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30 septembre 2025
Par Makhtar SOW
S’EXTIRPER DU MODÈLE NÉOCOLONIAL
De la colonisation linguistique à la prépondérance des intérêts économiques français, de la maîtrise monétaire au contrôle sécuritaire, la continuité coloniale est manifeste, elle met notre pays en position d’assujettissement aux intérêts extérieurs
Déboulonner ou conserver la statue de Faidherbe, et plus généralement, débaptiser ou maintenir la toponymie coloniale des monuments publics ? Débat intellectuel, assurément ! Les populations sénégalaises, confrontées à un « déconfinement » désordonné, dans le cadre de la crise sanitaire liée à la pandémie du COVID 19, semblent avoir d’autres préoccupations. Elles sont confrontées aux hypothèques qui pèsent sur leurs activités quotidiennes : velléités d’accaparement de terres agricoles, intrants agricoles non encore disponibles, crise alimentaire, accès limité aux ressources halieutiques raflées par de grands chalutiers étrangers, aggravation du chômage des jeunes qui reprennent le chemin de « Barça/barsaq », effondrements des bâtiments et rues délabrées dans l’ile de Ndar, ...etc.
A ces difficultés, s’ajoutent le traumatisme persistant provoqué par une gestion hasardeuse de la crise sanitaire et les lourdes incertitudes sur l’éducation des enfants avec une année scolaire passablement perturbée.
Mais, pour autant, ne boudons pas ce débat qui, plus que la polémique : démolir la statue Faidherbe ou se mettre au garde à vous, nous interpelle plutôt sur les exigences d’une rupture avec le modèle colonial et l’exercice d’une souveraineté nationale complète.
C‘est depuis les États-Unis d’Amérique, où George Floyd, un jeune afro-américain, asphyxié jusqu’à ce que mort s’en suive par un policier blanc, le 25 mai 2020 aux USA, qu’a été lancé un vaste mouvement anti raciste. Les consciences humaines ont été heurtées par cet acte odieux.
Au Sénégal, cette vague d’indignation a suscité, à juste raison, une vive émotion dans une frange de la population. Elle a donné lieu à quelques formes de protestation et de solidarité dont l’écho a été limité par une pandémie COVID 19 en forte progression. En revanche, un nouvel élan anticolonialiste s’est exprimé avec force dans différents secteurs de la société civile et dans les milieux politiques. Ce mouvement, focalisé sur les symboles de la période coloniale au Sénégal, mobilise des individus hétérogènes, avec des objectifs différents.
Apparemment, soudés comme un corps unique, ils réclament, avec véhémence, le déboulonnage ou la destruction des statues héritées de la colonisation, destinées aux poubelles de l’histoire, ou encore la débaptisation des noms de rues, d’édifices et de places publics ayant comme éponymes des personnages de la colonisation.
Que retenir de ce mouvement de contestation, largement concentré sur l’exigence d’effacer du champ public les symboles les plus manifestes de la colonisation : « Se débarrasser de tout ce qui rappelle les moments douloureux du colonialisme » ?
Un combat politique et patriotique
La hampe bien tenue, le drapeau de la fierté nationale déployé avec vanité, les portes étendards de ce regroupement couleur arc en ciel vont à l’assaut des marques apparentes du colonialisme dans notre pays. Mais ce combat contre les vestiges serait beaucoup plus légitime et salutaire pour la patrie et pour nos populations si, dans le même temps, - ce que fait une partie des intervenants du débat, nous le savons bien -, l’on s’attaquait aux chaines matérielles et immatérielles qui nous lient actuellement aux puissances étrangères. Le modèle colonial, plus que jamais en place, sous des formes renouvelées, maintient un système d’exploitation des ressources nationales et d’aliénation culturelle avec la complicité d’une élite politique extravertie. Notre pays reste soumis au capitalisme néo libéral triomphant. La statue de Faidherbe qui plastronne dans la vieille cité de Ndar/ St Louis est certes une humiliation nationale. Mais d’autres formes d’humiliations bien pires nous sont imposées : L’humiliation de voir nos richesses nationales spoliées, emportées avec la complicité d’auxiliaires locaux ; l’humiliation d’un endettement chronique soumettant aux pressions extérieures la vie politique, sécuritaire, économique, monétaire et culturelle de notre pays ; l’humiliation de constater au jour le jour le basculement dans le dénuement, la précarité et la pauvreté de parties importantes de nos populations, en particulier notre jeunesse. 60 ans après les indépendances octroyées, nous sommes toujours dans une société duale, héritée de la colonisation qui fonctionne à deux vitesses. Elle met face à face l’élite héritière du système colonial et ses affidés d’un côté, et les populations « indigènes », de l’autre. Une langue officielle, le français, parlée par l’élite dominante, intellectuelle, administrative et politique qui contrôle l’Etat et l’économie dite moderne avec son mode de consommation extravertie. Une économie informelle, animée par des acteurs enracinés dans la culture nationale par la langue et le mode de consommation, qui sont souvent écartés du système d’éducation et de formation de la République. Une société qui souffre d’homogénéité culturelle, des manières d’être et des attitudes encore distinctes entre l’élite et le reste de la population. Cet aperçu illustre bien que la réalité sociale issue du modèle colonial n’a pas pris trop de rides. Au reste, telle une pieuvre, le système colonial, avec une extraordinaire capacité d’adaptation et sophistication étend ses tentacules qui enserrent nos pays.
Actuellement, toutes les infrastructures routières (Senac), Portuaires (Bolloré et Dubaï Port World), aériennes (Summa-Limak), télécoms (OrangeFrance-Telecom) et hydrauliques urbaines (SUEZ), sans compter les ressources pétrolières et minières, sont sous le contrôle de capitaux étrangers. Le combat patriotique de parachèvement de la décolonisation de notre pays, et de conquête d’une souveraineté complète est toujours d’actualité. La priorité reste encore la rupture avec le paradigme colonial afin que s’ouvrent de nouveaux horizons de développement économique et social autocentré, contribuant à la promotion d’une Afrique au service des Africains. Sans nul doute, la bataille sur les symboles peut avoir son intérêt, sa légitimité, mais n’y a -t-il pas risque, à l’instar de Don Quichotte guerroyant contre des moulins à vent, de laisser échapper le serpent et de continuer à taper sur ses traces. Ce n’est pas un objectif raisonnable pour les acteurs de changement de se borner à un simple élagage des branches et du feuillage d’un arbre encore bien enraciné. Au début des années 80, sous le régime PS, l’on a assisté à un vaste mouvement de débaptisation des noms de rues et d’écoles. L’adoption bureaucratique de ces nouvelles dénominations, retenues souvent sur la base de considérations politiciennes, n’a pas eu le retentissement escompté en termes de valeurs patriotiques et éthiques éclairantes pour un nouveau récit de notre histoire, au bénéfice des nouvelles générations.
Au Congo, devenu Zaïre, Mobutu avait déjà lancé le plus radical mouvement de débaptisation et de rebaptisation (zairisation). Il avait concerné non seulement des noms de lieux mais aussi l’identité civile des citoyens, il s’était même étendu à la mode. «L’Authenticité africaine » avait été célébrée comme la justification idéologique de cette révolution toponymique et identitaire. En vérité, cette vaste opération cosmétique, sous le drapeau de la fierté nationale, visait simplement à redonner des habits neufs à sa soumission aux intérêts néocoloniaux. Il n’échappe à l’attention de personne que dans le plaidoyer actuel pour la débaptisation et le déboulonnage, l’on compte des barons du régime politique en exercice.
