KEEMTAAN GI - LE GRAND JOUR
C’est le grand jour. Oh, pas un évènement certes. Mais on l’attendait depuis que son peuple pleure chaque jour sa misère sans qu’il ne daigne aller le réconforter. Le Chef était occupé, semble-t-il, par d’autres dossiers ou réunions plus prioritaires — par exemple, une séance de parlottes de cinq heures avec les alliés de Benno ! — que la souffrance au quotidien des personnes chassées de leurs maisons par les eaux et qui ne peuvent même pas avoir une intimité pour leurs besoins les plus naturels. Déshumanisées qu’elles sont. Enfin, il se décide ! On lui souhaite bien du plaisir lors de sa visite de ce jeudi. Peut - être que c’est une recommandation des charlatans à moins que ce soit celle du voyant Bounn. On ne sait jamais. On espère qu’il connaitra les tourments de cette population miséreuse et qu’au terme de sa visite, le Chef séchera une toute petite larme. Ce qui le fera peut-être enfin descendre sur terre et reconnaitre que l’émergence qu’il nous promettait était juste du vent. Un slogan, comme l’ont dit des spécialistes qui ont plus d’autorité que ce gribouilleur qu’est le pauvre Kàccoor. Une création de « Toubabs » pour nous éblouir avec des mots vides de sens mais dont on se gargarise à longueur de journée sans que l’on puisse apercevoir le bonheur promis. A entendre chaque jour le Chef demander en Conseil de ministres qu’on lui « propose », on pourrait bien se demander à quoi lui servent ses nombreux conseillers. Dont le rôle devrait être dans la prospection pour anticiper sur des situations du genre de celles que nous vivons. Mais plutôt que de faire leur travail, ils sont là à faire le paon et à ergoter sur des questions terre à terre, l’insulte à la bouche pour qui oserait dire que leur champion sans lauriers est un zéro ! Kaccoor Bi
DEMINAGE
Depuis les inondations des 06 et 07 septembre dernier, le président de la République ne s’est toujours pas rendu au chevet des populations sinistrées. Au contraire, alors que des quartiers et des localités entières étaient la proie des eaux, il avait pris tranquillement son avion pour se rendre au Niger afin d’assister à un sommet de la Cedeao. Depuis son retour, il n’avait pas trouvé le temps de témoigner sa sympathie aux malheureux. Par contre, il a consacré cinq bonnes heures à échanger avec ses alliés de Benno Bokk Yakar. On voit où se trouvent les priorités présidentielles ! Ce n’est donc qu’aujourd’hui qu’il daignera se rendre à Keur Massar, aux portes de Dakar. Et s’il a eu le courage de s’y rendre, c’est parce que son beau-frère l’y a précédé hier avec des « cash transferts », c’est-à-dire des remises d’enveloppes de 100.000 francs ou 200.000 francs pour soulager les sinistrés. Autrement dit, Mansour Faye était en opération de déminage avant la venue de son beau-frère de président ! Avant cela, nombreux sont ceux qui avaient parié que Macky Sall ne s’aventurerait pas en banlieue tant que la zone ne serait pas accessible aux cars « Ndiaga Ndiaye ». Lesquels, du fait des eaux, avaient suspendu leurs rotations dans certains axes. D’où l’impossibilité de faire de l’import-export de militants pour aller applaudir le Président ! Mais avec les enveloppes de Mansour Faye et le reflux partiel des eaux rendant possible les déplacements de « Ndiaga Ndiaye », et donc le transport de militants applaudisseurs, la voie est libre pour Macky Sall ! Qui peut enfin se rendre à Keur Massar.
INONDATIONS MACKY SALL VEUT UN PROGRAMME D’ASSAINISSEMENT INTERMEDIAIRE POUR KEUR MASSAR
Le président de la République sera ce jeudi à Keur Massar pour patauger avec les populations dans les eaux pluviales. Ou ce qu’il en reste après l’action ininterrompue des motopompes. Autant dire que Macky sera le médecin après la mort pour ces populations meurtries. Hier en Conseil des ministres, il a rappelé à son gouvernement l’impératif d’accélérer, dans le contexte du Plan ORSEC, le déploiement de tous les moyens logistiques de pompage des eaux et de secours, ainsi que l’assistance humanitaire aux populations sinistrées. Il a insisté sur l’urgence d’accorder une priorité notable aux localités de Sokone, Kaolack, Ziguinchor, Joal, Palmarin, Thiès, Saint-Louis et Keur-Massar pour la région de Dakar. Le président de la République a, à cet effet, demandé aux ministres concernés de lui proposer un Programme spécial intérimaire d’assainissement pour Keur-Massar, en cohérence avec le Programme décennal de lutte contre les inondations. Il a, en outre, informé le conseil qu’il se rendra très prochainement dans les zones inondées, pour évaluer la situation in situ. Le chef de l’Etat a, par ailleurs, invité le ministre de l’Intérieur, en relation avec le ministre de l’Eau et le Haut-Commissariat de l’OMVS, de veiller, face aux risques de crues, à la protection préventive des localités situées le long du Fleuve Sénégal et de ses affluents.
TOURNEE «ECONOMIQUE» DU CHEF DE L’ETAT
Les régions de Fatick, Kaffrine et Kaolack vont recevoir le président de la République du 19 au 21 septembre 2020 pour une tournée « économique » qui entre dans le cadre de la préservation des cultures et de la préparation de la prochaine campagne de commercialisation des produits agricoles. Macky Sall a demandé dans ce sens aux ministres de l’Agriculture et du Commerce de s’atteler à la préparation de la prochaine campagne de commercialisation des produits agricoles et horticoles.
STRATEGIE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Le Sénégal va se doter prochainement d’une Stratégie nationale de lutte contre la corruption sur la période 2020- 2024. Ah bon, laissez-nous rire car gageons qu’elle ne servira à rien ! Macky Sall abordait en Conseil des ministres la question de la gouvernance transparente de l’Etat et du renforcement de sa politique de lutte contre la corruption au Sénégal. Vaste perspective, aurait dit le général De Gaulle ! Il a, dans cet élan, demandé au Gouvernement, au secteur privé et à la société civile d’apporter à l’OFNAC, oui, vous avez bien lu, ce machin, tout le concours nécessaire à l’exécution optimale de son Plan d’actions quinquennal. Il a, enfin, demandé à l’OFNAC de lui transmettre chaque année un rapport d’évaluation de la mise en œuvre de la Stratégie. Autant dire que ça ne mange pas de pain !
CHARTE DE LA DECONCENTRATION
Le chef de l’Etat, revenant sur l’application rigoureuse de la charte de la déconcentration, a demandé aux ministres de l’Intérieur et des Finances mais aussi du Budget, en rapport avec les membres du gouvernement, de veiller à la vulgarisation, dans toutes les structures de l’Etat de la charte de la déconcentration en vue de son application systématique et cohérente. Il a enfin rappelé au Gouvernement la nécessité de renforcer l’Administration territoriale dans son efficacité, d’asseoir le « Fast-Track » comme mode de gouvernance afin de consolider les performances des politiques publiques et la satisfaction des citoyens.
