, tu avais conscience de leur inculquer la gravité de la négligence et la honte qui résultait de cela ? «Mujje puso bi mu reer gàcce la». Principe éloquent de transmission intergénérationnelle que tu as réussi avec bonheur.
Ton héritage qui se reflète dans ce compendium d’éloges au Prophète, aux saints hommes de la voie de guidance et de droiture, témoigne de ta fidélité au message prophétique et de ta contribution au projet du pére, Maodo, le Grand. Des exhortations pour l’éthique dans la plénitude de sens et l’élégance de l’action, aux suppliques haletantes et palpitante d’ardeur, tendues vers Dieu, cet héritage est là, exposé, transmis pour être guides pour l’action. Il atteste, ton peuple avec, que tu as accompli et bien accompli ta mission.
N’est-ce pas que c’est ce que tu désirais? Être privilégié par la grâce de Dieu à travers un héritage préservé, valorisé, actualisé? N’est-ce pas que c’est ce qui tu espérais ? Avoir des héritiers, de sang et de cœur, qui comptent parmi ceux que magnifient le Coran dans ce verset 23 de la sourate Ahzâb: «il est parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certains d’entre eux ont atteint leur fin, et d’autres attendent encore. Et ils n’ont varié aucunement dans leur engagement.»
Et voilà qu’en ce jour de Septembre, témoin de tant d’épreuves, mais aussi de tant de grâces, que ceux-là, parmi les croyants sincères dans leur engagement envers Allah, et qui n’ont pas varié, offrent à la face du monde la preuve de leur fidélité par le rappel de ton œuvre. Par la révélation de ce qui est témoin de tes inquiétudes, de tes directives, de ton engagement pour ton peuple, de ton attachement maladif à l’unicité de Dieu, de ta guidance spirituelle, de tes conversations intimes avec toi-même, avec tes maîtres, de ton immersion dans les réalités sublimes sans perdre l’emprise sur la réalité contingente, de ton ivresse dans la passion de Dieu, sans légèreté par rapport aux obligations légales, de ta mystique de l’unité, de ton sacrifice pour la paix, bref de ton humanisme reflet du paradigme apostolique.
Telle est le résumé de cette œuvre, empreinte de ton passage parmi nous, marque de la permanence de ton souvenir. Toi l’assouplisseur des cœurs -Dabbâgh, l’incarnation de la bonté Daabaakh.
Abdoul Azize KEBE
LES SUJETS POLITIQUES EN EXERGUE DANS LES QUOTIDIENS
Dakar, 15 sept (APS) – Les journaux reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) abordent des sujets se rapportant à la politique et aux inondations, etc.
Le Soleil annonce la reprise des tournées économique du chef de l’Etat, les 19 et 20 septembre. ‘’Cette fin de semaine, le président de la République va renouer avec un exercice placé au cœur de son mode de gouvernance depuis son accession à la magistrature suprême : les tournées économiques. Et c’est le Sine et le Saloum que Macky Sall a choisis cette fois-ci’’, écrit le journal.
L’As note que ‘’les inondations font chavirer l’opposition’’. ‘’(….) Macky Sall bénéficie actuellement d’un état de grâce que lui a servi l’opposition sur un plateau d’argent. Les inondations sont passées par là. Comme à la guerre, les opposants se tirent dessus pour discuter de la conduite à tenir face à cette +catastrophe+ qui perturbe le sommeil de beaucoup de pères de familles’’, écrit le journal.
Source A constate que ‘’depuis le début des inondations, le président de la République, celui de l’Assemblée nationale, la patronne du Conseil économique, social et environnemental, la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales n’ont pas mis jusqu’ici les pieds dans les zones sinistrés’’.
Pour le journal, ‘’(c’est) une démarche qui contraste avec celle de l’opposition dont leaders ont tenu à s’afficher en compagnie des victimes des fortes intempéries’’.
En politique toujours, Kritik indique que le 3e report des élections départementales et municipales ‘’se dessine’’. ‘’A sept mois des élections départementales et municipales, prévues le 28 mars 2021, le prétexte de l’évaluation et de l’audit du fichier électoral risque de plomber la bonne tenue de ces échéances’’, selon le journal.
Alors que les supputations vont bon train sur la formation d’un ‘’gouvernement élargi’’, le quotidien Tribune signale que ‘’Macky Sall tient sa liste et se prépare à l’assaut’’. ‘’Il faut s’y attendre, il y a risque de chamboulement de l’actuelle architecture gouvernementale. En effet, le président Macky Sall est dans les dispositions de revoir son équipe actuelle et compte aller vers la formation d’un nouveau gouvernement’’, lit-on dans cette publication.
Walfadji met en exergue la visite de l’opposant Ousmane Sonko à Ziguinchor et souligne que le leader de Pastef ‘’pilonne le Macky’’.
‘’Le leader de Pastef multiplie les visites. Après la banlieue dakaroise, Ousmane Sonko était hier, dans sa région natale, Ziguinchor, pour communier avec les populations victimes des inondations (….). Une occasion qu’il a saisie pour encore tirer à boulets rouges sur Macky Sall et son régime (….)’’, rapporte Walf.
Le Quotidien s’intéresse à la publication de la liste des candidats à la présidentielle ivoirienne et titre : ‘’Le filtre du parrainage’’. Quatre candidatures retenues, 41 recalées, selon le journal, précisant que Ouattara et Bédié passent alors que Gbagbo et Soro sont bloqués. Le Conseil constitutionnel a également validé les candidatures de Pascal Affi Nguessan et de Kouadio Konan Bertin (KKB).
