Assane Diouf encore interpellé
L’insulteur public numéro 1 a repris du service. Le week-end dernier, Assane Diouf s’est encore illustré par des insultes à l’endroit du chef de l’Etat et de sa famille. Sur une vidéo, il a abreuvé d’insultes la famille présidentielle pour protester contre la pénurie d’eau qui a cours dans son quartier. Comme l’on s’y attendait, il a été cueilli tôt le matin d’hier par des policiers en civil. Bien qu’il se soit barricadé à l’intérieur pour filmer son arrestation en direct vers 6 heures, les limiers ne se sont fait prier pour l’arrêter et le placer en garde à vue. D’après des sources de «L’As», c’est la Sûreté urbaine de Dakar qui poursuit l’enquête. Assane Diouf devrait être déféré pour injures publiques et offense au chef de l’Etat.
Le Sytjust tire sur Me Malick Sall
Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) déterre sa hache de guerre et tire sur le ministre Malick Sall qui a décidé de la reprise des audiences aujourd’hui sans concertations. « Le SYTJUST dénonce et condamne sans réserve la posture dilatoire et attentiste du Ministre la Justice, Monsieur Malick SALL qui, depuis sa prise de service en avril 2019, n’accorde aucune attention sérieuse à la mise en œuvre et à l’effectivité des réformes dont il a hérité clé-en-main ; et cela, malgré les multiples relances qui lui ont été faites dans la sérénité, en dépit même de la plus récente instruction officielle par laquelle Son Excellence Monsieur Président de la République « a demandé au Ministre de la Justice et au Ministre des Finances de procéder au règlement consensuel des revendications du syndicat des travailleurs de la Justice », telle qu’il ressort du communiqué du conseil des ministres du 19 février 2020 », ont-il dénoncé par ailleurs. « Plus d’une année durant, le destin et l’avenir professionnels des travailleurs de la Justice ont été gérés par le Ministre de la Justice avec tâtonnement et absence totale du sens des responsabilités jamais égalés à la chancellerie. Le Ministre affiche depuis lors un indescriptible immobilisme qui étouffe toutes les initiatives heureuses de son Excellence Monsieur le Président de la République, porteuses de tant d’espoir pour les soldats du service public de la Justice. Il a ainsi hypothéqué les chances d’une émergence d’une meilleure qualité du service public de la Justice qui, inéluctablement, passera par la satisfaction des légitimes revendications des travailleurs de la Justice », ont-Ils martelé.
Macky Sall
Le président de la République harangue les enseignants qui sont retournés à l’école dans ce contexte de propagation du coronavirus. Le Président Sall a attendu la veille de la reprise des cours pour rendre hommage aux soldats de l’éducation. Sur Twitter, le chef de l’Etat pense que «nous devons gagner le combat contre le coronavirus tout en assurant une éducation de qualité à nos enfants». Ainsi, il rend «un hommage mérité aux enseignants, ces soldats du savoir qui ont accepté fièrement de monter en première ligne pour servir la Nation».
Matam enregistre son premier cas de covid-19
Jusqu’ici épargnée par la pandémie, la région de Matam est finalement dans le lot des régions contaminées par la Covid-19. Finalement, le virus s’est propagé dans les 14 régions. La personne qui a introduit le virus dans la région de Matam est un vendeur de bétail vivant dans le département de Ranérou plus précisément à Houdallaye. Il a séjourné récemment à Dakar.
Un policier pris à partie par des jeunes
Trois jeunes du quartier Sam Sam 2 s’en sont pris à un agent de l’Ocrtis. D’après nos sources, ils ont confondu le policier à quelqu’un d’autre avant de le tabasser. Les faits se sont produits jeudi dernier au quartier Sam Sam 2. D’ailleurs, n’eût été l’intervention des gendarmes de la Brigade de Thiaroye, le pire allait se produire. Au cours d’une opération de patrouille, les pandores sont tombés sur l’altercation et les ont interpellés. L’un d’eux du nom d’I.G brandit sa carte professionnelle de policier en service à la Direction de l’Ocrtis pour expliquer sa mésaventure. I.G explique qu’il se rendait à la pharmacie pour se procurer des médicaments. C’est là que les nommés I.Ndiaye, M.Ndoye et B.Ndao l’ont intercepté pour crier au voleur avant de l’agresser sauvagement en le dépouillant de son argent, de sa moto, de ses chaussures, de son téléphone portable et de son pantalon. A la suite de ces explications, le Commandant de la Brigade de la Gendarmerie de Thiaroye a embarqué les 4 individus pour les mettre à la disposition des limiers de Thiaroye. Sur instruction de la hiérarchie, ils ont été transférés à l’Ocrtis qui a ouvert une enquête.
Trois agents de Sen’Eau tués dans une explosion
La journée d’hier (lundi) a été macabre au niveau de la Petite Côte. Alors que la population était en train d’enterrer un pêcheur mort par noyade aux larges de Mbour, trois employés de Sen’Eau ont perdu la vie à la suite d’une explosion violente d’un tuyau d’eau à hauteur du village de Mbodiène (Nguéniène ouest- Mbour ). Djiby Dem, 23 ans, habitant dans le village de Nianing,Djiby Sy 42 ans et Babacar Ndiaye 27 ans habitant à Mbour sont les trois victimes de l’explosion. Selon nos sources, les défunts s’employaient à raccorder un tuyau d’eau dans le cadre de la rénovation des installations hydrauliques qui doivent ravitailler la commune de Joal. C’est au moment où ils s’affairaient qu’une grosse explosion est survenue et a mortellement touché le trio. Les sapeurs-pompiers de Mbour se sont déplacés pour récupérer les corps sans vie des trois employés qu’ils ont acheminés à l’hôpital Grand Mbour pour une autopsie.