Dans certains cas, ils sont même à la manœuvre, hurlant fort, faisant montre d’une petite dose de radicalité populiste, ils appellent à effacer les pages sombres de notre histoire. Mais loin de l’onde de la houle, ils n’ont cas des populations sur lesquelles déferlent avec furie les vagues d’un système néocolonial oppressif. Dans une chronique récente Mackhily Gassama met en garde ceux qui surfent sur un nationalisme étriqué pour se faire une place au soleil, en jouant sur la sensibilité des personnes. (www. Seneplus) La priorité du moment pour les patriotes c’est de s’engager dans les luttes en cours portées par la frange la plus active des populations, les organisations syndicales et les divers groupes de la société civile sur les enjeux du moment. Ils ont noms : l’accaparement foncier, la transparence dans la gestion des deniers publics, l’emploi des jeunes, la promotion d’une sécurité nationale en solidarité avec les pays voisins, la gouvernance démocratique des institutions de la République, l’accès à la santé et à l’éducation ainsi qu’une véritable politique de promotion et d’enseignement des langues nationales. … C’est à travers cette dynamique citoyenne et patriotique que devrait s’inscrire le débat sur ce que Boubacar Boris nomme l’humiliante anomalie de monuments de l’époque coloniale qui nous entourent, comme la stèle de Faidherbe à Saint Louis.
Ndar/Saint-Louis,lieu de cristallisation du débat
Par le nombre de chroniques récemment publiées dans la presse, la ville de Ndar/ Saint Louis concentre incontestablement le débat national sur la démolition des statues de la période coloniale. C’est sur cette cité que déferle, avec la plus grande intensité, la vague visant à effacer les empreintes visibles de la colonisation.
En effet, la cité de Ndar/St-Louis, pont entre le Sénégal précolonial, la période esclavagiste, l’époque coloniale et la phase néo coloniale, a été la porte de pénétration et le point d’ancrage de la conquête coloniale du 19e siècle, avant de devenir la capitale de l’AOF puis du Sénégal. Ville mémorielle, plus que tricentenaire, elle porte un riche patrimoine historique qui peut nourrir notre conscience historique et éclairer les perspectives d’avenir. Ndar/ Saint-Louis est une ville singulière. Une cité carrefour d’histoire, de géographie et de peuples, offrant, selon J.P. Dozon, un palimpseste où se juxtaposent plusieurs couches, plusieurs mondes, plusieurs temporalités. Ballotée entre eaux marines et eaux fluviales, entre les sables sahariens du Nord du pays et les Niayes qui bordent la côte occidentale du Sénégal, Ndar/Saint Louis est un « hyperlieu » (J.P. Dozon), une « cité créole », une ville de ponts et d’échanges, une ville de convergence culturelle et sociale. Une ville, ouverte sur le Monde, dont le rayonnement dépasse le Sénégal et l’Afrique pour embrasser une vocation internationale. D. Samb, a dit de St Louis, qu’elle est un lieu de métissage et d’intégration, un lieu d’histoires et de légendes, un foyer de nostalgies et de souvenirs, un tremplin des conquérants et un refuge des vaincus. Une ville qui, comme une mère généreuse, materne tous ses enfants, toutes origines confondues. Doomi Ndar (saint-louisiens) est une identité que peut porter tout fils, dès lors qu’il adopte sa culture, peu importe le lieu de naissance. C’est bien cette singularité qu’évoque F.Dia en ces termes : « Ndar, ville d’accueil et de « teranga », elle regroupe à la fois : « «hommes de couleur» et «gourmettes», «nègres libres» et «engagés à temps», esclaves et captifs de «case» ou de «traite», «habitants» et étrangers, ces derniers comprenant aussi bien les gens venus du Cayor tout proche que ceux qu’on appelait déjà «Toucouleurs» ».
Enfin, ville de tolérance, où l’appel du muezzin de la mosquée s’élève du minaret pendant que le sonneur d’église fait tinter les cloches. D’ailleurs, dans sa coquetterie légendaire, le minaret de la grande mosquée du centre-ville (Lodo) est paré d’un clocher. Ndar/Saint Louis a aussi cette particularité d’enterrer ses morts (musulmans et catholiques) dans une proximité de lieu que l’on penserait à une fraternité post mortem de ses fils. Malgré cette grande ouverture et une capacité de résilience remarquable, les doomi Ndar (St-louisiens) n’ont jamais cessé, dans des formes appropriées, de résister à toute forme d’invasion culturelle. Qu’elle soit celle venue du Trarza par le désert, ou des colons européens (français et/ou anglais), à travers l’Atlantique. Ndar/ Saint-Louis n’a pas attendu les déboulonneurs pour défier, dans une ferme courtoisie, la toponymie coloniale.
Dans son roman coloré, paru en 1935, sous le titre de Karim, Ousmane Socé Diop décrit la souveraineté dénominative des doomi Ndar alors que le colon domine sans partage tout le pays et dans tous les domaines. Le nom de NDAR pour désigner leur cité, Baya pour nommer la Place Faidherbe, Pomu tenjigeen pour parler du pont Faidherbe, Pomu Get Ndar pour le Pont Servatius, rebaptisé Malick Gaye ou le Pont Geôle, devenu Massek Ndiaye, appelé pomu sancaba ou pomu Lodo suivant qu’on est de l’un ou de l’autre quartier. Lodo indique le quartier Nord de l’Ile et Sindone le quartier opposé ; Sancaba désigne le quartier baptisé Ndar Toute par le colon, et Teen jigeeen, le quartier Sor 1. Ndar/Saint-Louis a toujours vécu avec une double toponymie, dans la liberté et la tolérance. La fierté ndar ndar et son rapport complexe avec le colon, ont souvent été masqués par une apparente assimilation à la culture coloniale. Mais si l’on dépasse une lecture superficielle, l’on ne peut que reconnaître avec F. Dia : « Créée par les Blancs mais peuplée par les Noirs, Saint-Louis a pu ainsi préserver son identité africaine. » Il poursuit : « ce sont donc les Saint-louisiens qui ont assimilé le colonisateur et non l’inverse et c’est une prouesse que leur cité, porte drapeau de la présence française en Afrique de l’ouest, soit devenue le symbole de la plus médiatique des valeurs sénégalaises : la «téranga» !
Ndar/Saint-Louis porte une partie du patrimoine historique du Sénégal
Cette teranga n’a jamais fait oublier à Ndar/Saint Louis et aux doomi Ndar, le rôle de Faidherbe, celui qui a assis la suprématie du système politique et administratif colonial. L’historien Abdoulaye Batilly, remettant opportunément au goût du jour ses immenses travaux universitaires sur la vie et l’œuvre de Faidherbe, appelle à une étude dialectique de « l’œuvre faidherbienne comme toute autre pour contribuer à sa démystification mais surtout pour acquérir une connaissance scientifique des lois du développement social ». En effet, le général Louis Léon Faidherbe est dans l’histoire du Sénégal l’une des grandes figures marquantes du colonialisme français. En sa qualité de gouverneur de la colonie, il a joué un rôle de premier plan dans la mise en place des dispositifs politiques pour le compte de la Métropole. Il s’imposa par la violence et par des atrocités sur les populations, et par une administration oppressive pour les indigènes. Evidemment, comme le note A. Bathily, l’on ne peut nier, dans le cadre de la politique d’expansion coloniale, les travaux d’aménagement entrepris sous l’administration de Faidherbe, ni les initiatives pour l’éducation et la recherche. Dans sa stratégie de reconversion économique de la colonie, il adopta des textes légalisant la corvée et le travail forcé des populations des régions conquises.