RELANCE DES ACTIVITES CULTURELLES AU SENEGAL
Le président de la République, au titre du climat social, de la gestion et du suivi des affaires intérieures a demandé au ministre de la Culture de lui proposer, en relation avec les acteurs, un Plan spécial de relance des activités culturelles au Sénégal. Le chef de l’Etat a, notamment, demandé au Ministre de la Culture de travailler à la contractualisation de polices d’assurance pour les bâtiments et édifices culturels, et veiller à la réhabilitation et au fonctionnement optimal du Théâtre national « Daniel SORANO ».
MANIFESTATION POUR RECLAMER DES PASSEPORTS
Les jours à venir, les sénégalais d’Espagne menacent d’organiser une très grande manifestation pour se faire entendre. Selon certains présidents d’associations sénégalaises contactés par « Le Témoin » quotidien, ils n’écartent pas d’assiéger le Consulat général à Madrid pour exiger leurs passeports. Car, disent-ils, depuis presque un an, ils souffrent le martyre pour disposer d’un passeport. Un document indispensable pour tout émigré. Une pièce maitresse qui est au début et à la fin de tout processus pour disposer d’un titre de séjour en Espagne. Le passeport est aussi nécessaire pour renouveler sa carte de résidence. Mais malheureusement, nos « Modoumodou » dont les passeports ont expiré depuis l’époque de la reine Isabelle 1er doivent prendre leur mal en patience jusqu’au mois de mars 2021. Comme quoi, au niveau du Consulat du Sénégal à Madrid, les rendez-vous pour l’établissement d’un passeport courent jusqu’à 2021. Du jamais vu ! Du coup, les Sénégalais d’Espagne ne comprennent pas le fait que le gouvernement ait dépêché une équipe mobile voire une « imprimerie » à passeports en Italie et ait laissé en rade la péninsule Ibérique qui compte plus de 200.000 immigrés d’origine sénégalaise.
INONDATIONS LE BUREAU DE L’ASSEMBLEE NATIONALE REFUSE L’AUDITION DES MINISTRES ET RESPONSABLES CONCERNES
Le Groupe parlementaire Liberté et Démocratie a vivement dénoncé le refus du Bureau de l’Assemblée nationale de donner une suite favorable à sa demande d’audition des ministres et responsables concernés par les inondations et le Programme décennal de lutte contre les Inondations (PDLI). A la place des auditions, le Bureau a préféré créer une mission d’information sur le problème des inondations, lors de sa réunion extraordinaire tenue le mardi 16 septembre 2020. « Le Groupe parlementaire liberté et démocratie en prend acte et tient à faire constater à l’opinion que le bureau de l’Assemblée nationale ne souhaite ni le contrôle de l’action du gouvernement ni la transparence dans la gestion des finances publiques » souligne le Président Cheikh Bara Doli MBACKE dans un communiqué. Le patron des députés du Pds estime qu’« au demeurant, le groupe parlementaire considère que cette mission d’information du bureau n’exclut nullement la pertinence et la nécessité pour l’Assemblée nationale de convoquer une session extraordinaire et d’organiser des séances d’audition publiques qui constituent le meilleur moyen pour les députés de s’informer dans l’immédiat et aux populations de se faire une idée sur la gestion des inondations et du plan décennal qui fait l’objet de vives polémiques ». « Le Groupe parlementaire Liberté et Démocratie demeure convaincu que le meilleur moyen d’avoir des informations auprès des ministres concernés par la gestion des inondations, pour atténuer la polémique autour de l’argent dépensé dans le cadre du plan décennal et d’informer le peuple souverain, est l’organisation des séances d’audition en plénière retransmise en direct à travers les médias. Fort de cela, le groupe se fait le devoir de saisir l’ensemble des députés de tout bord (majorité, opposition et non inscrits) pour une convocation de l’Assemblée Nationale en session extraordinaire » conclut le président Cheikh Bara Doli MBACKE
CESE CHEIKH NGAIDO BA PRESIDENT DE LA COMMISSION DE L’ARTISANAT, DE LA CULTURE, DU TOURISME ET DES SPORTS
Cheikh Ngaido Ba a été élu Président de la Commission de l’artisanat, de la Culture, du Tourisme et des Sports du Conseil Économique, Social et Environnemental à l’unanimité par ses pairs réunis en Séance ordinaire ce mardi. C’est une reconduction et une consécration pour cet homme de lettres, cinéaste consacré, diplômé de l’Institut National de l’audiovisuel de France. Cheikh Ngaido Ba est aussi réalisateur, Président des cinéastes Sénégalais associés (CINESEAS). Cheikh Ngaido Ba a comme vice-Président lbrahima Sy et comme rapporteur, Colonel Mansour Mboup. Le CESE tient depuis mardi 15 septembre sa deuxième Session ordinaire de l’année 2020 sur le thème de « La pandémie de Covid 2019: effet sur notre système de santé ».
OUSMANE SONKO-LANSANA GAGNY SAKHO UNE SEANCE D’EXPLICATION SUR L’ASSAINISSEMENT CE JOUR
Le leader de Pastef, Ousmane Sonko, a accepté l’invitation du directeur de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), Lansana Gagny Sakho. « J’ai appelé ce matin (Ndlr hier matin) M. Lansana Gagny Sakho Dg de l’Onas pour lui faire part de mon intention de répondre à son invitation à une séance de travail sur la question de l’assainissement et, singulièrement, de la gestion des eaux pluviales», a-t-il twitté et posté sur sa page Facebook. A cet effet, les deux hommes discuteront sur la question de l’assainissement surtout en cette période hivernale. L’ex-inspecteur des impôts, M. Sonko, a salué l’esprit républicain du directeur de l’Onas M. Sakho qui n’est pas comme les autres Dg et ministres dont la carence est connue de tous, mais qui restent dans leur coin pour gérer comme ils l’entendent les choses. « Il s’est déclaré disponible à une telle séance et, au besoin, à une visite de chantiers. Rv est donc pris pour ce vendredi matin. Je salue la hauteur républicaine et la volonté de transparence de Monsieur Sakho qui doit inspirer tant de Dg et ministres adeptes de l’opacité et autres diversions pour noyer les débats sérieux. Pour la vérité et la transparence», s’est réjoui le candidat malheureux de la dernière présidentielle. Chapeau à Lansana Gagny Sakho ! S’il ne se rétracte pas au dernier moment, bien sûr
Report de la convocation du juge Téliko
L’audition du juge Souleymane Téliko devant l’Inspection Générale de l’administration de la Justice (Igaj) ne s’est pas finalement déroulée hier comme annoncé. Entre-temps, la convocation a été reportée. En effet, c’est demain, vendredi 18 septembre, que le président de l’Union des Magistrats du Sénégal (Ums) fera face aux «gendarmes» des magistrats pour être entendu sur les propos qu’il a tenus sur le déroulement du procès de Khalifa Sall. Selon des sources proches de la magistrature, le juge Téliko n’est nullement ébranlé par la convocation. Il est resté zen.
