SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
8 juillet 2025
AMNESTY INTERNATIONAL RECLAME UN STATUT SPECIAL POUR LES ENFANTS
29 ans après la proclamation de la Journée internationale de l’Enfant Africain, Amnesty International Sénégal constate avec regret que la protection des droits de l’enfant en Afrique est très à la traîne, comparée à d’autres secteurs
La 29ème édition de la Journée internationale de l’Enfant Africain a été célébrée hier, en présence de beaucoup d’acteurs de la société civile, notamment la section sénégalaise d’Amnesty international. Occasion saisie par les camarades de Seydi Gassama pour dénoncer les lenteurs notées dans la mise en œuvre des politiques de protection des droits de l’enfant en Afrique. Selon la chargée de programmes à Amnesty Sénégal, Oumy Sya Sadio, il est temps d’accorder à l’enfant un nouveau statut.
Vingt-neuf(29) ans après la proclamation de la Journée internationale de l’Enfant Africain, la section sénégalaise d’Amnesty International constate avec regret que la protection des droits de l’enfant en Afrique est très à la traîne, comparée à d’autres secteurs en termes de développement. Il semble donc urgent, aux yeux de la chargée de programmes à Amnesty Sénégal Oumy Sya Sadio, de tirer les leçons des expériences passées et de réfléchir sur de nouvelles pratiques novatrices afin de parvenir à une protection effective et efficace de l’enfant. Elle considère que cette approche de la protection de l’enfance fondée sur les droits humains est un moyen de s’orienter vers un cadre systémique plus large, incluant les contextes juridiques internationaux, la capacité institutionnelle ainsi que l’évaluation et le suivi des droits de l’enfant en Afrique. «A ce niveau, le soutien apporté par la société civile et les organisations internationales mérite d’être cité, car ces dernières contribuent de manière très remarquable à l’effort commun visant la protection générale de l’enfant au niveau national.
UNE PROTECTION LIMITEE DE L’ENFANCE
Malgré les actions menées en faveur de la protection des droits de l’enfance, Amnesty International note des manquements. De l’avis de Mme Sadio, face à la maltraitance, notamment la mendicité et l’exploitation des enfants à des fins économiques et sexuelles qui semblent être la forme la plus visible de violations des droits de l’enfant, des mesures de protection ont été prises tant au niveau international que régional afin d’éradiquer entièrement ce phénomène en Afrique. «Il en est de même du droit à l’enregistrement des naissances qui n’est pas garanti à tous les enfants et le système de justice juvénile ou les violations des droits de l’enfant sont également nombreuses. Tout ceci pour dire que des exemples de progrès et de réalisations liés à l’existence de ces conventions peuvent être cités tant au niveau international que national». Cependant, elle estime que ces résultats, bien que méritoires, demeurent faibles au regard des défis qui se posent. «En effet, la protection de l’enfance en Afrique trouve ses limites face à des fléaux relatifs à la pauvreté, aux pratiques traditionnelles préjudiciables, à la faim ou aux pandémies. S’y ajoute le manque de volonté politique de la part des gouvernements notamment dans la mise en application de leurs engagements, sans omettre l’impuissance de la communauté internationale face à certaines situations de violations des droits de l’enfant. De même, la méconnaissance des droits de l’enfant de la part des parties prenantes au niveau international, régional et national constitue une des causes de l’impunité qui entoure les nombreuses atteintes à ces droits», soutient la chargée de programmes à Amnesty International Sénégal. Compte tenu des nombreuses violations dont font l’objet les droits de l’enfant en Afrique, Mme Sadio se demande si les instruments juridiques des droits humains destinés à les protéger sont réellement efficaces. Dès lors, elle propose de nouvelles méthodes de travail en vue d’améliorer la protection de l’enfance dans le monde.
34% DES TERRES SONT AFFECTEES PAR LA DESERTIFICATION
Le rythme de l’avancée du désert est inquiétant et le Sénégal n’est pas épargné par le phénomène.
Le Sénégal célèbre aujourd’hui la Journée mondiale de la lutte contre la Désertification au moment où ses terres arables continuent à se rétrécir. 34% d’entre elles sont affectées par la désertification. Cette situation a déteint sur les spéculations pluviales comme le mil et l’arachide qui enregistrent respectivement des pertes de 26,36% et de 21,56% ainsi que les écosystèmes forestiers.
Le rythme de l’avancée du désert est inquiétant et le Sénégal n’est pas épargné par le phénomène. Les chiffres font froid dans le dos puisque les terres arables continuent à se rétrécir. En effet, à l’instar de la communauté internationale, le Sénégal célèbre aujourd’hui la Journée mondiale de la lutte contre la désertification dont le thème porte sur les liens entre la consommation, la production et la terre d’où le slogan : «Aliments-Fourrage-Fibres : production et consommation durable».
«Au Sénégal, les terres arables continuent à se rétrécir et on estime que 34% des terres sont affectées par la désertification (CSE, 2011). Cette dégradation des terres se reflète par la diminution des rendements des cultures», relève l’Ong Enda Energie qui s’engage dans la lutte contre la désertification.
Dans une note parvenue à «L’AS», il est indiqué que la progression du désert a fait que «les spéculations pluviales comme le mil et l’arachide enregistrent respectivement des pertes de 26,36% et de 21,56%.Il en est de même pour les écosystèmes forestiers dont les pertes sont estimées à 30,88% pour les plantations de gommier, 25,27% au niveau des steppes et 16,47% au niveau des savanes (ELD Initiative 2019)».
La situation du Sénégal rejoint le constat global sur le rythme non viable de la transformation et de la dégradation des terres nuisant à la production, aux écosystèmes et à la biodiversité. «Plus de deux milliards d’hectares de terres auparavant cultivables sont dégradées. Plus de 70% des écosystèmes naturels ont été transformés. Ce chiffre pourrait grimper jusqu’à 90% d’ici à 2050», rapporte la même source.