Selon A. Bathily, usant tour à tour dans ses relations avec les Africains, de la force brutale, la ruse politique, l’intoxication idéologique, il réussit à imposer le système colonial au bénéfice des forces sociales coloniales. Faidherbe, principal acteur de l’expansion coloniale au Sénégal, ne peut être sanctifié dans ce pays ; il ne mérite ni d’être révéré, ni d’être honoré, ni d’être loué. Déjà, en France, à Lille, sa ville natale, son rôle historique fait l’objet de vives controverses. A Saint Louis, l’on ne peut que s’indigner fortement de lire l’épitaphe : « A son gouverneur, la nation sénégalaise reconnaissante », encore sur le socle de la statue de Faidherbe. Déjà, jeune « contestataire » dans les années 70, lors d’une conférence publique à la Chambre de Commerce de Ndar /Saint Louis, nous nous élevions contre cette inscription humiliante et réclamions qu’elle soit effacée par les tenants de la puissance publique. A Faidherbe, nous ne savons gré de quelque gratitude, encore moins de sentiments d’obligé. Si Faidherbe est reconnu, à juste raison, comme élément de notre patrimoine historique, il reste à nourrir notre mémoire en vue de le positionner pour ce qu’il a été réellement dans cette histoire. C’est peut-être là, la ligne de partage entre les intellectuels patriotes et ceux qui ne comprennent pas, selon notre vieux camarade O. BÉYE, que « les héros d’une nation conquérante et coloniale sont aussi les bourreaux du peuple conquis et asservi ». Ndar et ses enfants ont traversé l’époque de la traite et la période coloniale en sachant garder, dans la courtoisie, leur identité. Malgré la présence marquante du colon, Ndar/Saint-Louis a supporté les combats politiques pour l’indépendance, les conquêtes démocratiques nationales et des avancées dans l’émancipation syndicale. Cité d’avant-garde, elle a pleinement assuré son rôle patriotique et a notablement tenu sa place dans le rayonnement intellectuel du Sénégal voire de l’Afrique.
Plaidoyer pour sauver et rénover une ville patrimoine
C’est tout cet actif à la fois historique, politique, intellectuel qui a valu à Ndar/Saint-Louis d’être inscrite au patrimoine mondial de L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). C’est avec une fierté légitime qu’elle revendique de compter comme partie intégrante de cet ensemble de sites naturels et culturels auxquels est reconnue une valeur universelle exceptionnelle et qui font l’objet d’une protection particulière. Cette « ville amphibie », «site improbable…aujourd’hui menacé, entre mer et rivières, avec vue imprenable sur l’infini, avec, sur plusieurs kilomètres, le fleuve Sénégal qui frôle la côte sans se décider à rejoindre l’Atlantique, faisant sa coquette comme le paon fait la roue. » (F. Dia) est aujourd’hui fortement menacée. Ville en péril, Ndar/Saint louis est une ville à sauver, une cité à rebâtir, un nouveau récit urbain à écrire et à narrer. Ndar/St Louis est au bord de l’infarctus. Un acte politique irréfléchi a été posé en 2003 par les autorités politiques qui ont ouvert un canal à l’embouchure du fleuve Sénégal.
Depuis, St Louis n’arrête pas d’enregistrer des naufragés de barques chavirées et de pirogues arraisonnées sur les côtes mauritaniennes et d’égrener le nombre de ses enfants partis à Barça pour ne plus jamais revenir. Les activités de pêche et de tourisme sont fortement perturbées. Ndar est en urgence vitale, elle risque d’être engloutie par cette brèche, véritable désastre écologique. Ndar/Saint Louis est devenue, au fil des ans, une cité brouillonne, désordonnée et désarticulée, perdant de son lustre avec des bâtiments en ruine, économiquement exsangue. Saint Louis, ville orpheline, déboitée de son hinterland du Walo, abandonnée par la puissance publique, désertée par ses fils, a surtout besoin d’un plan d’urgence de sauvetage, de rénovation et de reconstruction. Avec l’avènement du pétrole « off shore » sur ses côtes, Saint Louis suscite beaucoup d’appétence pour les nostalgiques de la période coloniale et aussi pour de nouveaux aventuriers.
Pourtant Ndar/Saint n’est ni à reconquérir ni à vendre. Sauver Ndar/St Louis c’est avant tout, appeler à de larges et démocratiques délibérations citoyennes pour définir les priorités du moment et les inscrire dans une vision éclairée de son avenir, prenant en compte son hinterland. C’est dans ce cadre seulement, qu’il faudrait décider du sort à réserver à la statue Faidherbe, au même titre que des autres formes de représentation de la période coloniale dans l’espace public. Aucune figure nationale, quelque prestigieuse soit-elle au plan religieux ou au plan historique, ne peut s’imposer à Ndar / Saint Louis, sans que les citoyennes en délibèrent démocratiquement. A la vérité, Ndar/ St Louis ne souffre pas d’héros. D’éminentes figures emblématiques ont marqué l’histoire de la vieille ville qui a produit des fils valeureux, d’éminents intellectuels, de cadis, de résistants, de sportifs et d’artistes. Ils ont fait rayonner la cité en Afrique et dans le Monde. Ndar/St-Louis, est un concentré de mémoires qui porte un riche patrimoine à valeurs historiques, architecturales, culturelles, esthétiques (J.P.Dozon). Toute décision la concernant devra considérer hautement sa vocation de ville d’échanges intellectuels et culturels et aussi sa vocation de ville patrimoine d’histoire « l’expression muette marquée au marbre de la trajectoire d’une nation, ses joies, ses peines, sa vie, sa mort, sa survie, son existence, sa gloire, ses doutes, son espoir, son espérance ? » El haj Gora W. Ndoye(www.seneplus.com)
Rompre effectivement avec le modèle colonial
Le débat actuel sur les symboles de la période coloniale, 60 ans après les indépendances octroyées, montre à suffisance que la page coloniale n’a pas encore été complétement tournée. Il témoigne de l’exigence de parachever le processus de décolonisation et de rompre avec le modèle perpétué par une élite politique nationale intéressée au statu quo. La volonté légitime de mettre fin à la « désinvolture mémorielle » se focalise sur les stèles représentant des figures marquantes de la colonisation, proposées à la démolition. Mais ces monuments publics ne sont que la partie la plus visible de la continuité coloniale, si prégnante dans la vie politique, économique, culturelle et sécuritaire de notre pays. Cette continuité du modèle colonial marque encore les politiques publiques. Nombre d’actes et d’orientations politiques de l’époque coloniale ont survécu aux indépendances accordées en 1960. S’agissant, par exemple du nom de la ville de Saint Louis, D. Samb (Esquisses africaines, Ed Harmattan), rapporte que c’est sûrement le maire colon Blaise Dumont (1856 1872) qui a donné le nom Saint Louis comme pour débaptiser une ville qui portait déjà le nom de Ndar. L’administration sénégalaise post indépendance, n’a eu mieux à faire que de conserver et d’officialiser l’appellation coloniale, laissant aux Doomi Ndar, leur