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15 juillet 2025
LES FAILLES DE L'ÉDUCATION NATIONALE
Derrière la reprise avortée des cours de mardi se cachent, selon plusieurs directeurs d’écoles, de grosses lacunes sur le dispositif de préparation et sur la politique de gestion du milieu éducatif en général. Reportage
L’annulation de dernière minute de la réouverture des classes a pris de court les acteurs de l’école. Derrière cette décision tardive et non consultative, selon plusieurs directeurs d’écoles se cachent de grosses lacunes sur le dispositif de préparation et même sur la politique de gestion du milieu éducatif. Reportage.
Pape Ndiaye, directeur de l’école publique « Mor Fall » de Grand-Yoff, est déconcerté et dépité par l’information relative au report du retour dans les classes qui lui parvenue matinalement de son inspection. « Ce n’est pas normal ! C’est aujourd’hui, ce matin (mardi matin-ndlr) qu’on nous a informé que la réouverture est reportée à une date ultérieure», a déclaré de façon véhémente Pape Ndiaye. Et de poursuivre : « c’est de la pure dictature, une fuite odieuse de responsabilité de la part de l’État.
Pour une telle décision, il faudrait nécessairement consulter l’avis des enseignants et non se lever d’un seul coup pour signer le report d’une réouverture défendue bec et ongles ». Tout en se plaignant pour la cause des enseignants qui ont déjà fait le déplacement dans le cadre d’une réouverture, le directeur de la dite école a indiqué : «Ils savent pertinemment qu’une reprise n’est pas possible, mais ils attendaient que les enseignants s’insurgent contre leur volonté pour nous faire porter le chapeau d’un fiasco ». Et d’ajouter : « si l’année doit être blanche, il faut que l’État ait le courage de le dire haut et fort. Ce n’est la faute à personne. Ce n’est pas la peine de chercher à qui jeter la faute. Car, dans mon école, nous sommes prêts pour cette reprise ». Sur cette dernière assertion, son adjoint n’a pas hésité à ouvrir sa salle de classe qui semble être bien rangée ainsi que les toilettes. « Si c’était juste pour quelques cas de contamination à la Covid 19 de certains enseignants que le report est acté, je pense que l’État aurait pu tout simplement remplacer provisoirement ces enseignants ou trouver d’autres alternatives. Mais, bien sûr que non, ce n’est pas la véritable cause de ce report », a conclu Pape Ndiaye.
«04 BOUTEILLES DE GELS, 01 CARTON ET 04 BOUTEILLES DE SAVON... POUR 644 ÉLÈVES»
La rature sur la réouverture des écoles a levé le voile sur la face cachée de l’iceberg. Au niveau de l’école Catholique, « Notre Dame du Liban », le constat est palpable et concluant. « Nous avons reçu un don dérisoire de la part de l’État », tonne Michelle Ndong, directrice adjointe de ladite école. Et de tout étaler : « 4 bouteilles de gels hydro alcooliques, un carton de savon « Madar » composé de 12 bouteilles et 4 autres bouteilles, 3 seaux lave- mains, 1314 masques, alors qu’ils avaient dit que pour chaque élève il fallait 03 masques alors que j’ai 644 élèves en classes d’examen, 3 thermo-flashs or ils ont fait savoir qu’il faut 1 thermo flash pour 100 élèves ». Montrant ainsi du doigt ledit dispositif octroyé par le gouvernement, la directrice de rappeler que « le ministre de l’Education a insisté à chaque fois pour dire que s’il y a un élément qui manque au niveau du protocole, n’ouvrez pas ! ». Raison pour laquelle « nous avons pris nos dispositions de surseoir jusqu’à une date ultérieure en attendant qu’ils complètent». Aussi, Mme Ndong a indiqué qu’il y a « plusieurs questions sans réponse au sujet de cette réouverture des écoles » car s’est-elle interrogée, « on nous a dit que le masque est obligatoire. Or, les enseignants qui doivent donner le cours, il y en a qui ne peuvent pas rester avec le masque, ils ne peuvent pas faire 1 heure de temps avec le masque. Ainsi, comment pourront-ils dispenser un cours de 2heures voire plus avec le masque ? On parle de la distanciation sociale, cette craie qui va passer de main en main, est-ce que ce n’est pas un risque pour les enseignants et pour les élèves ? ». Ainsi donc a-t-elle poursuivi, « on nous dit que tout est prêt, mais je vous dis que c’est loin d’être le cas dans les écoles ». Il faut que « l’État revoie et murisse davantage sa politique de la réouverture des écoles ». Sinon, « le privé catholique n’est pas prêt à mettre ses élèves en pâture comme cela. Nous sommes responsables des enfants qui nous ont été confiés et nous voulons les mettre dans de très bonnes conditions ».
