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29 septembre 2025
LA CEDEAO ISOLE LES MUTINS MALIENS
Bamako est suspendu des organes de décision de l'organisation sous-régionale jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel - Fermeture des frontières et arrêt des transactions économiques entre les pays membres et le Mali - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la commission de la CEDEAO, daté du 18 août 2020, relatif à la situation politique en cours au Mali.
"Suite à son communiqué publié au cours de la journée du 18 août 2020 faisant état d’une mutinerie en cours au sein des Forces Armées Maliennes, la CEDEAO a noté avec une très grande préoccupation la prise de pouvoir par des militaires putschistes maliens.
2.Cette prise de pouvoir intervient dans un contexte de crise socio-politique difficile. En effet, la CEDEAO rappelle qu’elle a engagé un processus de médiation depuis plus de deux mois en vue de trouver une solution à cette crise. Suite à ce coup de force des militaires putschistes maliens, qui est de nature à avoir un impact négatifsur la paix et la stabilité au Mali et dans la sous-région, la CEDEAO :
a) condamne avec la plus grande fermeté le renversement par des militaires putschistes du gouvernement démocratiquement élu du président Ibrahim Boubacar Kéita ;
b) dénie catégoriquement toute forme de légitimité aux putschistes et exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel ;
c) rappelle aux militaires leur responsabilité sur la sûreté et la sécurité du président Ibrahim Boubacar Kéita et des officiels arrêtés ;
d) exige la libération immédiate du président Ibrahim Boubacar Kéita et de tous les officiels arrêtés ;
e) suspend le Mali de tous les Organes de décisionde la CEDEAO avec effet immédiat, conformément au Protocole additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et ce, jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel ;
f) décide de la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre les pays membres de la CEDEAO et le Mali et invite tous les partenaires à faire de même ;
g) demande la montée en puissance immédiate de la Force en Attente de la CEDEAO ;
h) demande la mise en œuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous les putschistes et leurs partenaires et collaborateurs ;
i) décide de dépêcher une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel ;
j) décide de demeurer saisie de la situation au Mali."
par Abdoul Kane
LA DÉMISSION DU PROFESSEUR PAPA TOURÉ, UN ACTE MILITANT
EXCLUSIF SENEPLUS - Notre hôpital public ne doit pas ressembler à un terrain de jeux politiciens et autres prises de positions nourries par des conflits d’intérêts faisant peu cas des préoccupations de la santé des populations
J’utilise à dessein ce qui peut s’apparenter à un oxymore pour rendre hommage au Professeur Papa Touré qui a souhaité être déchargé de ses fonctions de président du Conseil d’Administration de l’hôpital Dalal Jamm dans une lettre adressée à monsieur le président de la République en date du 10 Aout 2020.
Le fait est assez rare pour être souligné.
Cette démission, me semble-t-il, est à assimiler à un acte d’engagement fort qui doit être salué à sa juste dimension. Car il y a démission et démission. « Acte par lequel on renonce à une dignité, à un emploi » oualors « renonciation, abdication » ; cette seconde attitude est une sorte de résignation de l’esprit qui a choisi de se laisser guider pour plaire au prince, garder ses privilèges, se cramponner à son poste ... Quoi qu’il en coûte. Cette forme de démission, dont on ne compte plus les nombreux prosélytes sous nos tropiques où les positions de pouvoir et les faveurs qui y sont attachées sont souvent une obsession quasi maladive, est la plus largement partagée par des personnes qui ont pris le parti de laisser le destin faire son œuvre, pourvu que les dividendes tirées de leurs fonctions et, plus encore, de leurs postures (parfois coupables) soient sauves. Avant toute chose, précisons que la fonction d’administrateur des établissements publics de santé est gratuite dans les textes de la réforme de 1998. Il a fallu attendre la révision de 2016 pour changer la donne, ce qui n’est toujours pas effectif en l’absence de décret d’application.