Selon les prévisions, d’ici à 2030, la production alimentaire nécessitera plus de 300 millions d’hectares de terres supplémentaires. «Dans le même laps de temps, l’industrie de la mode devrait utiliser 35% de terres supplémentaires, soit plus de 115 millions d’hectares», précise-t-on. Cette une situation alarmante qui a poussé le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (Cnulcd), Ibrahim Thiaw, à tirer la sonnette d’alarme. «Si nous maintenons nos habitudes excessives de consommation, exigeant une constante croissance de la production, nous épuiserons les ressources de la Terre au moment où nous en avons le plus besoin. Il faut faire de meilleurs choix alimentaires afin de contribuer à la protection et la restauration des terres», prévient-il.
Pour contribuer à la lutte contre la désertification, Enda Energie va s’appuyer sur le programme de bonne gouvernance écologique dans l’Entente intercommunale de la Petite Côte pour une Gestion intégrée des Zones côtières (EIPC- GIZC).
Ainsi, pour marquer cette journée, elle va effectuer des reboisements dans des établissements et sites publics de la localité.
LE SUDES PROPOSE LA REOUVERTURE DES CLASSES D’EXAMEN EN JUILLET ET CELLES INTERMEDIAIRES EN SEPTEMBRE
Se prononçant pour un plan global de réaménagement du calendrier scolaire tout en prenant en compte les deux catégories d’élèves pour le reste de l’année civile, le Sudes a proposé aux autorités des modalités de reprise des enseignements
Après l’échec du 02 juin, le syndicat unitaire et Démocratique des Enseignants du Sénégal (Sudes) qui s’est réuni en session extraordinaire, le 14 juin dernier, propose au gouvernement les solutions pour réussir une bonne reprise des enseignements dans la préservation de la santé et de la vie des élèves et des enseignants. Ainsi, pour les classes d’examen, les syndicalistes fixent la reprise au mois de juillet et la date du 15 septembre pour celles intermédiaires. Pour cela, préviennent-ils, il faut au préalable des conditions à remplir.
La reprise des enseignements inquiète fortement le Syndicat Unitaire et Démocratique des Enseignants du Sénégal. A cet effet, se prononçant pour un plan global de réaménagement du calendrier scolaire tout en prenant en compte les deux catégories d’élèves pour le reste de l’année civile, le Secrétariat Exécutif National Unitaire du Sudes a proposé aux autorités des modalités de reprise des enseignements.
Ainsi, pour les classes d’examen de l’enseignement général et toutes les classes, sans distinction, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, à cause de leurs faibles effectifs, Amadou Diaouné et ses collègues arrêtent le redémarrage des enseignements à la date de juillet-août et 1ère quinzaine de septembre 2020. Et pour ce qui est des classes intermédiaires de l’enseignement général, ils fixent la date du 15 septembre au 30 novembre 2020. Par ailleurs, le Sudes a également donné des préalables à la réussite de ces modalités suivantes de reprise dans la préservation de la santé et de la vie des élèves et des enseignants. C’est dans cet esprit, note le Sudes dans un communiqué parvenu à « L’AS », pour le plein succès de ces reprises, qu’il faudra impérativement que des mesures administratives soient adoptées.
Ensuite, d’après Amadou Diaouné et ses collègues, il faut la mise en place à temps des matériels suffisants et des dispositifs retenus dans tous les établissements publics et privés pour l’application du protocole sanitaire. Il s’agit notamment des mesures barrières de base comme les masques, les lave-mains, la distanciation physique, la désinfection des locaux, des points d’eau et des latrines fonctionnels.
Mieux, considérant l’installation progressive de l’hivernage dans le pays et son impact négatif sur le fonctionnement de l’école sous de nombreux rapports, le Sudes estime qu’il est impératif, à leurs yeux, de gérer au mieux les effets de l’hivernage sur le déroulement des activités scolaires là où c’est nécessaire. En définitive, note le Sudes, il faut un appui financier conséquent de l’Etat aux écoles privées en vue de la prise en charge des arriérés de salaires dus aux enseignants et de tout ce qui est indispensable au bon redémarrage des cours dans ces établissements.
En outre, le Sudes considère que, dans le cadre de larges concertations inclusives, il sera possible de réaliser avec tout ou partie importante des acteurs un consensus sur les modalités de reprise et de déroulement des cours en vue de sauver cette année scolaire bien particulière. Car ils sont soucieux de sauver autant que possible l’année scolaire 2019-2020, dans le respect des normes acceptables de qualité des enseignements et de validité des diplômes, dans l’intérêt d’abord de l’avenir scolaire des élèves, ensuite de la nation. Comme cela est en train de se faire dans beaucoup d’autres pays de la sous-région. Ce, notent les syndicalistes, à l’instar de nombreux pays de la sous-région où en dépit de la situation pandémique, les cours ont repris à savoir au Bénin, au Burkina Fasso, en Côte d’Ivoire, au Mali et au Niger. Enfin, le Sudes a formulé le souhait d’un prompt et définitif rétablissement pour les enseignants malades de la COVID-19.
Par Babacar DIOP
GEORGE FLOYD RAPPELLE AUSSI LA GRANDEUR DE LINCOLN
Lincoln a affronté l’épreuve de la Guerre civile en mettant la question de l’égalité au cœur du conflit. Il travailla à la sauvegarde de l’Union et à la libération des esclaves.
Pendant la lutte pour l’indépendance des colonies américaines, Johns Adams, deuxième président des États-Unis, disait à l’endroit de l’Empire britannique : « Nous ne voulons pas être traités comme des nègres !» (Losurdo, 2006 :63).