INSUFFISANCES DANS LE PROCESSUS DE RÉOUVERTURE
Aux cours Sainte Marie de Hann, le Principal d’Éducation et Coordonnateur vie scolaire de l’école, Fidèle Coly, relèvera plusieurs insuffisances dans le processus de préparation de la réouverture des classes. « Il y a plusieurs séries d’insuffisances. Déjà sur le retour des enseignants dans leurs lieux respectifs de travail, sur la distribution des kits sanitaires dans les écoles publiques », a déclaré Fidèle Coly. Avant de poursuivre : « raison pour laquelle le ministère et le gouvernement ont pris conscience qu’il fallait reporter cette reprise ». Interrogé sur les cas asymptomatiques qui peuvent être des élèves et donc susceptibles d’en contaminer d’autres, le Principal s’est contenté de citer les propos du président de la République dans son adresse à la nation le 11 mai dernier. « Le président dans son dernier message à la nation nous faisait comprendre qu’il fallait apprendre à vivre avec le virus. Un discours purement politique. Donc, on comprend », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «d’ailleurs, déjà la réouverture juste pour les classes d’examens reste une équation irrésolue jusqu’à cette date. Donc, de ce fait, penser rouvrir pour toutes les classes, c’est utopique ».
Car, a-t-il poursuivi, « si on ne tient pas le délai pour les classes d’examens, je ne vois pas comment on pourra tenir le délai pour les classes intermédiaires ». Au niveau du lycée John Kennedy, « tout va bien » selon la proviseure. Mme Sarr a fait savoir en effet qu’au niveau de son lycée, « toutes les dispositions sanitaires sont prises pour une réouverture pour les classes d’examens ». Non sans rappeler que « l’établissement est une école publique et qu’elle est sous la tutelle du ministère de l’Education nationale ».
OUMAR SARR TESTÉ POSITIF ET INTERNÉ AU CENTRE DE FANN
Les autorités politiques ne sont pas épargnées par la vague de contamination au coronavirus. Après Moustapha Guirassy et Aliou Sall, c’est au tour de l’ancien ministre libéral et ex numéro 2 du Parti démocratique sénégalais (PDS),
Les autorités politiques ne sont pas épargnées par la vague de contamination au coronavirus. Après Moustapha Guirassy et Aliou Sall, c’est au tour de l’ancien ministre libéral et ex numéro 2 du Parti démocratique sénégalais (PDS), Oumar Sarr, d’être testé positif à la Covid 19.
Maire de la commune de Dagana depuis 1996, Oumar Sarr, est interné, depuis lundi, dans le centre de traitement des épidémies de Fann mais, ses proches rassurent que son état de santé est stable.
LA RUE A GRONDÉ À TOUBA, TAMBA, MBACKÉ, PIKINE...
Les Sénégalais commencent à subir de plein fouet les affres des mesures de restriction et certains n’hésitent pas à manifester leur ras-le-bol.
Après trois mois de présence du coronavirus sur le territoire national et deux mois et demi passés sous le régime spécial de l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu, les Sénégalais commencent à subir de plein fouet les affres des mesures de restriction et certains n’hésitent pas à manifester leur ras-le-bol. Parfois, de façon violente. Ces deux derniers jours, et principalement la nuit dernière, la rue a grondé. Elle aura été très mouvementée pour plusieurs coins du pays, avec des manifestations spontanées contre le couvre-feu.
