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29 septembre 2025
par Pepessou
UN MÉDIA BASHING PRÉSIDENTIEL TACTIQUE
Le fait pour Macky Sall de déplorer le défaut de prise de conscience par la population de la gravité de la situation, tout en jugeant que la presse, à l'opposé, se montre alarmiste, ressemble fort à une injonction paradoxale
La sortie du président Macky Sall contre la presse, la semaine dernière, lors du Conseil présidentiel d’évaluation de la riposte à la pandémie de Covid-19, relevait-elle d'un simple dérapage ou d'une mûre réflexion ? Le constat d'un relâchement quasi-généralisé dans le respect, par la population, des mesures barrières, alors même que la pandémie prend plus d'ampleur, paraît, en effet, en nette opposition avec le ton d'une presse qui chercherait à noircir le tableau et à alarmer les Sénégalais.
La presse, comme chacun le sait, a pour rôle d'informer, d'alerter, de critiquer et, ainsi, contribue à façonner l'opinion publique. Il faudrait donc supposer que, sur ce dernier volet, elle n'aurait pas suffisamment joué sa partition, au regard du laisser-aller généralisé si décrié. Après ‘’l'heure est grave’’, voici venue ‘’l'heure est au sursaut’’. Les pouvoirs publics en appellent à une remobilisation de la population contre la forte recrudescence de la pandémie induite par les activités liées à la fête de Tabaski.
Toutes les chapelles représentées - À y regarder de près, la presse a, jusque-là, plutôt bien traité l'actualité de la pandémie, hormis quelques errements initiaux, notamment certains traits de xénophobie et de stigmatisation lus à la une de quelques journaux, après les premières contaminations. Les colonnes de la presse ont accueilli les différentes "chapelles" de l'information sur le coronavirus.
On y a lu le Dr Papa Moussa Thior, premier parmi les pourfendeurs de la mesure de confinement, qui a été une sorte de prélude au changement de cap de l'action gouvernementale en mai dernier, avec la levée du couvre-feu et l'allègement de la plupart des mesures de restriction. Y ont été relayées également, bien entendu, les explications répétées des autorités sanitaires sur la stratégie mise en œuvre. Place a été faite même à quelques interviews peu conformistes, notamment celle d'un certain docteur El Hadj Seydou Mbaye aux prédictions bien alarmistes, cette fois, voire farfelues, de... 200 000 morts au Sénégal à terme. Cela n'a pas effrayé outre mesure. La diversité des opinions fait l'équilibre de la presse et fonde son indépendance.
Fin mars 2020, le président Sall, recevant les organisations de presse en audience au palais de la République, saluait "l’engagement des médias dans la lutte contre la Covid-19". Il se félicitait également de "leur rôle dans la vulgarisation des mesures de santé publique contre le coronavirus" et décidait, dans le cadre du plan de résilience contre le coronavirus, de doubler l'aide à la presse, en la portant de 700 millions à 1 milliard 400 millions de francs CFA.
Injonction paradoxale - Depuis, il n'y a pas eu, à dire vrai, de faute notoire de la part des journalistes, ni de tonalité nouvelle dans la couverture quotidienne de l'actualité. C'est plutôt maintenant que la météo médiatique pourrait se gâter, avec la nouvelle allure de la pandémie caractérisée par une explosion du nombre de cas communautaires. Si la tendance haussière de ces derniers jours persistait, l'on pourrait s'attendre, logiquement, à un traitement plus en alarme, et néanmoins pas forcément alarmiste, de la situation, parce que celle-ci devient manifestement alarmante.
Les articles de presse ne seraient pas alors le fruit de l'imagination des journalistes, mais bien plutôt procéderaient de la correcte lecture d'un état réellement aggravé de la pandémie, établi par les bilans chiffrés rendus publics par les services officiels habilités.
Sous ce rapport, le fait, pour le président de la République, de déplorer le défaut de prise de conscience par la population de la gravité de la situation, tout en jugeant que la presse, à l'opposé, se montre alarmiste, ressemble fort à une injonction paradoxale. Une attente reposant sur les journalistes, mais dont la réalisation ne dépend pas de leur seule volonté.
L'on est donc naturellement conduit à envisager l'hypothèse fort plausible que la critique du président serait tout bonnement une action préventive à but tactique : dissuader la presse de trop critiquer en l'accusant déjà de ce que l'on ne voudrait pas qu'elle fasse ou qu'elle devienne. D'autant que la sortie présidentielle a eu lieu peu après l'agression contre le journal ‘’Les Echos’’.
On comprend aisément que ce media bashing (littéralement : dénigrement de la presse) ait suscité tellement de cris d'orfraie chez les associations de presse.
Etats et organisations attaquent - Certes, les médias sont souvent eux-mêmes coupables de bashing, auquel il leur arrive de soumettre des personnages publics. Mais c'est un fait universel qu'à travers le monde, y compris dans les pays de tradition démocratique, la presse se trouve prise à partie, plus souvent qu'à son tour, par les pouvoirs établis, pas seulement politiques, qu'elle agace, irrite ou gène. Le mouvement des Gilets jaunes, en France, a "fait la fête" à plusieurs reprises à des journalistes durant ses manifestations, obligeant certains d'entre eux à ne plus aller sur le terrain qu'avec une protection rapprochée.
L'attaque toute récente contre les locaux du journal dakarois ‘’Les Echos’’ par des disciples mécontents, relevait d'une autre forme, cette fois extrême, violente et criminelle, de bashing. Reste que, de François Mitterrand (qui parle de "chiens" à propos des journalistes) à Donald Trump (qui les désigne comme "des gens horribles et affreux"), en passant par Me Abdoulaye Wade (dont le régime a battu tous les records d'agressions physiques contre les journalistes), jusqu'à Macky Sall dans une moindre mesure aujourd'hui, les attaques contre la presse foisonnent.
Dans une déclaration de 2018, Reporters sans frontières déplorait que «de plus en plus de chefs d’Etat démocratiquement élus, voient la presse non plus comme un fondement essentiel de la démocratie, mais comme un adversaire pour lequel ils affichent ouvertement leur aversion".
Assurément, de quoi faire réfléchir !
Niane-Diakhaté... langues avec et sans pincettes - Après le media bashing, voici, le "Mary Teuw bashing". L'ancien ministre de l'Enseignement supérieur est officiellement un membre du parti présidentiel, l'APR. Mais depuis son éviction du gouvernement, au lendemain de la dernière élection présidentielle, il prend la parole épisodiquement dans les médias, via des tribunes, comme pour rappeler qu'il n'est pas prêt d'accepter l'enterrement politique, malgré le poste de sinécure de PCA de Petrosen auquel il a été nommé récemment.
Dimanche dernier, il s'est adonné à un exercice plus délicat que les tribunes publiées dans la presse : répondre aux questions de l'émission ‘’Grand Jury’’ de la RFM. Sur la question de la lutte contre le coronavirus, il a émis une idée qui lui vaut, depuis, un bashing en règle, de Sa Ndiogou, le comique de WalfTV, à certaines figures de la confrérie mouride, qui ne supportent pas l'idée d'une quelconque remise en cause du plus grand événement dans le calendrier de leurs célébrations.