Cette déclaration scandaleuse suffit pour démontrer que la démocratie américaine, tant chantée, excluait de fait et de droit les Noirs qui étaient incapables de dépasser le statut d’esclave et de subordonné. Nous pouvons aussi rappeler que George Washington avait exclu les Noirs de la Continental Army en 1775 et Thomas Jefferson avait signé en 1802 un texte de loi interdisant aux Noirs le transport du courrier postal. C’est dans cette culture américaine fondée sur la domination raciale qu’Abraham Lincoln sera élu sixième président des Etats-Unis en 1860.
Son élection a eu pour conséquence directe, l’éclatement de la Guerre civile américaine, parce que les États du Sud esclavagiste craignaient les idées progressistes et abolitionnistes de Lincoln. Ce dernier eut le courage de dire à ses compatriotes, incapables d’entendre la voix de l’égalité : « Si l’esclavage n’est pas injuste, alors rien n’est injuste » (S.B. Oates, 2010 :113).
Lincoln a affronté l’épreuve de la Guerre civile en mettant la question de l’égalité au cœur du conflit. Il travailla à la sauvegarde de l’Union et à la libération des esclaves. C’est pourquoi, il est considéré comme l’auteur de la « Proclamation d’émancipation » des Noirs promulguée le 1er janvier 1863.Il abolit l’esclavage sur l’ensemble du territoire des États-Unis.
Après avoir apposé sa signature sur le document le plus révolutionnaire de l’histoire de la nation américaine, il prononça ces paroles à l’endroit de ceux qui l’entouraient : « Si mon nom entre jamais dans l’Histoire, ce sera pour cet acte » (S. B. Oates, 1984 :406). Après sa réélection à la présidence en 1864, craignant que sa « Proclamation d’émancipation » des Noirs soit ultérieurement invalidée par les tribunaux ou annulée par un nouveau Congrès ou une nouvelle administration, il mettra toute son énergie dans l’adoption du Treizième amendement à la constitution qui interdirait toute velléité de revenir sur l’émancipation des esclaves.
Le 31 janvier 1865, la Chambre des représentants adopta l’amendement historique qui abolit définitivement l’esclavage en Amérique. L’homme était profondément respectueux de la dignité humaine.
Le 04 avril 1865, Lincoln se rendit à Richmond pour rencontrer la communauté noire qui vivait dans la ville. Un vieil homme d’une soixantaine d’années tomba à genou, suivis d’autres Noirs pour le remercier de la liberté qu’il avait apporté à leur peuple. Lincoln leur dit avec fermeté : « Vous ne devez vous agenouiller que devant Dieu » (B. Quarles, 1962 :212).
Compte tenu de tout ce qui précède, Lincoln apparaît dans l’histoire comme un homme qui a œuvré pour la libération des Noirs. Les esclavagistes ne lui pardonneront jamais ses idées égalitaristes. Le 14 avril 1865, au théâtre Ford de Washington, la main assassine de John Wilkes Booth ouvra le feu sur Lincoln. Les esclavagistes guérissent difficilement de la folie de la suprématie raciale.
En réalité, ce sont les descendants de John Wilkes Booth, ravagés encore et toujours par le venin de la haine qui ont tiré sur Malcom X, le 21 février 1965 et sur Martin Luther King, le 04 avril 1968. Aujourd’hui, ce sont les mêmes qui ont tué George Floyd, le 25 mai 2020. La mort de Lincoln fut un grand choc pour l’humanité. Les Noirs américains chantent dans un vieux negro spiritual : « Le Christ est mort pour notre Rédemption et Lincoln pour notre Libération » (B. Quarles, 1962 :220).
Le 13 mai 1865, Karl Marx et l’Association internationale des travailleurs adressent une lettre de condoléances au président Johnson. Cette lettre brosse un portrait juste de Lincoln : « Il fut l’un des rares ayant réussi à devenir un grand homme sans cesser d’être bon. La modestie de cet homme, grand et brave, était telle que le monde n’a découvert qu’il était un héros qu’après qu’il soit mort en martyr ». (K. Marx/A. Lincoln, 2012 :238).
En France, trois mille étudiants défilèrent devant la légation des États-Unis pour honorer la mémoire de cet humaniste que fut Lincoln. Les élèves des écoles écrivirent une lettre d’hommage à la mémoire du grand héros de l’égalité. En 1908, dans une région sauvage et reculée du Nord-Caucase, en pleine Russie des Tsars, Léon Tolstoï, le grand écrivain de l’époque, est l’hôte d’un chef tribal « vivant loin de toute civilisation dans les montagnes ».
Ce chef, qui avait rassemblé ses proches, demandait au savant qui était de passage de leur raconter la vie des hommes illustres de l’Histoire. Tolstoï leur parla d’Alexandre le Grand, de Jules César, de Napoléon Bonaparte, de Fréderic le Grand. Constatant que la rencontre touchait à sa fin, le chef se lève pour dire qu’il regrettait qu’on n’ait rien dit sur Lincoln, un grand héros dont le pays qu’il habitait s’appelait l’Amérique. Il dit à Tolstoï : « Dites-nous pourquoi Lincoln a été tué ?».
Léon Tolstoï fut ému par ces frustes barbares qui se passionnaient pour un homme qui habitait un pays lointain et était mort depuis des décennies. Il leur parla de Lincoln et de son honnêteté légendaire. Tolstoï évoqua que la supériorité de Lincoln réside dans sa force morale et la grandeur de son caractère : « Washington était un Américain type.
