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16 juillet 2025
SOUFFRANCE À HUIS CLOS
Depuis trois mois, le système de santé a été presqu’exclusivement orienté vers la prise en charge des malades du Covid-19, impacant du coup les autres pathologies
Depuis trois mois, le système de santé a été presqu’exclusivement orienté vers la prise en charge des malades du Covid-19, même si des centres de traitement extrahospitaliers ont été érigés en urgence face à la saturation des structures sanitaires. A cause des mesures restrictives toujours en cours dans le domaine du transport et la peur de l’hôpital, certains souffrent dans le huis clos de leur domicile en étant dans l’incapacité d’honorer leur rendez-vous médical.
Il y a des récits plus glaçants que la littérature sur le Covid-19. Pris au piège par l’Etat d’urgence et ses contraintes comme l’interdiction du transport inter-régional, ils sont des milliers de malades qui n’ont pas pu rallier la capitale ou d’autres centres de référence pour leur suivi médical. «J’ai un garçon de 15 ans qui devait revoir son médecin le 5 avril dernier. On ne peut pas bouger de Louga», exprime cette quadra en quarantaine dans le Ndiambour. Son garçon est retombé dans ses crises anxiogènes, son état de santé décline alors qu’il laissait entrevoir des lendemains heureux. «C’était un rendez-vous de 6 mois parce qu’il y avait une certaine amélioration. Aujour¬d’hui, les médicaments qu’il prenait ne sont plus efficaces et je ne sais pas si on doit doubler ou non la dose.» Dans l’attente de la levée des dernières restrictions liées au déplacement interurbain, elle redoute le pire : «Si la reprise du trafic avec Dakar n’arrive pas rapidement, mon enfant risque d’être interné à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye si on y retourne.» Sombre perspective pour une maman qui n’a jamais abdiqué. «Là ça devient intenable à cause de cette pandémique. Mon garçon souffre», dit-elle. Même si la vie de l’hôpital continue, certains rendez-vous médicaux sont annulés, d’autres sont maintenus, annulés ou retardés.
Au milieu de la tempête Covid-19, les agents de santé tentent de tenir face au vent. A la fin de ce tragique feuilleton sanitaire où la mission des soignants est sublimée, les hôpitaux risquent de connaître un nouvel afflux de patients.
En attendant, la peur se mêle à l’incertitude chez certains patients. «Je ne sais pas ce que je peux faire. Mon rendez-vous chez le psychiatre est dépassé depuis plus de trois semaines, mais il n’y a pas moyens de bouger de Matam.» Il reste une fenêtre : l’obtention d’une autorisation de circuler. «Oui c’est possible, mais il faut être capable de se déplacer jusqu’à la préfecture. Nous sommes loin des centres urbains et il n’y a pas de véhicules parce qu’ils sont immobilisés. Ce n’est pas rentable. Les gens sont obligés d’attendre encore, espérant que les mesures d’interdiction de circulation seront levées», précise un quinquagénaire, bloqué dans la région de Saint-Louis. Un autre patient renchérit : «J’ai une autorisation, mais je n’ai pas de véhicule pour me rendre à Dakar. Certains ont pu partir parce qu’ils ont pu embarquer dans une ambulance à cause de la gravité de leur cas.» Cette situation est tout à fait inédite et les ressorts en sont peu connus.
Alerte
Pour l’instant, il n’y a pas d’études scientifiques même si l’Agence nationale de la statistique et la démographie (Ansd) a publié une note «pour élucider le contexte d’évolution du Covid-19 au Sénégal par rapport aux maladies chroniques». Selon elle, les résultats de Steps 2015 montrent que la prévalence globale du diabète est de 3,4% chez les personnes âgées de 18 à 69 ans. On constate que les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes (3,5% contre 3,2%). Alors que celle globale de l’hypertension artérielle chez les adultes de 18-69 ans est de 29,8% alors que les femmes sont plus touchées que les hommes. Les «Infections respiratoires aiguës (Ira) chez les enfants de moins de 5 ans, particulièrement la pneumonie, constituent l’une des premières causes de mortalité des enfants dans les pays en développement».