Ndar. C’est ce qui justifie légitimement l’indignation de ce compatriote, citoyen de la ville, qui s’insurge contre les autorités actuelles « qui ont préféré la continuité coloniale à la réhabilitation de notre mémoire collective ». Ces mêmes autorités sont restées sourdes lorsque des artistes, bien inspirés, avaient proposé que des statues , comme celle de Faidherbe, plutôt que d’être enfermées dans des musées, soient présentées au grand public dans une posture moins favorable, en position inclinée par exemple, dans une symbolique évocatrice de sa place dans notre mémoire. Une proposition qui avait pourtant l’avantage de garder ces pièces historiques dans l’espace public à des fins éducatives. A vrai dire, le colonialisme n’a pas laissé que des stigmates. Les plaies ouvertes par cette période sont encore vives. De la colonisation linguistique de l’élite à la prépondérance des intérêts économiques français, de la maîtrise monétaire au contrôle sécuritaire, la continuité coloniale est manifeste, elle met notre pays en position d’assujettissement aux intérêts extérieurs. Dans de multiples domaines, c’est le modèle colonial qui est encore en œuvre, hypothéquant fortement notre développement et l’avenir des générations futures. La volonté de rupture initiée au début des indépendances sous la conduite du Président Mamadou Dia a fait long feu, laissant l’armée française sur le sol national, de même que les entreprises de la Métropole, sans compter le rayonnement de la langue française au détriment des langues nationales. Un combat patriotique conséquent pour une souveraineté effective ne peut faire l’impasse sur l’interdépendance des dimensions politique, sociale, culturelle et économique de la domination néocoloniale. L’impératif de prendre les choses à la racine, c’est justement inscrire et intégrer la bataille contre les symboles dans la lutte contre la domination néocoloniale effective dans le champ politique, dans l’appareil économique, dans le dispositif d’aliénation culturelle et de dérèglement sociétal. L’histoire enseigne que les symboles n’ont jamais été des tabous pour les tenants de l’ordre néocolonial ; ils ont toujours su lâcher sur la forme pour adapter et préserver le cœur du système. Alors vigilance !
1 Ndar toute : la petite ville ; sancaba ville nouvelle, teen jigeen le puits des femmes
LE KHALIFE GENERAL DE NDIAMA PAKAO CONTRE TOUTE CELEBRATION PUBLIQUE
Cheikh El Hadji Sidya Dramé, président des Oulémas mandingues du Sénégal et ambassadeur International de la paix, sensibilise les communautés musulmanes à ne pas organiser de rassemblement à l’occasion des «Gamou» et autres célébrations publiques
Le Khalife général de Ndiama Pakao a rendu publique hier, dimanche 23 août, à son domicile, une déclaration invitant la communauté musulmane à renoncer à toute célébration publique des «gamou» ou «ziarra». Cheikh El Hadji Sidya Dramé entend ainsi engager les fidèles au respect des mesures barrières contre la propagation de la Covid-19 que pourrait engendrer les rassemblements publics. En revanche, le guide religieux et ambassadeur international de la paix prône une célébration restreinte, juste dans un cadre familial, et y formuler des prières pour que soit éteinte cette pandémie virale.
Cette déclaration du Khalife général de Ndiama Pakao, Cheikh El Hadji Sidya Dramé, président des Oulémas mandingues du Sénégal et ambassadeur International de la paix, vise à sensibiliser les communautés musulmanes à ne pas organiser de rassemblement à l’occasion des «gamou» et autres célébrations publiques pour, dit-il, éviter toute propagation du coronavirus. Cheikh El Hadji Sidya Dramé recommande plutôt une célébration symbolique et dans un cadre restreint. «Nous suivons au pied de la lettre les consignes de santé du gouvernement pour éviter toute propagation du coronavirus.
Le président Macky Sall et ses techniciens ont beaucoup œuvré pour circonscrire la maladie mais qui persiste toujours. Depuis l’instauration du couvre-feu, du confinement, au lavage des mains et au port des masques, nous respectons les mesures barrières, mais la maladie est toujours là ; d’où l’urgence, pour chacun, notamment nous les guides religieux, à poursuivre la sensibilisation et jouer notre partition dans le combat», a indiqué le guide religieux, en présence d’une poignée de talibés et de dignitaires religieux du village. Et de poursuivre : «gardons toujours la foi en Dieu, le Maître du ciel et de la terre. Evitons les rassemblements, fussent-ils religieux, pour lutter contre cette maladie et que chacun prie chez lui. Chacun peut formuler des prières chez lui ou par petits groupes et solliciter Dieu à éteindre ce foyer de Covid-19 avec, bien entendu, le respect des mesures barrières comme le port de masque, la distanciation physique et le lavage des mains», a-t-il ajouté.
De même, Mamadou Lamine Dramé, son porte-parole et fils de son frère aîné et prédécesseur au Khalifat, El Hadji Sada Dramé, a insisté à ce que «les fidèles musulmans fassent preuve du respect des mesures barrières contre la Covid-19 qui ébranle la planète entière». S’exprimant au sujet du travail bien fait et de la prévention des migrations irrégulières, il exhorte les jeunes à ne pas verser dans la paresse. «Il faut que les jeunes acceptent de travailler dur pour gagner leur vie. Ne pas verser dans la paresse car, comme on le dit si bien en mandingue, «celui qui se lasse perd tout».
Toutefois, le 5 septembre prochain, il compte organiser, et dans la plus grande sobriété, une journée de prière en la mémoire de leur vénéré père feu El Hadji Fodé Saloum Dramé, rappelé à Dieu en 1976, célébration qui marquera la 43e édition du genre à Ndiama Pakao.
«LES POSITIONS DU PRESIDENT MACKY SALL SUR LE MALI NE SONT PAS CONSEQUENTES»
Me El Hadji Diouf a rappelé la position du chef de l’Etat lors de la crise en Gambie, non sans estimer que la Cedeao devait envoyer ses troupes pour réinstaller le président Ibrahima Boubacar Keita, légalement élu.
En proposant de réapprécier les sanctions de la Cedeao à l’encontre du Mali pour tenir compte des impératifs humanitaires, le président Macky Sall n’est pas conséquent avec lui-même. C’est la conviction de Me El Hadji Diouf qui, à l’émission Grand jury de la Rfm, hier dimanche 23 août, a rappelé la position du chef de l’Etat lors de la crise en Gambie, non sans estimer que la Cedeao devait envoyer ses troupes pour réinstaller le président Ibrahima Boubacar Keita, légalement élu.
Pour avoir proposé à ses pairs d’envoyer un émissaire au Mali pour une mission de médiation qui devrait être conduite par l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, mais surtout de réapprécier les sanctions pour tenir compte des impératifs humanitaires, le chef de l’Etat, Macky Sall, a reçu une salve d’applaudissements de la part de beaucoup d’observateurs. Ce qui est tout le contraire de la position de la robe-noire politique, Me El Hadj Diouf.