Mary Teuw Niane, qui avait déploré auparavant, entre autres handicaps de l'Afrique, le manque de culture d'anticipation, déclare, en faisant allusion au Magal et au Gamou qui pointent à l'horizon : "Nous allons vers de grands rassemblements religieux. Je crois qu'il faut les aborder avec les khalifes, les grands marabouts qui sont des citoyens qui comprennent ces enjeux… Je cite toujours les khalifes des mourides et des tidjanes et leur engagement personnel noté dans la lutte contre la pandémie... Je pense que ces augustes personnes, si on leur parle en leur donnant l'exemple de La Mecque, qui devrait nous aider à organiser les activités religieuses à venir de manière symbolique de telle sorte que nous n'ayons pas ce rush humain qui, dans tous les cas, conduira à une expansion de la maladie."(sic)
Stop suggestions- Des propos polis et non dénués de bon sens, qui parlent de ce que tout le monde sait, - mais que peu de politiques osent évoquer - et qui ne passent pas sous tous les toits ! Si le professeur Niane a voulu faire preuve d'un "sens de l'anticipation" et indiquer aux autorités gouvernementales la voie à suivre, l'effet boomerang a été plutôt à ses dépens. Il aura réussi la prouesse, en un quart de seconde, à provoquer la colère de beaucoup de talibés du côté de Touba, parmi lesquels le président de la commission communication du Magal qui lui a rétorqué "que le khalife général des mourides n'a d'ordre à recevoir de personne...".
Sur les réseaux sociaux, les attaques en règle contre l'ex-ministre foisonnent. Sur cinquante minutes d'émission, le professeur Niane, qui a évoqué d'intéressantes questions sur le pétrole et l'éducation, entre autres, en aura consacré une vingtaine au problème bien vicié du coronavirus. Son grand moment de radio en fut, du coup, un grand moment d'amorce de la polémique. Il a oublié, devant le crachoir, une réalité bien sénégalaise : à Ndoumbélane, on parle du sujet confrérique en prenant mille pincettes. Sauf quand on s'appelle Moustapha Diakhaté : ce dissident de l'APR, ancien chef de cabinet du président de la République, mouride fervent et très introduit à Touba, a répondu, il y a trois jours, aux questions de l'agence de presse multimédia internationale, Sputnik. Il ne prend pas de gants, ni à l'endroit de son ex-chef au palais, ni vis-à-vis des chefs religieux, pour dire ce qu'il pense : ‘’Pour une fois, il est nécessaire que le président Macky Sall prenne son courage à deux mains et contribue à ce que le Magal et le Gamou 2020 soient annulés. Au vu des chiffres de la maladie dans ce pays, il n’est pas question que les politiciens et les marabouts laissent les Sénégalais aller à l’abattoir.’’
Question : Qui de Mary Teuw Niane ou de Moustapha Diakhaté a manqué de pincettes au point de mériter un bashing des fidèles ultras ?
ELINKINE, LA COSMOPOLITE
De sa fondation à aujourd’hui, le village a toujours été un point de rencontre. Attirées par la pêche, plusieurs ethnies, venues de toute la sous-région, y vivent aujourd’hui en parfaite harmonie
Idrissa Sané et Seydou Ka et Moussa Sow |
Publication 20/08/2020
Une odeur âcre de poisson séché. « Une fois rentrés, il faut aussitôt enlever vos habits et les laver avant de les mélanger avec les autres ; sinon cette odeur vous restera coller pendant longtemps », conseille Seyni Keïta, président du quai de pêche. À Elinkine, toute la vie semble tourner autour de la pêche. Aussi, le visiteur est particulièrement frappé par cette odeur dès son entrée dans le village. Ce vendredi 7 août, même si le drapeau affiche vert, signe que la mer est praticable, l’essentiel des embarcations sont à quai. « Durant cette période de l’année, et jusqu’au 15 août, aucune pirogue ne va en mer à cause des intempéries et de la houle », renseigne un vieux pêcheur. Un groupe de jeunes Ghanéens, muscles saillants, coupe de cheveux à la Jordan Ayew, essaient de remonter une grande pirogue qui surplombe tout ce beau monde. « Joogui Oh ! Joogui ! Joogui Oh ! ». Au signal, les solides gaillards tirent les cordes. Le bloc de bois bouge à peine. Ils recommencent. Assis à côté, Mamadou Thiam répare tranquillement ses filets, un garçon de deux ans sur ses genoux. Il est le président du Conseil local de pêche artisanale (Clpa) d’Élinkine. « Cette pirogue nous appartient. Mais, comme la communauté ghanéenne est très organisée, nous avons sollicité leur aide pour la remonter », renseigne-t-il. De parents niominka (sérères des îles du Saloum), Mamadou, qui est né à Élinkine, s’est aujourd’hui « diolaisé ». Il parle parfaitement la langue diola. Son père s’était installé ici en 1968. À l’époque, c’était le seul qui s’activait dans la transformation de gros poissons (requins et autres raies). Aujourd’hui, cette activité est l’apanage des Ghanéens. Avec leurs grosses pirogues, ils ne sont intéressés que par ces deux espèces qu’ils vont pêcher jusqu’en Guinée Bissau (voir ailleurs).
Un fondateur venu du nord du Sénégal
En plus des Ghanéens, la population d’Élinkine est composée de quasiment toutes les ethnies du Sénégal. On y retrouve les diolas, les sérères, les wolofs, les peuls, les mandings et même des soussous (d’origine guinéenne) et des Sierra-Léonais. « A Élinkine, c’est la sous-région », résume Frédéric Sambou, le chef du village depuis 25 ans.
Assis sur le « kabita » (grand tambour utilisé pour la communication des nouvelles importantes : décès, détresse, fête…), à l’ombre d’un « butol », un grand arbre au bord du fleuve, le septuagénaire nous raconte comment le village est devenu, au fil du temps, un melting-pot, symbole de la diversité ethnique et linguistique qu’est la Casamance. Cette diversité se retrouve même dans l’histoire de la fondation du village. Il existe ainsi trois versions sur l’origine du nom d’Élinkine. L’une veut que le nom soit une déformation d’Elen King, une ressortissante sierra-léonaise qui tenait une boutique dans le village. L’autre voudrait que ce soit une déformation du mot diola « hulinkine » (le nom d’une pierre, un fétiche ou encore le bras droit du roi). En revanche, il y a consensus sur le nom du fondateur du village, Omar Teuw, un wolof venu du nord du Sénégal. Quant au premier chef du village, il s’appelait Thiokane Ndiaye. A l’image d’autres localités en Casamance, il y a un cimetière commun à Élinkine où musulmans et chrétiens sont enterrés côte à côte. Et dans une même famille, on peut retrouver un musulman, un chrétien et un animiste. Signe de cette coexistence pacifique, des membres des autres ethnies peuvent être autorisés à participer au « boucoute » (circoncision diola) s’ils sont initiés, renseigne Frédéric Sambou, jetant un coup d’œil aux menuisiers métalliques qui s’activent autour d’une grande pirogue.