Sonko & Lansana Gagny Sakho
Le Directeur général de l’Office National d’Assainissement (Onas) veut montrer à Ousmane Sonko la transparence dans la gestion des programmes d’assainissement. Le président de Pastef a accepté la main tendue de Lansana Gagny Sakho. En effet, il a appelé hier le Directeur général de l’Onas pour lui faire part de son intention de répondre à son invitation, en assistant à une séance de travail sur la question de l’assainissement et, singulièrement, sur la gestion des eaux pluviales. M. Sakho a ouvert ses portes au député pour une séance technique qui sera sanctionnée au besoin d’une visite de chantiers. Ils se sont donné rendez-vous demain vendredi dans la matinée. Ousmane Sonko salue la hauteur républicaine et la volonté de transparence de Lansana G. Sakho qui, dit-il, doit inspirer «tant de Directeurs généraux et ministres adeptes de l’opacité et autres diversions pour noyer les débats sérieux». Seulement Lassana Gagny Sakho risque de commettre une faute administrative. D’après un ancien administrateur civil, un Dg doit passer par sa tutelle pour recevoir officiellement un député comme un parlementaire ne peut saisir un ministre que via le bureau de l’Assemblée nationale.
Incendie au marché Zinc de Pikine
Les flammes ont ravagé hier les étals du marché Zinc de Pikine, plus précisément le Centre Commercial. Mais il y a eu quand même plus de peur que de mal. Puisqu’aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. Toutefois, des dégâts matériels sont enregistrés. Des produits cosmétiques qui étaient stockés dans des magasins ont brûlé. Pour le moment, les causes de l’incendie restent inconnues. La Police a ouvert une enquête.
Visite à hauts risques de Macky Sall en banlieue
C’est trop risqué pour le chef de l’Etat de visiter les sites inondés. Les frustrations des sinistrés et les divisions des responsables de l’Alliance Pour la République (Apr) risquent d’importuner la visite du président de la République. Ainsi, les autorités se sont gardées de dévoiler l’itinéraire exact de la visite pour des raisons sécuritaires. Tout compte fait, Macky Sall est en train de prendre un grand risque. Car, la banlieue est devenue un bourbier pour le régime. Il n’échappera pas à une visite mouvementée.
Calvaire des chauffeurs au Port
Le fait d’entrer au Port autonome de Dakar (Pad) et d’y travailler demeure très difficile pour les chauffeurs des grosporteurs. Ces derniers, dépités de leurs dures conditions de travail au port, sont montés au créneau pour crier leur ras-lebol contre les compagnies maritimes chargées de la location des conteneurs dont DP World. Ils ont même des problèmes pour aller aux toilettes en plus de l’absence de contrats de travail.
Les limiers ignorent l’arrêté de Me Youm
C’est comme si certains policiers n’étaient pas au courant de l’arrêté ministériel portant restauration des places debout dans les véhicules de transport urbain, notamment les cars Aftu. Des limiers continuent de faire fi de cette décision du ministre des Transports terrestres en arrêtant des véhicules et en reprochant aux chauffeurs d’avoir des passagers qui se tiennent debout. Surpris par l’attitude des flics, les transporteurs demandent aux autorités compétentes de clarifier l’opinion publique sur l’arrêté. Hier à Yeumbeul, un policier a immobilisé plusieurs véhicules «Tata», installant du coup une confusion totale. Ce qui a créé un embouteillage monstre.
Une enveloppe de 250 000 € pour 80 entreprises en difficultés
L’Agence Française de Développement (Afd) et l’Union Européenne viennent au secours d’entrepreneurs sénégalais de la diaspora ciblés par le Programme d’Appui aux Initiatives de Solidarité pour le Développement (Paisd). Ainsi, il a été proposé de réaffecter une partie des ressources de la composante 3 du Paisd 3 pour renforcer la résilience de leurs entreprises. A ce propos, une enveloppe de 250.000 € est dégagée pour accompagner environ 80 entreprises en difficultés. Autrement dit, 18 516 325 F CFA sont accordés au sept dirigeants d’entreprises de droit sénégalais provenant de la France, de la Belgique et de l’Italie. Ce programme est destiné aux entrepreneurs sénégalais ayant séjourné dans un des quatre pays couverts par le Paisd. Il s’agit de la France, de l’Espagne, de la Belgique et de l’Italie.
Mouvement des médecins chefs de districts
Jeu de chaises musicales au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Le ministre Abdoulaye Diouf Sarr a procédé à un vaste mouvement à la tête des centres de santé, sur l’ensemble du territoire. En fait, le médecin-chef du District sanitaire de Ziguinchor, Dr Jean Jacques Nsoumou Mallomar, est nommé médecinchef du District sanitaire de Mbour. Dr Dieynaba Kane Bathily, jusque-là médecin-chef adjoint du District sanitaire de Tivaouane, est désignée médecin-chef du district sanitaire de Bambey. Le médecin-chef adjoint du District sanitaire de Guédiawaye, Docteur Maty Diouf, est également promue médecin-chef du District du Sud. Dr Gabriel Massène Senghor, médecin-chef du District sanitaire d’Oussouye, est muté à Fatick comme médecin-chef du District sanitaire. Le médecin-chef adjoint du District sanitaire de Joal, Dr Ibou Guèye, est nommé médecin chef du district sanitaire d’Oussouye.
Mouvement des médecins chefs de districts(bis)
Restons avec le mouvement des médecins chefs de district pour souligner que le médecin-chef du District sanitaire de Médina Yoro-Foulah, Dr Babacar Kandé, devient médecin-chef du District sanitaire de Ziguinchor. Le médecin-chef adjoint du District sanitaire de Gossas, Dr Matar Ndiaye, remplace Dr Kandé au District sanitaire de Médina Yoro Foulah. Dr Baba Camara médecin-Chef adjoint du District sanitaire de Diofior, est nommé médecin-chef du District sanitaire de Saraya. Dr Latyr Diouf jusque-là médecin chef du District sanitaire de Matam, est nommé médecinchef du District de Richard-Toll. Le médecin-chef adjoint du District sanitaire de Saint-Louis, Dr Aida DIOP, est promue médecinchef du District de Matam. Dr Serigne Amdy Thiam précédemment médecin-Chef du District sanitaire de Saint-Louis, est nommé médecin-chef du District de Kaffrine. Dr Evrard Jocelyn Désiré Kabou, précédemment médecin-chef du District de Saraya, devient médecin-chef du District de Saint-Louis. Le médecin-chef adjoint du District sanitaire de Podor, Dr Mamadou Bocoum, est nommé médecin-chef du District sanitaire de Podor.