Or les médecins commencent à s’inquiéter du manque de consultations et craignent un effet un rebond lors de la fin de la pandémie actuelle. Cette étude montre l’urgence qu’il y a à réorienter les stratégies pour sauver les vies des autres patients. Bien sûr, jamais l’attention de l’ensemble du corps médical ne s’est autant focalisée sur une seule pathologie ou a occupé autant de mois l’espace public. Selon un médecin de l’hôpital de Fann, on ne peut pas estimer le nombre de personnes qui meurent tous les jours pour défaut d’accès aux soins tels que la dialyse et d’autres qui succombent de maladies liées à l’Accident vasculaire cérébral (Avc). Aujourd’hui, dit-il, «la maladie à coronavirus a créé une psychose telle que les patients ne se rendent plus à l’hôpital. Il s’y ajoute les mesures drastiques prises par l’Etat, interdisant la circulation des personnes d’une région à une autre». D’ailleurs, il a toujours validé l’option de laisser le virus «circuler au lieu de paralyser le fonctionnement des autres services». «Le Covid-19 n’a pas encore de traitement spécifique si ce n’est administrer aux patients de la chloroquine. Par contre pour les autres pathologies, elles requièrent un traitement bien connu et bien prouvé par la médecine.» Cela rappelle les ressources investies dans la bataille contre cette pandémie pour soutenir à bout de bras un système de santé dont les faiblesses ont été toujours ignorées
LES VICTIMES DE HABRÉ TOUJOURS DANS L’ATTENTE D’UNE RÉPARATION
Quatre après la condamnation de l'ancien président tchadien, les victimes n’ont rien reçu. Elles appellent l’Union Africaine (UA) et N'djaména à respecter les décisions prises par les deux tribunaux
Les victimes de Habré sont dans l’expectative. Après la condamnation de l’ex-président tchadien à la prison à perpétuité pour crime contre l’humanité, crime de guerre et tortures, les chambres africaines extraordinaires et la justice tchadienne avaient ordonné le paiement de millions d’euros d’indemnisations au profit des victimes. Mais quatre ans après, ces dernières n’ont rien reçu. C’est pourquoi, elles appellent l’Union Africaine (Ua) et l’Etat tchadien à respecter les décisions prises par les deux tribunaux.
Les victimes du régime de Hissein Habré sont déçues de l’Union Africaine et de l’Etat tchadien. Pour cause, depuis la condamnation de l’ex-homme fort tchadien, elles n’ont toujours rien reçu en guise de réparation pour les crimes qu’ils ont subis sous son règne. « Les victimes de l’ancien dictateur tchadien Hissein Habré attendent toujours de recevoir un début d’indemnisation quatre ans après sa condamnation historique au Sénégal, et demandent qu’il regagne sa cellule après que la crise du Covid-19 sera passée», a indiqué un communiqué de Human Right Watch reçu à «L’As».
Revenant sur les décisions retenues lors de la condamnation de l’ancien président tchadien, l’organisation de défense des droits de l’Homme rappelle que quand la cour d’appel a confirmé la condamnation de Habré en avril 2017, et octroyé 82 milliards Fcfa (environ 125 millions d’euros) à 7 396 victimes identifiées, elle a mandaté un fonds fiduciaire de l’Union africaine. Le but visé, indique l’organisation, était de lever de l’argent en recherchant les avoirs de Habré et en sollicitant des contributions volontaires.
Mieux, Human Right Watch (Hrw) renseigne que, bien que l’Union africaine ait alloué 5 millions de dollars au fonds fiduciaire, ce dernier n’est toujours pas opérationnel trois ans plus tard. Donc pour alimenter ce fonds, indique Hrw, le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, avait promis en février 2020 la tenue d’une conférence de mobilisation des ressources. «Hissein Habré, accusé d’avoir volé des dizaines de millions d’euros du Trésor tchadien, n’a versé aucune indemnisation. Dans le procès tchadien des sbires de Habré, la Cour criminelle de Ndjaména a également octroyé 75 milliards Fcfa (environ 114 millions d’euros) d’indemnisation pour les 7 000 victimes, à charge pour l’Etat tchadien d’en payer la moitié et les condamnés l’autre moitié», renseigne Hrw dans son communiqué consacré au 4ème anniversaire de la condamnation de Habré.
En outre, la Cour a enjoint le gouvernement tchadien d’ériger un monument dans un délai n’excédant pas un an en hommage aux personnes tuées sous le régime Habré, et de créer un musée au sein du quartier général de l’ancienne police politique (Direction de la Documentation et de la Sécurité - DDS), où les détenus étaient torturés. «Mais le gouvernement n’a exécuté aucune de ces décisions à ce jour», s’offusquent Reed Brody et Cie.
Pour obtenir une réparation le plus rapidement possible, les victimes de Habré demandent à l’Etat tchadien et l’Union Africaine de respecter leurs obligations. «L’Union africaine et le gouvernement tchadien doivent mettre en œuvre ces décisions de justice afin que les victimes puissent enfin recevoir des réparations pour ce que nous avons souffert», tonne Clément Abaifouta, président de l’Association des Victimes des Crimes du Régime de Hissein Habré (AVCRHH).