Napoléon était un Français type, mais Lincoln était un humaniste aussi grand que le monde. Il était plus grand que son pays, plus grand que tous les présidents réunis » (D. K. Goodwin, 2012 : 332). Au moment de conclure, Tolstoï, le grand humaniste, l’un des plus grands écrivains de la littérature universelle, dit à ces hôtes qui vivaient dans les montagnes reculées du Nord-Caucase : «La grandeur de Napoléon, César ou Washington n’est qu’un rayon de lune à côté du soleil de Lincoln » (B. Vincent, 2009 :372). Le lendemain, tandis que Tolstoï se prépare à rentrer, ils lui demandent de leur procurer un portrait de Lincoln. Il ne tardera pas à satisfaire cette doléance, parce qu’un des ses amis avait chez lui une grande photographie de Lincoln.
Cette belle histoire humaine a continué son chemin jusqu’à mon Sénégal natal. Depuis plusieurs années, j’ai accroché un portrait de Lincoln sur le mur de mon bureau de travail, à côté de ma bibliothèque. Le regard bienveillant du vieil homme me rappelle à tout instant que chaque génération doit renouveler la lutte pour l’égalité.
Dr Babacar Diop
RETOUR DE PARQUET POUR CHEIKH YERIM SECK
Dans cette affaire qui met en cause une famille d’origine libanaise, le journaliste a fait des révélations sur une supposée implication du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et d’autres acteurs du secteur de la justice.
Le journaliste Cheikh Yérim Seck a bénéficié d’un retour de parquet, au terme de son face-à-face avec le Procureur de la République hier, mardi 16 juin. Après avoir passé la nuit à la Gendarmerie de Thiong, le journaliste retourne aujourd’hui au Tribunal pour une autre rencontre avec le Procureur qui va peut-être sceller son sort. Cheikh Yerim Seck est poursuivi pour les déclarations qu’il a faites sur la télévision 7TV, la semaine dernière. Occasion pendant laquelle il est revenu sur plusieurs sujets notamment l’affaire Batiplus.
Dans cette affaire qui met en cause une famille d’origine libanaise, le journaliste a fait des révélations sur une supposée implication du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et d’autres acteurs du secteur de la justice. Il a aussi accusé les gendarmes d’avoir trouvé, lors de leur descente, une somme beaucoup plus importante que celle annoncée.
Le Cdeps exige la libération de Cheikh Yerim Seck
«Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) considère que l’emprisonnement d’un journaliste, alors que les faits ne sont pas encore établis, suscite une inquiétude quant à la liberté de la presse et la liberté d’expression», indique un communiqué du patronat de presse parvenu à la rédaction. Mieux, le Cdeps trouve que dans cette «période de pandémie du coronavirus, l’emprisonnement semble encore plus inadapté». Le Cdeps trouve que l’arsenal juridique sénégalais comporte de nombreuses dispositions attentatoires à la liberté de la presse et la liberté d’expression comme la diffusion de fausses nouvelles, la diffamation, le secret défense, la fermeture administrative d’un organe de presse. D’où la nécessité, dès lors, de la dépénalisation ou dépersonnalisation des délits de presse. Le Cdeps ajoute, par ailleurs, que l’emprisonnement du journaliste Cheikh Yérim Seck serait un acte d’un autre âge dans une société démocratique. De ce fait, il exige la libération immédiate de Cheikh Yerim Seck pour qu’il puisse comparaître libre devant un tribunal, en cas de jugement.
SYNPICS SUR L’ARRESTATION DE CHEIKH YERIM SECK : «Il ne saurait, en aucune manière, être demandé à un journaliste de trahir ses sources»
En soutien au journaliste Cheikh Yérim Seck, arrêté pour ses déclarations dans l’affaire Batiplus, le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) a tenu à préciser que la protection des sources d’information du journaliste est la base de la liberté de presse et constitue un pilier essentiel de la déontologie journalistique. Par conséquent, «il ne saurait, en aucune manière, être demandé à un journaliste de trahir ses sources», a dit son secrétaire général, Bamba Kassé, dans un communiqué parvenu à la rédaction. M. Kassé est formel. «La preuve d’une information liée à une source à protéger, ne saurait également être exigée à un journaliste». Ainsi donc, le secrétaire général du Synpics trouve que «demander au journaliste Cheikh Yérim Seck, l’origine de ses propos est en totale contradiction avec la liberté de la presse». Mieux, ajoute-til, «c’est une démarche inopportune d’autant plus que l’affaire pour laquelle le journaliste est entendu, est pendante devant la justice et fait déjà l’objet de plusieurs traitements dans les médias». Le syndicat soutient qu’en rapport avec la Fédération Internationale des Journalistes, Reporter Sans Frontières et le CPJ, il suit cette affaire avec beaucoup d’intérêt et fera du respect de la liberté de la presse son objectif
par l'éditorialiste de seneplus, Tidiane Sow
LE GÉNÉRAL ET LA VÉRITÉ DE LA GUERRE
EXCLUSIF SENEPLUS - L’exécutif semble céder à chaque coup de boutoir. On en revient à là où on aurait dû commencer : informer, sensibiliser, responsabiliser et rester derrière le peuple
Souvenons-nous de nos westerns favoris : quand la cavalerie charge, le général est sur le côté. Plus le grade est élevé, plus le gradé est loin derrière les troupes. Cela n’a rien à voir avec le courage ni avec la bravoure. C’est la loi de la guerre. C’est le général qui a le plan de la bataille, il doit être à l’abri.
Rappelons aussi la qualité principale d’un homme politique selon Mitterand : l’ indifference ; une fois la voie tracée disait-il, il ne fallait pas s’arrêter aux états d’âme subalternes, il fallait être indifférent aux jugements éphémères, aux coteries, aux manipulations, aux jalousies. Enfin, il assénait qu’il fallait avoir la nuque raide pour ce qu’on estimait juste.
Les gens regarderont toujours dans le rétroviseur et tireront des enseignements à posteriori. Le biais rétrospectif peuple les places publiques.