Fatick
Les deux patients déclarés malades du Covid-19 à Fatick ont tous recouvré la santé. La bonne nouvelle a été annoncée par les autorités médicales de la région. Selon nos sources, tous les prélèvements et contrôles sanitaires effectués sur le dernier patient en hospitalisation se sont révélés négatifs. Par conséquent, la région a réussi à combattre le virus.
Tivaouane enregistre 10 cas positifs
Après le décès du vieux de Mékhé dont le test post mortem était revenu positif au Covid-19, le département de Tivaouane vient de renouer avec la maladie. En effet, 10 cas ont été répertoriés dont 2 cas communautaires et 8 cas contacts. Les 2 cas communautaires sont localisés dans la commune de Mboro et à l’hôtel Coumba Andal de Kelle. En ce qui concerne les cas contacts, ils sont principalement enregistrés à Chérif Lô avec un homme qui est récemment revenu de Dakar, certainement par des voies détournées…
Dakar-Plateau
Dans une pétition reçue à «L’AS», les conseillers municipaux Pape Diouf, Baba Touré, Mouhamed Diallo, Yandé Diop, Cheikh Ngom, Matar Samb, Mame Faguèye Diop, Ndèye Thiam Samb, Assane Bissichi, Cheikh Sall et Absa Diop de la commune de Dakar-Plateau listent une kyrielle de griefs contre le maire Alioune Ndoye qu’ils accusent de mal gérer le fonds de riposte covid-19. « A l’analyse de ce qu’il fait, nous nous rendons compte que le montant alloué aux populations, dont il est dépositaire du mandat, est infime comparé à la générosité légendaire dont Alioune Ndoye fait montre vis-à-vis de l’Etat et de son chef », indiquent-ils. La bande à Baba Touré se demande comment un maire peut mobiliser 300 millions pour la Force Covid-19, au moment où les populations de sa commune font face à des difficultés multiformes, et dénoncent. « Ce don est motivé par des calculs politiques», disent-ils. C’est pourquoi le collectif des conseillers, en tant que mandataires des contribuables de Dakar-Plateau, compte saisir la Cour suprême pour dénoncer un excès de pouvoir du maire et ses acolytes.
Kaffrine se retrouve avec 2 cas
Après un premier cas issu de la transmission communautaire, la région de Kaffrine se retrouve avec 2 cas. Le premier cas est un commerçant qui a séjourné à Touba. A la date d’hier, le comité régional de gestion de l’épidémie de Kaffrine a mis en quarantaine 07 personnes qui ont eu des contacts avec le commerçant. Les résultats des tests de 21 personnes suspectes sont revenus négatifs.
Le cas de Dakar
Dakar constitue une préoccupation pour les autorités sanitaires. En effet, selon Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dakar concentre plus de 73% des contaminations au Covid-19 du pays. C’est pourquoi, dit-il, la riposte agressive doit être menée dans la capitale, car il ne sera possible d’infléchir fortement la trajectoire de la pandémie que si cette bataille de Dakar est gagnée. Si rien n’est fait et si la communauté ne se lève pas comme un seul homme pour défendre la capitale, il y a lieu de noter, avec toute la froideur et l’honnêteté qu’il faut, que la mission ne sera pas facile et il y aura même un risque terrible de propagation. Diouf Sarr renseigne par ailleurs que le comité national de gestion des épidémies de Dakar va prendre l’attache du comité départemental, pour affiner une stratégie propre à endiguer l’épidémie au niveau de la capitale.
43e décès liés au Covid-19
Le Sénégal continue de compter les victimes du Covdi-19. Le ministère de la Santé a annoncé la disparition d’une vieille dame âgée de 72 ans à l’hôpital Dalal Jamm.
Marche violente au Cap Skirring
Cap Skirring a été le théâtre d’une vive altercation samedi entre les populations et la gendarmerie. Le bilan est de trois blessés du côté des gendarmes et trois dont un grièvement du côté des jeunes manifestants. Ces derniers ont demandé une autorisation de marche pour réclamer de l’eau parce que Cap Skirring a soif. Une requête rejetée par le Sous-préfet de Cabrousse. Mais les manifestants ne pouvaient pas cautionner l’interdiction. Ils ont bravé l’arrêté préfectoral et organisé une marche spontanée qui a viré à la violence. D’après la gendarmerie, les manifestants ont envahi la place publique où se déroulait la distribution de l’aide alimentaire. C’est ainsi que la gendarmerie a réprimé la manifestation sur ordre du Sous-préfet. D’après la division de la communication, malgré la violence, les commandants de brigade et du peloton ont fait preuve de professionnalisme. Deux véhicules de la gendarmerie sont endommagés. Toutefois, les pandores ont réussi à mettre la main sur 16 manifestants qui ont été libérés par la suite à la demande du procureur de Ziguinchor. Les blessés sont évacués à Ziguinchor.