A Tambacounda, à Pikine, à Mbacké, à Touba, ou encore à Thiès, plusieurs jeunes sont sortis affronter les forces de l’ordre. Des scènes de casse ont même été notés dans certaines zones après le passage des manifestants, dont plusieurs chauffeurs qui réclamaient la levée de l’interdiction du transport interurbain.
LE SÉNÉGAL ENREGISTRE DEUX NOUVEAUX DÉCÈS LIES AU COVID-19
Le premier est une femme âgée de quarante ans (40) ans décédée au centre de traitement de CUOMO. Le deuxiéme est un homme âgé de soixante-douze ans (72) décédé au centre de traitement de Ziguinchor.
Ce mercredi 3 juin 2020, le Sénégal a enregistré deux nouveaux décès liés à la Covid19.
Le premier est une femme âgée de quarante ans (40) ans décédée au centre de traitement de CUOMO.
Le deuxiéme est un homme âgé de soixante-douze ans (72) décédé au centre de traitement de Ziguinchor.
A ce jour, le Sénégal compte au total quarante-cinq (45) décès.
Le Ministère de la Santé et de l'Action Sociale présente ses condoléances à leurs familles attristées.
SERIGNE MOUNTAKHA ORDONNE L’ARRÊT IMMÉDIAT DES MANIFESTATIONS
Ce mardi, Touba et Mbacké ont été en proie à de violentes manifestations. En effet, des populations sont sorties dans la rue, brûlant des pneus et affrontant les forces de l’ordre pour, disent-ils, protester contre le couvre-feu.
Ce mardi, Touba et Mbacké ont été en proie à de violentes manifestations. En effet, des populations sont sorties dans la rue, brûlant des pneus et affrontant les forces de l’ordre pour, disent-ils, protester contre le couvre-feu.
Le khalife général des mourides, qui n’a pas du tout aimé de telles manières de faire « inédites » dans la cité de Cheikh Ahmadou Bamba, est monté au créneau tard dans la nuit de ce mardi au mercredi. Et c’est pour demander l’arrêt immédiat de ces manifestations violentes.
Et pourtant, il nous avait donné l’image d’un guerrier. D’un Soldat en treillis sur le front avec son Armée. Il avait remis le treillis lorsque la capitale souffrait d’une pénurie d’eau... Sans état d’âme, il avait envoyé ses plus sérieux adversaires en prison en plus de tenir en bride son opposition. N’hésitant pas à humilier ses animateurs. Il veut qu’on vote une loi, et voilà ses députés qui se précipitent. Quant à ses militants et supporteurs, ils sont si poltrons que tout ce que le Chef décide est bon. Il demande qu’on rouvre les écoles et lieux de culte, on salue sa vision et son courage ! Deux semaines plus tard, il change de décision et renvoie l’ouverture des classes à une date ultérieure. On voit en cette volte-face l’inspiration d’un génie ! C’est le meilleur de nous tous. Il avait appelé à une guerre contre le méchant virus avant de baisser les armes et de nous demander … d’apprendre à vivre avec lui ! Un génie, on vous dit… Juste que lui, plutôt que de vivre avec, il s’est barricadé avec sa famille. Madame qui aimait se frotter à la plèbe est devenue invisible. Quant à ses soldats, plutôt que de donner confiance au peuple, ils l’apeurent. Vous avez vu les mines d’enterrement de son ministre de la Santé ? On croirait que c’est pour bientôt la fin du monde. Son Beau-frère suait comme s’il s’était retrouvé à Kédougou alors que ce jour-là, la fraicheur enveloppait Dakar. Plus tard, son ministre de l’Enseignement Supérieur avait jeté son masque. Massacrant la communication de l’Etat autour de la Covid 19. Et voilà que pour quelques cas asymptomatiques à Ziguinchor, alors que la capitale en compte des milliers, on décide de renvoyer l’ouverture des classes. Quand un Chef tâtonne, il faut craindre le pire. Nos confrères de Jeune Afrique l’avaient caricaturé avec son masque sous les yeux, sans savoir où il mène ses troupes. On peut dire qu’ils ont vu juste !
