Il y a quelques années, la ville de Thiès avait connu de sérieuses difficultés d’alimentation en eau potable. Selon Charles Fall, directeur général de la Société Nationale des Eaux du Sénégal (Sones), la situation s’est beaucoup améliorée, car entre 2018 et aujourd’hui, la capacité de production a été augmentée à Thiès de 70%. C’est parce qu’en son temps, il y avait l’obstacle de la forte teneur de l’eau en calcaire.
Entre 2018 et aujourd’hui, la capacité de production a été augmentée à Thiès de 70%. Et pourtant, Talla Sylla Maire de la Ville a souligné qu’il a 22 quartiers qui connaissent encore quelques difficultés d’approvisionnement. C’était hier, lors de la visite de Charles Fall Directeur Général de la Société Nationale des Eaux du Sénégal(SONES) qui s’inscrit, selon ce dernier, dans le cadre d’une démarche de partenariat, de sensibilisation, mais également pour mieux apprécier les besoins des populations.
Selon Charles Fall, il y a quelques années, des problèmes assez sévères d’eau ont été ressentis dans pas mal de quartiers à Thiès et aujourd’hui, ces problèmes, pour une grande partie, ont trouvé des solutions et les quartiers touchés ont un meilleur accès à l’eau.
En son temps, dit-il, cela s’expliquait par des insuffisances d’investissement, mais la particularité réside sur la qualité de l’eau à Thiès. Il ajoute : « Même s’il y a à Thiès plus d’une dizaine de forages, ils sont à plus de 400 mètres sous terre, avec des eaux caractérisées par une forte teneur en calcaire d’où le phénomène de colmatage. Nous avons beau renforcer la capacité de production, l’eau n’arrivait pas dans les maisons. C’est la raison pour laquelle plus de 90 kilomètres de réseau de distribution, équivalant à peu près à la distance entre Dakar et Tivaouane, ont été renouvelés. Nous avons poursuivi cette politique de renforcement de la production. Nous avons également, sur initiative du Chef de l’Etat, lancé le grand projet de construction de la troisième usine de traitement d’eau de Keur Momar Sarr (KMS3) avec un investissement de 284 milliards de Fcfa, et la production profitera d’abord à Thiès, Dakar et à la Petite Côte. C’est la raison pour laquelle nous parlons aujourd’hui de l’alimentation en eau potable du triangle Thiès-Dakar-Petite Côte. Keur Momar Sarr va donc venir booster, renforcer à jamais l’alimentation en eau de ces populations. » La rencontre a permis de faire le point sur l’essentiel des investissements ou réalisations dans le domaine de l’eau potable du gouvernement du Sénégal dans la région de Thiès, mais surtout en faveur des populations de Thiès. C’est dans ce cadre que le Directeur Général de la SONES a sollicité l’accompagnement de la ville de Thiès dans la mise en œuvre de la phase finale du projet KMS3. D’après lui, les travaux de l’usine sont presque achevés.
En effet, les 216 km de canalisation pour le transfert de l’eau sont posés et les chantiers de la partie usine qui est à Keur Momar Sarr sont très avancés. Mais il faut que cette eau arrive dans les maisons, d’où à ses yeux la composante réseau de distribution qui est en train de démarrer. Il annonce un grand château d’une capacité de 2 000 m3, soit 2 millions de litres, qui sera construit au niveau de Thiès-Sud, mais surtout un réseau structurant de plus de 30 km. Il s’agit d’un réseau secondaire qui va ceinturer toute la partie sud de Thiès. D’où à ses yeux la nécessité d’avoir l’accompagnement de la mairie, surtout dans le processus de libération des emprises. « Nous avons également besoin de la compréhension des acteurs économiques qui sont sur le tracé, pour nous permettre de mener à bien les travaux qui profiteront exclusivement aux populations de Thiès », martèle Charles Fall.
Selon lui, la visite a également été mise à profit pour apprécier les besoins des populations, portés par la mairie. Il poursuit: « C’est ainsi que nous avons intégré dans notre plan d’action les préoccupations de la mairie en faveur des populations des 22 quartiers répertoriés par le Maire Talla Sylla et où existe un manque d’eau, mais aussi les quartiers périphériques sans oublier Fandène qui sera également incorporé dans notre périmètre. » Il relève dans le même temps un programme de 50 000 branchements sociaux afin que le maximum de ménages puissent en profiter sur l’étendue du territoire national et particulièrement à Thiès, pour que l’eau potable soit disponible, notamment dans le cadre de cette période de pandémie, avec la nécessité de respecter les mesures de prévention dont le lavage régulier des mains.
Pour Talla Sylla Maire de la Ville de Thiès, du point de vue de sa vocation de métropole politique libre, Thiès est forcément une destination. Ce qui renforce la pression en termes de besoin d’eau, mais l’Etat a très tôt compris cela et en rapport avec les collectivités territoriales, se développe toute une synergie d’échanges sur ces besoins mais également sur les solutions. Et la visite du Directeur Général de la SONES s’inscrit dans cette dynamique.