L’Info revient sur la réélection du Nigérien Mohamed Moussa à la tête de l’Asecna et parle de ‘’coup KO’’. ‘’C’est au premier tour mais au terme d’un huis clos que les 18 membres de l’Agence panafricaine ont choisi de renouveler leur confiance au dirigeant originaire du Niger’’, dit le journal.
KEEMTAAN GI - MOI, POLITICIEN !
Je suis un homme sans une once de grâce. Ne m’en voulez surtout pas. Je suis ainsi fait. Je me suis dévêtu de tout ce qui pouvait être une preuve d’élégance pour m’habiller d’oripeaux. Je me suis accommodé de tous les régimes, et à chaque fois, j’ai pu offrir une danse du ventre digne des catins des vieux faubourgs. Mes contorsions rythmiques sont infaillibles. Il me faut bien plaire au Prince. J’ai toujours mon petit secret pour revenir aux affaires. En moins de temps qu’il ne faut, je peux ravaler mes propres vomissures et afficher un large sourire. Plus de trente ans que je résiste. J’ai cette capacité de défendre une chose et demain son contraire avec les arguments les plus agaçants qui puissent exister comme cette idée d’un référendum par rapport à un 3ème mandat. Malgré mon statut de chef de je ne sais quoi encore et dont l’utilité n’est pas prouvée, je me f… de la paix sociale. Un référendum ? Bien entendu, je me moque de son coût pour nos maigres finances exsangues. Il paraît que le Chef pense à un gouvernement de majorité élargie. J’ai entendu dire qu’il n’a plus le choix, tellement il se sent esseulé. Il sait, sans oser se l’avouer, qu’il est lâché par ses plus proches collaborateurs absents du terrain des inondations et qui attendent le bon moment pour lui donner le coup de Jarnac. Croyez-moi, ce n’est pas sorti de ma fertile imagination. Sentant donc un prochain partage du gâteau et ne voulant pas mourir abruti en ces temps de crise, il me fallait bien sortir de mon trou (sans jeu de mots) et épiloguer sur le troisième mandat jusqu’à oser faire des gaffes du genre qu’il n’existe pas de limitation de mandats en France et aux Usa. A moins que tout cela ne soit les remembrances du vieillard idiot que je suis. Kaccoor Bi
NOTRE CORRESPONDANT A LOUGA, MBARGOU DIOP, N’EST PLUS
Couche-tard, il était celui qui interrompait mon sommeil. D’habitude, j’envoie le Pdf du journal à tous les reporters par Whatsapp. Il m’arrivait de l’oublier d’autant plus qu’il a toujours voulu que je lui envoie le journal en son mail. Et quand il m’arrivait d’oublier comme toujours, il émettait un long appel. C’était son signal. Un sommeil ainsi interrompu. Maugréant, je lui envoyais le journal avant de me recoucher. Difficilement. Ainsi était ma relation avec notre regretté correspondant de Louga, Mbargou Diop qui vient de nous fausser compagnie alors qu’on avait tant besoin de lui. Il savait qu’il interrompait mon sommeil et s’en excusait très souvent. Je pouvais également lui envoyer le Pdf et recevoir plusieurs appels avant qu’il ne revienne me dire qu’il avait oublié de se connecter. Ainsi était le doyen Mbargou que je n’ai pas eu la chance de rencontrer. Je lui avais promis une visite dans la capitale du Ndiambour et lui avais dit en rigolant de me trouver une belle liane pour en faire une « Niarel ». « Je t’attends, mais il faudra venir avec beaucoup d’argent », avait-il répondu. Je ne suis jamais allé le voir. Il y a une semaine, mon rédacteur en chef m’apprenait que le doyen était très malade. On était en train de s’organiser pour aller le voir. Et voilà qu’il a été rappelé à Dieu samedi dernier. Adieu doyen, je ne t’ai jamais rencontré mais on avait une relation tellement intense qu’on pouvait croire que l’on était des intimes. Que la terre de Linguère où repose Mbargou Diop lui soit légère et qu’Allah le compte parmi ses élus. A. S. GUEYE
Big FAM
La commission politique du Dialogue national a repris ses travaux — et ses empoignades ! — depuis plusieurs semaines. Elle est la seule à travailleur actuellement car toutes les autres sont en vacances prolongées. Pour cause de pandémie du coronavirus d’abord qui a obligé à suspendre les réunions. Puis est survenu un écueil administratif ou légal, c’est selon. En effet, la durée impartie au Dialogue national étant atteinte et même dépassée, l’instance était en quelque sorte en situation de hors-la-loi. Finalement, le président de la République a réglé le problème en prenant un décret prorogeant les activités du Dialogue national, plus précisément des commissions qui le composent. Apparemment, donc, tout était rentré dans l’ordre et les commissions pouvaient recommencer à travailler. Pas si simple puisque le président du comité de pilotage du Dialogue national, Famara Ibrahima Sagna, lui, n’a pas vu son décret de nomination prorogé. Or, légaliste en diable, Big Fam refuse de poser le moindre acte tant que sa situation ne sera pas régularisée à travers un décret. Ce qui explique la paralysie dans laquelle se trouve le Dialogue national. Il s’y ajoute que le nerf de la guerre fait dramatiquement défaut, Big Fam n’ayant pas reçu les moyens pour faire fonctionner le Dialogue national…
SONKO PARLE DE LA CASAMANCE ET DE L’AFRIQUE DE L’OUEST
Ousmane Sonko s’est rendu à Ziguinchor au chevet des populations confrontées aux inondations. Face à la presse, il s’est exprimé sur la crise casamançaise et sa vision pour l’Afrique. « Si je suis élu président, j’irai trouver ceux qui sont dans la brousse et, de gré ou de force, ils sortiront, parce que c'est leur fils, leurs petit-fils, leur frère, qui vient leur dire ''on va bâtir ce pays''. Je ne suis pas président, le dossier est géré d’une certaine manière, il n’y a aucun Sénégalais qui sait ce qui se passe. On considère que c’est un secret d’Etat, l’Assemblée nationale même ne sait pas ce qui se passe dans ce dossier. Je ne peux pas prendre sur moi de poser des initiatives privées personnelles pour que demain on vienne dire que c’est lui qui a fait ceci ou cela. Mais nous sommes préoccupés par cette situation parce que nous avons grandi ici et nous avons souffert de cette situation » a indiqué le patron de Pastef. « Nous nous sommes disposés, si tous les acteurs le souhaitent, à