A l’émission Grand jury de la Rfm d’hier, dimanche 23 août, le président du Parti des Travailleurs et du Peuple (Ptp) s’en est pris à cette position. Pour Me El Hadji Diouf, «les positions du président Macky Sall sur le Mali sont totalement erronées. Elles ne sont pas conséquentes». S’expliquant, Me Diouf rappelle que, lors de la crise post-électorale en Gambie, c’était le président Macky Sall qui demandait à Yahya Jammeh de savoir quitter, parce c’est Adama Barro qui est élu.
Mieux, il se souvient que non seulement le président Sall avait permis à Adama Barro de prêter serment au niveau de l’ambassade du Mali au Sénégal, mais aussi l’intervention des forces armées était relayée à chaque étape de leur progression en territoire gambienne avec les applaudissements des populations. Par conséquent, il est d’avis que les sanctions de la Cedeao sont de la pure «fumisterie».
Ainsi dira-t-il : « Avec la Gambie, on n’avait pas menacé de fermer les frontières gambiennes. On est allé traverser les frontières pour chasser Yaya Jammeh ». Pour lui, il n’est pas acceptable que des militaires interrompent les pouvoir du président Ibrahima Boubacar Keita, dans la mesure où il était régulièrement élu et légalement intronisé. Ainsi donc, «on devrait immédiatement envoyer les forces qui sont présentes au Mali, chasser les militaires et le réinstaller tout comme l’Assemble nationale qui a été élu», a-t-il suggéré.
Pour lui , on doit combattre les « putschistes, quel qu’en soit le prix pour que nul n’en ignore…». Il pense d’ailleurs que ce qui se passe est «extrêmement grave» et pourrait se retourner contre le président Macky Sall qui a été élu par une écrasante majorité comme le fût IBK, mais qui fait face à des activistes qui cherchent vaille que vaille à mobiliser des foules contre sa gouvernance.
HAROUNA SIDY SY SAUVAGEMENT TUÉ DANS SA BOUTIQUE
Les agressions sur des Sénégalais se multiplient au Gabon
Les Sénégalais de Franceville au Gabon sont encore endeuillés avec le meurtre d’un des leurs. Harouna Sidy Sy a été sauvagement tué dans sa boutique par des agresseurs. Face à cette récurrence des agressions, suivies de meurtres, sur des Sénégalais, le président de la colonie sénégalaise de Franceville, Samba Fall interpelle l’Etat et demande au Président de la République Macky Sall de prendre langue avec son homologue, Ali Bongo afin d’arrêter l’hémorragie
Les agressions sur des Sénégalais se multiplient au Gabon. La dernière en date a eu lieu vendredi dernier 21 août sur un compatriote du nom de Harouna Sidy Sy. Il a été tué dans sa boutique par une bande de quatre personnes à Franceville (3ème ville du Gabon en termes d’habitants, chef-lieu de la province du Haut-Ogooué et du département de la Mpassa). «Il a été agressé dans sa boutique aux alentours de 19h40. Ce sont des jeunes du quartier qui ont comploté pour dire qu’ils vont aller l’agresser. Ils lui ont fendu la tête à l’aide d’une machette avant de lui planter un couteau sur le ventre, selon les explications du médecin légiste. Moi-même, j’ai été sur place voir le corps et j’ai vu les blessures.
Le bruit dans la boutique a alerté les voisins qui sont venus. L’un des agresseurs a été appréhendé sur place. La police, la gendarmerie et le procureur étaient sur place. Ils ont mis la main sur les agresseurs dans la même nuit.
L’autre agresseur a été appréhendé le lendemain. Il a été présenté à la police judiciaire de Franceville », explique le président de la colonie sénégalaise de Franceville, Samba Fall, dans un audio transmis à la Rédaction de Sud Quotidien. Nous avons par la suite entré en contact avec des compatriotes établis à Franceville qui ont confirmé le meurtre et marqué leur inquiétude face à ceux qui appellent «une chasse contre les boutiques des Sénégalais». Ce que confirme d’ailleurs Samba Fall, selon qui les agressions sont devenues récurrentes sur les sénégalais au Gabon. «En 2017, un de nos compatriotes du nom d’Amadou Bâ a été sauvagement tué dans sa boutique, son corps mis dans un frigo. On n’a pas eu de suite à ce dossier puisqu’on n’a toujours pas mis la main sur ses agresseurs.
Une autre agression a eu lieu le 18 août 2020 sur Amadou Konté, originaire Nguidjilogne. Il a été agressé dans sa boutique. Heureusement, il a été sauvé par les voisins. L’auteur de l’agression a été présenté à la Police et va être déféré», raconte Samba Fall.
Face à cette recrudescence des agressions sur des sénégalais, la communauté sénégalaise de Franceville tire la sonnette d’alarme. « Je ne comprends pas pourquoi les Sénégalais sont les cibles des agresseurs alors que ce ne sont pas seulement les Sénégalais qui sont dans les boutiques de quartiers. Il y’a toutes les nationalités. Je voudrai que nos autorités puissent nous soutenir de ce côté-là », a déclaré Samba Fall. Mieux, ajoute-t-il, « je voudrai vraiment quelqu’un qui puisse nous soutenir, nous porter notre voix jusqu’à ce que le président de la République se saisisse de ce dossier pour contacter son homologue afin qu’on puisse trouver une solution définitive à ces agressions au Gabon».
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LA JUNTE PROPOSE UNE TRANSITION MILITAIRE DE TROIS ANS
La junte qui a pris le pouvoir au Mali souhaite la mise en place, pour trois ans, d'un organe de transition dirigé par un militaire et a donné son accord pour "libérer le président Keïta", qui pourrait regagner son domicile.
La junte qui a pris le pouvoir au Mali souhaite la mise en place, pour trois ans, d'un organe de transition dirigé par un militaire et a donné son accord pour "libérer le président Keïta", qui pourrait regagner son domicile.
La junte au pouvoir au Mali souhaite qu'un organe de transition dirigé par un militaire soit mis en place pour une période de trois ans et accepte que le président déchu, Ibrahim Boubacar Keïta, retourne à son domicile.
"La junte a affirmé qu'elle souhaite faire une transition de trois ans pour revoir les fondements de l'État malien. Cette transition sera dirigée par un organe présidé par un militaire, qui sera en même temps chef de l'État", a indiqué dans la soirée de dimanche 23 août une source au sein de la délégation de la Communauté des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à l'issue du deuxième jour de négociations avec la nouvelle équipe au pouvoir à Bamako. "Le gouvernement sera aussi majoritairement composé de militaires", selon la proposition de la junte, a expliqué cette source.
Un membre de la junte a confirmé à l'AFP "les trois ans de transition avec un président militaire et un gouvernement en majorité composé de militaires", ainsi que les décisions concernant le président Keïta et son Premier ministre.
UN EX-COMBATTANT DU MFDC ABATTU PAR DES HOMMES ARMÉS
Qui et pourquoi a-t-on tué Amidou Diémé ? Cette question taraude tous les habitants de Diegoune localité située dans le département de Bignona au sud du pays
Qui et pourquoi a-t-on tué Amidou Diémé ? Cette question taraude tous les habitants de Diegoune localité située dans le département de Bignona au sud du pays. Des hommes armés circulant à moto, ont froidement abattu samedi 22 août, aux environs de 19 heures, Amidou Diémé, 45 ans devant sa maison avant de prendre la fuite. Un meurtre quasi identique à celui de Abdou Elinkine Diatta lui aussi tué par des hommes armés il y a quelques mois à Mlomp.