Thiès, un menuisier se suicide
Quelle mouche a piqué le menuisier Assane Darweich au point de se transformer volontairement en torche humaine ? En tout cas, cette question est encore sur toutes les lèvres au quartier Mbour 1 de Thiès, où le drame s’est produit tôt dans la matinée du vendredi 29 mai 2020. En effet, selon des témoignages recueillis dans le voisinage, Assane Darweich s’est enfermé dans les toilettes, avant de mettre le feu sur lui. Il a fallu que son frère défonce la porte pour arriver jusqu’à lui. C’est dans le feu de l’action que ce dernier a également été touché par les flammes. Les choses étant allées très vite, Assane a été évacué par les sapeurs-pompiers, dans un état très grave, aux services des urgences du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès où il a finalement rendu l’âme dans la nuit, aux environs de 2 heures du matin. Pendant ce temps, son frère qui voulait le sauver est toujours en soins intensifs dans une clinique de la place. Sur les raisons qui l’ont poussé à commettre cet acte, les supputations vont bon train, même si la famille préfère garder le silence. Certains affirment que c’est suite au divorce de sa femme. Ce que démentent ses proches qui soutiennent que le divorce est intervenu depuis près de 2 ans. Quoi qu’il en soit, Assane a été inhumé le samedi au cimetière de Keur Mame El Hadji et la cérémonie religieuse a eu lieu hier.
Le saviez- vous ? Eh, bien, le Chef fait le ménage sur son compte twitter. Il est en train de compter ses potes, coquins, flagorneurs et ennemis ? Pour ceux qui doutaient encore de son allergie aux critiques, en voici la plus belle expression. Beaucoup de ses concitoyens qui le suivaient sur son compte twitter ont eu l’agréable surprise de se voir bloqués. Ils sont interdits de suivre leur président avec ses savoureux tweets qui font souvent trembloter de rage les puristes de la langue de chez Macron. Il est désormais interdit à certains de ses contempteurs de le suivre sur son mur de défouloir comme au bon vieux temps. Ce dernier « blocage » massif en date est l’expression vivante et vivifiante de la démocratie version sall à laquelle il a habitué ses compatriotes et collaborateurs dont certains ont perdu leur job parce qu’ils ne pensaient pas comme lui ou ne partageaient pas sa vision d’un troisième mandat. Tant pis pour ceux qui croyaient que l’homme qu’ils ont élu en 2012 est un démocrate ! Il donne aussi, ce « blocage » — pas la fameuse danse du même nom, rassurez-vous ! —l’idée que le Chef se fait de la liberté d’expression. Bon, ça c’est pour ceux qui l’ignoraient. pas ceux qui l’ont vu voter sans carte d’identité. C’était dans une autre vie. On ne se refait pas. George floyd a été sauvagement assassiné. Mort étouffé. Un sort que l’on ne souhaiterait même pas à un chien. Mais voilà, aucun de nos chefs d’Etat ne s’est senti concerné. La vie d’un toubab étant plus importante que celle d’un noir. Charlie, ça vous dit ? Pour en revenir au Chef, pendant qu’il bloquait ses suiveurs, la population de Cap skirring réclamait de l’eau. L’émergence n’est assurément plus une utopie. Tout semble être bloqué. Dites qui avait chanté le fameux « Blokass » ? Mbaye Dieye Faye, où es-tu ?
KACCOOR BI
LUTTE CONTRE LA COVID19 KARIM WADE FAIT UN DON DE 5.000 KITS TESTS RAPIDES
De 5.000 KitS teStS rapiDeS après son message de solidarité au peuple sénégalais et de soutien aux mesures prises par le gouvernement, Karim Wade vient de joindre l’acte à la parole. pour contribuer aux moyens de lutte contre la Covid19, Karim Wade, depuis son exil de Doha, a mis à la disposition de l’Etat du sénégal un don de 5000 kits-tests rapides fabriqués en Corée du sud. Des appareils de tests dont la rapidité et la fiabilité vont permettre aux médecins de connaitre les résultats en moins de 15 minutes. « Ces 5.000 kits déjà arrivés à Dakar ne sont que le premier lot. En sa qualité de simple citoyen, Karim Wade compte acheminer un second lot de kits les prochains jours… C’est juste une petite contribution à l’élan de solidarité lancé par le président Macky sall » souligne un de ses proches de Wade-fils au quotidien « Le témoin ». En tout cas, ces kits-tests fabriqués en Corée du sud constituent une arme de taille dans la lutte contre la Covid19. En effet, la Corée du sud est un pays cité en exemple dans le monde dans cette lutte contre la pandémie du coronavirus pour avoir même aidé la Chine, foyer du virus, à le combattre.