KACCOOR BI
BATAILLON DU SAVOIR NOS BRAVES ENSEIGNANTS «TOMBENT» AU CHAMP D’HONNEUR !
Si c’était dans l’Armée, « Le Témoin » quotidien allait dire qu’une section du Bataillon des enseignants est tombée au champ d’honneur lors d’une embuscade virale tendue par un ennemi invisible. Comme quoi nos valeureux enseignants, on les tue, on ne les déshonore pas ! La preuve par Ziguinchor où ils ont été déployés dans des conditions périlleuses. Malgré tout, ils ont réussi leur montée en puissance jusqu’à rejoindre leur cantonnement à l’appel de la patrie. Dieu sait, notre Dirpub MON a applaudi des deux mains le courage et le patriotisme de nos vaillants soldats infectés tout en leur souhaitant prompt rétablissement. Lui, notre dirpub, a toujours défendu la cause enseignante durant des décennies comme en témoigne Doyen Ousmane Diouf, un ancien professeur au lycée Blaise Diagne de Dakar. « Si Mamadou Oumar Ndiaye a été plusieurs fois lauréat au Concours général alors qu’il était au Lycée Blaise Diagne, c’est grâce à nous, enseignants. Depuis « Le Soleil » et « Sopi » où il a fait ses débuts, Mamadou Oumar s’est toujours rangé aux cotés des enseignants dans leurs luttes syndicales. Donc son édito de l’autre jour où il parlait de « Bataillon de la peur » n’est pas trop méchant ! Ce n’était qu’une erreur de formulation ou d’appréciation. D’ailleurs, les enseignants ont une fois de plus prouvé leur volonté de sauver l’année scolaire » a déclaré cet enseignant ayant blanchi sous le harnais à notre collaborateur Pape Ndiaye. Pour ce qui est de cette rentrée des lasses avortée, armés seulement de leur craie, nos braves « Jambaars » se sont vaillamment déployés pour tenter de libérer l’école sénégalaise prise en otage par un mercenaire étranger nommé Covid19.
NDIAKHATÉ NDIASSANE CHAUFFEURS ET FORCES DE L’ORDRE S’AFFRONTENT
Des échauffourées ont éclaté entre chauffeurs et forces de l’ordre, ce mardi 2 juin 2020, au village de Ndiakhaté Ndiassane situé entre Thiès et Tivaouane, majoritairement habité par des chauffeurs et transporteurs, où plus de 400 familles vivent du transport. Un village donc rudement impacté par la méchante pandémie de la Covid-19 durant laquelle les habitants semblent étouffer et souffrir plus que tous les autres de l’arrêt du transport interurbain. Ils ont exprimé leur ras le bol en barrant la route, bloquant la circulation et défiant les forces de l’ordre. Selon leur porte-parole, Ellou Diaphaté, président du regroupement des chauffeurs de Ndiakhaté Ndiassane, « nous n’en pouvons plus. Nous sommes fatigués de rester à nous tourner les pouces, de l’épuisement de nos économies jusqu’à vendre les bijoux de nos épouses ». M. Diaphaté trouve que « le plus grave » reste « le mépris du gouvernement qui nous a poussés à nous endetter dans le renouvellement du parc automobile, et promis une aide que nous attendons encore ». A Ndiakhaté Ndiassane, depuis plus de deux mois donc, ce sont plus de 400 familles qui sont négativement impactées par les effets économiques de la pandémie du Coronavirus.