L’acte posé ici fait appel au courage et à la responsabilité. Le Professeur Papa Touré, un des pionniers de la médecine sénégalaise, haut cadre au parcours exemplaire qui n’ignore rien de ce qu’est une administration, aurait pu évoquer la procédure utilisée pour justifier sa démission. Il n’aurait probablement pas eu tort. Il a fait mieux en mettant en avant sa conscience, cette flamme individuelle qui doit illuminer le sens de nos actions et les choix que nous opérons ; conscience qui ne saurait se cacher derrière un ordre qui viendrait d’en haut, un vice de forme ou tout autre déterminisme. Agir en toute responsabilité, c’est répondre de l’autre, répondre devant la société et aussi répondre de soi-même. Il s’agit d’être au bon rendez-vous en adoptant une posture digne et courageuse qui doit nous amener à penser à l’intérêt du plus grand nombre. Car demain, raisonnera en nous et à la postérité l’écho de nos actes. C’est ce qui justifie la réflexion orientée sur la question éthique des choix collectifs, qui vise l’utilité publique.
Il est vrai que nos élites, qui ne prennent pas toujours la juste mesure de leurs responsabilités, redoutant le qu’en pensera Big Brother ou le qu’en diront les langues hostiles, préfèrent souvent s’emmurer dans le silence ou maugréer dans la barbe.
L’hôpital public, et de manière plus générale notre système de santé, mesures de civilisations d’un peuple et marques ultimes d’une République solidaire, ne doivent pas ressembler à un terrain de jeux politiciens et autres prises de positions nourries par des conflits d’intérêts faisant peu cas des préoccupations de la santé des populations. Nous avons la grande mission d’en faire des outils d’excellence et de promotion de justice sociale. Il nous plaît de reprendre cet auteur et praticien qui disait que « l’hôpital manque de moyens mais surtout d’objectifs et du sens régénéré de sa mission humaniste. Il nous appartient de le sauver au profit de l’égalité et de l’intérêt collectif des individus ».
Or, c’est enfoncer une porte ouverte que de rappeler que notre hôpital public n’est pas digne de ce que les sénégalais doivent en attendre, soixante ans après les indépendances et plus d’un siècle de formation médicale par une Faculté de Médecine, Alma Mater qui a façonné autant de praticiens d’exception faisant la fierté de nombreux pays aux quatre coins de l’Afrique et du monde.
Le Professeur Papa Touré, père de la cancérologie sénégalaise, dont de nombreux épigones brillent sur plusieurs terrains scientifiques, ne saurait nous demander de limiter nos ambitions. Les sénégalais sont en droit d’attendre tout ce que la médecine moderne peut offrir compte tenu des extraordinaires progrès technologiques auxquelles la majorité de nos populations ont toujours été privées. Qu’il s’agisse de greffe de rein, de moelle, de techniques interventionnelles, d’imagerie moderne ou de cancérologie de pointe, le gap sénégalais est considérable et il faudra s’attacher un jour à le combler. La position de principe du Professeur Touré ne cherche qu’à nous rappeler ce que doivent être nos priorités : bâtir les fondamentaux d’un système de santé et notamment d’un hôpital public qui ne doit pas s’enfoncer dans les dérives de l’hôpital-entreprise version africaine, navrant avatar qui peine à assurer une continuité de soins, engageant une perte de chances pour les patients qui y ont recours. Il nous rappelle que le préalable reste à construire pour assurer enfin décemment les missions qui sont les seules qui vaillent : former au mieux, soigner au mieux en promouvant l’équité.
Il est heureux que les velléités cherchant à jeter une ombre sur la démission du Professeur Touré se soient vite estompées ; car ni les élèves de ses élèves, ni ses propres élèves, encore moins lui-même, ne devraient être à l’aise dans des querelles tourbeuses où bave et fiel rivaliseraient d’ardeur, tentant de mettre en doute le sens d’un acte d’une haute portée éthique. Mais surtout, le peuple sénégalais attend autre chose de nous !
Il convient de rappeler que le Professeur Papa Touré a été un des principaux initiateurs du projet de construction de l’hôpital Dalal Jamm. Dans sa fonction de président du Conseil d’Administration, il a toujours adopté une attitude où transparaissent une sérénité et une sagesse seigneuriales, prouvant que sa seule motivation et l’esprit qui l’habite sont d’œuvrer pour qu’enfin cet hôpital dont il a été un des inspirateurs et le premier des administrateurs accomplisse sa mission au bénéfice des populations. Au-delà des postes qu’il va occuper (ou n’occupera pas), il se mettra surement à la disposition de tous les acteurs de l’hôpital et du système de santé en général pour conseiller, accompagner et guider.