jouer un rôle pour que cette situation soit derrière nous. Mais on ne peut pas prendre une initiative, dans un pays qui s’appelle le Sénégal, avec un Etat. Les gens ont considéré que c’est un secret d’Etat, un dossier défense national, je ne peux pas me lever et dire que je vais faire ceci ou cela (…) » ajoute le député. Parlant de la Fédération des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Ousmane Sonko estime que « la Cedeao doit être transformée en une fédération avec des entités comme les Usa. Le Sénégal sera un pays qui élira son gouverneur, les compétences seront partagées ainsi de suite (…) Le Sénégal ne sera jamais une puissance, le Mali ne le sera pas, ainsi de suite. Pour qu’on soit une puissance, on est obligés d’être ensemble. On peut se développer individuellement, mais on ne sera jamais une puissance. Or, si vous n’êtes pas une puissance, vous n’êtes pas à la table où les questions du monde se discutent.»
PRÉSIDENTIELLE 2020 EXCLU, SORO DECLARE LA GUERRE A OUATTARA
Hier, le Conseil constitutionnel a pris la décision d’exclure l’ancien président Laurent Gbagbo et l’ex- président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, de la présidentielle 2020. Vraiment, les sages ivoiriens n’ont aucune « culture », pour ne pas dire qu’ils n’ont pas pu retenir les leçons du passé. Pour preuve, « Le Témoin » avait révélé ce magistrat ivoirien et membre du constitutionnel qui s’était discrètement refugié à Dakar, précisément au quartier Sacré-Cœur 3-Vdn. C’était en 2010 aux premiers coups de feu de la guerre civile postélectorale ayant provoqué la chute du président Laurent Gbagbo. Rappelons-le, notre hôte magistrat faisait partie des sages qui avaient rejeté la candidature d’Alassane Ouattara alors opposant. Aujourd’hui, l’histoire se répète ! Et le spectre d’une nouvelle guerre plane sur la Côte d’Ivoire suite à la décision de ce même Conseil constitutionnel de rejeter les candidatures de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro de la présidentielle d’octobre prochain. Une étincelle, et tout peut s'embraser. La preuve, M. Soro a fait, hier, une déclaration de guerre à Ouattara en ces termes : « Je conteste vigoureusement la décision injuste et infondée prise ce lundi 14 septembre 2020 par le Conseil Constitutionnel. Je considère que c’est une décision inique, politiquement motivée, juridiquement boiteuse et qui s’inscrit dans une logique d’anéantissement de la démocratie et de l’Etat de droit », a commenté l’ex-leader de la rébellion des Forces nouvelles sur compte Facebook. Une rébellion armée qui avait porté au pouvoir un certain… Alassane Dramane Ouattara ! « Nous ne pouvons accepter ce Coup d’Etat acté par le Conseil constitutionnel. Dans ces circonstances, j’annonce que nous engagerons une étape nouvelle de notre combat pour la démocratie dans notre pays. Elle sera âpre mais nous la gagnerons » a menacé Guillaume Soro depuis son exil de Paris.
AGEROUTE IBRAHIMA NDIAYE, UNE LONGEVITE DE 13 ANS QUI DERANGE
A l’Ageroute, la longévité de Ibrahima Ndiaye au poste de directeur général commence à installer un véritable malaise dans les rangs de la boite. L’homme a une sacré chance ou, disons, il bénéficie de la protection de son mentor le président Macky Sall. Dégommé du poste de DG de l’Ageroute en août 2012 et remplacé par Oumar Sy ingénieur de conception en Génie civil, Ibrahima Ndiaye, après avoir servi Karim Wade et surtout en tant que l’un des animateurs les plus en vue du mouvement Génération du Concret, n’avait pas chômé pendant longtemps. Il sera nommé en octobre 2012 conseiller du président Macky Sall chargé des infrastructures. Premier pas dans la galaxie mackyiste ! Et puis le jeudi 24 avril 2014, Ibrahima Ndiaye remplace son remplaçant à la tête de l’Ageroute. L’ingénieur en génie civil aura comptabilisé près de 13 ans à la direction générale de cette société particulièrement liquide. Une longévité qui a fini par installer un malaise certain dans les couloirs du siège de la société à Fann. Mais seulement là-bas, on ne bronche pas. On travaille et on se tait. C’est la loi de l’omerta. Personne ne sait pourquoi Ibrahima Ndiaye a pu bénéficier de telles faveurs surtout que son bilan en termes d’infrastructures routières n’est pas fameux. Sa longévité exceptionnelle dépasse en tout cas l’entendement ! Des cadres aussi compétents qu’Ibrahima Ndiaye qui aurait dépassé l’âge de la retraite piaffe d’impatience pour prendre le relais. Bon comme le DG de l’Ageroute est un protégé parmi les plus protégés, il faut attendre que Macky Sall se décide sur la question. Mais quand même 13 ans à la tête d’une société nationale, chapeau ! Pour le reste, évidemment, nous n’insinuons rien…
OPÉRATION «COUP DE POING» LA DOUANE SAISIT 304 KG DE CHANVRE INDIEN A MBOUR
La Douane à travers son Groupement Polyvalent de Recherches et de Répression de la Fraude (GPPRF) a saisi 304 kg de chanvre indien au cours d’une opération « Coup de poing » menée sur la Petite-Côte. Le vendredi 11 septembre 2020 vers 01h du matin, au cours d’un ratissage sur l’axe Mbodiène - Pointe Sarène, dans le département de Mbour, les agents de la Brigade des Douanes polyvalente n° 2 du (GPPRF) ont intercepté un attelage (charrette) transportant 06 colis suspects du fait de leur mode de conditionnement. Il s’agit de colis emballés et plastifiés de manière à ce que le contenu ne soit pas affecté par l’humidité. Selon toute vraisemblance, le produit a d’abord été transporté par voie maritime avant d’être débarqué sur l’un des multitudes points de débarquement clandestins de la Petite-Côte, indique un communiqué du Bureau des relations publiques et de la Communication de la Douane. A l’ouverture des colis, les agents des Douanes découvrent 294 paquets de chanvre indien. Au pesage, la quantité totale donne 304 kg pour une contre-valeur estimée à près de 18 200 000 de francs CFA. Le Groupement Polyvalent de Recherches et de Répression de la fraude est une Unité spéciale de la Douane sénégalaise. Elle est basée à Thiès et ses compétences couvrent l’ensemble du territoire douanier.