«LE LOTISSEMENT EST UNE MAUVAISE FAÇON DE FAIRE DES VILLES»
Invité de l’émission «tête à tête» sur «Label tv», l’ingénieur en génie civil et spécialiste de l’immobilier Malick Ndiaye invite les autorités à changer ce modèle qui, selon lui, est une mauvaise façon de faire des villes.
Aujourd’hui, le modèle de fabrique des logements, ce sont les lotissements au Sénégal. Invité de l’émission «tête à tête» sur «Label tv», l’ingénieur en génie civil et spécialiste de l’immobilier Malick Ndiaye invite les autorités à changer ce modèle qui, selon lui, est une mauvaise façon de faire des villes.
Le gouvernement va organiser demain un conseil présidentiel sur le logement qui est devenu un réel problème au Sénégal. Ainsi pour l’ingénieur en génie civil et spécialiste de l’immobilier, Malick Ndiaye, si une ville doit assurer quatre fonctions essentielles que sont : se loger, pouvoir y travailler correctement, se divertir mais aussi pouvoir y circuler librement, les villes africaines ne garantissent pas toutes ces fonctions. Le spécialiste a indiqué en effet que dans les villes africaines, il y a une vraie absence de planification urbaine. « C’est-à-dire qu’il y a une urbanisation de fait alors que la ville a besoin d’être aidée pour pouvoir assurer ces fonctions. En plus, on a un problème de gouvernance urbaine », se désole l’ancien employé d’AGEROUTE.
Invitant de ce fait les autorités à revoir les modèles des villes africaines, il est revenu sur le cas spécifique du Sénégal. Disséquant la manière d’habiter dans le pays, l’auteur du livre Solutions pour un habitat durable, moderne et confortable au Sénégal soutient : « Aujourd’hui, le modèle de fabrique des logements, ce sont les lotissements au Sénégal, c’est-à-dire des hectares de terrain qui sont viabilisés sur des parcelles de 150, 200, 250m2. C’est une mauvaise façon de faire des villes. » Parce que déjà, l’offre foncière, selon lui, est mauvaise car sur une parcelle de 150m2 qui va finir en immeuble, il est impossible d’y faire une place pour le stationnement, ni prévoir un parking.
A l’en croire, pour pouvoir créer une ville fonctionnelle avec une bonne qualité, il faudrait sortir de cette logique de faire des lotissements. Interrogeant en outre l’urbanisation au Sénégal, l’ancien de Bouygues immobilier en France trouve sauvages les normes qui régissent l’urbanisation. « On a une normalisation plutôt sauvage. On a un urbanisme prédateur, productiviste où tout lopin de terre est bétonné, étanchéifié, asphalté et on se retrouve donc avec des conséquences désastreuses sur la qualité de vie », s’alarme M. Ndiaye. Pour lui, la non-prise en compte des questions de développement durable, de l’introduction du végétal dans le bâtiment, pose un problème réel dans la fabrique des villes. Il faudrait, insiste-t-il, repenser notre modèle de fabrique de la ville pour qu’elle intègre beaucoup plus le végétal aussi bien dans la construction des bâtiments que dans la construction des ouvrages publiques.
«LES GRANDES VILLES DU MONDE SONT EN TRAIN DE DECONSTRUIRE LEURS PONTS»
Jetant par ailleurs un regard critique sur la construction de nouvelles infrastructures routières comme les ponts, l’ingénieur déclare : « On construit énormément de ponts et de routes. Mais si on regarde bien, les grandes villes du monde sont en train de déconstruire ces ponts, de supprimer les autoroutes urbaines pour en faire des boulevards. » De son avis, l’ère du tout véhicule est dépassée. Il signale que la voiture et la vitesse ont atteint leurs limites. « Aujourd’hui, on veut remettre l’humain au centre de tout. Et le fait de vouloir à chaque fois aller vers la vitesse, c’est ce qu’on appelle les contraintes de relâchement de mobilité. Ce qui fait que les gens ont tendance à aller plus loin pour utiliser des espaces naturels, utiliser de la terre », renseigne-t-il avant d’ajouter : « Alors qu’on parle d’urbanisme sobre, d’urbanisme frugal. Ce sont des notions très modernes de l’urbanisme et que l’on ne voit pas dans la réalisation de nos villes. »
«LES PRIX DU LOGEMENT NE SONT PAS PRES DE BAISSER»
S’exprimant aussi sur le problème de logement au Sénégal, l’expert immobilier a rappelé qu’en 2013, le déficit de logements était estimé à 158 000 unités à Dakar. « Au Sénégal, ce sont 23 millions de Sénégalais qui vont venir se rajouter à la population sénégalaise d’ici 2050. En raisonnant de façon logique, c’est 800 mille ménages qui vont venir chaque année. Donc il faudra construire 100 mille logements pour loger les ménages dans les années à venir, pour ne pas avoir des problèmes de stabilité sociale », pense-t-il. Sauf que, se désole-til, le Sénégal ne construit même pas 5 000 logements par an d’où la pression qu’il y a dans l’immobilier. C’est pourquoi, révèle l’expert, il y a une inflation tellement forte qui fait que les prix ne sont pas près de baisser. Sur la construction de nouveaux pôles urbains au Sénégal, il a fait part aussi de ses appréhensions. « Aujourd’hui, ce qui se passe dans beaucoup de pays africains, c’est que dès qu’il y a un problème urbain, on a tendance à imaginer des villes nouvelles sans pour autant régler le problème qu’il y a dans la ville, et ça favorise l’étalement urbain », s’alarme M. Ndiaye qui souligne que le fait de vouloir toujours aller construire d’autres villes au lieu de reconstruire la ville sur la ville pose un problème. Ebauchant des solutions pour sortir de ce phénomène, il préconise de réaménager la ville et de restructurer les rues pour en faire des villes beaucoup plus intéressantes.