REPORT DE LA REPRISE DES COURS INITIALEMENT PREVUE CE MARDI 2 JUIN 2020
Juste au moment de boucler cette édition, la nouvelle est tombée. La reprise des cours pour les classes d’examen du CM2, du BFEM et du Bac a été reportée à une date ultérieure. Un communiqué signé par le ministre de l’Education nationale, Mamadou talla, donne l’information. « Il a été appelé à mon attention des cas de personnels enseignants testés positifs dans la région de Ziguinchor. C’est pourquoi sur instruction du Président de la République, il a été retenu de reporter la reprise des cours initialement prévue le 02 juin 2020 jusqu’à une date ultérieure, en vue d’éliminer tout risque de propagation du virus dans l’espace scolaire. Le président de la république engage les ministres chargés de l’Education nationale, de la Formation Professionnelle et de la Santé en relation avec les autorités administratives, à poursuivre les efforts déjà entamés en vue de se préparer à une éventuelle réouverture des classes » écrit Mamadou talla, le ministre de l’Education nationale, dans son communiqué. Qu’es-ce qui a motivé cette nouvelle reculade du président de la République ? Eh bien, 10 enseignants repartis dans la région de Ziguinchor en provenance de Dakar ont été testés comme des cas asymptomatiques. Autrement dit, ils ont le coronavirus sans en présenter les symptômes. C’est le ministre de la santé, Abdoulaye Diouf Sarr, qui a attiré l’attention du président de la République sur cette situation préoccupante. Macky sall a immédiatement donné des instructions au ministre de l’Education nationale pour un report de la réouverture des écoles initialement prévue ce 02 juin. Cette information a été confirmée par Mohamed Diagne, le directeur de la Communication du ministère de l’Education nationale. Joint au téléphone tard dans la soirée d’hier, M. Diagne a précisé que le communiqué de presse de son ministre n’est pas une fake news. « Je vous confirme que la réouverture des écoles pour ce 02 juin a été reportée suite au constat du ministère de la Santé sur l’existence de 10 cas d’enseignants asymptomatiques » précise Mohamed Diagne.
RÉOUVERTURE DES CLASSES AUJOURD’HUI LES ECOLES CATHOLIQUES DISENT NIET A MACKY
L’Office Diocésain de l’Enseignement Catholique dit niet à l’état. Il a fait connaître hier sa décision de ne pas reprendre les cours ce mardi 02 juin 2020, comme décidé par les autorités. La reprise des cours prévue le 2 juin suscite l’inquiétude de l’Office Diocésain de l’enseignement catholique de Dakar. Par la voix de son directeur, abbé Georges Guirane Diouf, l’Office Diocésain de l’Enseignement Catholique de Dakar dit ne pas être prêt, aujourd’hui 2 juin, pour la reprise des cours. « Les établissements de l’Office Diocésain de l’Enseignement Catholique de Dakar ne sont pas prêts à recevoir les élèves le 02 juin 2020, pour non-respect du protocole sanitaire par les responsables dédiés », a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse où ont pris part les représentants des parents d’élèves, les représentants du syndicat des enseignants des écoles catholiques du Sénégal et ceux du collectif des chefs d’établissements. Prenant toute mesure de leurs pleines responsabilités, les écoles de l’Office Diocésain de l’Enseignement Catholique de Dakar « se donnent le temps de se préparer à recevoir les apprenants ». Les établissements ouvrent, mais sans les élèves selon les écoles privés catholiques qui s’expliquent : « Une telle mesure est motivée par la conscience de ne pas mettre la vie des élèves, des personnels et de leurs familles en danger. » ainsi, poursuit en conclusion l’abbé Georges Guirane Diouf, « les directions sont ouvertes pour continuer la préparation et s’assurer que tous les préalables sont remplis, pour une arrivée des élèves le jeudi 04 juin 2020. » a noter que cette annonce a été faite avant la décision du président de la République de repousser l’ouverture des classes pour les élèves devant passer des examens (Entrée en 6ème, Cfee, Bfem et Bac) jusqu’à la saint -Glinglin.
MAIRIE DAKAR PLATEAU 11 CONSEILLERS MUNICIPAUX DENONCENT LA GESTION D’ALIOUNE NDOYE
Onze conseillers municipaux (Pape Diouf TAXAWU DAKAR, Baba Toure CPJE, Mohamed Diallo TAXAWU PLATEAU, Yandé Diop SUQALI SOPI, CHEIKH Ngom conseiller TAXAWU DAKAR, Matar Samb conseiller PDS, Mame Fagueye Diop conseillère TAXAWU DAKAR, Ndèye Thiam Samb conseillère APR, Assane BIssichi conseiller PVD, CHEIKH Sall conseiller BEUG SA REW, Absa Diop conseillère TAXAWU DAKAR) ont dénoncé à travers un document la gestion de la mairie de Dakar Plateau par le maire Alioune Ndoye. « Profitant de l’appel des autorités à un élan patriotique d’entraide avec l’arrivée de la pandémie planétaire que constitue la Covid-19, le maire de la commune de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, avait commencé à distribuer de manière partisane des aides à ses affidés. Une posture que nous, Conseillers Municipaux, avions en son temps dénoncée, tant dans son caractère sélectif, que dans son approche non-inclusive, car n’ayant requis aucune concertation préalable, avec le Conseil municipal, en parfaite violation des règles. Plus grave encore pour masquer sa non réactivité par rapport à la pandémie, le maire, dans une mise en scène savamment orchestrée, a mis sur le compte «lutte contre la Covid 19 » des actions traditionnelles de la mairie, entre autres la distribution d’aide alimentaire traditionnellement et annuellement accordée aux populations durant le mois de ramadan, des secours alloués aux chrétiens durant les fêtes de Pâques, des médicaments alloués annuellement aux postes de santé et des produits de désinfection donnés par les comités de santé du plateau » soulignent les conseillers contestataires. Ces derniers ajoutent dans leur diatribe qu’ « en début de semaine, au cours d’une cérémonie, le maire Alioune Ndoye dans une théâtralisation délibérément menée a lancé à nouveau, ce qu’il nomme «des opérations de distributions d’appui aux populations de Dakar Plateau».