Un étudiant de l’Ecole de Médecine Saint Christopher Iba Mar Diop arrêté pour trafic de cocaïne Après Dr Samba, un autre faux Docteur mis hors d’état de nuire par les redoutable limiers de l’Ocrtis. Etudiant en huitième année à l’Ecole de Médecine Saint Christopher Iba MarDiop, F Keïta a été déféré au parquet la semaine dernière pour association de malfaiteurs, exercice illégal de médecine et Trafic de cocaïne en complicité avec M Sow et M Diop. Tout est parti d’une information faisant état d’un réseau intense de trafic de cocaïne exploitée par les enquêteurs de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (Ocrtis). Les policiers ont arrêté M Diop et M Sow alors qu’ils étaient sur le point de livrer 5 g de cocaïne. La perquisition faite au domicile de M Sow a permis de trouver des ordonnances et des comprimés barbituriques dont la vente est soumise à un contrôle strict. Intrigués par le nombre important d’ordonnances, les policiers se sont intéressés au médecin traitant qui se trouve être M Keita. Cuisiné, ce dernier déclare dans un premier temps que son cachet a été volé. Mais devant le rouleau compresseur du commissaire Ibrahima Diop, il est passé aux aveux. En réalité, M Keïta est encore étudiant à l’Ecole Saint Christopher Iba Mar Diop. Pressé de questions, il a fini par avouer qu’il est rétribué en nature par la bande contre des ordonnances. Dans le lot d’ordonnances, il y en a qui ont été établies au nom de M Sow par un médecin militaire. L’enquête a révélé que ce médecin n’existe que dans l’imagination fertile des trafiquants. Du coup, les trois individus ont été déférés le lundi 7 septembre dernier devant le Procureur qui les a mis à la disposition d’un juge d’instruction pour une information judiciaire. Ils vont sans doute être jugés devant les chambres criminelles pour trafic de cocaïne.
La Douane saisit 304 kg de chanvre indien à Mbour
L’opération «coup de poing» menée par le Groupement Polyvalent de Recherches et de Répression de la Fraude (GPPRF) de la Douane sur la Petite-Côte a porté ses fruits. La descente effectuée par les gabelous vendredi dernier vers 01h du matin, sur l’axe Mbodiène-Pointe Sarène dans le département de Mbour, a permis d’intercepter une charrette transportant 06 colis suspects du fait de leur mode de conditionnement. La drogue était bien emballée et plastifiée. Selon toute vraisemblance, le produit a d’abord été transporté par voie maritime avant d’être débarqué sur l’un des multitudes points de débarquement clandestins de la Petite-Côte. Les agents des Douanes découvrent dans les colis 294 paquets de chanvre indien d’une quantité totale de 304 kg pour une contre-valeur estimée à près de 18,2 millions Fcfa. A souligner que le Groupement Polyvalent de Recherches et de Répression de la fraude est une Unité spéciale de la Douane sénégalaise. Elle est basée à Thiès et ses compétences couvrent l’ensemble du territoire douanier. Avec cette opération «Coup de poing», les Brigades polyvalentes du GPPRF viennent en renfort aux Brigades mobile, maritime et fluviale implantées tout au long de la Petite-côte dans la traque des trafiquants. Avec ces opérations, la Douane contribue également à la sécurisation du secteur touristique.
Le projet de 100.000 logements
Les élus sont imprégnés du projet de 100.000 logements du gouvernement. Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, a organisé hier un atelier de partage d’informations sur le projet 100.000 logements avec les parlementaires et les élus locaux. Il leur a expliqué les contours du projet et donné les détails. Désormais, il revient aux élus de porter le projet auprès des populations.
Effondrement d’une dalle à Yeumbeul-Sud
La dalle d’une chambre s’est effondrée dimanche dernier au quartier Thiérine 02 de la Commune de Yeumbeul-Sud. L’incident a fait deux blessés. Ces derniers ont été évacués dans une structure sanitaire de la place par les sapeurs-pompiers suite à un constat effectué par la Police..