«DANS LES PAYS DEVELOPPES, CE N’EST PAS A L’ETAT DE S’OCCUPER DES DECHETS OU DES ROUTES»
L’ingénieur a déploré aussi le fait qu’il y ait un réel problème de gouvernance des villes. « Dans les pays développés, on a une entité identifiable. Ici, on a une multitude d’organismes qui s’occupent de cela. Vous avez par exemple pour les routes l’AGEROUTE, vous avez pour l’assainissement l’ONAS, vous avez pour les déchets l’UCG. De ce fait on a un défaut de coordination parce que toutes ces compétences sont cloisonnées », fait-il savoir. D’après lui, tout cela montre qu’il y a un réel problème de gouvernance urbaine. Dans les grandes villes du monde, déclare l’ingénieur, ce n’est pas à l’Etat de s’occuper des déchets ou des routes. Prenant fait et cause pour le développement durable, il prévient : « On est à la croisée des chemins et quand on aura fini de couper tous les arbres, quand on aura bétonné tous les îlots de terre, quand l’air sera irrespirable, on comprendra que la richesse n’est pas dans le taux de croissance, que l’argent ne se mange pas. » La seule alternative pour lui est de revenir à une croissance beaucoup plus verte.
LA PROGRESSION DU CORONAVIRUS CHEZ LES 20-40 ANS INQUIETE L’OMS
Les jeunes sont de plus en plus les vecteurs de la propagation de l’épidémie et représentent un risque pour les plus vulnérables, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms).
Les jeunes sont de plus en plus les vecteurs de la propagation de l’épidémie et représentent un risque pour les plus vulnérables, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms).
L’Organisation Mondiale de la santé (Oms) s’est alarmée, hier mardi 18 août 2020, de la propagation du nouveau coronavirus chez les personnes âgées de 20 à 40 ans, dont beaucoup ne présentent pas de symptômes, ce qui accroît le risque de transmission aux personnes vulnérables. L’Oms avait déjà mis en garde ce mois-ci contre l’augmentation au niveau mondial du nombre de jeunes parmi les personnes touchées par la maladie, et contre les risques que cette progression entraîne pour les personnes âgées comme pour les patients des régions dans les zones densément peuplées où les systèmes de santé sont fragiles. «L’épidémie est en train de changer», a dit Takeshi Kasai, directeur régional de l’Oms pour le Pacifique occidental, au cours d’une réunion d’information virtuelle. «Les personnes âgées de 20, 30 et 40 ans sont de plus en plus les vecteurs de la propagation de l’épidémie. Beaucoup d’entre elles ne savent pas qu’elles sont infectées. Cela accroît le risque de transmission aux plus vulnérables», affirme-til.
SITUATION DU CORONAVIRUS EN AFRIQUE
Selon un décompte de l’Oms, le rythme de propagation de la Covid-19 place la Gambie en tête des pays africains. Le plus petit pays de la région a comptabilisé sa pire semaine ces derniers jours, puisque 30 personnes sont décédées du coronavirus la semaine dernière. C’est plus que le nombre total de décès liés à la Covid-19 enregistré en cinq mois, de mars à juillet. Un taux de létalité très élevé, soit 3,6% avec 49 décès en 14 jours, soit en moyenne 3,5 décès par jour. Si ce taux de mortalité perdure, la Gambie enregistrera une centaine de décès en fin août. Cette situation s’explique par le fait que le pays de Adama Barrow réalise un faible nombre de tests pour détecter les cas infectés, mais aussi il y a un manque de prise en charge à temps.
Selon l’Oms, les gens meurent dans leur domicile mais contaminent potentiellement leurs proches. En outre, l’Afrique a marqué le sixième mois depuis que la maladie à Covid-19 a été détectée pour la première fois sur le continent. Alors que le virus a progressé à un rythme accéléré dans de nombreuses autres régions du monde, l’évolution de la pandémie sur le continent africain a été différente, note l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Une analyse préliminaire de l’Oms révèle qu’une augmentation exponentielle des cas, qui culmine environ deux à trois semaines plus tard, n’est pas observée en Afrique.