MAIRIE DAKAR PLATEAU 11 CONSEILLERS MUNICIPAUX DENONCENT LA GESTION D’ALIOUNE NDOYE (BIS)
très remontés, les conseillers municipaux contestataires notent qu’ « à l’analyse de ce geste, nous nous rendons compte que le montant alloué aux populations, dont il est dépositaire du mandat est infime comparé à la « générosité légendaire » dont Alioune Ndoye fait montre vis-à-vis de l’Etat et de son chef. Comment un maire peut mobiliser 300 millions pour la Force Covid 19, au moment où les populations de sa commune font face à des difficultés multiformes ?». « Cet élan de charme est exclusivement motivé par des calculs lugubres au détriment des populations de Dakar-Plateau, charité bien ordonnée commençant par soi-même, nous, dépositaires du vote des populations de Dakar-Plateau, nous nous offusquons de cette approche indigne de notre premier magistrat. Aujourd’hui, le nombre d’individus infectés par la Covid 19 s’accroit dans la commune, à une vitesse inquiétante, des familles entières endeuillées et mises en quarantaine sont laissées à leur propre sort au moment où les contrecoups du « semi-confinement » se font ressentir dans les familles. Avant de jouer au généreux inopiné, Alioune Ndoye gagnerait a plus centrer son action dans la gestion des problèmes des populations du Plateau comme le veut du reste l’esprit de la décentralisation au lieu de vouloir engraisser l’état central qui lui a transféré des compétences et des fonds de dotation » fustigent les conseillers.
DRAME A SEN’EAU TROIS OUVRIERS MEURENT NOYES A MBODIENE
La nouvelle société de gestion et de distribution de l’eau en milieu urbain et péri urbain, sEn ‘Eau, a enregistré son premier drame ce lundi. trois de ses ouvriers qui s’activaient dans une conduite d’eau à Mbodiène, village situé au sud-ouest de la commune de Malicounda, à une dizaine de kilomètres de Joal-fadiouth, ont perdu la vie dans l’explosion d’une conduite d’eau. Djiby Dème, Djiby sy et Babacar ndiaye, étaient âgés entre 23 et 42 ans. Ils seraient morts du fait de la pression de l’eau qui les a noyés au moment où ils s’affairaient au montage d’une conduite d’eau. Informés de cet accident mortel, les responsables de la sEn ‘Eau ont fait acheminer les corps des victimes à l’hôpital départemental de Mbour sis au quartier Grand Mbour. à Mbour où les trois ouvriers sont connus, cette nouvelle macabre a suscité une immense tristesse, mais aussi une profonde indignation.
AU LENDEMAIN DE SORTIE JUGÉE OFFOSANT CONTRE LE CHEF DE L’ÉTAT ASSANE DIOUF ARRETE DE NOUVEAU MANU MILITARI
Encore Assane Diouf. L’ « insulteur public » a été arrêté tôt dans la matinée d’hier lundi 1er juin 2020, par deux hommes présentés comme des policiers du commissariat central de Guédiawaye. Une arrestation que l’activiste Assane Diouf a lui-même diffusée sur sa page Facebook. « Vous avez vu, il est 6 heures du matin et des supposés éléments de la police ont défoncé la porte de ma maison pour m’arrêter », c’est ainsi que l’activiste Assane Diouf a, en live sur sa page Facebook, annoncé dans la matinée d’hier l’irruption de deux « policiers » dans sa maison. Dans cette vidéo de 9 mn 37 s, on voit les deux hommes qui n’ont guère ménagé Assane Diouf, avant de lui mettre les menottes et l’embarquer. Quid des faits qui lui sont reprochés ? Selon des sources, Assane Diouf a été arrêté à cause de la vidéo qu’il a faite la veille, dimanche, pour dénoncer la pénurie d’eau qui sévit dans certains quartiers de la banlieue. Il aurait aussi tenu des propos déplacés à l’encontre du chef de l’État et des autorités étatiques.
LA REPRISE DES COURS REPORTÉE À UNE DATE ULTÉRIEURE
''Sur instruction du président de la république la reprise des cours initialement prévue le 02 juin 2020 est reportée jusqu’à une date ultérieure, en vue d’ éliminer tout risque de propagation du virus dans l’espace scolaire'' a annoncé M. Talla
La reprise des cours est reportée à Ziguinchor. Dans un communiqué lu au journal de 23 heures de la RTS, le ministre de l’Education nationale évoque des cas de coronavirus parmi les enseignants. « Il a été appelé à mon attention des cas de personnels enseignants testés positifs dans la région de Ziguinchor. C’est pourquoi sur instruction du President de la république, il a été retenu de reporter la reprise des cours initialement prévue le 02 juin 2020 jusqu’à une date ultérieure, en vue d’ éliminer tout risque de propagation du virus dans l’espace scolaire », informe Mamadou Talla. Selon des précisions du ministère, cette annulation concerne l’ensemble du territoire national.
Aussi, souligne la note, « Le président de la République engage les ministres chargés de l’Education nationale , de la Formation professionnelle et de la Santé en relation avec les autorités administratives, à poursuivre les efforts déjà entamés en vue de se préparer à une éventuelle réouverture des classes. »
MACKY SALL REND HOMMAGE AUX ENSEIGNANTS
Le président de la République, Macky Sall, a rendu hommage aux enseignants du Sénégal, en les qualifiant de ‘’soldats du savoir’’, lundi à la veille de la reprise des cours pour les classes d’examen.
Dakar, 1er juin (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a rendu hommage aux enseignants du Sénégal, en les qualifiant de ‘’soldats du savoir’’, lundi à la veille de la reprise des cours pour les classes d’examen.