Selon les témoins, Amadou Diémé un ex-combattant du Mfdc aurait reçu un appel de ses bourreaux, qui leur forfait effectué sont repartis manu militari. Au moment où ses lignes sont écrites, aucune autre information n’est disponible. Ce drame a installé la consternation dans ce village où l’on s’interroge sur les mobiles de ce meurtre.
Le corps a été acheminé à la morgue du centre de santé de Thionkessyl. Est-ce un règlement de compte ? La gendarmerie a ouvert une enquête pour élucider ce meurtre qui n’est pas le premier dans l’arrondissement de Tendouck.
LES REMOUS AU SEIN DE LA MAGISTRATURE ALIMENTENT L’ACTUALITÉ
Dakar, 24 août (APS) - La presse quotidienne traite des remous au sein de la magistrature sénégalais après l’annonce de la tutelle de saisir l’Inspection générale de l’administration de la justice (IGAJ) pour faire la lumière sur des accusations de corruption visant un haut magistrat.
Cette affaire est partie des accusations de corruption portées par le juge Amadou Yaya Dia, président de chambre à la Cour d’appel de Kaolack, contre son supérieur Ousmane Kane, président de cette juridiction.
Le premier président de la Cour d’appel de Kaolack, démissionnaire de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), a convoqué vendredi une conférence de presse pour contester les accusations dont il fait l’objet.
’’L’affaire de corruption présumée qui secoue la Cour d’appel de Kaolack met en mal toute la magistrature. En optant de saisir’’ l’inspection générale des affaires judiciaires (IGAJ) pour une enquête, ’’le garde des Sceaux agit pour la sauvegarde de la crédibilité de l’institution judiciaire’’, relève le quotidien Kritik’.
’’Seulement, ajoute le journal, l’option de Maître Malick Sall de fouiller le dossier médiatisé de Kaolack risque d’être la goutte d’eau de trop dans la querelle’’ opposant la nouvelle génération de magistrats à l’ancienne.
Surtout que déjà, l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) vit des ’’heures sombres’’, pendant que le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) ’’traverse aussi une crise depuis des mois’’, toutes choses qui font que le temple de Thémis "risque de trembler les jours à venir’’, selon le même journal.
Source A interroge à ce sujet le psychologue Serigne Mor Mbaye qui observe : ’’La réticence des magistrats aux critiques trouve sa source dans la société sénégalaise, qui est foncièrement réactionnaire’’.
Il ajoute : ’’Normalement, un magistrat peut être contredit. Mais, dès le moment qu’il a le droit d’aînesse, il pense qu’on ne peut pas le contredire ; cela pose problème et c’est pour cela que cette société n’avance pas, non plus’’.
Ce qui vaut cette interrogation terrible à la une de ’’Lii quotidien’’ : ’’Notre justice est-elle crédible ?’’. Babacar Diop, le secrétaire général de Foce démocratiques du Sénégal (FDS), un parti d’opposition, ne fait pas lui dans la nuance, en déclarant dans les colonnes du quotidien Enquête : ’’La justice fout le camp dans ce pays’’.
’’La chienlit’’, carrément, selon Le Quotidien qui n’y va pas par quatre chemins. ’’Le ministère de la Justice a attendu quatre mois pour saisir l’Inspection générale de l’administration de la justice (IGAJ) alors que le conflit opposant les juges Yaya Amadou Dia et Ousmane Kane empoisonne la Cour d’appel de Kaolack’’, dénonce le journal.
L’Observateur livre ’’les dessous’’ de cette guerre, affirmant que le conflit entre Ousmane Kane, premier président de la Cour d’appel de Kaolack, et le juge Amadou Yaya Dia, président de chambre dans la même juridiction, ’’ferait suite à une +erreur technique+’’ commise par le deuxième.
Le juge Dia ’’aurait refusé de se rectifier quand son supérieur le lui avait demandé. . C’était lors d’un délibéré sur une affaire civile de liquidation d’astreinte’’, indique L’Observateur.
Sud Quotidien note que la saisine de l’inspection générale de l’administration de la justice vise à faire en sorte que ’’le virus (né de ce conflit) ne se propage pas dans une profession hautement importante dans une République’’.
L’As évoque les sanctions encourues par les juges Dia et Kane, lesquelles vont de l’avertissement à la radiation ’’sans oublier des poursuites pénales pour des faits de corruption’’. "D’ailleurs, le coordonnateur national du Forum civil exige la lumière afin que l’impunité soit bannie partout, surtout dans la magistrature’’, poursuit le journal.
L’affaire de corruption présumée dans la magistrature ne résume pas toute l’actualité dans les quotidiens dont d’autres titres sont consacrés à divers sujets, à l’image de Walfquotidien qui s’intéresse au prochain déplacement présidentiel à Paris.
En perspective de ce voyage du chef de l’Etat Macky Sall dans la capitale française, des membres de l’ambassade du Sénégal ont été placés en quarantaine, en raison de la COVID-19.
’’Le protocole de l’Etat ne semble prendre aucun risque avec la santé du chef de l’Etat devant se rendre dans la capitale française pour prendre part, notamment, à l’université d’été du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), ses équipes sont en train de préparé ce terrain miné par la calamité publique de la COVID-19 qui n’a épargné aucun pays’’, peut-on lire dans les colonnes de ce journal.
"Confusion au sommet", au sujet du projet de décret modifiant le décret 72-1288 relatif aux conditions d’affectation et de désaffectation des terres du domaine national, affiche le quotidien Enquête.
"Adopté en Conseil des ministres, le 12 août 2020, il a été retiré le lendemain et demeure introuvable. Des sources soupçonnent une volonté de dessaisir les collectivités de la gestion des terres", explique le journal.
Le Soleil enfin offre un billet retour sur "les cendres refroidies de Kaguitte", un "village-martyr" du conflit casamançais où "plus de 300 familles" sont désormais revenues au bercail, rapporte le journal.
Par Moussa Mamadel Diallo
FAUT-IL CRAINDRE LE RETOUR DE LA FORCE NON DISSIMULEE?
Les occidentaux doivent être en train de réfléchir à un palliatif de leur action néocoloniale faite de mainmise sans pitié et sans ménagement des ressources plurielles du continent africain
Les occidentaux doivent être en train de réfléchir à un palliatif de leur action néocoloniale faite de mainmise sans pitié et sans ménagement des ressources plurielles du continent africain. C'est à soupçonner d'ailleurs qu'ils ne se soient déjà mis à l'opérationnaliser. En outre, leurs suppôts semblent s'être usés à l'épreuve de la représentation et de la représentativité factices et abusives. La vague arrive.
La vague contestataire s'amplifie sans cesse, nourrie par leur impertinence devenue exsangue à vouloir, coûte que coûte, vaille que vaille, s'accrocher au pouvoir.
Cette fois-ci, la poussée contestataire fertile est venue du Mali, dernière vache laitière et terrain expérimentale des velléités coloniales poste-indépendances de la métropole. Une osmose finalement acquise entre militaires et civiles, entre politiques et syndicalistes, entre leaders d'opinion et populations a, de manière audible, dit non à la France et à ses soutiens autochtones. Cela a abouti à ce qu'il convient maintenant d'appeler le dépôt concerté d'Ibrahima Boubacar Keita (IBK).