J’ose espérer que la communauté des soignants, tissant une forte solidarité et consciente de sa vraie mission, les autres acteurs du système de santé – loin de tout corporatisme -, et les plus hautes autorités du pays ne se méprendront pas sur cette décision du Professeur Papa Touré, et en tireront les bons enseignements qui pourront aider à partir sur des bases plus vertueuses.
En attendant, permettez-moi de vous dire, cher maitre, combien nous sommes fiers de vous !
Professeur Abdoul Kane est Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, chef du Service de Cardiologie de l’hôpital Dalal Jamm.
BAÏNOUKS, LES GRANDS MAÏTRES DE LA MÉDECINE TRADITIONNELLE
La localité tire sa réputation des pouvoirs mystiques de ses guérisseurs qui soignent l’infertilité, l’hémorroïde, des maladies rhumatismales, réparent des fractures, conjurent le mauvais sort… A Niamone, on redonne espoir à ceux qui ont perdu espoir
Idrissa Sané et Seydou Ka et Moussa Sow |
Publication 18/08/2020
Les lundis, tous les chemins mènent vers la capitale des baïnouks, Niamone, nichée dans une forêt, dans le département de Bignona, dans le sud du Sénégal. C’est l’un des tout premiers villages de la Casamance. La localité tire sa réputation des pouvoirs mystiques de ses guérisseurs qui soignent l’infertilité, l’hémorroïde, des maladies rhumatismales, réparent des fractures, conjurent le mauvais sort… A Niamone, on redonne espoir à ceux qui ont perdu espoir. Les couples venus de la France, des Etats-Unis et d’autres coins du Sénégal ont pu avoir des enfants après des séances de rites organisées et après avoir dégusté les plats préparés par les détenteurs et détentrices de savoirs endogènes.
L’incursion dans la capitale des baïnouks a été bénie par le ciel. Les nuages qui s’amoncellent à l’entrée de leur territoire à Guérina, en venant de Bignona, ont adouci la température. Le ciel nuageux et les étendues de verdure offrent un horizon idyllique de part et d’autre de cette piste latéritique boueuse dans toutes les dépressions. Tout cela fait oublier les risques d’enlisement dans les bourbiers résultant des crues des ruisseaux et des flaques d’eau de pluies. Au bout d’une trentaine de minutes, nous voici à Niamone, le premier village de la Casamance, selon nos interlocuteurs. Sur la grande place village, des concessions couvertes de zincs forment un demi-cercle à la lisière des forêts. Le village en compte sept sacrées dans son voisinage immédiat. Niamone est presque perdu au cœur d’une forêt tropicale adossée à des rizières menacées par la salinisation.
Ces écosystèmes font partie des populations. Il n’y a pas une frontière entre ces formations végétales et ce groupe ethnique. Cette proximité, voire ce voisinage, prend racine dans les us et les coutumes de cette ethnie venue de l’Egypte. Niamone compte sept quartiers, parmi eux, Kandioubé, spécialisé dans la médecine traditionnelle. Ironie du sort, c’est dans ce quartier que se trouve le poste de santé qui ne fait pas ombrage à l’hôpital traditionnel fondé depuis des siècles, qui défie le temps et la médecine traditionnelle. Derrière Kandioubé, quelque part dans la forêt, se trouve un bloc opératoire invisible pour le commun des mortels. « Nous opérons encore des malades sans faire des ouvertures. Nous ne sommes pas Dieu. Mais, Dieu nous a donné ce pouvoir. Cette opération est appelée Kamour », atteste l’imam du village, Seckou Coly. Les hôtes sont médusés. C’est dans ce site que les détenteurs de ces pouvoirs avaient énoncé que l’ancien Premier ministre Abdou Diouf allait devenir Président de la République du Sénégal. « C’est ici, dans un de nos bois sacrés, que nos anciens avaient dit à Abdou Diouf qu’il sera Président de la République du Sénégal sans passer par les élections. Abdou Diouf l’a rappelé à plusieurs occasions », corrobore Lacombe Coly. Chez les baïnouks, depuis la nuit des temps, on réserve toujours une chambre noire dans un bâtiment. Celle-ci est sans fenêtre. C’est leur maternité. Dans ce coin, les vieilles mamans font accoucher des femmes enceintes sans risque. Cette pratique est encore de saison à Niamone, foyer de la conservation des savoirs endogènes. A tort ou raison, on revendique la paternité de la maternité. « Pour nous, une naissance ne devrait pas se faire en dehors de la maison, dans un endroit non couvert. On dit souvent que l’enfant qui nait à l’extérieur de la maison, dans ces espaces non clos, ne saura pas garder de secrets », explique Lansana Coly. Dans ce village, la gestion de l’infertilité est détenue par trois familles. Les couples commencent, d’abord, chez la famille Diémé, passent, ensuite, chez la famille Coly Dehdeh et terminent chez la famille Coly Lihone. Chacune détient une parcelle de savoir. C’est l’itinéraire du cérémonial menant à la fertilité. « Il y a trois familles qui traitent l’infertilité. Il y a un ordre à suivre. Et chaque famille vous donne une partie du traitement. Nous avons traité des couples venus de partout au Sénégal, des Etats-Unis, de la France et d’autres pays. Nous avons obtenu de très bons résultats », revendique Bakary Diémé.