«HISSEIN HABRE EST TRANQUILLEMENT CHEZ LUI, TANDIS QUE NOUS, LES VICTIMES QU’IL A FAIT EMPRISONNER, TORTURER ET ASSASSINER…»
Hissein Habré purgeait sa peine de prison à perpétuité à la prison de Cap Manuel. Mais depuis le 6 avril, à cause du Coronavirus, il a été autorisé à regagner son domicile pour une durée de 60 jours. Toutefois, à en croire le gouvernement Sénégal, après la pandémie du Covid-19, l’ancien président tchadien va retourner dans sa cellule, écartant ainsi toute idée de le faire gracier. Par ailleurs, la coordinatrice du collectif des avocats des victimes et présidente de l’Association tchadienne pour la défense et la protection des droits de l’Homme (ATPDH), Jacqueline Moudeïna, déclare qu’ils surveillent la situation de très près. «Hissein Habré est tranquillement chez lui, tandis que nous, les victimes qu’il a fait emprisonner, torturer et assassiner, nous mourons les unes après les autres en attendant qu’il nous verse des indemnisations», fulmine Abdourahmane Guèye, 74 ans, commerçant sénégalais jeté en prison avec son compagnon Demba Gaye lors d’un voyage au Tchad en 1987.
Abdourahmane Guèye a été libéré au bout de sept mois grâce à l’intervention du gouvernement du Sénégal, mais Demba Gaye est décédé en prison dans la fameuse cellule de la mort de Hissein Habré. A rappeler que le Comité des Nations Unies contre la torture avait mis en garde l’Etat du Sénégal le 23 décembre 2019, pour l’avertir que la libération prématurée des auteurs des crimes internationaux les plus graves n’est pas conforme aux obligations découlant de la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Par Babo Amadou BA
SORTIR DE «L’ENFER DES PARADIS» FISCAUX POUR RATIONALISER NOTRE BUDGET
La majeure partie de notre dette extérieure est en effet orientée vers des investissements non prioritaires (TER, Aréna, Arène nationale, CICAD, Cité ministérielle, etc.), porte grande ouverte pour les malversations : détournements, surfacturations,etc...
Nous apprenons avec stupéfaction à la une du quotidien Les Échos que « le Sénégal déchire son accord avec l’Ile Maurice ». La vérité est qu’il prévaut au Sénégal un laxisme consternant dans la gestion des finances publiques. Le budget national est plombé par la pléthore de régimes dérogatoires accordant beaucoup trop d’avantages fiscaux (code minier, zone franche, code pétrolier, code des investissements) à des investisseurs, étrangers pour la plupart, sans oublier cette propension incompréhensible de l’Etat à accorder des remises gracieuses aux multinationales. Pendant ce temps, le gouvernement s’endette de manière éhontée pour des dépenses de prestige, tout en privant des secteurs névralgiques du minimum vital. D’ailleurs la gestion calamiteuse de la crise de la Covid-19 l'a prouvé à suffisance !
La majeure partie de notre dette extérieure est en effet orientée vers des investissements non prioritaires (TER, Aréna, Arène nationale, CICAD, Cité ministérielle, etc.), porte grande ouverte pour les malversations : détournements, surfacturations, marchés de gré à gré, rétro commissions, corruption. A se demander si nos dirigeants ont compris la notion de priorité ! À croire qu’ils le font exprès ! Leur sport favori consiste à s’amuser et à dilapider de toutes les façons possibles nos ressources pour se transformer par la suite en mendiants costumés à la porte des autres nations.
UN ÉTAT QUI FAIT JOUJOU AVEC SON LEVIER D’ENDETTEMENT
L’impact du processus de l’endettement sur l’aliénation de la souveraineté économique est connu de tous. Déficit budgétaire = DEPENSES - RECETTES -RECETTES : impôts et taxes, droits de douanes, recettes non fiscales, dons -DEPENSES : intérêt de la dette, salaire et fonctionnement, biens et services En 2005 la dette publique du Sénégal s’élevait à 2465 milliards de F CFA, soit 22.1% du PIB. La communauté financière internationale, y compris les institutions multilatérales et les autorités nationales, ont œuvré en vue de ramener à un niveau soutenable la charge de l'endettement extérieur des pays pauvres les plus lourdement endettés. Le Sénégal a reconstitué sa dette publique, en dépit des annulations de dette enregistrées dans le cadre de l’initiative des Pays pauvres et très endettés (PPTE) en 2005.
A peine 15 ans après, nous voici revenus quasiment au point de départ. Aujourd’hui, le stock de la dette du Sénégal a presque quadruplé pour atteindre 8 231 milliards en 2019, soit 58% du PIB. Il faut noter que la capacité d’endettement n’est pas la capacité de remboursement (ratio de surendettement).