Les Sénégalais d’Espagne peinent à renouveler leurs passeports
Dans une lettre envoyée au ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, le 3 août dernier, dont «L’AS» détient copie, les Sénégalais établis en Espagne ont fait état de leurs difficultés dans l’établissement et le renouvellement de leurs passeports ordinaires. L’Association des Sénégalais de Fuerteventura (Asef) qui s’est saisi du dossier a alerté sur la situation inquiétante de nos compatriotes qui, avec l’épidémie de la covid-19 et les mesures de confinement, peinent à renouveler leurs papiers. Et comme alternative, l’Asef, sise aux Iles canaries, voudrait que les autorités trouvent des solutions pour permettre aux Sénégalais d’avoir leurs passeports dans un délai record et à moindre coût. Surtout que, selon l’Asef, se déplacer à Madrid, épicentre de la pandémie, n’est pas toujours chose aisée, compte tenu de l’insularité et des raisons économiques et professionnelles.
Les Sénégalais d’Espagne peinent à renouveler leur passeport (bis)
L’Asef pense que la seule alternative possible à l’heure actuelle, c’est de déployer des équipes mobiles au niveau des localités pour éviter ces déplacements souvent périlleux, et minimiser autant que faire se peut les risques de contagion. Car, précise-t-elle, nos compatriotes, surtout ceux des Iles Canaries, sont sérieusement confrontés à des problèmes, car les passeports qui étaient établis en avril 2015 sont aujourd’hui arrivés à expiration et ce document en cours de validité demeure un préalable pour toutes formalités administratives. Le plus désolant, selon l’Asef, c’est que la lettre écrite au ministre des Affaires étrangères depuis le 3 août et qui devrait passer par voie hiérarchique, c’est-à-dire via le consul, n’est parvenue au ministre que le 11 septembre dernier. Ce qui est inadmissible vu la complexité de la situation préoccupante des Sénégalais établis en Espagne, a conclu l’Asef.
Les libéraux prennent acte
Le groupe parlementaire liberté et démocratie prend acte du rejet de sa demande d’audition des ministres et responsables en charge des inondations et le programme décennal de Lutte contre les Inondations (PDLI). Le président du groupe parlementaire, Cheikh Bara Doli Mbacké, prend à témoin l’opinion que le bureau de l’Assemblée Nationale ne souhaite ni le contrôle de l’action du gouvernement ni la transparence dans la gestion des finances publiques. Il pense que cette mission d’information du bureau n’exclut nullement la pertinence et la nécessité pour l’Assemblée nationale de convoquer une session extraordinaire et d’organiser des séances d’audition publiques qui constituent le meilleur moyen pour les députés de s’informer dans l’immédiat sur la gestion des inondations, et du plan décennal qui fait l’objet de vives polémiques. Loin de se décourager, Cheikh Bara Doli Mbacké compte saisir l’ensemble des députés de tout bord pour une convocation de l’Assemblée Nationale en session extraordinaire conformément aux dispositions de l’article 81 de la constitution et l’article 05 du règlement intérieur de l’assemblée dans les meilleurs délais.
Cotation de l’emprunt obligataire de Sonatel
Le deuxième emprunt obligataire de Sonatel a été coté après l’avis de non-objection du (CREPMF) et l’accord de (BRVM) et le dépositaire de (DC/BR). Ainsi, les obligations dénommées « SONATEL 6,50% 2020-2027 » ont été admises à la cote de la BRVM au compartiment des obligations depuis ce mardi. Il faut souligner que ce deuxième emprunt obligataire de Sonatel a été autorisé pour un montant recherché de 100 milliards FCFA sur une maturité de 7 ans, à un taux d’intérêt brut annuel de 6,50% et amorties semestriellement après deux (02) ans de différé sur le capital. D’après un communiqué de la Sonatel, l’opération constitue à ce jour la plus importante émission obligataire par une société privée de la région UEMOA et a connu un vif succès auprès des investisseurs à travers une sursouscription de 122% ([1]) et ainsi une clôture anticipée au 08 juillet 2020. Avec ces fonds levés, la Sonatel prévoit le financement de son plan d’investissement pour l’exercice 2020.
La liaison maritime Dakar-Ziguinchor reprend mardi prochain
Suspendue à cause de la covid19, la liaison maritime DakarZiguinchor par le bateau Aline Sitoé Diatta reprend mardi prochain au grand bonheur des populations qui passent par Tambacounda et Kolda pour rejoindre Ziguinchor. Contacté par Igfm, le Directeur de l’exploitation commerciale de COSAMA, Abdou Salam Kane, annonce que le bateau Aline Sitoé Diatta va reprendre ses rotations à partir du mardi 22 septembre.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 16 SEPTEMBRE
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 16 septembre 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris la décision suivante :
Madame Aïchatou Ndiaye DIALLO, Administrateur civil, matricule de solde n° 669 323/A, précédemment Chef de la Division des Ressources humaines à la Direction générale de l’Administration territoriale, est nommée Adjoint au gouverneur de la Région de Matam chargée du développement, poste vacant."
UN PROGRAMME SPÉCIAL D'ASSAINISSEMENT POUR KEUR-MASSAR
Le président a demandé aux ministres concernés, de lui proposer un projet intérimaire d’assainissement pour cette localité, en cohérence avec le Programme décennal de lutte contre les inondations - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 16 septembre 2020.
"Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé le Conseil des Ministres, le mercredi 16 septembre 2020, à 10 heures, au Palais de la République.
Le Chef de l’Etat a, à l’entame de sa communication, rappelé au Conseil, l’impératif d’accélérer, dans le contexte du Plan ORSEC, le déploiement de tous les moyens logistiques de pompage des eaux et de secours, ainsi que l’assistance humanitaire aux populations sinistrées. Il a insisté sur l’urgence d’accorder une priorité notable aux localités de Sokone, Kaolack, Ziguinchor, Joal, Palmarin, Thiès, Saint-Louis et Keur-Massar pour la région de Dakar.
Le Président de la République a, à cet effet, demandé aux ministres concernés, de lui proposer un Programme spécial intérimaire d’assainissement pour Keur-Massar, en cohérence avec le Programme décennal de lutte contre les inondations. Il a, en outre, informé le conseil qu’il se rendra très prochainement dans les zones inondées, pour évaluer la situation in situ.
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, invité le Ministre de l’Intérieur, en relation avec le Ministre de l’Eau et le Haut-Commissariat de l’OMVS, de veiller, face aux risques de crues, à la protection préventive des localités situées le long du Fleuve Sénégal et de ses affluents.
Le Président de la République a, au titre de la préservation des cultures et de la préparation de la prochaine campagne de commercialisation des produits agricoles, informé le Conseil qu’il effectuera une Tournée économique, du 19 au 21 septembre 2020, dans les régions de Fatick, Kaffrine et Kaolack.