‘’Nous devons gagner le combat contre le coronavirus tout en assurant une éducation de qualité à nos enfants. Je rends ici un hommage mérité aux enseignants, ces soldats du savoir qui ont accepté fièrement de monter en première ligne pour servir la Nation’’, a-t-il écrit sur son compte twitter.
Les enseignants sénégalais ont regagné ces derniers jours leurs lieux de service sur l’étendue du territoire national dans l’attente de la reprise des cours ce mardi pour les classes d’examen.
Les écoles sénégalaises étaient fermées depuis le 16 mars, pour freiner la propagation du nouveau coronavirus (Covid19).
Le Sénégal compte 3.739 cas de Covid-19, dont 1.858 guérisons et 42 décés. Les hôpitaux accueillent encore 1.838 patients qui sont sous traitement.
L'AMÉRIQUE CONTINUE DE S'EMBRASER, SANS RÉPIT PRÉVISIBLE
La capitale fédérale et des dizaines d'autres villes des Etats-Unis pansaient leurs plaies lundi et redoutaient de nouvelles éruptions de violences, une semaine après l'homicide d'un homme noir par un policier dans le nord du pays
A Washington, après une nuit de chaos et l'imposition d'un couvre-feu, les alentours de la Maison Blanche offraient par endroits un spectacle de désolation: vitrines brisées, poubelles incendiées, façades taguées.
L'image du célèbre édifice, siège de l'exécutif américain, plongé dans le noir mais cerné par plusieurs feux volontaires, marquera les esprits. Le président Donald Trump a même été conduit à la hâte dans un bunker souterrain sécurisé dans la nuit de vendredi à samedi.
De New York à Los Angeles, de Philadelphie à Seattle, des dizaines voire des centaines de milliers d'Américains ont manifesté samedi et dimanche contre les brutalités policières, le racisme et les inégalités sociales, exacerbées par la crise du Covid-19.
A l'origine de la colère, l'homicide il y a exactement une semaine de George Floyd, un Afro-américain de 46 ans, qui lors de son interpellation a suffoqué, menotté, sous le genou d'un policier blanc de Minneapolis.
Ce mouvement de contestation s'est exprimé de façon majoritairement pacifique le jour, mais a aussi donné lieu à des embrasements nocturnes, des pillages et des destructions à grande échelle.
Ni le renvoi de l'agent coupable de la bavure, Derek Chauvin, ni son arrestation postérieure n'ont calmé les esprits, bien au contraire: les protestations se sont propagées dans au moins 140 villes américaines.
Face aux affrontements mêlant manifestants, casseurs et forces antiémeute, les soldats de la Garde nationale ont été déployés dans plus de deux douzaines de métropoles, dans un climat de tension inédit depuis les années 1960.
Une réponse sécuritaire d'ampleur qui s'est accompagnée d'un recours à des véhicules blindés de transport de troupes, à l'utilisation de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc.
Chicago, Denver, Los Angeles, Salt Lake City, Cleveland, Dallas, Indianapolis: une à une les métropoles américaines ont décidé d'imposer un couvre-feu à leurs habitants. A Washington, l'heure de celui-ci a été avancée lundi à 19H00.
Le président Trump, confronté aux désordres civils les plus graves de son mandat, a fustigé des "anarchistes".
Lundi, le milliardaire républicain a exhorté les gouverneurs des Etats fédérés à la fermeté, en les appelant lors d'une téléconférence à "prendre le dessus" sur les manifestants.
M. Trump a accusé son rival démocrate à la présidentielle de novembre, Joe Biden, d'oeuvrer à la sortie de prison des fauteurs de troubles. Les forces de l'ordre ont en effet procédé à des milliers d'interpellations.
M. Biden, le visage couvert d'un masque, s'est lui rendu lundi dans l'église d'une paroisse noire de son Etat du Delaware pour y rencontrer des responsables locaux. L'ancien vice-président de Barack Obama compte sur cet électorat pour remporter la Maison Blanche.
Dimanche soir, des pillages ont été signalés à Philadelphie et New York, ainsi que dans un centre commercial huppé de Santa Monica, dans la banlieue de Los Angeles.
Des manifestations se sont aussi déroulées à Miami et à New York notamment. "Black Lives Matter" ("La vie des Noirs compte"), "I can't breathe" ("Je ne peux pas respirer", les derniers mots de Floyd), ont scandé les manifestants.
- Balles en caoutchouc -
L'agent Derek Chauvin, qui a été inculpé d'homicide involontaire, devait comparaître lundi devant un tribunal, mais cette première audience a été reportée au 8 juin.
La famille de George Floyd a prévu de rendre publis lundi après-midi les résultats de son autopsie, un moment peu susceptible de faire retomber la tension ambiante.
"Nous avons des enfants noirs, des frères noirs, des amis noirs, nous ne voulons pas qu'ils meurent. Nous sommes fatigués que ça se répète, cette génération ne se laissera pas faire. Nous en avons assez de l'oppression", a expliqué à l'AFP Muna Abdi, une manifestante noire de 31 ans à Saint-Paul.
Donald Trump a dénoncé les agissements de la mouvance radicale "antifa" (antifasciste), qu'il a annoncé vouloir répertorier comme organisation terroriste.
- "Assez" -
L'émotion a dépassé les frontières des Etats-Unis.