Parler de surendettement d’un État signe qu’une partie de son endettement est jugée « excessive ». Cela est destiné à légitimer des actions telles que : le rééchelonnement des échéances (maintien de la valeur de la créance, mais modification de l’échéancier), des réductions de dette (annulation d’une partie de la dette) des annulations de dette. Et depuis le début de la pandémie du Covid-19, les sollicitations d’une nouvelle annulation de la dette africaine se succèdent, comme un rituel de conjuration de la pandémie.
Après la demande des ministres africains des Finances et l'Union africaine pour l’allègement immédiat de la dette, c’est au tour du FMI et la Banque mondiale, du G20 et du président français Emmanuel Macron, d’annoncer un allègement massif de la dette africaine.
POUR LUTTER CONTRE L’ENDETTEMENT : HALTE AUX PARADIS FISCAUX !
La gestion de nos maigres recettes par nos gouvernants montre toutes les failles dans la gouvernance de ce régime. Au niveau des recettes fiscales, le Sénégal a un faible taux de pression fiscale en 2019 de 17,4% (2434/13983 - recettes fiscales/PIB - LFI2020). Dans les pays développés ce taux varie entre 30 et 40% selon l’OCDE (France 46,2%, Allemagne 37,5%, Japon 30,6%). Au Sénégal, nous pouvons atteindre un taux de pression fiscale de 25%, pour un supplément de 1000 milliards dans notre budget, en exploitant des niches.
La principale niche concerne la révision des exonérations d’impôts accordées à certaines multinationales, la rationalisation des conventions signées surtout avec des paradis fiscaux (Anguilla, les Bahamas, les Fidji, Guam, les Îles Vierges américaines, les Iles Vierges britanniques, Iles Maurice, Iles Caïman Luxembourg, Oman, le Panama, les Samoa américaines, les Samoa, les Seychelles, Trinité-et-Tobago et le Vanuatu, etc…).
A cause du principe de non double imposition, nous perdons beaucoup d’argent. Les paradis fiscaux se caractérisent principalement par des impôts faibles ou inexistants, le manque d’échange d’informations, le manque de transparence, l’absence d'exigence d’activité substantielle et j'en passe ! Une étude de l’organisme américain, The National Bureau of Economic Research (NBER), réalisée en 2017, renseigne que le Sénégal serait la 8e nation ayant plus d’argent dans les paradis fiscaux.
Ainsi ce n’est pas un hasard si, dans notre balance des paiements 2018 (BCEAO 2018), les investissements (IDE + investissements de portefeuille) sortants (1349 milliards) sont supérieurs aux investissements entrants (48.6 milliards). Lors de la rencontre du Club de Paris en 2018, la représentante de l’Allemagne disait ceci « une croissance à grande échelle ne nécessite pas uniquement des investissements étrangers conséquents.
Au contraire les investissements les plus importants sont ceux des sénégalais eux-mêmes dans leur pays. Car, premièrement, il y’a mathématiquement bien plus d’investissements si chaque Sénégalais investit dans son pays, même s’il s’agit seulement de petits montants. Et deuxièmement, le Sénégal émettrait un signal important, permettant de convaincre les investisseurs allemands et d’autres pays que leur argent est bien placé. A ce jour les capitaux privés des Africains sont placé principalement hors d’Afrique. Le développement économique est donc privé d’un montant de l’ordre de jusqu’à 800 milliards de dollars (476 800 milliards de F CFA) d’où la question suivante : pourquoi investir dans un pays dans lequel ses propres citoyens n’investissent pas ? »
Le 15 février 2018, Ousmane SONKO avait pourtant alerté l’Exécutif et l’Assemblée Nationale sur le danger de signer des conventions de "non double imposition" qui lieraient le Sénégal à des pays avec statut de paradis fiscaux (Ile Maurice, Luxembourg, ...). Le député avait soulevé le risque encouru (évasion fiscale) par l'État, du fait des entreprises évoluant dans le secteur pétrolier notamment. C’est le cas de PetroTim Ltd & Petro-Asia New Co qui sont tous les deux domiciliés aux Iles Caïmans sous les matricules 265741 & 270031.
Ainsi si notre Etat attend jusqu’en 2020 pour « déchirer son accord avec l’île Maurice » après avoir supporté une évasion fiscale de plus de 150 milliards, combien avons-nous perdu alors avec les autres paradis fiscaux avant de tenter de combler ce trou par un endettement intempestif ?
Babo Amadou BA
Membre du Secrétariat national à la communication PASTEF
QUATRE SÉNÉGALAIS NOMINÉS AU PRIX MARC-VIVIEN FOÉ
Mbaye Niang, Edouard Mendy (Rennes), Habib Diallo (Metz) et Idrissa Gana Guèye (Psg) sont en lice pour le prix Marc-Vivien Foé qui récompense le meilleur joueur africain du Championnat de France (Ligue 1)
Mbaye Niang, Edouard Mendy (Rennes), Habib Diallo (Metz) et Idrissa Gana Guèye (Psg) sont en lice pour le prix Marc-Vivien Foé qui récompense le meilleur joueur africain du Championnat de France (Ligue 1). Les « Lions » figurent sur une liste de 11 joueurs sélectionnés pour succéder à l’ivoirien Nicolas pépé au palmarès.