Le tourisme, l’autre mamelle grippée par la Covid-19
A 75 ans, le chef du village ne fait pas son âge. Il est encore très solide. Seule sa bouche, où subsiste une dentition clairsemée, renseigne sur son âge avancé. Il nous fait visiter tout le village, sous la pluie. Dans sa famille, la longévité est de règle. « Mon père a vécu plus de cent ans, ma mère aussi. Peut-être que je vivrai autant », répond-il à notre question sur son « secret ». Si secret, il y en a, ce serait une alimentation saine, puisque « je mange du riz blanc et peu d’huile », argumente le chef du village.
Élinkine est la porte d’entrée des îles (Ourong, Éhij, Wenday et Kifoka) où est pratiquée la riziculture. Ce sont ces quatre îles qui forment le grand Élinkine. Pour ce qui est de la pêche, la principale source de revenus des habitants, « l’activité marche toujours, même si on note une raréfaction de la ressource », note Mamadou Thiam, le président du Clpa. « C’est amer à avaler, mais l’État du Sénégal a vendu sa ressource aux bateaux étrangers », accuse Frédéric Sambou. Actuellement, il ne reste pratiquement qu’une seule espèce, le « kaabo », ajoute M. Thiam.
Selon Seyni Keïta, président du quai de pêche, plus de 150 embarcations opèrent à partir d’Élinkine. Comme le veut la tradition, à chaque débarquement, le propriétaire de la pirogue donne au chef du quai un gros poisson. Ce dernier peut le revendre. Dans ce cas, c’est le propriétaire qui est prioritaire pour le racheter.
En dehors de la pêche, le tourisme est la deuxième source de revenus du village. Seulement, depuis le début de la Covid-19, le campement villageois attend désespérément des visiteurs. Lors de notre passage, une famille était en train de prendre un toast au bar, avant de reprendre la route. « En période normale, nous faisons tout le temps le plein ; il faut faire une réservation avant de venir », explique le tenant du bar, en l’absence du gérant, d’un ton dépité.
Situé à bord du bolong, à 25 minutes de pirogue de Karabane et de Djembereng, le réceptif est le tout premier campement villageois au Sénégal. Il a été construit en 1970 et mis en service deux ans plus tard. Pendant longtemps, il a été la « vache à lait » du village. Les ressources générées ont servi à la construction d’un poste de santé et d’une école. Conséquence d’une construction anarchique, Élinkine connaît, toutefois, des problèmes d’urbanisation. Certains quartiers sont inondés à chaque hivernage. « Nous avons besoin d’un plan d’urgence d’assainissement », plaide Frédéric Sambou.
LA COLLECTIVITÉ DE OUAKAM DÉFEND SES TERRES
COMMUNIQUÉ – Un avocat s’active à faire acquérir aux occupants du TF 5007 / DG devenu 1751/NGA, la pleine propriété du patrimoine commun. Se croit-il dans une monarchie où le souverain peut à loisir contraindre ses sujets à vassaliser ses volontés ?
Communiqué de la collectivité de Ouakam, à propos des agissements de maître Youssou Camara dans une affaire de titre foncier impliquant la localité.
« Lors d’un point de presse tenu à Ouakam le Mercredi 05 Août 2020, l’avocat Youssou Camara en plus d’insulter notre notabilité, a servi à son auditoire, un discours indigne d’un praticien du droit.
Il s’active à faire acquérir aux occupants du TF 5007 / DG devenu 1751/NGA, la pleine propriété du patrimoine commun. Quelle idée, quel esprit ? Quand on sait que les dizaines de milliers de copropriétaires non installés sur le site, n’ont jamais cédé leurs parts de copropriété ?
Faisant fi de la volonté de l’écrasante majorité de nos membres qui n’a consenti sur ce TF comme sur l’autre TF 6869/ DG qu’à une occupation par voie d’AUTORISATION DOCCUPER, il feint d’ignorer l’importance de ce document, lequel, rappelons-le, est, jusqu’ici, l’unique acte à la base de l’installation de tout ce monde sur le site y compris le trio de spoliateurs, et sa disposition substantielle, consensuelle : UNE FACULTE AU BOUT DE 20 ANS assortie d’un prix à payer le cas échéant pour l’ÉQUITÉ.
Que va-t-il dire au juge pour l’amener à acter l’appropriation du bien commun au profit exclusif et définitif des occupants actuels, au détriment des dizaines de milliers des copropriétaires non implantés ?
Que cette écrasante majorité de copropriétaires a renoncé à ses droits, à sa part du bien commun ?
Que ces occupants même s’ils font un millier d’individus sont propriétaires exclusif du TF 5007/ DG devenu TF 1751 NGA.
Pareil exercice n’a-t-il pas des relents d’escroquerie ? Oui bien sûr quand on sait que beaucoup de versements sont passés ailleurs que dans les comptes de la collectivité.
Cet avocat est-il dans la catégorie de ceux aimant défendre inlassablement quelle que soit la cause ?
Cherche-t-il à bénéficier personnellement d’un effet collatéral si tant est que l’attribution qui lui serait prêtée sur une parcelle du site est avérée ?
Pourquoi hier 1170 ou 1190 et aujourd’hui 966 ‘’requérants’’, il reconnait que la collectivité est propriétaire d’un autre TF, le 6869/DG, et oublie par malice de révéler à l’opinion que ces 121 occupants réguliers attendent dans la discipline et le respect du contenu de l’Autorisation d’occuper, l’expiration du délai avant d’exercer éventuellement la faculté.
Dans sa déclaration maitre Youssou Camara souligne qu’il existe des permis d’occuper signés par les trois Jaraafs alors que tout le monde sait que seul le Jaraaf Youssou Ndoye s’etait arrogé le droit de signer tout seul les permis d’occuper après le décès de Ndiogou Ndoye et cela sans aucune autorisation dument constatée par un procès-verbal de réunion. Cet avocat du diable fait exprès de vouloir mouiller les autres Jaraafs dans le blanchiment organisé autour de la cession du terrain de football et autres zones comme les alentours du terrain de basket et les espaces réservés aux équipements collectifs et même la mosquée.
D’ailleurs en raison de ces permis d’occuper, Youssou Ndoye est condamné à six mois de prison pour complicité sur la cession de la parcelle d’autrui sur le TF 1751.
Maitre si vous n’avez pas ce dossier nous pouvons vous le fournir.
Maitre Camara revendique sa présence aux côtés de la collectivité depuis une trentaine d’année. Pourtant cela ne l’a pas empêché de déclarer le TF 5007/ DG perdu ? Ignorait-il sa présence entre les mains de Mbaye Diagne ?
Maître où étiez-vous en 2007 quand le conseil des Notables confiait à l’intercommission composée des Freys et de ces cadres retraités qui ne sortent de nulle part comme par hazard, la négociation avec Total Sénégal d’une location de 14 300 m2 pour les besoins de deux stations d’essence sur le super plateau ?
Certains de vos mandants actuels dont un supposé trésorier de la collectivité ont suffisamment d’informations sur nous-mêmes et sur eux-mêmes à vous apprendre en sourdine.