RAS-LE-BOL DES CHAUFFEURS DE TOUBA UN MARDI D’INTIFADA DANS LA CITE DE BAMBA
Des pneus brûlés sur fond d’Intifada, des affrontements avec les forces de l’ordre usant de grenades lacrymogènes… C’est le décor qu’il y avait hier dans la capitale du Mouridisme. Pendant plusieurs heures, des chauffeurs, transporteurs, jeunes de Touba et policiers se donnés en spectacle. Les manifestants avaient aussi menacé d’incendier le poste de police qui se trouve sur le tronçon Mbacké-Touba. Des chauffeurs et transporteurs de la ville sainte de Touba ont semé le trouble hier mardi 2 juin 2020. Ils ont brandi un niet relatif à l’état d’urgence et au couvre-feu qui, ont-ils scandé, les empêchent de travailler et de subvenir à leurs besoins. Bloqués à Touba depuis l’annonce du couvre-feu, le 2 mars dernier par le Chef de l’État, et voulant rentrer dans leurs différents lieux de provenance, des chauffeurs et apprentis ainsi qu’une masse de jeunes venus célébrer le Magal de Kazou Rajab, sont sortis envahir les principaux axes de la ville sainte afin de manifester leur désarroi. Pendant plusieurs heures, chauffeurs, transporteurs et jeunes de la capitale du Mouridisme ont jeté des pierres et autres projectiles. Ainsi, les policiers sont sortis pour contrecarrer le mouvement. Ce faisant, les chauffeurs et autres manifestants demandent à l’Etat de les laisser poursuivre leurs activités de travail. Pis, les protestataires sont allés jusqu’à menacer de mettre le feu sur le poste de police se trouvant sur l’axe Mbacké-Touba. Mais, malgré la détermination des manifestants, les limiers ont pu mettre la main sur plusieurs d’entre eux…
SERIGNE MOUNTAKHA MBACKÉ AUX MANIFESTANTS DE TOUBA ET MBACKÉ «RENTREZ CHEZ, JE M’OCCUPERAI DE VOS PROBLEMES DES DEMAIN»
Le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, a réagi à la manifestation des jeunes de Touba ce mardi contre l’état d’urgence et le couvre-feu. Le religieux a haussé le ton. Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a invité les disciples mourides, manifestants, à rentrer chez eux jusqu’à demain, mercredi. Histoire de lui laisser le soin de s’enquérir de fond en comble de la situation et voir comment s’impliquer pour trouver des solutions.
A MBACKE ET A TAMBA, DES MANIFESTANTS DANS LA RUE
Le ras-le-bol contre le couvre-feu surtout chez les transporteurs s’est aussi manifesté à Mbacké et à Tambacounda. C’est juste au moment de boucler cette édition qu’on nous a signalé que plusieurs manifestants sont sortis dans les rues de Mbacké commune pour exiger la levée du couvre-feu. Les manifestants ont brûlé à la surprise des forces de l’ordre des pneus et des troncs d’arbre sur l’axe e allant du quartier Palène au rond-point Total en passant par Niary Baye Fall. La même scène a été constatée à Tambacounda, plus précisément à Salikéné. Quelques arrestations ont été effectuées par les forces de l’ordre. Les manifestants, qui évoluent dans les transports en commun, ne peuvent plus supporter l’interdiction du transport interurbain qui les plonge dans un chômage surtout un manque de revenus les installant dans une précarité. Ce qu’ils ne peuvent plus supporter. Le risque redouté, c’est un effet boule de neige qui peut s’emparer de tout le territoire national.
La vérité sur la convocation de Barth
L’information faisant état de la convocation de Barthélémy Dias à la Section Recherche de la Gendarmerie a circulé sur la toile hier, à la suite de l’arrêt des travaux sur le littoral. Conséquence, il y a une foule nombreuse qui a suivi pour lui exprimer son soutien. Que nenni ! «L’As» a joint la Sr pour en savoir plus. «Barthélémy Dias n’a pas été convoqué, mais c’est plutôt son agent du nom de Lamine Niane, visé par une plainte, qui a été convoqué par les pandores dans le cadre de l’instruction de cette plainte déposée par la société qui construisait le chantier du littoral », a déclaré notre interlocuteur. Lamine Niane est accusé d’avoir saisi le matériel de la société en question. Même si Khalifa et Barthémy Dias se sont rendus à la Sar, personne d’entre eux n’a été convoqué, renseignent les hommes du commandant Mbengue.