Les footballeurs nominés pour succéder à Nicolas Pépé au Prix Marc-Vivien Foé 2020 sont désormais connus. Hier, Radio France Internationale (RFI) et France 24 ont dévoilé une liste de 11 joueurs, dont quatre internationaux sénégalais. Il s’agit du milieu de terrain du PSG Idrissa Gana Guèye, de l’attaquant et capitaine du FC Metz Habib Diallo et des Rennais Mbaye Niang et Edouard Mendy.
Champion de France avec le PSG, Idrissa Gana Guèye a connu une rapide intégration, répondant notamment aux attentes de ses dirigeants. Arrivé d’Everton (D1 Angleterre), le joueur formé à Diambars (Sénégal) a livré de belles prestations, alliant application et efficacité. A 30 ans, l’ancien joueur de Lille (D1 France) a conclu sa saison avec le titre de champion de France. Un argument qui pourrait jouer en sa faveur.
Avec le FC Metz, Habib Diallo n’a fait que confirmer sa saison 2018-2019. Avec 26 buts, il avait presque à lui seul porter le club en Ligue 2, permettant ainsi aux Messins de retrouver l’élite. Cette saison en Ligue 1, le joueur formé à Génération Foot (Sénégal) a étalé sa classe, terminant la saison avec 12 buts en 26 matchs de championnat.
Classé 7ème au classement des meilleurs buteurs de la Ligue 1 derrière Kylian Mbappé (PSG, 18 buts) et Wissam Ben Yedder (Monaco, 18 buts), l’attaquant de 24 ans a de fortes chances de succéder à l’Ivoirien Nicolas Pépé.
VICTOR OSHIMEN, L’OBSTACLE MAJEUR !
Tout comme Habib Diallo, Mbaye Niang aussi sera en lice. L’attaquant international sénégalais de Rennes a terminé meilleur buteur de son club avec 15 buts (toutes compétitions confondues) cette saison. Très sollicité sur le marché des transferts (Marseille et des clubs anglais sont cités), l’ancien joueur du Milan AC a de bels arguments pour prétendre au trophée.
Le quatrième Sénégalais qui va s’aligner n’est autre que le portier de Rennes, Edouard Mendy. Pour sa première saison sous les couleurs du club breton, l’ancien gardien de Reims a été à la hauteur. Avec ses belles prestations, il a convaincu les observateurs, confirmant ainsi son rang de gardien de classe mondiale. Les quatre Sénégalais n’auront pas la tâche facile, surtout avec des concurrents de taille.
Avec 13 buts et 4 passes décisives en 27 matches, le Nigérian Victor Oshimen sera le principal adversaire des « Lions ». Il en sera de même avec Denis Bouanga, le buteur gabonais de Saint-Etienne. L’attaquant de 25 ans a clôturé la saison avec 10 buts, 3 passes décisives en 26 matchs de Ligue 1.Il faudra attendre le 29 juin prochain pour connaître le nom de celui qui va succéder à l’international ivoirien Nicolas Pépé.
«AU SÉNÉGAL, 65% DES ENTREPRISES SONT AFFECTÉES PAR LA CRISE DE COVID-19»
Si l’on en croit le directeur générale de l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (Adepme), Idrissa Diabira, après une enquête menée sur 800 entreprises
La Direction générale de la recherche et de l’innovation (Dgri) du ministère de l'Enseignement Supérieur de la recherche et de l’innovation (Mesri) a tenu un panel en ligne sur la plateforme Blackboard Collaborate. Organisée en collaboration avec l’université Virtuelle du Sénégal (Uvs), cette rencontre était animée par des enseignants chercheurs et des chefs d’entreprises dont Idrissa Diabira, directeur général de l’Agence de Développement et d’Encadrement des petites et Moyennes Entreprises (Adepme). A cette occasion, le Dg de l’Adepme révélé que 65% des entreprises au Sénégal sont affectées par la crise de covid-19.
Si l’on en croit le directeur générale de l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (Adepme), Idrissa Diabira, une enquête menée sur 800 entreprises a révélé que 65% de celles-ci ont été affectées par le Covid-19 de 60% de leurs chiffres d’affaires.
Sur ces 800 entreprises, les 40% ont même arrêté leurs activités en raison des différentes mesures prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus. Il a fait cette révélation hier lors du 7ème panel initié par la Direction générale de la Recherche et de l’Innovation (Dgri) du Mesri, en collaboration avec l’Uvs.