Il dénie à certain de nos membres la qualité de notables. La collectivité de Ouakam le renvoie au PV d’Assemblée fictive ayant servi à lever l’indivision et aux plaintes des sept notables cités dans ce faux PV qu’il a suscitées.
Évoquant la création de l’association collectivité de Ouakam, il traite ses initiateurs de dissidents. Oublie-t-il qu’en 2011 cette heureuse initiative était pertinemment guidée par la perspicacité, la vision du conseil des notables, uniquement préoccupé par la conformité au droit positif en vigueur dans la république. Il a même voulu lier la création de l’association au décès de Ndiogou Ndoye et à l’inexistence du conseil des Freys, ce qui est très grave . En effet, Ndiogou Ndoye est décédé plusieurs années après 2011.
Oublie-t-il le traumatisme que cette déclaration tardive de naissance avait provoqué chez les vrais dissidents au point d’amener le Jaraaf autoproclamé Youssou Ndoye, gagné par l’obscurantisme, sonné et aveuglé, à se procurer le conseil supérieur de la collectivité Lébou de Ouakam ?
Autre gros mensonge servi à son assistance, le règlement dans les comptes de la collectivité administrés par les trois Jaraafs, les 3,2 milliards de l’indemnité compensatrice de l’expropriation au profit de l’état du Sénégal pour les besoins de la route devant le monument, une partie du
TF 5007. Pourquoi alors vouloir faire une dation en paiement en nature à Gassama de 8 735 ‘m2 pour des travaux inexistants sur le super plateau dont 1 000 m2 se sont retrouvés dans le patrimoine que réclame Madiambal Diagne à travers sa Sci Pharaon.
Par ce micmac, notre collectivité s’est retrouvé privé ainsi de l’équivalent de 5,2 milliards.
Mesurant la grossièreté de l’argumentaire pour vendre le bien fondé de la dation en contrepartie de travaux de terrassement sur 48456 m2 vous voulez nous faire avaler le justificatif de la distraction, cette énormité inacceptable, par de supposés lobbying auprès de l’administration, services et autres démarches en lien avec les concessionnaires telles que la Sones et la Senelec.
Maître, nous avons initié, piloté et réalisé les travaux de morcellement et de terrassement sur 257 000 m2, soit 5 fois plus de la surperficie du super plateau par des entrepreneurs coréens et sénégalais pour moins de 50 millions de francs, partie sur laquelle il y a eu 753 implantations consensuelles .
Nous aurions même pu, pour toute réplique à ses maladresses, nous limiter à la publication de la lettre que lui a adressée le Jaraaf Oumar Samba Gueye.
Quel déshonneur pour un avocat, pour sa corporation réputée sérieuse et respectable.
Dans sa réponse au jaraaf Oumar Samba, il confirme lui-même qu’il ne se référait qu’aux ordres de Youssou Ndoye et accessoirement Momar Gueye Khoudia. Pourtant, il dit partout agir suivant le fameux protocole qui nécessite trois signatures pour tout acte. Est-ce à dire qu’il a toujours produit du faux ? Seule la justice pourra y répondre.
Que viens faire cette grisaille dans cet ordre de lumière ?
Il nous dit “c’est une question de vie ou de mort pour ces familles qui veulent un titre foncier” !
Que fait-il alors du principe de l’autonomie de la volonté et de la garantie du droit de propriété consacré par la constitution de la république ?
Se croit-il dans une monarchie où le souverain peut à loisir contraindre ses sujets à vassaliser ses volontés ?
Cet avocat ne va pas venir nous imposer cet esprit va-t’en guerre qui ne passera pas. Seul le droit passera. »
LA CEDEAO EXIGE LE RÉTABLISSEMENT D'IBK DANS SES FONCTIONS
Nous allons engager des discussions avec les responsables de la junte militaire pour leurfaire comprendre que le temps des prises de pouvoirs par la force est révolu dans notre sous-région - ALLOCUTION DE CLÔTURE DU SOMMET EXTRAORDINAIRE SUR LE MALI
SenePlus publie ci-dessous, l'allocution de clôture du sommet extraordinaire de la CEDEAO consacré à la situation politique en cours au Mali ce 20 août 2020, sous la présidence du nigérien Mahamadou Issoufou.
"Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs
Nous sommes à la fin de notre Sommet extraordinaire consacrée à la situation au Mali, suite au coup d'Etat perpétré par une junte militaire le 18 mars 2020, et qui a conduit à l'arrestation et à la démission subséquente du Président de la République du Mali, ainsi qu’à la dissolution de l'Assemblée Nationale et du Gouvernement.
Comme nous l'avions fait depuis le déclenchement de cette crise, nous avons décidé de nous impliquer résolument dans la recherche de solutions à cette nouvelle situation, aux côtés du peuple malien et de toutes les forces vives de ce pays frère, afin que la paix et la sérénité puissent régner de nouveau au Mali, déjà lourdement éprouvé par une insécurité qui entrave son développement économique et social.
Nous avons examiné la situation sans complaisance et nous avons procédé à des échanges francs et fructueux avec, à l'esprit un seul objectif fondamental, le retour dans les plus brefs délais au calme et à une situation institutionnelle normale dans ce pays.
Dans nos échanges et nos propositions, le Protocole de la CEDEAO sur la bonne gouvernance et la démocratie nous a servi de guide. Ce protocole auquel tous nos pays sont parties, nous indique clairement les voies à suivre en cas de changement anticonstitutionnel de régime politique, tel que c'est le cas au Mali. Il nous permet de prendre des mesures conservatoires pour protéger le cadre démocratique et républicain en pareille circonstance, et nous les avons prises.
Nous avons donc décidé après nos échanges de prendre les décisions ci-apres :
a) condamnons avec fermeté les menaces et les pressions ainsi que les manipulations effectuées par les militaires putschistes sur le Président Ibrahim Boubacar Kéita pour le contraindre à annoncer une démission contre son gré ;
b) condamnons avec la plus grande fermeté la tentative de renversement par des militaires putschistes du gouvernement démocratiquement élu du Président Ibrahim
Boubacar Kéita ;
c) dénions catégoriquement toute forme de légitimité aux militaires putschistes et exigeons le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel ;
d) exigeons la libération immédiate du Président Ibrahim Boubacar Kéita et de tous les officiels arrêtés ;
e) rappelons aux militaires putschistes leur responsabilité sur la sûreté et la sécurité du Président Ibrahim Boubacar Kéita et des officiels arrêtés ;
f) demandons le rétablissement du Président Ibrahim Boubacar Kéita en tant que Président de la République, conformément aux dispositions constitutionnelles de son
pays.
g) suspendons le Mali de tous les Organes de Décision de la CEDEAO avec effet immédiat, conformément au Protocole Additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et ce, jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel ;
h) décidons de la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, financières et commerciales à l’exception des denrées de première nécessités, des médicaments, du carburant, et de l’électricité entre les pays membres et le Mali. Nous invitons tous les partenaires à faire de même ;
i) demandons la mise en oeuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous les militaires putschistes et leurs partenaires et collaborateurs ;
j) décidons de dépêcher immédiatement une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel ;
k) demandons la montée en puissance de la Force en Attente de la CEDEAO ;
l) décidons de demeurer saisie de la situation au Mali.