Le Fmi fouille le Sénégal
Il faudrait bien que l’économe résiste au désastre du covid-19 qui menace les fondamentaux des nations. Le Fonds monétaire international (Fmi) l’a bien compris puisqu’il n’a pas interrompu ses activités même s’il a réduit les contacts physiques. «L’As» a appris de sources sûres que le Fmi a entamé depuis hier la revue annuelle des programmes économiques et financiers du Sénégal, en appui à l’Instrument de coordination des politiques économiques (Icpe). L’année 2019 ayant été concluante, l’institution de Bretton Woods veut mesurer les progrès de l’économie nationale au cours de l’année en cours, mais aussi ses insuffisances en rapport avec le covid-19. Une revue qui permettrait aux services d’Abdoulaye Daouda Diallo de faire l’état des lieux et se donner une idée exacte de l’après pandémie. La mission qui se tient en visioconférence se termine le 15 juin prochain.
Reprise des cours suspendue aux protocoles sanitaires
C’est connu, la rentrée scolaire initialement prévue hier a été reportée sine die parce qu’il a été trouvé des cas asymptomatiques parmi les enseignants à Ziguinchor. C’est justement le lieu de saluer la vigilance et le sens de la responsabilité du gouverneur de Ziguinchor, qui sans se référer au protocole du ministère de la Santé, a exigé que les enseignants soient testés avant le démarrage. Et c’est ce qui a permis d’éviter la reprise de tous les risques. A présent, d’après le ministère de l’Education nationale, la balle est dans le camp du Comité national de gestion de la pandémie qui doit édicter le protocole de reprise s’il pense que cela s’impose. Parce qu’en définitive, c’est à lui seulement qu’incombe la décision.
Le Crd attaque la nomination d’Aminata Tall
La nomination d’Aminata Tall comme président honoraire du Cese avec des avantages astronomiques risque d’être une pilule amère à avaler. Aujourd’hui, une délégation du Congrès de la Renaissance Démocratique composée de Abdoul Mbaye et CIE, accompagnée des conseils commis à cet effet, se rendra ce mercredi 3 juin 2020 à 11 heures à la Cour Suprême, à Dakar, pour procéder au dépôt des recours en annulation des décrets 2020 – 964 et 2020 – 976 ainsi qu’il en a été décidé par la Conférence des Leaders. D’après la note parvenue à « L’As », les leaders de cette sous-coalition feront une déclaration.
Manifestations contre le couvre-feu à Mbacké
Les jeunes en ont marre du couvre-feu qui n’a que trop duré. De manière spontanée, des jeunes de Mbacké ont envahi les rues dans la nuit pour manifester leur désarroi contre le couvre-feu. Mieux, ils ont brûlé des pneus dans les rues et érigé des barricades. La police qui veille au respect du couvre-feu a usé de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Ils ont pris le relais des apprentis chauffeurs qui ont mis le feu dans les rues dans la matinée, pour exiger la reprise du transport interurbain interdite depuis le début de la pandémie.
Manifestations contre le couvre-feu à Tambacounda
Restons avec les jeunes contestataires du couvre-feu. C’est comme s’ils s’étaient passé le mot. Au moment où des jeunes de Mbacké défiaient les forces de l’ordre en violation du couvre-feu, ceux de Tambacounda avaient également envahi les artères de la capitale du Sénégal oriental pour exprimer leur rasle-bol contre le couvre-feu. La police a sillonné les rues pour disperser les manifestants qui ont brûlé des pneus partout dans la ville. A ce rythme, on va assister à un effet de contagion. Ne soyons pas surpris que des jeunes d’autres villes prennent le relais demain. C’est une manière de mettre la pression sur le chef de l’Etat pour la fin du couvre-feu.