Dans cette guerre qu’il avait déclarée à la Covid-19, la place du président aurait été meilleure derrière nous autres fantassins, les citoyens. Il a pris le risque d‘essuyer toutes les éclaboussures à la moindre anicroche en se mettant devant et en multipliant des gestes qui, aujourd’hui, pourraient apparaitre comme des maladresses : suppression du poste de Premier ministre, réquisition de tous les pouvoirs, mise en scène devant des sacs de riz, etc.
Le discours du 11 Mai fût un tournant. Ce fût un énoncé chaotique. La parole manqua de richesse, le ton d’espoir, et les questions de réponses fermes. Les lobbies semblaient continuer d’imposer leur diktat à un exécutif qui en la circonstance concentrait pourtant tous les pouvoirs.
Le président apparut fatigué, mal à l’aise. L’aplomb de ses premiers discours avait disparu. La façon lente dont il débitait les mots pouvait trahir qu’ils n’étaient ni dans son esprit, ni dans son coeur. A nous citoyens à qui il s’adressait, ils ne furent pas plus dans notre coeur, ni dans notre esprit. Une phrase malheureuse sonna le glas de nos espoirs : “il nous faut apprendre à vivre avec le virus” : le contraste était saisissant avec le slogan “Nous sommes en guerre” des premiers jours de la maladie.
Le président a peut-être écouté trop de monde. La meute, comme les chiens sauvages a fini par attaquer sa politique, chaque chien lui arrachant un lambeau ; cela commença par quelques religieux qui obtinrent l’ouverture des mosquées. Puis les commerçants s’engouffrèrent dans la brèche ouverte pour exiger l’ouverture des marchés. La diaspora, avec une rare ténacité, obtint contre l’avis de la justice et de son ministre de tutelle, le rapatriement de ses morts au pays. Puis vinrent les enseignants qui obtinrent à la dernière minute le report sine die de l’ouverture des classes, après avoir été laborieusement convoyés aux quatre coins du Sénégal. Une heure avant ce report, le ministre de l’Education nationale assurait que tout était fin prêt pour l’ouverture du lendemain. Les jeunes rognèrent sur le couvre-feu en brûlant quelques pneus épars dans les rues désertes et enfin les transporteurs n’eurent qu’à hausser légèrement le ton pour faire sauter le verrou de l’interdiction du transport interurbain et obtenir ainsi gain de cause.
L’exécutif semble céder à chaque coup de boutoir. Le peuple, jusqu’alors tétanisé par la peur du virus, a compris le message : “Nous devons vivre avec le virus”. On en revient là où on aurait dû commencer : informer, sensibiliser, responsabiliser et rester derrière le peuple.
Les récentes mesures prises ne passèrent point pour ce qu’elles furent - à savoir un allègement des mesures sanitaires au profit d’une reprise économique - mais pour ce qu’elles paraissaient être, à savoir une reculade devant des protestations catégorielles du peuple. Des moussaillons, sans grande influence à priori, sous l‘effet de menaces à peine voilées ont contraint le pouvoir à reculer.
La grandeur des hommes politiques se révèle surtout en période de crise. Elle ne consiste pas toujours à occuper un poste ou un employ, dit-on. Elle consiste surtout à avoir une vision, à la vivre et ne pas craindre d’être mal compris.
Elle exige une communication impeccable, de l’originalité, de la coordination et du courage. Maintenant, les citoyens sont devant, à l’assaut de la maladie, à la place qu’il faut, celle où ils auraient dû être depuis le début. A eux d’exercer avec discernement leur responsabilité : celle de respecter les mesures barrières et de ne pas abdiquer.
Dr Tidiane Sow est Coach en Communication Politique
Longtemps considéré comme parti «faiseur de roi» pour avoir été décisive lors des deux alternances politiques, le parti et son leader semblent depuis quelques années entrées dans un profond déclin
Lancée le 16 juin 1999 par l’actuel président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, l’Alliance des forces de progrès (Afp) a soufflé hier, mardi 16 juin 2020, sa vingtaine et unième bougie dans un contexte très particulier. En effet, longtemps considéré comme parti «faiseur de roi» pour avoir été décisive lors des deux alternances politiques, l’Afp et son leader semblent depuis quelques années entrées dans un profond déclin.
L'Alliance des forces du progrès (Afp) a soufflé hier, mardi 16 juin 2020, sa vingtaine et unième bougie. Lancée le 16 juin 1999 par l’ancien ministre des affaires étrangères et responsable du Parti socialiste, Moustapha Niasse non moins actuel président de l’Assemblée nationale à travers son fameux appel intitulé «Je suis prêt», l’Afp a marqué l’histoire politique du Sénégal ces deux dernières décennies.
En 2000 comme en 2012, l’Afp a été très décisive lors des deux alternances politiques au Sénégal faisant ainsi de son leader charismatique, Moustapha Niasse, un faiseur de roi incontesté à deux reprises.
Seulement, depuis l’avènement du régime actuel, Moustapha Niasse et l’Afp semblent perdre de plus en plus l’espoir qu’ils incarnaient aux yeux de beaucoup de sénégalais. Et ce, en dépit de la position stratégique que Moustapha Niasse occupe actuellement en tant que président de l’Assemblée nationale non moins deuxième personnalité de l’Etat après le président de la République.
En effet, sur le plan politique, l’Afp se distingue par une perte de vitesse en termes de représentativité à tous les niveaux. Plusieurs de ses cadres ont quitté le navire emportant dans leurs bagages militants et bases politiques pour fonder leur propre formation. Il en est ainsi entre autres, de Feu Serigne Mamoune Niasse, Me Massokhna Kane, Mor Dieng, Me Abdoulaye Babou, Abdou Khadre Ndiaye, Hélène Tine et Malick Gakou pour ne citer que ceux-là. Au niveau national, les activités du Secrétariat politique se résument à des communiqués de presse. Au niveau des instances locales, seule une poignée de responsables s’efforce encore à tenir désespérément le flambeau de l’espoir.