Effondrement d’un pan du mur du cimetière Saint Lazare
C’était la panique hier au cimetière chrétien Saint Lazare de Béthanie. Les fidèles chrétiens qui étaient allés hier se recueillir sur les tombes de leurs parents et proches, selon nos sources, ont assisté à l’effondrement d’un pan du mur du cimetière. C’est dire que les pluies diluviennes continuent de faire des dégâts dans la capitale.
Découverte macabre à Mbeubeuss
Un fait devenu récurrent. Il s’agit d’une découverte macabre à la décharge de Mbeubeuss. Un corps sans vie a été retrouvé à la décharge. Et cette fois-ci, c’est un nouveau-né qui a été retrouvé. Selon nos sources, le corps était dans un état de décomposition avancée. Le corps sans vie du bébé a été inhumé sur place sur ordre du procureur de la République avec l’assistance des sapeurs pompiers après constat de la Police de Malika qui a ouvert une enquête.
Ndèye Sally Diop Dieng chez la famille de Bassirou Sarr
Après les municipalités de Guinaw rails Sud et de Guinaw rails Nord, c’est autour de l’Etat du Sénégal d’aller présenter ses condoléances à la famille de Bassirou Sarr mort par noyade dans le tunnel de Guinaw rails le 06 septembre dernier. D’après nos interlocuteurs, le ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Ndèye Sally Diop Dieng a conduit la délégation gouvernementale pour présenter les condoléances du chef de l’Etat à la famille du défunt à qui elle a remis des vivres et une enveloppe de 500.000 Fcfa.
Le Cored épingle la Rts 1
La télévision publique prise en flagrant délit de manipulation par le Comité d’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie (Cored). Dans un communiqué parvenu à «L’As», le Cored dit avoir constaté que dans son émission «Saytu» de vendredi dernier, consacrée à la question des inondations, la Rts 1 a montré des images du chef de l’Etat en visite nocturne dans des zones inondées. Or, il s’avère que cette visite remonte à 2012, selon le Cored. Pour le tribunal des pairs, dans le contexte actuel, la diffusion de ces images est de nature à induire le téléspectateur en erreur en faisant croire que le président de la République est descendu sur le terrain suite aux inondations survenues récemment dans le pays. Ainsi, le Cored rappelle aux médias et aux télévisions en particulier le respect du principe de «l’honnêteté vis-à-vis du téléspectateur». Dans le cas d’espèce, soulignent les membres du Cored, le principe de l’honnêteté aurait dû amener la Rts1 à préciser qu’il s’agit d’images d’archives de 2012, et par conséquent les accompagner de la mention «Archives».
Reboisement à Fatick
Répondant à l’invite du chef de l’Etat qui appelle à une mobilisation nationale pour une campagne de reboisement, Boubacar Mbodj a procédé hier à la plantation de trois milles plants pour embellir la commune de Fatick. Ainsi, des caïlcédrats ont été plantés dans les espaces publics et axes routiers de la ville. Il compte également distribuer des plants de Detarium senegalense (Ditakh) dans les communes de Niakhar, Diarrére et Diakhao. D’autant que, souligne M. Mbodj, le Detarium senegalense est un arbre très utile aux populations.
Mohamed Moussa rempile à la tête de l’Asecna
Le Nigérien Mohamed Moussa rempile à la tête de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna). Il a été réélu directeur général de l’Asecna hier lors de la 66eréunion extraordinaire du Comité des ministres de l’Asecna présidée par le ministre du Tourisme et des Transports Aériens du Sénégal, Alioune Sarr. Mohamed Moussa va conduire les destinées de l’Agence pendant encore 4 ans. Il va démarrer son nouveau mandat à partir du 1er janvier 2021. Il a battu ses trois adversaires à savoir le Centrafricain Théodore Jousso, le Mauritanien Hassen Ould Ely et le Camerounais Zoa Etoundi.
Rachelle Sleylaty bénéficie d’une liberté provisoire !
Écrouée dans l’affaire Batiplus, Rachelle Sleylaty sort de prison. Selon la «Rfm» qui donne l’information, le doyen des juges d’instruction a accordé la liberté provisoire à la caissière de Batiplus. Rachelle, son fiancé Rabith Kfoury et ses parents sont poursuivis pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture de commerce, abus de confiance, blanchissement et complicité. Pour rappel, le magistrat du premier cabinet d’instruction avait déclenché la traque de tous les biens et actions concernant les personnes visées suite à une plainte de la famille de Farés, propriétaire des sociétés Batiplus, Batimat, Kirène contreRachelle Sleylaty, pour détournement de 2,8 milliards Fcfa.
Accident mortel sur l’axe Linguère-Matam
Un conducteur d’un véhicule 4x4 nommé Yaya Mamadou Sarr, âgé de 49 ans et originaire de Orkédiéré (département de Kanel), a perdu la vie dans un accident survenu hier lundi aux environs de 03 heures du matin sur la route Linguère-Matam à hauteur du village religieux de Dokhoba. D’après le site «seneweb», il y avait à bord du véhicule immatriculé DK 0047T 04 personnes en provenance de Galoya (Podor) pour Dakar. La voiture a dérapé avant de faire plusieurs tonneaux. Le chauffeur qui n’avait pas attaché sa ceinture de sécurité été éjecté loin du véhicule. Il est décédé sur le coup. Selon une source proche des passagers, il se serait endormi au volant. Sa dépouille a été déposée à la morgue de l’hôpital Magatte Lô par les sapeurs-pompiers de Linguère.Après les constats d’usage, une enquête a été ouverte par les éléments de la brigade de gendarmerie de Linguère.