Galère des travailleurs du centre de sauvegarde de Pikine
Les travailleurs du centre de Sauvegarde de Pikine sont dans le désarroi. Les vacataires, prestataires et permanents courent derrière quatre mois d’arriérés de salaires, malgré les recommandations du président de la République. En effet, si le ministre de la Justice a réussi à les aligner dans une grille améliorée, ces derniers restent, cependant, confrontés à des problèmes de régularisation et de pérennisation de leurs salaires. Les travailleurs des services extérieurs de la Direction de l’éducation surveillée et de la protection sociale (DESPS) sont également dans la même situation, d’après un communiqué parvenu à «L’AS». Les travailleurs indexent la directrice Oulimata Ndoye qui «dit avoir épuisé les ressources extrabudgétaires émanant de la participation des pensionnaires mineurs (…)». A les en croire, son prédécesseur payait les salaires sans interruption sur la base des ressources internes beaucoup moins importantes que celles de la présente année.
Affrontements entre «Noo nangu» et «Noo lank»
La police de Grand-Yoff a évité une bataille rangée entre de gros bras se réclamant de «Noo nangu» et des membres de «Noo lank » et Aar li nu bokk qui étaient en point de presse au siège de Frapp.Ils ont été envahis par les gros bras qui ont voulu accéder à l’intérieur du siège pour perturber le point de presse. Mais Guy Marius Sagna prévient que leurs tentatives d’intimidation sont vaines et stériles. Le Mouvement Y en a marre tiendra pour responsables ces apéristes de tout ce qui arrivera aux membres de Aar Li nu Bokk. Ces membres de «Noo nangu» ont quitté les lieux lorsqu’ils ont eu écho de l’arrivée de la police. Guy Marius Sagna avertit qu’ils n’assisteront pas sans rien faire à une violence exercée sur les membres de «Noo lank», de «Aar li nu bokk», du FRAPP etc. Ces collectifs craignent que les enseignants qui ont quitté Dakar pour l’intérieur du pays y contaminent les populations. Ils accusent le gouvernement d’être responsable d’une éventuelle propagation du virus avec le déplacement des enseignants.
Renvoi du procès du meurtrier du taximan
Poursuivi pour meurtre, Ousseynou Diop devra encore prendre son mal en patience. Attrait hier à la barre de la chambre criminelle de Dakar pour meurtre sur le jeune taximan Ibrahima Samb, le procès a été renvoyé finalement au 16 juin prochain pour la comparution des trois témoins. Ces derniers sont des agents d’une station d’essence qui se trouve près des lieux du meurtre au quartier Nord Foire. Pour rappel, le meurtre s’est produit le 27 octobre 2016.
Les instigateurs de la révolte de Malika déférés
La Police de Diamaguène Sicap Mbao a déféré au parquet les 04 présumés instigateurs du saccage des véhicules des sapeurs-pompiers, des agents d’hygiène et de la Croix Rouge. Il s’agit des tailleurs Ousseynou. F, Elimane.Nd, Assane. F dit « Seydou » et Yacine.D dite « Seune », restauratrice de son état. Il leur est reproché les délits d’actes de vandalisme, de saccage et de destruction d’un cortège funèbre, et d’atteinte à des agents assermentés dans l’exercice de leur fonction. Le mot revient désormais au procureur qui a le loisir de les faire juger en flagrant délit ou de corser l’addition en saisissant un juge d’instruction.
La Police enquête sur la mort d’un malade mental
Le quartier Robinet Soufou Montagne de Maika a enregistré avant-hier la découverte d’un corps sans vie d’un malade mental dans des conditions bizarres. D’après nos sources, Seydi El Hadji Malick Ndiaye, malade mental âgé de 54 ans, a été retrouvé hier mort au domicile familial dans des conditions suspectes. Car sur place, les limiers ont trouvé le corps sans vie couché sur le dos, à même le sol, une bave entachée de sang à la bouche. Suffisant pour que le corps médical saisisse les limiers de Malika. Ces derniers ont par la suite saisi les sapeurs-pompiers qui ont évacué le corps sans vie de la victime dans une structure sanitaire de la place pour les besoins de l’autopsie. La Police de Malika qui était venue procéder au constat a ouvert une enquête pour faire la lumière.