À l’Assemblée nationale par exemple, le parti de Moustapha Niasse qui comptait lors de sa participation aux élections législatives sous sa propre bannière en 2001, 11 députés ce que lui avait d’ailleurs permis de former un groupe parlementaire confortant ainsi sa position de troisième force politique après le Parti démocratique sénégalais (au pouvoir) et le Parti socialiste (opposition), a vu son quota s’effondrer sous l’actuelle législature. De 12 sièges sur les 119 remportés par la nouvelle majorité au pouvoir Benno Bokk Yakaar (Bby), Moustapha Niasse s’est vu attribuer lors des dernières législatives que de 6 sièges. Soit 04 sièges de plus que son ancien numéro 2 Malick Gakou, qu’il a fait exclure du parti dans la foulée du Bureau politique du 10 mars 2014 lors duquel, Niasse a décidé que l’Afp ne présentera pas de candidat à la présidentielle qui devait se tenir en 2017 avant d’être reporté en 2019 mais soutiendra le Président Macky Sall pour un second mandat.
Dans le gouvernement, l’Afp contrôle qu’un ministère sur les 2 qu’il avait lors du précédent gouvernement et ce, au moment où, le Parti socialiste a gardé ses deux portefeuilles. À 78 ans et définitivement disqualifié pour une élection présidentielle, le président de l’Assemblée nationale, demeure tout de même un allié indispensable du chef de l’État sénégalais, Macky Sall. Mais, s’il tient à ce que son parti lui survive, il est obligé de préparer la relève. 2024, c’est maintenant !
LA SEN’EAU SE CACHE DERRIERE UN CONCOURS DE CIRCONSTANCES
Interpellée au premier chef par le calvaire que vivent des milliers de ménages de la capitale affectés, depuis plusieurs jours, par la pénurie d’eau, en cette période de propagation de la Covid-19, la société SEN’EAU s’explique.
Interpellée au premier chef par le calvaire que vivent des milliers de ménages de la capitale affectés, depuis plusieurs jours, par la pénurie d’eau, en cette période de propagation de la Covid-19, la société SEN’EAU s’explique.
Dans un communiqué daté du 15 juin et intitulé «Informations sur les manques d’eau», SEN’EAU note que ces coupures sont dues à l’arrêt de l’usine de Ngnith pour des travaux de maintenance, une série d’arrêts d’autres ouvrages entrainant du coup le non fonctionnement correct des boosters de Mékhé et de Carmel, les réservoirs des Mamelles qui se sont vidés, perdant, par la même occasion, leur capacité distributive.
Et de souligner que pour venir en aide aux populations touchées, une soixantaine de camions-citernes ont été mobilisés pour approvisionner les zones déficitaires. «Ces derniers jours, des perturbations dans la distribution de l’eau potable dans certains quartiers de la région de Dakar sont notées. Cela s’explique par un concours de circonstances qui affecte encore le système.
D’abord, le 30 mai dernier, l’usine de production de Ngnith, avec une capacité de 50.000 m3/jour, a été arrêtée pour des travaux de maintenance. L’intervention s’est bien déroulée et terminée dans les délais et la remise en service a été faite dès la fin des travaux.
Ensuite, nous avons connu une série d’arrêts d’autres ouvrages qui, en principe, devaient compenser la production de l’usine, entrainant du coup le non fonctionnement correct des boosters de Mékhé et de Carmel qui sont stratégiques dans le transport de l’eau vers Dakar. La consommation ne s’arrêtant pas, les réservoirs des Mamelles se sont vidés et ont, par la même occasion, perdu leur capacité distributive, alors qu’ils ont une très grande zone d’influence allant des Mamelles à Ngor, Ouakam, Mermoz, Batrain, Keur-Gorgui, en passant par Benn Tally, Niarry Tally, Dieupeul, HLM, entre autres. Cette période de pointe est bien prise en charge par l’Etat, la SONES et SEN’EAU dans le cadre du programme d’urgence d’un coût de 5,4 milliards de F CFA pour des régénérations des forages, la réalisation de forages, des actions de maillages sur le réseau, l’installation de surpresseurs pour accélérer la circulation de l’eau vers les consommateurs. A terme, nous visons un volume additionnel de 47.000 m3 d’eau. En ce moment, une soixantaine de camions sont mobilisés et font des rotations dans les zones déficitaires.»
MOMAR NDAO, PRESIDENT ASCOSEN «Non, nous ne sommes pas encore satisfaits de SEN’EAU, parce que...
«Nous dénonçons ces perturbations. Il y a des explications qui sont données par la SEN’EAU, et selon lesquelles il y aurait des travaux en cours, des pannes ayant rapport avec la SENELEC et que ceci est une conjonction de facteurs. Nous pensons que la réparation a beaucoup duré, donc nous pensons qu’il faudrait que la SEN’EAU puisse prendre le plus rapidement les dispositions idoines pour remédier à cela. Dire qu’il y a des pannes n’est pas une thèse valable. On nous a toujours dit que la question de la demande forte a été réglée. Et là on nous sert depuis le début qu’il y a de nouveaux travaux. Aujourd’hui, ils ne peuvent plus nous servir ce plat réchauffé d’une demande plus forte à l’offre. Compte tenu de tous les investissements qui ont été annoncés par SONES qui devaient être à la disposition de SEN’EAU pour la distribution, nous ne comprenons pas que, malgré tous les programmes qui ont été annoncés à grandes pompes, jusqu’à présent, on se retrouve dans une situation où on nous parle encore de déficit. Non, nous ne sommes pas encore satisfaits de SEN’EAU. Parce que nous nous sommes dit que quand il s’agit de changer, ça doit être pour le meilleur. Nous nous attendions à ce qu’il y ait de l’amélioration, avoir de l’eau en permanence, mais pas à une dégradation aussi grave de la qualité du service», se désole Momar Ndao, le président de l’Association des consommateurs sénégalais (Ascosen), interrogé par Actusen
Dans un communiqué daté du 15 juin et intitulé «Informations sur les manques d’eau», SEN’EAU note que ces coupures sont dues à l’arrêt de l’usine de Ngnith pour des travaux de maintenance, une série d’arrêts d’autres ouvrages entrainant du coup le non fonctionnement correct des boosters de Mékhé et de Carmel, les réservoirs des Mamelles qui se sont vidés, perdant, par la même occasion, leur capacité distributive.