Bien entendu, le cadre de dialogue institué par notre communauté reste valable et le médiateur Goodluck Jonathan est disponible pour continuer sa mission de rapprochement des positions de toutes les parties et de réconciliation du peuple Malien. Nous allons donc engager des discussions avec les responsables de la junte militaire pour leur porter le message de notre communauté et leur faire comprendre que le temps des prises de pouvoirs par la force est révolu dans notre sous-région. Nous travaillerons de façon
inclusive, avec tous les fils du Mali afin que ce pays s'engage dans un processus où ses institutions démocratiques seront pleinement rétablies et opérationnelles et ce dans les meilleurs délais.
En tant que Président en Exercice de la CEDEAO, j'ai à coeur la résolution de la crise politique et institutionnelle au Mali et au vu des échanges que nous venons d'avoir je n'ai aucun doute que c'est le même sentiment qui anime tous les Chefs d'Etat et de Gouvernement de notre Communauté et qu'ensemble nous réussirons. Le Mali est dans une situation critique avec des risques graves qu'un affaissement de l'Etat et des institutions n'entraine des revers dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé avec toutes les conséquences pour l'ensemble de notre communauté. C'est dire que ce pays a plus que jamais besoin de notre solidarité.
Pour conclure Je tiens à réaffirmer aux Maliens que la CEDEAO travaillera avec eux pour trouver et mettre en oeuvre les solutions les meilleures pour la stabilité institutionnelle de leur pays. Nous avons décidé de la convocation de la prochaine visioconférence dans une semaine. Sur ce, je déclare clos les travaux de notre visiosommet extraordinaire.
Je vous remercie de votre attention."
MAMADOU TALLA SALUE LE BON DÉROULEMENT DE L’EXAMEN D’ENTRÉE EN SIXIÈME
Le ministre de l’éducation nationale a, ce jeudi, effectué une tournée dans certaines écoles de Dakar et de la banlieue pour constater si le premier jour de l’examen d’entrée en sixième et de certificat de fin d’études élémentaires s’est bien déroulé.
Le ministre de l’éducation nationale a, ce jeudi, effectué une tournée dans certaines écoles de Dakar et de la banlieue pour constater si le premier jour de l’examen d’entrée en sixième et de certificat de fin d’études élémentaires s’est bien déroulé. Mamadou Talla se dit satisfait de ce qu’il a vu sur le terrain. Selon lui, le premier jour s’est déroulé dans les meilleures conditions dans la mesure où dans toutes les écoles qu’il a eues à visiter, les mesures préventives ont été respectées.
« Tout se passe très dans les différentes écoles que nous avons eu à visiter. Et ce sont les mêmes échos que nous avons eu à l’intérieur du pays. Ce n’était pas évident mais, nous rendons grâce à Dieu. On est très satisfait des dispositions qui sont prises dans les écoles. Le protocole sanitaire est respecté », s’est réjoui le ministre de l’éducation nationale.
Selon lui, sa mission est d’assurer tout ce qui est enseignement et apprentissage aux élèves. Poursuivant, il se félicite du fait que depuis la reprise des cours, il n’y a pas eu une flambée des cas dans les écoles. « L’école est protégée. Les gens craignaient une explosion des cas à l’annonce de la reprise des cours mais le constat est là. Les élèves sont là. Toutes les dispositions sont prises pour les protéger », dit-il.
QUELLE QUE SOIT LA LONGUEUR DE LA NUIT
Retour sur la trajectoire de l’intellectuel maoïste Omar Blondin Diop, figure de l’opposition au président Sédar Senghor, disparu dans des circonstances troubles, à travers le puissant essai politique et cinématographique de Vincent Vincent Meessen
Dans un puissant essai politique et cinématographique, Vincent Meessen explore la trajectoire de l’intellectuel maoïste sénégalais Omar Blondin Diop, figure de l’opposition au président Léopold Sédar Senghor, disparu dans des circonstances troubles.
"Omar est une figure dans laquelle n’importe quel jeune Africain, peut se reconnaître." Né en 1946, Omar Blondin Diop grandit dans une famille musulmane peu pratiquante et bercée de théorie révolutionnaire. Militant maoïste, le jeune homme brandit ses convictions politiques dans La Chinoise de Godard et dans les amphis de Nanterre, participant au Mouvement du 22 mars emmené par Daniel Cohn-Bendit, puis à Mai 68. Expulsé de France pour "activités subversives", il intègre l’Institut fondamental d’Afrique noire à Dakar, se nourrit de lectures situationnistes et bouscule le pouvoir de Léopold Sédar Senghor avec ses discours égalitaires et anticolonialistes. En 1971, les membres du "groupe des incendiaires", dont deux frères d'Omar, sont condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement pour avoir mis le feu au ministère des Travaux publics et pour avoir tenté d’attaquer le cortège du président Georges Pompidou, en visite à Dakar. Face à cette répression, Omar Blondin Diop quitte l’École normale supérieure de Saint-Cloud, et suit une brève formation militaire dans un camp de fedayin en Syrie. Arrêté à son tour, le jeune révolutionnaire est retrouvé pendu dans sa cellule le 11 mai 1973. Sa mort, que ses proches dénoncent comme un assassinat politique, soulève un vent de colère à travers le pays, qui conduit à une libéralisation du pouvoir et à la naissance d’une avant-garde artistique.
Héritage
Dans ce fascinant essai cinématographique et politique, Vincent Meessen met en regard La Chinoise avec la destinée tragique du militant maoïste, tout en traçant des parallèles entre le processus créatif de son propre film et celui de Jean-Luc Godard. Traversé d’images saisissantes et nourri des confidences de ses frères et compagnons de lutte – qui réclament toujours justice –, le documentaire explore l’héritage culturel et contestataire d’Omar Blondin Diop, du Laboratoire Agit’Art au collectif Y en a marre, de la Françafrique à la Chinafrique.
APRÈS LE MALI, À QUI LE TOUR ?
Dans les pays voisins, le coup d’Etat à Bamako sonne comme une menace, voire un avertissement pour les chefs d’Etat qui souhaiteraient s’accrocher au pouvoir
Le Monde Afrique |
Youenn Gourlay, Théa Ollivier et Ahmed Tarnane |
Publication 20/08/2020
Quelques heures à peine après l’arrestation du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) par des militaires, mardi 18 août, les pays voisins du Mali ont fermé toutes leurs frontières communes. Et au petit matin, la prise de pouvoir par les militaires dans ce vaste pays était le sujet de discussion dans toute la région.