Le sextuple champion du monde britannique Lewis Hamilton a dénoncé le silence des "plus grandes stars" de la Formule 1, monde "dominé par les blancs".
Des footballeurs en Europe ont affiché leur solidarité, comme l'attaquant Marcus Thuram, fils du champion du monde français 1998 Lilian Thuram, qui a mis un genou à terre dimanche, un geste popularisé en 2016 par le joueur de football américain Colin Kaepernick pour protester contre les violences policières contre les minorités.
Des manifestations contre les brutalités policières et le racisme aux Etats-Unis ont aussi eu lieu durant le week-end en Grande-Bretagne, en Allemagne ou au Canada et lundi en Nouvelle-Zélande.
Les rivaux des Etats-Unis dans le monde n'ont pas laissé passer l'occasion de critiquer Washington.
La Chine, avec laquelle les tensions sont croissantes depuis l'élection de M. Trump, a dénoncé la "maladie chronique" du racisme aux Etats-Unis.
Téhéran, ennemi juré de Washington, a de son côté dénoncé "l'oppression" du peuple américain et appelé la police américaine à "arrêter la violence" contre la population et à la "laisser respirer".
LE POIDS DE LA VIE EST INCALCULABLE
La vie a-t-elle un poids, et si oui, comment la peser ? Achille Mbembe, politiste et historien, analyse l'expression et les conséquences de la crise sur le monde, son mouvement et sa direction. Qui mène la barque entre le capitalisme et le vivant ?
France Culture |
Emmanuel Laurentin et Rémi Baille |
Publication 01/06/2020
Face à la pandémie de coronavirus, Le Temps du Débat avait prévu en mars une série d’émissions spéciales « Coronavirus : une conversation mondiale » pour réfléchir aux enjeux de cette épidémie, en convoquant les savoirs et les créations des intellectuels, artistes et écrivains du monde entier. Cette série a dû prendre fin malheureusementaprès le premier épisode : « Qu'est-ce-que nous fait l'enfermement ? ». Nous avons donc décidé de continuer cette conversation mondiale en ligne en vous proposant chaque jour sur le site de France Culture le regard inédit d’un intellectuel étranger sur la crise que nous traversons. Depuis le 24 avril,Le Temps du débatest de retour à l'antenne, mais la conversation se poursuit, aussi, ici.
Achille Mbembeenseigne l'histoire et les sciences politiques a l'Universite du Witwatersrand, Johannesburg, Afrique du Sud. Il est l'auteur de nombreux ouvrages traduits en plusieurs langues. Son dernier livre, Brutalisme (Paris, Editions La Decouverte, 2020), a été écrit avant l'actuelle pandémie qu'il anticipe néanmoins sous maints aspects.
Peser les vies : De l’économie et du vivant
Qu’elle soit ou non le résultat d’un acte intentionnel ou qu’elle relève entièrement du hasard, la Covid-19 aura confirmé un certain nombre d’intuitions que beaucoup n’auront eu cesse de répéter au cours du dernier demi-siècle, souvent sans pouvoir être entendu.
La première concerne le statut et la position de l’espèce humaine dans le vaste univers. En effet, nous ne sommes ni les seuls habitants de la Terre, ni placés au-dessus des autres êtres.
Nous sommes horizontalement traversés par des interactions fondamentales avec les microbes, les virus, les forces végétales, minérales et organiques. Mieux, nous sommes composés en partie de ces autres êtres. Mais ils nous décomposent et nous recomposent aussi. Ils nous font et nous défont, à commencer par nos corps, nos habitats et nos manières d’exister.
Ce faisant, ils ne révèlent pas seulement à quel point la structure et le contenu des civilisations humaines reposent sur des fondations à la fois complexes et éminemment fragiles. C’est aussi le vivant lui-même, dans son anarchie et dans toutes ses formes, qui est vulnérable, à commencer par les corps qui l’abritent, le souffle qui le répand, et toutes les subsistances sans lesquelles il finit par s’étioler.
Cette vulnérabilité de principe est le propre de l’espèce humaine. Mais elle est aussi partagée, à des degrés divers, par tout ce qui peuple cette planète que de puissantes forces menacent de rendre sinon inhabitable, du moins inhospitalière pour le plus grand nombre.
Une chaine planétaire
Pour ceux et celles qui avaient tendance à l’oublier, l’épidémie aura également mis à nu la part de désordre, de violence et des iniquités qui structurent le monde.
En dépit des progrès accomplis ici et là, “la paix perpétuelle” que le philosophe allemand Immanuel Kant appelait de ses vœux demeure, pour beaucoup de peuples, un mirage.
Aujourd’hui comme hier, la souveraineté et l’indépendance de maintes nations sont, in fine, protégées et garanties par le mécanisme de la guerre, c’est-à-dire la possibilité toujours déjà-la de verser du sang de façon disproportionnée. C’est ce que, pudiquement, l’on entend par “l’équilibre des puissances”.
Nous sommes en effet loin d’avoir établi un ordre international solidaire, doté d’une puissance organisée, qui transcenderait les souverainetés nationales. En même temps, le retour a des empires autarciques relève de l’illusion.
Par contre, la technologie, les médias, la finance, bref une constellation de forces aussi bien physiques, naturelles qu’organiques et mécaniques sont en train de tisser des mailles et des fractures entre toutes les régions du monde.
Faisant fi des frontières étatiques ou, paradoxalement, en s’y appuyant, une chaineplanétaire fort différente des cartographies officielles est en train d’émerger et de se consolider.