Le Chef de l’Etat a, a demandé au Ministre de l’Agriculture et au Ministre du Commerce de s’atteler à la préparation de la prochaine campagne de commercialisation des produits agricoles et horticoles.
Le Président de la République a ensuite abordé la question de la gouvernance transparente de l’Etat et du renforcement de sa politique de lutte contre la Corruption au Sénégal. Il a informé le Conseil avoir approuvé la Stratégie nationale de lutte contre la corruption au Sénégal sur la période 2020-2024. Il a, dans cet élan, demandé au Gouvernement, au secteur privé et à la société civile d’apporter à l’OFNAC, tout le concours nécessaire à l’exécution optimale de son Plan d’actions quinquennal. Il a, enfin, demandé à l’OFNAC de lui transmettre chaque année, un rapport d’évaluation de la mise en œuvre de la Stratégie.
Le Chef de l’Etat, revenant sur l’application rigoureuse de la charte de la déconcentration, a demandé au Ministre de l’Intérieur et au Ministre des Finances et du Budget, en rapport avec les membres du gouvernement, de veiller à la vulgarisation, dans toutes les structures de l’Etat de la charte de la déconcentration en vue de son application systématique et cohérente. Il a enfin rappelé au Gouvernement la nécessité de renforcer l’Administration territoriale dans son efficacité, d’asseoir le « Fast-Track » comme mode de gouvernance afin de consolider les performances des politiques publiques et la satisfaction des citoyens.
Le Président de la République, au titre du climat social, de la gestion et du suivi des affaires intérieures a demandé au Ministre de la Culture de lui proposer en relation avec les acteurs, un Plan spécial de relance des activités culturelles au Sénégal.
Le Chef de l’Etat a, notamment, demandé au Ministre de la Culture de travailler à la contractualisation de polices d’assurance pour les bâtiments et édifices culturels, et veiller à la réhabilitation et au fonctionnement optimal du Théâtre national « Daniel SORANO ».
Le Président de la République, sur le suivi de la coopération et des Partenariats, a rappelé au Gouvernement la doctrine relative au traitement des initiatives, projets et dossiers de coopération, dans le respect des principes de cohérence et de rationalisation.
Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique en informant le Conseil avoir pris part, le 15 septembre 2020, à Accra, au Sommet extraordinaire restreint de la CEDEAO sur la situation au Mali.
Au titre des Communications,
Le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur l’évaluation et l’harmonisation des services financiers et non financiers d’appui au secteur privé et à l’entreprenariat.
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur la mission en cours, effectuée par le Fonds monétaire international (FMI), portant sur l’exécution budgétaire.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur l’assistance apportée à nos compatriotes de la Diaspora et sur la situation internationale.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur la situation de la pandémie de COVID 19.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la préparation de la tournée du Président de la République, la situation de la pluviométrie, le suivi des cultures et l’exportation des produits horticoles.
Le Ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du développement des Territoires a fait une communication, portant sur la mise en œuvre du projet de désenclavement des zones de productions en appui au Programme national de Développement local (PNDL).
Le Ministre, en charge du Suivi du Plan Sénégal émergent (PSE) a fait le point sur les avancées et la mise en œuvre des réformes, notamment sur l’accélération de la mise à disposition du foncier.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
- le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier la charte africaine de la sûreté, la sécurité maritime et le développement en Afrique (Charte de Lomé) ;
- le Projet de décret fixant les modalités d’application de la loi 2019-01 du 1ier février 2019 portant Code pétrolier ;
- le projet de décret abrogeant le décret n° 2020-781 du 18 mars 2020, portant Code des marchés publics relatifs aux dépenses liées à la COVID-19 ;
- le projet de décret modifiant le décret n° 72-1288 du 27 octobre 1972 relatif aux conditions d’affectation des terres du domaine national comprises dans les communautés rurales.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris la décision suivante :
Madame Aïchatou Ndiaye DIALLO, Administrateur civil, matricule de solde n° 669 323/A, précédemment Chef de la Division des Ressources humaines à la Direction générale de l’Administration territoriale, est nommée Adjoint au gouverneur de la Région de Matam chargée du développement, poste vacant."
LE TRAIN, LOCOMOTIVE DU PEUPLEMENT DE TAMBACOUNDA
Ville cosmopolite eu égard à la symbiose ethnique et au brassage culturel qui la caractérisent, Tamba doit une partie de son peuplement à l’implantation de la gare ferroviaire, un des symboles historiques en quête d’une seconde vie. Reportage
Ville cosmopolite eu égard à la symbiose ethnique et au brassage culturel qui la caractérisent, Tambacounda doit une partie de son peuplement à l’implantation de la gare ferroviaire, un des symboles historiques en quête d’une seconde vie. Plusieurs versions recueillies affirment que les chemins de fer ont joué un rôle déterminant dans le processus d’installation des populations qui venaient notamment du Mali
Véritable carrefour de communautés ethniques et ville culturelle, l’histoire de Tambacounda semble se confondre avec celle des chemins de fer qui auraient grandement contribué à son peuplement. Une petite incursion dans les locaux de l’ancienne gare ferroviaire permet de se rendre compte du rôle prépondérant qu’ont joué les chemins de fer dans l’accroissement démographique et la reconfiguration de la ville de Tambacounda. Dans le quartier Dépôt qui abrite les infrastructures ferroviaires, le décor est tout simplement austère. Des bâtisses imposantes en état de délabrement avancé accueillent le visiteur. L’hôtel de la gare a presque perdu son charme d’antan. Avec le temps, les façades des bâtiments se sont décolorées sous l’effet de la pollution et du rayonnement solaire. Les ordures jonchent la cour transformée en parking ouvert pour les véhicules. Des commerçants y érigent également leurs étals. A quelques mètres de là, se trouve la gare devenue méconnaissable, faute d’entretien.
De l’autre côté, on aperçoit les bureaux des cheminots et la station-service. Ici, tout est à l’arrêt. Aucune machine ne fonctionne. Bref, le train ne siffle plus à la gare de Tamba. Pourtant, cette infrastructure reste un patrimoine et un symbole dans l’histoire de la région du Sénégal oriental. Elle a contribué à l’agglomération de la ville de Tambacounda devenue, au fil du temps, une grande métropole avec la construction du chemin de fer Dakar-Bamako et la création du camp des cheminots.
Accroissement du peuplement
Selon plusieurs sources concordantes recueillies sur place, l’implantation des chemins de fer serait à l’origine de l’accroissement du peuplement de la ville de Tamba. «Tambacounda a été créée à la faveur de la venue du chemin de fer qu’on appelait le ‘’Dakar-Niger’’. Tous ceux qui ont vécu notre temps ou avant nous connaissaient bien la valeur économique de cette infrastructure. C’est pour cette raison que les populations étaient venues progressivement s’installer pour avoir du travail et s’activer dans les échanges commerciaux. Cette ville était devenue un point de commerce assez important», rappelle Mountaga Dabo, instituteur à la retraite depuis 1996 et ancien président de la commission culture du Conseil régional de Tambacounda. Le nom du quartier qui abrite la gare renseigne également sur la contribution déterminante de l’arrivée des habitants.