En Côte d’Ivoire, qui a connu une petite flambée de violence depuis l’annonce de la candidature de l’actuel chef de l’Etat à la présidentielle du 31 octobre, les événements maliens sont perçus comme une alerte. « J’espère qu’Alassane Ouattara voit bien ce qui se passe, comme un avant-goût », résume la militante suisso-camerounaise Nathalie Yamb, farouche opposante du président, expulsée du territoire national en décembre 2019. Le coup d’Etat à Bamako a en effet réveillé des souvenirs dans un pays qui a connu son lot de violences. En 2002, une tentative de putsch avait scindé la Côte d’Ivoire et entraîné une longue crise politico-militaire. Plus récemment, en 2017, une quatrième mutinerie en trois ans avait fait plier le gouvernement ivoirien, contraint de céder aux revendications des mutins. Depuis, Alassane Ouattara soigne ses relations avec l’armée, conscient de la menace qu’elle peut représenter, et maintient en exil celui qu’il accuse de vouloir fomenter un coup d’Etat, Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion et candidat à la présidentielle.
Au Sénégal aussi, la crise malienne inquiète et fait la une de tous les quotidiens mercredi. « Attention à la contamination ! », prévient La Tribune, qui présente comme des « sapeurs-pompiers » le président sénégalais, Macky Sall, et ses trois homologues de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) engagés dans la médiation entre les contestataires maliens et le pouvoir à Bamako. Au-delà de la crainte d’effets collatéraux, c’est aussi « un avertissement pour les troisièmes mandatistes », assure de son côté le quotidien L’Evidence, en référence à la volonté des présidents ivoirien et guinéen de briguer un troisième mandat. Un message qui vise aussi Macky Sall, soupçonné de vouloir se présenter une troisième fois lors de l’élection présidentielle de 2024.
« Je vais me préparer à revenir »
A Niamey, où vit une importante communauté malienne, la nouvelle du coup d’Etat a été accueillie beaucoup plus chaudement. « Merci les militaires, merci à la jeunesse malienne de nous débarrasser ce jeune dictateur qui ne s’est jamais soucié de notre avenir ! », s’enthousiasme Mahamadou Traoré, un trentenaire originaire de Bamako. Devant son petit restaurant du quartier de Lacouroussou, Atou Kanté, installée au Niger depuis 2012...
Le chef de l’Etat sénégalais estime qu’il faut ’’agir avec responsabilité et célérité’’ sur la situation au Mali pour éviter que le pays ’’ne sombre dans un vide institutionnel et dans une impasse politique’’.
Dakar, 20 août (APS) – Le chef de l’Etat sénégalais estime qu’il faut ’’agir avec responsabilité et célérité’’ sur la situation au Mali pour éviter que le pays ’’ne sombre dans un vide institutionnel et dans une impasse politique’’.
’’Il nous faut agir avec responsabilité et célérité afin d’éviter que le #Mali ne sombre dans un vide institutionnel et dans une impasse politique’’, a twitté Macky Sall.
’’Le coup de force contre un Président démocratiquement élu constitue une violation du protocole de la #CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance. Nous l’avons fermement condamné’’, a-t-il insisté sur le réseau social.
Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a annoncé mardi, tard dans la soirée, sa démission après avoir été arrêté en même temps que d’autres officiels à la suite d’une mutinerie qui s’est transformée en coup d’Etat.
Les chefs d’Etat de la CEDEAO se réunissent ce jeudi par visio-conférence pour examiner la situation au Mali.
L’organisation sous régionale a déjà condamné le renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta. Elle a exigé la libération des personnes arrêtées et annoncé des mesures immédiates, dont la fermeture des frontières ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières avec le Mali.
PAR Ousmane Sarr
REGARD SUR LE RECRUDESCENCE DES VIOLENCES URBAINES AU SENEGAL
Il est d’une nécessité extrême pour les gouvernants de réhabiliter l’esprit communautaire et la solidarité, de prôner le dialogue sincère et le respect des diversités
Depuis l’aube des temps, la violence fait rage dans le monde et le Sénégal pays de la Téranga demeure cependant le point de ralliement de toutes les formes de manifestation violente. La persistance de ce phénomène nous amène à réfléchir sur les origines, les formes de violence enregistrées dans le pays ainsi que les moyens préconisés pour y faire face.
Une clarification conceptuelle nous permettrait d’emblée d’affirmer que dans les sociétés modernes, on appelle violences urbaines un phénomène d’explosion des violences collectives, en marge des villes, de la part des populations qui s’estiment défavorisées ou humiliées par les institutions. Ces violences sont souvent déclenchées par des faits perçus comme abus d’autorité, de détournement de fond public ou de bavures policières… L’exemple typique à Dakar est caractérisé par le problème de la spoliation foncière, le délogement des commerçants de Sandaga et Keur Massar puis l’extension des mines des ICS à Tivaoune.
Les violences urbaines ne sont donc en fait le plus souvent que des violences périurbaines, si l’on exclut toutefois de la définition les violences perpétrées au sein des manifestations qui revendiquent quant à elle une visibilité au cœur même du centre-ville : la violence se trouve alors au cœur de la ville du fait même que cette dernière est le cœur du pouvoir politique à abattre. Les tensions entre l’Etat (Institution offensante) et les populations (victimes), font ressortir des agences de changement qui vont faire face grâce aux causes sociales d’aide, de réforme ou révolutionnaire. On peut citer entre autres Y’en a marre, frap France dégage, Aar sunu moomeel, Nio Lank Nio Bagn …, qui par l’intermédiaire des croisades et mouvements populaires, incitent les gouvernants vers un changement socio-économique ou politique.
La violence comme conséquence de la déviance
L’écrivain Daniel Defoe se plaint déjà que « les citoyens ne se sentent plus en sécurité dans leurs propres murs, ni même en passant dans les rues ». Les « violences urbaines » telles qu'on les a définies apparaissent quant à elles tout à fait clairement dans nos villes. Avec la pandémie de Covid19, les liens ont tendance à se désagréger suite aux nombreuses exigences (état d’urgence assorti d’un couvre-feu, conséquences socio-économiques, peur, psychose…). Les contraintes sociales et formelles exercées sur la société pour freiner la propagation de la maladie, ont souvent limité les interactions des uns par rapport aux autres ou par rapport à la société elle-même.
Plusieurs personnes beaucoup moins allocentriques se sont vu sortir de leur zone de confort et sont entrées dans la violence surtout dans les familles élargies. En s’appuyant sur les recherches de Le blanc et Caplan, on peut affirmer avec force que les influences déviantes et les opportunités de commettre des délits peuvent se manifester suivant diverses autres modalités : il peut s’agir de regarder la télévision et voir des groupes de jeunes se rebeller contre le couvre-feu, le stress de rester longtemps à la maison, la consommation de la drogue, la précocité dans les rapports sexuels …). « La violence à ascendant prend de plus en plus de l’ampleur dans certaines régions du pays », pourrait-on lire dans l’article paru le 04 Août dernier au journal l’Observateur. Des exemples foisonnant à Thiès, à Louga et à Dakar permettraient au Pr Serigne Mor Mbaye
d’avancer que « c’est le désastre dans la famille… beaucoup de jeunes usent des stupéfiants qui les poussent à la violence. La crise économique qui va s’accentuer va aller avec la violence » ; et au Pr Djiby Diakhaté lui-même d’affirmer que « le chômage, la déscolarisation et l’usage de la drogue sont autant de facteurs qui favorisent cette forme de violence ».