La preuve par l’exemple
Les habitants donnent la preuve par l’exemple. Dans cet ancien village qui est antique pour ses habitants, personne n’a souvenance d’une seule femme qui n’a pas mis au monde un enfant. Aussi longtemps que Lansana Coly a remonté le temps, il n’a pas connu une dame infertile en union à Niamone. « Ici, aucune femme ne souffre de l’infertilité. Vous ne trouverez pas dans une seule famille, une femme sans enfant. Nous avons la réputation de donner espoir aux couples qui rencontrent des problèmes pour avoir des enfants », affirme Lansana Coly.
Les lundis, les chemins mènent vers Niamone
Mais, dans ce village, les traditionalistes ont aussi dans leur sac des recettes contre l’impuissance sexuelle, contre ce que Lacombe qualifie « d’amour contrarié ». Il s’explique. « Nous avons vu que des filles qui ont rejeté des hommes finissent par devenir amoureuses d’eux. Ce n’est pas une maladie. Mais, c’est un problème pour beaucoup de personnes folles d’amour pour certaines filles. Il y a des filles qui empêchent des hommes de dormir », avance Lacombe Coly, qui éclate de rire. Pour nous convaincre, les sages nous convient de revenir le lundi. C’est ce jour que tous les chemins mènent vers la capitale des Baïnouks. Les différents sites de rites et rituels sont éparpillés dans les différentes forêts et dans la palmeraie qui protège les habitations. Les femmes sont les maîtresses de certaines séances d’incantation et d’exorcisation. « Tous les lundis, nous recevons des personnes qui viennent d’horizons divers. Elles sont soit reçues par des hommes soit par des femmes ou par les deux à la fois. Chaque site a sa vocation, sa mission », décrit Bakary Diémé, qui fait partie d’une des familles de guérisseurs.
L’art de la médecine traditionnelle se transmet de génération en génération au sein des familles. Cette spécificité est une marque de ce groupe ethnique venu de l’autre côté du continent africain. « En Casamance, c’est connu, le pouvoir mystique est détenu par les Baïnouks », confirme l’universitaire spécialiste de la Casamance, Amadou Fall. Ce n’est pas pour rien que les baïnouks sont appelés en République de Guinée les « dalianka », c’est-à-dire les connaisseurs.
KHADJOU SAMBE FAIT DES ÉMULES
Grande passionnée de surf, la Sénégalaise a appris ce sport dans son pays. Elle est ainsi devenue la première surfeuse professionnelle du pays de la Teranga
Grande passionnée de surf, la Sénégalaise Khadjou Sambe a appris ce sport dans son pays. Elle est ainsi devenue la première surfeuse professionnelle du pays de la Teranga. Son exemple et l'espoir olympique inspirent une génération de jeunes filles prêtes à défier les normes culturelles pour dompter les vagues de l'Atlantique.
VIVE L'ARMÉE
Des Maliens étaient devant le domicile du président IBK ce mardi, pour acclamer les militaires venus l'arrêter
Des soldats quittent la base militaire de Kati après avoir entendu des coups de feu et se dirigent vers la capitale malienne Bamako. Les événements ont fait craindre une mutinerie dans l'État du Sahel en crise.
VIDEO
MALI, UN ÉCHEC DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE ?