Ça sent la magouille dans le recrutement du Directeur de l’ARD de Kolda
Ça sent la magouille à l’Agence Régionale de Développement (ARD) de Kolda dirigée par un retraité. L’actuel directeur, Abdoul Hanne, a bénéficié d’une prolongation de quelques mois pour permettre au programme nationale de développement local(PNDL) de procéder à la sélection des candidats pour le remplacer. Mais on fait du dilatoire pour laisser M. Hanne s’éterniser à la tête de l’agence régionale. Ce qui a fait monter au créneau des membres du Forum civil local pour dénoncer ce laxisme. Avant d’interpeller les trois présidents des conseils départementaux et les 40 maires de la région de Kolda à prendre leurs responsabilités pour faire respecter la loi. Autrement dit, exiger du PNDL qui est en passe de prendre en otage le développement de Kolda, le recrutement du remplaçant de Abdoul Hanne.
Ça sent la magouille dans le recrutement du Directeur de l’ARD de Kolda (bis)
Aussi soupçonne-t-on des arrangements dans le choix du directeur de l’agence régionale. Puisque, renseignent nos interlocuteurs, le PNDL qui avait lancé la procédure de sélection de la direction, avait reçu quatre candidatures. Il y a eu un candidat démissionnaire. Ainsi, les entretiens avec les candidats devaient se tenir lundi 07 septembre passé, mais ils ont été repoussés jusqu’au jeudi dernier. Les entretiens sont renvoyés à nouveau au 23 septembre prochain sans motif valable. Au contraire ! Ça sent un parfum de magouille. Puisque les dépôts des candidatures qui étaient déjà clôturés sont en train d’être rouvertes. L’objectif est de repêcher 8 autres candidats afin qu’ils fassent les entretiens. Ce qui révulse les membres du Forum Civil local qui précisent qu’on ne change pas les règles du jeu au cours de la sélection. Ils soupçonnent une complicité des élus locaux.
Au secours de Gorée
Les marins français au Sénégal volent au secours des populations de l’Ile de Gorée qui sont confrontées à un problème d’approvisionnement en eau par la défection du conducteur. Les soldats ont transbordé 2 000 litres d’eau potable à l’attention des habitants de l’île de Gorée au large de Dakar. La livraison a été effectuée à l’aide d’une petite embarcation de liaison de la station navale des EFS. D’après l’officier de communication, le Capitaine Dominique Poirot, les autorités insulaires ainsi que la population de Gorée présentes sur le quai de débarquement ont remercié les militaires français. En moins de 24 heures, les éléments français au Sénégal se sont mobilisés pour apporter leur contribution à l’effort général afin de soutenir la population de Gorée qui vit actuellement une pénible pénurie d’eau potable.
POURQUOI LES OCCIDENTAUX CRÉÉRAIENT-ILS DE LA MONNAIE ET PAS LES AFRICAINS ?
L’ancien directeur général du FMI, DSK, détaille les mesures qui devraient être adoptées pour affronter la crise liée au coronavirus, dont la suspension de la dette institutionnelle africaine et l’utilisation des Droits de tirage spéciaux par le FMI
Jeune Afrique |
Stéphane Ballong |
Publication 15/09/2020
Rare dans les médias ces dernières années, l’ancien ministre de l’Économie et ex-cadre du Parti socialiste français a multiplié les interventions pour partager son analyse de la situation et ses recommandations, alors que la pandémie du Covid-19 plonge l’économie mondiale dans une profonde crise.
Aux commandes de l’institution internationale lors de la crise de 2008-2009, celui qui a l’oreille de plusieurs chefs d’État et aussi, selon la presse française, celle de la « Macronie », a répondu aux questions de JA.
Le président français Emmanuel Macron a appelé à une annulation massive de la dette africaine. Vous aussi ?
La démarche va dans le bon sens, c’est évident, mais annuler une dette ne se fait pas en un claquement de doigts. Ce type de procédure prend du temps. On l’a vu avec l’initiative PPTE [Pays pauvres très endettés], que j’avais moi-même en partie conduite lorsque je dirigeais le FMI. Là, on est dans l’urgence. C’est pour cela que la solution du moratoire est sans doute plus adaptée à la situation actuelle, même si cela n’empêche pas de réfléchir à la question de l’annulation.
La suspension partielle du service de la dette des pays les plus pauvres, décidée le 15 avril par les ministres des Finances du G20, vous satisfait-elle ?
Cette décision est importante ne serait-ce que parce que, ce jour-là, tout le monde était d’accord, y compris les Saoudiens. À ce titre, on peut dire que l’on a fait un pas en avant. Est-ce que cela suffit ? La réponse est non. Rien n’a été décidé par exemple en matière de droits de tirage spéciaux [DTS], alors que l’on sait que c’est un levier sur lequel on peut jouer pour aider les pays en difficulté – il avait été très utilisé, et avec beaucoup de succès, pendant la crise de 2008-2009.
Le problème, c’est que les Américains, qui sont très hostiles au multilatéralisme, y sont opposés et pourraient empêcher l’émission de nouveaux DTS. Mais on pourrait imaginer que le FMI utilise les DTS dont il dispose déjà pour aider exclusivement l’Afrique. Il s’agirait d’une distribution de DTS ciblée sur les pays qui en ont le plus besoin, particulièrement en Afrique.
Concrètement, quel est l’intérêt des DTS ?