Bien au contraire, de nombreux pays connaissent une augmentation progressive des cas de Covid-19 et il est difficile de discerner un pic précis. Les schémas de transmission diffèrent également entre les pays, mais surtout à l’intérieur des pays. Au début, la Covid-19 a surtout touché les capitales. Cependant, le virus se déplace maintenant des zones urbaines à forte densité vers les agglomérations informelles, puis vers les zones rurales à plus faible densité de population. «En Afrique, freiner la Covid-19 est comme un marathon et non un sprint», a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique. «Nous observons de multiples flambées locales, chacune ayant ses propres schémas et pics d’infection. C’est en renforçant la réponse au niveau communautaire que nous gagnerons cette course. La réponse à la Covid-19 doit être intégrée à la structure même de chaque district de santé.»
Au Sénégal, les services du ministère de la Santé ont annoncé que sur 926 tests réalisés, 68 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 7,34% avec 41 cas contacts, 2 cas importés et 25 cas issus de la transmission communautaire répartis entre Mbour 03, Bignona 02, Ouakam 02. Bambey, Cambérène, Colobane, Diourbel, Hlm5, Kédougou, Khombole, Kolda, Liberté 6, Matam, Mékhé, Mermoz, Ouest Foire, Patte d’Oie, Popenguine, Yarakh, Ziguinchor et Zone de Captage ont chacun un cas. Par la même occasion, 48 cas graves sont dans les services de réanimation et aucun décès n’a été enregistré lundi. Par contre, 39 patients hospitalisés ont été déclarés guéris. A notre décompte d’hier, 12 305 cas ont été déclarés positifs dont 7 767 guéris, 256 décédés et donc 4 281 sous traitement.
LA LD DEBOUT CHARGE LE PRESIDENT MACKY SALL
La Ld Debout n’y est pas allée par quatre chemins pour tirer à boulets rouges sur les autorités étatiques qui, selon elle, sont derrière l’affectation du magistrat Ngor Diop.
La Ld Debout n’y est pas allée par quatre chemins pour tirer à boulets rouges sur les autorités étatiques qui, selon elle, sont derrière l’affectation du magistrat Ngor Diop.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, les jallarbistes affichent leur vive réprobation de la violation par le Président Macky Sall du principe sacrosaint de la séparation des pouvoirs, dans la «réaffectation arbitraire» du président du Tribunal d’Instance de Podor. «La Ld Debout condamne cette énième agression contre l’institution judiciaire et réaffirme son soutien et sa solidarité à l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) dans son combat constant pour l’indépendance de la Justice».
Pour la Ld Debout, Macky Sall est devenu un Président totalement déconnecté des réalités actuelles du pays. «Et eu égard à l’énorme étendue de ses pouvoirs, il pourrait constituer un véritable danger pour la Nation. Au moment où le Sénégal fait face à l’une des plus grandes crises sanitaires de son histoire, le régime du Président Macky Sall continue de se concentrer sur des opérations de spoliation et d’accaparement des ressources foncières», tonnent les jallarbistes.
Parmi les derniers scandales en date, ils énumèrent Tobène et le site qui abrite la Maison d’Arrêt et de Correction de Dakar à Rebeuss que veulent raser Macky Sall et son régime «pour accueillir des édifices de tours jumelles pour des bureaux et appartements de luxe, ici encore, pour une clientèle privilégiée, très éloignée des préoccupations des populations et des urgences du pays».
Dans la foulée, la Ld/Debout s’étonne qu’au moment où les structures de santé du pays sont saturées et peinent à accueillir de nouveaux malades atteints de la Covid-19, le président de la République trouve les moyens de se donner d’autres priorités. C’est le cas notamment de la réalisation, dans les meilleurs délais, des travaux de réhabilitation des aéroports financés par l’Etat du Sénégal à hauteur de 100 milliards Fcfa. «Des aéroports qui peineront sans nul doute à accueillir des avions au regard de la crise du secteur des transports aériens qui est prévue pour durer encore», soulignent les jallarbistes qui invitent ainsi «tous les citoyens à la vigilance face aux manœuvres et prétextes de ces libéraux tropicaux prédateurs qui eux, tenteront par tous les moyens de profiter de la crise pour maximiser leurs « profits » et malheureusement au détriment des Sénégalaises et des Sénégalais.
Afin d’accroître les ressources dans la lutte contre la pandémie du coronavirus, la Ld Debout préconise le reversement des fonds politiques du président de la République et du président de l’Assemblée nationale au Fonds de la Covid19. Elle propose aussi «la dissolution des institutions budgétivores à l’image du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et la Commission Nationale du Dialogue des Territoires (CNDT)».