La violence comme conséquence de la déliance sociale
Parler de la ‘’déliance’’ sociale comme facteur explicatif de la violence suppose auparavant qu’il y’avait une ‘’reliance’’ sociale entre une personne et un autre acteur social, individuel (une personne) ou collectif (groupe, organisation, institution, mouvement social...). Les acteurs sociaux sont à la fois liés (ils ont des liens directs entre eux), et reliés par un ou des systèmes médiateurs (qu’il s’agisse d’une institution sociale ou d’un système culturel de signes ou de représentations collectives). Dans la relation intervient un troisième terme. Naissent ainsi ce que Eugène Dupréel a appelé des « rapports sociaux complémentaires ». Les gens qui se voyaient chaque 4 Avril fêter leur indépendance, les travailleurs qui à chaque 1er Mai organisaient la fête du travail, des fidèles qui convergeaient vers des cités religieuses chaque année… et sous l’effet de la Covid19, se trouvent contraints de ne pas tenir leurs activités. L’on ne peut pas parler ici que de violence psychologique qui au finish aboutirait à ce qu’on appelle des comportements de
désespoir et de révolte.
A cela s’ajoute les violence techniques ou technologiques
Internet symbolise la modernité, l’ouverture sur le monde, le progrès, la communication et les échanges. C’est un moyen qui permet à tous d’accéder à l’information et suscite la curiosité, l’enthousiasme et l’attirance. Les internautes y voient la possibilité de l’appropriation individuelle, la rapidité, la personnalisation, la qualité et le formidable potentiel d’échanges et de relations à travers le monde. Mais de nos jours, la violence exercée sur les médiats sociaux à travers des Fake news, le Revenge Porn, la pédopornographie ainsi que tous les types de cybercriminalité, incite les travailleurs sociaux à réfléchir d’emblée sur les inconvénients des réseaux sociaux. Cependant les violences perpétrées à travers l’internet, altère la qualité des audiences, freine la possibilité des interactions et du réseautage, prône également une sursaturation informationnelle.
Dans la délinquance urbaine, il est temps d’évoquer la multiplicité des crimes, délits, contraventions et des incivilités. Cela est dû à plusieurs facteurs dont la faiblesse du contrôle social, la fermeture des lieux de socialisation et un système juridique qui tarde à appliquer ses sanctions. En résumé, la ville étant le lieu d’attraction de toutes et de tous, il peut y avoir cependant un fort « sauve qui peut et un chacun pour soi, dieu pour tous ». La quête effrénée de l’argent devient en l’occurrence une menace sur la montée de la délinquance économique.
Que faut-il faire pour freiner le phénomène ?
Pour stopper la propagation de la violence et ses conséquences, il est d’une nécessité extrême pour les gouvernants de réhabiliter l’esprit communautaire et la solidarité, instaurer l’égalité et le respect des droits individuels et collectifs, prôner le dialogue sincère et le respect des diversités, renforcer la démocratie ainsi que la république. Les citoyens doivent ainsi se relier positivement et éviter le rejet de l’autre et le repli sur soi (intolérance, racisme, chauvinisme). Il est temps pour l’Etat de prendre en charge les objectifs de la stratégies Sénégal Numérique 2025 et contrôler le développement scientifique et technologique afin de le mettre au service des humains. La question majeure qui me vient à l’esprit est de savoir si l’on doit répondre à la violence par la violence. Plus encore, n’est-il pas préférable d’informer, de sensibiliser et d’éduquer ?
par l'éditorialiste de seneplus, Emmanuel Desfourneaux
POUR UNE HISTOIRE GAGNANTE-GAGNANTE (1/3)
EXCLUSIF SENEPLUS - L’histoire de Faidherbe, c’est aussi l’engendrement d’une communauté de métis au Sénégal. Ce pays ne doit pas perdre de vue que son histoire est plurielle, elle doit y incorporer toutes les franges sans laisser personne en marge
Emmanuel Desfourneaux de SenePlus |
Publication 20/08/2020
Récemment, une psychologue française se demandait pourquoi pensions-nous le monde en noir et blanc, en bien et mal, en gentil et méchant. La Covid-19 et l’effet George Floyd confortent cette pensée manichéenne ; deux alternatives contradictoires s’imposent à nous : pour ou contre, antinoir ou noir, anticolonialisme ou préfets de la France, déboulonnement ou anti-déboulonnage. En lisant les arguments divergents des uns et des autres sur le sort de la statue de Faidherbe à Saint-Louis, je finissais par tomber d’accord avec tous ! Peut-être devrions-nous alors aborder la question sous un angle autre que celui de l’antagonisme !
Loin de moi de vouloir trouver une histoire entre-deux, une histoire conciliante, voire pardonnante ; il est plutôt question pour ma part d’inviter à la réflexion autour d’une histoire du vivre-ensemble, moins dualiste, plus plurielle pour englober les interactions historiques et les aspirations d’aujourd’hui. Loin de moi de vouloir déformer l’histoire comme mes aïeuls l’ont fait naguère ; c’est surtout d’éviter que nous soyons captifs d’une histoire idéologique qui nous renferme dans des stéréotypes rabaissant et qui nous éloigne de la vérité et de ses multiples nuances.
Cet exercice n’est pas facile. Je m’y jette à corps perdu quand même. Dans l’hystérie d’une humanité qui doute d’elle-même sur fond d’une crise socio-économique sans précédent, la dualité des esprits est plus exécutable car simpliste. Pourtant, l’histoire ne manque pas de ressources « achromatopsiques » : l’Afrique, depuis ses origines, favorisa la cohabitation avec son dissemblable. Ce continent est le fleuron de l’histoire gagnante-gagnante. S’additionnèrent aux cultes traditionnels animistes les religions monothéistes venues d’ailleurs. Cette juxtaposition se singularisa par des processus culturels et cultuels originaux, à l’exemple de l’ethiopianisation du christianisme ou de l’émergence d’un Islam noir.
La région du Sénégal, marquée par de nombreux emprunts extérieurs résultant du croisement des Empires et des petits royaumes d’une part et de sa connexion avec l’Europe d’autre part, donna naissance à un modèle démocratique du vivre-ensemble inédit. Ce pays a réussi jusqu’à maintenant à inclure les intérêts particuliers de nombreuses ethnies et de communautés dans l’idéal de la régulation démocratique gérée par l’Etat central. Les confréries ont préservé la stabilité et la paix au Sénégal.
Seulement, ce modèle de cogestion démocratique s’essouffle depuis quelques décennies. L’élection d’un catholique à la tête de l’Etat sénégalais serait presque mission impossible aujourd’hui ! Les divisions se font plus fortes et inquiétantes. Avec l’appui de Macky Sall, le professeur Iba Der Thiam a travaillé sur l’Histoire Générale de ce pays. Sa réécriture n’a pas été un long fleuve tranquille. De nombreuses familles religieuses s’insurgèrent contre les versions les concernant. A la veille de la Tabaski, fête du pardon, Mame Mactar Guèye, président de JAMRA, provoqua l’indignation des catholiques du Sénégal, ulcérés par son assimilation des Saintes chrétiennes à des personnages de fiction supposés immoraux.