La CEDEAO a poussé un grand soupir dont on ne sait pas s'il signifie un profond regret d'une situation devenue la marque déposée d'un pays membre, le Mali, ou la signature de la fin d'une ère, celle de la communauté des chefs d'Etat qui la composent et qui sentent leur fin à eux, approcher.
En tout état de cause, dans le peu qu'il leur reste en crédibilité, ils essaient de se mirer dans la grande glace brisée du Soudan français pour exister et sauver les meubles.
Malheureusement, ils ont osé l'outrecuidance, demandant, dans un dernier élan de cohérence avec leur charte des amis au pouvoir, que l'un des leurs, IBK, soit rétabli dans ses droits et re-posé sur son fauteuil de roi oisif cerné de toutes parts.
La fameuse communauté internationale fait aussi dans l'indignation indolore en nette congruence avec la très cosmétique géopolitique mondiale et universelle où c'est elle et elle seule qui raffle tout. Elle attend que la France, maîtresse de céans, se prononce, pour, sinon soutenir dans l'entretien de l'occupation sans fin de l'Afrique, du moins fermer l'oeil sur cette gigantesque allégorie du maître qui corrige son esclave récalcitrant et récidiviste. Ça rappelle l'impudique solidarité des barrons du sud.
La France sait. Ses amis savent. Une ère est en train de finir. A elle, s'offrent deux voies:
- la meilleure pour tous, laisser l'Histoire de l'Humanité dont est partie l'Afrique, se faire et au bonheur de la démocratie universelle.
- choisir l'inexorable cassure, option la plus probable, en essayant de maintenir la domination avec des méthodes inédites que ne tarderont pas à dévoiler les nouvelles générations d'africains plus éveillées et plus que friandes de liberté.
Il s'agit, en claire, pour l'ancienne puissance coloniale devenue puissance économique avec les richesses de notre continent d'être réaliste et de traiter, désormais, d'égal à égal avec ses pays ou de différer le jour de libération devenu implacable en niant la réalité et en choisissant la confrontation.
Au milieu de cette confrontation, les hommes politiques, au pouvoir comme ceux de la périphérie, qui ont le temps et la chance de s'amender, de se recycler et d'être ainsi en phase avec leurs peuples qui ne comprennent que trop leur faiblesse et leur manque de choix devant le bourreau.
L'heure des vraies conférences nationales a sonné. Celles d'avant procédaient d'une mise en scène qui vient de s'essouffler et à laquelle on est sûrement en train de chercher un substitut dont la validité pourrait encore durer des siècles.
Le Cadre de Solidarité du Walo au front
Le cadre de Solidarité du Walo salue le professionnalisme de la Cellule d’enquêtes et d’inspections de l’Armp qui a mené des investigations sur le contrat Senelec et Akilee. Dans un communiqué parvenu à «L’As», les partisans du ministre Mouhamadou Makhtar Cissé estiment que l’Armp a disculpé leur leader accusé à tort. «Au vu de ces éléments nouveaux mettant totalement hors de cause le ministre Mouhamadou Makhtar Cissé, il apparaît clairement que l’objectif visé à travers la cabale organisée était de jeter le discrédit sur un digne fils du Sénégal, au mépris des intérêts supérieurs des usagers de l’électricité», se félicite le Cadre de solidarité du Walo. Ainsi, il se réjouit du dénouement heureux de ce feuilleton «Senelec-Akilee» qui avait fini de tenir en haleine tout un peuple, reléguant au second plan la priorité du moment à savoir la lutte contre la Covid-19. Il rappelle que les conclusions du rapport de l’ARMP établissent, de manière irréfutable, la régularité et la transparence de la création de la société Akilee ainsi que les conditions d’établissement du contrat tant décrié liant les deux sociétés. «Le Cadre de Solidarité du Walo invite les autorités en charge de la Senelec à se ressaisir en respectant et en appliquant les conclusions de ce rapport de l’ARMP afin que la Senelec reste dans la sphère de la légalité en tant que société nationale», indique la même source. Les responsables et cadres politiques du Département de Dagana renouvellent leur engagement à défendre les intérêts du Walo et de ses fils.
Réunion en cachette d’une bande d’homos à Nioro
Des homosexuels qui voulaient tenir une réunion en cachette ont été sommés de déguerpir par la gendarmerie, samedi, à Nioro. Une bande de 10 personnes identifiées comme des homosexuels s’étaient réunies au Cdeps de la commune. Cependant, les autorités administratives, avisées de ce plan, ont rapidement saisi la gendarmerie. Arrivés sur les lieux, les pandores les ont d’abord interrogés avant de disperser aussitôt la foule. «C’est le médecin-chef qui nous a autorisés à tenir cette rencontre ici», se justifient les homosexuels devant l’adjoint au maire, El Hadji Wack Ly. Mais le médecin-chef nie totalement ces allégations. «C’est l’Association nationale de lutte contre le Sida qui est venue pour dépister ces homosexuels. C’était le vrai motif de leur rencontre en cachette», a indiqué M. Ly. A préciser que parmi les 10 homosexuels, 5 sont de Kaolack, les 5 autres résident à Nioro.
Un camion tue un garçon de 14 ans à Kaffrine
Un camion, qui roulait à vive allure, a tué un garçon âgé de 14 ans à Kaffrine, hier dimanche 23 août 2020. G. Diagne et son camarade qui essayaient de traverser la route sur une bicyclette ont eu la malchance de croiser le camion fou en partance de Ziguinchor. G. Diagne est mort sur le coup, tandis que l’autre garçon est sorti indemne de l’accident. Le camion s’est finalement renversé après avoir heurté un arbre. Son conducteur est grièvement blessé et reçoit actuellement des soins à l’hôpital régional de Kaffrine. La police a ouvert une enquête. Agression d’un taximan à Pikine Les supputations vont bon train à Pikine. L’affaire a suscité beaucoup de commentaires. Il s’agit d’une altercation en pleine circulation entre un chauffeur particulier à bord d’une voiture 4x4 immatriculée DK 7702 AS et un taximan répondant au nom de Deymane Diène. A la suite d’une violente dispute, le conducteur du 4x4 a dégainé son pistolet pour intimider le taximan. Ce dernier qui aurait reçu un coup de pistolet s’est retrouvé avec une blessure à la tête. Qui a tort ? Qui a raison? Pour le moment, on ignore les raisons de la querelle. Sans doute, l’enquête ouverte par la Police de Pikine édifiera l’opinion. En attendant que l’affaire soit tirée au clair, nos sources signalent que le chauffeur Deymane Diène n’a pas encore été entendu par les enquêteurs parce qu’il est interné à l’hôpital. Cela dit, le conducteur du véhicule 4x4 est en train de méditer sur son acte dans les locaux de la Police de Pikine.
L’Ucs prête à croiser le fer avec Pastef à Ziguinchor
L’Union des Centristes du Sénégal (Ucs) que dirige le maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, est déjà prête à aller aux élections locales parce qu’elle a bilan à défendre notamment dans la capitale du Sud que le leader de Pastef, Ousmane Sonko, compte briguer. Selon le coordonnateur national du mouvement des jeunes de l’Ucs, Me Sally Mamadou Thiam, leur formation politique ne craint pas Ousmane Sonko pour avoir fait des réalisations visibles à Ziguinchor. Les jeunes centristes étaient en caravane de sensibilisation contre la Covid-19 à la gare interurbaine des Baux maraîchers de Pikine où ils ont distribué des gels antiseptiques et des masques.