D’après M. Dabo, lorsque le chemin de fer fut installé, ceux qui y travaillaient avaient commencé par habiter près du dépôt, l’endroit où stationnaient toutes les locomotives et autres machines. Ce quartier, le plus ancien, selon certaines sources, tire son nom du dépôt des machines de la gare. «C’est l’un des plus vieux quartiers qui a accueilli les premiers employés de la voie ferroviaire composée essentiellement de Bambaras, de Mandingues, de Wolofs, de Khassonkés, de Peuls… », indique M. Dabo. Celui-ci précise que les Khassonkés étaient essentiellement en charge de la main d’œuvre des chemins de fer. Venus du royaume de Khasso, des membres de cette communauté étaient déjà bien employés. Le premier lotissement du quartier ‘’Dépôt’’a eu lieu en 1926. Les premiers habitants étaient composés d’ouvriers bambaras et wolofs, puis mandings», renseigne-t-il.
Des Maliens, premiers à s’installer
Trouvé dans son jardin sis derrière l’une des concessions familiales, Mamadou Silima Coulibaly a la lourde tâche de perpétuer le legs de son père qui fut le chef du quartier Dépôt. «Ceux qui ont fondé ce quartier venaient notamment du Mali. Parmi eux, il y avait des agriculteurs, des éleveurs et des chasseurs, mais aussi des employés de la gare qui ont fini par construire leur domicile dans les parages de l’hôtel de la gare. D’autres communautés comme les Wolofs, les Peuls ont rejoint progressivement le quartier», souligne l’actuel chef du quartier. Le premier chef de quartier s’appelait Batou Diarra. Il a été désigné par le chef de canton à l’époque. Puis Souley Coulibaly, ensuite Moussa Diallo et Boubous Coulibaly, décédé en 2016, lui succéderont.
Kékouta Diallo, octogénaire, est un infirmier à la retraite. Il est le grand frère de l’actuel chef du quartier «Pont» situé non loin du célèbre cours d’eau Mamacounda. Il confirme la thèse selon laquelle l’implantation de la voie ferroviaire a bien poussé plusieurs ethnies à habiter les premiers quartiers de Tambacounda. «La création de la gare a permis de développer des opportunités d’emploi avec des offres de travaux manuels. Les populations des localités environnantes ont rejoint progressivement Tamba afin de trouver une activité génératrice de revenu», témoigne Kékouta Diallo.
D’anciens cheminots témoignent…
Sous un grand arbre proche de la gare, se réunit un groupe de personnes composé majoritairement d’anciens cheminots à la retraite. Ceux-ci devisent sur l’actualité. L’évocation du nom chemin de fer suffit pour briser la glace et changer de sujets de discussion. Un air nostalgique se lit sur leur visage. Ils se souviennent de l’âge d’or de la gare ferroviaire. Lansana Traoré était mécanicien avant de prendre sa retraite en 2018. Son père fut cheminot. Il avait quitté Goudiry pour venir travailler à la gare de Tamba en 1950. Il se rappelle les beaux moments vécus et les témoignages de ses parents. «La plupart de ceux qui officiaient dans cette gare, dès son ouverture, venaient des villages traditionnels environnants comme Tamba Socé, Kothiary, Ndiit. Par la suite, ils ont fini par construire leurs domiciles avant d’y rester définitivement», confie M. Traoré. A l’image de ce dernier, nombreux sont les cheminots qui, en raison des activités professionnelles du chemin de fer, se sont installés définitivement à Tambacounda. C’est le cas de Ninamba Traoré, agent des télécommunications à la retraite. Il faisait partie de l’équipe chargée d’assurer la liaison téléphonique entre les gares. Il insiste sur le fait que la voie ferroviaire a joué un rôle prépondérant dans le peuplement de la ville de Tambacounda. «A l’époque où les trains reliaient Dakar et Bamako, les transactions commerciales connaissaient une forte dynamique. Certains voyageurs, qui pratiquaient des activités comme l’agriculture, l’élevage, le commerce, sont restés à Tamba. Ceci a même contribué à l’élargissement de certains quartiers comme celui de Dépôt», se souvient Ninamba Traoré, nostalgique.
Aujourd’hui, le vœu ardent de ces cheminots est de revoir les trains siffler à nouveau pour permettre aux centaines de pères de famille de reprendre leurs activités. Pour le syndicaliste Tidiane Diallo, la seule option pour réussir la relance des chemins de fer Dakar-Bamako demeure l’acquisition de locomotives. Il fait remarquer que toute l’expertise locale est disponible pour mener à bien la reprise des activités. A ce titre, il appelle à impliquer le personnel qui est laissé en rade dans les négociations.
Tamba Socé a contribué à la première vague de peuplement
Le village de Tamba Socé aurait joué un rôle essentiel dans le peuplement de la ville de Tambacounda, si l’on se fie à certaines sources. Des versions recueillies témoignent de l’apport considérable de cette localité dans l’avènement des premiers habitants de Tambacounda. «Tamba Socé a joué une partition importante dans le peuplement de la zone, d’autant que c’est dans ce village que les responsables de la gare faisaient les recrutements pour les chemins de fer. C’était le seul village qui était dans la zone au moment du démarrage des activités de la gare. Les populations venaient travailler le matin pour rentrer le soir ; avec le temps, certaines ont fini par rester et s’installer définitivement», relève l’instituteur à la retraite, Mountaga Dabo, notable à Tambacounda.
Sur la question du peuplement de la ville de Tambacounda, Mady Ndiaye, guide touristique et animateur d’émissions culturelles à la Rts Tamba, se montre prudent et nuancé. Selon lui, plusieurs versions ont été avancées. La première soutient que ce sont des habitants de Tamba Socé qui ont fondé la ville de Tambacounda. Leur argument, dit-il, est fondé sur le fait que Tamba Waly, l’ancien chef du village de Tamba Socé, fut un chasseur. C’était durant ses heures de chasse qu’il a découvert l’endroit où est bâtie la ville de Tambacounda. D’autres sources estiment que c’est un Malien du nom de Moriba Diakité qui ferait partie des premiers à habiter la ville.
Reconnaissance aux grandes figures de Tambacounda
Le Conseil départemental de Tambacounda entend rendre hommage à certaines grandes figures qui ont marqué l’histoire de la ville de Tambacounda, notamment celles-là qui ont joué un rôle historique et contribué au rayonnement de cette localité. Cet acte de reconnaissance, selon le secrétaire général du conseil, Hubert Ndèye, se fera à travers l’attribution de noms à des rues, des places ou des édifices publics. A ce titre, le Conseil a mis en place une commission de recensement des infrastructures. Une seconde commission chargée du choix des personnes a été également créée. «Elles sont toutes en train de travailler pour faire parvenir au Conseil départemental des propositions afin de concrétiser cet ambitieux projet des autorités locales. C’est un travail que nous menons avec l’implication de toutes les parties prenantes comme les communes et autres segments», indique M. Ndèye.