Les DTS sont un instrument monétaire : les pays qui en bénéficient peuvent les échanger contre des devises. Ainsi, un pays qui reçoit 100 DTS peut s’adresser à la BCE [Banque centrale européenne], à la FED [la Réserve fédérale américaine] ou encore à la Bank of England et demander la conversion de ces DTS en euros, en dollars ou en livres sterling. Et les banques centrales ne peuvent pas leur dire non. C’est un moyen qui a été utilisé pendant la crise des subprimes pour fournir des liquidités à l’ensemble de la planète. Mais l’Administration américaine de l’époque était plus conciliante, tandis qu’aujourd’hui il est vraisemblable que Donald Trump refusera.
L’ancien patron de l’athlétisme mondial connaîtra mercredi matin son jugement à Paris dans la retentissante affaire de corruption sur fond de dopage russe qui a terni sa carrière et l’image du sport
Pour punir une « infraction énorme à la probité qui a causé un préjudice mondial », et même s’il est « au soir de sa vie », les procureurs financiers avaient requis quatre ans de prison et une amende maximale de 500 000 euros (près de 783 000 dollars canadiens) contre l’ancien président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF, rebaptisée World Athletics), lors de son procès en juin pour corruption active et passive, abus de confiance et blanchiment en bande organisée.
Devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris, le Sénégalais, 87 ans, est jugé pour avoir permis de retarder, à partir de fin 2011, des procédures disciplinaires contre des athlètes russes soupçonnés de dopage sanguin, en échange de financements de Moscou.
Il est aussi poursuivi pour avoir aidé son fils Papa Massata, alors patron du marketing à l’IAAF, à s’approprier plusieurs millions d’euros dans les négociations avec des commanditaires.
Acteur clé de l’affaire, Papa Massata Diack, resté à Dakar et jugé en son absence, est visé par les réquisitions les plus lourdes, cinq ans de prison et 500 000 euros d’amende (près de 783 000 dollars canadiens) pour corruption, blanchiment en bande organisée et recel d’abus de confiance.
Des peines de prison ferme ont été réclamées pour les quatre autres protagonistes : l’ancien chef de l’antidopage à l’IAAF, Gabriel Dollé, un avocat qui conseillait Lamine Diack, Habib Cissé, ainsi que deux responsables russes jugés en leur absence, l’ancien président de la fédération nationale d’athlétisme Valentin Balakhnitchev et l’ancien entraîneur Alexeï Melnikov.
Zones d’ombres
Cinq ans après sa naissance, le scandale a fait des petits : d’un côté, l’affaire a généré le scandale de dopage institutionnel dans le sport russe, qui menace le pays d’exclusion aux Jeux olympiques de Tokyo-2020 l’été prochain ; de l’autre, l’enquête des juges français a soulevé de nouveaux soupçons de corruption dans l’attribution des JO-2016 à Rio et 2020, pour lesquels Lamine Diack est mis en examen, toujours à Paris, et son fils, « PMD », visé par un nouveau mandat d’arrêt international.
Dans ce dossier, les Diack croisent la route du dirigeant sportif qatari Nasser Al-Khelaïfi, mis en examen pour corruption dans un volet sur l’attribution des Mondiaux d’athlétisme 2017 et 2019, et dont le procès en Suisse dans une affaire distincte de droits de télédiffusion des Coupes du monde de soccer 2026 et 2030 s’ouvre lundi.
Tout au long des six jours de son procès, Lamine Diack, dont les réponses parfois décousues et inaudibles ont rendu les interrogatoires laborieux, s’est surtout dépeint comme un leader ayant « universalisé » l’athlétisme.
Certes, il a bien concédé avoir donné l’ordre d’étaler les sanctions contre les athlètes russes, dont 23 étaient soupçonnés à cause de leur passeport biologique. Mais à ses yeux c’était pour empêcher ainsi la faillite de l’IAAF, en sauvegardant les négociations avec un commanditaire, la banque d’État russe VTB, et un diffuseur, la chaîne télévisée RTR, publique à l’époque, en vue des Mondiaux-2013 de Moscou.
Pour le reste, Lamine Diack, qui avait été décoré au Kremlin fin 2011, a réfuté avoir touché des fonds du pouvoir russe pour financer des campagnes politiques au Sénégal, contrairement à ce qu’il avait spontanément dit durant l’enquête, en évoquant 1,5 million de dollars américains. Et il a assuré qu’il ne s’était pas mêlé du travail de son fils.
En l’absence de trois des six prévenus, le procès n’a pas levé toutes les zones d’ombre, notamment sur un chantage financier exercé auprès des athlètes russes pour qu’ils ne soient pas suspendus, pour des sommes évaluées à 3,45 millions d’euros.
Les avocats de Lamine Diack ont réclamé la relaxe, mais l’un d’eux, William Bourdon, a surtout demandé aux juges de ne pas envoyer le Sénégalais en prison, ni de l’empêcher « de mourir dans la dignité, embrassé par les siens, sur sa terre natale ».
L’ancien patron de l’IAAF espère obtenir une levée de son contrôle judiciaire pour rentrer au pays, même s’il reste mis en examen dans le dossier sur les JO, où il sera bientôt entendu à Paris par la juge d’instruction.
LES CANDIDATURES DE OUATTARA ET BÉDIÉ ACCEPTÉES, CELLES DE GBAGBO ET SORO REJETÉES
Le Conseil Constitutionnel a validé seulement quatre des 44 candidatures déposées à la présidentielle ivoirienne d'octobre
Le Conseil Constitutionnel a validé seulement quatre des 44 candidatures déposées à la présidentielle.Outre celle de M. Ouattara, ont été acceptées celles de l'ancien président Henri Konan Bédié, de Pascal Affi Nguessan, ancien Premier ministre sous la présidence de Laurent Gbagbo et du député Kouadio Konan Bertin, dissident du parti de M. Bédié.