Les jeunes des vidéos sextape à la barre demain
La bande des 12 jeunes qui se livraient à la débauche dans des appartements meublés a été placée hier sous mandat de dépôt, pour association de malfaiteurs, diffusion d’images à caractère sexuel et collecte de données illicites et autres. Les majeurs seront jugés au Tribunal de Grande Instance de Dakar ce jeudi. Quant aux mineurs, ils vont comparaître vendredi au Tribunal des mineurs. Parmi les 12 personnes qui ont été déférées au parquet, une seule a eu la chance d’échapper à la prison. Les 11 sont placés sous mandat de dépôt. Pour rappel, des sextapes ont été tournés à la Cité Keur Gorgui et aux Maristes. Par la suite, les vidéos se sont retrouvées dans les réseaux sociaux avant de devenir virales. De jeunes adolescents qui croquaient la vie à pleines dents le jour de la Korité, dans un appartement loué aux Maristes. Ils ont immortalisé leur danse « bombas », leurs flirts et leurs ébats sexuels.
Assane Diouf bénéficie d’un retour de parquet
Depuis son arrestation musclée par les éléments de la Sûreté Urbaine qu’il a diffusée en direct, Assane Diouf se trouve entre les mains des enquêteurs. C’est hier qu’il a été déféré au parquet. Mais il a bénéficié d’un retour de parquet. Le mis en cause risque gros car la Sûreté urbaine a visé les délits «d’injures publiques par le biais des Ntic, offense au chef de l’Etat, appel au soulèvement et outrage à agents dans l’exercice de leur fonction». Il sera à nouveau présenté aujourd’hui au procureur de la République qui va sceller son sort.
Un militaire ivre poignarde son colocataire
Le drame s’est produit hier vers les coups de 22h à la rue Félix Eboué. Ivre comme un Polonais, nous dit-on, le militaire Nabi a poignardé Modou Ndour au niveau du bas-ventre. La victime a été évacuée au Samu de Dakar Plateau pour les premiers soins. Selon la victime, au moment des faits, le soldat était ivre. A l’en croire, il est entré dans sa chambre pour lui demander s’il n’avait pas vu son pantalon qu’il avait oublié dans sa chambre. Suite à une réponse négative, le militaire lui a asséné un coup de couteau au bas-ventre. La victime est un célibataire sans enfant et tailleur de son état. Selon le médecin chef qui l’a consulté, il a perdu beaucoup de sang
Des fêtards et un gérant d’un bar clandestin arrêtés
La brigade de Gendarmerie de Nord foire a mis fin aux activités illicites d’un tenancier de bar, puis procédé à l’interpellation d’une trentaine d’individus durant le week-end de Pentecôte pour violation de l’état d’urgence assorti du couvre-feu. Le gérant du bar «Mamai» est poursuivi du délit de «mise en danger de la vie d’autrui et l’exploitation illégale de débit de boisson alcoolisée».
Saisie de faux billets
L’émigré basé en France qui s’est transformé en courtier de terrains et habitant à Yeumbeul Sud a été déféré au parquet pour tentative d’escroquerie, détention et mise en circulation de faux billets de banque ayant cours légal au Sénégal. Tout est parti de la femme de l’émigré qui s’était présentée à la boutique d’un commerçant avec un faux billet de banque de 10 mille francs. Le commerçant s’est rendu compte qu’il s’agissait d’un faux billet. Sans tarder, le boutiquier invite la dame à le suivre au poste de Police. Sur place, la dame avoue que c’est son mari Aliou M. qui lui a remis le billet de 10 mille francs. Les hommes du Commissaire Diouf de Yeumbeul effectuent une descente au domicile d’Aliou M. ils y saisissent 85 billets de 100 euros, 21 billets de 50 euros, 03 billets de 20 euros, 10 billets de 10 mille francs et 01 billet de 2000 francs. L’authentification des billets a permis de détecter 40 coupures de faux billets de 100 euros et 01 de dix mille francs. Il a été placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet et envoyé en prison