Sur ce même registre, le Conseil municipal compte faire de la Semaine des arts et de la culture, organisée en 2015 et en 2016, une vitrine de promotion et de valorisation du patrimoine culturel de toutes les communautés vivant à Tambacounda.
par Siré Sy
AU MALI ET POUR LE MALI, NOUS FAISONS FAUSSE ROUTE
Le meilleur service que la CEDEAO puisse rendre à la sous-région et à l’Afrique, c’est de permettre - enfin - l'avènement d'une nouvelle république, un nouveau forme d'Etat dans le pays : l'Etat fédéral
Tout, au Mali et dans le Mali, parle et raisonne en Etat fédéral plutôt qu’en État unitaire, centralisé, jacobin et accapareur. Le problème fondamental du Mali et au Mali, c'est le refus de ses classes dirigeantes de voir la réalité en face : le Mali, de par sa trajectoire historique, de par sa vocation, de par sa dimension géographique et de par sa composition ethnographique, est par essence et par existence, un Etat fédéral et non un Etat centralisé. C’est donc le fait de toujours repousser l’avènement de l’Etat fédéral du Mali (Etat fédéral du Malikura), qui est à l'origine de tous les maux au Mali, davantage que les différents régimes - civil et militaires - qui se sont succédé.
Le Mali n'a plus besoin d’une réformation et des réformes, parce que les réformes sont le propre d'un Etat jacobin et centralisé. Le Mali a plus besoin d'une refondation, pour passer de la rupture épistémologique ‘’d’un Mali pour soi’’ vers ‘’un Mali en soi’’, parce que la refondation est le propre pour aller vers une Etat fédéral au Mali.
Les présidents Modibo Keita, Alpha Omar Konaré, Amadou Toumani Touré, Dioncounda Traoré, Ibrahima Boubacar Keita, - des présidents civils -, ont tous engagés des réformes de toutes sortes, mais le Mali n'est pas sorti de l'ornière. Les présidents Moussa Traoré, Amadou Sanogo, Amadou Toumani Touré - des présidents militaires -, ont aussi pris des initiatives et mené des actions, mais le Mali n'est pas toujours sorti de l'ornière.
C’est pourquoi au Think Tank Africa WorldWide Group, nous croyons dur comme fer que le problème du Mali et au Mali, l'avenir du Mali et au Mali, n'est pas une affaire de régime civil ou militaire à la tête de la transition, que le problème au Mali et du Mali, n'est pas l'organisation d'une élection présidentielle. Loin s'en faut. Le problème au Mali et du Mali,- que nous aimons tant -, réside en son modèle d’Etat, à sa gouvernance (trop) centralisée. Le meilleur service que la CEDEAO puisse rendre à la sous-région et à l’Afrique, c’est de permettre – enfin - l'avènement d'une toute nouvelle république, d'un tout nouveau forme d'Etat au Mali et pour le Mali : l'Etat fédéral du Mali - le MALIKURA -.
Tant il est vrai que le Mali, de par sa géographie (le Mali s'étend sur une superficie de 1,24 million km²), de par sa position géostratégique et géo-spatiale (au cœur du sahel et frontalier avec 7 pays que sont la Mauritanie à l'Ouest, de l'Algérie au Nord-Nord-Est, le Niger à l'Est, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire au Sud-Sud-Ouest, la Guinée au Sud-Ouest et du Sénégal à l'Ouest-Sud-Ouest), les distances entre ses grandes villes (1 000 Km entre Bamako et Tombouctou et 1 200 km entre Bamako et Gao), de la diversité de ses groupes ethniques (les Bambara, les Peuls, les Touaregs, les Maures, les Malinkés, les Dogons, les Sénoufos), de son histoire millénaire et de sa trajectoire multiséculaire (le royaume du Mali, de Ségou, du Macina, l’empire Songhaï de Gao), au Mali et pour le Mali, tout parle et raisonne en ‘’Etat fédéral’’.
Nous faisons fausse route, si nous maintenons le Mali et au Mali, le cycle infernal des réformes (élections après élections) et ne pas aller avec et pour les Maliens en tête, vers un référendum pour que les maliennes et les maliens se prononcent pour ou contre un Etat fédéral.
Rester dans les réformes avec comme point de mire, l'organisation de la prochaine élection présidentielle dans une année, c'est être, rester et demeurer toujours dans la culture d’objectif. Par contre, oser la refondation pour le Mali, aller vers un référendum pour rendre possible le fédéralisme, c'est être dans une culture de transformation.
C'est de cela que le Mali a plus besoin. Parce qu'en définitive, ce n'est pas le ‘’Mali en soi’’ qui est en crise mais le ‘’Mali pour soi’’. Et quand le Mali éternue, c'est toute la CEDEAO qui tousse.
Siré Sy est fondateur du Think Tank Africa WorldWide Group
NIASSE ACCUSÉ DE VOULOIR FAIRE ESCAMOTER LE DÉBAT SUR LA GESTION DES INONDATIONS
Le groupe parlementaire liberté et démocratie tient à faire constater à l’opinion que le bureau du parlement ne souhaite ni le contrôle de l’action du gouvernement ni la transparence dans la gestion des finances publiques - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du groupe parlementaire liberté et démocratie, daté du 16 septembre 2020, relatif aux tractations en cours à l'Assemblée nationale quant à la gestion par le gouvernement, du Programme Décennal de Lutte contre les Inondations.
"Le Groupe parlementaire informe l’opinion publique nationale et internationale que, suite à sa saisine du président de l’Assemblée nationale pour une convocation d’une session extraordinaire de l’institution, le Bureau a décidé de créer une mission d’information sur le problème des inondations, lors de sa réunion extraordinaire tenue le mardi 16 septembre 2020.
Le Bureau a rejeté notre demande d’audition des ministres et responsables concernés par les inondations et le Programme Décennal de Lutte contre les Inondations (PDLI).
Le groupe parlementaire liberté et démocratie en prend acte et tient à faire constater à l’opinion que le bureau de l’Assemblée Nationale ne souhaite ni le contrôle de l’action du gouvernement ni la transparence dans la gestion des finances publiques.
Au demeurant, le groupe parlementaire considère que cette mission d’information du bureau n’exclut nullement la pertinence et la nécessité pour l’Assemblée Nationale de convoquer une session extraordinaire et d’organiser des séances d’audition publiques qui constituent le meilleur moyen pour les députés de s’informer dans l’immédiat et aux populations de se faire une idée sur la gestion des inondations et du plan décennal qui fait l’objet de vives polémiques.