Faite d’entrecroisements et d’interdépendances, elle n’est pas l’équivalent de la “mondialisation”, du moins dans le sens que l’on donne à ce terme depuis la chute de l’Union Soviétique.
Il s’agit plutôt d’un Tout éclaté, entrelacs de réseaux, de flux et de circuits qui se recomposent sans cesse a des vitesses variables et sur des échelles multiples.
Ce Tout est le résultat d’enchevêtrements divers, à commencer par les territoires humains et sauvages et leurs bordures respectives. Il dessine une trame du monde faite de multiples extrémités et d’une multitude de grands et petits noyaux. Aucun n’est à part. Tous servent, a un moment ou à un autre, de relais à la circulation rapide de toutes sortes de flux.
Certes, tout ne bouge pas au même rythme. Mais mobilité et vélocité régissent désormais l’existence planétaire sous ses multiples déclinaisons (terrestre, maritime, aérienne, satellitaire ou filaire).
En mouvement ne sont pas seulement les flux de capitaux. Les humains, les animaux, les pathogènes et les objets bougent aussi. La mobilité affecte par ailleurs toutes sortes de marchandises, de données ou d’informations.
Extraites ici, les matières premières font, là-bas, l’objet d’une première émondation. Plus loin, a lieu l’assemblage des composants. Mais aussi discontinues qu’elles puissent en avoir l’air, les filières souvent sont les mêmes, qui vont du concret le plus brut a l’abstraction la plus éthérée. Bref, émergent petit a petit des complexes planétaires dont le propre est de varier les échelles et d’opérer en réseaux plus ou moins spatialement discontinus.
Il y a une part de chaos dans le mode d’apparition de ces chaines. Faute d’être maîtrisés, leur développement et leur expansion risquent d’accélérer les brutalités et de déboucher sur une crise irrémédiable des relations entre l’humanité, ses instruments, et le reste du vivant.
Le sang interdit
La Covid-19 aura, enfin, mis en relief l’un des tragiques soubassements de tout ordre politique, sans doute celui que nous sommes le plus enclins à oublier. Afin d’assurer la continuité de la communauté politique, quelles vies peuvent être sacrifiées ? Par qui, à quel moment, pourquoi et dans quelles conditions ?
Il n’existe en effet aucune communauté d’êtres humains qui ne repose, en son fondement, sur une conception ou une autre du “sang interdit”, celui qui ne saurait être versé qu’a certaines conditions.
Qu’elle soit d’origine, de religion ou de race, toute communauté est en réalité faite non point de semblables, mais de dissemblables. L’interdit du sang a pour fonction de conjurer la division interne. Il permet d’éviter que les membres de la même communauté en arrivent à se tuer les uns les autres.
Au demeurant, les communautés humaines se distinguent les unes des autres par la manière dont, menacées dans leur existence, elles répondent à ce dilemme, à savoir, de qui sommes-nous autorisés à nous débarrasser afin que le cours de la vie ne s’arrête point, et que le plus grand nombre de vies soient épargnées ? Est-il possible d’accomplir un tel sacrifice d’une manière qui ne débouche ni sur une aggravation des affrontements intérieurs, ni sur la dissolution du lien social et la destruction pure et simple de l’unité politique ?
Dans un passé proche et à intervalles plus ou moins réguliers, épidémies et famines faisaient remonter ce dilemme au premier rang des décisions souveraines.
Les guerres en particulier étaient le prototype de ces événements historiques qui, pensait-on, exigeaient que certaines vies soient sacrifiées pour que d’autres puissent être protégées, voire, s’épanouir.
Conflagrations dévastatrices, elles requéraient l’usage impitoyable de la force. Il s’agissait alors de donner la mort a des ennemis accusés de mettre en danger l’existence de la communauté et sa continuité dans le temps.
Mais la guerre étant ce qu’elle est, c’est-a-dire un échange généralisé de la mort, qui se lançait a la poursuite d’un ennemi s’exposait, ce faisant, a la possibilité de tomber en retour sous les armes d’autrui.
Karl Polanyi rappelle à ce propos que l’économie, et en particulier le commerce, n’a pas toujours été lié à la paix. Dans le passé, précise-t-il , “l’organisation du commerce avait été militaire et guerrière. C’était un auxiliaire du pirate, du corsaire, de la caravane armée, du chasseur et du trappeur, des marchands porteurs de l’épée, de la bourgeoisie urbaine en armes, des aventuriers et des explorateurs, des planteurs et des conquistadores, des chasseurs d’hommes et des trafiquants d’esclaves, et des armées coloniales des compagnies a charte” (Grande Transformation. Aux origines politiques et économiques de notre temps, 52).
De nos jours, la pesée des vies ne se fait pas en fonction de la part de dette, de justice et d’obligation morale que représente l’appartenance de chacun a la société. Elle s’effectue sur la base d’une série de calculs.
Ces calculs découlent d’une même foi et d’une même croyance. La société n’a plus d’autonomie en tant que telle. Elle est devenue un simple appendice du marché. Tel est désormais et le grand dogme, et le grand pari.
Selon ce pari, le gain et le profit tiré des échanges (ou parfois aussi de la conquête) prévalent en toutes circonstances sur tous les autres mobiles humains. Tout gain est le résultat de la vente d’une chose ou d’une autre. Les prix du marché gouvernent l’existence.