Dans la polémique des séries jugées indécentes, pourtant de fabrication sénégalaise, les enjeux en question s’inscrivent dans une contestation plus large du vivre-ensemble entre frères et sœurs dissemblables mais égaux. Au XVIIIe et XIXe siècle, en Afrique, des djihadistes remettaient déjà en cause les sociétés où coexistaient musulmans et non musulmans (diffusion du christianisme dès le 1er siècle en Egypte), et la pratique de l’Islam noir considérée comme impure. Début 2012, les djihadistes saccagèrent les mausolées de Tombouctou.
Au-delà de la notion évolutive des bonnes mœurs, ce sont aussi et surtout les femmes qui sont visées par Mame Mactar Guèye. De nombreuses sénégalaises réfutent la société patriarcale imposée par les religions monothéistes et la colonisation. Elles rappellent en chœur que le féminisme africain n’a jamais été importé mais fait partie intégrante de l’histoire du continent. Elles revendiquent une nouvelle histoire gagnante-gagnante avec la place et la liberté qui leur reviennent.
Mame Mactar Guèye se serait excusé ; mes nombreux amis activistes, si prompts à la critique et à l’acharnement contre le pouvoir, lui ont pardonné ses offenses contrairement à Idrissa Seck et ses paroles sur la Mecque et Jérusalem qui lui coutèrent sûrement la présidentielle de février 2019. A vrai dire, Mame Mactar Guèye, bien qu’il se réjouisse d’une couverture médiatique occidentale à son bénéfice sur sa page Facebook (peut-être le syndrome de Stockholm !), rassemble ses fidèles sur la base du bannissement occidental.
C’est symptomatique du processus de construction ou reconstruction nationale d’identifier un ennemi commun. Cela influe sur la mémoire collective et les masses. Dans le cas du Sénégal, les bienfaits du modèle de cogestion démocratique ne sont plus autant valorisés. Il faut dire que, depuis les années 2000, le tout-développement a tellement été vendu aux sénégalais qu’il en est devenu le seul paradigme national. L’émergence (conséquence logique du tout-développement) tarde pourtant, les jeunes n’ont pas d’emploi, le nombre de ménages sous le seuil de pauvreté reste élevé, le Sénégal est alors en quête d’une nouvelle étape d’indépendance patriotique autocentrée.
Le sous-développement, c’est la faute à Voltaire et des valets de la France ! C’est la rhétorique bien connue des Wadistes dans l’opposition et des Sonkistes se présentant comme des doctrines nationalistes d’auto-développement. Cette nouvelle lutte sociale et politique autorise à se dédouaner de toutes responsabilités dans les échecs socio-économiques depuis les années 80, à développer la théorie du « coup de poignard dans le dos » relié à un ennemi intérieur en la présence des chefs d’Etat serviables, et à l’utiliser comme un instrument populiste d’accès au pouvoir.
Le risque d’une réécriture de l’histoire dans cette configuration-là, encore que relevant de la souveraineté du Sénégal, est de fragiliser l’ADN du vivre-ensemble. Faidherbe est menacé d’être tué une deuxième fois, après avoir quitté le Sénégal en 1865 à la demande de la communauté européenne jugeant entre autres sa proximité avec les « indigènes » gênante. A la lecture du brillant article d’Abdoulaye Bathily (« Le rôle de l’œuvre ethno-historique de Faidherbe dans la conquête française du Sénégal »), son déboulonnement ne saurait nous rendre tristes. L’école des otages créée par le gouverneur illustre la planification d’un asservissement culturel certain.
Toutefois, faut-il appréhender l’histoire de Faidherbe à travers le seul prisme de la lutte des classes si chère à Bathily, et de sa critique envers l’éclosion d’une bourgeoisie coloniale ? Que dire de l’apparition des nouveaux riches sous l’ère de Me Abdoulaye Wade et celle de son allié Macky Sall ? L’histoire de Faidherbe, c’est aussi l’engendrement d’une communauté de métis au Sénégal. C’est pourquoi la question du déboulonnement, plus qu’ailleurs dans le monde, disloque la société sénégalaise.
Peut-être cette histoire est-elle pénible aux yeux des puristes ethniques et culturels mais elle existe : elle a produit un genre nouveau de sénégalais, certes minoritaire mais bien présent dans l’histoire du Sénégal dès le XVème siècle, connu sous le nom de Signare. Une des nièces de Ndaté Yalla en était une. Sous Faidherbe, des grandes familles métisses connaîtront un rayonnement extraordinaire. Aujourd’hui, certaines de ces familles historiques ont le sentiment d’être « bornoyées » alors que d’aucunes ont contribué à l’indépendance du Sénégal.
Toujours dans son article, le Professeur Abdoulaye Bathily s’attarde sur l’appartenance des métis de Faidherbe à deux mondes antagonistes. Selon lui, ils se seraient exclus de la société africaine pour servir les intérêts de la France. Cette vision du métis et des mondes antagonistes, et j’en reviens au début de mon édito, est manichéenne. Je crains qu’elle perdure, et que des politiques malintentionnés causent des dégâts irréparables. J’en veux pour preuve des responsables de parti de l’opposition qui déclaraient il y a peu ne pas aimer « ceux (les Africains) qui sont avec eux d’ailleurs (les Européens) » (mariage mixte, diaspora…).
Ce qui est grave, c’est d’une part la stigmatisation des métis qui sont les parties communes de la maison du Sénégal au même titre que d’autres communautés, et d’autre part celle de la diaspora africaine qui vit en Europe, elle-même particularisée par son nouveau vécu interculturel issu des deux continents. Dans ce rapport des antagonismes contre les interactions, la constitutionnalisation d’un droit au retour pour les Afro-américains victimes de violences raciales, formulée par Achille Mbembé, me laisse perplexe. Cette suggestion donnerait raison aux suprémacistes : nous vivrions dans un monde séparatiste ! Décevant pour l’inventeur de l’Afropolitain !
Oui, Aminata Touré a raison en proposant le remplacement de la statue de Faidherbe par celle de Ndaté Yalla. Elle marquerait le symbole de la résistance trop méconnue face aux anciens colons. J’apprécie particulièrement les propos rassurants de l’ancienne première ministre : ce déboulonnement ne se ferait contre personne. Ndaté Yalla serait donc l’héroïne de tout un peuple, sans antagonisme. En revanche, la statue de Faidherbe devrait rejoindre plus tard un musée de l’histoire coloniale à Dakar ou Saint-Louis en coopération avec la France. Les deux pays partagent déjà des archives sur cette époque. Je reviendrai dans ma deuxième partie sur cet aspect-là.
Le Sénégal a besoin de réécrire par équité son histoire, ne serait-ce que pour la rééquilibrer. Mais ce pays ne doit pas perdre de vue que son histoire est plurielle, elle doit y incorporer les femmes, les métis, les ethnies, les confréries, les libanais, les chrétiens et autres, sans laisser une personne en marge de l’histoire gagnante-gagnante. Le Sénégal d’aujourd’hui, c’est Méroé, la métisse d’hier qui, malgré ses emprunts aux empires précédents, a créé une civilisation autonome brillante.