France, G5 Sahel, ONU, Cédéao... Depuis de nombreuses années, la communauté internationale se porte au chevet du Mali, en matière sécuritaire comme politique. Pour autant, cela n'a pas permis de sortir le pays de l'impasse
France, G5 Sahel, ONU, Cédéao... Depuis de nombreuses années, la communauté internationale se porte au chevet du Mali, en matière sécuritaire comme politique. Pour autant, cela n'a pas permis de sortir le pays de l'impasse.
PARIS AURAIT DOUBLEMENT À GAGNER DANS LA MUTINERIE AU MALI
La France pourrait-elle tirer profit de la mutinerie militaire de Kati ? Emmanuel Desfourneaux, patron de l'Institut de la culture afro-européenne à Paris, explique pourquoi la France aurait intérêt à laisser les militaires prendre le pouvoir au Mali
Sputnik France |
Christine H. Gueye |
Publication 18/08/2020
N’hésitant pas à qualifier de «coup d'État militaire» la mutinerie intervenue ce mardi 18 août, dont les autorités maliennes cherchaient à minimiser l’ampleur en fin d’après-midi, le directeur général de l'Institut de la culture afro-européenne à Paris Emmanuel Desfourneaux considère que la France aurait «doublement à gagner de l’intervention des militaires au Mali pour mettre fin à la corruption de la classe politique», a-t-il précisé à Sputnik.
Cette thèse est devenue virale en quelques heures parmi les opposants au Président Ibrahim Boubacar Keita (IBK).
«Il n’est pas possible qu’un tel soulèvement puisse se produire dans un pays où la présence militaire de la France, ainsi que ses services de renseignement, sont omniprésents», doute-t-il.
Pour lui, en se débarrassant du Président IBK, un «allié sans aucune légitimité (hormis son élection mais cela ne suffit plus!)», et, d'autre part, de l'imam Dicko et de ses manifestations populaires, «Paris fait coup double».
«Une fois le président IBK déchu, les manifestations devraient cesser. De surcroît, ce coup d'État sera suivi d'un couvre-feu interdisant toute manifestation (s'il devait y avoir des récalcitrants du côté de l'imam Dicko) et d'un durcissement contre les dignitaires corrompus», a expliqué Emmanuel Desfourneaux.
La France, pour sa part, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, a exprimé son «inquiétude» quant à la «mutinerie qui s’est engagée aujourd’hui à Kati».
Le Quai d’Orsay précise que Paris est sur la même longueur d’onde que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Celle-ci a appelé, dans un communiqué qui vient de paraître, au «maintien de l’ordre constitutionnel» et exhorté les militaires «à regagner sans délai leurs casernes».
Sérieux et appliqué, le PSG s'est imposé et disputera dimanche la première finale de Ligue des champions de son histoire.
Historique ! Pour la première fois de son histoire, le Paris Saint-Germain jouera la finale de Ligue des champions après sa brillante victoire 3-0 face au RB Leipzig ce mardi soir.
Les hommes de Thomas Tuchel ont assumé leur rang avec des buts de Marquinhos (13e), Di Maria (41e) et Bernat (55e).
L’autre grosse nouvelle pour le club parisien c’est le retour de blessure de Marco Verratti, absent contre l’Atlanta.
Le sénégalais Gana Gueye n’a pas participé à la rencontre.
Le PSG s’opposera au vainqueur de l’autre demi-finale entre Bayern et Lyon, dimanche soir.
285.812 CANDIDATS INSCRITS
L’examen du certificat de fin d’études élémentaires (CFEE) et le concours d’entrée en sixième prévus jeudi et vendredi au Sénégal concernent 285.812 candidats, un effectif dont les filles représentent 53%, a indiqué mardi Mamadou Talla
Dakar, 18 août (APS) – L’examen du certificat de fin d’études élémentaires (CFEE) et le concours d’entrée en sixième prévus jeudi et vendredi au Sénégal concernent 285.812 candidats, un effectif dont les filles représentent 53%, a indiqué mardi le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla.
Les candidats sont répartis dans 1.781 centres d’examen, a ajouté M. Talla lors d’un point de presse.
‘’D’importantes dispositions ont été prises sur le plan pédagogique et sanitaire pour le respect strict des mesures barrières [contre] la pandémie de Covid-19’’, a-t-il assuré.