LES CONTAMINATIONS DE SOURCE INCONNUE REPARTENT À LA HAUSSE
Ces nouvelles infections proviennent de tests virologiques réalisés sur 1.463 individus, ce qui représente un taux de positivité de 9, 64 %, alors que deux décès supplémentaires ont été recensés au cours des dernières 24 heures, a révélé le docteur Ndiaye
Dakar, 19 août (APS) – Le Sénégal a déclaré mercredi 141 nouvelles contaminations de Covid-19 constituées de 58 cas contacts suivis par les services sanitaires et 83 autres issus de la transmission communautaire.
Ces nouvelles infections proviennent de tests virologiques réalisés sur 1.463 individus, ce qui représente un taux de positivité de 9, 64 %, alors que deux décès supplémentaires ont été recensés au cours des dernières 24 heures, a révélé le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye.
Intervenant lors du point quotidien sur la maladie diffusé sur la chaine de télévision publique, la RTS, le responsable de la Prévention au ministère de la Santé et de l’Action sociale, a assuré que 110 patients avaient guéri de la maladie au cours des dernières heures.
Il a souligné que les cas de transmission communautaires enregistrés ce jour avaient été localisés à Dakar et dans plusieurs autres localités du pays.
Au total, 12.446 personnes ont été contaminées par le Covid-19 près de six mois après son apparition dans le pays, le 2 mars. 7.877 en ont guéri et 258 autres en sont mortes.
A ce jour, 4.310 patients dont 43 dans un état grave sont en observation dans les différents de traitement épidémiologique du pays, d’après les données du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
LA SOCIETE CIVILE FIXE LES PRIORITES DE LA REPRISE DU DIALOGUE NATIONAL
Un comité restreint des membres de la commission cellulaire du dialogue politique, dirigée par le Général Mamadou Niang, se réunit ce jour, mercredi 19 août, à la Cena, aux fins de discuter des modalités de reprise des discussions
Un comité restreint des membres de la commission cellulaire du dialogue politique, dirigée par le Général Mamadou Niang, se réunit ce jour, mercredi 19 août, à la Cena, aux fins de discuter des modalités de reprise des discussions. Si pour le Secrétaire général du Gradec, Ababacar Fall, il faudrait que les membres de la commission cellulaire vident en moins de 3 semaines, toutes les questions qui ont un impact sur les élections locales prochaines, de son côté, le Directeur exécutif de l’Ong 3D, Moundiaye Cissé opte plutôt pour l’application des points ayant fait l’objet de consensus, puis soumettre pour arbitrage, les autres points d’achoppement, au chef de l’Etat.
Stoppé net par la pandémie de la Covid-19 dans le pays, en mars dernier, la commission cellulaire du dialogue politique autour du processus électoral, se réunit ce jour, mercredi 19 août à la Commission électorale nationale autonome (Cena). Ladite rencontre programmée d’un commun accord entre le ministre de l’Intérieur et les acteurs prenant part à ces échanges politiques, a pour but de fixer les modalités de la reprise des travaux, dans ce contexte de pandémie. Une reprise fortement attendue par certains acteurs politiques, dans le but de tenir les élections à la date retenue par le ministre Aly Ngouille Ndiaye, à savoir d’ici le 28 mars 2021.
Toutefois, le hic reste le fort impact du calendrier républicain, à cause du grand retard noté dans les travaux sur le processus électoral. Joint par la rédaction de Sud quotidien hier, mardi 18 août, le Secrétaire général du Groupe de recherche et d’appui conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec) estime qu’il y a beaucoup de contraintes techniques pour tenir les élections le 23 mars prochain. «Entre septembre, novembre et décembre, je ne vois pas comment on pourrait faire l’évaluation du processus, ouvrir les listes électorales, ouvrir la campagne de collecte des signatures de parrainage, et déposer les listes en début janvier. Ce sont les grosses incertitudes», fait-il savoir. Il explique que si les élections devaient se tenir le 28 mars prochain, cela supposerait que les listes de candidatures seraient déposées dans la première semaine du mois de janvier, c’est-à-dire entre le 4 et le 10 janvier.
En effet la loi prévoit le dépôt des listes entre 85 jours au plus et 80 jours au moins. A cela s’ajoutent les questions de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral qui devaient durer 3 à 4 mois. Pour toute ces raisons, il pense que le calendrier républicain est fortement impacté et que techniquement, il sera difficile de le respecter. Cela, même s’il estime qu’un réaménagement ou léger glissement vers fin mai et juin pourra être défendable.