Selon le sieur Diabira, cette situation résulte de l’absence de mécanismes d’accompagnement des entreprises leur permettant de bénéficier des financements auprès de certaines institutions financières. Il ajoute en outre que «75% de ces entreprises ne connaissent pas les mesures mises en place par le gouvernement et par les banques pour accéder à des financements ou à un quelconque fonds de roulement». C’est pourquoi, il juge nécessaire de mettre en place des services d’information de qualité pouvant servir de lieux d’échanges entre acteurs pour faire bénéficier les entreprises de l’accompagnement ou accéder à des marchés pour permettant de se développer.
Par ailleurs, il renseigne que sur les 408.000 entreprises localisées par l’Agence Nationale des Statistiques et de la Démographie (Ansd), seules 0,2% d’entre elles, soit une représentation de 700 entreprises, font plus de 2 milliards Fcfa de chiffres d’affaires. «Les 97% de ces entreprises sont dites informelles, c’est-à-dire ne disposent pas de système de comptabilité pouvant leur permettre d’appréhender le rythme d’évolution de leurs activités», dit-il.
Mais Idrissa Diabira rappelle que seules 3% de ces entreprises ont un système approprié leur permettant de mettre en valeur un chiffre d’affaire. Pour étayer son argumentaire, il explique également que 81,8% des entreprises ou des entreprenants répertoriés ne pèsent que 8,6% du chiffre d’affaires de l’ensemble de ces entreprises. «Si on fait la somme des grandes entreprises, moyennes entreprises et petites entreprises, on n’aura au total que 85% de l’ensemble de la richesse produite au Sénégal par 4 à 5.000 entreprises».
Pour le Directeur de l’Adepme, cette situation incite à s’interroger sur la qualité des entreprises au Sénégal qui ont conduit à un si très faible taux de bancarisation et à un problème d’impôt et de taxes.
MAÏMOUNA CISSOKHO PASSE A L’OFFENSIVE
Dans cet entretien avec L’AS, elle met le curseur sur la reprise controversée des cours mardi prochain, mais aussi diagnostique les violences faites aux femmes, devenues récurrentes dans notre pays.
Enseignante de formation en service à l’Unesco au département droit humain, Maïmouna Cissokho n’en est pas moins une militante très engagée de l’Alliance pour la république au sein du réseau des enseignants dont elle convoite la coordination nationale. Mais dans cet entretien avec L’AS, elle met le curseur sur la reprise controversée des cours mardi prochain, mais aussi diagnostique les violences faites aux femmes, devenues récurrentes dans notre pays.
Vous êtes enseignante de formation. On parle de reprise des cours le 2 juin malgré la présence du Covid-19. Pensez-vous qu’il est urgent de reprendre les cours ?
Le Gouvernement a décidé de rouvrir les écoles le 02 juin. En bons républicains, les soldats du savoir iront répondre à l’appel de la nation pour une bonne reprise des enseignements apprentissages. D’ailleurs, vous avez vu le nombre important d’enseignants et d’enseignantes qui s’est déplacé au rond-point Liberté 5 pour prendre d’assaut les bus mis à leur disposition afin de rejoindre les différents postes d’affectation. Cela démontre s’il en était encore besoin l’amour indéfectible qu’ils ont pour leur métier qui, par la force des choses, est devenu un sacerdoce, mais aussi leur profond attachement aux valeurs républicaines. Il ne saurait en être autrement pour des formateurs qui enseignent le civisme aux apprenants, servant ainsi d’exemples de citoyens modèles. Maintenant, il revient à l’Etat de prendre toutes les dispositions nécessaires à la sécurité sanitaire des collègues et de leurs familles, mais aussi et surtout des élèves. Il faut pour cela que les différents établissements scolaires soient dotés, s’ils ne le sont pas déjà, d’infrastructures répondant à toutes les normes d’hygiène publique et de santé communautaire.
Le ministre l’Éducation nationale a donné des gages. Cela vous semble-t-il suffisant pour reprendre les cours?
Oui ! En fait, nous avons suivi de très près tout ce qui se faisait, nous pouvons vous dire que les enseignants et les parents d’élèves sont bien représentés dans le dispositif. Ils ont participé aux réunions et adhèrent fortement à cette reprise. Le G7 et la FENAPES ont fait des communications autour de ça d’ailleurs. Il reste juste à souhaiter que toutes les mesures sanitaires soient prises et que les collègues et les élèves respectent strictement les gestes barrières. A cet effet d’ailleurs, le Ministère de l’Education nationale, avec l’appui de l’UNESCO, est en train de produire une quantité suffisante de gel alcoolique ; le ministre en a réceptionné plus de 3 000 litres déjà.