Le Conseil Constitutionnel n'a pas suivi les requêtes de plusieurs opposants qui estimaient que M. Ouattara ne pouvait accomplir un troisième mandat, la constitution limitant le nombre de mandats à deux.
Le Conseil a souligné que le changement de constitution en 2016 n'était pas "une révision" et instituait une "Troisième République" et qu'en absence de "dispositions" spéciales, le président Ouattara pouvait bel et bien se présenter.
Comme la précédente, la Constitution de 2016 limite à deux les mandats présidentiels.Les partisans de M. Ouattara affirmaient que le changement de Constitution a remis le compteur à zéro, alors que l'opposition juge sa nouvelle candidature inconstitutionnelle.
La Cour a revanche sans surprise rejeté les candidatures de MM.Gbagbo et Soro, qui ont tous les deux été condamnés par la justice ivoirienne.
M. Gbagbo, 75 ans, qui ne s'est encore jamais prononcé publiquement sur sa candidature, est toujours en liberté conditionnelle en Belgique, dans l'attente d'un éventuel procès en appel devant la Cour pénale internationale (CPI), qui l'a acquitté en première instance de l'accusation de crimes contre l'humanité.
Mais il est sous le coup d'une condamnation en janvier 2018 à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour l'affaire dite du "Braquage de la BCEAO", la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest, lors de la crise de 2010-2011.
- Affrontements lundi -
M. Soro a quant à lui été condamné en avril à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics.
La cour a aussi souligné que le dossier de candidature de M. Gbagbo ne comprenait pas une déclaration signée de sa main faisant acte de candidature.
Lundi matin, alors que la décision du Conseil constitutionnel n'était pas connue des manifestations et marches contre la candidature d'Alassane Ouattara se sont terminées par des affrontements avec les forces de l'ordre, dans plusieurs villes de Côte d'Ivoire.
A Yopougon, grand quartier populaire d'Abidjan, des manifestants ont notamment incendié un bus, a constaté un photographe de l'AFP, alors que des échauffourées ont opposé forces de l'ordre et jeunes pendant la matinée.
A Bangolo (Centre-Ouest), après une marche, "des manifestants" ont incendié "un camion" minier et "des véhicules".Ils "ont été dispersés par la gendarmerie à coups de gaz lacrymogène", a affirmé à l'AFP un habitant sous couvert de l'anonymat.
Des barrages, démantelés par les forces de l'ordre, ont tenté de bloquer plusieurs routes dans l'Ouest, selon des témoins.
L'annonce de la candidature de M. Ouattara avait dégénéré en violences ayant fait une quinzaine de morts en août.
La crainte de violences encore plus meurtrières, à l'approche du scrutin du 31 octobre, est forte, dix ans après la crise née de la présidentielle de 2010, qui avait fait 3.000 morts après le refus du président Laurent Gbagbo de reconnaitre sa défaite électorale face à Alassane Ouattara.
par Cécile Sow
MAÎTRE WADE, QUAND L'HISTOIRE OUBLIE L'AVOCAT
Opposant, puis président de la République du Sénégal, il est aussi le plus ancien avocat ayant exercé dans son pays avant l’indépendance. Retour sur une part oubliée de l’histoire de Gorgui
Jeune Afrique |
Cécile Sow |
Publication 14/09/2020
Si Abdoulaye Wade ne s’est jamais départi de son titre de « Maître », il y a toutefois bien longtemps qu’il a quitté les prétoires au profit de la scène politique. Ainsi, il n’est guère surprenant que les souvenirs de l’opposant puis du président de la République aient estompé celui de l’avocat.
8 mai 1958
Au moment où le barreau du Sénégal, créé par ordonnance le 3 septembre 1960, souffle ses 60 bougies, rares sont ceux qui savent que l’ex-chef de l’État est le plus ancien avocat sénégalais ayant exercé dans son métier dans le pays avant l’indépendance. Nommé avocat-défenseur près la cour d’appel et les tribunaux de l’A.O.F. (Afrique occidentale française) par arrêté n°3856/JA du 8 mai 1958, Abdoulaye Wade devance de quelques mois la doyenne du barreau, Me Eugénie Issa-Sayegh, toujours membre du Conseil de l’Ordre…
Avant de pratiquer au Sénégal, Abdoulaye Wade est établi à Besançon, dans l’est de la France. Il a prêté serment devant la cour d’appel de la ville au mois de décembre 1955, suite à l’obtention de son Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (Capa), délivré par la faculté de droit de l’Université de Dijon, le 25 novembre de la même année.
Après un stage de deux ans, il décide de rentrer au Sénégal, où il entame les démarches pour s’inscrire au barreau Dakar.
Mais à cette période, être nommé avocat est compliqué. La connaissance du droit n’étant pas la seule exigence, tous les candidats sont soumis à des enquêtes rigoureuses. Et Abdoulaye Wade n’y échappe pas.
Dès qu’il fait sa demande, le procureur général, chef du service judiciaire à Dakar, contacte le commissaire central de police de Besançon pour obtenir des renseignements. Dans un rapport estampillé « confidentiel » et « urgent » daté du 28 janvier 1958, celui-ci affirme qu’Abdoulaye Wade a des accointances avec des communistes, souligne qu’il a été président de la Fédération des étudiants d’Afrique noire (section Besançon), qu’il est en faveur de l’indépendance et, surtout, qu’il défend des Algériens poursuivis pour « activités anti-nationales » dans des procédures de droit commun et des « affaires liées à l’intégrité du territoire ».