DISCUTER DES QUESTIONS QUI ONT UN IMPACT DIRECT SUR LES LOCALES EN 2 A 3 SEMAINES
Toutefois, l’expert électoral trouve que si les acteurs reprennent le dialogue, il faudrait «essayer de prioriser les questions qui ont un impact direct sur l’organisation des locales, tel que la question du parrainage, le mode d’élection des adjoints aux maires, le mode de scrutin». En fait, M. Fall estime qu’il y a lieu de discuter d’emblée des questions ayant un impact direct sur les élections prochaines. Cela, dans un délai raisonnable, c’est-à-dire «au bout de 2 à 3 semaines», suggère-t-il. Pour les autres questions, notamment le statut de l’opposition et de son chef, entre autres, il pense qu’elles peuvent être différées. C’est à peu près sur le même registre que le Secrétaire exécutif de l’Ong 3D, se situe. Il pense que toutes ces questions ont été abordées, lors des précédents échanges dans la commission cellulaire du dialogue politique. Moundiaye Cissé trouve que ce qui reste à faire, c’est plutôt l’application des points d’accord. «Pendant 8 mois, nous avons eu à aborder presque toutes les questions. Il y a eu des accords, il s’agit de les appliquer», suggère-t-il. M. Cissé propose le démarrage immédiat de l’audit du fichier, l’évaluation du processus électoral, le mode d’élection des maires, etc.
QUE LE PRESIDENT MACKY SALL TRANCHE LES POINTS D ’ACHOPPEMENT EN TANT QUE CHEF D’ETAT
Par ailleurs il estime qu’il y a des questions sur lesquelles les acteurs campent toujours sur leur position. Ces questions sont, entre autres : l’article 80, le bulletin unique, le statut de l’opposition, le statut de président de la République et chef de parti, les questions de liberté, etc. Donc, pour lui, il n’est pas question d’ouvrir à nouveau des discussions qui prendront encore 8 mois, sans consensus. Et pour toutes ces questions sur lesquelles les acteurs politiques ne parviennent pas à trouver d’accord, Moundiaye Cissé demande l’application des termes de référence. Pour lui, «tout le reste (points d’achoppement), comme on l’a dit dans les termes de référence, notamment quand il y a un problème, c’est le président qui tranche, donc on n’a qu’à aller à l’essentiel. Que le président tranche en tant chef de l’Etat et non chef de parti».
L’expert électoral pense que c’est la seule manière de sauver le calendrier électoral fortement menacé. «On peut sauver la date du 28 mars si on dit qu’on va abandonner le parrainage, parce que le parrainage à lui seul prend 85 jours, presque 3 mois. L’abandon du parrainage est un moyen pour sauver la date» ; reste-t-il persuadé.
Revenant sur la possible tenue des élections le 28 mars prochain, il indiquera «qu’on peut évacuer l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral en 3 mois, pour finir en fin octobre. On fait la révision du fichier en 3 mois, d’octobre, novembre, à décembre. Ensuite on enchaine avec les élections dès janvier».
UN SUJET BISSAU GUINEEN ARRETE, L’OCRTIS BROUILLE LA PISTE DU TRAFIC INTERNATIONAL
Les agents de la brigade régionale des stupéfiants de Sédhiou, agissant sous la conduite de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), ont mis la main sur 100 kilogrammes de chanvre indien.
Les agents de la brigade régionale des stupéfiants de Sédhiou, agissant sous la conduite de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), ont mis la main sur 100 kilogrammes de chanvre indien.
La saisie remonte à la nuit de lundi 17 à mardi 18 août à Moyafara, dans la commune de Kolibantang. Un sujet guinéen de Bissau est mis aux arrêts, mais ses acolytes ont réussi à s’échapper dans l’obscurité. Le produit provient de la Gambie, en partance pour la Guinée. Les agents de l’OCRTIS réaffirment leur détermination à détruire cette plaque tournante de la drogue dans cette partie de l’Est de la région de Sédhiou.
Cette saisie remonte à la nuit du lundi 17 au mardi 18 aout, aux environs de 3h du matin, au village de Moyafara, dans la commune de Kolibantang, dans le Nord-est du département de Goudomp. Les agents de la brigade régionale des stupéfiants de Sédhiou y ont organisé des planques pour appréhender des trafiquants qui ont fini d’en faire leur zone de transit. La première opération a permis d’interpeller deux sujets à bord d’une moto cylindrée, avec 55 kilogrammes de chanvre indien.
L’obscurité aidant, les deux hommes ont réussi à se fondre dans la nature, laissant dernière eux l’engin et le produit. Une demi-heure plus tard, les hommes de la brigade des stupéfiants arrêtent deux autres individus à bord d’une moto cylindrée, avec 55 kilogrammes de chanvre indien. L’un d’eux se dérobe dans la forêt, mais le second qui conduisait est très vite appréhendé. Il s’agit d’un ressortissant Bissau-guinéen, âgé de 27 ans, présentement en garde à vue. Il déclare s’être approvisionné en Gambie et faisait route pour Bissau, la capitale de la Guinée. Ce qui porte à plus de 100 kilogrammes le cumul de la saisie de cette soirée-là. La valeur marchande peut dépasser les six (6) millions, en fonction des marchés, dit-on.