On va parler droits humains qui vous intéressent, puisque vous êtes à l’Unesco où vous vous occupez de cela. On note beaucoup de violences faites aux femmes et aux enfants ces derniers temps. Je pense à Bineta Camara et tant d’autres. Quelle lecture en faites-vous ?
Dans les missions du RFEEEG, la défense des droits humains figure en bonne place. C’est pourquoi nous sommes très engagés dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles car elles représentent la couche la plus vulnérable. Les violences sont physiques, sexuelles, verbales, psychologiques et économiques. Et ces violences sont liées à leur condition féminine et ne prennent sens que lorsqu’elles sont replacées dans un contexte plus large d’inégalités entre les hommes et les femmes. En d’autres termes, cela veut dire que pour juguler les différentes formes de violences exercées sur les femmes et les filles, il faut d’abord se pencher sur la problématique de leur vulnérabilité. C’est pourquoi à la suite du meurtre de Bineta Camara en mai 2019 à Tambacounda, des centaines de personnes avaient manifesté pour dire non, «dafa doy !», plus jamais ça. Et cela avait suscité une forte mobilisation de tous, entraînant le durcissement des sanctions avec la criminalisation du viol qui est quand même une grande victoire pour les femmes. Elles se sentent ainsi bien protégées par le président de la République. Maintenant, il faut savoir qu’au Sénégal, nous avons un problème de statistiques fiables en ce qui concerne les violentes exercées sur la gent féminine. Cela s’explique en partie par le Maslaha ou stratégie sociale d’étouffement qui débouche sur la non-dénonciation des abus sexuels ou autres sur les femmes et les filles. S’y ajoute la honte qu’éprouvent certaines à dévoiler leur intimité devant un tribunal quand bien même cette intimité a été violée par une tierce personne et souvent dans des conditions effroyables. Mais de manière générale, il faut noter que les violences ne cessent d’augmenter. Entre janvier 2019 et mars 2020, pas moins de 21 femmes ont été tuées au Sénégal. C’est énorme !
Que dites-vous des violences faites aux hommes aussi ?
Bon ! Il faut reconnaître que c’est un sujet peu connu mais de plus en plus perceptible, qui aurait prêté à rire si ce n’était le caractère pathétique de la chose puisque d’ordinaire, ce sont les femmes qui sont violentées. Lorsque l’on parle de violences, souvent les plus touchées sont les femmes mais c’est un phénomène qui est réel et cela prouve que ce sont toutes les formes de violences qui doivent être éradiquées.
Vous êtes aussi membre de l’Apr où on vous avait cité parmi les successeurs de Youssou Touré à la tête du réseau des enseignants. Etes-vous toujours candidate ?
Je suis enseignante de formation et très active dans le système éducatif et dans mon parti l’Apr. C’est normal que certains me proposent à ce poste mais sachez que nous avons un président à la tête de notre formation politique et que c’est lui qui nomme les coordonnateurs et coordonnatrices des structures, ses choix sont les miens.
VIDEO
LA MARCHE VIRE A L'INTIFADA
Cap Skirring : La brigade de gendarmerie attaquée, le Commandant et ses hommes blessés
La marche organisée ce samedi matin par les populations de Cap Skirring (Sud du Sénégal) qui réclamaient de l’eau portable, a viré à l’Intifada. Les populations qui ont bravé la loi en cette période de COVID-19 ont attaqué la gendarmerie avant de blesser les hommes en bleu avec à leur tête le Commandant de Brigade.
La Légion d’intervention a été appelée d’urgence en renfort, au moment où le feu a été mis un peu partout dans la zone touristique.
Le sous-préfet de Kabrousse interpellé a soutenu que « la loi sera appliquée dans toute sa rigueur ». « Une enquête sera ouverte et les auteurs de actes seront punis », a-t-il indiqué.
GROSSES INQUIÉTUDES CHEZ LES PAYSANS
L’aménagement du calendrier scolaire suscite de grosses inquiétudes dans le monde rural, et pour cause. Les élèves qui constituent la main d’œuvre dans l’exploitation des champs ne pourront pas aider dans les travaux champêtres.
L’aménagement du calendrier scolaire suscite de grosses inquiétudes dans le monde rural, et pour cause. Les élèves qui constituent la main d’œuvre dans l’exploitation des champs ne pourront pas aider dans les travaux champêtres.