Et de souligner que pour venir en aide aux populations touchées, une soixantaine de camions-citernes ont été mobilisés pour approvisionner les zones déficitaires. «Ces derniers jours, des perturbations dans la distribution de l’eau potable dans certains quartiers de la région de Dakar sont notées. Cela s’explique par un concours de circonstances qui affecte encore le système.
D’abord, le 30 mai dernier, l’usine de production de Ngnith, avec une capacité de 50.000 m3/jour, a été arrêtée pour des travaux de maintenance. L’intervention s’est bien déroulée et terminée dans les délais et la remise en service a été faite dès la fin des travaux.
Ensuite, nous avons connu une série d’arrêts d’autres ouvrages qui, en principe, devaient compenser la production de l’usine, entrainant du coup le non fonctionnement correct des boosters de Mékhé et de Carmel qui sont stratégiques dans le transport de l’eau vers Dakar. La consommation ne s’arrêtant pas, les réservoirs des Mamelles se sont vidés et ont, par la même occasion, perdu leur capacité distributive, alors qu’ils ont une très grande zone d’influence allant des Mamelles à Ngor, Ouakam, Mermoz, Batrain, Keur-Gorgui, en passant par Benn Tally, Niarry Tally, Dieupeul, HLM, entre autres. Cette période de pointe est bien prise en charge par l’Etat, la SONES et SEN’EAU dans le cadre du programme d’urgence d’un coût de 5,4 milliards de F CFA pour des régénérations des forages, la réalisation de forages, des actions de maillages sur le réseau, l’installation de surpresseurs pour accélérer la circulation de l’eau vers les consommateurs. A terme, nous visons un volume additionnel de 47.000 m3 d’eau. En ce moment, une soixantaine de camions sont mobilisés et font des rotations dans les zones déficitaires.»
MOMAR NDAO, PRESIDENT ASCOSEN : «Non, nous ne sommes pas encore satisfaits de SEN’EAU, parce que...
«Nous dénonçons ces perturbations. Il y a des explications qui sont données par la SEN’EAU, et selon lesquelles il y aurait des travaux en cours, des pannes ayant rapport avec la SENELEC et que ceci est une conjonction de facteurs. Nous pensons que la réparation a beaucoup duré, donc nous pensons qu’il faudrait que la SEN’EAU puisse prendre le plus rapidement les dispositions idoines pour remédier à cela. Dire qu’il y a des pannes n’est pas une thèse valable. On nous a toujours dit que la question de la demande forte a été réglée. Et là on nous sert depuis le début qu’il y a de nouveaux travaux. Aujourd’hui, ils ne peuvent plus nous servir ce plat réchauffé d’une demande plus forte à l’offre. Compte tenu de tous les investissements qui ont été annoncés par SONES qui devaient être à la disposition de SEN’EAU pour la distribution, nous ne comprenons pas que, malgré tous les programmes qui ont été annoncés à grandes pompes, jusqu’à présent, on se retrouve dans une situation où on nous parle encore de déficit. Non, nous ne sommes pas encore satisfaits de SEN’EAU. Parce que nous nous sommes dit que quand il s’agit de changer, ça doit être pour le meilleur. Nous nous attendions à ce qu’il y ait de l’amélioration, avoir de l’eau en permanence, mais pas à une dégradation aussi grave de la qualité du service», se désole Momar Ndao, le président de l’Association des consommateurs sénégalais (Ascosen), interrogé par Actusen
TROIS NOUVEAUX DÉCÈS, LE TAUX DE POSITIVITÉ GRIMPE À 12,5%
Les nouvelles continuent d’inquiéter au fil des présentations quotidiennes de la situation du jour par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Ce mercredi, Dr Diouf a délivré des chiffres qui font état d’une hausse considérable des nouveaux cas.
Les nouvelles continuent d’inquiéter au fil des présentations quotidiennes de la situation du jour par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Ce mercredi, 17 juin 2020, Dr Aloyse Waly Diouf a délivré des chiffres qui font état d’une hausse considérable des nouveaux cas.
La barre des 100 nouvelles contaminations est largement dépassée avec 122 patients testés positifs, mais plus inquiétant encore, c’est que le taux de positivité est passé de 6,6% avant hier à 7,4% hier et 12,5% aujourd’hui avec seulement 970 prélèvements réalisés.
Autre mauvaise nouvelle annoncée par le Directeur de Cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale : trois nouveaux décès liés au coronavirus sont venus s’ajouter à la longue liste qui s’élève désormais à 73 victimes.
11 des nouveaux cas du jour sont issus de la transmission communautaire. Ils ont été enregistrés dans les localités suivantes : Touba (4 cas), Liberté 6 (2 cas), Grand Yoff, Keur Mbaye Fall, Zac Mbao, Keur Massar et Pikine. Le reste cas positifs (111) étaient des contacts suivis par les services sanitaires.