A rappeler que ce trafic international des stupéfiants se développe entre la Gambie et la Guinée-Bissau, avec un transit à l’intérieur du Sénégal. Bien d’autres saisies avaient été opérées dans cette même zone du Pakao et les agents de la brigade régionale de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) n’entendent point leur céder une marge de manœuvre.
LES GAGES DE MAMADOU SALIOU SOW
La Stratégie nationale des droits humains est en cours de finition et sera bientôt vulgarisée
Rencontrant hier, mardi 18 août, la presse, le secrétaire d’Etat chargé de la Promotion des Droits humains et de la Bonne gouvernance a annoncé que le processus de mise en place de la Stratégie nationale des droits humains suit son cours. Mamadou Saliou Sow qui entend œuvrer pour la consolidation des acquis du Sénégal en matière de droits humains, pense à lancer deux prix. L’un va récompenser les personnes qui se sont illustrées dans la bonne gestion des affaires publiques et l’autre sera décerné aux journalistes qui contribueront à la promotion de la bonne gouvernance.
La Stratégie nationale des droits humains est en cours de finition et sera bientôt vulgarisée. L’annonce est du secrétaire d’Etat chargé de la Promotion des Droits humains et de la Bonne gouvernance, Mamadou Saliou Sow. Il l’a fait savoir hier, mardi 18 août, lors d’une rencontre avec la presse. «Cette stratégie nationale a été lancée depuis 2018, avec la mise en place d’un comité technique. Aujourd’hui, nous avons presque fini de valider les termes de référence», a déclaré Mamadou Saliou Sow.
Selon lui, la Stratégie nationale des droits humains devra renforcer le respect et la protection des droits humains. «Nous avons constaté, parfois, au niveau des instances internationales de promotion et de protection des droits humains, que le Sénégal présentait son rapport, les organisations de la société civile aussi un rapport contradictoire. Nous avons estimé qu’il serait préférable qu’on fasse un seul rapport dans lequel, l’Etat du Sénégal accepte les manquements relevés par les organisations de la société civile et qu’aussi la société civile accepte les réalisations qui ont été faites par le Sénégal. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place cette stratégie en donnant une place importante à la société civile parce que sans elle, on ne peut pas réussir le pari des droits humains», a expliqué Mamadou Saliou Sow. Il entend ainsi «contribuer à préserver l’image du Sénégal, à travers le monde et en Afrique, en particulier, qui est celle d’un pays soucieux du respect et de la protection».
Pour cela, le secrétaire d’Etat chargé de la Promotion des Droits humains et de la Bonne gouvernance estime avoir quatre missions. Il s’agit, selon lui, de la sensibilisation des différentes parties prenantes, de l’animation des cadres de concertations sur les questions de bonne gouvernance, du suivi et de l’évaluation des politiques de bonne gouvernance ainsi que la capitalisation des bonnes pratiques de bonne gouvernance au niveau régional et international.
Pour la réussite de ses missions, Mamadou Saliou Sow compte mettre en avant la sanction positive, en «offrant en exemple ceux qui, dans l’exercice de leurs fonctions passées et présentes, ont bien géré les deniers publics». Ce sera à travers un prix qui leur sera décerné. Mamadou Saliou Sow pense aussi à un prix média qui va récompenser les journalistes qui contribuent à la promotion de la bonne gouvernance.
Par Abdoulaye THIAM
LE FEU COUVE EN AFRIQUE DE L’OUEST
Paradoxalement, ni le déploiement des 10.000 hommes de la Minusma, ni les 3 000 de l’opération militaire française «Barkhane» et/ou l’intervention de l’armée française «Serval» ne parviendront à faire revenir la paix dans cette partie de l’Afrique
Certainement, contraint et forcé, le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, a annoncé dans la soirée d’ hier mardi à la télévision (Ortm1) sa démission de ses fonctions, de même que « toutes les conséquences de droit : la dissolution de l’Assemblée nationale et celle du gouvernement».
Une décision qui survient quelques heures après le déclenchement d’une mutinerie au camp militaire de Kati situé à 15 kms de Bamako et qui s’est soldée par son arrestation et celle de son Premier ministre Boubou Cissé. Un coup de force qui ne devrait étonner aucun observateur et qui s’inscrit dans la logique de la situation quasi-insurrectionnelle que connaît depuis 2012, ce vaste territoire doté d’une superficie de 1, 24 million de kilomètres carrés qui en fait respectivement le 8ème et 24ème plus grand pays d’Afrique et du monde .
A peine sorti d’une crise politico-militaire de plus de 18 mois le voilà de nouveau en pleines zones de turbulences. Une rébellion sans précédent menée par des Touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), sans occulter Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), un des groupes jihadistes qui avait pris d’assaut la ville de Tombouctou en détruisant tout sur son passage.
Paradoxalement, ni le déploiement des 10.000 hommes de la Minusma (Mission de l’ONU au Mali), ni les 3 000 de l’opération militaire française «Barkhane» et/ou l’intervention de l’armée française «Serval» pour chasser des djihadistes liés à Al-Qaida ne parviendront à faire revenir la paix dans cette partie de l’Afrique de l’Ouest.