La reprise des cours prévue le 2 juin prochain inquiète sérieusement les pères de famille dans le monde rural. Et pour cause, les élèves constituent la cheville ouvrière durant l’hivernage. En effet, certains font paître les troupeaux, tandis que d’autres s’occupent des travaux champêtres. A Ndiodiouf, village situé dans la commune de Sessène (Mbour), les chefs de famille, qui comptent essentiellement sur leurs enfants durant l’hivernage, expriment leurs inquiétudes. «Le malheur ne vient jamais seul. Non seulement le coronavirus nous a appauvri à cause de l’arrêt de nos activités économiques, mais il se trouve aussi que l’hivernage qui va démarrer dans quelque temps pose un casse-tête pour les chefs de famille. Mes deux garçons sont en classe d’examen et par rapport aux informations relayées dans la presse, les examens se tiendront en pleine saison des pluies», s’alarme Guedj Diouf. Comme lui, de nombreux responsables de famille sont dans la même situation. En plus des garçons qui forment la main d’œuvre durant les travaux champêtres, les filles jouent également un rôle crucial, puisqu’elles s’occupent des travaux domestiques. Ce qui permet à leurs mamans d’avoir le temps d’être dans les champs.
LES SAISONNIERS INTROUVABLES
Les saisonniers qui constituaient la roue de secours pour certains paysans sont devenus introuvables. Aujourd’hui, souligne Mbissane Ndiaye, l’exploitation de la terre avec les matériels rudimentaires ne fait plus rêver les jeunes. «Chaque année, j’engage un saisonnier pour s’occuper de mes champs. Malheureusement, il est impossible d’en trouver actuellement. Les jeunes d’aujourd’hui se sont tournés vers les nouveaux métiers qui se pratiquent dans les villes. Ces travaux sont moins pénibles et plus rentables financièrement», soutient il. En 6 mois de labeur, les saisonniers ne gagnent pour la plupart que la somme de 200 000 Fcfa, soit 30 000 Fcfa par mois. Cette précarité a poussé les métayers à se tourner vers d’autres activités. En cette période de semis pour certains et de défrichement pour d’autres, l’Etat n’a pas encore posé d’acte concernant les semences.
106 NOUVEAUX CAS RECENSÉS SAMEDI
Le ministère de la Santé a annoncé samedi 106 nouvelles contaminations au coronavirus, portant à 3535 le nombre de patients recensés dans le pays depuis le 2 mars.
Dakar, 30 mars (APS) – Le ministère de la Santé a annoncé samedi 106 nouvelles contaminations au coronavirus, portant à 3535 le nombre de patients recensés dans le pays depuis le 2 mars.
Ces nouvelles infections proviennent de tests virologiques effectués sur 1370 patients, soit un taux de positivité de 7,73%, a indiqué le ministre de Santé et de l’Action sociale.
Faisant le point quotidien de la situation de la maladie au Sénégal, Abdoulaye Diouf Sarr a précisé que 94 parmi ces nouveaux cas étaient suivis par les services sanitaires.
Douze cas communautaires, ceux dont la source de contamination n’a pas été identifiée, ont été recensés aux Parcelles Assainies (02), à Cambérène (02), à Colobane (01), à Liberté 3 (01), à Guédiawaye (01), à Hann (01), à Nord Foire (01), dans la région de Dakar, a-t-il fait savoir.
Les autres cas ont été localisés à Koungheul (01), dans la région de Kaffrine et à Touba (01) dans la région de Diourbel, a-t-il ajouté.
Il a annoncé que 23 patients hospitalisés ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Pendant ce temps, a-t-il signalé, 14 patients sont pris en charge dans les services de réanimation. L’état de santé des autres malades était stable, selon lui.
Au total, 42 décès ont été recensés été officiellement recensés depuis le 31 mars, date à laquelle un premier patient en la personne de l’ancien président de l’OM, Pape Diouf, a succombé des suites de la maladie à Dakar.
A ce jour, 3535 cas ont été déclarés positifs, dont 1761 guéris, 42 décédés et donc 1731 patients sous traitement dans les différentes hospitalières dédiées au traitement de la Covid-19, a dit le ministre de la Santé et de l’Action sociale.
UNE ÉMISSION DE MAME LIKA SIDIBÉ
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AVIDITÉ ET CONVOITISE AUTOUR DU LITTORAL SÉNÉGALAIS
EXCLUSIF SENEPLUS - Quelle est la responsabilité de l'Etat dans cette situation qui n'a que trop duré ? Les citoyens sont-ils au fait des dangers de ce phénomène ? Quelle politique de gestion et de préservation ? - AU FOND DES CHOSES AVEC MOCTAR BA
Des constructions en cours sur les terres du Phare des Mamelles suscitent l'indignation des activistes et organisations de la société civile qui ont lancé une pétition contre cette agression sauvage du littoral. Cette initiative précédée par la publication sur SenePlus, d'un appel pour la préservation de cet espace, est portée entre autres, par Moctar Ba, président de la Plateforme pour l'Environnement et la Réappropriation du Littoral (PERL).
Au micro de "Au fond des choses", animée par Mame Lika Sidibé, il revient propositions à l'appui, sur son combat pour la préservation du littoral sénégalais bientôt complètement défiguré.