Le Groupe parlementaire liberté et démocratie demeure convaincu que le meilleur moyen d’avoir des informations auprès des ministres concernés par la gestion des inondations pour atténuer la polémique autour de l’argent dépensé dans le cadre du plan décennal et d’informer le peuple souverain est l’organisation des séances d’audition en plénière retransmise en direct à travers les médias.
Fort de cela, le groupe se fait le devoir de saisir l’ensemble des députés de tout bord (majorité, opposition et non-inscrits) pour une convocation de l’Assemblée Nationale en session extraordinaire conformément aux dispositions de l’article 81 de la constitution et l’article 05 du règlement intérieur de l’Assemblée dans les meilleurs délais pour faire jouer à l’institution parlementaire pleinement sa mission de contrôle."
LE JOUR ET LA NUIT, UN HYMNE À LA MORALE
Écrit dans un style simple auquel il doit sa beauté et son originalité, ce livre d'Oumar Sankharé, réédité à titre posthume en 2016 par les Éditions Maguilène, traduit toute la personnalité de son auteur
Décédé en octobre 2015 à Dakar, Pr Oumar Sankharé a marqué son époque grâce à sa dimension intellectuelle. L’homme, seul double agrégé en Afrique de Grammaire et de Lettres classiques, était du lot de ces professeurs qui maîtrisent parfaitement le Grec et le Latin. Son roman « Le jour et la nuit », réédité à titre posthume en 2016 par les Éditions Maguilène, a traversé toute une génération de lecteurs. Écrit dans un style simple auquel il doit sa beauté et son originalité, ce récit passionnant où la « douleur de l’homme » constitue la trame, traduit toute la personnalité de son auteur.
Agrégé de Lettres classiques et de Grammaire, feu Oumar Sankharé est né en 1950 à Thiès. Il a enseigné à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Son ouvrage « Le jour et la nuit » occupe, sans aucun doute, une place de choix dans la collection des plus belles œuvres littéraires sénégalaises. Édité pour la première fois en 1992 par les Nouvelles imprimeries du Sénégal (Nis), il lève un coin du voile sur le caractère particulier de son auteur. Un homme singulier qui, au-delà de ses qualités intellectuelles reconnues de tous, était aussi un humaniste d’une extrême sensibilité. La rigueur de sa plume montre combien il tenait à l’ordre et à la discipline. À l’humilité. « Le jour et la nuit » constitue l’une de ses productions les plus connues. Elle aura traversé toute une génération de lecteurs. Pr Oumar Sankharé semble y mêler tous les genres littéraires : poésie, conte, épopée, théâtre…Ce récit qui prend souvent la forme d’une autobiographie, célèbre les us et costumes de la société sénégalaise. Il s’agit d’une célébration de nos valeurs dans toute leur splendeur ; un hymne à la morale. La trajectoire mouvementée du personnage principal, Doudou, nourrit la trame de ce roman d’initiation riche d’aventures. Dans cet ouvrage, le sort s’acharne sur le héros dès les premières pages. À la suite du décès accidentel de son père, les jours se suivent et se ressemblent pour Doudou qui connaîtra une succession de déchéances qui le mèneront même jusqu’à la prison. Une vie qui n’a été qu’un tissu de revers.
Extrait
Perdu dans les profondeurs de la brousse, Ndiobène offre l’aspect habituel des villages africains. Des pistes tortueuses le reliant au reste du pays. Près d’une petite rivière, s’étendent de vastes champs bordés d’arbres. Çà et là, entre des ruelles minuscules, se dressent des agglomérations de cases en argile recouvertes d’un toit de chaume.
Je fus d’abord frappé par l’aimable hospitalité des habitants. En peu de temps, je me fis de nombreux camarades parmi les garçons de mon âge. Nous formions une bande joyeuse dont les activités étaient partagées entre les promenades à travers la brousse et les jeux de plein-air. Armés d’un lance-pierres, nous allions à la chasse des passereaux qui pullulent dans cette contrée. Le tireur qui réussissait à atteindre le plus grand nombre d’oiseaux était déclaré victorieux et, selon la règle du jeu, les autres devaient lui remettre leur gibier. Par les soirs de clair de lune, derrière une concession, nous nous installions en rond. Au milieu se tenait un joueur qui s’efforçait de se délivrer par tous les moyens. L’enfant se débattait de toutes ses forces pour rompre son encerclement. Repoussé, il remontait à l’assaut. S’il arrivait à passer entre deux camarades, ceux-ci étaient éliminés et le jeu reprenait sans eux. Nous organisions également des séances de cinéma. Entre les branches d’un arbre, l’opérateur suspendait un morceau d’étoffe transparente. Derrière cet écran et à la lueur de quelques bougies, il manipulait des pantins confectionnés à l’aide de bûchettes…
NON, UN SUPPORTER MARSEILLAIS N'A PAS ÉTÉ TUÉ LORS DES AFFRONTEMENTS APRÈS PSG-OM
Des publications partagées sur des sites d'actualité sénégalais affirment qu'un homme a été tué par balles par des supporters parisiens dans la capitale, suite au match entre l'OM et le PSG. C'est faux
AFP |
Sami Acef, Christian Gauvry |
Publication 16/09/2020
Des publications partagées plus d'un milllier de fois sur les réseaux sociaux en France et sur des sites d'actualité sénégalais affirment qu'un homme a été tué par balles par des supporters parisiens dans la capitale, suite au match entre l'Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain. C'est faux. Cet homme était un éducateur dans un club normand, et a été tué à Elbeuf (Seine-Maritime). Une mineure a été mise en examen pour homicide et écrouée.
"Le supporter marseillais Ndiaga Samb a été tué par balles à Paris par des supporters parisiens alors qu'il fêtait la victoire de l'OM face au PSG", affirment tour à tour des posts sur Twitter, Facebook, ou encore des articles sur des sites sénégalais comme Dakaractu.com ou Senenews.com. Ces sites avancent que l'homme était un "éducateur et coach adjoint U12 d’un club Français (CSP Foot)".
Ce club de Caudebec-les-Elbeuf, près de Rouen, a effectivement rendu hommage lundi à cet éducateur décédé dans la nuit de dimanche à lundi, via un message sur sa page Facebook.
"C'est avec une grande tristesse que nous avons appris la disparition de l'un de nos éducateurs. Ndiaga Samb "Diackss" nous quitte en laissant une trace indélébile", écrit le club.
Mais "il n'est pas du tout décédé à Paris", a déclaré à l'AFP le 15 septembre Frédéric Crébiller, responsable sportif du CSP foot.
Un mec "passionné" et "dévoué au foot"
"Mon secrétaire du club m'a appelé lundi matin. Il me dit que Djaxx (M. Samb, NDLR) a été poignardé dans un appartement, à Elbeuf", a précisé M. Crébiller, également contacté par nos confrères de Libération.