Au contraire ! Rébellions et Djihadistes finiront par échapper au pouvoir central. De Chef de l’Etat d’un vaste territoire, Ibrahima Boubacar Keïta était devenu ou presque, président de la République de la seule capitale : Bamako. La situation va empirer avec des islamistes qui ne cessent de grignoter le territoire malien.
Face à cet état de fait, le Quai d’Orsay a étendu la «zone rouge» à Kayes, Ségou et Sikasso, notamment la ligne Bafoulabé-Koulikoro-Morila qui est «formellement déconseillée» à aux ressortissants français. Pendant ce temps, IBK, en plus de la rébellion, faisait face à une autre crise politique.
Des représentants du Mouvement du 5 juin (M5) avaient fini par "intensifier" leurs marches de protestations en indexant "son échec dans la gestion de la crise économique, la corruption présumée notamment celle de la classe dirigeante et l'échec de la résolution d'un conflit jihadiste de longue date". Autant dire que tous les signes avant-coureurs étaient réunis surtout face à l’impuissance dont a fait montre la Cedeao. Un échec retentissant de l’institution et de ses Chefs d’Etat qui n’ont rien pu faire, nonobstant le déplacement de certains d’entre eux, dans la capitale pour rencontrer les protagonistes. Il s’en suivra des communiqués qui n’ont finalement pas eu l’effet escompté. l’impuissance de la cedeao.
Si l’institution sous-régionale a su peser de tout son poids pour faire restaurer l’ordre constitutionnel et surtout le respect de la volonté populaire en Gambie et en Guinée-Bissau, la CEDEAO n’a pas eu le même succès au Mali. On attend de voir le sort qui sera réservé à ses menaces et autres mesures contre les putschistes après la démission de IBK Rappelons que face à Yahya Jammeh, dictateur sanguinaire de Banjul, à la tête de la Gambie depuis 1994, la commission de la Cedeao, réunie le 12 avril 2012, sous la présidence de Désrié Kadré Ouedraogo avait donné un dernier ultimatum ; pour accepter de céder le pouvoir et de quitter le pays, faute de quoi la force envoyée par la CEDEAO entrera en action. 7 000 hommes issus de cinq pays (Sénégal, Nigeria, Ghana, Togo, Mali) avaient été alors mobilisés à cet effet pour mener à bien l'opération «Restaurer la démocratie». La suite est connue. Adama Barrow sera installé sur son siège. Jammeh va bénéficier d’un exil doré à Malabo.
En Guinée-Bissau aussi, la CEDEAO avait exigé le «rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel pour permettre la poursuite du processus électoral en cours jusqu’à son terme» qui a débouché à l’élection de Umaro Sissoco Embaló. L’organisation régionale avait rappelé «cet acte flagrant de défiance vis-à-vis du principe de «tolérance zéro» de la Communauté pour la prise du pouvoir par des moyens inconstitutionnels, tel qu’inscrit dans le Protocole additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance, ne saurait rester impuni car en franchissant ce pas, les militaires ont délibérément et en toute connaissance de cause plaće la Guinée Bissau au ban de la Communauté de la CEDEAO.
Toutefois, au Mali, elle est restée dans une posture menaçante comme ce fut le cas le 27 mars 2012, quand elle a brandi l’arme embargo «diplomatique et financier», si la junte ne rétablissait pas l’ordre constitutionnel.
Après la parenthèse Amadou Haya Sanogo, instigateur du coup d’Etat de 2012, les militaires reprennent à nouveau le pouvoir dans un pays affaibli, divisé, menacé de toutes parts. Une situation d’autant plus inquiétante qu’elle se produit dans une zone ouest-africaine qui vit des lendemains très incertains avec notamment les velléités des présidents de Guinée Conakry et de Côte d’Ivoire à vouloir briguer un troisième mandat. C’est une lapalissade de dire que le Burkina Faso est plus que jamais fragilisé par des exactions djihadistes qui ont fait plus de 1 500 morts et plus d'un million de déplacés depuis cinq ans.
En Côte d’Ivoire, des dinosaures politiques ont décidé de réveiller de vieux démons qui sommeillaient dans un pays qui peine à cicatriser ses plaies. Henri Konan Bédié, (86 ans), Laurent Gbagbo (75 ans) et un président sortant, Alassane Dramane Ouattara (78 ans) se crêpent le chignon. Last but not least, au Sénégal, Macky Sall, entretient le flou avec son «ni oui, ni non», pour briguer un troisième mandat. Et dire que pendant ce temps, les violences djihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires, qui touchent le centre du Sahel, ont fait au total 4 000 morts au Mali, Niger et Burkina Faso en 2019, selon l'ONU. Le feu couvre en Afrique de l’Ouest et les flammes débordent de toutes parts