Deux menuisiers trafiquants de chanvre indien
Le Commissariat d’arrondissement des Parcelles Assainies a déféré au parquet Abdoulaye S. et Ibrahima D. pour détention et trafic en association de chanvre indien. Les mis en cause, menuisiers de profession, ont été alpagués à Grand Médine par les éléments de la brigade de recherches du Commissariat au cours d’une opération de sécurisation. D’après nos sources, c’est suite à une infiltration de l’endroit dénommé «Café Gui» que les mis en cause ont été appréhendés avec 10 cornets de chanvre indien. Toutefois, les mis en cause ont nié être propriétaires de la drogue, arguant avoir été au mauvais endroit au mauvais moment. Des allégations qui n’ont pas convaincu les limiers. Puisque Abdoulaye S. et Ibrahima D. sont poursuivis pour détention et trafic en association de chanvre indien.
Hamidou Diémé tué à Diégoune par des hommes armés
Cela sent le règlement de comptes. Un ancien combattant du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) a été criblé de balles par des hommes armés circulant sur des motos. Les faits se sont produits le samedi 22 août 2020 au village de Diégoune dans le département de Bignona. La victime Hamidou Diémé aurait été appelée au téléphone par ses bourreaux qui lui ont donné rendez-vous. Ne se doutant de rien, il s’est rendu au lieu indiqué. Dès qu’il est arrivé sur les lieux, il a été fusillé par des hommes armés supposés appartenir au Mfdc. Il a succombé sur le coup à ses blessures. Ses assassins ont disparu dans la nature. La dépouille de Hamidou Diémé est déposée à la morgue du centre de santé de Thionk-Essyl. Le directeur exécutif d’Amnesty International, Seydi Gassama, condamne fermement le meurtre et réclame une enquête pour identifier les meurtriers et les traduire en justice.
La foudre tue un jeune pêcheur à Saint-Louis
La communauté de pêcheurs est endeuillée avec le rappel à Dieu de deux jeunes à la fleur de l’âge. Le premier a été tué par la foudre qui a encore frappé à Saint-Louis. Le jeune pêcheur de 22 ans est mort en haute mer après avoir été foudroyé. La foudre s’est abattue vers 2 heures du matin sur la victime qui faisait partie de l’équipage qui était à bord de la pirogue appartenant à Meïssa Thioub, un habitant de Ndar-Toute. Le jeune Wouli Fall, qui était assis à l’extrémité de la pirogue, a reçu la décharge électrique qui l’a fait passer subitement de vie à trépas. Selon nos sources, les autres pêcheurs n’en reviennent pas quant à la rapidité de l’incident. Les quatre personnes qui se trouvaient dans cette embarcation revenaient d’une campagne de pêche à la sardinelle et autres espèces pélagiques. Il faut signaler que cette décharge électrique, accompagnée d’une vive lumière et d’une violente détonation, se produit très souvent entre deux nuages ou entre un nuage électrisé et la terre. Le jeune pêcheur est inhumé hier au cimetière Thième.
La collision de deux pirogues fait un mort à Guet-Ndar
Restons à Guet-Ndar qui a vécu un week-end macabre. Un autre pêcheur de 21 ans du nom de Ndiawar Coumba Ndiaye a perdu la vie lors d’une collision entre deux pirogues, hier aux environs de 4 heures du matin, en pleine mer. La grande embarcation a heurté une autre plus petite. Un autre pêcheur est également grièvement blessé. Il est interné à l’hôpital régional de Saint-Louis, de même que le corps du défunt.
Urgences panafricanistes Sénégal à Bambey
Une délégation de l’Ong Urgences panafricanistes Sénégal s’est rendue hier à Bambey pour soutenir le Collectif pour la Défense des Terres de Bambey dont les membres sont menacés d’expulsion de leurs propres maisons où ils habitent depuis plus de 20 ans. Selon ces activistes, leurs champs ont été confisqués par la mairie et le cimetière est menacé de destruction. Selon ces panafricanistes, le plan d’aménagement de la ville est complètement bouleversé. C’est pourquoi, ils exigent du Conseil Municipal l’annulation de l’attribution fallacieuse des parcelles, la redistribution des parcelles en respectant les critères d’attribution et la restitution aux membres du collectif de leurs terres et champs. Ils interpellent Aïda Mbodj et l’Etat du Sénégal qui semblent valider cette injustice.
Le Sytjust décrète 72h de grève
Malgré le calvaire des usagers dans les différentes juridictions du pays, les travailleurs de la justice poursuivent leur mouvement d’humeur qui dure depuis plus de deux mois. C’est toujours le dialogue de sourds entre le Syndicat des Travailleurs de la Justice (Sytjust) et le ministère de la Justice. Chaque partie campe sur sa position au grand dam des populations. En effet, le Bureau Exécutif National du Sytjust a décrété 72 heures de grève renouvelables couvrant les lundi 24, mardi 25 et mercredi 26 août 2020. Pour les travailleurs de la justice, la lutte et la résistance restent les seuls recours contre l’agression du gouvernement qui a foulé aux pieds leurs droits qu’ils ont acquis. Ils sont déterminés à combattre ce qu’ils qualifient d’injustice.
La junte malienne propose une transition de 3 ans
Au pouvoir depuis qu’elle a renversé le Président Ibrahim Boubacar Keita le 18 août, la junte malienne souhaite qu’un organe de transition dirigé par un militaire soit mis en place pour une période de trois ans. D’après des informations qui ont suinté à l’issue de 48h de pourparlers entre la Cedeao (venue en délégation à Bamako) et les officiers du Conseil national pour le Salut du Peuple, «la junte a affirmé qu’elle souhaite faire une transition de trois ans pour revoir les fondements de l’État malien. Cette transition sera dirigée par un organe présidé par un militaire, qui sera en même temps chef de l’État. Un responsable de la junte confirme : «Les trois ans de transition avec un Président militaire et un gouvernement en majorité composé de militaires». Autre annonce majeure : les militaires du CNSP acceptent que le Président déchu Ibrahim Boubacar Keïta retourne à son domicile. Et s’il souhaite voyager pour des soins, il n’y a pas de problème». Quant à l’ancien Premier ministre Boubou Cissé, arrêté en même temps que le Président Keïta et détenu dans le camp militaire de Kati, dans la banlieue de la capitale, «nous avons obtenu de la junte qu’elle accepte qu’il soit dans une résidence sécurisée à Bamako», a ajouté un responsable ouest-africain.
17 décès liés à la Covid-19 enregistrés à Kaolack
La pandémie à coronavirus poursuit sa propagation à Kaolack avec son lot de victimes. A ce jour, la région de Kaolack a enregistré 17 décès liés à la Covid-19. Hier seulement, la région a déploré deux décès liés à la pandémie. Au même moment, le nombre de cas positifs prend l’ascenseur. Hier, six cas ont été déclarés positifs à la covid-19 dont un cas issu de la transmission communautaire, deux cas contacts recensés à Nioro, deux cas contacts à Kaolack et un cas contact à Guinguinéo. La région compte actuellement 181 cas positifs.