Le 10 août déjà, ‘’toutes les opérations de convoyage’’ du matériel nécessaire à l’organisation de l’examen du CFEE et du concours d’entrée en sixième ont été effectuées dans le ‘’respect strict des normes édictées par les autorités sanitaires’’, selon Mamadou Talla.
La suite de l’examen du baccalauréat aura lieu le 2 septembre, à la suite du déroulement des épreuves de philosophie, qui ont eu lieu la semaine dernière, a-t-il rappelé, ajoutant que l’examen du brevet de fin d’études moyennes est prévu le 14 septembre.
Les élèves des classes d’examen (CM2, troisième et terminale) ont repris les cours le 25 juin, après une suspension qui a duré plus de trois mois, en raison de la pandémie de Covid-19.
VERS UNE STRATÉGIE NATIONALE DE PROMOTION DES DROITS HUMAINS
Mamadou Saliou Sow est pour une stratégie nationale qui traduirait davantage l’attachement du Sénégal au r
Dakar, 18 août (APS) - Le secrétaire d’Etat chargé de la promotion des droits humains, Mamadou Saliou Sow, a annoncé mardi avoir instruit ses services à mettre en place ’’dans les meilleurs délais’’ une stratégie nationale qui traduirait davantage l’attachement du Sénégal au respect et à la protection des droits humains.
En vue de "(…) traduire cet attachement de notre pays au respect et à la protection des droits humains, j’ai engagé mes services à mettre en place, dans les meilleurs délais, la stratégie nationale en matière de droits humains", a-t-il déclaré.
Le secrétaire d’Etat auprès du garde des Sceaux, ministre de la Justice, chargé de la promotion des droits humains et de la bonne gouvernance, intervenait au cours d’un petit déjeuner d’échanges avec des journalistes sur des questions relatives à la bonne gouvernance et à la promotion des droits humains.
Selon Mamadou Saliou Sow, cette stratégie en gestation depuis 2018, devrait à terme permettre à l’Etat et à la société civile de se retrouver autour d’une synergie d’actions, notamment dans la production des différents rapports d’évaluations, présentés annuellement aux instances internationales de contrôle.
"Mon ambition est justement d’œuvrer à ce que les acquis en matière de droits humains, qui font la fierté de notre pays, soient consolidés (…). Et par là, j’entends contribuer à préserver l’image du Sénégal, à travers le monde et en Afrique en particulier, qui est celle d’un pays soucieux du respect et de la protection des droits humains", a déclaré M. Sow.
Concernant la promotion de la bonne gouvernance, il dit que son cabinet va également travailler pour que la culture de la bonne gouvernance "s’installe définitivement dans notre pays".
Dans cette perspective, a-t-il indiqué, les actions du secrétariat exécutif porteront sur la sensibilisation des différentes parties prenantes, l’animation des cadres de concertation sur les questions de bonne gouvernance ainsi que le suivi et l’évaluation des politiques dans ce domaine.
A l’en croire, même si le Sénégal est "sur une bonne voie" en termes de respect des droits humains, "de nombreux dédis sont encore à relever".
Mamadou Saliou Sow estime que "la culture de la bonne gouvernance comme processus d’amélioration continue, ne sera effective qu’à travers l’engagement de tous dans la création d’un environnement hostile au détournement de deniers publics et à la corruption qui fait perdre à l’Etat plus de cents milliards de francs FCFA par an".
La capitalisation des bonnes pratiques en matière de bonne gouvernance, à l’échelle régionale et internationale, "constitue aussi une priorité", a souligné le secrétaire d’Etat, selon qui cette perspective permettrait d’identifier au mieux, les forces et les faiblesses du Sénégal, afin d’impulser les réformes pour améliorer l’état de la gouvernance.
Il a par ailleurs indiqué que le secrétariat exécutif chargé de la promotion de la bonne gouvernance, en collaboration avec la presse, réfléchit à des mécanismes par lesquels des personnalités qui se sont distinguées par leur bonne gestion des deniers publics, pourront être données en exemple.
Pour ce faire, Mamadou Saliou Sow a annoncé la mise en place prochaine d’un prix dédié à la bonne gouvernance, afin de récompenser chaque année, des personnes physiques et morales qui se sont illustrées dans la bonne gestion des deniers publics.
De même, des médias et journalistes pourront être primés à ce titre, en récompense de leur contribution à la promotion de la bonne gouvernance, selon le secrétaire d’Etat chargé de la promotion des droits humains.