Au rayon des bonnes nouvelles, il y a eu 81 patients qui ont été testés négatifs et déclarés guéris.A ce jour, selon les chiffres du ministère de la Santé, le Sénégal compte 5369 cas enregistrés depuis le 2 mars 2020, 73 décès déplorés, un patient évacué en France, 3606 patients déclarés guéris et 1689 personnes contaminées et encore sous traitement.
AFFRONTEMENTS ARMÉS EN CASAMANCE, ‘’SILENCE’’ DES DÉPUTÉS ET D’AUTRES SUJETS À LA UNE
Dakar, 17 juin (APS) – Les quotidiens reçus mercredi à l’APS mettent en exergue des sujets très variés dont la ‘’reprise des hostilités en Casamance’’ (sud) et ‘’le silence’’ de l’Assemblée nationale’’, évoqués par EnQuête et L’As.
‘’L’armée pilonne les sanctuaires rebelles’’ en Casamance, selon le journal cité en premier lieu. ‘’Très tôt, hier matin, les populations de Ziguinchor comme celles de la commune de Bignona ont été réveillées par des détonations d’armes lourdes. L’armée a pilonné les positions rebelles à Adéane. Un acte qui résonne comme une reprise des hostilités en Casamance’’, lit-on dans EnQuête.
Trois incidents ‘’graves’’ à l’origine de la mort de deux soldats ont déclenché les ‘’hostilités’’, explique-t-il, précisant que les bases rebelles visées se trouvent dans la commune d’Adéane, où l’armée mène la lutte contre les trafics illicites de bois et les bandes armées.
L’As semble s’inquiéter du ‘’silence’’ de l’Assemblée nationale, ‘’qui ne fait plus de bruit’’. ‘’Les députés occupaient souvent le devant de la scène pour se prononcer sur l’actualité politique nationale (…) Mais la déclaration de l’état d’urgence [et le] vote de la loi d’habilitation semble[nt] avoir douché leurs ardeurs’’, écrit-il.
Il constate toutefois que ‘’le député d’AJ/PADS, Mamadou Diop Decroix, aura sauvé la face’’ de l’Assemblée nationale en interpellant le gouvernement sur l’attribution des licences de pêche.
Pourtant, il ne manque pas de sujets pour les débats parlementaires, au moment où les députés ne se font plus entendre, selon le même journal.
Les conditions d’attribution des marchés d’acquisition des denrées alimentaires distribuées aux ‘’ménages les plus pauvres pour réduire les effets socioéconomiques de la crise’’ sanitaire, par exemple. Et de ‘’nombreux autres aspects de la gestion sanitaire de cette pandémie’’ de Covid-19, dont ‘’les conditions exécrables d’organisation de la distribution du pain par la ministre du Commerce, et des vivres par Mansour Faye’’, le ministre du Développement social, ‘’ainsi que la reprise ratée des enseignements et apprentissages’’.
Le silence des députés n’est vraisemblablement pas total, car Aïda Mbodj a interpellé le gouvernement sur l’usage qui a été fait des fonds destinés à la résolution de la crise sanitaire, selon Source A.
‘’Des coupes sauvages’’
Mme Mbodj, membre du groupe des Libéraux et démocrates, dénonce ‘’l’acquisition, dans des conditions douteuses, de matériel médical par le ministère de la Santé, et non par la Pharmacie nationale d’approvisionnement qui est habilitée à le faire’’.
‘’Concernant l’aide alimentaire d’urgence, dont la distribution a démarré le 29 avril dernier, elle était censée se dérouler pendant deux semaines. Or, la grande majorité des ayants droit n’a toujours pas reçu leurs kits alimentaires’’, ajoute Source A.
La lenteur de la distribution des denrées alimentaires préoccupe la députée élue de Bambey (centre), qui a interpellé le gouvernement dans une correspondance adressée à Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale.
‘’Le Fmi encore sur le dos du Sénégal’’, lit-on sur la une de WalfQuotidien, selon lequel le Fonds monétaire international s’apprête à ‘’faire appliquer des mesures de rigueur’’ à l’Etat du Sénégal.
‘’Dans un réquisitoire écrit en termes diplomatiques, l’institution de Washington (le FMI) notifiera bientôt au gouvernement sénégalais le plafonnement de certaines dépenses publiques, avec notamment des coupes sauvages’’, ajoute-t-il.
‘’Pis, l’institution financière internationale aurait demandé au gouvernement de faire des économies substantielles (…) de l’ordre de 45 à 50 milliards de francs CFA’’, poursuit WalfQuotidien.
Selon Tribune, l’‘’assouplissement’’ de l’état d’urgence décrété dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 a engendré des ‘’accidents mortels’’, des ‘’agressions’’, des ‘’embouteillages monstres et [des] regroupements non autorisés, sans [respect] d’une quelconque mesure barrière’’.
Sud Quotidien est préoccupé par la pénurie d’eau dans plusieurs quartiers de Dakar. ‘’SEN’EAU assoiffe Dakar’’, écrit-il, faisant remarquer que ‘’les populations font face à un manque criant d’eau’’, à Ouakam, Ouest-Foire, Keur Damel, etc. Les habitants de ces quartiers ‘’tirent à boulets rouges sur SEN’EAU et (…) interpellent le président de la République, Macky Sall’’, rapporte Sud Quotidien. SEN’EAU est la société chargée de la distribution de l’eau à Dakar.
Les quotidiens évoquent également l’arrestation du journaliste Cheikh Yérim Seck. Le patron du site d’information YerimPost ‘’pourrait retourner en prison ce mercredi, puisque le parquet a demandé le mandat de dépôt’’, selon Le Témoin Quotidien.
‘’Il connaîtra son sort aujourd’hui’’, ajoute-t-il, précisant que Seck est poursuivi pour ‘’diffusion de fausses nouvelles, diffamation contre la gendarmerie’’, etc.